[ p. 286 ]
Ce Yast, inscrit au Génie de la Terre, est consacré à une description des montagnes et de la Gloire royale (kavaêm Hvarenô), qui sont invoquées, avec la Terre, dans la formule correspondante de la Sîrôzah (§ 28) : il n’y a pas de Yast consacré à la Terre elle-même.
Les montagnes sont simplement énumérées (§§ 1-8). Le reste du Yast est consacré à la louange du Hvarenô, ou, plus précisément, à celle de ceux qui le possédaient, dont les pouvoirs ou les exploits sont décrits. La liste commence par Ahura Mazda (§ 10) et se termine par Saoshyant (§ 89) ; c’est-à-dire qu’elle commence par le commencement du monde et se termine par sa fin. Il comprend les Amesha-Spentas (§ 15), Haoshyangha (§ 26), Takhma Urupa (§ 28), Yima (§ 31), Mithra (§ 35), Thraêtaona (§ 36), Keresâspa (§ 38), les rois de la dynastie Kaianyan (§§ 66-72), Kavi Husravah (§ 74), Zarathustra (§ 79), Vîstâspa (§ 84). Les efforts infructueux de Franghrasyan pour en prendre possession sont décrits en détail (§§ 56-64).
Ce Yast servirait de brève histoire de la monarchie iranienne, de Shah Nâmah abrégé.
0. Qu’Ahura Mazda se réjouisse ! . . . .
Ashem Vohû : La sainteté est le meilleur de tous les biens . . .
Je me confesse comme un adorateur de Mazda, un disciple de Zarathustra, quelqu’un qui déteste les Daêvas et obéit aux lois d’Ahura ;
Pour le sacrifice, la prière, la propitiation et la glorification à [Hâvani], le saint et maître de sainteté . . . .
Au mont Ushi-darena, fait par Mazda, le siège du saint bonheur ; à la gloire royale, faite par Mazda ; à cette gloire qui ne peut être saisie de force, faite par Mazda [^1205],
[ p. 287 ]
Soyez propitiatoires, avec sacrifice, prière, propitiation et glorification.
Yathâ ahû vairyô : La volonté du Seigneur est la loi de la sainteté . . . .
1. La première montagne qui s’éleva de terre, ô Spitama Zarathustra ! fut le Haraiti Barez [^1206]. Cette montagne s’étend tout le long des rivages de la terre baignée par les eaux [^1207] vers l’est.
La deuxième montagne était le mont Zeredhô, en dehors [^1208] du mont Manusha [^1209] : cette montagne aussi s’étend tout le long des rives de la terre baignée par les eaux vers l’est.
2. De là sont nés les monts Ushi-dhau Ushi-darena [^1210], Erezifya [^1211] et Fraorepa.
Le sixième était le mont Erezura [^1212].
Le septième était le mont Bumya [^1213].
Le huitième était le mont Raoidhita [^1214].
[ p. 288 ]
Le neuvième était le mont Mazisisvau.
Le dixième était le mont Antare-danghu.
Le onzième était le mont Érézisha.
Le douzième était le mont Vâiti-gaêsa [^1215].
3. Et le mont Âdarana, le mont Bayana, le mont Iskata Upairi-saêna [^1216], avec les neiges . . . . [^1217] ; les deux montagnes Hamankuna, les huit montagnes Vasna, les huit puissants Frâvanku, les quatre sommets Vidhvana ;
4. Mont Aêzakha, Mont Maênakha, Mont Vâkhedrakaê, Mont Asaya, Mont Tudhaskaê, Mont Isavaê, Mont Draoshisvau, Mont Sâirivau, Mont Nanghusmau, Mont Kakahyu, Mont Antare-Kangha [^1218];
5. Mont Sikidava [^1219], Mont Ahuna, Mont Raêmana, Mont Asha-stembana, Mont Urunyô-vâidhkaê, Mont Âsnavant [^1220], Mont Ushaoma, Mont Usta-hvarenah, Mont Syâmaka [^1221], Mont Vafrayau, Mont Vourusha ; [ p. 289 ] 6. Parmi lesquels se dressent le mont Gatara, le mont Adhutavau, le mont Spitavarena, le mont Spentô-dâta [^1222], le mont Kadrva-aspa [^1223], le mont Kaoirisa [^1224], le mont Taêra [^1225], le mont Barô-srayana, le mont Barana, le mont Frâpayau, le mont Udrya et le mont Raêvant [^1226], et toutes les hauteurs auxquelles les hommes ont donné le nom de mont,
7. Au nombre de deux mille montagnes, et deux cent quarante-quatre [^1227], ô Spitama Zarathustra !
8. Pour son éclat et sa gloire, je lui offrirai un sacrifice digne d’être entendu, à savoir, à la terrible Gloire royale. À la terrible Gloire royale, nous offrons les libations, le Haoma et la viande, le Baresma, la sagesse de la langue, les sortilèges sacrés, la parole, les actes, les libations et les paroles justes [^1228].
Yênhê hâtãm : Tous ces êtres dont Ahura Mazda [^1228] . . . .
9. Nous sacrifions à la terrible Gloire royale, créée par Mazda ; la plus conquérante, la plus agissante, qui possède la santé, la sagesse et le bonheur, et qui est plus puissante à détruire que toutes les autres créatures ; [ p. 290 ] 10. Cela appartient à Ahura Mazda, car (par elle) Ahura Mazda a créé les créatures, nombreuses et bonnes, nombreuses et belles, nombreuses et merveilleuses, nombreuses et prospères, nombreuses et brillantes ;
11 [^1229]. Afin qu’ils puissent restaurer le monde, qui (désormais) ne vieillira jamais et ne mourra jamais, ne se dégradera jamais et ne pourrira jamais, toujours vivant et toujours croissant, et maître de sa volonté, lorsque les morts ressusciteront, lorsque la vie et l’immortalité viendront, et que le monde sera restauré à sa volonté ;
12. Lorsque la création deviendra immortelle, la création prospère du Bon Esprit, et que la Drogue périra, même si elle se précipite de tous côtés pour tuer les êtres saints, elle et sa centuple progéniture périront, comme c’est la volonté du Seigneur [^1230].
13. Pour sa splendeur et sa gloire, je lui offrirai un sacrifice . . . .
14. Nous sacrifions à la terrible gloire royale, faite par Mazda . . . . [^1231]
15 [^1232]. Cela appartient aux Amesha-Spentas, les brillants, dont les regards exaucent leurs vœux, grands, prompts à agir, forts, majestueux, qui sont immuables et saints ;
16. Qui sont tous les sept d’une même pensée, qui sont tous les sept d’une même parole, qui sont tous les sept d’une même action ; dont la pensée est la même, dont la parole est la même, dont l’action est la même, dont le père et le commandant est le même, à savoir, le Créateur, Ahura Mazda. [ p. 291 ] 17. Qui voient l’âme de l’autre penser à de bonnes pensées, penser à de bonnes paroles, penser à de bonnes actions, penser à Garô-nmâna, et dont les voies brillent alors qu’ils descendent vers les libations ;
18. Qui sont les créateurs et les gouverneurs, les façonneurs et les surveillants, les gardiens et les conservateurs de ces créations d’Ahura Mazda.
19 [^1233]. Ce sont eux qui restaureront le monde, qui (désormais) ne vieillira jamais et ne mourra jamais, ne se dégradera jamais et ne pourrira jamais, vivra toujours et grandira toujours, et maître de ses désirs, lorsque les morts ressusciteront, lorsque la vie et l’immortalité viendront, et que le monde sera restauré à sa guise ;
20. Quand la création deviendra immortelle, la création prospère du Bon Esprit, et que la Drogue périra, même si elle se précipite de tous côtés pour tuer les êtres saints, elle et sa centuple progéniture périront, comme c’est la volonté du Seigneur.
Pour sa luminosité et sa gloire, je lui offrirai un sacrifice…
21. Nous sacrifions à la terrible gloire royale, faite par Mazda . . . .
22. Cela appartient aux dieux des cieux et à ceux du monde matériel, et aux bienheureux, nés ou non encore nés, qui doivent accomplir la restauration du monde [^1234].
23 [^1235]. Ce sont eux qui restaureront le monde, qui (désormais) ne vieillira jamais et ne mourra jamais, ne se décomposant jamais et ne pourrissant jamais, toujours vivant et [ p. 292 ] toujours croissant, et maître de sa volonté, lorsque les morts ressusciteront, lorsque la vie et l’immortalité viendront, et que le monde sera restauré à sa volonté ;
24. Quand la création deviendra immortelle, la création prospère du Bon Esprit, et que la Drogue périra, même si elle se précipite de tous côtés pour tuer les êtres saints, elle et sa centuple progéniture périront, comme c’est la volonté du Seigneur.
Pour sa luminosité et sa gloire, je lui offrirai un sacrifice…
25. Nous sacrifions à la terrible gloire royale, faite par Mazda . . . .
26. Celui qui resta longtemps attaché à Haoshyangha, le Paradhâta [^1236], lorsqu’il régnait sur les sept Karshvares de la terre, sur les Daêvas et les hommes, sur les Yâtus et les Pairikas, sur les oppresseurs, les aveugles et les sourds, lui qui frappa les deux tiers des Daêvas de Mâzana et des démons Varenya [^1237].
Pour sa luminosité et sa gloire, je lui offrirai un sacrifice…
27. Nous sacrifions à la terrible gloire royale, faite par Mazda . . . .
28. Qui s’est attaché à Takhma Urupa, le bien armé, tandis qu’il régnait sur les sept Karshvares de la terre, sur les Daêvas et les hommes, les Yâtus et les Pairikas, les oppresseurs, les aveugles et les sourds ;
29. Lorsqu’il conquit tous les Daêvas et les hommes, tous les Yâtus et les Pairikas, et chevaucha Angra Mainyu, [ p. 293 ] se transforma en forme de cheval, tout autour de la terre d’un bout à l’autre, pendant trente ans [^1238].
Pour sa luminosité et sa gloire, je lui offrirai un sacrifice…
30. Nous sacrifions à la terrible gloire royale, faite par Mazda . . . .
31. Qui s’est attaché au brillant Yima, le bon berger, pendant longtemps [^1239], tandis qu’il régnait sur les sept Karshvares de la terre, sur les Daêvas et les hommes, les Yâtus et les Pairikas, les oppresseurs, les aveugles et les sourds ;
32. Celui qui prit aux Daêvas à la fois richesses et bien-être, à la fois graisse et troupeaux, à la fois bien-être et gloire [^1240] ;
Sous le règne duquel les deux aliments [^1241] ne manquaient jamais pour nourrir les créatures, les troupeaux et les hommes étaient immortels, les eaux et les plantes ne tarissaient pas ;
33. Sous son règne, il n’y eut ni vent froid ni vent chaud, ni vieillesse ni mort, ni envie des Daêvas [^1242], à l’époque précédant son mensonge, avant qu’il ne commence à se délecter de paroles fausses et mensongères.
34. Mais lorsqu’il commença à se complaire dans des paroles mensongères et mensongères [^1243], on vit la Gloire s’enfuir de lui sous la forme d’un oiseau. Lorsque sa Gloire eut disparu, alors le grand [^1244] Yima [ p. 294 ] Khshaêta, le bon berger, trembla et fut dans la tristesse devant ses ennemis [^1245] ; il fut confondu et se coucha par terre.
35. La première fois [^1246] que la Gloire quitta le brillant Yima, la Gloire quitta Yima, le fils de Vîvanghant, sous la forme d’un oiseau Vâraghna [^1247].
Alors Mithra s’empara de cette Gloire, Mithra, le seigneur des vastes pâturages, à l’oreille attentive, aux mille sens. Nous sacrifions à Mithra, le seigneur de tous les pays, qu’Ahura Mazda a créé le plus glorieux de tous les dieux des cieux.
36. La deuxième fois que la Gloire quitta le brillant Yima, la Gloire quitta Yima, le fils de Vîvanghant, sous la forme d’un oiseau Vâraghna.
Alors Thraêtaona s’empara de cette Gloire, lui, l’héritier du vaillant clan Âthwya, qui était le plus victorieux de tous les hommes victorieux après Zarathustra ;
37. Qui frappa Azi Dahâka, le trois-bouche, le trois-tête, le six-yeux, qui avait mille sens, ce Drg le plus puissant et le plus diabolique ; ce démon funeste au monde, le Drg le plus fort qu’Angra Mainyu créa contre le monde matériel, pour détruire le monde du bon principe [^1248]. [ p. 295 ] 38. La troisième fois que la Gloire quitta le brillant Yima, cette Gloire quitta Yima, le fils de Vîvanghant, sous la forme d’un oiseau Vâraghna. Alors le cœur viril Keresâspa [^1249] s’empara de cette Gloire ; celui qui était le plus robuste des hommes forts, après Zarathoustra, pour son courage viril.
39. Car le Courage Viril s’attache à lui. Nous adorons le Courage Viril, ferme comme un fer, insomniaque, prompt à se lever et pleinement éveillé, qui s’attache à Keresâspa ;
40. Qui tua le serpent Srvara, le serpent venimeux jaune, mangeur de chevaux et d’hommes, sur lequel coulait un venin jaune épais d’un pouce. Keresâspa cuisinait sa nourriture dans un récipient en cuivre : à midi, le démon sentit la chaleur et se releva : il se précipita hors du récipient en cuivre et renversa l’eau bouillante. Le courageux Keresâspa retomba effrayé [^1250] ;
41. Qui a tué le Gandarewa aux talons d’or, qui se précipitait avec la gueule ouverte, désireux de détruire le monde vivant du bon principe [^1251] ;
Qui a tué la progéniture de Pathana, tous les neuf [^1252]; [ p. 296 ] et la progéniture de Nivika, et la progéniture de Dâstayana;
Qui tua Hitâspa à la couronne d’or [^1253], et Vareshava, le fils de Dâna [^1254], et Pitaona, accompagnés de nombreux Pairikas [^1255] ;
42. Qui a tué Arezô-shamana, celui au courage viril, qui était fort, bien-aimé [^1256], salut, se précipitant avec énergie, pleinement éveillé, ne retombant jamais en arrière. . . . [^1257];
43. Qui a tué Snâvidhaka, celui qui a tué avec ses ongles, celui qui avait la main de pierre : ainsi s’est-il écrié à tous ceux qui l’entouraient : « Je suis encore un enfant, je n’ai pas encore atteint l’âge : si jamais je deviens vieux, je ferai de la terre une roue, je ferai des cieux un char ;
44. « Je ferai descendre le Bon Esprit du brillant Garô-nmâna ; je ferai surgir le Mauvais Esprit du lugubre Enfer. Ils porteront mon char, le Bon Esprit et le Mauvais, à moins que le Keresâspa au cœur viril ne me tue. »
Le cœur viril Keresâspa le tua, sa vie s’en alla, son esprit disparut [^1258].
Pour sa luminosité et sa gloire, je lui offrirai un sacrifice…
45. Nous sacrifions à la Gloire redoutable, qui ne peut être saisie de force [^1259], faite par Mazda . . . .
46. Pour lequel le Bon Esprit et le Mauvais luttèrent l’un contre l’autre [^1260] : pour cette Gloire qui ne peut être saisie de force [^1259] ils lancèrent chacun d’eux leurs dards très rapidement.
Le Bon Esprit lança une fléchette, ainsi que Vohu-Manô, Asha-Vahista et Âtar, le fils d’Ahura Mazda.
L’Esprit Malin lança un dard, et Akem-Manô [^1261], et Aêshma à la lance blessante, et Azi Dahâka et Spityura, celui qui scia Yima en deux [^1262], firent de même. [ p. 298 ] 47. Alors s’avança Âtar [^1263], le fils d’Ahura Mazda, pensant ainsi en son cœur : « Je veux m’emparer de cette Gloire qui ne peut être saisie de force. »
Mais Azi Dahâka, le trois-bouche, celui de la mauvaise loi, se précipita sur son dos, pensant l’éteindre :
48. ‘Remets-la-moi [^1264], ô Âtar, fils d’Ahura Mazda : si tu saisis cette Gloire qui ne peut être saisie par la force, je me précipiterai sur toi, afin que tu ne puisses plus jamais briller sur la terre créée par Ahura et protéger le monde du bon principe.’
Et Âtar retira ses mains, car l’instinct de vie l’emportait, tant Azi l’avait effrayé.
49. Alors Azi, celui à trois bouches, celui de la mauvaise loi, se précipita en avant, pensant ainsi dans son cœur : « Je veux m’emparer de cette Gloire qui ne peut être saisie par la force. »
Mais Âtar, le fils d’Ahura Mazda, s’avança derrière lui, prononçant ces paroles :
50. « Là, abandonne-la-moi [^1264], toi A<ii Dahâka aux trois bouches. Si tu saisis cette Gloire qui ne peut être saisie de force, alors j’entrerai dans ton derrière, je m’enflammerai dans tes mâchoires, afin que tu ne puisses plus jamais te précipiter sur la terre créée par Mazda et détruire le monde du bon principe. »
Alors Az reprit ses mains, car l’instinct de vie l’emportait, tant Âtar l’avait effrayé.
51. Cette Gloire gonfle et va à la mer [ p. 299 ] Vouru-Kasha. Le Fils des Eaux au cheval rapide [^1265] s’en saisit aussitôt : tel est le souhait du Fils des Eaux, le cheval rapide : « Je veux saisir cette Gloire qui ne peut être saisie de force, jusqu’au fond de la mer Vouru-Kasha, au fond des rivières profondes. »
52. Nous sacrifions au Fils des Eaux, au cheval rapide, au seigneur grand et brillant, au seigneur des femmes ; au dieu mâle, qui aide à son appel ; qui a fait l’homme, qui a façonné l’homme [^1266], un dieu qui vit sous les eaux, et dont l’oreille est la plus prompte à entendre quand il est adoré.
53. « Et quiconque d’entre vous, ô hommes », — ainsi dit Ahura Mazda, — « ô saint Zarathustra ! » saisira cette Gloire qui ne peut être saisie par la force, il a les dons [1] d’un Âthravan [2] ; quiconque aspirera à l’illumination de la connaissance, il a les dons d’un Âthravan ; quiconque aspirera à la plénitude de la connaissance, il a les dons d’un Âthravan ;
54. « Et la Richesse s’attachera à lui, lui procurant un bien-être complet, tenant un bouclier devant lui, puissant, riche en bétail et en vêtements ; et la Victoire s’attachera à lui, jour après jour ; de même que la Force, qui frappe plus d’un an. Accompagné de cette Victoire, il vaincra les hordes dévastatrices ; accompagné de cette Victoire, il vaincra tous ceux qui le haïssent. »
Pour sa luminosité et sa gloire, je lui offrirai un sacrifice…
[ p. 300 ]
55. Nous sacrifions à la Gloire redoutable, qui ne peut être saisie de force, faite par Mazda . . . .
56. Que le voyou touranien Frangrasyan tenta de s’emparer dans la mer Vouru-Kasha. Il se déshabillait, souhaitant s’emparer de cette Gloire qui appartient aux nations aryennes, nées et à naître, et au saint Zarathustra [3]. Mais la Gloire s’échappa, la Gloire s’enfuit, la Gloire changea de siège, et un bras de la mer Vouru-Kasha apparut, à savoir ce lac appelé lac Husravah [4].
57 [5]. Alors le plus rusé des Frangrasyans touraniens se précipita hors de la mer Vouru-Kasha, ô Spitama Zarathustra ! pensant de mauvaises pensées : « . . . [6] Je n’ai pas été capable de conquérir la Gloire qui appartient aux nations aryennes, nées et à naître, et au saint Zarathustra.
58. « Alors je souillerai tout le blé et toutes les liqueurs [7], quant à la grandeur, à la bonté et à la justice. »
— « Ahura Mazda viendra contre toi, toujours désireux de créer de nouvelles créatures [8]. »
Alors le très rusé Frangrasyan touranien se précipita dans la mer Vouru-Kasha, ô Spitama Zarathustra ! [ p. 301 ] 59. Une seconde fois, il se déshabillait, voulant s’emparer de cette Gloire qui appartient aux nations aryennes, nées et à naître, et au saint Zarathustra. Mais la Gloire s’échappa, la Gloire s’enfuit, la Gloire changea de siège, et un bras de la mer Vouru-Kasha apparut, à savoir ce lac qu’on appelle le lac Vanghazdau [9].
60 [10]. Alors le plus rusé des Frangrasyans touraniens se précipita hors de la mer Vouru-Kasha, ô Spitama Zarathustra ! pensant de mauvaises pensées : « . . . [11] Je n’ai pas été capable de conquérir la Gloire qui appartient aux nations aryennes, nées et à naître, et au saint Zarathustra.
61. « Alors je souillerai tout le blé et toutes les liqueurs, quant à la grandeur, à la bonté et à la justice. »
—Ahura Mazda viendra contre toi, toujours désireux de créer de nouvelles créatures.
Alors le plus rusé des Touraniens, Frangrasyan, se précipita dans la mer, Vouru-Kasha.
62. Une troisième fois, il se déshabillait, voulant s’emparer de la Gloire qui appartient aux nations aryennes, nées et à naître, et au saint Zarathustra. Mais la Gloire s’échappa, la Gloire s’enfuit, la Gloire changea de siège, et un bras apparut dans la mer Vouru-Kasha, à savoir l’eau appelée Awz-dânva.
63 [12]. Alors le plus rusé des Frangrasyans touraniens se précipita hors de la mer Vouru-Kasha, ô Spitama Zarathustra ! pensant de mauvaises pensées : « . . . [13] Je n’ai pas pu conquérir la Gloire qui appartient aux nations aryennes, nées et à naître, et au saint Zarathustra ! »
64. Il n’a pas pu s’emparer de la Gloire qui appartient aux nations aryennes, nées et à naître, et au saint Zarathustra.
Pour sa luminosité et sa gloire, je lui offrirai un sacrifice…
65. Nous sacrifions à la terrible Gloire qui ne peut être saisie de force, faite par Mazda . . . .
66. Cela s’attache à celui [14] qui grandit là où se trouve le lac Kãsava [15], le long de la rivière Haêtumant [16] ; là où se dresse le mont Ushidhau [17], entouré d’eaux qui coulent de la montagne.
67. Elle [18] coule vers lui, elle coule et gonfle vers lui, apportant de bons pâturages et de beaux chevaux, apportant abondance, pleine de gloire ; de beauté et de prospérité ; puissante et amicale, riche en pâturages, prolifique et dorée. Elle coule vers lui, elle coule et gonfle vers lui, brillante et glorieuse, faisant croître le blanc… [19], frappant tous les fléaux.
68. Et il vient avec lui la force d’un cheval, il vient avec lui la force d’un chameau, il vient avec lui la force d’un homme, il vient avec lui la Gloire royale : et il y a en lui, ô saint Zarathustra ! tellement de Gloire royale qu’elle pourrait éteindre d’un coup toutes les nations non aryennes.
69. Et alors (par elle) les créatures vivantes peuvent éloigner [20] la faim et la mort, les créatures vivantes (peuvent éloigner) le froid et la chaleur [20:1]. Telle est la Gloire royale, gardienne des nations aryennes et des cinq espèces d’animaux [21], créée pour aider les fidèles et la Loi des adorateurs de Mazda.
Pour sa luminosité et sa gloire, je lui offrirai un sacrifice…
70. Nous sacrifions à la terrible gloire royale, faite par Mazda . . . .
71. Qui s’est attaché à Kavi Kavâta, et à Kavi Aipivôhu, et à Kavi Usadha, et à Kavi Arshan, et à Kavi Pisina, et à Kavi Byârshan, et à Kavi Syâvarshan [22];
72. De sorte qu’ils étaient tous courageux, tous forts, tous sains, tous sages, tous heureux dans leurs désirs, tous des rois puissants.
Pour sa luminosité et sa gloire, je lui offrirai un sacrifice…
73. Nous sacrifions à la terrible gloire royale, faite par Mazda . . . .
74 [23]. Qui s’est attaché à Kavi Husravah pour la Force bien formée, pour la Victoire remportée par Ahura, pour l’Ascendant écrasant ; pour la justice de la loi, pour l’innocence de la loi, pour le [ p. 304 ] pouvoir invincible de la loi ; pour l’extermination des ennemis d’un seul coup ;
75. Et pour la vigueur de la santé, pour la Gloire faite par Mazda, pour la santé du corps, et pour une bonne progéniture vertueuse, sage, chef dans les assemblées, brillant et aux yeux clairs, qui libère [leur père] des affres [de l’enfer], de bon intellect ; et pour cette part dans le monde béni qui échoit à la sagesse et à ceux qui ne suivent pas l’impiété ;
76. Et pour un royaume plein de splendeur, pour une longue, longue vie, et pour tous les bienfaits et remèdes ;
77. De sorte que le roi Husravah [avait la tête] tout au long de la longue course, et qu’il ne pouvait pas traverser la forêt, lui [^1290], le meurtrier, qui luttait férocement contre lui à cheval ; le seigneur Kavi Husravah l’emporta sur tous ; il mit enchaîné Frangrasyan et Keresavazda [24], pour venger le meurtre de son père Syâvarshâna, un homme, et d’Aghraêratha, un demi-homme [^1292].
Pour sa luminosité et sa gloire, je lui offrirai un sacrifice…
78. Nous sacrifions à la terrible gloire royale, faite par Mazda . . . .
79. Qui s’attacha au saint Zarathoustra, de sorte qu’il pensait selon la Loi, parlait selon la Loi et agissait selon la Loi ; de sorte qu’il était le plus saint en sainteté dans tout le monde vivant, le plus souverain dans l’exercice de sa domination, le plus brillant en éclat, le plus glorieux en gloire, le plus victorieux en victoire.
80. À sa vue, les Daêvas s’enfuirent ; à sa vue, les malices (démoniaques) s’éteignirent ; à sa vue, les Gainis [25] se retirèrent des mortels et, se lamentant [26] et gémissant, posèrent des mains violentes sur les Daêvas.
81. Et cette seule prière, l’Ahuna Vairya, que le saint Zarathustra chanta et répéta quatre fois, avec un chant qui devenait de plus en plus fort, repoussa tous les Daêvas sous la terre et leur ôta le sacrifice et la prière [27].
82. C’est elle, la Gloire de Zarathustra, que le bandit touranien Frangrasyan tenta de s’emparer pour régner sur tous les Karshvares ; autour des sept Karshvares, ce bandit Frangrasyan se précipita, essayant de s’emparer de la Gloire de Zarathustra [^1296]. Mais cette Gloire s’échappa dans les criques cachées de la mer [28] ; et là, ces deux [^1298] firent [29] rouler ma volonté [30] ; ils entrèrent dans ma volonté, comme c’était mon souhait, celui d’Ahura Mazda, et comme c’était le souhait de la Loi de Mazda.
Pour sa luminosité et sa gloire, je lui offrirai un sacrifice…
[ p. 306 ]
83. Nous sacrifions à la terrible gloire royale, faite par Mazda . . . .
84. Qui s’attacha au roi Vîstâspa, de sorte qu’il pensait selon la Loi, parlait selon la Loi et agissait selon la Loi ; de sorte qu’il professait cette Loi, détruisant ses ennemis et obligeant les Daêvas à se retirer.
85 [31]. Qui, repoussant le Drug devant lui [32], chercha une large place à la sainte religion ; qui, repoussant le Drug devant lui, fit une large place à la sainte religion ; qui se fit le bras et le soutien de cette loi d’Ahura, de cette loi de Zarathustra ;
86. Qui la prit, debout, liée, des mains des Hunus, et l’établit pour siéger au milieu [du monde], haut dirigeante, ne reculant jamais, sainte, nourrie de beaucoup de bétail et de pâturages, bénie de beaucoup de bétail et de pâturages.
87. Le vaillant roi Vîstâspa vainquit tous ses ennemis, Tãthravant de la mauvaise loi, Peshana, l’adorateur des Daêvas, et le diabolique Aregat-aspa et les autres méchants Hvyaonas [33].
Pour sa luminosité et sa gloire, je lui offrirai un sacrifice…
88. Nous sacrifions à la terrible gloire royale, faite par Mazda . . . .
89 [34]. Qui s’attachera au victorieux Saoshyant et à ses aides [35], lorsqu’il restaurera le [ p. 307 ] monde, qui (désormais) ne vieillira jamais et ne mourra jamais, ne se décomposant jamais et ne pourrissant jamais, toujours vivant et toujours croissant, et maître de ses souhaits, lorsque les morts ressusciteront, lorsque la vie et l’immortalité viendront, et que le monde sera restauré à sa guise ;
90. Quand la création deviendra immortelle, la création prospère du Bon Esprit, et que la Drogue périra, même si elle se précipite de tous côtés pour tuer les êtres saints, elle et sa centuple progéniture périront, comme c’est la volonté du Seigneur.
Pour sa luminosité et sa gloire, je lui offrirai un sacrifice…
91. Nous sacrifions à la terrible gloire royale, faite par Mazda . . . .
92. Quand Astvat-ereta [36] s’élèvera du lac Kãsava [37], un ami d’Ahura Mazda, un fils de Vîspa-taurvairi [38], connaissant la connaissance victorieuse.
C’est cette Gloire que Thraêtaona portait avec lui lorsque Azi Dahâka fut tué [39] ;
93. Que Frangrasyan, le Touranien, portait lorsque Drvau [40] fut tué, lorsque le Taureau fut tué [41] ;
Ce roi Husravah portait lorsque Frangrasyan, le Touranien, fut tué [42] ;
[ p. 308 ]
Ce roi Vîstâspa l’a porté, lorsqu’il a victorieusement maintenu la Sainteté contre l’armée des démons et a enlevé la Drub du monde du bon principe [43].
94. Il [44], avec l’œil de l’intelligence [45], regardera toutes les créatures du Paêsis [46], celle de la mauvaise semence : il regardera tout le monde vivant avec l’œil de l’abondance, et son regard livrera à l’immortalité la totalité des créatures vivantes.
95. Et là s’avanceront ses amis [47], les amis d’Astvat-ereta, qui sont des ennemis des démons, bien pensants, bien parlants, bien faisants, suivant la bonne loi, et dont les langues n’ont jamais prononcé une parole de mensonge.
Devant eux, Aeshma à la lance blessante, qui n’a pas de gloire, s’inclinera et fuira ; il frappera la très méchante Drug, celle de la mauvaise semence, née des ténèbres.
96. Akem-Manô [48] frappe, mais Vohu-Manô le frappera ; la Parole de mensonge frappe, mais la Parole de vérité la frappera. Haurvatât et Ameretât [49] frapperont la faim et la soif : Haurvatât et Ameretât frapperont la faim et la soif. Le méchant Angra Mainyu s’incline et s’enfuit, impuissant.
Pour sa luminosité et sa gloire, je lui offrirai un sacrifice…
97. Yathâ ahû vairyô : La volonté du Seigneur est la loi de la sainteté . . . .
[ p. 309 ]
Je bénis le sacrifice et la prière, ainsi que la force et la vigueur du Mont Ushi-darena, fait par Mazda, le siège du saint bonheur ; de la Gloire royale, faite par Mazda ; de la Gloire qui ne peut être saisie de force, faite par Mazda [50].
Ashem Vohû : La sainteté est le meilleur de tous les biens . . . .
[Donnez] à cet homme [51] luminosité et gloire, . . . . donnez-lui la demeure lumineuse, heureuse et bienheureuse des Saints.
[^1292] : 290 : 1 §§ 11-12 = §§ 19-20, 23-24, 89-90.
[^1296] : 291 : 1 §§ 19-20 = §§ 11-12.
[^1298] : 291 : 3 §§ 23-24 = §§ 19-20.
[^1370] : 306 : 4 §§ 89-90 = §§ 11-12.
286:1 Siroza I, 28. ↩︎
287:1 Le même que le Hara Berezaiti, le Albôrz ultérieur ; voir p. 58, note 3. ↩︎
287:2 La mer Caspienne. ↩︎
287:3 Douteux : pârentarem aredhô ; peut-être au-delà. ↩︎
287:4 Selon les Bundahis, Manusha est un autre nom du mont Zeredhô (XII, 2). C’est la montagne sur laquelle Mânûskîhar est né (ibid. 10). ↩︎
287:5 ‘La montagne qui donne la compréhension, qui préserve la compréhension’, le mont Ôsdâstâr plus tardif ; voir p. 33, note 1. ↩︎
287:7 Le mont Arzûr « est un sommet à la porte de l’enfer » (Bundahis XII, 8 ; cf. Vend. III, 7 (23) ; XIX, 140). ↩︎
287:8 L’Arzûr Bûm de Bundahis XII, 2, qui ‘est dans la direction d’Arûm’ (Asie Mineure, Bundahis XII, 16). ↩︎
287:9 La montagne Rôyisn-ômand de Bundahis XII, 27 ; son nom p. 288 signifie « la montagne sur laquelle la végétation a poussé » (ibid. tr. Ouest). ↩︎
288:1 La montagne Bâdghês près de Herât, . ↩︎
288:2 Ou ‘Mont Iskata (« accidenté »), appartenant à la crête d’Upairi-saêna.’ La crête d’Upairi-saêna ou crête d’Aparsên est ‘la montagne de Perse, et son début est au Seistân et sa fin en Susiane’ (Bund. XII, 9). ↩︎
288:3 ? Kãsô-tafedhra ; peut-être le nom d’une montagne ; Mont Kãsô-tafedhra Vafra. ↩︎
288:5 ‘Sikidâv, une montagne parmi celles qui sont dans le Kangdez’ (Bund. XII, 2, tr. Ouest). ↩︎
288:7 Le mont Siyâk-ômand (« la montagne noire ») et le mont Vafar-ômand (« la montagne enneigée ») de Bundahis XII, 22, qui seraient sortis de la crête d’Apârsên et s’étendraient vers la Chine. ↩︎
289:1 La montagne Spendyâd, près du mont Rêvand (Bundahis XII, 23). ↩︎
289:2 La montagne Kôndrâsp, près de la ville de Tûs (au Khorasan, Bund. XII, 24). ↩︎
289:6 ‘Les autres montagnes sont sorties d’Albûrz, au nombre de 2244’ (Bund. XII, 2). ↩︎
290:2 Douteux. ↩︎
290:3 Comme ci-dessus, § 9. ↩︎
290:4 §§ 15-17 = Yt. XIII, 82-84. ↩︎
292:1 Pendant quarante ans, selon les Bundahis (XXXIV, 4) ; pendant trente ans, selon Firdausi. ↩︎
292:2 Voir Yt. V, 22. ↩︎
293:1 Cf. Yt. XV, 12, et notes. ↩︎
293:2 Pendant six cent seize ans et six mois (Bundahis XXXIV, 4). ↩︎
293:3 Voir Yt. V, 26, texte et note. ↩︎
293:4 Nourriture et boisson. ↩︎
293:5 Cf. Yt. XV, 16. ↩︎
293:6 Il prétendait être un dieu (Firdausi). ↩︎
293:7 Douteux : fraêsta. ↩︎
294:1 Azi Dahâka et ses disciples. ↩︎
294:2 La Gloire est décrite comme s’éloignant trois fois, car elle est triple, selon qu’elle appartient au roi considéré comme prêtre, guerrier ou cultivateur. Par ce triple caractère, elle est identique à Âdar Frobâ, Âdar Gushasp et Âdar Bûrzîn Mihr (p. 7, notes). ↩︎
294:3 Un corbeau, une des incarnations du Génie de la Victoire (Yt. XIV, 18-21 ; cf. ibid. § 35). ↩︎
294:4 Cf. Yt. V, 34. ↩︎
295:1 Voir V, 37 (pp. 62-63, et notes) ; XIII, 136 ; XV, 27. ↩︎
295:2 Cf. Yasna IX, II (34-39). Ce récit appartient au cycle répandu de l’île-baleine (baleine dont le dos est pris par les marins pour une île ; ils y accostent, y font cuire leur nourriture, et le monstre, réveillé par la chaleur, s’envole et les emporte : voir Les Mille et Une Nuits, Soixante et onzième Nuit ; Babâ Bathrâ, 5). ↩︎
295:3 Voir Yt. V, 38. ↩︎
295:4 Connu dans le Minokhired (XXVII, 50) sous le nom de « loup Kapôd » (peut-être « le loup bleu », comme le suggère M. West), « qu’ils appellent aussi Pehan ». Ces neuf fils de Pathana étaient neuf bandits de grand chemin (le mot même Pathana semble avoir ce sens) : leur défaite est relatée par Keresâspa dans un Pahlavi Rivâyat comme suit : « J’ai tué les bandits de grand chemin qui étaient si grands de corps que, lorsqu’ils marchaient, les gens considéraient de cette façon, que « au-dessous d’eux sont les étoiles et la lune, et au-dessous d’eux se déplace le soleil à l’aube, et l’eau de la mer atteint leurs genoux. » Et j’ai atteint leurs jambes, et ils ont été frappés aux jambes par moi ; « Ils tombèrent, et les collines de la terre furent brisées par eux » (West, Pahlavi Texts, II, 376). Le Fravashi de Keresâspa, en conséquence, est invoqué contre les voleurs (Yt. XIII, 136). Peut-être l’assimilation du loup Kapôd avec Pehan n’est-elle qu’une supposition de l’auteur du Minokhired. ↩︎
296:1 Le meurtrier du frère de Keresâspa, Urvâkhshaya (Yt. XV, 28). ↩︎
296:2 Douteux : dânayana. Vâresha est le nom pahlavi d’un oiseau de proie (Bund. XIV, 30), ce qui pourrait nous inciter à identifier Vareshava avec l’oiseau gigantesque Kamak, « qui couvrait la terre et retenait la pluie jusqu’à ce que les rivières soient taries » (West, ll 378), et dont la destruction fut l’un des exploits de Keresâspa. ↩︎
296:3 Comme le Pairika Knãthaiti, qui s’est attaché à Keresâspa (Vend. I, 10 [36]). ↩︎
296:4 Douteux : frâzustem. ↩︎
296:5 Le reste de la phrase est obscur et le texte semble corrompu. ↩︎
297:1 Snâvidhaka rappelle vivement le Titanic Otus et Ephialtes (Odyssée XI, 308) :
« Tels étaient ces jeunes gens ! S’ils avaient atteint l’âge adulte,
Le tout-puissant Jupiter avait tremblé sur son trône :
Mais avant que la récolte de la barbe ne commence
Se hérisser le menton et promettre à l’homme,
Apollon lui adressa ses traits.’ (Pape.) ↩︎