I (1-13). Du prêtre indigne et des instigateurs de l’hérésie.
II (14-29). La sainteté du coq.
III (30-60). Les quatre amants du Drogue.
IV (61-71). Des convoitises illicites.
Le texte et le commentaire Pahlavi de ce Fargard sont traduits dans les Essais de Haug, pp. 243 et suivantes, 364 et suivantes.
1. « Il y en a beaucoup, ô saint Zarathustra ! » dit Ahura Mazda, « qui portent un Paitidâna [^972] mais qui n’ont pas ceint leurs reins de la loi [^973] ; quand un tel homme dit : « Je suis un Âthravan », il ment ; ne l’appelle pas Âthravan, ô saint Zarathustra ! » ainsi dit Ahura Mazda.
2 (5). « Il tient un Khrafstraghna [^974] dans sa main, mais il n’a pas ceint ses reins de la loi ; quand il dit : « Je suis un Âthravan », il ment ; ne l’appelle pas un Âthravan, ô saint Zarathustra ! » ainsi dit Ahura Mazda. [ p. 190 ] 3 (7). « Il tient une brindille [^975] dans sa main, mais il n’a pas ceint ses reins de la loi ; quand il dit : « Je suis un Âthravan », il ment ; ne l’appelle pas un Âthravan, ô saint Zarathustra ! » ainsi dit Ahura Mazda.
4 (9). « Il manie l’Astra mairya [^976], mais il n’a pas ceint ses reins de la loi ; quand il dit : « Je suis un Âthravan », il ment ; ne l’appelle pas un Âthravan, ô saint Zarathustra ! » ainsi dit Ahura Mazda.
5 (11). « Celui qui dort toute la nuit, qui n’accomplit pas le Yasna ni ne chante les hymnes, qui n’adore ni en paroles ni en actes, qui n’apprend ni n’enseigne, avec un désir ardent de vie (éternelle), celui-là ment quand il dit : « Je suis un Âthravan », ne l’appelle pas Âthravan, ô saint Zarathustra ! » ainsi dit Ahura Mazda.
6 (14). « Celui que tu appelleras un Âthravan, ô saint Zarathoustra ! qui veille toute la nuit et demande à la sainte Sagesse [^977], qui rend l’homme libre de l’anxiété, au cœur dilaté et joyeux à la tête du pont de Kinvat [^978], et qui lui fait atteindre ce monde, ce monde saint, ce monde excellent, le monde du paradis.
7 (18). « (C’est pourquoi) exige de moi, toi l’homme droit ! de moi, qui suis le Créateur, le meilleur de tous les êtres, le plus savant, le plus heureux à répondre à ce qu’on me demande ; exige de moi, que [ p. 191 ] tu sois le meilleur, que tu sois le plus heureux [^979]. »
8 (21). Zarathoustra demanda à Ahura Mazda : « Ô Créateur du monde matériel, toi le Saint ! Qu’est-ce qui fait croître le pouvoir invisible de la Mort ? »
9 (22). Ahura Mazda répondit : « C’est l’homme qui enseigne une mauvaise loi [^980] ; c’est l’homme qui continue pendant trois ans [^981] sans porter la ceinture sacrée [^982], sans chanter les Gâthas, sans adorer les bonnes eaux.
10 (25). « Et celui qui remettrait cet homme en liberté, alors qu’il est en prison [^983], ne ferait pas de meilleure action que d’écorcher vif un homme et de lui couper la tête [1]. »
11 (27). « La bénédiction prononcée sur un Ashemaogha méchant et impie ne dépasse pas la bouche (de celui qui bénit) ; la bénédiction pour deux Ashemaoghas ne dépasse pas sa langue ; la bénédiction pour trois n’est pas un mot du tout ; la bénédiction pour quatre est une malédiction contre lui-même. »
12 (29). « Quiconque donne du jus de Haoma à un Ashemaogha méchant et impie, ou à un Myazda consacré par des bénédictions, ne fait pas de meilleure action que de conduire mille chevaux contre les villes des adorateurs de Mazda, d’en massacrer les hommes et d’emporter le bétail comme butin.
13 (32). « Exige de moi, toi l’homme droit ! Exige de moi, qui suis le Créateur, le meilleur de tous les êtres, le plus savant, le plus heureux de répondre à ce qu’on me demande ; exige de moi, afin que tu sois meilleur, afin que tu sois plus heureux. »
14 (33). Zarathustra demanda à Ahura Mazda : « Qui est le Sraosha-varez [2] de Sraosha [3] ? Le saint et fort Sraosha, qui est le Verbe incarné, un dieu majestueux et à la lance puissante. » [ p. 193 ] 15 (34). Ahura Mazda répondit : « C’est l’oiseau nommé Parôdar[4], que les gens malintentionnés appellent Kahrkatâs [5], ô saint Zarathustra ! l’oiseau qui élève sa voix contre la puissante aube :
16 (37). « Levez-vous, ô hommes ! Récitez l’Ashem yad vahistem qui frappe les Daêvas [6]. Voici que Bûshyãsta, la longue main [7], vient sur vous, qui endort à nouveau le monde vivant tout entier, dès qu’il s’est réveillé : « Dors ! » dit-elle, « dors encore, ô homme ! Le temps [8] n’est pas encore venu. »
17 (41). « Car les trois choses excellentes ne doivent jamais être relâchées, savoir les bonnes pensées, les bonnes paroles et les bonnes œuvres ; car les trois choses abominables doivent toujours être relâchées, savoir les mauvaises pensées, les mauvaises paroles et les mauvaises œuvres. »
18 (43). « Au début de la nuit, Feu, fils d’Ahura Mazda, appelle le maître de maison à l’aide et lui dit :
19 (43). « Lève-toi ! lève-toi, toi le maître de la maison ! Mets ta ceinture sur tes vêtements, lave-toi les mains, prends du bois, apporte-le-moi, et laisse-moi brûler vif [ p. 194 ] avec le bois propre, porté par tes mains bien lavées [9]. Voici Âzi [10], créé par les Daêvas, qui est sur le point de me combattre et veut m’ôter la vie. »
20 (46). « Dans la seconde partie de la nuit, Feu, fils d’Ahura Mazda, appelle le cultivateur à l’aide et dit :
21 (46). « Lève-toi ! Lève-toi, laboureur ! Mets ta ceinture sur tes vêtements, lave-toi les mains, prends du bois, apporte-le-moi, et laisse-moi brûler avec le bois pur, porté par tes mains bien lavées. Voici Âzi, créé par les Daêvas, qui s’apprête à me combattre et veut m’ôter la vie. »
22 (48). « Dans la troisième partie de la nuit, Feu, le fils d’Ahura Mazda, appelle le saint Sraosha à l’aide, en disant : « Viens, saint et grand Sraosha, alors il m’apporte du bois propre avec ses mains bien lavées [11] : voici Âzi, fabriqué par les Daêvas, qui est sur le point de me combattre et veut m’ôter la vie. »
23 (50). « Et alors le saint Sraosha réveille l’oiseau nommé Parôdars, que les gens malintentionnés appellent Kahrkatâs, et l’oiseau élève sa voix contre la puissante aube :
24 (52). « Levez-vous, ô hommes ! Récitez l’Ashem yad vahistem qui frappe les Daêvas. Voici que Bûshyãsta, la main longue, vient sur vous, qui endort à nouveau le monde vivant tout entier dès qu’il s’est réveillé : « Dors ! » dit-elle, « dors encore, ô homme ! Le temps n’est pas encore venu. »
25 (52). « Car les trois choses excellentes ne doivent jamais être relâchées, savoir les bonnes pensées, les bonnes paroles et les bonnes œuvres ; car les trois choses abominables doivent toujours être relâchées, savoir les mauvaises pensées, les mauvaises paroles et les mauvaises œuvres. »
26 (53). « Et alors les compagnons de lit s’adressent les uns aux autres : « Lève-toi, voici le coq qui m’appelle. » Celui des deux qui se lèvera le premier entrera le premier au paradis. Celui des deux qui, le premier, les mains bien lavées, apportera du bois propre au Feu, le fils d’Ahura Mazda. Le Feu, satisfait de lui et non irrité, et nourri comme il l’exige, le bénira ainsi.
27 (58). « Que les troupeaux de bœufs grandissent pour toi, et que les fils se multiplient : que ton esprit soit maître de son vœu, que ton âme soit maîtresse de son vœu, et que tu vives dans la joie de l’âme toutes les nuits de ta vie. »
« C’est la bénédiction que le Feu adresse à celui qui lui apporte du bois sec, bien examiné par la lumière du jour, bien purifié avec une intention pieuse.
28 (64). « Et quiconque offrira avec bonté et piété à l’un des fidèles une paire de ces oiseaux Parôdar, un mâle et une femelle, c’est comme s’il avait donné [12] une maison avec cent colonnes, mille poutres, dix mille grandes fenêtres, dix mille petites fenêtres.
29 (67). « Et quiconque donnera à mon oiseau Parôdar satiété de viande, moi, Ahura Mazda, je n’aurai plus besoin de l’interroger ; il ira directement au paradis. »
30 (70). La sainte Sraosha demanda à Drug, sa massue levée contre elle : « Ô toi, misérable et méchante Drug ! Toi donc, seule dans le monde matériel, portes-tu une progéniture sans qu’aucun mâle ne vienne à toi ? »
31 (74). Alors le démon Drug, le rusé, répondit : « Ô saint et grand Sraosha ! Il n’en est pas ainsi, et je ne suis pas le seul dans le monde matériel à avoir une descendance sans qu’aucun mâle ne vienne à moi.
32 (77). « Il y a quatre mâles qui sont à moi.
« Et ils me font concevoir une progéniture comme les autres mâles font leurs femelles. »
33 (78). La sainte Sraosha demanda à Drug, sa massue levée contre elle : « Ô toi, misérable et méchante Drug ! Qui est le premier de tes mâles ? »
34 (79). Alors le démon Drug, le rusé, répondit : « Ô saint et grand Sraosha ! Il est le premier de mes mâles qui, supplié par l’un des fidèles, ne lui donne rien, si peu que ce soit, des richesses qu’il a amassées [13].
35 (82). « Cet homme me fait concevoir une progéniture comme les autres mâles font leurs femelles. »
36 (83). La sainte Sraosha demanda à Drug, sa massue levée contre elle : « Ô toi, misérable et méchante Drug ! Qu’est-ce qui peut contrecarrer cela ? »
37 (84). Alors le démon Drug, le rusé, répondit : « Ô saint et grand Sraosha ! C’est ce qui contrecarre cela, à savoir, lorsqu’un homme, sans qu’on le lui demande, donne avec bonté et piété à l’un des fidèles quelque chose, même si c’est très peu, des richesses qu’il a amassées.
38 (87). « Il détruit ainsi le fruit de mes entrailles aussi complètement que le fait un loup à quatre pattes qui arrache l’enfant du ventre de sa mère. »
39 (88). La sainte Sraosha demanda à Drug, sa massue levée contre elle : « Ô toi, misérable et méchante Drug ! Qui est le second de ces mâles ? »
40 (89). Alors le démon Drug, le rusé, répondit : « Ô saint et grand Sraosha ! Il est le deuxième de mes mâles qui, faisant de l’eau, la laisse couler le long de la partie supérieure avant de son pied.
41 (92). « Cet homme me fait concevoir une progéniture comme les autres mâles font leurs femelles. »
42 (93). La sainte Sraosha demanda à Drug, sa massue levée contre elle : « Ô toi, misérable et méchante Drug ! Qu’est-ce qui peut contrecarrer cela ? »
43 (94). Alors le démon Drug, le rusé, répondit : « Ô saint Sraosha à la grande taille ! Voici ce qui le contrecarre, à savoir que lorsque l’homme se lève [14] et s’éloigne de trois pas, il dit trois Ahuna-Vairya, deux humatanãm, trois hukhshathrôtemãm, puis chante l’Ahuna-Vairya et offre un Yênhê hâtãm. [ p. 198 ] 44 (98). « Il détruit ainsi le fruit de mes entrailles aussi complètement qu’un loup à quatre pattes qui arrache l’enfant du ventre de sa mère. »
45 (99). La sainte Sraosha demanda à Drug, sa massue levée contre elle : « Ô toi, misérable et méchante Drug ! Qui est le troisième de ces mâles ? »
46 (100). Alors le démon Drug, le rusé, répondit : « Ô saint et grand Sraosha ! Il est le troisième de mes mâles qui, pendant son sommeil, éjacule.
47 (102). « Cet homme me fait concevoir une progéniture comme les autres mâles font leurs femelles. »
48 (103). La sainte Sraosha demanda à Drug, sa massue levée contre elle : « Ô toi, misérable et méchante Drug ! Qu’est-ce qui peut contrecarrer cela ? »
49 (104). Alors le démon Drug, le rusé, répondit : « Ô saint Sraosha à la haute stature ! Voici ce qui contrecarre cela : si l’homme, lorsqu’il se réveille, dit trois Ahuna-Vairya, deux humatanãm, trois hukhshathrôtemãm, puis chante l’Ahuna-Vairya et offre un Yênhê hâtãm. »
50 (107). « Il détruit ainsi le fruit de mes entrailles aussi complètement que le fait un loup à quatre pattes qui arrache l’enfant du ventre de sa mère. »
51 (108). Alors il parlera à Spenta Ârmaiti [15], en disant : « Ô Spenta Ârmaiti, je te livre cet homme ; remets-le-moi pour le grand jour de la résurrection ; remets-le comme quelqu’un qui connaît les Gâthas, qui [ p. 199 ] connaît le Yasna et la loi révélée [16], un homme sage et intelligent, qui est le Verbe incarné.
52 (112). « Alors tu l’appelleras « Créature de feu », « Semence de feu », « Progéniture de feu », ou tout autre nom contenant le mot Feu [17]. »
53 (113). La sainte Sraosha demanda à Drug, sa massue levée contre elle : « Ô toi, misérable et méchante Drug ! Qui est le quatrième de ces mâles ? »
54 (114). Alors le démon Drug, le rusé, répondit : « Ô saint et grand Sraosha ! Celui-ci est mon quatrième mâle qui, homme ou femme, ayant plus de quinze ans, marche sans porter la ceinture et la chemise sacrées [18].
55 (115). « À la quatrième étape [19], nous, les Daêvas, le desséchons immédiatement jusqu’à la langue et à la moelle, et il va désormais avec le pouvoir de détruire le monde du saint esprit, et il le détruit comme les Yâtus et les Zndas [20]. »
56 (117). La sainte Sraosha demanda à Drug, sa massue levée contre elle : « Ô toi, misérable et méchante Drug, quelle est la chose qui peut contrecarrer cela ? »
57 (118). Alors le démon Drug, le rusé, répondit : « Ô saint et grand Sraosha ! Il n’y a aucun moyen de le contrer ; [ p. 200 ] 58 (120). « Lorsqu’un homme ou une femme, ayant plus de quinze ans, marche sans porter la ceinture sacrée ou la chemise sacrée.
59 (120). « À la quatrième étape, nous, Daêvas, le desséchons immédiatement jusqu’à la langue et à la moelle, et il va désormais avec puissance détruire le monde du saint esprit, et il le détruit comme les Yâtus et les Zandas. »
60 (122). Exige de moi, toi l’homme droit ! Exige de moi, le Créateur, le meilleur de tous les êtres, le plus savant, le plus heureux à répondre à ce qu’on me demande ; exige de moi que tu sois meilleur, que tu sois plus heureux.
61 (123). Zarathoustra demanda à Ahura Mazda : « Qui t’afflige du plus cruel chagrin ? Qui te fait souffrir de la plus cruelle douleur ? »
62 (124). Ahura Mazda répondit : « C’est le Gâhi [21], ô Spitama Zarathustra ! qui se prostitue après les fidèles et les infidèles, après les adorateurs de Mazda et les adorateurs des Daêvas, après les méchants et les justes [22].
6 3 (12 5). « Son regard dessèche un tiers des puissantes eaux qui coulent des montagnes ; son regard dessèche un tiers des belles plantes aux teintes dorées qui poussent ;
64 (12 7). « Son regard dessèche un tiers de l’herbe [ p. 201 ] dont Spenta Ârmaiti [23] est vêtue [24], et son contact dessèche chez le fidèle un tiers de ses bonnes pensées, de ses bonnes paroles, de ses bonnes actions, un tiers de sa force, de son pouvoir tueur de démons et de sa sainteté [25]. »
65 (129). « En vérité, je te le dis, ô Spitama Zarathustra ! De telles créatures devraient être tuées encore plus que les serpents glissants [26], que les loups hurlants, que la louve sauvage qui tombe sur le bercail, ou que la grenouille qui tombe sur les eaux avec sa couvée aux mille progénitures. »
66 (133). Exige de moi, toi l’homme droit ! Exige de moi, le Créateur, le meilleur de tous les êtres, le plus savant, le plus heureux à répondre à ce qu’on me demande ; exige de moi que tu sois meilleur, que tu sois plus heureux.
67-68 (133). Zarathoustra demanda à Ahura Mazda : « Si un homme vient vers une femme qui a une perte de sang, soit hors du cours normal, soit à la période habituelle, et qu’il le fait sciemment et en toute connaissance de cause [27], et qu’elle le permet volontairement, sciemment et [ p. 202 ] en toute connaissance de cause, quelle est l’expiation pour cela, quelle est la peine qu’il devra payer pour expier l’acte qu’ils ont commis ? »
69 (136). Ahura Mazda répondit : « Si un homme vient vers une femme qui a une perte de sang, soit hors du cours normal, soit à la période habituelle, et qu’il le fait sciemment et en toute connaissance de cause, et qu’elle le permet volontairement, sciemment et en toute connaissance de cause ;
70 (137). « Il égorgera mille têtes de petit bétail ; il offrira pieusement et pieusement au feu [28] les entrailles [29] avec des libations de Zaothra ; il apportera les os des épaules aux bonnes eaux [30]. »
71 (140). « Il apportera au feu, avec piété et piété, mille charges de bois tendre, d’Urvâsna, de Vohu-gaona, de Vohu-kereti, de Hadhâ-naêpata, ou de toute plante odorante [31].
72 (142). « Il liera et consacrera mille bottes de baresma ; il offrira pieuse et pieuse aux bonnes eaux mille libations de Zaothra, avec le Haoma et la viande, proprement préparées et bien filtrées par un homme pieux, avec les racines de l’arbre connu sous le nom de Hadhâ-naêpata [32].
73 (144). « Il tuera mille serpents de [ p. 203 ] ceux qui marchent sur le ventre, deux mille de l’autre espèce [33] : il tuera mille grenouilles terrestres et deux mille grenouilles aquatiques ; il tuera mille fourmis porteuses de blé et deux mille de l’autre espèce [34].
74 (147). « Il jettera trente ponts sur les canaux ; il subira mille coups avec l’Aspahê-astra, mille coups avec le Sraoshô-karana [35].
75 (149). « C’est là l’expiation, c’est là la peine qu’il devra payer pour expier l’acte qu’il a commis.
76 (150). « S’il le paie, il entrera dans le monde des saints ; s’il ne le paie pas, il tombera dans le monde des méchants, dans ce monde de ténèbres, fait de ténèbres, la progéniture des ténèbres [36]. »
Un autre vêtement que chaque Parsi est tenu de porter est la Sadarah, ou chemise sacrée, une chemise en mousseline à manches courtes, qui ne descend pas plus bas que les hanches, avec une petite poche à l’ouverture devant la chemise (voir § 54 seq.)
189:3 Le mot traduit par ceint est le mot utilisé pour la Kôstî, la ceinture sacrée dont le Parsi ne doit jamais se séparer (voir § 54) ; le sens complet est donc « ceint de la loi comme d’une Kôstî » (cf. Yasna IX, 26 [81]), c’est-à-dire « n’abandonnant jamais la loi », ou, comme l’exprime le Commentaire, « celui dont la pensée est toute sur la loi » (cf. § 5). ↩︎
190:1 Les faisceaux de baresma ou l’urvarân (voir p. 22, n. 2; p. 169, n. 3). ↩︎
190:2 Les Aspahê-astra ; voir Introd. V, 19. ↩︎
190:3 C’est-à-dire étudie la loi et apprend de ceux qui la connaissent (cf. Introd. V, 2). ↩︎
190:4 Voir Farg. XIX, 30. ‘Cela lui donne un cœur vaillant, lorsqu’il se tient devant le pont Kinvat’ (Comm.) ↩︎
191:1 Voir Introd. V, 2. ↩︎
191:2 ‘Le trompeur Ashemaogha’ (Comm.); l’hérétique. Cf. Farg. XV, 2 et Introd. III, ↩︎
191:3 Douteux. ↩︎
191:4 Le Kôstî, que doit porter tout Parsi, homme ou femme, à partir de l’âge de quinze ans (voir ci-dessous, § 54 seq.) ; c’est l’insigne du fidèle, la ceinture par laquelle il est uni à la fois à Ormazd et à ses coreligionnaires. Celui qui ne le porte pas doit se voir refuser l’eau et le pain par les membres de la communauté ; celui qui le porte devient participant au mérite de toutes les bonnes actions accomplies dans tout le monde zarathustrien (Saddar 10 et 46 ; Hyde 10 et 50). Le Kôstî est constitué de soixante-douze filaments entrelacés, et doit faire trois fois le tour de la taille… Chacun des fils a la même valeur que l’un des soixante-douze Hâhs de l’Izashnê ; « Chacun des douze fils des six cordes mineures a une valeur égale à celle du dawâzdih hamâist… ; chacune des cordes mineures a une valeur égale à celle de l’un des six Gahanbârs ; chacune des trois circonférences des reins a une valeur égale à celle de humat, la bonne pensée, hukhat, la bonne parole, huaresta, la bonne œuvre ; la liaison de chacun des quatre nœuds confère du plaisir à chacun des quatre éléments, le feu, l’air, l’eau et la terre » (Edal Daru, apud Wilson, The Parsi Religion Unfolded, p. 163). Dans le système brahmanique également, les fidèles sont liés à leur dieu au moyen d’une ceinture sacrée, le Mekhalâ. ↩︎
192:1 Voir Introd. III, 10. Cf. § 12. ↩︎
192:2 Douteux. Le Commentaire semble comprendre la phrase comme suit : « Celui qui le libérerait de l’enfer n’accomplirait ainsi rien de moins que s’il coupait la tête d’un homme et le rendait ensuite à la vie. » ↩︎
192:3 ‘Qui est celui qui met le monde en mouvement ?’ (Comm.) Voir ci-dessus, p. 56, n. 2. ↩︎
192:4 Voir Introd. IV, 31. ↩︎
193:1 « Celui qui prévoit » l’aube à venir ; le coq. ↩︎
193:2 ‘Quand il n’est pas appelé ainsi, il est puissant’ (Comm.) Cf. XIII, 2, 6. ↩︎
193:3 Le coq est appelé « le tambour du monde ». Comme chantant à l’aube qui éblouit les démons, il partageait avec elle l’honneur de la victoire, et était censé chasser les démons : « Le coq a été créé pour lutter contre les démons et les sorciers ; . . . « Il est avec le chien un allié de Srôsh contre les démons » (Bundahis XIX) « Aucun démon ne peut entrer dans une maison où se trouve un coq : et, surtout, si cet oiseau venait à la résidence d’un démon et remuait sa langue pour chanter les louanges du Créateur glorieux et exalté, à cet instant l’esprit maléfique prendrait la fuite » (Mirkhond, History of the Early Kings of Persia, traduit par Shea, p. 57 ; cf. Saddar 32, Hyde 35, et J. Ovington, A Voyage to Suratt, 1696, p. 371). ↩︎
193:4 Voir Introd. IV, 24. ↩︎
193:5 ‘Pour accomplir tes devoirs religieux’ (Comm.) ↩︎
194:1 Le Parsi, dès qu’il s’est levé, doit revêtir le Kôstî, se laver les mains et mettre du bois sur le feu. ↩︎
194:2 Voir Introd. IV, 19. ↩︎
194:3 Le texte semble corrompu : il doit probablement être corrigé en « fais entrer en moi… » ↩︎
195:1 « Au jour de la récompense » (Comm.) ; il sera récompensé comme s’il avait donné une maison, etc. . . . il recevra une telle maison au paradis. ↩︎
196:1 Cf. Farg. III, 34. ↩︎
197:1 'Nec stando mingens . . . visite facile en Perse (Amm. Marc. XXIII, 6) ; Ardâ Vîrâf XXIV; Mainyô-i-khard II, 39; Saddar 56, Hyde 60. Cf. Manu IV, 47 seq., et Polack, Persia I, 67 : « Il fut rapporté au roi par un Persan de séjour à Paris, afin de prouver son émancipation et son apostasie de la loi, qu’il mangeait du porc et exerçait ses fonctions debout. » ↩︎
198:1 Le génie de la terre (cf. Farg. II, 10). ↩︎
199:1 Littéralement, « les réponses apportées aux questions (de Zarathustra). » ↩︎
199:2 Cf. Introd. IV, 30, et Orm. Ahr. § 205. ↩︎
199:3 La Kôstî et la Sadarah ; voir ci-dessus, p. 191, n. [^982]. C’est le péché connu sous le nom de kushâd duvârisnî (Mainyô-i-khard II, 35 ; Ardâ Vîrâf XXV, 6). ↩︎
199:4 ‘Faire trois pas sans Kôstî n’est qu’un péché de trois Sraoshô-karana ; à partir du quatrième pas, c’est un péché de tanâfûhr’ (Comm.) ↩︎
199:5 Pour les Yâtus, voir Introd. IV, 20 ; le zanda est un gobelin. ↩︎
200:1 La courtisane, en tant qu’incarnation du démon féminin Gahi (voir Introd. IV, 15). ↩︎
200:2 ‘Qu’elle donne son corps au fidèle ou à l’infidèle, il n’y a aucune différence ; lorsqu’elle a été avec trois hommes, elle est coupable de mort’ (Comm.) ↩︎
201:1 La terre. ↩︎
201:2 Douteux. La traduction pahlavi dit : « Un tiers de la force de Spenta Ârmaiti. » ↩︎