[ p. 36 ]
Cette composition diffère de celle de XXX en ce qu’elle descend du général au particulier, et du doctrinal au pratique. On pourrait même y déceler un lien immédiat, urvâtâ apparaissant dans le dernier verset de l’une et dans le premier de l’autre. Il est bien sûr fort possible que les versets qui nous sont présentés ne soient qu’un vestige de ceux qui constituaient initialement la pièce, et que, çà et là, l’un d’eux ait été interpolé à partir d’autres Écritures.
Certains auteurs préfèrent supposer une perte du texte original ou un ajout au moindre changement de ton, et supposer également un changement de sujet. Je ne considère pas très utile d’insister sur ces cas.
Qu’elles soient causées par des lacunes ou des interpolations, elles n’affectent en rien le fait que le sujet est homogène et contemporain ; et, probablement, comme beaucoup de compositions plus modernes, les vers gagnent en effet rhétorique en étant débarrassés des répétitions.
Nous pourrions diviser comme suit 1, 2, une adresse à la congrégation à relier à XXX comme ses paroles de conclusion ; 3-5, une adresse à Ahura ; 6, une adresse aux fidèles ; 7-17, à Ahura ; 18, à la congrégation ; 19, à Ahura ; 20, 21, à la congrégation ; 22, un ajout.
Considérant alors la section comme contenant une matière homogène qui se combine harmonieusement pour former une unité, je procède comme suit : le sage chante son hymne en présence de la multitude, comme précédemment.
1. Il déclare que tandis qu’il récite des choses entendues à contrecœur par la partie hostile, ces mêmes vérités sont considérées comme les meilleures choses existantes par ceux qui sont sincèrement dévoués à Mazda, leur bonne disposition accélérant leur perception.
2. Il déclare ensuite que si les vérités de la sainte Religion ne sont pas encore clairement perçues par les instruments fournis, il les abordera avec encore plus d’efficacité conformément au règlement spécial de la chefferie spirituelle, qu’Ahura Mazda avait préparé en réponse aux lamentations de l’âme des vaches, c’est-à-dire des troupeaux et du peuple iraniens, probablement représentatifs de toute la création sainte ou pure sur terre. Il affirme en outre que ce règlement concerne la lutte des deux parties et mènera la cause de l’Ordre Juste à une issue heureuse.
3. S’adressant à Ahura, il prie aussitôt [ p. 37 ] pour obtenir la décision satisfaisante qui résulterait naturellement de la réglementation promise, et qui pourrait être obtenue par l’intermédiaire du Feu Sacré et du rituel sacré, procurant une acuité mentale aux deux parties en conflit. Et il déclare que telle est la doctrine qui doit être proclamée pour la conversion de l’humanité. Nous observons ici que le culte zarathoutrien de Mazda était agressif et missionnaire dans son esprit, et, dans un sens de prosélytisme, nullement indifférent à la destinée finale du monde païen. (Le système ultérieur et traditionnel annonçait en effet la restauration et donc la conversion de tous les hommes, et cela non pas comme un objet proposé aux efforts de charité, mais comme un résultat nécessaire (donc par déduction ; voir Bundahis (Ouest), pp. 126, 129). Je ne trouve aucune trace de cela dans les Gâthas.
Ici, nous n’avons que l’effort de convertir.)
4. S’adressant à tous les Immortels Généreux, et avec le titre frappant des Ahuras de Mazda, il prie pour l’établissement du « royaume puissant » au moyen duquel il pourrait vaincre le mensonge personnifié et agressif des adorateurs de Daêva opposés et persécuteurs.
5. Afin de pouvoir remplir sa mission, il demande la connaissance prophétique et judiciaire de ce qui doit être fait, ou de ce qui va se passer dans un avenir immédiat.
6. Il loue le Mãthra que nous pouvons supposer qu’il reconnaît comme lui ayant été remis à nouveau en réponse à sa prière pour la lumière prophétique, et il loue en coordination avec la Parole de Dieu cette Autorité Souveraine d’Ahura, qui devait être établie dans un royaume où la bonté augmenterait et serait prospère, sinon prédominante.
7. Il prend les corps célestes comme preuve de la sagesse de Celui qui a créé l’Ordre Sacré, personnifié par l’« Immortel » Asha, ainsi que le Bon Esprit, son égal. Et il attribue le soutien et l’extension de leur influence sanctifiante à Ahura, car Il est immuable.
8. Il réitère, dans des expressions qui servent de base à un autre hymne, sa conception de Mazda comme objet suprême de dévotion, comme père du Bon Esprit personnifié par son enfant, comme créateur de l’Ordre Juste, et comme contrôleur et juge des actions humaines. Par conséquent, le Bon Esprit et la Justice doivent être vénérés comme étant en relation la plus étroite avec lui.
9. Il lui attribue également la Piété « Immortelle ». Elle est la sienne, et ailleurs sa propre fille. Il est déclaré, comme au chapitre XXIX, comme le Créateur du Veau et de l’Intellect (sa propre intelligence), pour le guider dans la destinée du saint peuple iranien. Et selon cela, il trace le chemin pour le Veau, ce qui, bien sûr, n’a aucun sens en termes bucoliques, mais est plein de sens lorsqu’on le lit à la lumière du gémissement de l’Âme du Veau au chapitre XXIX, et de l’intervention de la Déité en sa faveur, car Il a effectivement désigné Zarathoustra pour subvenir à ses besoins. Il ajoute cependant que son libre choix n’est pas aboli par la construction de « ce chemin ». On l’appelle ailleurs la « religion des prophètes-Sauveurs », et elle est libre d’y procéder, guidée par le premier prophète, le cultivateur idéal, ou elle peut suivre le nomade profanateur.
10. Mais il s’exclame avec reconnaissance qu’elle ne s’arrête pas dans l’indécision, ni ne fait de choix pervers. Elle choisit le tuteur désigné par Ahura, le cultivateur diligent et pieux, identifié ailleurs à Zarathustra lui-même. Il est riche de la richesse spirituelle du Bon Esprit ; et elle rejette en sa faveur le nomade oisif et spoliateur, l’excluant de toute participation au système religieux sacré.
11. Le compositeur décrit ensuite la lutte qui suit inévitablement l’établissement des moyens nécessaires à la délivrance. Lorsque Mazda a achevé l’inspiration des doctrines, enseignant où celui qui est doté du libre arbitre (comme le Kine [verset 9]) doit orienter son choix d’action (12), là, sur-le-champ, pour ainsi dire, l’ignorant adorateur de Daêva se fait entendre auprès du porte-parole de Dieu. Mais le prophète est consolé par la pensée que l’esprit pieux n’interrogera pas superficiellement l’Esprit mauvais ou le bon Esprit. Il sonde les deux Esprits, les interrogeant, pour ainsi dire, dans leur demeure même. (C’est pourquoi Ahura parle si longuement d’Angra Mainyu, décrivant son opposition à Lui avec force détails. Voir XLV, 2.)
13. Le compositeur est encore plus animé par la certitude qu’Ahura scrute les profondeurs de toutes les questions, triviales comme profondes ; autrement dit, il observe de très près ceux qui les discutent. Et il déclare voir aussi la cruelle injustice des châtiments que les tyrans infligent aux plus petites offenses, ainsi que la méchanceté plus flagrante de ceux qui persécutent ses partisans sans même prétendre à la justice.
14. Se rappelant l’omniscience divine prédictive, il interroge une fois de plus Ahura sur l’avenir proche et ses événements prodigieux. Il s’enquiert de la nature des confessions véritables et non iniques que le croyant vertueux devait faire pour conjurer les calamités imminentes et s’assurer l’avantage dans la lutte pour le trône. Il s’enquiert également des prières expiatoires que le croyant devait adresser. Il ne manque cependant pas de s’enquérir de la même manière des méchants, ni de se demander comment eux, ainsi que les justes, seront placés dans la consommation finale.
15. S’agissant de ce dernier point, il demande quelle sera la punition pour ceux qui réussissent à installer un monarque maléfique, un membre du parti Daêva, un prince qui ne peut exister sans la persécution impitoyable du pieux cultivateur, qui répudie le démon du mensonge qui préside aux conseils et aux efforts de la religion opposée.
16. Il demande en outre comment et par quelles actions l’homme sage peut devenir comme Ahura, ou son fidèle adhérent, les expressions utilisées impliquant un profond sentiment religieux.
17. S’efforçant d’éveiller les perceptions de ses auditeurs, il s’enquiert de savoir lequel des deux partis adhère à la religion la plus grande ou la plus importante : le disciple d’Asha, l’Ordre Juste personnifié, créature immédiate d’Ahura (voir ci-dessus), ou l’adversaire. Et il prie pour qu’aucun guide aveugle ne le trompe, lui et ses proches, « mais que l’illuminé, Ahura lui-même, puisse lui parler et devenir l’indicateur et le révélateur de la vérité. »
18. Terminant ce discours à la Divinité, il se tourne vers la congrégation, leur interdisant avec véhémence d’écouter les doctrines de ses adversaires, les mettant en garde contre la ruine et la mort qui s’ensuivraient, et faisant farouchement appel à l’épée.
19. S’adressant une fois de plus à Ahura, il prie pour qu’ils écoutent au contraire Celui qui a le pouvoir de justifier le consciencieux Zarathustrienne, en lui inculquant la véracité et en l’encourageant dans sa pratique ; et cela au moyen du saint sacrifice, ou épreuve du Feu.
20. Il avertit solennellement ceux qui voudraient séduire les justes de leur sort final, et ajoute que leurs chagrins seront auto-infligés s’ils persistent dans leur hostilité. Leur propre conscience (comme nous le voyons dans Yast XXII) non seulement entraînerait leur ruine, mais ferait partie de leur châtiment.
21. D’autre part, le bonheur et l’immortalité seront le lot des fidèles. Et ces « deux éternels » leur seront accordés, accompagnés de la plénitude de la Justice et de la vigueur exubérante de l’Esprit Bon et Bienveillant qui est en eux et leur accorde ses bénédictions. [ p. 40 ] 22. En conclusion, il apostrophe la certitude manifeste des vérités qu’il déclare et, s’adressant à Ahura, anime les fidèles non seulement de l’espoir d’une récompense objective, mais aussi de la perspective d’être efficaces en tant que serviteurs de Dieu.
Traduction.
1. Ces doctrines (par conséquent), nous Te les déclarons avec ferveur, tandis que nous les récitons de mémoire, des paroles (jusqu’à présent) inouïes [^176] (avec foi) par ceux qui, au moyen des vœux doctrinaux [^177] du mensonge nuisible, livrent à la mort les établissements de la justice, mais des paroles qui sont des meilleures pour ceux qui sont sincèrement dévoués à Ahura [^178].
2. Et si par ce moyen les vérités indubitables [1] ne sont pas vues dans l’âme [2], alors comme meilleur (que ces mots) je viendrai à vous tous (en ma personne) avec [ p. 41 ] ce pouvoir, et de cette manière selon laquelle Ahura Mazda connaît et nomme Son dirigeant [3], ce dirigeant sur les deux bandes (en lutte) [4], afin que nous (en lui obéissant), puissions vivre selon la Justice [^184].
3. Et cette acuité, cette satisfaction décisive, que Tu as donnée par (Ton) Esprit [5], et (Ton) Feu, et par Ta Justice (elle-même) aux deux [6] (côtés) qui combattent, déclare-nous, ô Ahura ! ce vœu qui est pour la vision [7] (comme ceux doués de lumière mentale). Oui, déclare-le afin que nous le sachions, ô Mazda ! Avec la langue de Ta bouche, Tu le dis (afin que, tandis que je prêche ses puissantes vérités [8]), je puisse faire de tous les croyants vivants [9] ! [ p. 42 ] 4. Et lorsque la Justice Divine sera inclinée à mon appel [^190], et avec elle tous ceux (restants qui sont comme) les Ahuras de Mazda [10] (propres) alors avec la bénédiction (de la récompense), avec (ma) Piété et avec Ton Meilleur Esprit (actif en moi), je prierai [^192] pour ce puissant Royaume par la force duquel [11] nous pourrons frapper le Démon du Mensonge [^194].
5. Oui, dis-moi afin que je puisse le discerner, puisque par (Ton) Ordre Juste le meilleur (lot) est [12] donné ; dis-moi ceci afin que je puisse le savoir avec (Ton) Bon Esprit (comme il parle en moi), et que je puisse méditer [13] sur ce à quoi appartiennent ces mes vérités [14] (et [ p. 43 ] dont parle mon prophète ; oui), dis-moi ces choses, ô Mazda Ahura ! qui peuvent ne pas être, et qui peuvent être [15].
6 [16]. Et ce sera en vérité la meilleure de toutes les paroles que le Très-Sage me [17] déclarera à Lui en toute vérité, cette parole qui est le Mãthra du Bien-être et de l’Immortalité (car elle proclame Sa puissance bienfaisante). Et au Grand Créateur (existera) un Royaume tel que celui (dont j’ai demandé la force pour la victoire [^201]), et qui (à la fin) fleurira [18] dans sa sainteté à Sa (gloire [^203]) !
7. (Car Il a le contrôle souverain.) Celui qui a conçu ces (vérités du Mãthra) comme leur premier (inspirateur), (et comme Il pensait leur existence, elles [ p. 44 ] (toutes) comme (Ses) glorieuses [^204] (conceptions en premier) se sont revêtues des étoiles [19]), Il est par Sa compréhension le Créateur [20] de l’Ordre Juste. Et ainsi de même Il soutient Son Esprit Bienfaisant (dans Ses saints). Et puisses-Tu faire prospérer ces (saintes créatures) par Ton Esprit (puisqu’elles sont Tiennes), ô Ahura Mazda ! Toi qui es à chaque heure le même [^207] !
8. C’est pourquoi [^208], comme le premier [21] je t’ai conçu, ô Ahura Mazda ! comme celui qui doit être adoré avec l’esprit dans la création, comme le Père du Bon Esprit en nous, lorsque je t’ai contemplé [^210] avec mes yeux (éclairés) comme le véritable créateur de notre Justice, comme le Seigneur des actions de la vie [22] !
9. À toi, ô Ahura ! était la Piété ; oui, à toi, ô Créateur du Veau ! étaient la Compréhension et l’Esprit [^212], lorsque Tu lui traças un chemin (la guidant). Du laboureur de la terre (aidée [23]) elle s’en va [24] (par ce chemin tracé), ou de celui qui n’a jamais labouré. (Ton chemin lui a donné le choix [25].)
10. (Mais elle ne s’arrêta pas à la tentation.) Des deux, elle choisit [26] le cultivateur, le travailleur économe des champs [27], comme un saint maître doté des richesses du Bon Esprit [28]. Jamais, Mazda ! le nomade voleur [^219] ne partagera la bonne foi [29]. (Car le choix du Veau la lui accorderait [30] !)
11. (Et cette doctrine fut la première des règles pour réguler nos actions. Pourtant l’opposant parle à côté de Toi.) Car lorsque, le premier, ô Ahura Mazda ! Tu créas les (saints) établissements, et révélas les lois religieuses [31] ; et lorsque Tu (nous) donnas la compréhension de Ton propre esprit, et créas notre (pleine) vie corporelle [32], et (déterminas ainsi) les actions (par Ton pouvoir), et nous délivras en outre (des injonctions plus proches) par lesquelles (comme par une règle) le souhaitant peut placer ses choix [33],
12. (Là, la lutte s’éleva aussitôt, et fait encore rage.) Là (à côté de Ton prophète) le véridique ou le menteur, l’éclairé ou l’ignorant, élève la voix (pour exprimer [ p. 47 ] sa foi), et avec un esprit et un cœur dévoués [34]. (Mais sans être empêché par cet effort, ni s’arrêter avec une faible recherche [35], notre) Piété interroge constamment [36] les deux esprits [37] (non pas ici sur terre) mais (là dans le monde des esprits) où (ils demeurent comme) dans leur maison [38].
13. (Oui, ma piété interroge avec scrutation, car Toi, ô Créateur ! Tu as Ton point de vue sur tout ; nous ne pouvons pas questionner à la légère.) Quelles questions sont posées qui sont ouvertes [39] (permises à nos pensées), ou quelles questions (sont posées) qui sont furtives [^231] (se cachant de la lumière), ou (quelle que soit la décision que nous pouvons prendre, et l’homme) qui pour le plus petit péché lie la plus lourde pénitence, sur tous [40] avec Ton œil brillant comme un gardien juste Tu regardes [41] ! [ p. 48 ] 14. C’est donc ceci que je vais te demander, ô Ahura Mazda ! (alors que je cherche à nouveau Ton conseil [42]). Quels événements arrivent maintenant, et quels événements arriveront dans le futur [43] ; Et quelles prières avec confessions de dettes [44] sont offertes avec [45] les offrandes des saints ? Et quelles (sont les récompenses) pour les impies ? Et comment seront-ils dans l’état (final) [46] d’achèvement [47] ?
15. Et je voudrais te demander ceci, ô Mazda ! (concernant le coadjuteur des méchants) : Quelle est la récompense [48] pour celui qui prépare le trône [^241] pour le méchant, pour le malfaiteur [49], ô Ahura ! pour celui qui ne peut autrement récupérer [50] sa vie, que [51] par un mal sans loi [ p. 49 ] au troupeau du laboureur, au troupeau du pieux laboureur, qui ne prononce pas un mot avec mensonge, (qui abjure la foi du démon du mensonge [52]) ?
16. Oui, je voudrais te demander une chose pareille : comment un homme comme celui qui, par une action sage, s’est efforcé de promouvoir (ton saint) règne [53] sur la maison, la région et la province, dans l’ordre juste et dans la vérité, peut-il devenir semblable à toi [^247], ô Grand Créateur, Seigneur vivant ? Et quand le deviendra-t-il (je voudrais aussi te le demander), et dans quelles actions peut-il être vivant [^248] ?
17. Et laquelle des (religions) est la plus grande (et la plus prédominante [54] quant à ces questions qui concernent ainsi l’âme ?) Est-ce celle que croit le juste, ou celle que croient les méchants [55] ? (Que nos interrogations cessent donc.) Que l’illuminé (seul) parle à l’illuminé. Que l’ignorant ne nous trompe pas davantage, (même s’il élève la voix [56]). Toi-même, ô Ahura Mazda ! Déclare-nous [57] (la vérité) en tant que révélateur complet de Ton Bon Esprit.
18. (Et vous, foules rassemblées !) qu’aucun d’entre vous n’écoute Mãthra, ni ne donne d’ordre à ce pécheur [58] (ignorant [^254] comme il l’est), car il livrerait foyer, village, région et province à la ruine [59] et à la mort. Mais (fuyez aux armes sans écouter), et tuez-les tous avec la hallebarde [^256] ! [ p. 51 ] 19. Qu’ils entendent Celui qui a conçu l’Ordre Juste pour les mondes, le (tout)-sage, ô Ahura ! Pour la parole véridique, Il règne avec une autorité absolue sur les mots, et toujours libre de langue (pour nous guider sur notre chemin [60]). Par Ta flamme brillante [61] (Il nous guide [62], la flamme de Ton autel avec ses signes de décision et de grâce) envoyée pour le bien des combattants [63].
20. (Mais, ô vous qui écoutez !) celui qui rend [ p. 52 ] le saint trompé [64], aura pour lui une destruction ultérieure [65]. Une longue vie sera son lot dans les ténèbres ; une nourriture immonde sera sa nourriture ; ses paroles seront des plus basses [66]. Et ceci, qui est une vie [67] comme la vôtre, ô vous vils ! votre conscience (pervertie) par vos propres actes vous [68] [69] !
21. Mais Ahura Mazda donnera à la fois le Bien-être Universel et l’Immortalité [70] dans la plénitude de Son Ordre Juste, et de lui-même [71] en tant que chef [72] de la Domination (parmi Ses saints). Et Il donnera également la force vigoureuse du Bon Esprit [73] à celui qui, en esprit et en actes, est Son ami [^271], (et accomplit ses vœux avec foi [^272]) [ p. 53 ] 22. Et pour le sage, ces choses sont claires comme pour celui qui discerne avec son esprit (non aveuglé par le pervers [^273]). Avec Ton Bon Esprit et Ton (saint) Royaume, il suit l’Ordre Juste tant dans ses paroles que dans ses actions. Et à Toi, ô Ahura Mazda ! un tel homme sera l’être le plus serviable et le plus vigoureux [74] (car il sert avec toutes ses forces [^275]) !
[^177] : 40 : 1 Roth, ‘wollen wir Worte künden—ungern gehört von denen, welche nach des Unholds Geboten’, etc. Hübschmann préfère « wir sprechen Worte nicht anhörbar für diejenigen » (Casuslehre, art. 223). Un datif du pronom est certainement plus naturel que l’ablatif comme inst. Mais dans l’ensemble, agushtâ semble meilleur dans son sens ordinaire, bien que, dans une telle interprétation, nous soyons obligés de fournir un mot.
[^178] : 40:2 Valmansân mûn pavan âfrîngânîh î Drûg zak î Aharâyîh gêhân barâ, marenkînênd.
[^184] : 41:2 Roth ‘dieser beiden Parteien (Yasna XXXI).’
[^190] : 41 : 8 Roth, « comme je le fais tout le temps pour le bien ». Il en va de même pour l’indication générale du traducteur Pahlavi. Pavan hûzvânŏ î Lak—zîvandakân harvist-gûn hêmnund. Observez que le système religieux envisageait un prosélytisme universel.
[^192] : 42 : 2 Ou, avec Roth, « wenn wirklich sich rufen lassen die Ahura-Mazdas ». Sinon, « Ô Mazda et les Ahuras ». Hübschmann soutenait également que Mazdau était ici un pluriel ; (voir son Y. XXX, 10.)
[^194] : 42 : 4 Mûn pavan zak î valman gûrdîh—khûshîdŏ Drûgŏ aê indique suffisamment le sens propre. Roth, “kraft deren wir den Unhold bemeistern mögen”.
[^201] : 43:3 Vaokât K4 (Barth.).
[^203] : 43:5 Le Pahlavi a Aûharmazd având (sic) khûdâyîh k et dên valman vakhshêd Vohûmanŏ.
[^204] : 43 : 6 Le MS parsi-persan. est le suivant : Û hast buland, kih ân man âgahîhâ (sic) gû-î âskârah [ ] mânsar i tamâm raftanî ; [kû, tamâm pêdâisn pah râh i mânsar bâz ân 'hwêsî i Hôrmuzd rasêd], kih pah Ṣawâb dârad—bî-marg raftanî azas [ ]. Hôrmuzd—'hudâî ket andar û afzayêd Bahman [Kûs pâdisâhî pah tan i mard—kandî (?) Hôrmuzd pah tan mihmân].
[^207] : 44 : 3 Hübschmann, ‘der Schöpfer des Asha.’—Casuslehre, s. 190.
[^208] : 44:4 Pavan mînavadîkih vakhshînêd [ ] mûn kevanik ham khûdâî.
[^210] : 44:6 Roth, ‘vornehmsten.’
[^212] : 44:8 Dên ahvânŏ pavan kûnisnŏ khûdâî hômanih.
Ner. peut être traduit ainsi : « C’est ainsi que je t’ai d’abord pensé, ô Grand Sage, Seigneur ! », lorsque tu étais engagé dans la production de Gvahmana. Dans cette production, ils appréhendent le père du Meilleur Esprit lorsqu’ils l’observent d’un regard franc. Et tu es le père de cette création manifestement juste ; c’est-à-dire que tu rends la création la plus pure bonne par sa conduite. Tu es un Roi dans le monde quant à l’action ; c’est-à-dire que là où il convient de conférer un bienfait, comme là où il convient d’infliger un châtiment, tu es capable de chacune de ces choses. »
[^219] : 45:7 Mûn fsuîh pavan Vohûmanŏ.
[^231] : 47 :6 Pavan zakî âshkârakŏ.
[^241] : 48 : 7 Roth, « Je réponds : est-ce que le Strafe est ist ? »
[^247] : 49:2 Roth, ‘der die Herrschaft über Hof Gau and Land um das rechte zu fördern hat.’
[^248] : 49 : 3 Pahlavi, Lak hâvand ; Neryosangh, tvattulyo; Roth, “deiner werth”.
[^254] : 50:4 Jolly, ‘Keiner von euch höre auf die Lieder and Gebote des Lügners.’ Roth, « Rath et Befehle ».
[^256] : 50:6 Dûs-rûbisnîh.
[^271] : 52:10 Vazdvarîh ; Ner. pîvaratvam.
[^272] : 52:11 On pense naturellement à urvatha (vratha), comme ayant quelque chose du sens de vratyá. Mais l’usage impose aussi le sens de l’amitié. Hübschmann, Casuslehre, p. 259, «der durch Gesinnung et Thaten sich ihm als freund erweist».
[^273] : 52:12 Ner. : Mahâgñâni dadau Svâmî* avirdâdât* an irdâdât sampûrnatvam p. 53 punyâtmane [ ] nigam prabhutvam râgñe* âdhipatyena [ ] uttamena pîvaratvam manasâ [-tasmâi dadate], yo nigasya adrisyamûrteh karmanâ mitram.
[^275] : 53:2 Tanû aîtŏ. Ner. : Sa te—mitram asti nivedîtatanuh.
40:3 Le Pahlavi peut être traduit ainsi : Ces deux bénédictions, que je (nous) récite comme étant les vôtres [l’Avesta et le Zand], nous les enseignons oralement à celui qui n’est pas auditeur, [au destructeur de la sainteté (le persécuteur hérétique) [ ]]. Ceux qui tuent complètement le monde de la justice par les bénédictions du Drûg [ ], même ceux-là pourraient être une excellente chose, s’ils pouvaient faire progresser ce qui appartient à Aûharmazd. ↩︎
40:4 Lire peut-être advayâo ; voir le Pahlavi. Autrement, « la voie » advâo se traduit par panthâs ; mais le participe [75] ne s’accorde pas. Comparer pour le sens : kavím ádvayantam, sákhâ ádvayâs. ↩︎
40:* Est-ce un loc.? ↩︎
41:1 Comp. chap. XXIX, 2, où le Ratu est discuté ; ici le mot pourrait être l’abstrait. ↩︎
41:3 Il repousse et condamne le méchant, et il sanctifie et aide le bon. ↩︎
41:4 L’utilisation de mainyu est particulièrement frappante. Il s’agit de « l’Esprit » = Dieu. Il s’agit de « Son Esprit ». Il est également utilisé pour désigner l’esprit de l’homme. ↩︎
41:5 Ou, ‘des deux arani’; mais voir ãsayâo au verset 2. Le traducteur pahlavi a avŏ patkârdârânŏ shnâkhtârîh; de manière uniforme. Dans Y. XLIII, 12, K5 et la plupart des manuscrits, à l’exception du K4, et de même à l’exception des BVS imprimés, lisez ranôibyô, ce qui exclut la forme duelle; le feu n’y est pas non plus mentionné. Il est cependant loin d’être impossible que la traduction pahlavi actuelle soit une évolution par rapport à une traduction antérieure plus conforme à l’arani. Les lutteurs, ou les combattants, pourraient décrire les deux bâtons à frotter (?). ↩︎
41:6 Aîmar (sic), vigârdâr. Ce sens convient admirablement à la connexion. Le mot est par ailleurs difficile, et ce sens général est suivi par certains qui ne citent pas si souvent le traducteur pahlavi. ↩︎
41:7 Voir verset 1. ↩︎
42:1 Les indications générales karîtûntâr et bavîhûnam indiquent le sens propre. ↩︎
42:3 Roth, rendant ishasâ conformément au Pahlavi, ‘erbitte ich’. ↩︎
42:5 Le Pahlavi peut être traduit ainsi : Puisque dans cette dispensation [dans le corps final], je serai un invocateur d’Ashavahist, et d’Aûharmazd aussi [ ]; et de celle qui est vénération ‘Spendarmad’ [ ], je désire [la meilleure des choses qui est la récompense], de Vohûman. Que cette autorité qui appartient à mon peuple [ ] vienne du fort [ ] par la force duquel [ ] le Drûg est vaincu [ ]. ↩︎
42:6 Littéralement, « Vous avez donné. » ↩︎
42:7 Je suis loin d’être sûr que l’indication du Pahlavi ne soit pas correcte ici. Selon lui, lorsqu’il est bien compris, nous avons ici un accusatif avec l’infinitif ; « que je devrais établir ». Sa propre traduction est cependant avŏ li yehabûnâi. Men = homme ou mãm ; en(g) = ã la voyelle nasale. Le traducteur pahl reconnaît men ailleurs comme = mînisnŏ. Ce n’est pas par ignorance (!) du mot particulier qu’il a écrit « li » ici. ↩︎
42:8 Ou « mon prophète » ; comp. rishi ; c’est-à-dire « ce dont mon prophète s’occupe ». ↩︎
43:1 Ou, peut-être, « qui ne sera pas, ou qui sera ». Le subjonctif est-il ici utilisé pour exprimer une obligation ? Roth a dit « was nicht sein soll oder was sein soll ». Le ner. peut être rendu ainsi : Dis-le-moi distinctement [ ], ce qui est le don le plus élevé, et qui m’est donné par la sainteté ; [c’est-à-dire, parce que le devoir et la justice sont accomplis par moi, le meilleur don de ta récompense (est obtenu) par ce moyen ; mais comment est-il possible de se l’approprier (réellement) ?]. Accorde-moi la connaissance par le meilleur esprit ; [c’est-à-dire, déclare-moi cette intelligence qui vient d’une bonne conduite], et par laquelle aussi la sécurité m’est (assurée) [ ]. Et déclare soit ce qui n’est pas, soit ce qui est, ô Grand Sage, le Seigneur ! [ ]. ↩︎
43:2 Un intervalle de silence semble ici intervenir, ou des versets perdus laissent une transition inexpliquée. Le sage se tourne à nouveau vers le peuple. ↩︎
43:4 Voir verset 4. ↩︎
44:1 Mûnas avŏ rôshanîh gâmîkhtŏ khvârîh. Hvâthrâ et khvârîh peuvent difficilement signifier « confortable » ici. « Facilité » est le dernier sens. ↩︎
44:2 Raokebîs signifie certainement, avec des objets éclairants, des étoiles ou des lumières brillantes. ↩︎
44:5 Comparez l’expression fréquente « spentem at Th###vâ meNhî », au chap. XLIII. ↩︎
44:7 Quand je T’ai saisi (pris) avec mon œil. Les Pahlavi : Amatam [ ] pavan hamkashmîh avŏ ham vakhdûnd hômanih. ↩︎
45:1 His spenta mainyu ; autrement dit « spirituel (compréhension) », mais mainyu est utilisé ailleurs (versets 3 et 7) seul, et certainement pas comme adjectif, même avec un substantif sous-entendu. La traduction de « esprit » par « Ton esprit » est étrangement significative ; mais à quoi cela sert-il ? La grammaire nous oblige à traduire ainsi. ↩︎
45:2 L’ablatif a cette force comme dans Ashât hakâ. ↩︎
45:3 Je peux difficilement accéder à un infinitif ici : -tê est une terminaison d’infinitif rare en gâtique. De plus, l’infinitif tombe rarement à la fin de la phrase. Le Pahlavi a yâtûnêd, un présent ; mais le Pahlavi ne devrait jamais être cité positivement pour les formes, car il est libre. ↩︎
45:4 Observons que nous sommes contraints par toute logique et par le bon sens d’éviter la traduction courante ici. Les bovins n’ont pas de « chemins » tracés pour eux, ils ne réclament pas à grands cris un surveillant, ni ne se plaignent de la nomination de quelqu’un qui ne leur semble pas prometteur ; et l’un des principaux efforts de la religion n’est pas de « satisfaire l’âme du bétail ». Les bovins, en tant que principale richesse, sont considérés comme signifiant toute la vie civique. Le « chemin » est le chemin que le peuple emprunte, assurant la sécurité de son âme, de sa vie et de ses troupeaux. L’adhvan est « la voie » qui « représente les caractéristiques religieuses et les enseignements des prophètes » (XXXIV, 13). ↩︎
45:5 Observez que cette vache (certains diraient « bœuf ») choisit son maître, contrairement aux autres bovins. Mais remarquez aussi, ce qui est plus intéressant, qu’elle semble réconciliée avec le tuteur désigné par Ahura. Dans Y. XXIX, 9, elle a réellement « pleuré » à la nomination du pusillanime Zarathustra, désirant un potentat royal. Or, nous voyons maintenant qu’elle a dû sécher ses larmes, car elle se satisfait du simple ouvrier qu’il représente malgré son rang élevé. ↩︎
45:6 Dans l’Avesta ultérieur, ce premier vâstrya fsuyant est déclaré être Zarathustra. ↩︎
46:1 Pahlavi davãsahak; Ner. pratârayitre. ↩︎
46:2 Khûpŏ-hôshmûrisnîh. « L’aveuglement judiciaire » est partout indiqué. (Les méchants sont tenus éloignés de la vue de la vérité.) Hübschm., Casuslehre, ‘der frohen Botschaft.’ ↩︎
46:3 Cela semble implicite. ↩︎
46:4 Ou, « tu as fait les mondes et les âmes (?). » ↩︎
46:5 Geldner admirablement « chair ». Les Pahlavi : tanû-hômandânŏ gân yehabûnd. Notez que « vie corporelle ou chair » est mentionnée après « compréhension ». Comparez Y. XXX, 7, où Âramaiti donne « un corps » après les créations précédentes. ↩︎
46:6 Le Pahlavi a la glose intéressante suivante : « C’est-à-dire que même les actions et les enseignements des pieux sont donnés par toi ; et cela a également été donné dans cette sagesse de ton esprit ». Et lorsqu’il y a une personne en qui il y a un désir pour l’autre monde, ce désir lui est accordé par toi ; « c’est-à-dire que ce qui est nécessaire lorsqu’il arrive dans l’autre monde, ce qui est ainsi requis (ou désiré) par lui à ce moment-là, est donné par toi – par ce qui est ton esprit et ta sagesse ». Bien que ne pouvant pas suivre pleinement les indications du Pahlavi, je pense qu’il ne fait aucun doute que nous avons une déclaration importante dans la dernière ligne. Il ne me semble pas possible de traduire moins profondément que « où le souhaitant peut placer ses choix », ses préférences et croyances religieuses, y compris toute volonté morale. ↩︎
47:1 Avŏ zak libbemman. ↩︎
47:2 Voir verset 13. ↩︎
47:3 Pavan hagisnŏ î : le manuscrit persan (Haug XII, b) translittère khêzisnŏ : le ner. a mano-utthânena (sic). Ou, « immédiatement ». ↩︎
47:4 L’esprit mauvais comme l’esprit bon sont mis en question. Les deux esprits de Y. XXX, 3-6 inspiraient ici le conflit. ↩︎
47:5 Le Pahlavi invariablement dans le sens de mihânŏ [-as gâs tamman yehevûnêdŏ]; Ner. paralokanivâsân. Voir Y. XXX, 9; XXXIII, 9; XXXIV, 6. Une interrogation faite à la légère indiquerait une volonté de manipuler l’erreur. Le manuscrit persan suivant le Pahlavi a : Anga bang i buland ân i durûgh guftâr [Ganâ Mînû] wa ân ham i râst guftâr [Hôrmuzd], etc. Mais Neryosangh est plus précis ou littéral : Atra bumbâm* karoti [antar gagati], mithyâvaktâ vâ satyavaktâ vâ, etc. ↩︎
47:7 Nîhânîk. ↩︎
47:8 Tu vois même les questions et les décisions de nos pensées sur des sujets qui sont simples ou difficiles, permis ou occultes. ↩︎
47:9 Je n’ai pas suivi ce qui peut encore être une indication précieuse et correcte de la tradition. Je traduis Neryosangh : Celui qui demande par ce qui est ouvert [par la justice], ou celui qui demande par ce qui est secret [par le péché] ; ou celui (aussi) qui par, ou à cause d’un petit péché qui a été commis, commet le grand pour assurer une purification ; [c’est-à-dire, qui pour l’amour de la purification nécessaire à cause d’un petit péché qui a été commis, en commet un plus grand, afin que le premier ne soit pas p. 48 connu], sur ces deux, chacun d’eux, regarde avec tes deux yeux. [Sur les péchés et les actions justes, tu es d’une seule manière, partout et à nouveau, le Seigneur.] Les concrets ici peuvent donner la bonne indication. ↩︎
48:1 Voir verset 5. ↩︎
48:2 Man madŏ, mûnik yâmtûnêdŏ, ‘Qu’est-il arrivé ? Et qu’est-ce qui vient ?’ ↩︎
48:3 Mûn âvâm. ↩︎
48:4 Hakâ au sens indien. ↩︎
48:5 Angardîkîh, le jugement ; mais Ner. vipâkatâ, la consommation. ↩︎
48:6 Neryosangh a ce qui suit : Tad dvitayam tvattah* prikkhâmi, Svâmin! yad âgatam, âyâtika, yo* rinam dadate dânebhyah* punyâtmane [Hormigdâya yathâ yugyate dâtum], yeka, Mahâgñânin! durgatimadbhyah; katham teshâm asti vipâkatâ* evam [kila, yah tat kurute, tasmai nidâne prasâdadânam kim bhavati, yaska tat kurute, tasmaika kim bhavatî 'ti; me brûhi!] Cela me semble très proche, bien plus que ce que nous sommes en droit d’attendre en règle générale d’un Parsi vivant en Inde, et il y a seulement cinq ou six siècles, trop tard pour la « tradition », et trop tôt pour une critique approfondie. ↩︎
48:8 Le chef d’un parti semble avoir comploté pour introduire un souverain hostile. ↩︎
48:9 Î dû-kûni\nŏ. ↩︎
48:10 Le traducteur pahlavi, nîvîdînêdŏ, (autrement nivêkînêd, que je soupçonne fortement d’avoir été confondu avec nîvîdînêdŏ par une erreur administrative) ; Ner. labhate. Ils font tous deux référence à vînastî par vid (donc Justi) suivi de most. Roth (Yasna XXXI, p. 11), ‘der son Brot nicht findet ohne Gewalthat an der Heerde.’ ↩︎
48:11 Le traducteur pahlavi voit la racine han dans le sens d’acquisition, et non par ignorance du sens donné ci-dessus. Ailleurs, il traduit par vigîd min; (voir XLVII, 5.) ↩︎
49:1 Neryosangh peut être traduit ainsi : Ainsi je te demande : Qu’y a-t-il pour celui qui s’empare de la destruction, et qui fournit la souveraineté aux méchants [ ], et qui commet cette mauvaise action. Ô Seigneur ! de laquelle il n’acquiert pas la vie même par un pot-de-vin* (ce sens), [ ] et qui est une calamité pour l’homme qui agit pour les troupeaux et les hommes en leur éloignant les calamités [ ] ? ↩︎
49:4 Je traduis le sanskrit de Neryosangh ainsi (il améliore le Pahlavi) : Je te demande ainsi : Comment [accordes-tu] la souveraineté à quelqu’un qui est sage et bienfaisant ? [ ] (dans le corps) de celui qui, par l’accroissement de la sainteté, ne s’oppose pas (à la prospérité) dans les provinces ou les villages ; [c’est-à-dire avec celui qui s’acquitte de son devoir et accomplit des actes de sainteté. Il est le professeur de ce maître, il ne conteste pas]. Ton égal, ô Grand Sage, le Seigneur ! tel est en vérité celui qui (est tel) dans l’action, [qui est ainsi Ton égal par l’activité]. ↩︎
49:5 Il est possible que mazyô ait le sens de mazista au chap. L, 1. Là, « le plus prédominant » semble être la traduction appropriée. ↩︎
50:1 Littéralement, « Lequel des deux (credo) le juste (le saint croyant) ou le méchant (l’adversaire) croit-il le plus grand ? » ↩︎
50:2 Voir verset 12. ↩︎
50:3 Ou avec d’autres « sois Toi » ; mais la glose de la traduction pahlavi contient une explication qui pourrait bien fournir la vraie solution, comme dans tant de cas où il est suivi à la fois consciemment et par inadvertance. On peut lire [aîghmânŏ barâ khavîtûnînŏ—]. Ne pourrait-on pas voir un az = ah dans la forme, ou au moins une racine iranienne distincte, comme également dans azdâ (L, r), où le traducteur pahlavi donne la même explication admirablement adaptée au contexte.
Neryosangh : Qui est-ce, l’âme pure ou le méchant, qui enseigne comme le grand ? [ ] L’intelligent parle à l’intelligent [ ]. Ne sois pas ignorant après cela ; car (l’ignorance vient) du trompeur. Instruis-nous, ô Grand Sage, Seigneur ! [ ] Donne-nous un signe par le Meilleur Esprit ; [c’est-à-dire, rends-moi ferme dans une bonne conduite par la reconnaissance du dîn]. De telles traductions peuvent suffire à montrer qu’il est impératif d’examiner ces anciennes traductions pour y trouver des indices. Pourtant, la pratique courante consiste à omettre la connaissance de la langue pahlavi, dont dépendent étroitement non seulement la plus ancienne traduction de l’Avesta, mais aussi le sanskrit irrégulier de Neryosangh. ↩︎
50:5 Comparez evîdvâo au verset 17. ↩︎
50:7 Sazêd sanêh, ‘préparer le sabre’. C’était cependant une arme à deux mains ; voir Y. LVI, 12, (4 Sp.).
Le manuscrit parsi-persan : Wa ma kas aêdûn az sumâ kih û p. 51 darwand mânsar sunawad wa âmû’htisn (sic) ; [kû az Âsmôkân (?) Awestâ wa Zand ma sunawad], kih andar—mahall sahar wa deh dehad bad-raftisn wa marg an i Âsmôgh ; aêdûn (sic) ôsân Âsmôghân râ sâzad silâh. (Encore une fois très proche.) ↩︎
51:1 Donc conjecturalement. ↩︎
51:2 Comparez chap. XXX, 2. « Contemplez les flammes avec le meilleur esprit » ; peut-être aussi chap. XXX, 1, les signes dans les lumières vues amicalement. ↩︎
51:3 Selon les formes grammaticales, l’agent ici doit être un être divin, car ye manta ashem ahûbis (voir verset 7) est caractéristique de la Déité. Le vocatif, aussi étrange que cela puisse paraître, n’exclut pas nécessairement Ahura, comme sujet mentionné dans ye. Plusieurs cas analogues se produisent. La Déité peut cependant ici représenter Son prophète, comme les Daêvas le font pour leurs adorateurs dans l’Avesta ultérieur. Certains auteurs forcent le langage à faire référence au sujet humain au nom de la simplicité grandement souhaitée.
On place Ahurâ dans le registre instrumental, un cas où le Tout-Puissant apparaît rarement. La traduction ci-dessus ne nécessite aucune autre variante, car la langue serait la même, quelle que soit la personne à laquelle vous faites référence. ↩︎
51:4 Voir la note sur le verset 3, et lire comme alternative « des deux arani ». Comme traduction inférieure de la tradition, je cite ici Neryosangh : La question doit être entendue (en prenant gûshtâ comme troisième singulier au subjonctif) ; [c’est-à-dire, une étude doit en être faite par celui] qui est même (à un certain degré) au courant du juste dessein d’Hormiigda pour les deux mondes. Il est indépendant dans la vérité littérale de ses paroles, dans sa liberté de parole, [et sa peur n’a aucune existence]. Ton feu brillant donne l’explication aux adversaires. [Il rend évidentes la pureté et l’impureté.] ↩︎
52:1 Je suis ici l’admirable exemple des Pahlavi, car le verset précédent mentionne la véracité. Son indication est pavan frîfisnŏ, librement. ↩︎
52:2 Je diffère avec méfiance de l’allusion du Pahlavi ici (comme ailleurs). Il y a shîvan = larmes, qui est cependant libre pour « calamité » et « chagrin ». Nom. sing. ; voir sa position. ↩︎
52:3 Anâk rûbisnîh yemalelûnêdŏ. Ce passage, associé à des passages tels que XLVI, 11, XLIX, 11 et LI, 13, forme la base du Yast XXII, plus complet. ↩︎
52:4 D’autres préfèrent « lieu », mais voient âyû dans la ligne b. ↩︎
52:5 ‘A conduit’ ? ↩︎
52:6 Je cite Ner.: Celui qui trahit le pur par sa fraude, peut (la tromperie) être (aussi son lot) à la fin; [c’est-à-dire, qu’il en soit ainsi plus tard; c’est dans son âme]. Long est son voyage, et son arrivée est dans les ténèbres; et une mauvaise nourriture et une iniquité croissante sont ses [ ]. Les ténèbres sont votre monde, ô méchants! vos actes innés et votre dîn vous mènent en avant. ↩︎
52:7 Que Ameretatât signifie plus qu’une longue vie est clair d’après amesha. ↩︎
52:8 Afas nafsman patîh. Le Gâtic serait peut-être plus littéralement « de Son propre Domaine ». ↩︎
52:9 Sardârîh. ↩︎
53:1 Ainsi selon des indications fréquentes. ↩︎
40:5 Le Pahlavi traduit librement « dans l’âme » par « croit » : Pavan nikîrisnŏ la hêmnunêdŏ as pavan zak î agûmânîkîh. Les indications générales doivent être respectées. ↩︎