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Le Yast des sept Amshaspands est récité les sept premiers jours de la semaine, c’est-à-dire les jours consacrés aux Amesha-Spentas. Il n’est en fait qu’un extrait des Sîrôzahs, composé des sept premières formules sous leurs deux formes : §§ 1-5 = Sîrôzah I, 1-7 ; §§ 6-10 = Sîrôzah II, 1-7. Viennent ensuite quatre sections qui constituent la partie originale du Yast (§§ 11-15).
0. Qu’Ahura Mazda se réjouisse [^187]! . . . .
Ashem Vohû : La sainteté est le meilleur de tous les biens [^187] . . . .
Je me confesse comme un adorateur de Mazda, un disciple de Zarathustra, quelqu’un qui déteste les Daêvas et obéit aux lois d’Ahura ;
Pour le sacrifice, la prière, la propitiation et la glorification à [Hâvani], le saint et maître de sainteté [^187] . . . .
1 [^188]. À Ahura Mazda, brillant et glorieux, et aux Amesha-Spentas ;
À Vohu-Manô ; à la Paix, dont le souffle est amical, et qui est plus puissante pour détruire que toutes les autres créatures ; à la Sagesse céleste, faite par Mazda, et à la Sagesse acquise par l’oreille, faite par Mazda ;
2 [^189]. À Asha-Vahisa, la plus belle ; au très désiré Airyaman ; à l’instrument fabriqué par Mazda ; et au bon Saoka, aux yeux d’amour, fabriqué par Mazda et saint ;
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À Khshathra-Vairya ; aux métaux ; à la Miséricorde et à la Charité.
3 [^190]. Au bon Spenta-Ârmaiti, et au bon Râta, aux yeux d’amour, faits par Mazda et saints ;
À Haurvatât, le maître ; à la prospérité des saisons et des années, les maîtres de la sainteté ;
Et à Ameretât, le maître; à la graisse et aux troupeaux; à l’abondance du blé; et au puissant Gaokerena, fait par Mazda.
4 [^191]. (Au Gâh Hâvan) : À Mithra, le seigneur des vastes pâturages et à Râma Hvâstra.
(Au Gâh Rapithwin) : À Asha-Vahista et à Âtar, le fils d’Ahura Mazda.
(Au Gâh Uzîren) : À Apãm Napât, le grand seigneur, et à l’eau, faite par Mazda.
5 [^192]. (Au Gâh Aiwisrûthrem) : Aux Fravashis des fidèles et aux femelles qui donnent naissance à des troupeaux de mâles ; à la prospérité des saisons ; à la Force bien formée et haute ; à Verethraghna, créée par Ahura, et à l’Ascendant écrasant.
(Au Gâh Usahin) : Au saint, dévot, adversaire des démons Sraosha, qui fait croître le monde ; à Rashnu-Razista et à Arstât, qui fait croître le monde, qui fait croître le monde [^192] ;
Soyez propitiatoires, avec sacrifice, prière, propitiation et glorification !
Yathâ ahû vairyô : La volonté du Seigneur est la loi de la sainteté . . . .
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6 [^193] Nous sacrifions à Ahura Mazda, brillant et glorieux ; nous sacrifions à l’Amesha-Spentas, le tout-gouvernant, le tout-bienfaisant.
Nous sacrifions à Vohu-Manô, l’Amesha-Spenta ; nous sacrifions à la Paix, dont le souffle est amical, et qui est plus puissante pour détruire que toutes les autres créatures ; nous sacrifions à la Sagesse céleste, faite par Mazda ; nous sacrifions à la sagesse acquise par l’oreille, faite par Mazda.
7 [1]. Nous sacrifions à Asha-Vahisa, la plus belle, à l’Amesha-Spena ; nous sacrifions au très désiré Airyaman ; nous sacrifions à l’instrument fabriqué par Mazda ; nous sacrifions au bon Saoka, aux yeux d’amour, fabriqué par Mazda et saint.
Nous sacrifions à Khshathra-Vairya ; nous sacrifions aux métaux ; nous sacrifions à la Miséricorde et à la Charité.
8 [^195]. Nous sacrifions au bon Spenta-Ârmaiti ; nous sacrifions au bon Râta, avec des yeux d’amour, faits par Mazda et saints.
Nous sacrifions à Haurvatât, l’Amesha-Spenta ; nous sacrifions à la prospérité des saisons ; nous sacrifions aux années, les saints et les maîtres de la sainteté.
Nous sacrifions à Ameretât, l’Amesha-Spenta ; nous sacrifions à la graisse et aux troupeaux ; nous sacrifions à l’abondance du blé ; nous sacrifions au puissant Gaokerena, créé par Mazda.
9 [^196]. (Au Gâh Hâvan) : Nous sacrifions à [ p. 38 ] Mithra, le seigneur des vastes pâturages ; nous sacrifions à Râma Hvâstra.
(Au Gâh Rapithwin) : Nous sacrifions à Asha-Vahista et à Âtar, le fils d’Ahura Mazda.
(Au Gâh Uzîren) : Nous sacrifions à Apãm Napât, le cheval rapide, le seigneur grand et brillant, le seigneur des femmes ; nous sacrifions aux eaux sacrées, faites par Mazda.
10 [^197]. (Au Gâh Aiwisrûthrem) : Nous sacrifions aux bons, puissants, bienfaisants Fravashis des fidèles ; nous sacrifions aux femelles qui donnent naissance à des troupeaux de mâles ; nous sacrifions à la prospérité des saisons ; nous sacrifions à la Force bien formée et élancée ; nous sacrifions à Verethraghna, créée par Mazda ; nous sacrifions à l’Ascendant écrasant.
(Au Gâh Usahin) : Nous sacrifions au saint, au grand corps, au diable Sraosha, qui fait grandir le monde, le saint et le maître de la sainteté ; nous sacrifions à Rashnu-Razista ; nous sacrifions à Arstât, qui fait grandir le monde, qui fait croître le monde.
11. Que les Yâtus soient écrasés, ô Zarathustra [2] ! Daêvas et hommes [^199].
Qui est celui dans la maison duquel, ô Spitama Zarathustra ! toute Drogue est détruite, toute Drogue périt, lorsqu’il prononce ces paroles [3] :
12 [^201] . . . . . . . . . ?
13. C’est lui qui prend les sept Amesha-Spentas, [ p. 39 ] les tout-régnants, les tout-bienfaisants, comme bouclier [^202] contre ses ennemis.
Nous adorons la Loi des adorateurs de Mazda ; nous adorons les eaux venant sous la forme d’un cheval [^203], faites par Mazda.
14-15. Il a renoncé aux transgressions et aux fautes, ô Zarathustra ! Il a renoncé à toutes les transgressions et à toutes les fautes [4], ô Zarathustra ! lorsqu’il renverse [5] le destructeur de Vohu-Manô et ses paroles [6], avec cent fois cent fois plus, avec une prédication et des coups maintes fois multiples, et qu’il enlève la Loi de Mazda, qui a été emmenée comme prisonnière [7], des mains des [impies], qui sont détruits par sa force.
Ashem Vohû : La sainteté est le meilleur de tous les biens. . . .
16. Yathâ ahû vairyô : La volonté du Seigneur est la loi de la sainteté . . . .
Je bénis le sacrifice et la prière, la force et la vigueur
D’Ahura Mazda, brillant et glorieux, et des Amesha-Spentas ;
De Vohu-Manô ; de la Paix, dont le souffle est amical [8] . . . .
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D’Asha-Vahista, la plus belle ; du très désiré Airyaman [9] . . . .
De Khshathra-Vairya, des métaux [9:1] . .
Du bon Spenta-Ârmaiti et du bon Râta [10]. . . .
De Haurvatât, le maître [10:1] . . . .
D’Ameretât, le maître [10:2] . . . .
(Au Gâh Hâvan) : De Mithra [^211] . . . .
(Au Gâh Rapithwin) : D’Asha-Vahista [^211] . . .
(Au Gâh Uzîren) : Du grand seigneur Apãm Napât [^211] . . . .
(Au Gâh Aiwisrûthrem) : Des Fravashis des fidèles [^212] . . .
(Au Gâh Usahin) : Du saint, dévot, adversaire des démons Sraosha, qui fait croître le monde ; de Rashnu-Razista et d’Arstât, qui fait croître le monde, qui fait croître le monde.
Ashem Vohû : La sainteté est le meilleur de tous les biens . . .
Donne à cet homme [11] éclat et gloire, donne-lui la santé du corps, donne-lui la robustesse du corps, donne-lui la force victorieuse du corps, donne-lui le plein bien-être de la richesse, donne-lui une progéniture vertueuse, donne-lui une longue, longue vie, donne-lui la demeure lumineuse, toute heureuse et bienheureuse des saints.
[^195] : 35:2 Sîrôzah I, 1-2.
[^196] : 35:3 Sîrôzah I, 3-4.
[^197] : 36 : 1 Sîrôzah I, 5-7.
[^201] : 37 : 1 Sîrôzah II, 1-2.
[^202] : 37:2 Sîrôzah II, 3-4.
[^203] : 37:3 Sîrôzah II, 5-7.
[^211] : 39 : 2 Voir Yt. VIII, 5, 42 ; cf. § 20.
[^212] : 39:3 Âtare-vîtaremaibyâ . . . . vîmraot; cf. atarâish. . . . vî sarem mruyê (Yasna XII, 4 [XIII, 16]) : âtareman semble être un péché par commission, vîtareman un péché par omission.
35:1 Le reste comme ci-dessus, Yt. I, 0. ↩︎
36:2 Sîrôzah I, 7. ↩︎
36:3 Sîrôzah I, 7. ↩︎
37:4 Sîrôzah II, 7. ↩︎
38:1 Sîrôzah II, 7. ↩︎
38:2 Ou : Que Zarathustra écrase les Yâtus. ↩︎
38:3 Les Yâtus sont soit des démons, soit des hommes : l’homme-Yâtu est le sorcier, le magicien. Cf. Yt. VIII, 44. ↩︎
38:4 Douteux. ↩︎
38:5 Je ne parviens pas à tirer quoi que ce soit de cette section. ↩︎ ↩︎
39:4 Douteux (fraspâvares : fraspâ est généralement traduit par ramîtûntan). ↩︎