I (1-7). Le chien d’Ormazd et le chien d’Ahriman.
(a. 1-4). Le chien Vanghâpara (« le hérisson »).
(né 4-7). Le chien Zairimyangura (« la tortue »).
II (8-16). Infractions contre le chien.
III (17-19). Des divers devoirs du chien.
IV (20-28). Sur l’alimentation du chien.
V (29-38). Du chien enragé : comment le soigner et le guérir.
VI (39-40). De l’excellence du chien.
VII (41-43). Du chien-loup.
[ p. 152 ]
VIII (44-48). Des vertus et des vices du chien.
IX (49-50). Éloge du chien.
X (50-54). Le chien d’eau.
Voir Introd. IV, 35.
1. Quelle est la bonne créature parmi les créatures du bon esprit qui, depuis minuit jusqu’au lever du soleil, va tuer des milliers de créatures du mauvais esprit ?
2 (3). Ahura Mazda répondit : « Le chien au dos épineux, au museau long et fin, le chien Vanghâpara [^825], que les gens qui parlent mal appellent le Duzaka [^826] ; c’est la bonne créature parmi les créatures du bon esprit qui, de minuit jusqu’au lever du soleil, va tuer des milliers de créatures du mauvais esprit.
3 (6). « Et quiconque, ô Zarathustra !, tue le chien au dos épineux, au museau long et fin, le chien Vanghâpara, que les gens malintentionnés appellent le Duzaka, tue sa propre âme pour neuf générations, et il ne trouvera pas de chemin sur le pont Kinvad [^827], à moins qu’il n’ait, de son vivant, expié son péché en offrant un sacrifice à Sraosha [^828]. » [ p. 153 ] 4 (10). Ô Créateur du monde matériel, toi le Saint ! Si un homme tue le chien au dos épineux, au museau long et fin, le chien Vanghâpara, que les gens malintentionnés appellent le Duzaka, quelle sera la peine qu’il devra payer ?
Ahura Mazda répondit : « Mille rayures avec l’Aspahê-astra, mille rayures avec le Sraoshô-karana. »
5 (13). Quelle est la mauvaise créature parmi les créatures de l’esprit mauvais qui, depuis minuit jusqu’au lever du soleil, va tuer des milliers de créatures du bon esprit ?
6 (15). Ahura Mazda répondit : « Le daêva Zairimyangura [^829], que les gens qui parlent mal appellent le Zairimyâka [^830], c’est la créature maléfique parmi les créatures de l’esprit maléfique qui, de minuit jusqu’au lever du soleil, va tuer des milliers de créatures du bon esprit.
7 (18). « Et quiconque, ô Zarathustra !, tue le daêva Zairimyangura, que les gens malintentionnés appellent le Zairimyâka, ses péchés en pensée, en parole et en acte sont rachetés comme ils le seraient par un Patet ; ses péchés en pensée, en parole et en acte sont expiés. »
8 (21). « Quiconque frappe un chien de berger, un chien de maison, un chien Vohunazga [^831] ou un chien dressé [^832], son âme, en passant dans l’autre monde, s’enfuira [^833] au milieu de hurlements plus forts et d’une poursuite plus féroce que le mouton lorsque le loup se précipite sur lui dans la haute forêt.
9 (24). « Aucune âme ne viendra à la rencontre de son âme qui s’en va et ne l’aidera à traverser les hurlements et la poursuite [^834] dans l’autre monde ; pas plus que les chiens qui gardent le pont Kinvad [^835] n’aideront son âme qui s’en va à travers les hurlements et la poursuite dans l’autre monde.
10 (26). « Si un homme frappe le chien d’un berger de telle sorte qu’il le rende inapte au travail, s’il lui coupe l’oreille ou la patte, et qu’ensuite un voleur ou un loup entre par effraction et enlève des brebis du troupeau, sans que le chien ait donné d’avertissement, l’homme devra payer pour la brebis perdue, et il devra payer pour la blessure du chien comme pour une blessure volontaire [^836]. »
11 (31). « Si un homme frappe un chien de maison de telle sorte qu’il le rende inapte au travail, s’il lui coupe l’oreille ou la patte, et qu’ensuite un voleur ou un loup entre par effraction et emporte des biens hors de la maison, sans que le chien ait donné d’avertissement, l’homme devra payer pour les biens perdus, et il devra payer pour la blessure du chien comme pour une blessure volontaire. »
12 (36). Ô Créateur du monde matériel, toi le Saint ! Si un homme frappe le chien d’un berger, au point qu’il rende l’âme et que l’âme se sépare du corps, quelle sera la peine qu’il devra payer ?
Ahura Mazda répondit : « Huit cents coups avec l’Aspahê-astra, huit cents coups avec le Sraoshô-karana. » [ p. 155 ] 13 (39). Ô Créateur du monde matériel, toi le Saint ! Si un homme frappe un chien de compagnie jusqu’à ce qu’il rende l’âme et que l’âme se sépare du corps, quelle sera la peine qu’il devra payer ?
Ahura Mazda répondit : « Sept cents rayures avec l’Aspahê-astra, sept cents rayures avec le Sraoshô-karana. »
14 (42). Ô Créateur du monde matériel, toi le Saint ! Si un homme frappe un chien Vohunazga jusqu’à ce qu’il rende l’âme et que son âme se sépare du corps, quelle sera la peine qu’il devra payer ?
Ahura Mazda répondit : « Six cents rayures avec l’Aspahê-astra, six cents rayures avec le Sraoshô-karana. »
15 (45). Ô Créateur du monde matériel, toi le Saint ! Si un homme frappe un jeune chien [1] de telle sorte qu’il rende l’âme et que l’âme se sépare du corps, quelle sera la peine qu’il devra payer ?
Ahura Mazda répondit : « Cinq cents rayures avec l’Aspahê-astra, cinq cents rayures avec le Sraoshô-karana. »
16 (48). « Voici la peine pour le meurtre d’un chien Gāzāu, d’un chien Vāzāu [2], d’un chien Sukuruna [3], d’un chien Urupi aux dents acérées [4], d’un chien Raopi rapide [5] ; voici la peine pour le meurtre de tout chien, sauf le chien d’eau [6] »
[ p. 156 ]
17 (49). Ô Créateur du monde matériel, toi le Saint ! Quel est le chien qu’on doit appeler chien de berger ?
Ahura Mazda répondit : « C’est le chien qui fait un Yugyêsti [7] tour autour du bercail, guettant le voleur et le loup. »
18 (51). Ô Créateur du monde matériel, toi le Saint ! Quel est le chien qu’on doit appeler chien de maison ?
Ahura Mazda répondit : « C’est le chien qui fait un Hâthra autour de la maison, guettant le voleur et le loup. »
19 (53). Ô Créateur du monde matériel, toi le Saint ! Quel est le chien qu’on doit appeler chien Vohunazga ?
Ahura Mazda répondit : « C’est le chien qui ne revendique aucun de ces talents et ne recherche que sa subsistance [8]. »
20 (55). Ô Créateur du monde matériel, toi le Saint ! Si un homme donne de la mauvaise nourriture au chien d’un berger, de quel péché est-il coupable ?
Ahura Mazda répondit : « C’est la même faute que de servir de la mauvaise nourriture à un maître de maison de premier ordre [9]. » [ p. 157 ] 21 (57). Ô Créateur du monde matériel, toi le Saint ! Si un homme donne de la mauvaise nourriture à un chien de maison, de quel péché est-il coupable ?
Ahura Mazda répondit : « C’est la même culpabilité que de servir de la mauvaise nourriture à un maître de maison de rang moyen. »
22 (59). Ô Créateur du monde matériel, toi le Saint ! Si un homme donne de la mauvaise nourriture à un chien Vohunazga, de quel péché est-il coupable ?
Ahura Mazda répondit : « C’est la même faute que s’il servait de la mauvaise nourriture à un saint homme, en qualité de prêtre [10], qui viendrait chez lui. »
23 (61). Ô Créateur du monde matériel, toi le Saint ! Si un homme donne de la mauvaise nourriture à un jeune chien, de quel péché est-il coupable ?
Ahura Mazda répondit : « C’est la même culpabilité que s’il servait de la mauvaise nourriture à un jeune homme, né de parents pieux, et qui peut répondre de lui-même [11]. »
24 (63). Ô Créateur du monde matériel, toi le Saint ! Si un homme donne de la mauvaise nourriture au chien d’un berger, quelle sera la peine qu’il devra payer ?
Ahura Mazda répondit : « C’est un Peshôtanu : deux cents coups avec l’Aspahê-astra, deux cents coups avec le Sraoshô-karana [^848]. » [ p. 158 ] 25 (66). Ô Créateur du monde matériel, toi le Saint ! Si un homme donne de la mauvaise nourriture à un chien de compagnie, quelle sera la pénalité qu’il devra payer ?
Ahura Mazda répondit : « Quatre-vingt-dix bandes avec l’Aspahê-astra, quatre-vingt-dix bandes avec le Sraoshô-karana. »
26 (69). Ô Créateur du monde matériel, toi le Saint ! Si un homme donne de la mauvaise nourriture à un chien Vohunazga, quelle sera la peine qu’il devra payer ?
Ahura Mazda répondit : « Soixante-dix bandes avec l’Aspahê-astra, soixante-dix bandes avec le Sraoshô-karana. »
27 (72). Ô Créateur du monde matériel, toi le Saint ! Si un homme donne de la mauvaise nourriture à un jeune chien, quelle sera la peine qu’il devra payer ?
Ahura Mazda répondit : « Cinquante rayures avec l’Aspahê-astra, cinquante rayures avec le Sraoshô-karana.
28 (75). « Car c’est le chien, de toutes les créatures animées d’un bon esprit, qui vieillit le plus vite, s’il ne mange pas à proximité des gens et s’il surveille les biens dont il ne reçoit rien. Apportez-lui du lait et de la graisse avec de la viande ; c’est la nourriture qui convient au chien [12]. »
[ p. 159 ]
29 (80). Ô Créateur du monde matériel, toi le Saint ! S’il y a dans la maison d’un adorateur de Mazda un chien enragé, ou un chien qui mord sans aboyer, que feront les adorateurs de Mazda ?
30 (82). Ahura Mazda répondit : « Ils lui mettront un collier de bois autour du cou, et ils l’attacheront à un poteau, d’un asti [13] d’épaisseur si le bois est dur, de deux asti s’il est tendre. Ils l’attacheront à ce poteau ; par les deux côtés [14] du collier ils l’attacheront.
31 (86). « S’ils ne le font pas, et que le chien enragé, ou le chien qui mord sans aboyer, frappe un mouton ou blesse un homme, le chien en paiera la peine comme pour un homicide volontaire [15].
32 (88). Si le chien frappe une brebis ou blesse un homme, ils lui couperont l’oreille droite. S’il frappe une autre brebis ou blesse un autre homme, ils lui couperont l’oreille gauche.
33 (90). « S’il frappe une troisième brebis ou blesse un troisième homme, on lui coupera le pied droit [16]. » « S’il frappe une quatrième brebis ou blesse un quatrième homme, on lui coupera le pied gauche. » [ p. 160 ] 34 (92). « S’il frappe une brebis ou blesse un homme pour la cinquième fois, on lui coupera la queue. »
« Ils l’attacheront donc au poteau, par les deux côtés du collier. S’ils ne le font pas, et que le chien enragé, ou le chien qui mord sans aboyer, frappe un mouton ou blesse un homme, il en sera puni comme pour homicide volontaire. »
35 (97). Ô Créateur du monde matériel, toi le Saint ! S’il y a dans la maison d’un adorateur de Mazda un chien sans odeur ou un chien enragé, que feront les adorateurs de Mazda ?
Ahura Mazda répondit : « Ils viendront le soigner pour le guérir, de la même manière qu’ils le feraient pour un fidèle. »
36 (100). Ô Créateur du monde matériel, toi le Saint ! S’ils tentent de le guérir et échouent, que feront les adorateurs de Mazda ?
37 (102). Ahura Mazda répondit : « Ils lui mettront un collier de bois autour du cou et l’attacheront à un poteau, d’une épaisseur d’un asti si le bois est dur, de deux asti s’il est tendre. Ils l’attacheront à ce poteau ; ils l’attacheront par les deux côtés du collier. »
38 (102). « S’ils ne le font pas, et que le chien sans odeur tombe dans un trou, ou un puits, ou un précipice, ou une rivière, ou un canal, et qu’il soit blessé et en meure, ils seront Peshôtanus.
39 (106). « Le chien, ô Spitama Zarathustra ! Moi, Ahura Mazda, je l’ai créé auto-vêtu et auto-chaussé, vigilant, éveillé et aux dents acérées, né pour prendre sa nourriture à l’homme et pour surveiller ses biens. Moi, Ahura Mazda, j’ai fait le chien robuste de corps [ p. 161 ] contre le malfaiteur, et vigilant sur tes biens, lorsqu’il est sain d’esprit.
40 (112). « Et quiconque s’éveillera à sa voix, ni le voleur ni le loup ne voleront rien dans sa maison, sans qu’il soit averti ; le loup sera frappé et mis en pièces ; il est chassé, il s’enfuit. »
41 (115). Ô Créateur du monde matériel, toi le Saint ! Lequel des deux loups mérite le plus d’être tué, celui né d’un chien et d’une louve, ou celui né d’un chien et d’une louve ?
Ahura Mazda répondit : « De ces deux loups, celui qui est né d’un chien et d’une louve mérite plus d’être tué que celui qui est né d’un chien et d’une louve.
42 (117). « Car il naît d’un chien et d’une louve des chiens qui s’attaquent au chien du berger, au chien de la maison, au chien de Vohunazga, au chien dressé, et détruisent les enclos ; il naît des chiens plus meurtriers, plus malveillants, plus destructeurs des enclos que tous les autres chiens. »
43 (121). « Et il naît d’un chien et d’une louve des loups qui s’attaquent au chien du berger, au chien de la maison, au chien Vohunazga, au chien dressé, et détruisent les enclos ; il naît des loups plus meurtriers, plus malveillants, plus destructeurs des enclos que tous les autres loups. »
44 (124). « Un chien a les caractères de huit sortes de personnes différentes :
« Il a le caractère d’un prêtre,
[ p. 162 ]
« Il a le caractère d’un guerrier,
« Il a le caractère d’un cultivateur,
« Il a le caractère d’un chanteur ambulant,
« Il a le caractère d’un voleur,
« Il a le caractère d’une bête sauvage,
« Il a le caractère d’une courtisane,
« Il a le caractère d’un enfant.
45 (126). « Il mange de la nourriture brisée, comme un prêtre [17] ; il est reconnaissant, comme un prêtre ; il est facilement satisfait [18], comme un prêtre ; il ne veut qu’un petit morceau de pain, comme un prêtre ; en ces choses, il est comme un prêtre.
« Il marche en avant, comme un guerrier ; il combat pour la vache bienfaisante, comme un guerrier [19] ; il sort le premier de la maison, comme un guerrier [20] ; en ces choses, il est comme un guerrier.
46 (135). « Il veille et dort légèrement, comme un laboureur ; il sort le premier de la maison, comme un laboureur [21] ; il rentre le dernier dans la maison, comme un laboureur [22] ; en cela il est semblable à un laboureur.
« Il chante comme un chanteur ambulant ; il est envahissant [23], comme un chanteur ambulant ; il est maigre, comme un chanteur ambulant ; il est pauvre, comme un chanteur ambulant ; en ces choses, il est comme un chanteur ambulant.
47 (143). « Il aime les ténèbres, comme un voleur ; il rôde dans les ténèbres, comme un voleur ; il est un mangeur éhonté, comme un voleur ; il est un gardien infidèle, comme un voleur [24] ; en cela, il est semblable à un voleur
« Il aime les ténèbres, comme une bête sauvage [25] ; il rôde dans les ténèbres, comme une bête sauvage ; il est un mangeur sans vergogne, comme une bête sauvage ; il est un gardien infidèle, comme une bête sauvage ; en ces choses, il est semblable à une bête sauvage.
48 (153). « Il chante, comme une courtisane ; il est intrusif, comme une courtisane ; il se promène dans les rues, comme une courtisane ; il est maigre, comme une courtisane ; il est pauvre, comme une courtisane ; en ces choses, il est comme une courtisane.
« Il aime dormir, comme un enfant ; il est enclin à s’enfuir [26], comme un enfant ; il est plein de langue, comme un enfant ; il marche à quatre pattes [27], comme un enfant ; dans ces choses, il est comme un enfant.
49 (163). « Si mes deux chiens, le chien du berger et le chien de la maison, passent près de la maison de l’un de mes fidèles, qu’ils n’en soient jamais empêchés.
« Car aucune maison ne pourrait subsister sur la terre construite par Ahura, sans ces deux chiens qui sont à moi, le chien du berger et le chien de la maison [28]. »
50 (166). Ô Créateur du monde matériel, toi, Saint ! Quand un chien meurt, la moelle et la semence [29] desséchées, où va son fantôme ?
51 (167). Ahura Mazda répondit : « Il passe à la source des eaux [30], ô Spitama Zarathustra ! et là, de chaque millier de chiens et de chaque millier de chiennes, deux chiens d’eau sont formés, un chien d’eau et une chienne d’eau [31].
52 (170). « Celui qui tue un chien d’eau provoque une sécheresse qui assèche les pâturages. Avant cela, ô Spitama Zarathustra ! douceur et gras jaillissaient de cette terre et de ces champs, avec santé et guérison, plénitude, croissance et accroissement, et une pousse de blé et d’herbe. »
53 (171). Ô Créateur du monde matériel, toi le Saint ! Quand la douceur et la graisse reviendront-elles sur cette terre et dans ces champs, avec santé et guérison, plénitude, croissance et accroissement, et une pousse de blé et d’herbe ?
54, 55 (172). Ahura Mazda répondit : « La douceur et la graisse ne reviendront jamais sur cette terre et dans ces champs, avec santé et guérison, avec plénitude, croissance et croissance, et une croissance du maïs et de l’herbe, jusqu’à ce que le meurtrier du chien d’eau ait été frappé à mort et que l’âme sainte du chien ait été offerte en sacrifice, pendant trois jours [ p. 165 ] et trois nuits avec le feu flamboyant, avec le baresma attaché et avec le Haoma élevé [32]. »
56 (174). [^870].']
[^848] : 154:5 Baodhô-varsta; voir Farg. VII, 38 n.
[^882] : 165:2 Cf. Farg. IX, 53-57.
152:1 Le hérisson. Comme il se débat de minuit jusqu’à l’aube, cela suppose l’existence d’un mythe, dans lequel les rayons du soleil, commençant à minuit à percer le voile des ténèbres, étaient comparés aux piquants d’un hérisson céleste. ↩︎
152:2 Duzaka est le nom populaire du hérisson (Pers. zuzah). Le nom Vanghâpara devait faire référence à ses qualités mythiques. Le nom qui lui est donné n’est pas sans importance : « Quand on l’appelle par son nom élevé, il est puissant » (Comm.) ; cf. § 6 et Farg. XVIII, 15. La nature de chaque être réside en partie dans son nom. ↩︎
152:3 Le pont menant au paradis ; voir Farg. XIX, 30. ↩︎
152:4 Cf. § 54. Aspendiârji traduit : « Il ne peut pas l’expier de son vivant, même en accomplissant un sacrifice à Sraosha. » ↩︎
153:1 La tortue (Asp.) ↩︎
153:2 ‘Quand on ne l’appelle pas ainsi, il est moins fort’ (Comm.) Zairimyâka est un nom porte-bonheur, car il est lié à un mot (zairimya) qui désigne la fraîcheur de l’eau et de la verdure ; et il semble désigner la tortue comme ‘la créature d’eau douce’ (Asp.) ; par conséquent le nom est corrigé en ‘la blessante (?) de l’eau douce’. ↩︎
153:3 Voir § 19 n. ↩︎
154:1 Un chien de chasse(?). ↩︎
154:2 ‘Du paradis’ (Comm.) ↩︎
154:4 Voir Introd. V, 4. ↩︎
155:1 Un chien âgé de moins de quatre mois. ↩︎
155:2 Inconnu. Cf. V, 31, 32. ↩︎
155:3 Un lynx. Cf. V, 3 ↩︎
155:4 Une belette. Cf. V, 33. ↩︎
155:5 Un renard. Le renard appartient à la bonne création, car il combat le démon Khava (Bund. XIX ; cf. Orm. Ahr. § 228). ↩︎
155:6 Le castor. « Car la peine dans ce cas est très lourde » (Comm.) Cf. § 52 seq. et Farg. XIV. ↩︎
156:1 Une mesure inconnue ; il semble qu’il s’agisse de la distance moyenne de quatorze maisons (voir la glose ad § 17 dans l’Introd. V, 4, Farg. XV, 45, et Bund. p. 31, 7). ↩︎
156:2 ‘Il ne peut pas faire comme le chien du berger et le chien de la maison, mais il attrape Khrafstras et frappe le Nasu’ (Comm.) C’est ‘le chien sans maître’ (gharîb), le chien errant ; il est tenu en grande estime (§ 22) et fait partie des chiens qui peuvent être utilisés pour le Sag-dîd (Introd. V, 4). ↩︎
156:3 Invité en tant qu’invité. ↩︎
157:1 Le chien Vohunazga n’a pas de domicile, c’est pourquoi il n’est pas comparé au maître d’une maison ; lorsqu’il frappe le Nasu, il est comme un saint homme, de la classe errante, une sorte de moine mendiant. ↩︎
157:2 Probablement, ‘Qui a accompli le nû-zûd, âgé de quinze ans.’ Le jeune chien entre dans la communauté des fidèles à l’âge de quatre mois, lorsqu’il peut frapper le Nasu. ↩︎
157:3 ‘J’ai aussi vu l’âme d’un homme, que les démons, tout comme les chiens, déchirent sans cesse. Cet homme donne du pain aux chiens, et ils n’en mangent pas ; p. 158 mais ils dévorent toujours la poitrine, les jambes, le ventre et les cuisses de l’homme. Et j’ai demandé ainsi : Quel péché a été commis par ce corps, dont l’âme subit un châtiment si sévère ? Srôsh le pieux et Âtarô l’ange ont dit ainsi : Ceci est l’âme de cet homme méchant qui, dans le monde, retenait la nourriture des chiens des bergers et des chefs de famille ; ou les battait et les tuait’ (Ardai Vîrâf XLVIII, traduit par Haug). ↩︎
158:1 « Chaque fois que l’on mange du pain, il faut en mettre trois bouchées de côté et les donner au chien… car parmi tous les pauvres, il n’y a pas de plus pauvre que le chien » (Saddar V ; Hyde 35). ↩︎
159:1 Une mesure de quantité inconnue. Aspendiârji lit isti, ‘une brique’ d’épaisseur. ↩︎
159:2 Par la partie avant et la partie arrière. ↩︎
159:3 Comme il n’y a pas de différence essentielle entre l’homme et la bête, la bête doit répondre de sa culpabilité. Selon la loi de Solon, le chien qui a mordu quelqu’un doit lui être livré attaché à un billot de quatre coudées de long (Plutarque, Solon 24) ; le cheval qui a tué un homme est mis à mort (Eusèbe, Prep. Evang. 5). ↩︎
159:4 ‘Ils ne coupaient qu’un morceau de chair du pied’ (Brouillons d’Anquetil). ↩︎
162:2 Douteux. ↩︎
162:3 « Il éloigne le loup et le voleur » (Comm.) ↩︎
162:4 Cette clause est, semble-t-il, répétée ici par erreur à partir du § 46. ↩︎