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Ce Yast à la Lune est récité le jour de la Lune, et les jours de Bahman, Gôs et Râm [1] (Anquetil, II, 185). Bahman et Gôs sont si étroitement liés à la Lune qu’ils sont tous trois gaokithra : « Bahman [2], la Lune et Gôs [3], tous trois, ont en eux la semence du taureau ; Bahman ne peut être ni vu ni saisi par la main ; la Lune est issue de Bahman [4] et peut être vue, mais ne peut être saisie par la main ; Gôs est issue de la Lune [5] et peut être à la fois vu et saisi par la main [6]. » Râm est ici désigné comme étant hvâstra, « seigneur des bons pâturages [7] ».
De ce Yast nous avons des traductions en pahlavi, en persan et en sanskrit (éditées dans Études Iraniennes, II).
0. Qu’Ahura Mazda se réjouisse ! . . . .
Ashem Vohû : La sainteté est le meilleur de tous les biens . . . .
Je me confesse comme un adorateur de Mazda, un disciple de Zarathustra, quelqu’un qui hait les Daêvas et obéit aux lois d’Ahura ; Pour le sacrifice, la prière, la propitiation et la glorification à [Hâvani], le saint et le maître de la sainteté . . . .
À la Lune qui garde en elle la semence du [ p. 89 ] Taureau ; au Taureau unique-créé et au Taureau [8] de nombreuses espèces ;
Soyez propitiatoires, avec sacrifice, prière, propitiation et glorification.
Yathâ ahû vairyô : La volonté du Seigneur est la loi de la sainteté . . . .
1. Salut à Ahura Mazda ! Salut à l’Amesha-Spentas ! Salut à la Lune qui garde en elle la semence du Taureau [9] ! Salut à toi quand nous te regardons ! Salut à toi quand tu nous regardes [10] !
2. Comment la lune croît-elle ? Comment la lune décroît-elle ?
Pendant quinze jours la lune croît [11] ; pendant quinze jours la lune décroît. Aussi longtemps qu’elle croît, aussi longtemps est sa décroissance [12] ; aussi longtemps qu’elle décroît, aussi longtemps est sa croissance.
« Qui est là, sinon toi [13], qui fais croître et décroître la lune [14] ? » [ p. 90 ] 3. Nous sacrifions à la Lune qui garde en elle la semence du Taureau, le saint et le maître de la sainteté.
Ici je regarde la lune, ici je perçois la lune ; ici je regarde la lumière de la lune, ici je perçois la lumière de la lune. L’Amesha-Spentas se lève [15], tenant sa gloire ; l’Amesha-Spentas se lève, déversant sa gloire sur la terre, faite par Mazda [16].
4. Et lorsque la lumière de la lune devient plus chaude, des plantes aux teintes dorées poussent sur [17] la terre au printemps [18].
Nous sacrifions aux nouvelles lunes, aux pleines lunes et aux Vîshaptathas [19].
Nous sacrifions à la nouvelle lune, la sainte et maîtresse de la sainteté ;
Nous sacrifions à la pleine lune, la sainte et maîtresse de la sainteté ;
Nous sacrifions au Vîshaptatha, le saint et le maître de la sainteté.
; il a le même sens dans Vend. XVIII, 9 [23]; cf. Yt. XXII, 18.} [ p. 91 ] 5. Je sacrifierai à la Lune, qui garde en elle la semence du Taureau, la libérale, brillante, glorieuse, dispensatrice d’eau [20], dispensatrice de chaleur, dispensatrice de sagesse [21], dispensatrice de richesse [22], dispensatrice de richesses, dispensatrice de prévenance [23], dispensatrice de bien-être, dispensatrice de fraîcheur [24], dispensatrice de prospérité [25], la libérale, la guérisseuse.
6. Pour sa luminosité et sa gloire, je lui offrirai un sacrifice digne d’être entendu, à savoir, à la Lune qui garde en elle la semence du Taureau.
À la Lune qui garde en elle la semence du Taureau, nous offrons les libations, le Haoma et la viande, le baresma, la sagesse de la langue, les sorts sacrés, la parole, les actes, les libations et les paroles bien prononcées.
Yênhê Ham : Tous ces êtres dont Ahura Mazda . . . .
7. Yathâ ahû vairyô : La volonté du Seigneur est la loi de la sainteté . . . .
Je bénis le sacrifice et la prière, et la force et la vigueur de la Lune, qui garde en elle la semence du Taureau, et du Taureau unique créé, et du Taureau de nombreuses espèces.
Ashem Vohû : La sainteté est le meilleur de tous les biens.
Donnez à cet homme la luminosité et la gloire, donnez-lui la santé du corps, . . . . donnez-lui la demeure lumineuse, heureuse et bienheureuse des saints.
88:1 Les 12e, 2e, 14e et 21e jours du mois. ↩︎
88:2 L’Amshaspand Bahman est chargé de la garde du bétail (Vend. XIX, 20, note 8). ↩︎
88:3 Le génie du bétail ; voir Yt. IX. ↩︎
88:4 Bahman signifie « bonne pensée, bon esprit », Vohu-Manô ; dans les Védas, on dit que la lune a été créée à partir de l’esprit (manas) de Purusa. Pour une explication de ce vieux mythe mystique, voir Ormazd et Ahriman, p. 74, note 3. ↩︎
88:5 Voir Vend. XXI, 9 [51], note 4. ↩︎
88:6 Commentaire Pahlavi sur ce Yast, I. ↩︎
88:7 Vend. Introd. IV, 16, and Études Iraniennes, II, 187 seq. ↩︎
89:1 Siroza I, 12. ↩︎
89:2 Voir Vend. XXI, 1, texte et note. ↩︎
89:3 Quand la lune se laisse percevoir. ↩︎
89:4 La traduction Pahlavi contient les détails intéressants suivants : « Pendant quinze jours, ils prennent les bonnes actions des créatures terrestres et les récompenses de la vertu des cieux ; pendant quinze jours, ils font passer les récompenses à la terre et les bonnes actions aux cieux. » La lune est donc une sorte de centre de compensation moral entre la terre et le ciel. ↩︎
89:5 Selon les Parsis, ce déclin ne se réfère pas à la lune, mais aux constellations qui l’aident dans la lutte contre les planètes, qui sont censées appartenir au monde ahrimanien (voir Ormazd et Ahriman, §§ 223-226) : « tandis qu’elle croît — à savoir, la lune — elles décroissent, à savoir, celles qui sont opposées aux planètes, aux mauvaises étoiles ; par exemple, Haftôiring, Vanand, Tistar, Satvês ; . . . . tandis qu’elle décroît — à savoir, la lune — elles croissent, c’est-à-dire qu’elles sont fortes pour faire le bien. » Ainsi, la lune et les étoiles se soutiennent mutuellement dans la bataille contre Ahriman. ↩︎
89:6 Ahura. ↩︎
89:7 Cité de Yasna XLIV [XLIII], ↩︎
90:1 Dès que la lune apparaît. ↩︎
90:2 Cf. Surface. VI, 2. ↩︎
90:3 Misti, signifiant sadâ,
cf. mi-sâki. ↩︎
90:4 Zaremaëm, signifiant vasantamâse, 09001 ↩︎
90:5 Nouvelle lune et pleine lune ne sont pas utilisées ici dans le sens français : le mois était divisé en six parties de cinq jours chacune (le fimt nordique ou semaine de cinq jours ; voir Vigfusson, Icelandic Dictionary, sv) : les cinq premiers jours (pankak fartûm) formaient la nouvelle lune ou antare-maungha, littéralement « la lune intérieure » ; les cinq jours suivants (pankak datîgar) formaient le perenô-maungha, littéralement « la pleine lune », qui correspondait en fait en partie à notre premier quartier ; les cinq jours suivants (pankak sitîgar), appartenant à la pleine lune, étaient appelés le Vîshaptatha ; Il n’est fait aucune mention des trois derniers pankak, qui forment la seconde moitié du mois. Il est possible qu’ils n’aient pas été mentionnés, car ils appartiennent à la période décroissante, lorsque les pouvoirs de la lune subissent une éclipse. Cf. Neriosengh à Yasna I, (23.) ↩︎
91:1 Ou posséder : donner peut être remplacé par posséder dans ce mot comme dans le suivant. ↩︎
91 : 2 Varekanghantem : dânâk (Phl.) ; gñânitaram (Sansk.). ↩︎
91:3 Khstâvantem : lakshmîvantam (Sansk.). ↩︎
91:4 Yaokhstivantem, ‘réfléchir à ce qui est bon à faire’ (vikâryavantam kâryanyâyânâm;
). ↩︎
91:5 Le Zairimyâvantem : haritavarnavantam, kila prithivi(m) sârdratarâm karoti (Sansk.). ↩︎
91:6 Verset 6: Le Seigneur Jésus-Christ est avec vous. ↩︎