1. « Je suis un homme pieux, qui prononce des paroles de bénédiction », dit ainsi Zarathustra au jeune roi Vîstâspa [^1388]. — « Elle [^1389] m’apparaît pleine de gloire, ô Zarathustra ! » — « Ô jeune roi Vîstâspa ! [^1390]] avec la vie d’une bonne vie, d’une vie exaltée, d’une longue vie. Que tes hommes vivent longtemps ! Que tes femmes vivent longtemps ! Que des fils te naissent de ton propre corps [^1391] !
2. « Puisses-tu toi-même [^1392] être saint, comme Zarathoustra !
« Puisses-tu être riche en bétail, comme un Âthwyanide [^1393] !
« Puisses-tu être riche en chevaux, comme Pourus-aspa [^1394] !
« Puisses-tu avoir une bonne part de bonheur [^1395], comme le roi Husravah !
« Puisses-tu avoir la force d’atteindre le Rangha, dont le chemin est lointain, comme le fit Vafra Navâza [^1396]. [ p. 329 ] 3. « Que dix fils naissent de ton propre corps [^1397] ! Trois comme Âthravans [^1398], trois comme guerriers [^1399], trois comme laboureurs [^1400] ! Que l’un d’eux soit comme Gâmâspa [^1401], afin qu’il te bénisse d’un bonheur grand et toujours plus grand [^1402] !
4. « Puisses-tu être libéré de la maladie et de la mort, comme Peshô-tanu [^1403].
« Puisses-tu avoir des rayons perçants, comme Mithra !
« Que tu sois chaud comme la lune !
« Puisses-tu être [^1404] resplendissant, comme le feu !
« Puisses-tu vivre longtemps, aussi longtemps qu’un vieil homme peut vivre [^1405] !
5. « Et lorsque tu auras accompli une durée de mille ans, [puis-tu obtenir] la demeure lumineuse, heureuse et bienheureuse des saints !
'Ashem Vohû : La sainteté est le meilleur de tous les biens . . . .
[ p. 330 ]
6 [^1406]. « Donne-lui [^1407] force et victoire ! Donne-lui le bien-être en bétail et en pain [^1408] ! » ainsi dit Zarathustra au jeune roi Vîstâspa ! « Donne-lui un grand nombre [^1409] d’enfants mâles, des louangeurs [^1410] [de Dieu] et des chefs dans les assemblées, qui frappent et ne sont pas frappés, qui frappent d’un seul coup leurs ennemis, qui frappent d’un seul coup leurs adversaires, toujours dans la joie et prêts à aider.
7. « Vous, dieux de pleine gloire, vous, dieux de pleine guérison, que votre grandeur se manifeste ! »
8. Zarathustra s’adressa à lui et dit : « Ô jeune roi Vîstâspa ! Que leur grandeur se manifeste comme il se doit !
« Vous, Eaux, transmettez et donnez votre Gloire à l’homme qui vous offre un sacrifice !
« C’est la grâce que nous implorons (pour toi) d’Ashi Vanguhi [^1411], de Râta [^1412], avec des yeux d’amour. »
9. Pârendi [^1413], du char léger, suit : « Puisses-tu [^1414] lui devenir manifeste, le jeune roi Vîstâspa !
« Que l’abondance habite cette maison, dressée sur de hautes colonnes et riche en nourriture ! Tu n’offriras et ne donneras jamais de mauvaise nourriture à un prêtre : car un prêtre doit être pour toi comme le plus brillant [^1416] rejeton de ton propre sang. »
10. Zarathoustra lui parla : « Ô jeune roi Vîstâspa !
« Celui qui soutient la Loi des adorateurs de Mazda, comme un frère ou comme un ami, celui qui la traite amicalement de quelque manière que ce soit, cherche à la préserver du manque de nourriture [^1417]. »
11. Le saint Zarathustra prêcha cette loi à Frashaostra [^1418] et à Gâmâspa : « Puissiez-vous pratiquer la sainteté et prospérer, ô jeune Frashaostra (et Gâmâspa) ! »
12. Ainsi parla Ahura Mazda au saint Zarathustra, et ainsi Zarathustra dit-il de nouveau au jeune roi Vîstâspa : « N’aie pas de mauvais prêtres ou de prêtres hostiles ; car de mauvais prêtres ou des prêtres hostiles causeront beaucoup de mal, et, même si tu désires sacrifier, ce sera pour les Amesha-Spentas comme si aucun sacrifice n’avait été offert [^1419].
'Ashem Vohû : La sainteté est le meilleur de tous les biens . . . .
13. « Quand je t’enseigne, afin que tu puisses faire de même avec ton fils [^1420], ô Vîstâspa ! reçois bien cet enseignement ; il te rendra riche en enfants et riche en lait ; riche en graines, en graisse, en lait [^1421]. [ p. 332 ] 14. « Ainsi t’annonçons-nous, Ahura Mazda, et Sraosha, et Ashi, et la Loi des adorateurs de Mazda, avec l’ensemble de tous ses hymnes, avec l’ensemble de tous ses actes, avec l’ensemble de ses performances ; la Loi de Mazda, qui obtient ses souhaits, qui fait croître le monde, qui écoute les chants et réjouit l’homme fidèle de son souhait ; qui protège l’homme fidèle, qui soutient l’homme fidèle ;
15. « De qui viennent la connaissance de la sainteté et l’accroissement de la sainteté du monde du saint Principe, et sans qui [^1422] aucun homme fidèle [^1423] ne peut connaître la sainteté.
« À toi [^1424] viennent tous les Hâvanan, tous les Âtare-vakhsha, tous les Frabaretar, tous les Âberet, tous les Âsnâtar, tous les Rathwiskar, tous les Sraoshâ-varez [^1425] ;
16. « Tout prêtre, tout guerrier, tout cultivateur, tout maître de maison, tout seigneur de bourg, tout seigneur de ville, tout seigneur de province ;
17. « Tout jeune homme de bonnes pensées, de bonnes paroles, de bonnes actions et de bonne religion ; tout jeune homme qui prononce les paroles justes ; quiconque célèbre le mariage du plus proche parent [^1426] ; tout prêtre itinérant ; toute maîtresse de maison ; tout prêtre errant, obéissant à la Loi.
18. « À toi viennent tous les exécutants [^1427] (de la sainteté), tous les maîtres de la sainteté, qui, au nombre de trente-trois [^1428], se tiennent à côté de Hâvani, étant maîtres de la sainteté.
19. « Qu’ils soient pleinement protégés [^1429] en toi, ô jeune roi Vîstâspa ! Tandis que tu frappes tes adversaires, tes ennemis, ceux qui te haïssent, cent fois cent pour cent [^1430], mille fois mille pour mille, dix mille fois dix mille pour dix mille, des myriades de myriades pour une myriade.
20. « Proclamez cette parole, comme nous vous l’avons proclamée !
« Ô Créateur du monde bon ! Ahura Mazda, je t’adore par un sacrifice, je t’adore et je t’avance par un sacrifice, j’adore cette création d’Ahura Mazda. »
21 [^1431]. Le jeune roi Vîstâspa demanda à Zarathustra : « Avec quel sacrifice dois-je adorer, avec quel sacrifice dois-je adorer et faire progresser cette création d’Ahura Mazda ? »
22. Zarathustra répondit : « Nous te le ferons savoir, ô jeune roi Vîstâspa !
« Va vers cet arbre qui est beau, grand et puissant parmi les grands arbres, et dis ces mots : « Salut à toi ! Ô bon arbre saint, créé par Mazda ! Ashem Vohû ! »
23. « Que le fidèle coupe des branches de baresma, soit une, soit deux, soit trois ; qu’il les lie et les [ p. 334 ] ligote selon les rites, étant lié et délié selon les rites.
« La plus petite brindille de Haoma, pilée selon les règles, la plus petite brindille préparée pour le sacrifice, donne la royauté à l’homme (qui le fait). »
Ashem Vohû : La sainteté est le meilleur de tous les biens . . . .
24 [^1432]. Zarathustra dit : « Ô jeune roi Vîstâspa !
« Invoque Ahura Mazda, qui est plein de Gloire, Ahura Mazda, et le Ciel souverain, le Temps sans limites, et Vayu qui travaille hautement.
25. « Invoquez le puissant Vent, créé par Mazda, et le Destin.
« Répète ces mots, afin que le dieu invoqué t’accorde le bienfait souhaité ; afin que toi, fort et appartenant à la création du bon Esprit, tu puisses frapper et emporter la Drogue et surveiller avec plein succès ceux qui te haïssent ; abattre tes ennemis et détruire d’un seul coup tes adversaires, tes ennemis et ceux qui te haïssent [^1433].
26. « Proclamez ces prières : elles purifieront votre corps des actes de luxure [^1434], ô jeune roi Vîstâspa !
« Je t’adorerai, ô Feu, fils d’Ahura Mazda, qui es un vaillant guerrier. » Il tombe sur le démon Kunda [^1435], qui est ivre sans boire, sur les hommes du Drug, les paresseux [^1436], les méchants adorateurs de Daêva, qui vivent dans le péché. [ p. 335 ] 27. « Il [^1437] tremble devant la voie [^1438] tracée par le Temps et ouverte aussi bien aux méchants qu’aux justes.
« Ils [^1439] tremblent au parfum de son âme [^1440], comme une brebis sur laquelle tombe un loup.
28. « Réciter l’ensemble des prières de Staota Yêsnya [^1441] conduit jusqu’au bienheureux Garô-nmâna, le palais magnifiquement construit. C’est bien là le chemin. »
29. « Cet homme ne suit pas la voie de la Loi, ô Zarathustra [^1442] ! qui commet le crime Baodhô-(varsta) [^1443] avec une demoiselle et une vieille femme [^1444] », dit Zarathustra au jeune roi Vîstâspa.
« Qu’il [^1445] loue la Loi, ô Spitama Zarathustra ! Qu’il la désire et qu’il embrasse la Loi tout entière, comme un excellent cheval revient du mauvais chemin et s’engage dans le bon, frappant les nombreuses Drogues [^1446].
30. « Avancez avec des louanges, avancez sur le chemin de la bonne loi mazdéenne et de tous ceux qui marchent dans ses voies, hommes et femmes.
[ p. 336 ]
« Celui qui veut s’emparer de la récompense céleste [^1447], la s’en emparera en faisant des dons à celui qui nous la présente [^1448] dans ce monde ici-bas [^1449] . . .
31. « Qu’il [^1450] donne (la Loi) à celui qui est hostile à son égard, afin qu’il devienne ami.
« Lavez-vous les mains avec de l’eau, non avec du gômêz [^1451], et que votre fils, qui naîtra de votre femme [^1452], fasse de même.
« Ainsi ta pensée sera puissante pour frapper celui qui n’est pas ainsi ; ta parole sera puissante pour frapper celui qui n’est pas ainsi ; ton acte sera puissant pour le frapper.
32. « Écoute-moi ! Pardonne-moi [^1455] ! » — Nous, les Amesha-Spentas, viendrons te montrer, ô Zarathustra ! le chemin vers ce monde [1], vers une longue gloire dans le monde spirituel, vers un long bonheur de l’âme au Paradis ;
33. 'Vers la félicité et le Paradis, vers le Garô-nmâna d’Ahura Mazda, magnifiquement fait et entièrement orné, [ p. 337 ] lorsque son âme sortira de son corps par la volonté du destin, lorsque moi, Ahura Mazda, lorsque moi, Ahura Mazda, je lui montrerai doucement son chemin comme il le demande.
'Ashem Vohû : La sainteté est le meilleur de tous les biens . . . .
34. « Ils [2] te communiqueront toute la luminosité et la gloire.
« Ils lui donneront des chevaux rapides et agiles, ainsi que de bons fils.
« Il désire aller vers la Loi, le jeune roi Vîstâspa. »
Zarathustra dit : « Que celui qui lui est hostile devienne un adepte de la Loi de Mazda, telle que nous la proclamons.
35. « Proclamez toujours (aux pauvres) : « Pouvez-vous toujours attendre ici les ordures qui vous sont apportées, apportées par ceux qui ont une profusion de richesses [3] ! » Ainsi, la drogue ne tombera pas sur vous et ne vous jettera pas au loin ; vous exercerez là un pouvoir royal [4].
36. « La Loi de Mazda ne te livrera pas à la souffrance [5]. Tu es imploré (pour la charité) par le monde entier, et elle [6] se tient toujours à ta porte en la personne de tes frères dans la foi : les mendiants se tiennent toujours à la porte de l’étranger, parmi ceux qui mendient du pain.
[ p. 338 ]
« Ce pain sera toujours un charbon ardent sur ta tête [7].
« Le bon et saint Râta [8], créé par Mazda, va et nourrit ta brillante progéniture [9]. »
37. Zarathustra s’adressa à Vîstâspa et dit : « Ô jeune roi Vîstâspa ! La Loi de Mazda, ô mon fils ! donnera à ta descendance la force victorieuse qui détruit les démons.
« Ne laisse jamais aucune pensée d’Angra Mainyu t’infecter, de sorte que tu puisses te livrer à de mauvaises convoitises, faire de la dérision et de l’idolâtrie, et fermer (aux pauvres) la porte de ta maison [10].
38 [11]. 'Âtar bénit ainsi l’homme qui lui apporte de l’encens, étant satisfait de lui et non irrité, et nourri selon ses besoins : « Que tes troupeaux de bœufs grandissent et que tu multiplies tes fils ! Que le destin et ses décrets t’apportent les bienfaits que tu désires ! C’est pourquoi, invoque-moi et loue-moi excellemment en ce monde glorieux ! Afin que je puisse avoir une nourriture incessante, pleine de la gloire de Mazda [12] et dont je suis pleinement satisfait. »
39. « Ô Mazda ! prends pour toi les paroles de notre louange : de ces paroles je parle et je parle encore, la force et la vigueur victorieuse, le pouvoir de santé et de guérison, la plénitude, l’accroissement et la croissance.
« Apporte-le avec les paroles des hymnes jusqu’au Garô-nmâna d’Ahura Mazda. Il [13] y entrera le premier. Prononce donc ces prières. »
'Ashem Vohû : La sainteté est le meilleur de tous les biens . . . .
40. « Conversez avec les Amesha-Spentas », dit Zarathustra au jeune roi Vîstâspa, et avec le dévot Sraosha, et Nairyô-sangha, le grand, et Âtar, le fils d’Ahura Mazda, et la Gloire royale bien désirée.
41. « Les hommes aux actes lascifs s’adressent au corps [14] ; mais toi, toute la nuit, tu t’adresses à la Sagesse céleste [15] ; mais toi, toute la nuit, tu invoques la Sagesse qui te tiendra éveillé.
« Trois fois par jour, lève-toi et va prendre soin du bétail bienfaisant.
42. « De ces hommes, que la seigneurie [16] appartienne au plus sage de tous les êtres, ô Zarathustra ! Que leur seigneur appartienne au plus sage, ô Zarathustra ! Qu’il leur montre la voie de la sainteté, qu’il leur montre aussitôt le chemin qui y mène, celui par lequel la Loi des adorateurs de Mazda entre victorieusement. Ainsi l’âme de l’homme, dans la joie de la sainteté parfaite, marche sur le pont, connu de loin, le puissant pont de Kinva [17], bien gardé et préservé par la vertu. »
43. « Comment les mondes ont été disposés t’a été dit le premier, ô Zarathustra ! Zarathustra l’a redit au jeune roi Vîstâspa ; c’est pourquoi, [18], tu loueras celui [19] qui garde et entretient la lune et le soleil. »
[ p. 340 ]
« Celui qui a peu d’amitié pour la Loi, je l’ai placé en bas pour souffrir. »
44. Ainsi dit Angra Mainyu, celui qui n’a pas de Gloire en lui, qui est plein de mort : « Celui-ci est un incroyant, jetons-le en bas ; celui-ci est un menteur, ou un traître à ses proches, et comme un chien enragé qui blesse le bétail et les hommes ; mais le chien qui inflige des blessures en paie le prix comme pour un meurtre volontaire [20].
La première fois qu’il frappera un homme fidèle, la première fois qu’il blessera un homme fidèle, il le punira comme un homicide volontaire.
'Ashem Vohû : La sainteté est le meilleur de tous les biens . . . .
45. « Puisses-tu recevoir [21], ô saint jeune roi Vîstâspa ! (une maison) avec cent… [22], dix mille grandes fenêtres, dix mille petites fenêtres, toute l’année [23], ô saint Vîstâspa ! ne vieillissant jamais, ne mourant jamais, ne se décomposant jamais, ne pourrissant jamais, donnant beaucoup de viande, beaucoup de nourriture, beaucoup de vêtements aux autres adorateurs de Mazda.
46. « Que tous les bienfaits te soient accordés, comme je te le proclame ! Que les Amesha-Spentas te transmettent leur éclat, leur gloire et leur abondance [24] ! Qu’ils lui donnent des chevaux rapides et agiles et de bons fils, forts, grands en toutes choses, capables de chanter les hymnes. [ p. 341 ] 47. « Il exerce son pouvoir selon le souhait d’Ahura Mazda, le Bon Esprit, et pour la destruction du Mauvais Esprit, celui des deux hommes qui est le plus prompt à accomplir un sacrifice (à Ahura) ; mais s’il choisit d’accomplir le sacrifice et la prière pour nous de la mauvaise manière, il n’exerce pas le bon pouvoir, il ne régnera pas [25]. »
48. « Il sera maltraité dans l’autre monde, bien qu’il ait été le souverain d’un pays, avec de bons chevaux à monter et de bons chars à conduire. Donne la royauté à cet homme, ô Zarathoustra ! qui te donne la royauté avec bienveillance [26]. »
49 [27]. Tu éloigneras le mal par ce saint sortilège : « De toi, ô enfant ! Je purifierai la naissance et la croissance ; de toi, ô femme ! Je purifierai le corps et la force ; je ferai de toi une femme riche en enfants et en lait ; une femme riche en semence, en lait et en descendance. Pour toi, je ferai couler des sources vers les pâturages qui donneront à l’enfant sa nourriture. »
50. « Ne me livrez pas [28] aux mains du démon [29] ; si le démon s’empare de moi, alors la fièvre et la perte de toute joie tariront le lait du bon Spenta-Ârmaiti [30]. Le démon est puissant pour affliger et tarir le lait de la femme qui se livre à la luxure et de toutes les femelles.
51. 'Le parfum du feu, agréable au Créateur, [ p. 342 ] Ahura Mazda, les emmène [31] au loin ; . . . . [32] ; et tous ceux qui nuisent à la création du Bon Esprit sont détruits [33] ;
52. « Que Mithra, et Rashnu Razista, et la Loi des adorateurs de Mazda souhaitent voir emmenés au loin, désirant ardemment un homme désireux d’accomplir et accomplissant les cérémonies qui lui ont été enseignées ; . . . [34]
'Ashem Vohû : La sainteté est le meilleur de tous les biens . . . .
53. « Les paroles du Vahistôisti [36] Gâtha doivent être chantées : « Heureux est-il, ô saint Vîstâspa ! Heureux l’homme, quel qu’il soit, à qui Ahura Mazda donne le plein accomplissement de ses souhaits. »
« Où son âme demeure-t-elle cette nuit-là [37] ? »
54. Ahura Mazda répondit : « Ô mon fils, Frashaostra ! Il prend place près de la tête, chantant l’Ustavaiti Gâtha et proclamant le bonheur : « Heureux est-il, heureux l’homme qui qu’il soit ! »
« La première nuit, son âme s’assied dans les Bonnes Paroles [38] ; [ p. 343 ] la deuxième nuit, elle s’assied dans les Bonnes Actions ; la troisième nuit, elle parcourt les chemins (vers Garô-nmâna).
55. « À la fin de la troisième nuit, ô mon fils, Frashaostra ! lorsque l’aube apparaît, il semble à l’âme du fidèle qu’elle soit apportée au milieu des plantes [et des parfums : il semble qu’un vent souffle de la région du sud, des régions du sud] [39], un vent au parfum doux, plus doux que tout autre vent au monde, et il semble à son âme qu’il respire ce vent avec le nez, et il demande, en disant : « D’où souffle ce vent, le vent le plus doux que j’aie jamais respiré avec mon nez ? »
56. « Et il lui semble que sa propre conscience s’avance vers lui dans ce vent, sous la forme d’une jeune fille belle, brillante, aux bras blancs, forte, grande, de haute stature, à la poitrine épaisse, belle de corps, noble, d’une semence glorieuse, de la taille d’une jeune fille de quinze ans, aussi belle que les plus belles choses du monde.
57. 'Et l’âme du fidèle s’adressa à elle, lui demandant : « Quelle jeune fille es-tu, qui es la plus belle jeune fille que j’aie jamais vue ? »
58. Et elle, étant sa propre conscience, lui répond : « Ô toi, jeune homme aux bonnes pensées, aux bonnes paroles et aux bonnes actions, à la bonne religion ! Je suis ta propre conscience.
« Tout le monde t’aimait pour cette grandeur, cette bonté, cette équité, ce doux parfum, cette force victorieuse et cette absence de chagrin dans lesquelles tu m’apparais ; [et toi aussi, ô jeune homme aux bonnes pensées, aux bonnes paroles et aux bonnes actions, à la bonne religion ! tu m’as aimé pour cette grandeur, cette bonté, cette équité, ce doux parfum, cette force victorieuse et cette absence de chagrin dans lesquelles je t’apparais.
59. ’ "Quand tu voyais un homme [40]] se moquer et commettre des actes d’idolâtrie, ou rejeter (le pauvre) et fermer (sa porte), alors, tu t’asseyais, chantant les Gâthas, et adorant les bonnes eaux, et Âtar, le fils d’Ahura Mazda, et réjouissant les fidèles qui venaient de près ou de loin.
60. « J’étais belle, et tu m’as rendue encore plus belle ; j’étais belle, et tu m’as rendue encore plus belle ; j’étais désirable, et tu m’as rendue encore plus désirable ; j’étais assise à l’avant, et tu m’as fait asseoir à la première place, par cette bonne pensée, par cette bonne parole, par cette bonne action de ta part ; et ainsi désormais les hommes m’adorent pour avoir longtemps sacrifié et conversé avec Ahura Mazda. »
61. 'Le premier pas que l’âme de l’homme fidèle a fait, l’a placé dans le Paradis de la Bonne Pensée ; le deuxième pas que l’âme de l’homme fidèle a fait, l’a placé dans le Paradis de la Bonne Parole ; le troisième pas que l’âme de l’homme fidèle a fait, l’a placé dans le Paradis de la Bonne Action ; le quatrième pas que l’âme de l’homme fidèle a fait, l’a placé dans la Lumière Infinie.
62. « Alors l’un des fidèles, parti avant lui, lui demanda : « Comment as-tu quitté cette vie, saint homme ? Comment es-tu venu, saint homme ! Des demeures pleines de bétail et des désirs et des jouissances de l’amour ? Du monde matériel au monde de l’esprit ? Du monde en décomposition au monde immuable ? Combien de temps a duré ta félicité ? »
63. Et Ahura Mazda répondit : « Ne lui demande pas ce que tu lui demandes, à lui qui vient de s’en aller sur le chemin lugubre, plein de peur et de détresse, lorsque le corps et l’âme se séparent.
64. ‘[Qu’il mange] de la nourriture qu’on lui apporte, de l’huile de Zaremaya : c’est la nourriture du jeune homme aux bonnes pensées, aux bonnes paroles, aux bonnes actions, à la bonne religion, après avoir quitté cette vie ; c’est la nourriture de la femme sainte, riche en bonnes pensées, en bonnes paroles et en bonnes actions, bien disciplinée et obéissante à son mari, après avoir quitté cette vie.’
65. Spitama Zarathustra dit au jeune roi Vîstâspa : « Vers quelle terre dois-je me tourner, ô Ahura Mazda ? À qui dois-je aller en priant [41] ?
Ashem Vohû : La sainteté est le meilleur de tous les biens . . . .
[^1526] : 337 : 2 À Vîstâspa.
[^1527] : 337 : 3 Hathwadhka : Pahl. tîzkje.
[^1543] : 339 : 5 Tu Vîstâspa.
328:1 Littéralement, ô jeune roi Vîstâspa ! (ou, ô mon fils, roi Vîstâspa !) ↩︎
328:2 La loi de Mazda (Pahl.). ↩︎
328:5 Khayeus (= nafsman) appartient au § 2 (W.). ↩︎
328:8 Immortalité (cf. Yt. XXIII, 7). W. a ashem merezô = moralement pathétique, amer (Pahl.). ↩︎
328:9 Cf. Yt. XXIII, 4. ↩︎
329:1 Cf. Yt. XXIII, 5. ↩︎
329:2 ‘Comme Âturpât, le fils de Mâhraspand’ (Pahl. Comm.). ↩︎
329:3 ‘Comme Spenddât (Isfendyâr), le fils de Gûstâsp’ (ibid.). ↩︎
329:4 ‘Comme Zav’ (Uzava ; ‘Zav . . . ordonna que les villes et les châteaux qu’Afrassiab avait détruits soient reconstruits, ouvrit les rivières qu’il avait couvertes, . . . cultiva à nouveau les champs, qui revinrent au meilleur état dans lequel ils avaient prospéré auparavant’, Hamzah Ispahensis, p. 24 de la traduction Gottwaldt). ↩︎
329:5 Cf. Yt. XXIII, 2. ↩︎
329:6 W. a le même texte que Yt. XXIII, 2 : yatha dangheus Vîstaspâi, qui est interprété âfrîn patas obdûnât kigûn Gâmâsp kart madam matâpat Gûstâsp. ↩︎
329:7 Peshôtanu était un fils de Vîstâspa : Zarathustra lui fit boire une certaine sorte de lait, et « il oublia la mort ». Il est l’un des sept immortels, et règne dans Kangdez (Zartusht-Namah et Bundahis XXIX, 5). ↩︎
329:8 Bavâhi (W.). ↩︎
329:9 Douteux. La traduction pahlavi suit Yt. XXIII, 4, bien que le texte soit le même que dans Westergaard (seulement bavâi et zarnumatô au lieu de bavâhi, zaranumatô). ↩︎
330:1 Pour les §§ 6-7, cf. Mah Nyâyi, 10-11. ↩︎
330:2 La prière est adressée aux Eaux. ↩︎
330:3 Le mot « thrô-nahîm » signifie « le mot ‘sânîh’ ». ↩︎
330:4 Puissance : non autorisée. ↩︎
330:5 Stâhyanãm: kebad stâyîtâr. ↩︎
330:6 Voir Yt. XVI. ↩︎
330:7 Voir Vend. Introd. IV, 30. ↩︎
330:9 Parents. ↩︎
330:10 L’abondance régnera dans ta maison, si tu es libéral envers le prêtre. ↩︎
331:1 Raêvatãm ka (et non rashvatãm ka) appartient au § 9 (W.). ↩︎
331:2 W. has, hanairé vaêm aiwi vainat (vaêm = Sansk. vayas?). ↩︎
331:3 Voir Yt. XIII, 103. Frashaostra et Gâmâspa étaient frères. ↩︎
331:4 Cf. Vend. XVIII, 1-23. Peut-être : « Ne soyez pas méchants envers les prêtres ! Ne soyez pas hostiles envers le prêtre ! Car celui qui est méchant envers le prêtre, celui qui est hostile envers le prêtre… » ↩︎
331:5 Douteux. ↩︎
331:6 Cf. Vendre. XXI, 6-7. ↩︎
332:1 Douteux. ↩︎
332:2 Saoshyantem. W. a srashyantem. ↩︎
332:3 À la Loi. ↩︎
332:4 Les sept prêtres se livrèrent au sacrifice (Vendîdâd, p. 64, note 1). ↩︎
332:5 Le hvaêtvôdatha (Vend. Introd. p. xlv, note 7 ; voir West, Pahlavi Texts, II, 389 seq.). ↩︎
332:6 Cela : kartār (Pahl.). ↩︎
333:1 Voir Yasna I, 10 (33). ↩︎
333:2 Thrâtôtemô appartient au § 19 (W.). ↩︎
333:3 Il en tue cent fois cent, tandis qu’ils tuent cent de son peuple. ↩︎