I (1). Éloge du taureau sacré.
II (2-3). Invocation adressée à la pluie comme pouvoir de guérison.
III a (4-7). Invocation conjointe adressée aux eaux et à la lumière du soleil.
III b (8-11). Invocation conjointe adressée aux eaux et à la lumière de la lune.
[ p. 224 ]
III c (12-17). Invocation conjointe adressée aux eaux et à la lumière des étoiles.
IV (18-21). Sorts contre la maladie.
1. Salut, taureau sacré [^1143] ! Salut à toi, taureau bienfaisant ! Salut à toi, qui fais croître ! Salut à toi, qui fais croître ! Salut à toi, qui accordes tes dons aux excellents fidèles, et qui les accorderas aux fidèles encore à naître ! Salut à toi, que tu tues le Gahi [^1144], et l’impie Ashemaogha, et le méchant tyran.
II.
2 (3). « Venez, venez, ô nuages, le long du ciel, à travers l’air, sur la terre, par milliers de gouttes, par myriades de gouttes : » ainsi parle, ô saint Zarathustra ! « pour détruire entièrement la maladie, pour détruire entièrement la mort, pour détruire entièrement la maladie faite par le Gaini [^1145], pour détruire entièrement la mort faite par le Gaini, pour détruire entièrement Gadha et Apagadha [^1146]. »
3 (9). « Si la mort vient le soir, que la guérison vienne à l’aube !
« Si la mort survient à l’aube, que la guérison vienne la nuit ! »
[ p. 225 ]
« Si la mort vient la nuit, que la guérison vienne à l’aube ! »
« Que les averses fassent pleuvoir de nouvelles eaux, une nouvelle terre, de nouveaux arbres, une nouvelle santé et de nouveaux pouvoirs de guérison.
4 (15). « Comme la mer Vouru-kasha est le lieu de rassemblement des eaux [^1147], lève-toi, monte par la voie aérienne et descends sur la terre ; descends sur la terre et monte par la voie aérienne [^1148]. Lève-toi et roule ! toi dans l’élévation et la croissance duquel Ahura Mazda a fait la voie aérienne [^1149]. »
5 (20). « Lève-toi ! Lève-toi et roule ! Toi, soleil au cheval rapide, au-dessus de Hara Berezaiti, et produis la lumière pour le monde (et puisses-tu, ô homme ! t’élever là-haut, si tu dois demeurer à Garô-nmânem [^1150]) [^1151], le long du chemin tracé par Mazda, le long du chemin tracé par les dieux, le chemin d’eau qu’ils ont ouvert. [ p. 226 ] 6 (23). « Et tu éloigneras le mal par ce sort sacré [^1152] : De toi, ô enfant ! Je purifierai la naissance et la croissance ; de toi, ô femme ! Je rendrai le corps et la force purs ; je ferai de toi une femme riche en enfants et riche en lait ;
7 (27). « Une femme [^1153] riche en semence, en lait, en graisse, en moelle et en postérité. Je ferai couler pour toi mille sources et couler vers les pâturages qui donneront de la nourriture à l’enfant.
8 (30). « Comme la mer Vouru-kasha est le lieu de rassemblement des eaux, lève-toi, monte par la voie aérienne et descends sur la terre ; descends sur la terre et monte par la voie aérienne, Lève-toi et roule ! toi dans l’élévation et la croissance duquel Ahura Mazda a fait la terre [^1154]. »
9 (31). « Lève-toi ! Lève-toi, toi lune, qui gardes en toi la semence du taureau [1], élève-toi au-dessus de Hara Berezaiti, et produis la lumière pour le monde (et puisses-tu, ô homme ! t’élever là-haut, si tu dois [ p. 227 ] demeurer à Garô-nmânem), le long du chemin tracé par Mazda, le long du chemin tracé par les dieux, le chemin aquatique qu’ils ont ouvert.
10 (32). « Et tu éloigneras le mal par ce saint sortilège : De toi, ô enfant ! Je purifierai la naissance et la croissance ; de toi, ô femme ! Je rendrai le corps et la force purs ; Je ferai de toi une femme riche en enfants et riche en lait ;
11 (32). « Une femme riche en semence, en lait, en graisse, en moelle et en postérité. Je ferai couler pour toi mille sources qui couleront vers les pâturages qui donneront de la nourriture à l’enfant. »
12 (32). « Comme la mer, Vouru-kasha, est le lieu de rassemblement des eaux, lève-toi, monte par la voie aérienne et descends sur la terre ; descends sur la terre et monte par la voie aérienne. Lève-toi et roule ! Toi, dans ton ascension et ta croissance, Ahura Mazda a fait croître toute chose [2]. »
13 (33). « Debout ! Levez-vous, étoiles, qui avez en vous la semence des eaux [3], levez-vous au-dessus de Hara Berezaiti, et produisez la lumière pour le monde (et puisses-tu, ô homme ! t’élever là-haut, si tu dois demeurer à Garô-nmânem), le long du chemin tracé par Mazda, le long du chemin tracé par les dieux, le chemin aquatique qu’ils ont ouvert. »
14 (34). « Et tu éloigneras le mal par ce saint sortilège : De toi, ô enfant ! Je purifierai la naissance et la croissance ; de toi, ô femme ! Je rendrai [ p. 228 ] le corps et la force purs ; Je ferai de toi une femme riche en enfants et riche en lait ;
15 (34). « Une femme riche en semence, en lait, en graisse, en moelle et en postérité. Je ferai couler pour toi mille sources qui couleront vers les pâturages qui donneront de la nourriture à l’enfant. »
16(34). « Comme la mer Vouru-kasha est le lieu de rassemblement des eaux, lève-toi et rassemble-toi, monte par le chemin aérien et descends sur la terre ; descends sur la terre et monte par le chemin aérien. Lève-toi et roule ! »
17 (35). « Debout ! Levez-vous ! Loin s’enfuira et criera le Kahvuzi [4], loin s’enfuira et criera l’Ayêhi [5], loin s’enfuira et criera le Gahi, qui est accro au Yâtu, s’enfuira et criera.
18. ['Je chasse Ishirê, je chasse Aghûirê, je chasse Aghra, je chasse Ughra; je chasse la maladie, je chasse la mort, je chasse la douleur et la fièvre; je chasse Sârana, je chasse Sârasti, je chasse Azana, je chasse Azahva, je chasse Kurugha, je chasse Azivâka, je chasse Duruka, je chasse Astairya; je chasse la maladie, la pourriture et l’infection qu’Angra Mainyu a créées par sa sorcellerie contre les corps des mortels.
19. « Je chasse toutes sortes de maladies et de morts, tous les Yâtus et Pairikas, et tous les méchants Gainis.
20. « Que le très désiré Airyaman vienne ici, pour que les hommes et les femmes de Zarathustra se réjouissent, pour que les fidèles se réjouissent ; avec la récompense désirable [ p. 229 ] qui est gagnée au moyen de la loi, et avec cette faveur pour la sainteté qui est accordée par Ahura !
21. « Que le très désiré Airyaman frappe toutes sortes de maladies et de morts, tous les Yâtus et Pairikas, et tous les méchants Gainis.
22. 'Yathâ ahû vairyô : — la volonté du Seigneur . . . [6].
« Kem nâ mazdâ : — qui as-tu placé pour me protéger… [6:1] ?
« Ke verethrem gâ : — qui est celui qui frappera le démon… [6:2] ?
23. « Préserve-nous de notre haineux, ô Mazda et Ârmaiti Spenta ! Peurs, ô Drucg diabolique ! Peurs, ô engeance du démon ! Peurs, ô monde du démon ! Peurs, ô Drucg ! Peurs, loin dans les régions du nord, pour ne plus jamais livrer à la mort le monde vivant du saint esprit ! »]
224:1 Le taureau primordial, créé par Ormazd et tué par Ahriman avec l’aide du Gahi. La louange du taureau sacré sert d’introduction à la louange des eaux. D’anciens mythes comparaient un nuage à un taureau dans l’atmosphère, duquel la pluie était censée provenir. (Voir Orm. Ahr. § 122 seq. ; cf. Introd. V, 5. La clause 1 doit être récitée lorsqu’on rencontre un bœuf ou toute autre espèce de bétail, Gr. Rav. 386.) ↩︎
224:2 Peut-être, « qui tues les Gahi » (au moyen de gômêz). ↩︎
224:3 Le Gahi (voir Farg. XX, 10) comme apportant la maladie (cf. Farg. VII, 59). ↩︎
224:4 Noms des maladies. ↩︎
225:1 On croit que les eaux et la lumière coulent de la même source et dans le même lit : « Comme la lumière monte de Hara Berezaiti [Alborz, la montagne qui entoure la terre], ainsi les eaux en jaillissent et y retournent » (Bund. XX) ; chaque jour le soleil, la lune et les étoiles s’élèvent d’Alborz, et chaque jour toutes les eaux de la terre retournent ensemble à la mer Vouru-kasha, et là, rassemblées, redescendent sur la terre depuis les sommets d’Alborz (Bund. VII, Gr. Rav. 431 ; cf. Farg. V, 15 seq.). Comme la lumière vient de trois sources différentes, le soleil, la lune et les étoiles, les eaux sont invoquées trois fois, d’abord en compagnie du soleil, puis de la lune, enfin des étoiles, comme s’il y avait trois mouvements différents de la pluie liés aux trois mouvements de la lumière. ↩︎
225:2 Les eaux descendent du ciel sur la terre et remontent de la terre vers le ciel (voir Farg. V, 15 seq.) ↩︎ ↩︎ ↩︎