À Ahura Mazda, brillant et glorieux [1], et aux Amesha-Speñtas [2].
[ p. 4 ]
À Vohu-Manô [3]; à la Paix [4], dont le souffle est amical [5], et qui est plus puissante à détruire que toutes les autres créatures [6]; à la Sagesse céleste [^11], faite par Mazda; et à la Sagesse acquise par l’oreille [^11], faite par Mazda.
À Asha-Vahisa, la plus belle [7] ; au très désiré Airyaman, fabriqué par Mazda [8] ; à l’instrument fabriqué par Mazda [9] ; et au bon Saoka [10], aux yeux d’amour [11], fabriqué par Mazda et saint.
[ p. 5 ]
À Khshathra-vairya ; aux métaux [^17] ; à la Miséricorde et à la Charité.
Au bon Spenta-Ârmaiti [12], et au bon Râta [13], aux yeux d’amour, faits par Mazda et saints.
À Haurvatât [14], le maître ; à la prospérité des saisons et aux années, les maîtres de la sainteté.
À Ameretât [15], le maître ; à la graisse et aux troupeaux ; à l’abondance du blé ; et au puissant Gaokerena [16], fabriqué par Mazda.
(Au gâh [17] Hâvan) : à Mithra [18], le seigneur des vastes pâturages et à Râma Hvâstra [19].
(Au gâh Rapithwin) : à Asha-Vahista et à Âtar [20], le fils d’Ahura Mazda [21]
[ p. 6 ]
(Au gâh Uzîren) : à Apãm Napât [22], le grand seigneur, et à l’eau créée par Mazda [23].
(Au gâh Aiwisrûthrem) : aux Fravashis [24] des fidèles, et aux femelles qui donnent naissance à des troupeaux de mâles [25] ; à la prospérité des saisons ; à la Force bien formée et haute, à Verethraghna [26], créée par Ahura, et à l’Ascendant écrasant [27].
(Au gâh Ushahin) : au saint, dévot, le tueur de démons Sraosha [28], qui fait grandir le monde ; à Rashnu Razista [29], et à Arstât [30], qui fait grandir le monde, qui fait croître le monde [31].
Au Créateur Ahura Mazda, brillant et glorieux, et aux Amesha-Spentas.
[ p. 7 ]
À Âtar, le fils d’Ahura Mazda ; à la Gloire et au Bien-être, faits par Mazda ; à la Gloire des Aryas [33], faite par Mazda ; à la terrible Gloire des Kavis [34], faite par Mazda.
À Âtar, fils d’Ahura Mazda ; au roi Husravah [35] ; au lac de Husravah [36] ; au mont Âsnavant [37], fait par Mazda ; au lac Kaêkasta [38], fait par Mazda ; à la gloire des Kavis, faite par Mazda [39].
[ p. 8 ]
À Âtar, fils d’Ahura Mazda ; au mont Raêvant [40], fait par Mazda ; à la gloire des Kavis, faite par Mazda [41].
À Âtar, le bienfaisant, le guerrier ; le Dieu qui est une pleine source de gloire, le Dieu qui est une pleine source de guérison.
À Âtar, le fils d’Ahura Mazda, avec tous les Âtars [42] ; au Dieu Nairyô-Sangha [43], qui demeure dans le nombril des rois [44].
Aux bonnes eaux, faites par Mazda ; à la source d’eau sacrée Ardvi Anâhita [45] ; à toutes les eaux faites par Mazda ; à toutes les plantes faites par Mazda.
Au Soleil éternel, brillant et rapide [46].
À la Lune qui garde en elle la semence du Taureau [47]; au Taureau unique-créé [48]; au Taureau de nombreuses espèces [49].
[ p. 9 ]
À Tistrya [50], l’étoile brillante et glorieuse ; au puissant Satavaêsa [51], fait par Mazda, qui pousse les eaux en avant ; aux étoiles, faites par Mazda, qui ont en elles la semence des eaux, la semence de la terre, la semence des plantes [52] ; à l’étoile Vanant [53], faite par Mazda ; à ces étoiles qui sont au nombre de sept, les Haptôiringas [^61], faites par Mazda, glorieuses et guérisseuses.
Au corps de la Vache, à l’âme de la Vache, au puissant Drvâspa [54], fait par Mazda et saint.
Au Créateur Ahura Mazda, brillant et glorieux, et aux Amesha-Spentas.
À Mithra [^61], le seigneur des vastes pâturages, qui a mille oreilles et dix mille yeux, un Dieu invoqué par son propre nom ; à Râma Hvâstra [55].
Au saint et fort Sraosha [56], qui est le Verbe incarné, un Dieu puissant et seigneurial.
À Rashnu Razista [57] ; à Arstât [58], qui fait croître le [ p. 10 ] monde, qui fait croître le monde ; à la parole vraie, qui fait croître le monde.
Aux terribles et puissants Fravashis des saints [59].
À la Force bien formée et haute ; à Verethraghna [60], créée par Ahura ; à l’Ascendant écrasant.
À Râma Hvâstra [61] ; à Vayu [61:1], qui œuvre hautement [62] et est plus puissant pour détruire que toutes les autres créatures ; à cette partie de toi, ô Vayu, qui appartient à Spenta-Mainyu [^70] ; au Ciel souverain, au Temps sans limites [63], au Temps souverain de la longue Période s.
Au vent généreux qui souffle en bas, en haut, devant et derrière ; au courage viril.
Au Créateur, Ahura Mazda, brillant et glorieux ; aux Amesha-Spentas.
Au très droit Kista [64], fait par Mazda et saint ; à la bonne Loi [64:1] des adorateurs de Mazda.
[ p. 11 ]
À Ashi Vanguhi [65] ; au bon Kisti [66] ; au bon Erethe [^75] ; au bon Rasãstâ [67] ; au Bien-être et à la Gloire, faits par Mazda ; à Pârendi [68], du char léger ; à la Gloire des Aryas faite par Mazda ; à la Gloire royale faite par Mazda ; à cette Gloire qui ne peut être saisie de force [69], faite par Mazda ; à la Gloire de Zarathustra, faite par Mazda.
À Arstât [70], qui fait croître le monde ; au mont Ushi-darena [71], fait par Mazda, le siège du saint bonheur.
Aux cieux élevés et puissants, à la demeure lumineuse, heureuse et bienheureuse des saints.
À la Terre généreuse ; à ces lieux, à ces champs ; au Mont Ushi-darena [71:1], fait par Mazda, le siège du bonheur sacré ; à toutes les montagnes faites par Mazda, qui sont les sièges du bonheur sacré, du bonheur complet ; à la Gloire royale faite par Mazda ; [ p. 12 ] à cette Gloire qui ne peut être saisie de force [73], faite par Mazda.
À la sainte Mãthra Spenta [74], qui accomplit la justice ; à la Loi opposée aux Daêvas, la Loi de Zarathustra ; à l’enseignement traditionnel de longue date [^84] ; à la bonne Loi des adorateurs de Mazda ; à la Dévotion à la Mãthra Spenta ; à l’entendement qui garde [75] la Loi des adorateurs de Mazda ; à la connaissance de la Mãthra Spenta ; à la Sagesse céleste faite par Mazda ; à la Sagesse acquise par l’oreille [76] et faite par Mazda.
À l’espace lumineux éternel [77] et souverain [78] ; au brillant Garô-nmâna [79] ; au lieu souverain du Bien-être éternel [80] ; au pont Kinvat\ [81], fait par Mazda ; au grand seigneur Apãm Napât [82] et à l’eau faite par Mazda ; à Haoma [83], de sainte naissance ; à la pieuse et bonne Bénédiction ; à la terrible pensée maléfique du sage [84] ; à tous les saints Dieux du [ p. 13 ] monde céleste et du monde matériel ; aux terribles et écrasants Fravashis des fidèles, aux Fravashis des premiers hommes de la loi, aux Fravashis des plus proches parents [85] ; à chaque Dieu invoqué par son propre nom [86].
[^17] : 4:10 Vouru-dôithra, kâmak dôisr ; elle est « le génie du bien p. 5 oeil, mînôî hukasmîh’ (Vend. XIX, 36 [523]), l’envers du mauvais œil (Yasna LXVII, 62 [LXVIII, 22] ; cf. Études Iraniennes, II, 182).
3:2 Voir Yt. I, 1-23. ↩︎
3:3 Voir Yt. II. ↩︎
4:1 Voir Yt. I, 24-33. ↩︎
4:2 Âkhsti ne signifie pas tant la paix que le pouvoir qui assure la paix ; voir note 4. ↩︎
4:3 Hãm-vainti, de hãm-vâ (Yt. X, 141) ; peut-être de van, frapper : « Paix qui frappe. » ↩︎
4:4 Taradhâtem anyâis dâmãn, interprété : tarvînîtârtûm min zakî ân dâmân pun anâshtîh akár kartan (Phl. Comm.), ‘plus destructeur que les autres créatures, pour rendre la Non-paix (Anâkhs) impuissante.’ ↩︎
4:5 Âsnya khratu, the inborn intellect, intuition, contrasted with gaoshô-srûta khratu, the knowledge acquired by hearing and learning. There is between the two nearly the same relation as between the parâvidyâ and aparâvidyâ in Brahmanism, the former reaching Brahma in se (parabrahma), the latter sabdabrahma, the word-Brahma (Brahma as taught and revealed). The Mobeds of later times interpreted their name Magûs, , as meaning, ‘men without ears,’
, ‘pour insinuer que leur Docteur avait puisé toute sa science dans le ciel et qu’il ne l’avait pas apprise par l’ouïe comme les autres hommes’ (Chardin, III, 130; ed. Amsterdam). ↩︎
4:6 Voir Yt. III. ↩︎
4:7 Voir Vend. XXII. ↩︎
4:8 L’« instrument d’or » mentionné dans Nyâyis I, 8. ↩︎
4:9 Une personnification du bien d’Ormazdean ; cf. Vend. XXII, 3 [8], et Yt. XIII, 42. ↩︎
5:1 Vend. Introd. IV, 33; Ormazd et Ahriman, §§ 202-206. ↩︎
5:2 Ibid. ↩︎
5:3 Vend. Introduit. IV, 30. ↩︎
5:4 Voir Yt. IV. ↩︎
5:5 Voir Vend. Introd. IV, 34. ↩︎
5:6 L’Hôm blanc, ou plante d’immortalité ; voir Vend. Introd. IV, 28. ↩︎
5:7 Voir Gâhs. ↩︎
5:8 Voir Yt. X. ↩︎
5:9 Voir Yt. XV. Cf. Yasna I, 3 (7-9), où Mithra et Râma sont invoqués en compagnie du génie de la période hâvanienne de l’époque. ↩︎
5:10 Le Génie du Feu. ↩︎
5:11 Cf. Yasna I, 4 (10-12), où Asha-Vahista et Âtar sont invoqués en compagnie du génie de la période Rapithwin de l’époque. ↩︎
6:1 Littéralement ‘le Fils des Eaux’ ; il était à l’origine le Feu de la foudre, comme né dans les nuages (comme l’Apâm napât védique) ; il apparaît encore sous ce caractère, Yt. VIII, 34 ; il est pour cette raison ‘le seigneur des femelles’ parce que les eaux étaient considérées comme femelles (cf. Yasna XXXVIII, 1 [2]). Mais, comme napât signifie aussi « nombril » (les mêmes mots ayant souvent les deux sens de « nombril » et de « progéniture » ; cf. nâbhi dans les Védas et le Zend nâfyô, « progéniture », de nâfa « nombril »), Apãm Napât a été interprété comme « la source des eaux, le nombril des eaux », qui était censé être à la source de l’Arvand (le Tigre ; Neriosengh ad Yasna I, 5 [15]) ; cf. Yt. V, 72. ↩︎
6:2 Cf. Yasna I, 5 [13-15]. ↩︎
6:3 Voir Yt. XIII. ↩︎
6:4 Peut-être mieux : « aux troupeaux de Fravashis des fidèles, hommes et femmes. » ↩︎
6:5 Le génie de la victoire ; voir Yt. XIV. ↩︎
6:6 Cf. Yasna I, 6 [16-19]. ↩︎
6:7 Voir Yt. XI et Vend. Introduction IV, 31; Couleur. XVIII, 14 seq. ↩︎
6:8 Le Génie de la Vérité ; voir Yt. XII. ↩︎
6:9 Vérité ; voir Yt. XVIII. ↩︎
6:10 Cf. Yasna I, 7 [20-23]. ↩︎
6:11 La veille d’Âdar (Dai est le persan ( , ‘hier’, qui est le même mot que le sanskrit hyas, le latin heri). Les huitième, quinzième et vingt-troisième jours du mois sont sous la domination d’Ahura et des Amesha-Spentas, comme le premier jour ; ils n’ont donc pas de nom propre et sont nommés à partir du jour qui suit. Le mois était divisé en quatre semaines, les deux premières comptant sept jours, les deux dernières huit. ↩︎
7:1 Ou mieux les Gloires des Aryas (Eramdesasrînâm) : la Gloire ou Hvarenô (Vend. Introd. IV, II, p. lxiii, note 1) est triple, selon qu’elle illumine le prêtre, le guerrier ou le laboureur. Yast XIX est consacrée à la louange du Hvarenô. ↩︎
7:2 Ou « la terrible gloire royale » : Kavi signifie un roi, mais il est particulièrement utilisé pour les rois appartenant à la deuxième et la plus célèbre des deux dynasties mythiques d’Iran. Les Kavis succédèrent aux Paradhâta ou Pêshdâdiens, et Darius Codomanes était censé être le dernier d’entre eux. Pour une énumération des principaux Kavis, voir Yt. XIII, 132 seq. Le Hvarenô auquel il est fait allusion dans cette clause est le Hvarenô du prêtre ; « c’est le feu connu sous le nom d’Âdaraprâ [Âdar Frobâ] ; ou mieux Âdar Farnbag : voir Études Iraniennes, II, 84 ; son objet est la science des prêtres ; « Grâce à son aide, les prêtres deviennent instruits et intelligents » (traduction sanskrite de l’Âtash Nyâyish). ↩︎
7:3 Voir Yt. V, 41, note. ↩︎
7:4 Voir Yt. XIX, 56. ↩︎
7:5 Une montagne dans l’Adarbaigân (Bundahis XII, 26), où le roi Husravah a installé le feu Gushasp. ↩︎
7:6 Voir Yt. V, 49. ↩︎
7:7 La gloire des guerriers, le feu connu sous le nom d’Âdar Gushasp ou Gushnasp ; avec son aide, le roi Husravah détruisit les temples d’idoles près du lac Kêkast, et il les installa sur le mont Âsnavant (Bund. XVII, 7). ↩︎
8:1 Une montagne du Khorâsân sur laquelle le feu de Burzîn est installé (Bund. XII, 18). ↩︎
8:2 ‘Le feu connu sous le nom d’Âdaraburagâmihira [Âdar Burzîn Mihir] ; son objet est la science de l’agriculture.’ Le roi Gustâsp l’établit sur le mont Raêvant (Bund. XVII, 8). ↩︎
8:3 Toutes sortes de feux. Voir une autre classification, Yasna XVII, II [63-67] et Bundahis XVII, 1. ↩︎
8:4 Voir Vend. XXII, 7. ↩︎
8:5 Le feu Nairyô-sangha, en tant que messager d’Ahura, brûle héréditairement dans le sein de son représentant terrestre, le roi. ↩︎
8:6 Voir Yt. V. ↩︎
8:7 Voir Surface. NOUS. ↩︎
8:8 Voir Yt. VII et Vend. XXI, I, texte et note. ↩︎
8:9 Données Aêvô gâus; voir Vén. ll et Bundahis IV. ↩︎
8:10 Pouru-saredha gâus : le couple né de la semence du p. 9 Taureau créé seul, et d’où sont issues deux cent quatre-vingts espèces (Bund. XI, 3). ↩︎
9:1 Voir Yt. VIII. ↩︎
9:2 Voir Yt. VIII, 9. ↩︎
9:3 Voir Yt. XII, 29-31. ↩︎
9:4 Voir Yt. VIII, 12. ↩︎
9:5 Voir Yt. IX. ↩︎
9:6 Voir Yt. X. ↩︎
9:7 Voir Yt. XV. ↩︎
9:8 Voir Yt. XI. ↩︎
9:9 Voir Yt. XII. ↩︎
9:10 Voir Yt. XVIII. ↩︎
10:2 Voir Yt. XIV. ↩︎
10:3 Voir Yt. XV. ↩︎
10:5 Voir Yt. XV, 1. ↩︎
10:6 Voir Vend. Introduction. IV, 39 et lxxxii, ↩︎
10:7 Voir Yt. XVI. ↩︎
11:1 Voir Yt. XVII. ↩︎
11:2 Connaissance religieuse, sagesse (fargânak; nirvânagnânam). ↩︎ ↩︎
11:3 Pensée (kittam). ↩︎
11:5 Le gardien des trésors ; cf. Vend. Introd. IV, 30. ↩︎
11:6 Ahvaretem hvarenô: ‘le hvarenô des prêtres: qu’il ne puisse pas être saisi de force signifie qu’il faut en prendre possession par la vertu et l’effort juste’ (Neriosengh et Pahl. Comm. à Yasna I et IV, 14 [42]). ↩︎
11:7 Voir Yt. XVIII. ↩︎
11:9 Voir Yt. XIX. ↩︎
11:8 Voir Yt. I, 31, texte et note. ↩︎
12:2 La Sainte Parole. ↩︎
12:3 Daregha upayana : le Génie de l’Enseignement (sixâm adrisyarûpinîm; Yasna I, 12 [401). ↩︎
12:4 En mémoire. ↩︎
12:5 Voir ci-dessus, § 2. ↩︎
12:6 Ou sans limites (anaghra; le Parsi anêrân). ↩︎
12:7 Ou Lumière infinie ; voir Vend. Introd. p. lxxxii et Bund. I. 2. ↩︎
12:8 La demeure d’Ahura Mazda ; voir Vend. XIX, 32. ↩︎
12:9 Voir Vend. XIX, 36, note 1. ↩︎
12:10 Voir Vend. XIX, 29, note 3. ↩︎