L’Âbân Yast (ou Yast des Eaux) est consacré à la grande déesse des eaux, la célèbre Ardvi Sûra Anâhita, l’Ἀναῖτις des Grecs. Ardvi Sûra Anâhita (« la haute, la puissante, l’immaculée ») est la source céleste d’où jaillissent toutes les eaux de la terre ; ses fontaines se trouvent au sommet de la montagne mythique, le Hukairya, dans la région des étoiles. Sa descente des cieux est décrite aux §§ 85 et suivants ; elle rappelle la légende indienne du Gaṅgâ céleste.
Ce Yast contient de précieuses informations sur les légendes historiques de l’Iran, car il énumère les nombreux héros qui vénérèrent Ardvi Sûra et lui demandèrent son aide. Tout d’abord, Ahura lui-même (§ 16) ; viennent ensuite Haoshyangha (§ 21), Yima (§ 25), Azi Dahâka (§ 29), Thraêtaona (§ 33), Keresâspa (§ 37), Franghrasyan (§ 41), Kava Usa (§ 45), Husravah (§ 49), Tusa (§ 53). Les fils de Vaêsaka (§ 57), Vafra Navâza (§ 61), Gâmâspa (§ 68), Ashavazdah, le fils de Pourudhâkhsti, et Ashavazdah et Thrita, les fils de Sâyuzdri (§ 72), Vistauru (§ 76), Yôista (article 81) ; les Hvôvas et les Naotaras (§ 98), Zarathustra (§ 103), Kava Vîstâspa (§ 107), Zairivairi (§ 112), Aregat-aspa et Vandaremaini (§ 116).
Cette énumération est interrompue par une description de la descente d’Ardvi Sûra des cieux (§§ 85-89) et de certaines règles relatives à son sacrifice, qu’elle a elle-même données à Zarathustra (§§ 90-97). Cette interruption est peut-être intentionnelle, car elle intervient juste au moment où [ p. 53 ] le cours de l’énumération nous amène à l’époque de Zarathustra et de l’institution de la nouvelle religion.
Le Yast s’ouvre par une louange des bienfaits accordés par Ardvi Sûra (§§ 1-16), et se termine par une description de ses vêtements et de son habillement.
Français La première mention du culte d’Ardvi Sûra se trouve dans une inscription cunéiforme d’Artaxerxès Mnémon (404-361), dans laquelle son nom est corrompu en Anahata. Artaxerxès Mnémon semble avoir été un fervent promoteur de son culte, car il est dit « avoir été le premier à ériger les statues de Vénus-Anâhita (Ἀφροδίτης, Ἀναΐτιδος) à Babylone, Suza et Ecbatane, et avoir enseigné son culte aux Perses, aux Bactriens et aux habitants de Damas et de Sardes » (Clément d’Alexandrie, Protrept. 5, sur l’autorité de Bérose ; vers 260 av. J.-C.). Mon ami M. Halévy me suggère que la description détaillée et circonstanciée de l’apparence et du costume d’Anâhita (aux §§ 126-131) montre que l’auteur a dû la décrire à partir d’un type de statuaire consacré.
Les principales données des auteurs grecs sur Anâhita se trouvent dans l’Essai de Windischmann (Die persische Anahita oder Anaïtis, 1856). Il faut être prudent dans l’utilisation des sources grecques, car les Grecs, avec leur esprit éclectique, étaient enclins à confondre sous le nom d’Anâhita toutes les grandes divinités féminines d’Asie Mineure, et son nom devint une appellation courante pour les Aphrodites aussi bien que pour les Artémides d’Orient.
0. Qu’Ahura Mazda se réjouisse ! . . . .
Ashem Vohû : La sainteté est le meilleur de tous les biens . . . .
Je me confesse comme un adorateur de Mazda, un disciple de Zarathustra, quelqu’un qui déteste les Daêvas et obéit aux lois d’Ahura ;
Pour le sacrifice, la prière, la propitiation et la glorification de [Hâvani]. le saint et maître de sainteté . . .
Aux bonnes eaux, faites par Mazda ; à la source d’eau sainte ARDVI ANÂHITA ; à toutes les eaux, faites par Mazda ; à toutes les plantes, faites par Mazda [^273],
Soyez propitiatoires, avec sacrifice, prière, propitiation et glorification.
Yathâ ahû vairyô : La volonté du Seigneur est la loi de la sainteté. . . .
[ p. 54 ]
1. Ahura Mazda parla à Spitama Zarathustra, disant : « Offre un sacrifice, ô Spitama Zarathustra ! à ma source, Ardvi Sûra Anâhita, la source qui s’étend [^274] et qui donne la santé, qui hait les Daêvas et obéit aux lois d’Ahura, qui est digne du sacrifice dans le monde matériel, digne de la prière dans le monde matériel ; la source de vie [^275] et sainte, la source de troupeau et sainte, la source de troupeau et sainte, la source de richesse et sainte, la source de pays et sainte ;
2. « Qui rend pure la semence de tous les mâles [^276], qui rend pure l’utérus de toutes les femelles pour enfanter [^277], qui fait enfanter toutes les femelles en toute sécurité, qui met du lait dans les seins de toutes les femelles dans la juste mesure et la juste dualité ;
3. 'Le grand fleuve, connu de loin, qui est aussi large que la totalité des eaux qui courent le long de la terre ; qui coule puissamment de la hauteur Hukairya [^278] jusqu’à la mer Vouru-Kasha [^279].
4. 'Tous les rivages de la mer Vouru-Kasha sont [ p. 55 ] en ébullition, tout son milieu est en ébullition, quand elle coule là-bas, quand elle ruisselle là-bas, elle, Ardvi Sûra Anâhita, qui a mille cellules et mille canaux [^280] : l’étendue de chacune de ces cellules, de chacun de ces canaux est autant qu’un homme peut monter à cheval en quarante jours, monté sur un bon cheval.
5. « De ce fleuve qui est mien coulent toutes les eaux qui se répandent sur les sept Karshvares ; ce fleuve qui est mien continue à apporter des eaux, été comme hiver. Ce fleuve qui est mien purifie la semence des mâles, l’utérus des femelles, le lait des femelles. »
6. « Moi, Ahura Mazda, je l’ai fait descendre avec une grande vigueur, pour l’augmentation de la maison, du bourg, de la ville, du pays, pour les garder, les entretenir, les surveiller, les garder et les maintenir proches.
7. « Alors Ardvi Sûra Anâhita, ô Spitama Zarathustra !, sortit du Créateur Mazda. Ses bras blancs étaient beaux, épais comme l’épaule d’un cheval, ou plus encore ; elle était belle… [^281], et ainsi vint-elle, forte, avec des bras épais, pensant ainsi en son cœur :
8. « Qui me louera ? Qui m’offrira un sacrifice, des libations proprement préparées et bien filtrées, avec le Haoma et la viande ? À qui m’attacherai-je, qui s’attache à moi, qui pense avec moi, qui me comble de dons et qui me veut du bien ? [^282] »
9. « Pour sa splendeur et sa gloire, je lui offrirai [ p. 56 ] un sacrifice digne d’être entendu ; j’offrirai à la sainte Ardvi Sûra Anâhita un bon sacrifice avec une offrande de libations ; ainsi puisses-tu nous conseiller quand on t’invoque ! Puisses-tu être pleinement adorée, ô Ardvi Sûra Anâhita ! avec le Haoma et la viande, avec le baresma, avec la sagesse de la langue, avec les sorts sacrés, avec les paroles, avec les actes, avec les libations et avec les paroles bien dites. »
'Yênhê hâtãm [^283] : Tous ces êtres dont Ahura Mazda . . . .
10. « Offre un sacrifice, ô Spitama Zarathustra ! à ma source, Ardvi Sûra Anâhita, celle qui répand la vaste eau et qui donne la santé, qui hait les Daêvas et obéit aux lois d’Ahura, qui est digne de sacrifice dans le monde matériel, digne de prière dans le monde matériel ; celle qui accroît la vie et qui est sainte, celle qui accroît le troupeau et qui est sainte, celle qui accroît le troupeau et qui est sainte, celle qui accroît la richesse et qui est sainte, celle qui accroît le pays et qui est sainte [^284] ;
11. « Qui avance sur son char, tenant les rênes du char. Elle avance, sur ce char, avide d’hommes [^285] et pensant ainsi en son cœur : « Qui me louera ? Qui m’offrira un sacrifice, avec des libations proprement préparées et bien filtrées, avec le Haoma et la viande ? À qui m’attacherai-je, qui s’attache à moi, qui pense avec moi, qui me comble de dons et qui me veut du bien ? »
« Pour son éclat et sa gloire, je lui offrirai un sacrifice digne d’être entendu [^286] . . . .
[ p. 57 ]
12. « Offre un sacrifice, ô Spitama Zarathustra ! à ma source, Ardvi Sûra Anâhita [^287]. . . .
13. 'Que portent quatre chevaux, tous blancs, d’une seule et même couleur, du même sang, grands, écrasant les haines de tous les haineux, des Daêvas et des hommes, des Yâtus et des Pairikas, des oppresseurs, des aveugles et des sourds [^288].
« Pour sa splendeur et sa gloire, je lui offrirai un sacrifice…
14. « Offre un sacrifice, ô Spitama Zarathustra ! à ma source, Ardvi Sûra Anâhita…
15. 'Fort et brillant, grand et beau de forme, qui fait descendre jour et nuit un flot d’eaux maternelles [^289] aussi grand que la totalité des eaux qui courent sur la terre, et qui court puissamment [^290].
« Pour sa splendeur et sa gloire, je lui offrirai un sacrifice…
16. « Offre un sacrifice, ô Spitama Zarathustra ! à ma source, Ardvi Sûra Anâhita . . . .
17. 'Le Créateur Ahura Mazda lui offrit un sacrifice [1] dans l’Airyana Vaêgah, près de la bonne rivière Dâitya [2] ; avec le Haoma et la viande, avec le baresma, avec la sagesse de la langue, avec les sorts sacrés, avec les paroles, avec les actes, avec les libations et avec les paroles bien dites [3]. [ p. 58 ] 18. 'Il la supplia d’une faveur, en disant : « Accorde-moi ceci, ô bonne et très bienfaisante Ardvi Sûra Anâhita ! Afin que je puisse amener le fils de Pourushaspa, le saint Zarathustra, pour qu’il pense selon ma loi, pour qu’il parle selon ma loi, pour qu’il agisse selon ma loi !
19. 'Ardvi Sûra Anâhita lui accorda cette faveur, alors qu’il offrait des libations, donnait des cadeaux, sacrifiait et la suppliait de lui accorder cette faveur.
« Pour sa splendeur et sa gloire, je lui offrirai un sacrifice…
20. « Offre un sacrifice, ô Spitama Zarathustra ! à ma source, Ardvi Sûra Anâhita . . . .
21. 'Haoshyangha, le Paradhâta [4], lui offrit un sacrifice sur l’enceinte [5] du Hara [6], avec cent chevaux mâles, mille bœufs et dix mille agneaux.
22. Il la supplia de lui accorder une faveur, en disant : « Accorde-moi ceci, ô bonne et très bienfaisante Ardvi Sûra Anâhita ! Que je devienne le seigneur souverain de tous les pays, des Daêvas et des hommes, des [ p. 59 ] Yâtus et des Pairikas, des oppresseurs, des aveugles et des sourds ; et que je puisse abattre les deux tiers [7] des Daêvas de Mâzana [8] et des démons de Varena [9]. »
23. Ardvi Sûra Anâhita lui accorda cette faveur, alors qu’il offrait des libations, donnait des cadeaux, sacrifiait et la suppliait de lui accorder cette faveur.
« Pour sa splendeur et sa gloire, je lui offrirai un sacrifice…
24. « Offre un sacrifice, ô Spitama Zarathustra ! à ma source, Ardvi Sûra Anâhita…
25. 'Yima Khshaêta [10], le bon berger, lui offrit un sacrifice du haut de Hukairya [11], avec cent chevaux mâles, mille bœufs, dix mille agneaux.
26. Il la supplia de lui accorder une faveur, en disant : « Accorde-moi ceci, ô bonne et très bienfaisante Ardvi Sûra Anâhita ! Que je devienne le seigneur souverain de tous les pays, des Daêvas et des hommes, des Yâtus et des Pairikas, des oppresseurs, des aveugles et des sourds ; et que je puisse prendre des Daêvas à la fois [ p. 60 ] richesses et bien-être, à la fois graisse et troupeaux, à la fois bien-être et gloire [12]. »
27. 'Ardvi Sûra Anâhita lui accorda cette faveur, alors qu’il offrait des libations, donnait des cadeaux, sacrifiait et la suppliait de lui accorder cette faveur.
« Pour sa splendeur et sa gloire, je lui offrirai un sacrifice…
28. « Offre un sacrifice, ô Spitama Zarathustra ! à ma source, Ardvi Sûra Anâhita…
29. 'Azi Dahâka [13], celui qui a trois bouches, lui offrit un sacrifice dans le pays de Bawri [14], avec cent chevaux mâles, mille bœufs et dix mille agneaux.
30. Il lui demanda une faveur, en disant : « Accorde-moi cette faveur, ô bonne et très bienfaisante Ardvi Sûra Anâhita ! afin que je puisse vider d’hommes les sept Karshvares de la terre. »
31. 'Ardvi Sûra Anâhita ne lui accorda pas cette faveur, bien qu’il offrit des libations, donna des cadeaux, sacrifia et la supplia de lui accorder cette faveur.
« Pour sa splendeur et sa gloire, je lui offrirai un sacrifice…
32. « Offre un sacrifice, ô Spitama Zarathustra ! à Ardvi Sûra Anâhita. . . .
33. 'Thraêtaona [15], l’héritier [16] du vaillant clan Âthwya, lui offrit un sacrifice dans la Varena [17] aux quatre coins, avec cent chevaux mâles, mille bœufs, dix mille agneaux.
34. Il la supplia de lui accorder une faveur, en disant : « Accorde-moi ceci, ô bonne et très bienfaisante Ardvi Sûra Anâhita ! Afin que je puisse vaincre Azi Dahâka, le trois-bouche, le trois-tête, le six-yeux, qui a mille sens [18], ce Druga le plus puissant et le plus diabolique, [ p. 62 ] ce démon, funeste au monde, le Druga le plus fort qu’Angra Mainyu ait créé contre le monde matériel, pour détruire le monde du bon principe [19] ; et que je puisse délivrer ses deux épouses, Savanghavâk et Erenavâk [20], qui sont les plus belles de corps parmi les femmes, et les créatures les plus merveilleuses au monde le monde [21].”
35. Ardvi Sûra Anâhita lui accorda cette faveur, alors qu’il offrait des libations, donnait des cadeaux, sacrifiait et la suppliait de lui accorder cette faveur.
« Pour sa splendeur et sa gloire, je lui offrirai un sacrifice…
36. « Offre un sacrifice, ô Spitama Zarathustra ! à Ardvi Sûra Anâhita. . . .
37. 'C’est à elle que Keresâspa [22], le cœur viril, offrit un sacrifice derrière le Vairi Pisanah [23], avec une [ p. 63 ] centaine de chevaux mâles, mille bœufs, dix mille agneaux.
38. Il la supplia de lui accorder une faveur, en disant : « Accorde-moi ceci, ô bonne et très bienfaisante Ardvi Sûra Anâhita ! Afin que je puisse vaincre le Gandarewa aux talons d’or [24], bien que tous les rivages de la mer Vouru-Kasha soient en ébullition ; et que je puisse courir jusqu’à la forteresse du démon sur la terre large et ronde, dont les extrémités sont lointaines. »
39. 'Ardvi Sûra Anâhita lui accorda cette faveur, alors qu’il offrait des libations, donnait des cadeaux, sacrifiait et la suppliait de lui accorder cette faveur.
« Pour sa splendeur et sa gloire, je lui offrirai un sacrifice…
[ p. 64 ]
40. « Offre un sacrifice, ô Spitama Zarathustra ! à ma source, Ardvi Sûra Anâhita . . . .
41. « C’est à elle que le meurtrier touranien, Frangrasyan [25], offrit un sacrifice dans sa caverne sous la terre [26], avec cent chevaux mâles, mille bœufs, dix mille agneaux.
42. Il la supplia de lui accorder une faveur, en disant : « Accorde-moi ceci, ô bonne et très bienfaisante Ardvi Sûra Anâhita ! afin que je puisse saisir cette Gloire [27] qui ondule au milieu de la mer Vouru-Kasha [27:1] et [ p. 65 ] qui appartient au peuple aryen, à ceux qui sont nés et à ceux qui ne sont pas encore nés, et au saint Zarathustra. »
43. 'Ardvi Sûra Anâhita ne lui a pas accordé cette faveur.
« Pour sa splendeur et sa gloire, je lui offrirai un sacrifice…
44. « Offre un sacrifice, ô Spitama Zarathustra ! à ma source, Ardvi Sûra Anâhita . . . .
45. « Le grand et très sage Kavi Usa [28] lui offrit un sacrifice depuis le mont Erezifya [29], avec cent chevaux mâles, mille bœufs, dix mille agneaux.
46. Il lui demanda une faveur en disant : « Accorde-moi ceci, ô bonne et très bienfaisante Ardvi Sûra Anâhita ! afin que je devienne le seigneur souverain de tous les pays, des Daêvas et des hommes, des Yâtus et des Pairikas, des oppresseurs, des aveugles et des sourds. »
47. 'Ardvi Sûra Anâhita lui accorda cette faveur, alors qu’il offrait des libations, donnait des cadeaux, sacrifiait et la suppliait de lui accorder cette faveur.
« Pour sa splendeur et sa gloire, je lui offrirai un sacrifice…
48. « Offre un sacrifice, ô Spitama Zarathustra ! à ma source, Ardvi Sûra Anâhita . . . .
49. 'C’est à elle que le vaillant Husravah [30], celui qui [ p. 66 ] a uni les nations aryennes en un seul royaume [31], a offert un sacrifice derrière le lac Kaêkasta [32], le lac profond, d’eaux salées [33], avec cent chevaux mâles, mille bœufs, dix mille agneaux.
50. Il la supplia de lui accorder une faveur, en disant : « Accorde-moi ceci, ô bonne et très bienfaisante Ardvi Sûra Anâhita ! Que je devienne le seigneur souverain de tous les pays, des Daêvas et des hommes, des Yâtus et des Pairikas, des oppresseurs, des aveugles et des sourds ; et que je sois en tête de tous les attelages [34] et qu’il ne traverse pas [35] la forêt [36], lui, le meurtrier [37], qui maintenant lutte férocement [38] contre moi [39] à cheval [40]. »
51. 'Ardvi Sûra Anâhita lui accorda cette faveur, alors qu’il offrait des libations, donnait des cadeaux, sacrifiait et la suppliait de lui accorder cette faveur.
« Pour sa splendeur et sa gloire, je lui offrirai un sacrifice…
52. « Offre un sacrifice, ô Spitama Zarathustra ! à ma source, Ardvi Sara Anâhita…
53. 'Le vaillant guerrier Tusa [41] lui offrit [ p. 67 ] son adoration sur le dos de son cheval [42], implorant la rapidité pour ses équipes, la santé pour son propre corps, et qu’il puisse, avec plein succès [43], regarder ceux qui le haïssaient, abattre ses ennemis, et détruire d’un seul coup ses adversaires, ses ennemis, et ceux qui le haïssaient [44].
54. Il la supplia de lui accorder une faveur, en disant : « Accorde-moi ceci, ô bonne et très bienfaisante Ardvi Sûra Anâhita ! Afin que je puisse vaincre les vaillants fils de Vaêsaka [^335], près du château Khshathrô-saoka, qui se dresse haut sur le haut et saint Kangha [45] ; afin que je puisse frapper du peuple touranien leurs cinquantaines et leurs centaines, leurs centaines et leurs milliers, leurs milliers et leurs dizaines de milliers, leurs dizaines de milliers et leurs myriades de myriades. »
55. 'Ardvi Sûra Anâhita lui accorda cette faveur [46], alors qu’il offrait des libations, donnait des cadeaux, sacrifiait et la suppliait de lui accorder cette faveur.
« Pour sa splendeur et sa gloire, je lui offrirai un sacrifice…
[ p. 68 ]
56. « Offre un sacrifice, ô Spitama Zarathustra ! à ma source, Ardvi Sûra Anâhita . . . .
57. « Les vaillants fils de Vaêsaka lui offrirent un sacrifice dans le château Khshathrô-saoka, qui se dresse haut sur le haut et saint Kangha, avec cent chevaux mâles, mille bœufs, dix mille agneaux.
58. « Ils lui demandèrent une faveur, en disant : « Accorde-nous ceci, ô bonne et très bienfaisante Ardvi Sûra Anâhita ! afin que nous puissions vaincre le vaillant guerrier Tusa, et que nous puissions frapper parmi le peuple aryen leurs cinquantaines et leurs centaines, leurs centaines et leurs milliers, leurs milliers et leurs dizaines de milliers, leurs dizaines de milliers et leurs myriades de myriades [47]. »
59. 'Ardvi Sûra Anâhita ne leur a pas accordé cette faveur.
« Pour sa splendeur et sa gloire, je lui offrirai un sacrifice…
60. « Offre un sacrifice, ô Spitama Zarathustra ! à ma source, Ardvi Sûra Anâhita . . . .
61. Le vieux [48] Vafra Navâza l’adorait, lorsque le puissant démoniaque Thraêtaona le projeta dans les airs sous la forme d’un oiseau, d’un vautour [49]. [ p. 69 ] 62. Il continua à voler, pendant trois jours et trois nuits, vers sa propre maison ; mais il ne pouvait, il ne pouvait pas redescendre. À la fin de la troisième nuit, lorsque l’aube bienfaisante se leva, il pria Ardvi Sûra Anâhita, en disant :
63. « Ardvi Sûra Anâhita ! Vite, viens à mon secours et porte-moi secours immédiatement. Je t’offrirai mille libations, soigneusement préparées et bien filtrées, accompagnées de haomas et de viande, au bord de la rivière Rangha, si j’atteins vivant la terre créée par Ahura et ma propre maison. »
64. 'Ardvi Sûra Anâhita accourut vers lui sous la forme d’une jeune fille, belle de corps, très forte, grande de taille, haute de ceinture, pure, noblement née d’une race glorieuse, portant des chaussures jusqu’à la cheville, portant un . . . . [50] d’or, et radieuse [51].
65. « Elle le saisit par le bras : cela se fit rapidement, et il ne fallut pas longtemps avant qu’en se précipitant, il arrivât à la terre créée par Mazda et à sa propre maison, sain et sauf, indemne, sans blessure, tout comme il l’était auparavant.
[^343].]
« Pour sa splendeur et sa gloire, je lui offrirai un sacrifice…
[ p. 70 ]
67. « Offre un sacrifice, ô Spitama Zarathustra ! à ma source, Ardvi Sûra Anâhita…
68. « Gâmâspa [52] lui offrit un sacrifice, avec cent chevaux, mille bœufs, dix mille agneaux, lorsqu’il vit l’armée des méchants, des adorateurs des Daêvas, venir de loin en ordre de bataille.
69. Il lui demanda une faveur en disant : « Accorde-moi ceci, ô bonne et très bienfaisante Ardvi Sûra Anâhita ! afin que je sois aussi constamment victorieux que n’importe lequel de tous les Aryens [53]. »
70. 'Ardvi Sûra Anâhita lui accorda cette faveur, alors qu’il offrait des libations, donnait des cadeaux, sacrifiait et la suppliait de lui accorder cette faveur.
« Pour sa splendeur et sa gloire, je lui offrirai un sacrifice…
71. « Offre un sacrifice, ô Spitama Zarathustra ! à ma source, Ardvi Sûra Anâhita…
72. 'Ashavazdah, fils de [ p. 71 ] Pourudhâkhsti [54], et Ashavazdah et Thrita, fils de Sâyuzdri [55], offrirent à elle un sacrifice, avec cent chevaux, mille bœufs, dix mille agneaux, par Apãm Napât, le grand seigneur, le seigneur des femmes, le cheval brillant et rapide [56].
73. Ils lui demandèrent une faveur, en disant : « Accorde-nous ceci, ô bonne et très bienfaisante Ardvi Sûra Anâhita ! afin que nous puissions vaincre les assembleurs des Dânus touraniens [57], Kara Asabana [58] et Vara Asabana, et le très puissant Dûraêkaêta, dans les batailles de ce monde [59].
74. 'Ardvi Sûra Anâhita leur accorda cette faveur, alors qu’ils offraient des libations, donnaient des cadeaux, sacrifiaient et la suppliaient de leur accorder cette faveur.
« Pour sa splendeur et sa gloire, je lui offrirai un sacrifice…
75. « Offre un sacrifice, ô Spitama Zarathustra ! à ma source, Ardvi Sûra Anâhita . . . .
76. 'Vistauru, le fils de Naotara [60], l’adora [ p. 72 ] au bord de la rivière Vîtanghuhaiti [61], avec des paroles bien prononcées, parlant ainsi :
77. « Cela est vrai, cela est dit avec vérité : j’ai frappé autant d’adorateurs des Daêvas que de cheveux sur ma tête. Alors, ô Ardvi Sûra Anâhita ! Laisse-moi un passage sec pour traverser le bon Vîtanghuhaiti. »
78. 'Ardvi Sûra Anâhita accourut vers lui sous la forme d’une jeune fille, belle de corps, très forte, élancée, ceinturée, pure, noblement issue d’une race glorieuse, chaussée jusqu’aux chevilles, ornée de toutes sortes d’ornements et rayonnante [62]. Elle arrêta une partie des eaux, fit couler une autre partie, et lui laissa un passage sec pour traverser le bon Vîtanghuhaiti [63].
[^356].]
« Pour sa splendeur et sa gloire, je lui offrirai un sacrifice…
80. ‘Offre un sacrifice, ô Spitama Zarathustra ! à ma source, Ardvi Sûra Anâhita . . . .’
81. 'Yôista, l’un des Fryanas [64], [ p. 73 ] lui offrit un sacrifice avec cent chevaux, mille bœufs, dix mille agneaux sur le Pedvaêpa [65] du Rangha.
82. Il la supplia de lui accorder une faveur, en disant : « Accorde-moi ceci, ô bonne et très bienfaisante Ardvi Sûra Anâhita ! afin que je puisse vaincre le malfaisant Akhtya, le rejeton des ténèbres, et que je puisse répondre aux quatre-vingt-dix-neuf énigmes difficiles qu’il me pose malicieusement, le malfaisant Akhtya, le rejeton des ténèbres. »
83. 'Ardvi Sûra Anâhita lui accorda cette faveur, alors qu’il offrait des libations, donnait des cadeaux, sacrifiait et la suppliait de lui accorder cette faveur.
« Pour sa splendeur et sa gloire, je lui offrirai un sacrifice…
84. « Offre un sacrifice, ô Spitama Zarathustra ! à ma source, Ardvi Sûra Anâhita . . . .
85. Ahura Mazda le miséricordieux ordonna ainsi, en disant : « Viens, ô Ardvi Sûra Anâhita, descends de ces étoiles [66] sur la terre faite par Ahura, [ p. 74 ] afin que les grands seigneurs puissent t’adorer, les maîtres des pays, et leurs fils.
86. ’ "Les hommes forts [67] te demanderont des chevaux rapides et la suprématie de la gloire.
« Les Âthravans qui lisent [68] et les élèves des Âthravans te demanderont la connaissance et la prospérité, la Victoire remportée par Ahura et l’Ascendant écrasant.
87. ’ "Les jeunes filles du ventre stérile [69], désirant ardemment un seigneur [69:1], te demanderont un mari fort ;
« Les femmes sur le point d’accoucher te demanderont un bon accouchement.
« Tu leur accorderas tout cela, car cela est en ton pouvoir, ô Ardvi Sûra Anâhita ! »
88. « Alors Ardvi Sûra Anâhita descendit, ô Zarathustra ! de ces étoiles jusqu’à la terre faite par Mazda ; et Ardvi Sûra Anâhita parla ainsi :
89. « Ô pur et saint Zarathustra ! Ahura Mazda t’a établi maître du monde matériel : Ahura Mazda m’a établi pour garder toute la sainte création.
« Par ma splendeur et ma gloire, les troupeaux et les hommes à deux jambes avancent sur la terre : je garde, en vérité, toutes les bonnes choses faites par Mazda, la progéniture du principe saint, tout comme un berger garde son troupeau. »
90. Zarathustra demanda à Ardvi Sûra Anâhita : « Ô Ardvi Sûra Anâhita ! Avec quel sacrifice t’adorerai-je ? Avec quel sacrifice t’adorerai-je et t’avancerai-je ? Afin que Mazda te fasse descendre (sur terre), qu’il ne te fasse pas monter dans les cieux, au-dessus du soleil [70] ; et que le Serpent [71] ne te blesse pas avec . . . . [72], avec . . . . [73], avec . . . . [74] et . . . . poisons [75]. »
91. 'Ardvi Sûra Anâhita répondit : « Ô pure et sainte Spitama ! c’est le sacrifice par lequel tu m’adoreras, c’est le sacrifice par lequel tu m’adoreras et me transmettras, depuis le lever du soleil jusqu’au coucher du soleil.
« De cette libation qui est la mienne, tu boiras, toi qui es un Âthravan, qui as demandé et appris la loi révélée, qui es sage, intelligent et le Verbe incarné.
92. ’ "De cette libation qui est la mienne, que ne boive aucun ennemi, aucun fiévreux, aucun menteur, aucun lâche, aucun jaloux, aucune femme, aucun fidèle qui ne chante pas les Gâthas, aucun lépreux à enfermer [76].
93. ’ "Je n’accepte pas ces libations qui sont bues en mon honneur par les aveugles, par les sourds, par les méchants, par les destructeurs, par les avares, par les . . . . [77], ni aucune de celles marquées de ces caractères qui n’ont aucune force pour la sainte Parole [78].
[ p. 76 ]
« Que personne ne boive de ces libations s’il est bossu ou bombé en avant ; ni un démon aux dents cariées [79]. »
94. « Alors Zarathustra demanda à Ardvi Sûra Anâhita : « Ô Ardvi Sûra Anâhita ! Que deviennent ces libations que les méchants adorateurs des Daêvas t’apportent après le coucher du soleil [80] ? »
95. 'Ardvi Sûra Anâhita répondit : « Ô pur et saint Spitama Zarathustra ! hurlant, applaudissant, sautillant et criant [81], six cent mille Daêvas, qui ne devraient pas recevoir ce sacrifice [82], recevez ces libations [83] que les hommes m’apportent après [le coucher du soleil] [84]. »
96. 'J’adorerai la hauteur Hukairya, des précipices profonds [85], faits d’or, d’où jaillit cette mine Ardvi Sûra Anâhita, d’une hauteur cent fois supérieure à celle d’un homme [86], alors qu’elle possède autant de Gloire que l’ensemble des eaux qui coulent sur la terre, et qu’elle coule puissamment [87].
« Pour sa splendeur et sa gloire, je lui offrirai un sacrifice…
97. Offre un sacrifice, ô Spitama Zarathustra ! à ma source, Ardvi Sara Anâhita . . . .
98. « Devant elle se tiennent les adorateurs de Mazda [ p. 77 ], un baresma à la main : les Hvôvas l’adoraient, les Naotaras l’adoraient [^381] ; les Hvôvas demandaient des richesses, les Naotaras demandaient des chevaux rapides. Hvôva fut rapidement bénie par la richesse et une prospérité complète ; elle devint rapidement Vîstâspa, le Naotaride, le seigneur des chevaux les plus rapides de ces contrées [88]
99. [^383].]
« Pour sa splendeur et sa gloire, je lui offrirai un sacrifice…
100. Offre un sacrifice, ô Spitama Zarathustra ! à ma source, Ardvi Sûra Anâhita . . . .
101. « Qui a mille cellules et mille canaux : l’étendue de chacune de ces cellules, de chacun de ces canaux, est aussi grande qu’un homme peut parcourir en quarante jours, monté sur un bon cheval [89]. Dans chaque canal se dresse un palais, solidement fondé, brillant de cent fenêtres, de mille colonnes, bien construit, avec dix mille balcons, et puissant.
102. « Dans chacun de ces palais se trouve un lit bien dressé, bien parfumé, couvert d’oreillers, et [ p. 78 ] Ardvi Sûra Anâhita, ô Zarathustra ! coule là d’une hauteur mille fois supérieure à celle d’un homme, et elle possède autant de Gloire que toutes les eaux qui courent sur la terre, et elle coule puissamment [90].
103. « Offre un sacrifice, ô Spitama Zarathustra ! à ma source, Ardvi Sûra Anâhita…
104. 'Le saint Zarathustra lui offrit un sacrifice dans l’Airyana Vaêgah, près de la bonne rivière Dâitya ; avec le Haoma et la viande, avec le baresma, avec la sagesse de la langue, avec les sorts sacrés, avec la parole, avec les actes, avec les libations et avec les paroles bien dites [^386].
105. Il la supplia de lui accorder une faveur, en disant : « Accorde-moi ceci, ô bonne et très bienfaisante Ardvi Sûra Anâhita ! afin que j’amène le fils d’Aurvat-aspa [91], le vaillant Kavi Vîstâspa, à penser selon la loi, à parler selon la loi, à agir selon la loi [92]. »
106. 'Ardvi Sûra Anâhita lui accorda cette faveur, alors qu’il offrait des libations, donnait des cadeaux, sacrifiait et la suppliait de lui accorder cette faveur.
« Pour sa splendeur et sa gloire, je lui offrirai un sacrifice…
[ p. 79 ]
107. « Offre un sacrifice, ô Spitama Zarathustra ! à ma source, Ardvi Sûra Anâhita…
108. 'C’est à elle que le grand [93] Kavi Vîstâspa [94] offrit un sacrifice derrière le lac Frazdânava [95], avec cent chevaux mâles, mille bœufs, dix mille agneaux.
109. Il la supplia de lui accorder une faveur, en disant : « Accorde-moi ceci, ô bonne et très bienfaisante Ardvi Sûra Anâhita ! Afin que je puisse vaincre Tãthravant, de la mauvaise loi, et Peshana, l’adorateur des Daêvas, et le méchant Aregat-aspa [96], dans les batailles de ce monde ! »
110. 'Ardvi Sûra Anâhita lui accorda cette faveur, alors qu’il offrait des libations, donnait des cadeaux, sacrifiait et la suppliait de lui accorder cette faveur.
« Pour sa splendeur et sa gloire, je lui offrirai un sacrifice…
[ p. 80 ]
111. « Offre un sacrifice, ô Spitama Zarathustra ! à ma source, Ardvi Sûra Anâhita…
112. 'Zairi-vairi [97], qui combattait à cheval, lui offrit un sacrifice derrière la rivière Dâitya [98], avec cent chevaux mâles, mille bœufs, dix mille agneaux.
113. Il la supplia de lui accorder une faveur, en disant : « Accorde-moi ceci, ô bonne et très bienfaisante Ardvi Sûra Anâhita ! afin que je puisse vaincre Peshô-Kangha l’ensevelisseur de cadavres [99], Humâyaka [100] l’adorateur des Daêvas, et le méchant Aregat-aspa [101], dans les batailles de ce monde.
114. Ardvi Sûra Anâhita lui accorda cette faveur [102], alors qu’il offrait des libations, donnait des cadeaux, sacrifiait et la suppliait de lui accorder cette faveur.
« Pour sa splendeur et sa gloire, je lui offrirai un sacrifice…
115. « Offre un sacrifice, ô Spitama Zarathustra ! à ma source, Ardvi Sûra Anâhita…
116. 'Areat-aspa et Vandaremaini [103] [ p. 81 ] lui offrirent un sacrifice près de la mer Vouru-Kasha, avec cent chevaux mâles, mille bœufs, dix mille agneaux.
117. « Ils [104] la supplièrent d’accorder une faveur en disant : « Accorde-nous ceci, ô bonne et très bienfaisante Ardvi Sûra Anâhita ! afin que nous puissions vaincre le vaillant Kavi Vîstâspa et Zairivairi qui combat à cheval, et que nous puissions vaincre parmi le peuple aryen leurs cinquantaines et leurs centaines, leurs centaines et leurs milliers, leurs milliers et leurs dizaines de milliers, leurs dizaines de milliers et leurs myriades de myriades. »
118. 'Ardvi Sûra Anâhita ne leur accorda pas [105] cette faveur, bien qu’ils offraient des libations, donnaient des cadeaux, sacrifiaient et la suppliaient de leur accorder cette faveur.
« Pour sa splendeur et sa gloire, je lui offrirai un sacrifice…
119. « Offre un sacrifice, ô Spitama Zarathustra ! à ma source, Ardvi Sûra Anâhita…
120. 'Pour qui Ahura Mazda a fait quatre chevaux - le vent, la pluie, le nuage et la neige fondue - et ainsi toujours [106] sur la terre il pleut, neige, grêle et neige fondue ; et dont les armées sont si nombreuses et numérotées par neuf cents mille.
121. 'J’adorerai la hauteur Hukairya, des [ p. 82 ] profonds précipices, faits d’or, d’où jaillit cette mine Ardvi Sûra Anâhita, d’une hauteur cent fois supérieure à celle d’un homme, tandis qu’elle possède autant de Gloire que la totalité des eaux qui courent sur la terre, et qu’elle court puissamment [107].
« Pour sa splendeur et sa gloire, je lui offrirai un sacrifice…
122. « Offre un sacrifice, ô Spitama Zarathustra ! à ma source, Ardvi Sûra Anâhita…
123. 'Elle se tient debout, la bonne Ardvi Sûra Anâhita, vêtue d’un manteau d’or [108], attendant un homme qui lui offrira des libations et des prières, et pensant ainsi dans son cœur :
124. « Qui me louera ? Qui m’offrira un sacrifice, des libations proprement préparées et bien filtrées, avec le Haoma et la viande ? À qui m’attacherai-je, qui s’attache à moi, qui pense avec moi, qui me fait des dons et qui est de bonne volonté envers moi [109] ? »
« Pour sa splendeur et sa gloire, je lui offrirai un sacrifice…
325. « Offre un sacrifice, ô Spitama Zarathustra ! à ma source, Ardvi Sûra Anâhita…
126. 'Ardvi Sûra Anâhita, qui se tient debout sous la forme d’une jeune fille, belle de corps, très forte, grande de taille, haute de ceinture, pure, noblement née d’une race glorieuse [110], portant sur elle . . . . [111] un manteau entièrement brodé d’or ;
127. 'Toujours tenant le baresma dans sa main, selon les règles, elle porte des boucles d’oreilles carrées en or sur ses oreilles percées [112], et un collier en or autour de son beau cou, elle, la noblement née Ardvi Sûra Anâhita ; et elle a serré sa taille étroitement, afin que ses seins soient bien formés, qu’ils soient fermement pressés [113].
128. 'Sur sa tête, Ardvi Sûra Anâhita attacha une couronne d’or, avec cent étoiles [114], avec huit rayons, une belle . . . . [115], une couronne bien faite, en forme de . . . . [116], avec des filets qui coulaient vers le bas.
129. 'Elle est vêtue de vêtements de castor [117], Ardvi Sûra Anâhita ; de la peau de trente castors parmi ceux qui portent quatre petits, qui sont la plus belle espèce de castors ; car la peau du castor qui vit dans l’eau est la plus belle couleur de toutes les peaux, et lorsqu’elle est travaillée au bon moment, elle brille à l’œil avec tout son éclat d’argent et d’or.
130. « Ici, ô bonne et très bienfaisante Ardvi Sûra Anâhita ! Je te demande cette faveur : que moi, pleinement béni, je puisse conquérir de vastes royaumes, riches en chevaux [118], avec de lourds tributs, avec des chevaux qui s’ébrouent, des chars retentissants, des épées flamboyantes, riches en aliments, avec des réserves de nourriture, avec des lits bien parfumés [119] ; que je puisse avoir [ p. 84 ] à mon souhait la plénitude des bonnes choses de la vie et tout ce qui fait prospérer un royaume [120]. »
131. « Ici, ô bonne et très bienfaisante Ardvi Sûra Anâhita ! Je te prie de m’envoyer deux vaillants compagnons, l’un à deux jambes et l’autre à quatre jambes [121] : l’un à deux jambes, rapide, rapide et habile à faire tourner un char au combat ; et l’autre à quatre jambes, capable de se tourner rapidement vers l’une ou l’autre aile de l’armée avec un large front, vers l’aile droite ou vers l’aile gauche, vers l’aile gauche ou vers l’aile droite. »
132. 'Par la force de ce sacrifice, de cette invocation, ô Ardvi Sûra Anâhita ! descends de ces étoiles [122], vers la terre faite par Ahura, vers le prêtre sacrificateur, vers la pleine ébullition [^419]] ; viens aider celui qui offre des libations, donne des dons, sacrifie et te supplie de lui accorder tes faveurs ; afin que tous ces vaillants guerriers soient forts, comme le roi Vîstâspa.
« Pour sa splendeur et sa gloire, je lui offrirai un sacrifice…
133. 'Yathâ ahû vairyô : La volonté du Seigneur est la loi de la sainteté . . . .
« Je bénis le sacrifice et la prière, ainsi que la force et la vigueur de la source d’eau sacrée Anâhita.
'Ashem Vohû : La sainteté est le meilleur de tous les biens . . . .
« Donnez à cet homme la splendeur et la gloire, . . . . donnez-lui la demeure lumineuse, heureuse et bienheureuse des saints ! »
Azi Dahâka, littéralement « le serpent diabolique », fut d’abord un personnage mythique ; il était le « serpent » du nuage d’orage, et une contrepartie de l’Ahi ou Vritra védique. Il apparaît encore sous ce personnage dans le Yast XIX seq., où il est décrit luttant pour le Hvarenô contre Âtar (le Feu), dans la mer Vourukasha (Vendîdâd, Introd. IV, 38 ; cf. ce Yast, § 90). Sa lutte contre Yima Khshaêta revêtit d’abord le même caractère mythologique, « le brillant Yima » étant à l’origine, comme le Yama védique, un héros solaire : lorsque Yima fut transformé en roi terrestre, Azi subit le même sort. Dans le Shâh Nâmah, il est décrit comme un homme dont les épaules sont couvertes de deux serpents : ils ont poussé grâce à un baiser d’Ahriman. Pour les mythes relatifs à Azi, voir Ormazd et Ahriman, §§ 91-95.
Dans la mythologie védique, Gandharva est le gardien du Soma. Il est décrit tantôt comme un dieu, tantôt comme un démon, selon qu’il est un prêtre céleste du Soma ou un possesseur jaloux qui le refuse à l’homme. La forme originelle du mythe dans le mazdéisme n’est pas claire. Dans le Shâh Nâmah, il apparaît comme le ministre d’Azi Dahâka. Cf. Yt. XV, 27 s., et Ormazd et Ahriman, pp. 99, note 5 ; 215, note 1.
[^386] : 75:4 Vawzaka, idem.
[^423] : 82 : 1 § 121 = §§ 96, 102.
53:1 Siroza I, 10. ↩︎
54:1 ‘Comme elle descend en tous lieux’ (Phl. tr. ad Yasna LXV, 1 [LXVI, 2]). ↩︎
54:2 Âdhu, traduit par gân ; « elle prolonge la vie » (Aspendiârji). Il serait peut-être préférable de traduire âdhu par sources, rivières (en lisant gûy au lieu de gân ; cf. Yt. VIII, 29). ↩︎
54:3 ‘Pur et sain, sans sang ni souillure’ (Phl. tr.). ↩︎
54:4 ‘Afin qu’il conçoive de nouveau’ (Phl. tr.). ↩︎
54:5 ‘Hûgar le sublime est celui d’où l’eau d’Arêdvîvsûr saute à la hauteur de mille hommes’ (Bundahis XII, 5, tr. Ouest) ; cf. infra, §§ 96, 121, 126 ; Yt. XIII, 24. Le Hukairya est mentionné à nouveau § 25 et Yt. IX, 8 ; Yt. X, 88 ; Yt. XV, 15 ; Yt. XVII, 28. Il semble être situé à l’ouest (Bundahis XXIV, 17 ; II, 7 ; Minokhired XLIV, 12). ↩︎
54:6 L’océan qui entoure la terre ; cf. Vendîdâd V, 15 (49) seq., texte et notes. ↩︎
55:1 Voir la description § 101 seq. ↩︎
55:2 Zaosa ou zusa, un ἅπαξ λεγόμενον, semble désigner une partie du corps ; cf. § 126. ↩︎
55:3 Cf. §§ 11, 124. ↩︎
56:1 Comme ci-dessus, p. 30; le § 9 est répété à la fin de chaque chapitre. ↩︎
56:2 § 10 = § 2. ↩︎
56:3 À savoir pour leur adoration ; cf. Yasna XXIII, 2 [5], paitismareñti = Phl. hûmîtînît, ils espèrent, ils s’attendent. Cf. § 123. ↩︎
56:4 Comme ci-dessus, § 9. ↩︎
57:1 Comme ci-dessus, § 10. ↩︎
57:3 Douteux ; cf. Yt. VIII, 47. ↩︎
57:4 Cf. ci-dessus, § 3. ↩︎
57:5 Cf. Vend. Introd. IV, 9, 40. C’est le prototype céleste du sacrifice mazdéen tel qu’il fut plus tard montré aux hommes par Zarathoustra ; cf. § 101. ↩︎
57:6 Cf. Yt. I, 4 et notes. ↩︎
57:7 Cf. Yt. III, 18. ↩︎
58:1 Haoshyangha fut le premier roi de la dynastie des Paradhâta (Pêshdâdyan) (cf. ci-dessus, p. 7, note 2, et Bundahis XXXI, 1). Il est relaté dans le Shâh Nâmah de Firdausi qu’il était le petit-fils de Gayomarth, le premier homme et roi, et le fils de Syâmak ; que son père ayant été tué par le Dîv noir, il le rencontra à la tête d’une armée de lions, de tigres, d’oiseaux et de Paris, et le détruisit ; il succéda alors à son grand-père et régna en maître sur les sept Keshvars de la terre. ↩︎
58:2 Douteux : upabda = upabanda, comme thribda (Yt. VIII, 55) = thribanda ; il ressort de Yt. XV, 7 que le lieu visé ici est le Taêra qui est dit dans le Bundahis (V, 7) comme étant entouré par l’Albôrz (le Hara). ↩︎
58:3 Le Hara berezaiti ou Albôrz, à Mâzandarân, au sud de la mer Caspienne, était censé entourer la terre ; cf. Yt. X, 56. ↩︎
59:1 Une formule fréquemment utilisée, non seulement dans l’Avesta, mais aussi dans le Shâh Nâmah. ↩︎ ↩︎ ↩︎
59:2 Les Daêvas de Mâzandarân. Mâzandarân était considéré comme un lieu de villégiature pour les démons et les sorciers, et était dans la légende iranienne presque identique à Ceylan dans le Râmâyana. La montagne Damâvand, à laquelle Azi Dahâka était attachée, constitue la frontière sud de Mâzandarân. ↩︎ ↩︎
59:4 Yima Khshaêta (Gemshîd), en tant que roi terrestre, régna sur le monde pendant mille ans, tandis qu’il y faisait régner l’immortalité (Yt. IX, 8 ; XV, 15 ; cf. Vendîdâd II, Introd.). ↩︎
59:5 Voir ci-dessus, § 3. ↩︎
60:1 Après que son frère Takhma Urupa, qui régnait avant lui, eut été tué et dévoré par Angra Mainyu (Yt. IV, 11, note). ↩︎
60:2 Lorsque Yima commença à pécher et perdit la Hvarenô (Gloire), il fut renversé par Azi Dahâka (Zohâk), qui s’empara du pouvoir et régna à sa place pendant mille ans (cf. Yt. XIX, 33 seq.). ↩︎
60:3 Babylone (cf. Yt. XV, 19). L’usurpateur Azi, n’étant pas aryen, fut identifié à l’ennemi héréditaire, les Chaldéens : le nom de Babylone réunissait en lui, en même temps, un vague témoignage historique de la vieille oppression assyrienne, alors secouée et oubliée, et une expression réelle de l’antipathie nationale des Iraniens pour leurs voisins sémitiques de Chaldée. Après la conquête de la Perse par les musulmans, Azi fut finalement transformé en Arabe. Le siège originel des mythes Azi se trouvait sur la côte sud de la mer Caspienne (Études Iraniennes, II, 210). ↩︎
61:1 Thraêtaona (Ferîdûn), fils d’Âthwya, conquit Azi et le lia au mont Damâvand, où il doit rester jusqu’à la fin du monde, lorsqu’il sera relâché puis tué par Keresâspa (Vendîdâd, Introd. IV, 12, 18 ; Bauman Yast III, 55 seq. ; Bund. XXIX, 8 seq.). ↩︎
61:2 Vísô-puthra = Pahlavi barbîâ (voir Études iraniennes, II, 139). ↩︎
61:3 Cf. Vend. I, 18 et Introd. IV, 12. La tradition moderne suppose que Varena était la région de Ghilan (très probablement en raison de sa proximité avec Mâzandarân et le mont Damavand). ↩︎
61:4 Voir Yt. X, 82, note. ↩︎
62:1 Cf. Yt. XIX, 37. ↩︎
62:2 Les deux filles de Yima, qui avaient été violées par Azi : elles sont appelées dans le Shâh Nâmah Shahrinâz et Arnavâz (voir Études Iraniennes, II, 213, Savanghavâk et Erenavâk). Thraêtaona les délivra, puis les épousa ; il eut un fils, Airyu, d’Arnavâz, et deux fils de Shahrinâz, Tura et Sairima ; Airyu, Tura et Sairima devinrent rois d’Irân, de Tûrân et de Rûm. ↩︎
62:3 Cf. Yt. IX, 14; XV, 24; XVII, 34. ↩︎
62:4 Keresâspa (Garshâsp), l’un des plus grands héros du roman avestéen, bien que Firdausi l’ait presque passé sous silence. Voir ses exploits, Yt. XIX, 38 s. ; cf. Yt. V, 2 7 s. ; Yasna IX, 10 (29) ; Vend. I, 10 (36). ↩︎
62:5 La vallée de Pisîn, au sud de Cabool. C’est dans le pays de Cabool que la légende de Keresâspa prit naissance, ou du moins y fut localisée. C’est dans la plaine proche de la vallée de Pisîn que Keresâspa repose, jusqu’à la fin du monde (voir Yt. XIII, 61, note). ↩︎
63:1 Un poème parsi, d’une date très récente, donne plus de détails sur Gândarewa. C’était un monstre qui vivait « dans la mer, sur la montagne et dans la vallée » ; on l’appelait Pâshnah zarah, car la mer ne dépassait pas son talon (une interprétation erronée de son épithète avestéenne zairi pâshna, talon d’or, le zend zairi étant confondu avec le persan zarah , mer) ; sa tête s’élevait vers le soleil et frottait le ciel ; il pouvait engloutir douze hommes à la fois. Keresâspa le combattit pendant neuf jours et neuf nuits d’affilée ; il le tira enfin du fond de la mer et lui fracassa la tête avec sa massue : lorsqu’il tomba à terre, de nombreux pays furent gâtés par sa chute (Spiegel, Die traditionnelle Literatur der Parsen, p. 339, et West, Pahlavi Texts, II, pp. 369 seq.). ↩︎
64:1 Frangrasyan (Afrâsyâb) fut roi de Tûrân pendant deux cents ans. La lutte perpétuelle entre l’Iran et Tûrân, qui dure encore aujourd’hui, était représentée dans la légende par les guerres meurtrières et interminables entre Afrâsyâb et les rois iraniens, de Minokihr jusqu’à Kai Khosrav (Kavi Husravah). La cause principale de cette querelle fut le meurtre de Syâvakhsh (Syâvarshâna) par Afrâsyâb ; Syâvakhsh, fils de Kai Kaus (Kava Usa), exilé par son père, à l’instigation de sa belle-mère, se réfugia chez Afrâsyâb, qui le reçut avec honneur et lui donna sa fille en mariage. Mais la fortune de Syâvakhsh éveilla la jalousie du frère d’Afrâsyâb, Karsîvaz (Keresavazda), qui, par des accusations calomnieuses, arracha à Afrâsyâb l’ordre de le mettre à mort (voir Yt. XIX, 77). Syâvakhsh fut vengé par son fils, Kai Khosrav, petit-fils d’Afrâsyâb (Yt. IX, 22). ↩︎
64:2 Hankanê : Firdausi parle d’une grotte au sommet d’une montagne, près de Barda (à la frontière de l’Adarbaigân), où Afrâsyâb, vaincu, se réfugia et fut découvert par Kai Khosrav ; cette grotte était appelée « la grotte d’Afrâsyâb » (hang i Afrâsiâb ; Shâh Nâmah, IV, 196). Dans une forme plus ancienne de la légende, cette grotte était un palais construit sous terre, avec des murs de fer et cent colonnes : sa hauteur était mille fois celle d’un homme (Aogemaidê, § 61 ; cf. Bund. XII, 20 : voir études Iraniennes, II, 225, Le Hang d’Afrâsyâb). ↩︎
64:3 Yt. XIX, 56 seq. ↩︎
65:1 Kavi Usa (Kai Kaus), fils de Kavi Kavâta (Kai Kobâd) et père de Syâvakhsh (voir p. 64, note [25:1]), était le deuxième roi de la dynastie Kayanian. ↩︎
65:2 Le mont Erezifya a été supposé être le même que les monts Sariphi chez Ptolémée, qui s’étendent entre Margiana et Ariana (Burnouf, Commentaire sur le Yasna, p. 436). ↩︎
66:1 Douteux. ↩︎
66:2 Un lac d’Adarbaigân, d’eau salée : les poissons ne peuvent y vivre (Bundahis XXII, 2). Il est identique au lac Urumiah. Son nom est mal orthographié en firdausi (Khangast pour Kêgast, pour
). ↩︎
66:3 Doubtful; see Études Iraniennes, II, uruyâpa, p. 179. ↩︎
66:5 Douteux (cf. Yt. XV, 32). ↩︎
66:6 La Forêt Blanche (ibid.). ↩︎
66:7 Aurvasâra (ibid.). ↩︎
66:8 Douteux. ↩︎
66:9 Essayer de fuir et de s’échapper. ↩︎
66:10 Peut-être, « rivaliser en chevaux » (pour la rapidité de la course) : cf. Yt. XIX, 77. ↩︎
66:11 Tusa, dans le Shâh Nâmah Tus; l’un des Pahlavans les plus célèbres de Kai Khosrav; il était le fils du roi Naotara. (Nôdar). ↩︎
67:1 Il n’offre pas un sacrifice complet, étant à cheval. ↩︎
67:2 Ne pas être pris par surprise. ↩︎
67:3 Cf. Yt. X, II, 94, 114. ↩︎
67:4 Vaêsaka était le chef de la famille Vîsah, dont le membre le plus important était Pîrân Vîsah, le ministre intelligent et droit d’Afrâsyâb, le Nestor touranien ; mais ses conseils furent méprisés pour la ruine commune, et lui-même périt avec tous ses fils dans la guerre contre l’Iran. ↩︎
67:5 Kangha était une ville fondée par Syâvarshâna, pendant son exil, dans une partie du Khvârizm, décrite comme un paradis terrestre. Cette ville fut construite au sommet d’une haute montagne (Antare-Kangha, Yt. XIX, 4). Le château de Khshathrô-saoka est appelé dans le Shâh Nâmah Kang dez, « la forteresse de Kangha » ; et, peut-être, Khshathrô-saoka est-il une simple épithète de dvarem, « le château du bien-être royal ». ↩︎
68:1 Cf. §§ 53-54. ↩︎
68:2 Douteux (pourvô) ; peut-être ‘l’homme de la foi primitive’ (le paoiryô-tkaêsha ; cf. Yt. XIII, 0, note) : le sacrifice qu’il offre est tout à fait zoroastrien (cf. §§ 17, 104, et note 2 de ce dernier). ↩︎
68:3 Il est fait ici allusion à un mythe, appartenant au cycle Thraêtaona, dont on ne trouve aucune trace dans l’Avesta (sauf dans Yt. XXIII, 4). Il se réfère très probablement à l’époque où p. 69 Thraêtaona, en marche vers Bawri, la capitale d’Azi (cf. § 29), arriva au Tigre (le Rangha) ; un ange vint alors lui enseigner la magie pour lui permettre de déjouer les sortilèges d’Azi (Shah Nâmah). Nous avons dans ce passage un exemple de ses talents de sorcier, et un exemple qui nous aide à comprendre pourquoi Thraêtaona est considéré comme l’inventeur de la magie, et son nom est invoqué dans des sorts et des incantations (Hamzah Ispahanensis, p. 101 ; Anquetil, II, pp. 135 seq.). Cf. Yt. XIV, 40 et note. ↩︎ ↩︎
69:1 Urvîkhsna, un mot au sens douteux. ↩︎
69:2 Cf. Yt. V, 78, 126. ↩︎
70:1 Gâmâspa, le premier ministre de Vîstâspa (Kai Gûstâsp), apparaît ici sous le caractère d’un guerrier, bien qu’il soit généralement décrit comme un sage et un prophète (Yasna XLIX [XLVIII], 9; LI [L], 8; Zardûst Nâmah; cf. cependant Yt. XXIII, 2). Le Shâh Nâmah comporte un épisode qui rappelle celui-ci, bien que très différent dans son esprit, et plus conforme au caractère général de Gâmâspa. Au moment où les deux armées se rencontrent, Gûstâsp demande à Gâmâsp de lui révéler l’issue de la rencontre : Gâmâsp obéit à contrecœur, car l’issue doit être fatale aux Iraniens. Gâmâsp appartenait à la famille Hvôva. ↩︎
70:2 Ou, « comme tous les autres Aryens ensemble ». ↩︎
71:1 Cf. Yt. XIII, 112. Ashavazdah, le fils de Pourudhâkhsti, est l’un des immortels qui viendront aider Saoshyant dans la lutte finale (Bundahis XXIX, 6 ; Yt. XIX, 95). ↩︎
71:2 Cf. Yt. XIII, 113. ↩︎
71:4 Une tribu touranienne, Yt. XIII, 37-38. ↩︎
71:5 Asabana est très probablement une épithète ; peut-être, « qui tue avec une pierre » (asan-ban) ; la fronde était, semble-t-il, l’arme favorite des Dânus (Yt. XIII, 38). ↩︎
71:6 Cette section est le seul fragment qui reste de la légende d’Ashavazdah, qui devait être importante, puisque Ashavazdah est l’un des immortels (Yt. XIX, 95). ↩︎
71:7 Cf. Yt. XIII, 102. Vistauru, étant le fils de Naotara, est le frère de Tusa, ce qui l’identifie au Gustahm ( ) dans le Shâh Nâmah : Nôdar avait deux fils, Tus et Gustahm. ↩︎
72:1 Une rivière non mentionnée ailleurs. ↩︎
72:2 Cf. §§ 64, 226. ↩︎
72:3 Firdausi ne fait aucune mention de cet épisode. ↩︎
72:4 Faux. ↩︎
72:5 Cette légende est racontée en entier dans le conte pahlavi de Gôsti Fryân (édité et traduit par West) : un sorcier, nommé Akht, arrive avec une immense armée dans la ville des exposants d’énigmes, menaçant d’en faire un sentier battu pour les éléphants, si ses énigmes ne sont pas résolues. Un Mazdayasnien, nommé Gôsti Fryân, devine les p. 73 trente-trois énigmes proposées par Akht ; puis, à son tour, il lui propose trois énigmes que le sorcier est incapable de deviner, et, à la fin, il le détruit par la force d’un Nîrang. Cf. Yt. XIII, 220. Ce récit, qui appartient au même cycle répandu que le mythe d’Œdipe et la légende germanique de la bataille de la Wartbourg, se retrouve également dans la légende de Zarathoustra (Vendîdâd XIX, 4). ↩︎
73:1 Peut-être un affluent du Rangha (cf. Yt. XIII, 29, 29 ; XV, 27). ↩︎
73:2 Entre la Terre et la région de lumière infinie se trouvent trois régions intermédiaires : la région des étoiles, la région de la Lune et la région du Soleil. La région des étoiles est la plus proche de la Terre, et la région du Soleil la plus éloignée. Ardvi Sûra a son siège dans la région des étoiles (Yasna LXV [LXIV], 1 ; tr. philosophique) ; cf. Yt. V, 132. ↩︎
74:1 Les guerriers. ↩︎
74:2 Enseigner. ↩︎
74:3 Douteux. ↩︎
75:2 Le serpent, Azi, est ici Azi dans son caractère naturaliste originel, le démon de l’orage (cf. Vend. Introd. IV, 38 et ce Yast, § 29, note). L’impureté et l’insalubrité des rivières sont attribuées à son venin. ↩︎
75:3 Arethna, celle qui fut appelée une fois. ↩︎
75:5 Varenva, pareil. ↩︎
75:6 Varenva empoisonne. ↩︎
75:7 Cf. Vendre. II, 29. ↩︎
75:8 ? Rangau. ↩︎
75:9 Qui rendent incapable d’accomplir des œuvres religieuses. ↩︎
76:2 Cf. Vend. VII, 79 et note 2 ; cf. ci-dessus, § 91. ↩︎
76:3 Pour la joie. Les traductions de ces différents mots ne sont pas certaines. ↩︎
76:4 Douteux. ↩︎
76:5 Peut-être, ces coupes (yamau). ↩︎
76:6 Complété à partir du § 94. ↩︎
76:7 Le texte ici a vîspô-vahmem, ‘digne de toute prière’ ; la lecture vîspô-vaêmem de Yt. XII, 24 semble être meilleure. ↩︎
76:8 Cf. §§ 102, 121. ↩︎
76:9 Cf. §§ 4, 102, 121. ↩︎
77:1 La famille Hvôva ou Hvôgva joue un rôle aussi important dans la légende religieuse que la famille Naotara dans la légende héroïque. Deux des Hvôva, Frashaostra et Gâmâspa, furent parmi les premiers disciples de Zarathustra et le prophète épousa la fille de Frashaostra, Hvôgvi (cf. Yt. XIII, 139). Pour les Naotaras, voir ci-dessus, §§ 53, 76. Selon les Bundahis, Vîstâspa n’appartenait pas à la famille Naotara (XXXI, 28) : peut-être était-il considéré comme un Naotaride à cause de sa femme Hutaosa, qui l’était (Yt. XV, 35). ↩︎
77:2 Son nom même signifie « Celui qui a beaucoup de chevaux ». ↩︎
77:3 Faux. ↩︎
77:4 Cf. § 4. ↩︎
78:1 Cf. § 96. ↩︎
78:2 Cf. § 17. Il est à noter que seuls Ahura et Zarathustra (et peut-être Vafra Navâza ; voir p. 68, note [48:1]) offrent le sacrifice zoroastrien pur. ↩︎
78:3 Appelé Lôhrâsp dans la tradition parsie. ↩︎
78:4 Cf. § 18. La conversion de Vîstâspa par Zarathustra est le tournant de l’histoire terrestre du mazdéisme, comme la conversion de Zarathustra par Ahura lui-même l’est de son histoire céleste. Cf. Yt. XXIV et IX, 26. ↩︎
79:1 Berezaidhi, traduit par Buland (Yasna LVII, 11 [LVI, 5, 2]). ↩︎
79:2 Voir Yt. XIII, 99; V , 98 , 105 . ↩︎
79:3 Un lac dans le Seistan (Bundahis XXII, 5) ; de ce lac naîtra Hôshêdar Bâmî (Ukhshyat-ereta), le premier des trois fils de Zarathustra, pas encore né (Bahman Yast III, 13 ; cf. Yt. XIII, 98). ↩︎
79:4 De ces trois, seul Aregat-aspa est connu de Firdausi ; c’est le célèbre Argâsp, qui mena une guerre meurtrière contre Gûstâsp pour supprimer la nouvelle religion : il prit d’assaut Balkh, massacra Lôhrâsp et Zartûst (Zarathustra), et fut finalement vaincu et tué par le fils de Gûstâsp, Isfendyâr. C’est l’Afrâsyâb de la période zoroastrienne. Dans l’Avesta, il n’est pas appelé Touranien (Tura), mais Hvyaona ; voir Yt. IX, 30. ↩︎
80:1 Zarîr in Firdausi, le frère de Vîstaspa; cf. Yt. V, 117; XIII, 101. ↩︎
80:2 L’Araxe (Vendîdâd I, 3). ↩︎
80:3 Douteux (cf. Vend. III, 36 seq.). ↩︎
80:4 Il s’agit peut-être d’une épithète pour Peshô-Kangha, « le plus malveillant ». ↩︎
80:6 Si l’on peut se fier au Shâh Nâmah, elle n’a pas accordé sa faveur au dernier, car Zarîr a été tué par l’un des généraux d’Argâsp, Bîdirafsh. ↩︎