Ce Fargard peut être divisé en deux parties.
Première partie (1-20). Ahura Mazda propose à Yima, fils de Vîvanghat, de recevoir de lui la loi et de la transmettre aux hommes. Devant son refus, il lui ordonne de garder ses créatures et de les faire prospérer. Yima les fait prospérer et croître, éloigne d’elles la mort et la maladie, et multiplie par trois la terre, devenue trop étroite pour ses habitants.
Deuxième partie (21 à la fin). À l’approche d’un hiver rigoureux qui doit détruire toute créature vivante, Yima, conseillé par Ahura, construit un Vara pour y conserver les graines de toutes sortes d’animaux et de plantes, et les bienheureux y vivent une vie des plus heureuses sous son règne.
Le récit de la première partie présente Yima comme le premier homme, le premier roi et le fondateur de la civilisation (voir Introd. IV, 38) ; celui de la [ p. 11 ] seconde partie est une combinaison des mythes de Yima, premier mort et roi des morts sur lequel il règne dans une région de félicité, et de vieux mythes sur la fin du monde. Le monde, qui durera une longue année de douze millénaires, devait se terminer par un hiver rigoureux, semblable à l’hiver eddique de Fimbul, suivi d’un printemps éternel, où les hommes, renvoyés du ciel sur terre, jouiraient, dans une vie terrestre éternelle, du même bonheur qu’ils avaient connu après leur mort dans le royaume de Yima. Mais comme dans la forme définitive qu’a prise la cosmologie mazdéenne le monde devait finir par le feu, sa destruction par l’hiver ne fut plus le dernier incident de sa vie, et donc le Var de Yima, au lieu de rester, comme il l’était à l’origine, le paradis qui rend à la terre ses habitants, ne devint plus qu’une sorte d’arche de Noé (voir Introd. IV, 39, et Orm. Ahr. §§ 94, 131, 184, 185).
1. Zarathustra a demandé à Ahura Mazda :
Ô Ahura Mazda, Esprit le plus bienfaisant, Créateur du monde matériel, toi le Saint !
Quel fut le premier mortel, avant moi, Zarathustra, avec qui toi, Ahura Mazda, tu conversas [^401], à qui tu enseignas la loi d’Ahura, la loi de Zarathustra ?
2 (4). Ahura Mazda répondit :
Le beau Yima, le grand berger, ô saint Zarathustra ! il fut le premier mortel, avant toi, Zarathustra, avec qui moi, Ahura Mazda, je conversai, à qui j’enseignai la loi d’Ahura, la loi de Zarathustra.
3 (7) Ô Zarathoustra, moi, Ahura Mazda, je lui parlai, en disant : « Eh bien, beau Yima, fils de Vîvanghat, sois le prédicateur et le porteur de ma loi ! »
Et la belle Yima, ô Zarathustra, me répondit en disant :
[ p. 12 ]
« Je ne suis pas né, je n’ai pas été éduqué pour être le prédicateur et le porteur de ta loi [^402]. »
4 (11). Alors moi, Ahura Mazda, je lui dis ainsi, ô Zarathoustra :
« Puisque tu ne veux pas être le prédicateur et le porteur de ma loi, alors fais prospérer mes mondes, fais accroître mes mondes : entreprends de nourrir, de gouverner et de veiller sur mon monde. »
5 (14). Et la belle Yima me répondit, ô Zarathustra, en disant :
« Oui ! Je ferai prospérer tes mondes, je les ferai s’accroître. Oui ! Je nourrirai, gouvernerai et veillerai sur ton monde. Tant que je serai roi, il n’y aura ni vent froid ni vent chaud, ni maladie ni mort. »
7 (17) [1]. Alors moi, Ahura Mazda, je lui apportai deux instruments : un anneau d’or et un poignard incrusté d’or [2]. Voici, Yima exerce ici la domination royale !
8 (20). Ainsi, sous la domination de Yima, trois cents hivers passèrent, et la terre fut remplie de troupeaux, d’hommes, de chiens, d’oiseaux et de feux rouges ardents, et il n’y eut plus de place pour les troupeaux, les troupeaux et les hommes.
9. Alors j’avertis la belle Yima, en disant : « Ô belle Yima, fils de Vîvanghat, la terre est devenue pleine de troupeaux et de bœufs, d’hommes, de chiens et d’oiseaux et de feux rouges ardents, et il n’y a plus de place pour les troupeaux, les bœufs et les hommes. »
10. Alors Yima s’avança vers l’espace lumineux, vers le sud, pour rencontrer le soleil [3], et (après) il pressa la terre avec l’anneau d’or, et la perça avec le poignard, parlant ainsi :
« Ô Spenta Ârmaiti [4], ouvre-toi et étends-toi au loin, pour porter des troupeaux, des bœufs et des hommes. »
11. Et Yima fit grandir la terre d’un tiers de ce qu’elle était auparavant, et il y eut des troupeaux et des hommes, à sa volonté et à son souhait, autant qu’il le souhaitait [5]. [ p. 14 ] 12 (23). Ainsi, sous la domination de Yima, six cents hivers passèrent, et la terre fut remplie de troupeaux et de troupeaux, d’hommes, de chiens et d’oiseaux, et de feux rouges ardents, et il n’y eut plus de place pour les troupeaux, les troupeaux et les hommes.
13. Et j’avertis la belle Yima, en disant : « Ô belle Yima, fils de Vîvanghat, la terre est devenue pleine de troupeaux et de bœufs, d’hommes, de chiens et d’oiseaux et de feux rouges ardents, et il n’y a plus de place pour les troupeaux, les bœufs et les hommes. »
14. Alors Yima s’avança vers l’espace lumineux, vers le sud, à la rencontre du soleil, et (après) il pressa la terre avec l’anneau d’or, et la perça avec le poignard, parlant ainsi :
« Ô Spenta Ârmaiti, ouvre-toi et étends-toi au loin, pour porter des troupeaux, des bœufs et des hommes. »
15. Et Yima fit grandir la terre des deux tiers de ce qu’elle était auparavant, et il y eut des troupeaux, des bœufs et des hommes, à sa volonté et à son souhait, autant qu’il le souhaitait.
16 (26). Ainsi, sous la domination de Yima, neuf cents hivers passèrent, et la terre fut remplie de troupeaux, d’hommes, de chiens, d’oiseaux et de feux rouges ardents, et il n’y eut plus de place pour les troupeaux, les troupeaux et les hommes.
17 (28). Et j’avertis la belle Yima, en disant : « Ô belle Yima, fils de Vîvanghat, la terre est pleine de troupeaux, d’hommes, de chiens, d’oiseaux et de feux rouges ardents, et il n’y a plus de place pour les troupeaux, ni pour les hommes. » [ p. 15 ] 18 (31). Alors Yima s’avança vers l’espace lumineux, vers le sud, à la rencontre du soleil, et (après cela) il pressa la terre avec l’anneau d’or, et la perça avec le poignard, en disant ainsi :
« Ô Spenta Ârmaiti, ouvre-toi et étends-toi au loin, pour porter des troupeaux, des bœufs et des hommes. »
19 (37). Et Yima fit grandir la terre des trois tiers de ce qu’elle était auparavant, et il y eut des brebis, des bœufs et des hommes, selon son bon plaisir, autant qu’il le désirait.
21 (42) [6]. Le Créateur, Ahura Mazda, de grande renommée [7] dans l’Airyana Vaêgô, près de la bonne rivière Dâitya [8], convoqua une assemblée des dieux célestes.
Le beau Yima, le bon berger, de grande renommée [7:1] dans l’Airyana Vaêgô, près de la bonne rivière Dâitya, convoqua une assemblée des excellents mortels [^411].
À cette réunion se rendit Ahura Mazda, de grande renommée dans l’Airyana Vaêgô, près de la bonne rivière Dâitya ; il se joignit aux dieux célestes.
À cette réunion vint le beau Yima, le bon berger, de grande renommée dans l’Airyana Vaêgô, près de la bonne rivière Dâitya ; il se joignit aux excellents mortels.
22 (46). Ahura Mazda parla à Yima, en disant :
« Ô beau Yima, fils de Vîvanghat ! Sur le monde matériel [ p. 16 ] vont s’abattre des hivers fatals, qui apporteront un gel féroce et infect ; sur le monde matériel vont s’abattre des hivers fatals [9], qui feront tomber d’épais flocons de neige, même d’une épaisseur d’aredvî sur les plus hauts sommets des montagnes [10].
23 (52). Et les trois espèces d’animaux périront : ceux qui habitent dans le désert, ceux qui habitent sur les sommets des montagnes, et ceux qui habitent au sein du vallon, à l’abri des étables.
24 (57). Avant cet hiver, ces champs produisaient beaucoup d’herbe pour le bétail : maintenant, avec les inondations qui ruissellent, avec les neiges qui fondent, ce sera une terre heureuse au monde, la terre où l’on peut encore voir des empreintes de pas même de moutons [11].
25 (61). Fais-toi donc un Vara [12], long comme un [ p. 17 ] terrain de course de chaque côté de la place [13], et amène-y les semences de moutons et de bœufs, d’hommes, de chiens, d’oiseaux et de feux rouges ardents.
Fais-toi donc un Vara, long comme un manège, de chaque côté de la place, pour être une demeure pour les hommes ; un Vara, long comme un manège, de chaque côté de la place, pour être un enclos pour les troupeaux.
26 (65). Là, tu feras couler l’eau dans un lit long d’un hathra ; là, tu installeras les oiseaux, près des rives toujours vertes qui portent une nourriture inépuisable. Là, tu établiras des habitations, composées d’une maison avec un balcon, une cour et une galerie [14].
27 (70). C’est là que tu amèneras les semences [15] d’hommes et de femmes, des espèces les plus grandes, les meilleures et les plus raffinées de cette terre ; c’est là que tu amèneras les semences de toutes sortes de bétail, des espèces les plus grandes, les meilleures et les plus raffinées de cette terre.
28 (74). Là, tu apporteras les graines de toutes sortes d’arbres, des plus grands, des meilleurs et des plus beaux de la terre ; là, tu apporteras les graines de toutes sortes de fruits, les plus nourrissants et les plus parfumés. Tu apporteras toutes ces graines, deux de chaque espèce, pour qu’elles y soient conservées inépuisables, aussi longtemps que ces hommes séjourneront dans le Vara.
29 (80). Il n’y aura là ni bossu, ni proéminent ; ni impuissant, ni fou ; ni pauvreté, ni mensonge ; ni méchanceté, ni jalousie ; ni [ p. 18 ] dent cariée, ni lépreux à enfermer [16], ni aucune des marques avec lesquelles Angra Mainyu marque le corps des mortels.
30 (87). Dans la plus grande partie du lieu, tu feras neuf rues, six dans la partie médiane, trois dans la plus petite. Dans les rues de la plus grande partie, tu amèneras mille descendants d’hommes et de femmes ; dans les rues de la partie médiane, six cents ; dans les rues de la plus petite partie, trois cents. Tu scelleras ce Vara avec l’anneau d’or [^420], et tu feras une porte et une fenêtre qui brillent à l’intérieur.
31 (93). Alors Yima se dit : « Comment parviendrai-je à réaliser ce Vara qu’Ahura Mazda m’a ordonné de réaliser ? »
Et Ahura Mazda dit à Yima : « Ô belle Yima, fils de Vîvanghat ! Écrase la terre du pied, puis pétris-la avec tes mains, comme le fait le potier lorsqu’il pétrit l’argile [17]. »
32. Et Yima fit comme Ahura Mazda le souhaitait ; il écrasa la terre d’un coup de talon, il la pétrit avec ses mains, comme le fait le potier lorsqu’il pétrit l’argile du potier [18].
33 (97). Et Yima fit un Vara, long comme un manège, de chaque côté de la place. Il y amena les semences de moutons et de bœufs, d’hommes, de chiens, d’oiseaux et de feux rouges ardents. Il fit un Vara, long comme un manège, de chaque côté de la place, pour être une demeure pour les hommes ; un Vara, long comme un manège, de chaque côté de la place, pour être un enclos pour les troupeaux.
34 (101). Là, il fit couler l’eau dans un lit d’un hathra de long ; là, il installa des oiseaux, près des rives toujours vertes qui fournissent une nourriture inépuisable. Là, il établit des habitations, composées d’une maison avec un balcon, une cour et une galerie.
35 (106). Là, il apporta les semences d’hommes et de femmes, des espèces les plus grandes, les meilleures et les plus raffinées de cette terre ; là, il apporta les semences de toutes sortes de bétail, des espèces les plus grandes, les meilleures et les plus raffinées de cette terre.
36 (110). Là, il apporta les graines de toutes sortes d’arbres, des plus grands, des meilleurs et des plus fins de la terre ; là, il apporta les graines de toutes sortes de fruits, les plus nourrissants et les plus parfumés. Il apporta toutes ces graines, deux de chaque espèce, pour qu’elles soient conservées là, inépuisables, aussi longtemps que ces hommes resteront dans le Vara.
37 (116) Et il n’y avait là ni bossu, ni bombé en avant ; ni impuissant, ni fou ; ni pauvreté, ni mensonge ; ni méchanceté, ni jalousie ; ni dent cariée, ni lépreux à enfermer, ni aucune des marques avec lesquelles Angra Mainyu marque les corps des mortels.
38 (123). Dans la plus grande partie du lieu, il fit neuf rues, six dans la partie médiane, trois dans la plus petite. Dans les rues de la plus grande partie, il amena mille semences d’hommes et de femmes ; dans les rues de la partie médiane, six cents ; dans les rues de la plus petite partie, trois cents. Ce [ p. 20 ] Vara, il le scella avec l’anneau d’or, et il fit une porte et une fenêtre qui brillaient à l’intérieur.
39 (129). Ô Créateur du monde matériel, toi le Saint ! Quelles lumières y a-t-il pour éclairer [19] le Vara que Yima a créé ?
40 (131). Ahura Mazda répondit : « Il y a des lumières incréées et des lumières créées [20]. Là, les étoiles, la lune et le soleil ne se lèvent et ne se couchent qu’une fois (par an) [21], et une année n’apparaît que comme un jour.
41 (33). « Tous les quarantièmes ans, chaque couple donne naissance à deux individus, un mâle et une femelle [22]. Et il en est de même pour chaque espèce de bétail. Et les hommes du Vara créé par Yima vivent la vie la plus heureuse [23]. » [ p. 21 ] 42 (137). Ô Créateur du monde matériel, toi le Saint ! Qui est celui qui a introduit la loi de Mazda dans le Vara créé par Yima ?
Ahura Mazda répondit : « C’était l’oiseau Karshipta [24], ô saint Zarathustra ! »
43 (140). Ô Créateur du monde matériel, toi le Saint ! Qui est le seigneur et le dirigeant de ce monde ?
Ahura Mazda répondit : « Urvatad-nara [25], ô Zarathustra ! et toi-même, Zarathustra. »
[^420] : 17 : 2 Les trois derniers mots sont ἅπαξ λεγόμενα de sens douteux.
Français Nous donnons ici la description d’Irân-vêg selon une source ultérieure, le Mainyô-i-khard (traduit par West) : « Hôrmezd a créé Erã-vêz meilleur que les autres lieux et districts ; et sa bonté était que la vie des hommes est de trois cents ans ; et celle des bovins et des moutons, de cent cinquante ans ; et leur douleur et leur maladie sont petites, et ils ne répandent pas de mensonges, et ils ne font ni lamentations ni pleurs ; et la souveraineté du démon de l’Avarice, dans leur corps, est petite, et chez dix hommes, s’ils mangent un pain, ils sont rassasiés ; et tous les quarante ans, d’une femme et d’un homme, un enfant naît ; et leur loi est la bonté, et la religion la religion primitive, et quand ils meurent, ils sont justes (= bénis) ; et leur chef est Gôpatshâh, et le souverain et roi est Srôsh’ (XLIV, 24).
11:1 ‘Sur la loi’ (Comm.) ↩︎
12:1 Dans les Védas, Yama, en tant que premier homme, est aussi le premier prêtre ; il apporta le culte ici-bas aussi bien que la vie, et « le premier il tendit le fil du sacrifice ». Yima avait autrefois le même droit que son frère indien au titre de fondateur de religion : il le perdit lorsque, au cours du développement du mazdéisme, Zarathustra devint le législateur titulaire (cf. Introd. IV, 40 ; Orm. Ahr. § 156). ↩︎
12:2 Le § 6 est composé de citations Zend sans lien entre elles, qui ne font pas partie du texte et sont introduites par le commentateur dans le but de montrer que « bien que Yima n’ait pas enseigné la loi et formé d’élèves, il était néanmoins un homme fidèle et saint, et a rendu les hommes saints aussi (?). » ↩︎
12:3 Comme symbole et instrument de souveraineté. « Il régna en maître par la force de l’anneau et du poignard » (Asp.) ↩︎
13:1 De là dérive la tradition suivante rapportée par G. du Chinon : « Ils en nomment un qui s’allait tous les jours promener dans le Ciel du Soleil d’où il aportait la science des Astres, après les avoir visités de si près. Ils nomment ce grand personnage Gemachid » (Relations nouvelles du Levant, Lyon, 1671, p. 478). Il n’y a pas de lien direct, semble-t-il, entre les deux actes de Yima, à savoir entre son ascension au ciel du soleil et son agrandissement de la surface de la terre. Le sens du premier est peut-être donné par le récit du rêve de Cyrus : « Il vit en songe le soleil à ses pieds : trois fois il essaya vainement de le saisir avec ses mains, tandis que le soleil roulait et glissait. Les mages lui dirent que le triple effort pour s’emparer du soleil lui présageait un règne de trente ans (Dino ap. Cicéron, De Divin. I, 23). Yima se rendit trois fois au soleil, pour s’emparer de là du pouvoir royal pendant trois fois trois cents ans. Dans la mythologie aryenne, le soleil est, comme on le sait, le symbole et la source de la royauté : les rois perses en particulier sont « les frères du soleil ». ↩︎
13:2 Le génie de la terre (voir Introd. IV, 33). ↩︎
13:3 Le bonheur que Yima a fait régner sur la terre est également décrit p. 14 Ys. IX, 4; Yt. IX, 8 seq.; Yt. XV, 15. Dans le Shâh Nâmah, il est le fondateur de la civilisation, de l’ordre social, des arts et des sciences, et le premier bâtisseur (cf. § 25 seq.) ↩︎ ↩︎
15:1 § 20 appartient au Commentaire. ↩︎
15:3 Voir Farg. I, Introd., et notes au § 2. ↩︎
15:2 Ou peut-être, « dont la voix était forte », etc. (tout en proclamant la loi). ↩︎
15:4 Primitivement les âmes des justes (voir Introd. IV, 38). ↩︎
16:1 Le Commentaire a ici : Malkôsân, qui est le pluriel de l’hébreu Malkôs, « pluie » ; cela semble être une tentative d’identifier la légende iranienne avec la tradition biblique du déluge. La tentative fut à la fois un succès et un échec ; Malkôs entra dans la mythologie iranienne et s’y naturalisa, mais il fut pris pour un nom propre et devint le nom d’un démon qui, par sorcellerie, déchaînera un hiver furieux sur la terre pour la détruire (Saddar 9). Ce que l’on peut appeler la version diluvienne du mythe est ainsi résumée dans le Mainyô-i-khard : « Par lui (Gamshîd) fut faite la clôture de Jam-kard ; « Quand il y aura cette pluie de Malakosãn, comme il est déclaré dans la religion, que l’humanité et les créatures et créations restantes de Hôrmezd, le seigneur, périront pour la plupart ; alors ils ouvriront la porte de cette enceinte de Jam-kard, et les hommes et le bétail et les créatures et créations restantes du créateur Hôrmezd sortiront de cette enceinte et arrangeront à nouveau le monde » (XXVII, 27 seq. ; édité et traduit par E. West). ↩︎
16:2 ‘Même là où il y a le moins de neige, elle sera d’une profondeur de deux doigts’ (Comm.) ; c’est-à-dire de quatorze doigts. ↩︎
16:3 Douteux. ↩︎
16:4 Littéralement, « une enceinte ». Ce Vara est connu dans la mythologie ultérieure sous le nom de Var-Gam-kard, « le Var créé par Yima ». ↩︎
17:1 ‘Deux hâthras de long de chaque côté’ (Comm.) Un hâthra mesure environ un mile anglais. ↩︎
17:3 Être semé en terre et croître en vie au temps convenable (? voir § 41, texte et note). ↩︎
18:1 Voir Introd, V, 14. ↩︎
18:2 Douteux. ↩︎
18:3 Dans le Shah Nâmah, Gamshîd enseigne aux Dîvs à fabriquer et à pétrir l’argile ; et ils construisent des palais sur son ordre. C’est sa renommée, à la fois comme roi sage et comme grand bâtisseur, qui a amené les musulmans à l’identifier à Salomon. ↩︎
18:4 Extrait de la Vendîdâd Sâdah. ↩︎
20:1 Extrait de la Vendîdâd Sâdah. ↩︎
20:2 Lumières célestes et lumières matérielles. Le Commentaire contient ici la citation Zend suivante : « Toute lumière incréée brille d’en haut ; toutes les lumières créées brillent d’en bas. » ↩︎
20:3 Douteux. ↩︎
20:4 Des graines déposées dans le Vara (voir §§ 27 seq., 35 seq.) ; de la même manière que le premier couple humain grandit, après quarante ans, sous la forme d’un arbuste Reivas, à partir de la graine de Gayômard reçue par Spenta Ârmaiti (la Terre. Voir Bund. XV). ↩︎