[ p. 311 ]
Ces deux Yasts ou fragments de Yasts sont connus parmi les Parsis sous le nom de Hâdhôkht Nask, bien que leur contexte ne corresponde à aucune partie de la description de ce Nask telle qu’elle est donnée dans le Dîn-kart (West, Pahlavi Texts, I, 224, note 8). Une traduction pahlavi de ces Yasts a été éditée par Haug et West (The Book of Ardâ Vîrâf, p. 269 seq.).
Yast XXI est un éloge de la prière d’Ashem Vohû, dont la valeur s’élève de plus en plus, à mesure que les circonstances dans lesquelles elle est récitée sont plus importantes.
1. Zarathustra demanda à Ahura Mazda : « Ô Ahura Mazda, Esprit le plus bienfaisant, Créateur du monde matériel, toi le Saint !
Quel est le seul mot qui contienne la glorification de toutes les bonnes choses, de toutes les choses qui sont issues du bon principe ?
2. Ahura Mazda répondit : « C’est la louange de la Sainteté [^1325], ô Spitama Zarathustra !
3. « Celui qui récite la louange de la Sainteté [^1325], dans la plénitude de la foi et avec un cœur dévoué, me loue, Ahura Mazda ; il loue les eaux, il loue la terre, il loue le bétail, il loue les plantes, il loue toutes les bonnes choses faites par Mazda, toutes les choses qui sont la progéniture du bon principe.
4. « Car la récitation de cette parole de vérité, ô Zarathustra ! la prononciation de cette formule, l’Ahuna Vairya, accroît la force et la victoire dans l’âme et la piété. [ p. 312 ] 5. « Car cette seule récitation de la louange de la Sainteté vaut cent khshnaothras des êtres de Sainteté [^1326], lorsqu’elle est prononcée en s’endormant, mille lorsqu’elle est prononcée après avoir mangé, dix mille lorsqu’elle est prononcée pendant la cohabitation, ou n’importe quel nombre lorsqu’elle est prononcée en quittant cette vie. »
6. « Quel est le récit de louange de la sainteté qui vaut dix autres en grandeur, en bonté et en équité ?
7. Ahura Mazda répondit : « C’est celui-là, ô saint Zarathustra ! qu’un homme délivre en mangeant les dons de Haurvatât et d’Ameretât [^1327], en professant en même temps de bonnes pensées, de bonnes paroles et de bonnes actions, et en rejetant les mauvaises pensées, les mauvaises paroles et les mauvaises actions. »
8. « Quel est le récit de louanges de la sainteté qui vaut cent autres en grandeur, en bonté et en équité ? »
9. Ahura Mazda répondit : « C’est celui-là, ô saint Zarathustra ! qu’un homme délivre en buvant le Haoma filtré pour le sacrifice, tout en professant de bonnes pensées, de bonnes paroles et de bonnes actions, et en rejetant les mauvaises pensées, les mauvaises paroles et les mauvaises actions. »
10. « Quel est le récit de louanges de la sainteté qui vaut mille autres en grandeur, en bonté et en équité ? »
11. Ahura Mazda répondit : « C’est celui-là, ô saint Zarathustra ! qu’un homme délivre en se levant de son lit ou en se rendormant, tout en professant de bonnes pensées, de bonnes paroles et de bonnes actions, et en rejetant les mauvaises pensées, les mauvaises paroles et les mauvaises actions. »
12. « Quel est le récit de louanges de la sainteté qui vaut dix mille autres en grandeur, en bonté et en équité ? »
13. Ahura Mazda répondit : « C’est celui-là, ô saint Zarathustra ! qu’un homme délivre en se réveillant et en se levant du sommeil, en professant en même temps de bonnes pensées, de bonnes paroles et de bonnes actions, et en rejetant les mauvaises pensées, les mauvaises paroles et les mauvaises actions. »
14. « Quel est le seul récit de louanges de la Sainteté qui vaille notre Karshvare, Hvaniratha [^1328], avec son bétail et ses chars, sans ses hommes, en grandeur, en bonté et en équité ? »
15. Ahura Mazda répondit : « C’est celui-là, ô saint Zarathustra ! qu’un homme délivre dans les derniers moments de sa vie, professant en même temps de bonnes pensées, de bonnes paroles et de bonnes actions, et rejetant les mauvaises pensées, les mauvaises paroles et les mauvaises actions. »
16. « Quel est le seul récit de louange de la Sainteté qui vaille tout ce qui est entre la terre et les cieux, et cette terre, et cet espace lumineux, et toutes les bonnes choses faites par Mazda, qui sont la progéniture du bon principe en grandeur, bonté et équité ? »
17. Ahura Mazda répondit : « C’est celui-là, ô saint Zarathustra ! qu’un homme délivre pour renoncer aux mauvaises pensées, aux mauvaises paroles et aux mauvaises actions [^1329]. »