I (1-8). Sur les cinq péchés dont la commission fait du pécheur un Peshôtanu.
II (9-19). Des unions illicites et des tentatives d’avortement.
III (20-45). Sur le traitement d’une chienne avec des petits.
IV (46-51). De l’élevage des chiens.
1. Combien y a-t-il de péchés que les hommes commettent et qui, étant commis sans être confessés ni expiés, font de celui qui les commet un Peshôtanu [^916] ?
2 (4). Ahura Mazda répondit : « Il y a cinq péchés de ce genre, ô saint Zarathustra ! C’est le premier de ces péchés que les hommes commettent lorsqu’un homme enseigne à un fidèle une croyance étrangère et erronée [^917], une loi étrangère erronée, et il le fait en pleine connaissance et conscience du péché : c’est un péché qui fait de lui un Peshôtanu. [ p. 173 ] 3 (9). « C’est le deuxième de ces péchés que les hommes commettent lorsqu’un homme donne des os trop durs ou de la nourriture trop chaude au chien d’un berger ou à un chien de maison ;
4 (11). « Si les os se coincent dans les dents du chien ou s’arrêtent dans sa gorge, ou si la nourriture chaude brûle sa bouche ou sa langue, de sorte qu’il en résulte un mal et que le chien meurt, c’est un péché qui fait de l’homme un Peshôtanu [^918].
5 (16). « C’est le troisième de ces péchés que commettent les hommes lorsqu’un homme frappe une chienne grosse avec des petits ou l’effraie en courant après elle, en criant ou en frappant des mains [^919] ;
6 (18). « Si la chienne tombe dans un trou, ou un puits, ou un précipice, ou une rivière, ou un canal, de sorte qu’il en résulte un malheur, et qu’elle meure, c’est un péché qui fait de l’homme un Peshôtanu [^920].
7 (22). « C’est le quatrième de ces péchés que commettent les hommes lorsqu’un homme a des rapports sexuels avec une femme qui a une perte de sang, soit hors du cours normal, soit à la période habituelle : c’est un péché qui fait de lui un Peshôtanu [^921].
8 (25). « C’est le cinquième de ces péchés que commettent les hommes lorsqu’un homme a des rapports avec une femme enceinte [^922], que le lait soit déjà [ p. 174 ] venu à ses seins ou qu’il ne soit pas encore venu : si un mal s’ensuit et qu’elle meure, c’est un péché qui fait de l’homme un Peshôtanu [^923]. »
9 (30). « Si un homme s’approche d’une jeune fille, qu’elle soit dépendante du chef de famille ou non dépendante, qu’elle soit livrée à un mari ou non accouchée [^924], et qu’elle conçoive de lui, qu’elle ne produise pas en elle-même les règles, contre le cours de la nature, au moyen de l’eau et des plantes [^925]. »
10 (34). « Et si la jeune fille, par crainte des gens, produit en elle-même les règles contre le cours de la nature, au moyen de l’eau et des plantes, il y a un péché sur sa tête [^926].
11 (36). « Si un homme s’approche d’une jeune fille, qu’elle soit dépendante du chef de famille ou non, qu’elle soit livrée à un mari ou non accouchée, et qu’elle conçoive de lui, qu’elle ne détruise pas, par crainte du peuple, le fruit qui est dans son ventre. »
12 (38). « Et si la jeune fille, par crainte du peuple, détruit le fruit qui est dans son ventre, le péché est sur le père et sur elle, le meurtre est sur le père et sur elle ; le père et elle porteront tous deux la peine d’un meurtre volontaire [^927].
13 (40). « Si un homme s’approche d’une jeune fille, qu’elle soit dépendante du chef de famille ou non, qu’elle soit livrée à un mari ou non accouchée, et qu’elle conçoive de lui, et qu’elle dise : « J’ai conçu de toi » ; et qu’il réponde : « Va donc vers la vieille femme [1] et demande-lui qu’elle te procure un avortement » ;
14 (43). « Et la jeune fille va vers la vieille femme et lui demande de lui procurer son avortement ; et la vieille femme lui apporte du Banga, ou du Shaêta, ou du Ghnâna, ou du Fraspâta [2], ou quelque autre drogue qui produit l’avortement et l’homme dit : « Fais périr ton fruit ! » et elle fait périr son fruit ; le péché est sur la tête de tous les trois, l’homme, la jeune fille et la vieille femme.
15 (49). « Si un homme s’approche d’une jeune fille, qu’elle soit dépendante du chef de famille ou non dépendante, qu’elle soit livrée à un mari ou non encore [ p. 176 ] à l’accouchement, et qu’elle conçoive de lui, il la soutiendra jusqu’à la naissance de l’enfant.
16 (54). « S’il ne l’entretient pas, de sorte que l’enfant soit victime de malveillance [3], faute d’entretien approprié, il paiera la peine d’un homicide volontaire. »
17 (54). Ô Créateur du monde matériel, toi le Saint ! Si elle est proche de son terme et qu’elle repose sur la grande route, quel est l’adorateur de Mazda qui la soutiendra ?
18 (56). Ahura Mazda répondit : « Si un homme s’approche d’une jeune fille, qu’elle soit dépendante du chef de famille ou non, qu’elle soit livrée à un mari ou non, et qu’elle conçoive de lui, il la soutiendra aussi longtemps que l’enfant sera né [4].
19 (58). « S’il ne la soutient pas [5] . . . .
« Il appartient aux fidèles de considérer de la même manière toute femelle enceinte, qu’elle soit bipède ou quadrupède, qu’elle soit femme ou chienne. »
20 (61). Ô Créateur du monde matériel, toi le Saint ! Si (une chienne [6]) approche de son terme et se trouve allongée sur la grande route, quel est l’adorateur de Mazda qui la soutiendra ?
21 (63). Ahura Mazda répondit : « Celui dont la maison est la plus proche, le soin de la soutenir est à lui [7] ; il la soutiendra aussi longtemps que les petits seront nés.
22 (65). « S’il ne la nourrit pas, de sorte que les petits deviennent malheureux, faute de nourriture convenable, il paiera la peine d’un homicide volontaire. »
23 (68). Ô Créateur du monde matériel, toi le Saint ! Si une chienne approche de son terme et se trouve couchée dans une stalle à chameaux, qui est l’adorateur de Mazda ? Qui la soutiendra ?
24 (70) Ahura Mazda répondit : « Celui qui a construit l’étable à chameaux ou qui la tient [8], a le soin de la soutenir ; il la soutiendra aussi longtemps que les petits seront nés.
25 (76). « S’il ne la nourrit pas, de sorte que les petits deviennent malheureux, faute de soutien approprié, il paiera la peine d’un homicide volontaire. »
26 (77). Ô Créateur du monde matériel, toi le Saint ! Si une chienne est sur le point de mettre bas et se trouve couchée dans une écurie, quel est l’adorateur de Mazda qui la soutiendra ?
27 (78). Ahura Mazda répondit : « Celui qui a construit l’écurie ou qui la tient, a le soin de la soutenir ; il la soutiendra aussi longtemps que les petits seront nés.
28 (81). « S’il ne la nourrit pas, de sorte que les petits deviennent malheureux, faute de soutien approprié, il paiera la peine d’un homicide volontaire. »
29 (84). Ô Créateur du monde matériel, toi, Saint ! Si une chienne est sur le point de mettre bas et se trouve couchée dans une étable, quel est l’adorateur de Mazda qui la soutiendra ?
30 (86). Ahura Mazda répondit : « Celui qui a construit l’étable à bœufs ou qui la tient, a le soin de la soutenir ; il la soutiendra aussi longtemps que les petits seront nés.
31 (89). « S’il ne la nourrit pas, de sorte que les petits deviennent malheureux, faute de soutien approprié, il paiera la peine d’un homicide volontaire. »
32 (92). Ô Créateur du monde matériel, toi le Saint ! Si une chienne approche de son terme et se trouve couchée dans une bergerie, quel est l’adorateur de Mazda qui la soutiendra ?
33 (94). Ahura Mazda répondit : « Celui qui a construit la bergerie ou qui la tient, a le soin de la soutenir ; il la soutiendra aussi longtemps que les petits seront nés. »
34 (97). « S’il ne la nourrit pas de telle sorte que les petits deviennent nuisibles, faute de soutien approprié, il paiera la peine d’un homicide volontaire. »
35 (100). Ô Créateur du monde matériel, toi le Saint ! Si une chienne est proche de son terme et se trouve allongée sur le mur de terre [9], quel est l’adorateur de Mazda qui la soutiendra ?
36 (102). Ahura Mazda répondit : « Celui qui a érigé le mur ou qui le soutient, le soin de le soutenir lui appartient ; il le soutiendra aussi longtemps que les petits seront nés.
37 (105). « S’il ne la soutient pas, de sorte que les petits deviennent mauvais, faute de soutien approprié, il paiera la peine du meurtre volontaire. » [ p. 179 ] 38 (108). Ô Créateur du monde matériel, toi le Saint ! Si une chienne est proche de son terme et se trouve couchée dans le fossé [10], quel est l’adorateur de Mazda qui la soutiendra ?
39 (110). Ahura Mazda répondit : « Celui qui a creusé le fossé ou qui le maintient, a le soin de la soutenir ; il la soutiendra aussi longtemps que les petits seront nés.
40 (112). « S’il ne la nourrit pas, de sorte que les petits deviennent malheureux, faute de soutien approprié, il paiera la peine d’un homicide volontaire. »
41 (113). Ô Créateur du monde matériel, toi le Saint ! Si une chienne approche de sa maturité et se trouve couchée au milieu d’un pâturage, quel est l’adorateur de Mazda qui la soutiendra ?
42 (115). Ahura Mazda répondit : « Celui qui a semé le champ de pâturage ou qui le cultive, le soin de l’entretenir lui appartient.
413 (117). « Il la prendra avec une charité bienveillante [11] pour la faire reposer sur une litière faite de tout feuillage adapté à une litière ; il la soutiendra aussi longtemps que les jeunes chiens seront capables de se défendre et de subvenir à leurs besoins. »
44 (122). Ô Créateur du monde matériel, toi le Saint ! Quand les chiens seront-ils capables de se défendre et de subvenir à leurs besoins ?
45 (123). Ahura Mazda répondit : « Lorsqu’ils seront capables de parcourir un circuit de deux fois sept maisons autour [12]. Alors ils pourront être lâchés, que ce soit en hiver ou en été. »
« Les jeunes chiens doivent être nourris pendant six mois, les enfants pendant sept ans.
[ p. 180 ]
‘Âtar [13], le fils d’Ahura Mazda, veille aussi bien (sur une chienne enceinte) que sur une femme.’
46 (127). Ô Créateur du monde matériel, toi le Saint ! Si les adorateurs de Mazda veulent une chienne si couverte que sa progéniture sera d’une nature robuste, que feront-ils ?
47 (129). Ahura Mazda répondit : « Ils creuseront un trou dans la terre, au milieu du pli, d’un demi-pied de profondeur si la terre est dure, et de la moitié de la hauteur d’un homme si la terre est molle.
48 (131). « Ils attacheront d’abord la chienne là, loin des enfants et du Feu, le fils d’Ahura Mazda [14], et ils veilleront auprès d’elle jusqu’à ce qu’un chien vienne de quelque part. Ils laisseront ensuite un autre chien s’approcher d’elle, puis un troisième [15], chacun étant tenu à l’écart du premier, de peur qu’ils ne s’attaquent l’un à l’autre. »
49 (134) [16]. « La chienne étant ainsi couverte par trois chiens, grandit avec des petits, et le lait arrive à ses mamelles et elle donne naissance à un petit qui naît de (trois) chiens. »
50 (135). Celui qui frappe une chienne qui a été saillie par trois chiens, et qui a déjà du lait, et qui mettra au monde un petit né de (trois) chiens, quelle est la peine qu’il devra payer ? [ p. 181 ] 51 (137). Ahura Mazda répondit : « Sept cents coups avec l’Aspahê-astra, sept cents coups avec le Sraoshô-karana. »
172:2 Voir Introd. V, 19. ↩︎
172:3 Littéralement, « une autre fausse croyance » ; le Commentaire dit : « c’est-à-dire une croyance qui n’est pas la nôtre. » Voir Introd. III, 10. ↩︎
173:1 Celui qui donne à un chien de la nourriture trop chaude, au point de lui brûler la gorge, est margarzân (coupable de mort) ; celui qui donne à un chien des os au point de lui déchirer la gorge est margarzân (Gr. Rav. 639). ↩︎
173:2 Ou, « en piétinant le sol » (? Saddar 31). ↩︎
173:3 Si une chienne est grosse avec des petits et qu’un homme crie ou jette des pierres sur elle, de sorte que les petits deviennent méchants et meurent, il est margarzân (Gr. Rav. 639). ↩︎
173:4 Voir Farg. XVI, 14 seq. ↩︎
173:5 Lorsqu’elle est enceinte depuis quatre mois et dix jours, c’est alors que l’enfant se forme et qu’une âme s’ajoute à son corps (Anquetil II, 563). ↩︎
174:1 Ou mieux, ‘si l’enfant meurt.’ ‘Si un homme vient vers sa femme pendant sa grossesse et qu’elle se blesse et donne naissance à un enfant mort-né, il est margarzân’ (Ancien Rav. 115 b). ↩︎
174:2 ‘Si elle a un mari dans la maison de ses propres parents ou n’en a pas; si elle est entrée de la maison de ses propres parents dans la maison d’un mari dépendant d’un autre chef de famille ou non’ (Comm.) ↩︎
174:3 Au moyen de drogues. ↩︎
174:4 ‘C’est un péché tanâfûhr pour elle : c’est péché sur péché’ (le premier péché étant de s’être laissée séduire), Comm. 'S’il n’y a eu aucun péché en elle (si elle a été forcée), et si un homme, connaissant sa honte, veut la lui enlever, il convoquera son père, sa mère, ses sœurs, ses frères, son mari, les serviteurs, les domestiques, le maître et la maîtresse de maison, et il dira : « Cette femme est enceinte de moi, et je m’en réjouis » ; et ils répondront : « Nous le savons, et nous sommes heureux que sa honte lui soit enlevée » ; et il la soutiendra comme le fait un mari » (Comm.) ↩︎
175:1 Pour baodhô-varsta ; voir ci-dessus, p. 84, § 38, et n. 1. ↩︎
175:2 L’infirmière (Asp.) ↩︎
175:3 Banga est bang ou mang, un narcotique fabriqué à partir de graines de chanvre ; shaêta signifie littéralement or, et doit avoir été une plante ou une liqueur jaune ; ghnâna est « ce qui tue le fruit dans l’utérus » ; fraspâta est « ce qui expulse le fruit de sorte qu’il périt » (Comm.) ↩︎
176:1 Et meurt. ↩︎
176:2 § 18 = § 15. ↩︎