I (1-11). Angra Mainyu tente de tuer Zarathustra et, après avoir échoué, le tente. Zarathustra résiste aux deux assauts avec des armes à la fois matérielles et spirituelles.
II (I1-43). Zarathoustra s’adresse à Ahura Mazda pour obtenir une révélation de la loi. On lui enseigne comment repousser le démon, comment vénérer la création de Mazda, comment se débarrasser de l’impureté et ce qu’il advient de l’âme après la mort.
III (43-47). Angra Mainyu et son armée, désespérés et impuissants, s’enfuient aux enfers.
Ce chapitre peut être intitulé « La Révélation » et considéré comme le cadre du Vendîdâd, dont le reste devrait avoir sa place entre la première et la troisième partie ; car la première partie [ p. 204 ] montre les luttes du démon pour empêcher la révélation, et la troisième montre les effets de celle-ci ; la seconde étant, pour ainsi dire, un résumé de la loi, un Vendîdâd abrégé.
Le texte et le commentaire Pahlavi de ce Fargard sont traduits dans les Essais de Haug, p. 253 et suivantes, p. 333 et suivantes et p. 379 et suivantes.
1. De la région du nord, des régions du nord [^1020], se précipita Angra Mainyu, le mortel, le Daêva des Daêvas [^1021]. Et ainsi parla le rusé, lui, le malfaiteur Angra Mainyu, le mortel : « Drug, fonce sur lui ! Détruis le saint Zarathustra ! » Le Drug arriva en trombe, le démon Bûiti [^1022], la mort invisible, le né de l’enfer.
2 (5). Zarathustra chanta à haute voix l’Ahuna-Vairya [^1023] : « La volonté du Seigneur est la loi de sainteté ; les richesses de Vohu-manô seront données à celui qui travaille dans ce monde pour Mazda, et exerce selon la volonté d’Ahura le pouvoir qu’il lui a donné pour soulager les pauvres. »
(Il ajouta) : « Offrez des prières aux bonnes eaux de la bonne Dâitya [^1024] !
« Professez la loi des adorateurs de Mazda ! »
Le Drug, consterné, s’enfuit, le démon Bûiti, la mort invisible, le né de l’enfer. [ p. 205 ] 3 (7). Et le Drug, le rusé, dit à Angra Mainyu : « Ô funeste Angra Mainyu ! Je ne vois aucun moyen de le tuer, tant est grande la gloire du saint Zarathustra. »
Zarathustra vit (tout cela) du plus profond de son âme : « Les Daêvas et les Drvants malfaisants [^1025] (pensait-il) se concertèrent pour ma mort. »
4 (11). Zarathustra se leva, avança Zarathustra, inébranlé par l’esprit maléfique, par la dureté de ses énigmes malignes [^1026], balançant des pierres dans sa main, des pierres aussi grandes qu’une maison [^1027], qu’il obtint du Créateur, Ahura Mazda, lui le saint Zarathustra.
« À quoi, sur cette vaste terre ronde, dont les extrémités sont lointaines, à quoi te balances-tu (ces pierres), toi qui te tiens près de la rivière Darega [^1028], sur les montagnes, dans la demeure de Pourusaspa [^1029] ? »
5 (16). Ainsi Zarathustra répondit à Angra Mainyu : « Ô malfaiteur, Angra Mainyu ! Je frapperai la création du Daêva ; je frapperai le Nasu, une créature du Daêva ; je frapperai le Pairika Knãthaiti [^1030], jusqu’à ce que le frappeur de démons Saoshyan ne ressuscite [ p. 206 ] du lac Kãsava, de la région de l’aube, des régions de l’aube [^1031]. »
6 (20). De nouveau, le rusé, le Créateur du monde mauvais, Angra Mainyu, lui dit : « Ne détruis pas mes créatures, ô saint Zarathustra ! Tu es le fils de Pourussaspa [1], tout juste né de ta mère [2]. Renonce à la bonne loi des adorateurs de Mazda, et tu obtiendras un avantage semblable à celui qu’a obtenu le meurtrier [3], le souverain des nations. »
7 (24). Ainsi, en réponse à lui, Spitama Zarathustra dit : « Non ! Jamais je ne renoncerai à la bonne loi des adorateurs de Mazda, même si mon corps, ma vie, mon âme devaient éclater ! »
8 (27). Le rusé, le Créateur du monde mauvais, Angra Mainyu, lui dit encore : « Par quelle parole frapperas-tu, par quelle parole repousseras-tu, par quelle arme les bonnes créatures (frapperont-elles et repousseront-elles) ma création qui est Angra Mainyu ? »
9 (29). Ainsi, en réponse à lui, Spitama Zarathustra dit : « Le mortier sacré, la coupe sacrée, le Haoma, les Paroles enseignées par Mazda, ce sont mes armes, mes meilleures armes ! Par cette Parole je frapperai, par cette Parole je repousserai, par cette arme les bonnes créatures (te frapperont et te repousseront), ô malfaiteur, Angra Mainyu ! À moi Spenta Mainyu me l’a donné, il me l’a donné dans le Temps sans limites [4] ; [ p. 207 ] à moi l’Amesha Spentas, le tout-gouvernant, le tout-bienfaisant, me l’a donné. »
10 (35). Zarathustra chanta à haute voix l’Ahuna-Vairya. Le saint Zarathustra dit à haute voix : « Je te demande ceci : enseigne-moi la vérité, ô Seigneur [5] ! . . . »
11 (37). Zarathustra demanda à Ahura Mazda : « Ô Ahura Mazda, esprit très bienfaisant, Créateur du monde matériel, toi le Saint ! [^1037], priant Ahura Mazda, le bon Vohu-manô, Asha Vahista, Khshathra Vairya et Spenta. Ârmaiti;]
12 (39). « Comment libérerai-je le monde de cette Drogue, du malfaiteur Angra Mainyu ? Comment chasserai-je la souillure directe ? Comment chasserai-je la souillure indirecte ? Comment chasserai-je le Nasu de la maison des adorateurs de Mazda ? Comment purifierai-je l’homme fidèle ? Comment purifierai-je la femme fidèle ? »
13 (42). Ahura Mazda répondit : « Invoque, ô Zarathustra ! la bonne loi de Mazda.
« Invoque, ô Zarathustra ! l’Amesha Spentas qui règne sur les sept Karshvares de la terre [6].
« Invoque, ô Zarathustra ! le Ciel souverain, le Temps sans limites [7] et Vayu [8], dont l’action est très élevée.
[ p. 208 ]
« Invoque, ô Zarathustra ! le puissant Vent, créé par Mazda, et Spenta Ârmaiti [9], la belle fille d’Ahura Mazda.
14 (46). « Invoque, ô Zarathustra ! mon Fravashi [10], qui suis Ahura Mazda, le plus grand, le meilleur, le plus beau de tous les êtres, le plus solide [11], le plus intelligent, le mieux formé, le plus élevé en sainteté, et dont l’âme est le Verbe saint [12] !
« Invoque, ô Zarathustra ! cette création qui est la mienne, qui suis Ahura Mazda. »
15 (50). Zarathoustra prit ces paroles de moi et dit : « J’invoque la sainte création d’Ahura Mazda.
« J’invoque Mithra [13], le seigneur des vastes pâturages, un dieu armé de belles armes, des plus glorieuses de toutes les armes, des plus redoutables de toutes les armes.
« J’invoque le saint et grand Sraosha [14], qui manie une massue dans sa main, pour frapper la tête des démons.
16 (54). « J’invoque la très glorieuse et sainte Parole.
« J’invoque le Ciel souverain, le Temps sans limites et Vayu, dont l’action est la plus élevée.
« J’invoque le puissant Vent, créé par Mazda, et Spenta (Ârmaiti), la belle fille d’Ahura Mazda.
« J’invoque la bonne loi de Mazda, la loi destructrice de démons de Zarathustra. »
17 (58). Zarathustra demanda à Ahura Mazda : « Ô Créateur du bon monde, Ahura Mazda ! Avec quel sacrifice dois-je adorer, avec quel sacrifice dois-je adorer et faire progresser cette création d’Ahura Mazda ? »
18 (60). Ahura Mazda répondit : « Va, ô Spitama Zarathustra ! vers cet arbre [15] qui est beau, grand et puissant parmi les grands arbres, et dis ces mots : « Salut à toi ! Ô bon arbre sacré, créé par Mazda ! Ashem, vohu [16] ! »
19 (63). « Que le fidèle coupe une branche de baresma, longue comme un soc de charrue, épaisse comme un grain d’orge [17]. Le fidèle, la tenant dans sa main gauche, ne cessera pas de la regarder [18], tandis qu’il offre le sacrifice à Ahura Mazda et aux Amesha-Spentas, et aux hauts et beaux Haomas dorés, et à Vohu-manô [19] et au bon Râta [20], fait par Mazda, saint et excellent [21]. »
20 (67). Zarathustra demanda à Ahura Mazda : « Ô toi, Ahura Mazda omniscient ! Tu n’es jamais endormi, jamais ivre, toi Ahura Mazda ! Vohu-manô [22] est directement souillé : Vohu-manô est indirectement souillé ; [ p. 210 ] les Daêvas le souillent à partir des corps frappés par les Daêvas [23] : que Vohu-manô soit purifié. »
21 (70). Ahura Mazda répondit : « Tu prendras du gômêz d’un taureau non castré et tel que la loi l’exige [24] ; tu conduiras l’homme qui doit être purifié [25] au champ fait par Ahura [26], et l’homme qui doit le purifier tracera les sillons [27].
22 (73). Il récitera cent Ashem vohu : « La sainteté est le meilleur de tous les biens. Heureux, heureux l’homme qui est saint d’une sainteté parfaite ! »
Il chantera deux cents Ahuna-Vairya : « La volonté du Seigneur est la loi de sainteté ; les richesses de Vohu-manô seront données à celui qui travaille dans ce monde pour Mazda, et exerce selon la volonté d’Ahura le pouvoir qu’il lui a donné pour soulager les pauvres. »
« Il lavera Vohu-manô quatre fois avec le gômêz du bœuf, et deux fois avec l’eau faite par Mazda [28]. [ p. 211 ] 23 (76). « Ainsi Vohu-manô sera purifié, et l’homme sera purifié. Alors il prendra Vohu-manô [29] avec son bras gauche et son bras droit, avec son bras droit et son bras gauche : et tu déposeras Vohu-manô sous la puissante structure des cieux brillants, à la lumière des étoiles faites par les dieux, jusqu’à ce que neuf nuits se soient écoulées [30]. »
24 (80). « Lorsque neuf nuits seront passées, tu apporteras des libations au feu, tu apporteras du bois dur au feu, tu apporteras de l’encens de Vohu-gaona au feu, et tu parfumeras Vohu-manô avec.
25 (82). « Ainsi Vohu-manô deviendra pur, ainsi l’homme sera pur [31] : il prendra Vohu-manô avec le bras droit et le gauche, avec le bras gauche et le droit, et Vohu-manô [32] dira à haute voix : « Gloire à Ahura Mazda ! Gloire aux Amesha-Spentas ! Gloire à tous les autres êtres saints. »
26 (85). Zarathustra demanda à Ahura Mazda : « Ô toi Ahura Mazda omniscient : devrais-je exhorter l’homme pieux, devrais-je exhorter la femme pieuse, devrais-je exhorter le méchant adorateur de Daêva qui vit dans le péché, à abandonner une fois pour toutes la terre créée par Ahura, [ p. 212 ] à abandonner l’eau qui coule, le blé qui pousse et tout le reste de leurs richesses [33] ? »
Ahura Mazda répondit : « Tu devrais le faire, ô saint Zarathustra. »
27 (89). Ô Créateur du monde matériel, toi le Saint ! Où sont données les récompenses ? Où a lieu la récompense ? Où s’accomplit la récompense ? Où les hommes viennent-ils chercher la récompense qu’ils ont gagnée pour leurs âmes dans le monde matériel ?
28 (90). Ahura Mazda répondit : « Quand l’homme est mort, quand son temps est révolu, alors les Daêvas infernaux et malfaisants l’assaillent ; et quand la troisième nuit est passée, quand l’aube apparaît et s’illumine, et fait atteindre à Mithra, le dieu aux belles armes, les montagnes de la félicité, et que le soleil se lève :
29 (94). « Alors le démon, nommé Vîzaresha, emporte enchaîné [34] les âmes des méchants adorateurs de Daêva qui vivent dans le péché. L’âme entre dans la voie tracée par le Temps, ouverte aux méchants comme aux justes. Au sommet du pont Kinvad, le pont sacré construit par Mazda [35], ils demandent pour leurs esprits et leurs âmes la récompense [ p. 213 ] pour les biens terrestres qu’ils ont donnés ici-bas [36]. »
30 (98) « Vient ensuite la jeune fille bien faite, forte et grande [37], avec les chiens à ses côtés [38], celle qui sait distinguer [39], qui est gracieuse [40], qui fait ce qu’elle veut et qui est d’une grande intelligence.
« Elle fait monter l’âme du juste au-dessus du Hara-berezati [41] ; au-dessus du pont Kinvad elle la place en présence des dieux célestes eux-mêmes.
31 (102). « Vohu-manô [42] s’élève de son siège d’or : Vohu-manô s’exclame : « Comment es-tu venu jusqu’à nous, toi le saint, de ce monde en décomposition à ce monde immuable [43] ? » [ p. 214 ] 32 (105). « Faites passer joyeusement les âmes des justes au siège d’or d’Ahura Mazda, au siège d’or des Amesha-Spentas, au Garô-nmânem [44], la demeure d’Ahura Mazda, la demeure des Amesha-Spentas, la demeure de tous les autres êtres saints.
33 (108). « Quant à l’homme pieux qui a été purifié [45], les Daêvas méchants et malfaisants tremblent dans le parfum de son âme après la mort, comme le fait un mouton sur lequel un loup s’abat [46].
34 (110). « Les âmes des justes sont rassemblées là : Nairyô-sangha [47] est avec eux ; un ami d’Ahura Mazda est Nairyô-sangha.
« Invoque toi-même, ô Zarathoustra, ce monde d’Ahura Mazda. »
35 (114). Zarathoustra a repris ces paroles d’Ahura Mazda : « J’invoque le monde sacré, créé par Ahura Mazda.
« J’invoque la terre créée par Ahura, l’eau créée par Mazda, les arbres sacrés.
« J’invoque la mer Vouru-kasha, [48]
« J’invoque le ciel brillant.
« J’invoque l’espace lumineux éternel et souverain [49]. [ p. 215 ] 36 (120). « J’invoque la demeure lumineuse, toute glorieuse et bienheureuse des saints.
« J’invoque le Garô-nmânem, la demeure d’Ahura Mazda, la demeure invoquée des Amesha-Spentas, la demeure de tous les autres êtres saints.
« J’invoque le lieu souverain du bien éternel [50] et le pont Kinvad construit par Mazda.
37 (123) « J’invoque le bon Saoka [51], dont les regards s’étendent au loin.
« J’invoque les puissants Fravashis [52] des justes.
« J’invoque toute la création du bien.
« J’invoque Verethraghna [53], créé par Ahura, qui porte la gloire créée par Mazda [54].
« J’invoque Tistrya [55], l’étoile brillante et glorieuse, sous la forme d’un taureau aux cornes d’or.
38 (127). « J’invoque les saints et bienfaisants Gâthas [56], qui règnent sur les ratus [57] :
« J’invoque l’Ahunavaiti Gâtha ;
« J’invoque l’Ustavaiti Gâtha ;
« J’invoque le Spenta-mainyu Gâtha ;
« J’invoque le Vohu-khshathra Gâtha ;
[ p. 216 ]
« J’invoque le Vahistôisti Gâtha.
39 (129). « J’invoque les Karshvares d’Arzahê et de Savahê ;
« J’invoque les Karshvares de Fradadhafshu et Vidadhafshu ;
« J’invoque les Karshvares de Vourubaresti et de Vouruzaresti ;
« J’invoque le brillant Hvaniratha [58] ;
« J’invoque le brillant et glorieux Haêtumant [59] ;
« J’invoque le bon Ashi [60] ;
[^1093]]
« J’invoque le très juste Kista [61] ;
« J’invoque la gloire des régions aryennes [62] ;
« J’invoque la gloire du brillant Yima, le grand berger [63].
40 (133). « Qu’il soit adoré avec sacrifice, qu’il soit réjoui, gratifié et satisfait, le saint Sraosha, le grand Sraosha, le saint Sraosha qui frappe les démons [64].
« Apportez des libations au Feu, apportez du bois dur au Feu, apportez de l’encens de Vohu-gaona au Feu.
« Offrez le sacrifice au feu de Vâzista, qui [ p. 217 ] frappe le démon Spengaghra [65] : apportez-lui la viande cuite et les offrandes de lait bouillant [66].
41 (137). « Offrez le sacrifice au saint Sraosha, afin qu’il abatte le démon Kunda [67], qui est ivre sans boire. Il s’abattra sur les hommes de la Druga, les paresseux [68], les méchants, les adorateurs de Daêva, qui vivent dans le péché. »
[^1102]. 'J’invoque le poisson Kara [69], qui vit sous les eaux au fond des lacs profonds.
« J’invoque l’ancien et souverain Merezu [70], le plus grand siège de bataille dans la création des deux esprits [71].
« J’invoque les sept brillants Sravah [72] avec leurs fils et leurs troupeaux.
43. « Ils courent de long en large, leurs esprits vacillent [73], Angra Mainyu le mortel, le [ p. 218 ] Daêva des Daêvas ; Indra le Daêva, Sâuru le Daêva, Naunghaithya le Daêva, Taurvi et Zairi [74], Aêshma à la lance blessante [75], Akatasha le Daêva [76], Zaurva [77], néfaste aux pères, Bûiti le Daêva [78], Driwi [79] le Daêva, Daiwi [80] le Daêva, Kasvi [81] le Daêva, Paitisha [82] le plus Daêva parmi les Daêvas.]
44 (140). « Et il dit, le Daêva rusé et malfaisant, Angra Mainyu le mortel : « Quoi ! que les Daêvas méchants et malfaisants se rassemblent à la tête d’Arezûra [83]. »
45 (141). « Ils se précipitent, ils s’enfuient, les Daêvas méchants et malfaisants ; ils s’enfuient en criant, les Daêvas méchants et malfaisants ; ils s’enfuient en jetant un mauvais œil, les Daêvas méchants et malfaisants : « Rassemblons-nous à la tête d’Arezûra !
46 (143). « Car il vient de naître, le saint Zarathustra, dans la maison de Pourushaspa. Comment pouvons-nous obtenir sa mort ? Il est le coup qui abat les démons : il est un contre-démon aux démons ; il est un Druga au Druga. À bas les adorateurs des Daêva, le Nasu fabriqué par les Daêva, le Mensonge menteur ! »
47 (147). « Ils s’enfuient, ils se précipitent, les Daêvas méchants et malfaisants, dans les profondeurs du monde sombre et horrible de l’enfer.
[ p. 219 ]
« Ashem vohu : La sainteté est le meilleur de tous les biens. »
[paragraphe continue] La traduction est douteuse dans ses détails ; pourtant il ne fait guère de doute que la phrase se réfère à la vie future (cf. § 227). Aspendiârji traduit : « L’homme pieux… ressuscitera-t-il (d’entre les morts)… ? » ce qui semble être également le sens du Commentaire Pahlavi.
qui fut placé par Saint Jean d’Archange entre la terre et le paradis :
‘Ceux qu’saront la raison (= l’oraison?) d’Dieu
Par dessus passeront.
Ceux qu’la sauront pas
An bout mourront.’ (Mélusine, p. 70.)
204:2 « Le démon des démons », l’archidémon. ↩︎
204:3 ‘Comment la mort entre-t-elle dans le corps de l’homme ? Il existe plusieurs drogues d’Ahriman, qui pénètrent dans le corps et l’âme de l’homme : l’une d’elles est une drogue connue sous le nom de Bût ; elle est le précurseur de la mort ; lorsque le temps de la fin est proche, elle produit dans le corps de l’homme une chaleur si excessive qu’il tombe malade’ (Dâdâr i Dâdûkht, British Museum, Add. 8994, 130 a). ↩︎
204:5 La rivière dans Airyana Vaêgô ; voir Farg. I, 3, et Introd. III, 15. ↩︎
205:2 Il s’agit d’un fragment d’un ancien mythe dans lequel Zarathoustra et Angra Mainyu jouaient respectivement les rôles d’Œdipe et du Sphinx. Voir, pour plus d’explications, Orm. Ahr. §§ 163-165. ↩︎
205:3 Voir Introd. IV, 40. Le Commentaire dit : « Certains disent que ces pierres sont les Ahuna-Vairya. » Dans une autre tentative d’expliquer une expression mythique, désormais incomprise, ces éclairs furent transformés en bâton à neuf nœuds utilisé dans le Barashnûm. (Voir Farg. IX, 14 ; Comm. et Asp.) ↩︎
205:4 Voir Introd. III, 15. ↩︎
205:5 Le père de Zarathoustra. ↩︎
205:6 Cf. Farg. I, 10, et Introd. IV, 21. ↩︎
206:1 Voir Introd. IV, 39-40. ↩︎
206:2 ‘Je te connais’ (Comm.) ↩︎
206:3 Douteux (cf. § 46) ; peut-être : « J’ai été invoqué par ta mère. » Le Commentaire dit : « Certains expliquent ainsi : Tes ancêtres m’adoraient : adore-moi aussi. » ↩︎
206:4 Ajis Dahâka ou Zohâk, qui, en tant que roi légendaire, aurait gouverné le monde pendant mille ans (Introd. IV, 11). ↩︎
206:5 Voir Introd. IV, 42. L’Ahuna-Vairya fut révélé avant la création du monde (Yasna XIX), et par conséquent dans le Temps sans limites. ↩︎
207:1 Ce verset est le début d’une Gâtha (Yasna XLIV), dans laquelle Zarathustra s’adresse à Ahura Mazda pour qu’il lui enseigne les mystères du monde et de la loi. ↩︎
207:2 Voir § 4 et Introd. III, 15. ↩︎
207:3 Voir Introd. IV, 7. ↩︎
207:4 Voir Introd. IV, 42. ↩︎
207:5 Voir Introd, IV, 15. ↩︎
208:1 Voir Introd. IV, 30. ↩︎
208:2 Voir Introd. IV, 37. ↩︎
208:3 Voir Introd. IV, 5. ↩︎
208:4 Mãthra Spenta; voir Introd. IV, 40. ↩︎
208:5 Voir Introd. IV, 8. ↩︎
208:6 Voir Introd. IV, 31, et cf. Farg. XVIII, 22 seq. ↩︎
209:1 L’arbre, quel qu’il soit, d’où est tiré le baresma. Voir p. 22, n. 2. ↩︎
209:2 Voir § 22. ↩︎
209:3 Douteux. ↩︎
209:4 Il est recommandé aux Parsis de garder les yeux fixés sur le baresma pendant le sacrifice : « Un homme offre le Darûn, il a dit tout l’Avesta requis, mais il n’a pas regardé le baresma : quelle est la règle ? Il aurait mieux valu qu’il le regarde : mais il peut procéder au repas » (Ancien Rav. 97 b). ↩︎
209:5 Voir Introd. IV, 7. ↩︎
209:6 Voir Introd. IV, 30. ↩︎
209:7 Douteux. Peut-être, « Alors qu’il offre les hauts et beaux Haomas, et les Vohu-manô (bonnes pensées) et les bons Râta (présents sacrificiels). » ↩︎
209:8 Vohu-manô est souvent utilisé pour désigner le fidèle, littéralement, « le bienveillant » ; c’est le sens qui lui est donné dans ce passage par le Commentaire, et il lui appartient certainement p. 210 dans la deuxième partie du § 25 ; mais dans la première partie de la même clause, il est traduit par « vêtements », un sens qui n’est pas improbable en soi, car Vohu-manô, étant l’Amshaspand du bétail, peut désigner, et a en fait désigné, les peaux de bétail et le cuir (Comm. ad Farg. XVIII, 2). Dans l’ensemble, la description du texte s’applique à la fois à la purification de l’homme et des vêtements, et Vohu-manô signifie parfois l’un, et parfois l’autre. ↩︎
210:1 À partir de cadavres. ↩︎
210:2 Le soi-disant Varasiô : « il doit être de couleur blanche ; si un seul poil sur son corps est trouvé autre que blanc, l’animal est rejeté comme impropre à cet usage » (Sorâbji Kâvasji Khambâtâ, dans l’Indian Antiquary, VII, 180). ↩︎
210:3 Ou mieux, « les choses qui doivent être purifiées ». ↩︎
210:4 Le lieu de la purification, le Barashnûm-gâh (voir Farg. IX, 3). ↩︎
210:5 Voir Farg. IX, ↩︎
210:6 Ceci peut difficilement se référer à la purification de l’homme, car l’homme p. 211 doit être lavé six fois avec du gômêz et trois fois avec de l’eau (voir Farg. VIII, 37 seq. ; IX, 28 seq.) ↩︎
211:1 ‘Les vêtements’ (Comm.) ↩︎
211:2 Les vêtements de l’impur seront exposés à l’air libre pendant neuf nuits, tout au long de sa détention dans l’Armêst-gâh. Les règles de purification des vêtements portés par le défunt sont différentes (voir Farg. VII, 12 s.). ↩︎
211:3 ‘Ainsi Vohu-manô sera pur — les vêtements ; ainsi l’homme sera pur — celui qui porte ces vêtements’ (Comm.) ↩︎
211:4 Le fidèle. ↩︎
212:1
« Nous devons quitter la terre, la maison et l’endroit agréable. »
Femme, pas même de ces arbres que tu cultives. . . .’ ↩︎
212:2 ‘Chacun a un nœud coulant autour du cou : quand un homme meurt, s’il a été un homme juste, le nœud coulant tombe de son cou ; s’il est un méchant, ils le traînent avec ce nœud coulant jusqu’en enfer’ (Comm. ; cf. Farg. V, 8, et Introd. IV, 26). ↩︎
212:3 Le pont Kinvad s’étend au-dessus de l’enfer et mène au paradis : pour les âmes des justes, il s’élargit jusqu’à la longueur de neuf javelots ; p. 213, pour les âmes des méchants, il se rétrécit jusqu’à un fil, et elles tombent en enfer (cf. Ardâ Vîrâf V, 1). Ce pont est connu dans de nombreuses mythologies ; c’est le pont Sirath des musulmans ; il n’y a pas longtemps, on chantait dans le Yorkshire « le Brig o’ Dread, plus dur qu’un fil » (Thoms, Anecdotes, 89), et même de nos jours, le paysan de la Nièvre parle d’une petite planche…
‘Pas pu longue, pas pu large
Qu’un cheval de la Sainte Vierge, ↩︎
213:1 Cf. Farg. III, 34, 35; XVIII, 33 sec. ↩︎
213:2 L’âme du mort, au quatrième jour, se trouve en présence d’une servante, d’une beauté divine ou d’une laideur diabolique, selon qu’il était lui-même bon ou mauvais, et elle le conduit au ciel ou en enfer : cette servante est sa propre conscience (Yasht XXII). ↩︎
213:3 Les chiens qui gardent le pont Kenvad (voir Farg. XIII, 9). ↩︎
213:4 Le bon du méchant. ↩︎
213:5 Douteux. ↩︎
213:6 La montagne céleste, d’où se lève le soleil, et sur laquelle repose la demeure des dieux. ↩︎
213:7 Le gardien du paradis ; un Saint-Pierre zoroastrien. ↩︎
213:8 Cf. Farg. VII, 52. ↩︎
214:1 Le Garothmân des Parsis ; littéralement, « la maison des chants ». ↩︎
214:2 Qui a accompli le Barashnûm. ↩︎
214:3 Ormazd est tout parfum, Ahriman est infection et puanteur (Bundahis I ; Eznig, Refutatio Haeresiarum II) ; les âmes de leurs disciples participent des mêmes qualités, et par l’accomplissement du Barashnûm, le corps et l’âme sont parfumés et adoucis. ↩︎
214:4 Le messager d’Ahura Mazda (cf. Farg. XXII, 7). ↩︎
214:5 Voir Introd. IV, 11. ↩︎
215:1 Misvâna gâtva, autre nom des espaces célestes ; il désigne le ciel comme la demeure et la source de toutes les bénédictions, de tout savah, ou saoka. ↩︎
215:2 Une personnification du bien-être ormazdéen. ↩︎
215:3 Voir Introd. IV, 37. ↩︎
215:4 Voir Introd. IV, 14, et Yasht XIV. ↩︎
215:5 Le hvarenô ou lumière de la souveraineté (Introd. IV, 11). ↩︎
215:6 Voir Introd. IV, 13, et Yasht VIII. ↩︎
215:7 Les cinq recueils d’hymnes qui forment la partie la plus ancienne et la plus sainte du Yasna et de l’Avesta (Yasna XXVIII-XXXIV ; XLIII-XLVI ; XLVII-L ; LI ; LIII) ; ils sont nommés d’après leurs premiers mots. ↩︎
215:8 Les chefs de la création (Introd. IV, 35) ; « ils règnent sur leurs moyens que les autres êtres sont ratus dans la mesure où il est invoqué » (Comm.) ↩︎
216:2 Voir Farg. I, 14. ↩︎
216:3 Voir Introd. IV, 30. ↩︎
216:4 Un ange de la connaissance ; la clause ne se trouve que dans la Vendîdâd Sâdah. ↩︎
216:5 Connaissance religieuse. ↩︎
216:6 La lumière de la souveraineté, hvarenô, qui, si elle est obtenue par les Aryens, leur permet de dominer leurs ennemis (cf. Introd. IV, 11). ↩︎
216:7 Voir Introd. IV, 18, et Farg. II. ↩︎
216:8 Cet éloge de Sraosha a probablement été introduit ici en référence au grand rôle qu’il joue dans le destin de l’âme après la mort, et à l’accomplissement du rituel sadis (voir ci-dessus, p. 87, n. 4). ↩︎
217:1 Voir Introd. IV. 13. ↩︎
217:2 Douteux. ↩︎
217:3 Identique à Kundi ; voir Farg. XI, 9. ↩︎
217:4 Ceux qui négligent leurs devoirs religieux. La traduction est douteuse. ↩︎
217:5 Extrait de la Vendîdâd Sâdah. La clause pourrait appartenir au texte original ; elle est précédée d’une autre clause qui n’y appartenait certainement pas, et dont une partie est citée dans le Commentaire ad Farg. VIII, 103, où elle aurait été plus judicieusement placée : « Lorsqu’il aura été purifié dans le prochain lieu habité, il pourra alors semer et labourer les pâturages, pour nourrir les moutons et les bœufs. » ↩︎
217:7 Selon le professeur Justi, « la voie lactée » (Handbuch der Zendsprache sv), un représentant iranien du Bifrost eddique. Cette traduction est très probable. ↩︎
217:8 Douteux. ↩︎