[ p. 80 ]
1. Un ton de gratitude persiste. Comme pour remercier Ahura d’une meilleure fortune, le prophète déclare qu’il accordera à Ahura, en priorité, selon la mesure des dons qu’il a reçus. Ces dons étaient l’immortalité assurée et non une simple « immortalité » temporelle, l’Ordre Juste et le Pouvoir Souverain établi dans la sainteté et conférant le Bien-être Universel.
3. En conséquence, l’offrande de viande, dont la mention suit immédiatement, est décrite comme offerte en hommage à l’Ordre Juste et à la Souveraineté Divine pour le bénéfice de tous les établissements sacrés, afin d’équiper pleinement l’homme sage, et comme une bénédiction utile parmi les Immortels eux-mêmes et leurs adhérents.
4. Et le Feu est également mentionné, qui était adoré non pas tant comme Agni en tant que dieu amical du foyer et de l’autel, mais plus et principalement comme Agni en tant que prêtre de l’église.
Français Tout comme Agni, il est invoqué à la fois pour la force spirituelle intérieure et pour des bénédictions temporelles sous diverses formes, ainsi que pour une vengeance lancée comme sous la forme d’un coup de foudre (zastâ-istâis derestâ-aênanghem). 5. Pour expliquer ce qu’il entend par ses supplications pour la venue du Royaume et pour des actions saintes (c’est-à-dire pour s’assurer qu’il ne parle pas d’un ritualisme pointilleux en dehors de la plus noble charité), il demande rhétoriquement : « Et quel est Ton Royaume, celui que Zarathustra établit et T’offre ? » (XXXIII, 14). Français Quel est le genre de prière (comp. XLVIII, 8, et LIII, 1) que je dois utiliser, afin de devenir Tienne (Ton bien) dans mes actions, non pas pour charger Ton sacerdoce de sacrifices, ni pour engraisser Tes princes de butin (comme trop souvent dans les Riks), ni encore pour assurer un lourd don au poète, mais pour « nourrir Tes pauvres » ? Telle était l’essence de la Sainteté désirée et de l’Autorité Souveraine. Le Royaume de Dieu, exalté [ p. 81 ] et personnifié comme une intelligence séparée, est positivement dit être quelque chose de plus qu’un fastueux spectacle d’étalage matériel, même Tavâ Khshathrem yâ erezigyôi dâhî drigavê vahyô (LIII, 9). (Voir aussi Vendîdâd II [partie i], où les devoirs moraux sont loués.)
Et le compositeur lui-même semble si conscient de la nette différence entre un tel royaume et celui de la religion rivale, qu’il ajoute aussitôt un interdit : « Tel est Votre Royaume, prenant soin des pauvres justes, et c’est pourquoi nous Vous déclarons irréconciliablement distinct des Daêvas et de leurs disciples souillés. Vous êtes au-delà d’eux et antérieurs à l’esprit de Votre Règne ! »
6. Il exprime alors un doute impressionnant, qui ne fait qu’accroître notre admiration pour ses expressions de foi : « S’il est vrai », poursuit-il (voir XLIV, 6), « que vous soyez ainsi avec l’Ordre Juste et l’Esprit Bon, le Dieu qui regarde la bonté du cœur et l’activité des mains, alors donnez-m’en un signe, afin que je persévère et que je multiplie mes hommages tant que je vivrai. » 7. Car la lutte, bien que non dénuée de signes d’une issue favorable, était loin d’être terminée. (D’où ses appréhensions.)
Il s’enquiert alors avec une certaine nostalgie des « ar(e)drâ », des hommes qui pourraient nous aider, qui, par l’expérience de la grâce divine, pourraient transformer la douleur en bénédiction en établissant fermement le saint système religieux, mais avec une compréhension élargie et non restreinte. Et, encore un peu découragé, il déclare, comme si souvent : « Je n’ai d’autre héritier que Toi ; c’est pourquoi je peux attendre l’ar(e)drâ. Sauve-nous seul par les moyens de grâce que Tu nous as déjà offerts. »
8. « Car vous m’avez déjà donné, pour ainsi dire, un signe. L’ennemi est arrêté, et momentanément intimidé, s’il n’est pas repoussé. Ceux parmi lesquels tant de personnes ont péri lorsqu’ils avaient le dessus, et dont le chef persécutait les saints vœux, sont non seulement terrifiés par notre action, mais leur principal châtiment est, à notre avis, spirituel, et donc, aux yeux de la vérité, d’autant plus sévère. Ils n’encourageront pas l’ordre juste et les intentions justes, et par conséquent, la Bonne Intention personnifiée, attristée, les quittera. »
9. « Oui », réitère-t-il en amplifiant, « les malheureux pécheurs qui s’éloignent de Ta bienveillante et sacrée Piété dans cette ignorance de toute expérience de Ton Bon Esprit, souffriront d’un abandon égal. Les caractéristiques de la droiture, à leur tour, les éviteront comme les créatures impures nous fuient. » 10. « Et ceci est », poursuit-il, « un signe ou un résultat que le Très-Sage me déclare pour affermir mon âme alors que je vacille. » « Et ce sont en effet les preuves encourageantes de Ta faveur », ajoute-t-il en s’adressant à Ahura, « qui terrifient nos ennemis [ p. 82 ] et nous font progresser, nous accordant une juste éminence (XXXIII, 14) dans Ton Royaume. »
« C’est pourquoi cette piété bienveillante, que ces hommes abandonnent dans leur ignorance juridique, accroîtra pour nous les bienfaits infinis : l’immortalité spirituelle, commencée ici-bas, et sa condition nécessaire, le bien-être. Et elles serviront de nourriture au peuple de Mazda dans la détresse, ou mieux, à sa gloire en tant que monarque. Et par leur intermédiaire, Ahura pourra se défendre efficacement contre l’ennemi persécuteur et idolâtre. » 12. Prenant en considération tout ce qui dépend d’une compréhension correcte des devoirs religieux et politiques, il prie avec ferveur d’être bien guidé dans l’établissement d’un cérémonial et de louanges, suppliant Mazda de parler, déclarant le genre de culte qui peut assurer les ashis (qui sont les récompenses bénies). Et il demande qu’on lui enseigne les voies religieuses sur lesquelles aucune erreur n’était possible, les voies qui sont celles du Bon Esprit.
D’une manière que nous connaissons déjà (comme dans XXIX), il répond lui-même à sa question. Cette voie qu’Ahura avait déjà révélée comme étant celle du Bon Esprit était constituée des préceptes révélés des Saoshyants. Là, comme dans les sentiers où Ahura demeure (XXXIII, 5 ; XLVI, 16), le bienfaiteur peut prospérer grâce à sa dévotion aux vérités religieuses et obtenir immédiatement une récompense de la main de Dieu. 14. Comme s’il n’oubliait jamais la calamité originelle, les malheurs du Veau, il déclare en outre que cette voie est celle qu’il faut choisir pour cette vie terrestre, comme le vestibule de la vie céleste. Et il affirme que ceux qui travaillent pour le Veau (qui représente ici, comme généralement, les établissements sacrés ainsi que leur principale source de richesse et de soutien) s’efforcent de promouvoir et de démontrer la sagesse de cette voie par tous les moyens justes.
Bien plus, il déclare que les actes de piété sont eux-mêmes la plus haute sagesse, tout comme les paroles et les actions justes des Saoshyants non seulement déclarent et font, mais constituent, « la voie ».
15. Concluant de nouveau par une prière climatérique et synoptique, il supplie Ahura de lui parler et de lui révéler toutes les déclarations, cérémonies et louanges les plus accessibles. Et n’oubliant jamais que toutes les cérémonies, hymnes et sacrifices, aussi sacrés soient-ils, ne sont que des moyens pour une fin plus grande ; il prie la Déité d’exercer ce Pouvoir Souverain, seul suprêmement efficace pour soulager la détresse réelle (LIII, 9), car, par ses lois sacrées et ses armes spirituelles, elle seule peut susciter le Frashakar et instaurer dans la société les conditions où tout progrès humain sera achevé.
[ p. 83 ]
Traduction.
1. Quant à ces (trois dons de bénédictions), l’Immortalité, l’Ordre Juste et le Royaume (établi) de Bien-être, que Toi, ô Mazda ! Tu as donnés par des actes (saints), des paroles et le sacrifice à ceux-ci (Tes serviteurs ici sous mes yeux [^406]), des dons (devront) être offerts [1] par nous en retour à Toi, ô Ahura ! et avec le plus grand d’entre eux tous.
2. Oui, et tous ces dons du Bon Esprit [2] t’ont été donnés (en retour en gratitude) par l’esprit et l’action de l’homme généreux, dont l’âme va de pair [3] avec l’Ordre Juste dans la colonie, en hommage à Celui qui est comme Toi [4], [ p. 84 ] Ô Mazda ! et avec les chants des louangeurs (reconnaissants) [5].
3. Et à Toi, ô Ahura ! nous offrirons l’offrande (reconnaissante) avec une louange humble, et à Ta Justice (comme Toi une personne), et pour tous les établissements de Ton royaume qui sont gardés [6] par Ton Bon Esprit. Car dans la préparation parfaite de celui qui agit avec justice (a cette offrande son pouvoir), ô Mazda ! avec tous (les autres de son espèce). Parmi ceux qui Te ressemblent et sont dignes de Toi, c’est une bénédiction [7].
4. Et nous prions également pour Ton Feu, ô Ahura ! Fort par la Justice (comme il l’est), très rapide, (très) puissant, pour la maison avec joie le recevant, de multiples façons merveilleuses notre secours, mais pour l’ennemi, ô Mazda ! c’est un mal constant [8] comme avec des armes lancées des mains [9]. [ p. 85 ] 5. Qu’est-ce [10] alors Ton Royaume, ô Mazda ? Quelles sont Tes richesses ? afin que je puisse devenir [11] Tienne dans mes actions, avec l’Ordre Juste et (Ton) Bon Esprit, pour prendre soin de Tes pauvres (dans leur souffrance [12]). En dehors de tous, nous Te déclarerions, oui, en dehors des Daêvas [13] et des mortels souillés par Khrafstra ! [ p. 86 ] 6. Si ainsi Tu es en vérité, ô Mazda ! avec l’Ordre Juste et Ton Bon Esprit, alors accorde-moi un signe [14] de cela dans toute la durée de ce monde [15] (tandis que je vis au milieu de ses scènes), comment en offrant un sacrifice et en Te louant [16] avec plus de dévotion [17], je pourrai m’approcher de Toi (dans mon adoration) !
7. Où [18] sont tes offrandes, ô Mazda ! Tes secours, qui, éclairés par le Bon Esprit, produisent les doctrines avec une vaste lumière mentale comme des trésors hérités (les délivrant comme Ta parole) dans le malheur et le malheur [19] ? Je ne connais personne d’autre que Toi ; alors tu nous sauves par Ta justice !
8. Par ces actes (de sacrifice et de zèle [^426]), ceux parmi lesquels il y eut (autrefois) la destruction sont terrifiés [20], et pour beaucoup (à l’époque) où l’oppresseur de Tes saints vœux était comme le plus fort opprimant le plus faible [21]. Ceux qui n’ont pas pensé (en accord) avec Ton Ordre Juste, de ceux-là Ton Bon Esprit [22] demeure loin.
9. Oui, ceux qui désertent Ta généreuse Piété, ô Mazda ! celle que Tu désirais [^430], ô Toi omniscient ! et qui l’abandonnent ainsi à cause du malfaiteur, et dans leur ignorance de (Ton) Bon Esprit, de tels (Âramaiti) avec sa sainteté s’éloignent complètement [23] comme les Khrafstras rouges (qui détruisent et polluent toute vie, fuient) de nous [24] (Tes fidèles serviteurs).
10. Par l’action de ce Bon Esprit (alors qu’il opère sa grâce en nous), Celui qui est bienveillant et sage [25] a déclaré un résultat comme son fruit, Lui qui connaît la Piété généreuse, la créatrice d’êtres justes [26]. Tous ceux-ci, ô Mazda Ahura ! dans Ton Royaume (sont [ p. 88 ] ‘aides à notre progrès’) car ils frappent (nos tyrans) de peur [27].
11. Et pour Toi, Âramaiti (qui est Notre Piété) a accru à la fois le Bien Universel et (sa pérennité dans) l’Immortalité, et (avec eux comme toujours unis) l’Ordre Juste (rituel et moral) (établi et affermi) dans le Royaume (de Ton Bon Esprit). Ces deux puissants qui durent (elle les a accrus) pour (nous donner la nourriture nécessaire) [28]. Et par eux, ô Mazda ! Tu es avec Tes parfaits expulseurs de haine [29]. (Tu éloignes Tes ennemis [^438] !)
12. Quels sont donc Tes préceptes [30] ? Et que veux-Tu ? Que dire de la louange ou de l’offrande (plus complète) ? Dis-le, ô Mazda, afin que nous l’entendions ! Qu’est-ce qui établira les récompenses bénies de Ton ordonnance [31] ! [ p. 89 ] Enseigne-nous les chemins de la Justice, ceux que foule véritablement (Ton) Bon Esprit [32], tel qu’il vit en Tes saints [33].
13. (Est-ce que je demande quel est ce chemin ?) Ce chemin que Tu me déclares comme le chemin du Bon Esprit, ô Ahura ! (est fait [34] en ses parties par) les préceptes religieux et les lois des Sauveurs, où le bienfaisant prospère [35] de (sa) Droiture [36]. Et il marque pour le bien une récompense dont Tu es Toi-même le dispensateur.
14. Pour cela, ô Mazda ! tu nous as donnés comme l’élu pour notre vie corporelle [37] par [ p. 90 ] les actes de Ton Bon Esprit (en nous). Ceux qui travaillent au labeur de la mère [38]. Vache, ceux-ci étendent [39] Ta miséricorde à travers l’action de l’entendement [40], et (enseignent) par la (parole) de Ton Ordre [41].
15. Oui, (ô Mazda ! montre-moi ce chemin et sa récompense) ; dis-moi la meilleure (des vérités) ; révèle-moi les meilleures paroles et les meilleures actions, et la prière de confession [^452] du loueur par Ton Bon Esprit (vivant en nous) ; et par l’Ordre Juste, ô Ahura ! Et par Ton Pouvoir Souverain et Ta grâce, puisses-Tu rendre la vie vraiment progressive [42] (jusqu’à ce que la perfection soit atteinte) !
Le Pahlavi traduit librement et non sans esprit critique, en considérant le spenta nar comme étant Zarathustra lui-même : Aftânŏ dên Garôdmânŏ stâyem. Ner. : Garothmâne staumi te.
[^426] : 86:6 Ainsi aussi le Pahlavi indique avec son âmûkhtisnŏ (sic) î hûvarisnŏ [î avŏ kâr va kirfak], mûnik pavan âsânîh va mûnik pavan tangîh vâdûnyên frâkh-hushih. Ner. : Ssikshâm satyiya yah samâdhânatve, samkatatve* 'pi kurute vipulakaitanyah [kila, yah kâryam punyam yat samriddhatayâ kurute] takka yat samkatatayâ 'pi kurute, tasya vigñânakaitanyam tasmâd bhavati.
[^430] : 87:2 Min valmansân barâ rakhîk aîtŏ Vohûman. Asmanô semble une lecture impossible, et inconciliable avec Vohû.
Ici je ne suis pas l’indication de sedkûnyên ; Ner. parikshipyanti. Le voc. « Ô Toi » est libre.
[^438] : 88:3 Gavîd bêsh min lak hômanih; Ner. vîtakashtas tvam asi.
[^452] : 90:4 Neryosangh : Sa yato, Mahâgñânin ! kâmo 'smâkam yat tanumate gîvamate dîyate [âkâryâya], uttamena karmane manasâ [khshatriyâya], yaska gavâ* âkârayitre* Aginâmnyâ, [kutumbine], yo yushmâkam sunirvânagñânatayâ, Svâmin ! bouddhyâka, punyapradattayâ vidhîyate [dînih]
83:1 Les hymnes semblent tous être composés pour être déclamation publique, comme le montrent divers passages. Des indications similaires apparaissent souvent dans le Véda. J’ai précédemment associé aêshãm à Ameretatât, etc., « une offrande de remerciement pour ces (dons). » ↩︎
83:2 Je suis vraiment désolé de m’opposer au progrès sur un sujet tel que dastê, mais je ne pense pas que ce soit un infinitif, ni qu’âitê ou mrûitê le soient. -Tê, ou ce qu’il représente, je considère comme rarement ou jamais un suffixe gâthique, et surtout pas, comme ici, où dastê tombe à la fin de la phrase. Trop peu d’attention a été accordée à la phrase gâthique. L’infinitif tombe rarement à la fin ; vîdvanôi vaokâ ; tat môi vîkidyâi vaokâ ; vîduyê (vîdvê) vohû mananghâ ; menkâ daidyâi yêhyâ mâ rishis ; ashâ fradathâi asperezatâ; âgôi (?) hâdrôyâ; ye akistem vaênanghê aogedâ; mais zbayâ avanghânê (?) yâ verezyêidyâi mantâ vâstryâ; srûidyâi Mazdâ frâvaokâ; kahmâi vîvîduyê (-vê) vashî; tat verezyêidyâi hyat môi mraotâ vahistem; arethâ vôizhdyâi kâmahyâ tem môi dâtâ; dazdyâi hâkerenâ; mais vasmî anyâkâ vîduyê (-vê); mendâidyâi yâ Tôi Mazdâ âdistis, &c. Le Pahlavi rend ici avec une admirable liberté à la première personne, yehabûnêm. ↩︎
83:3 Observez cette expression. C’est le spenta mainyu qui, comme le « Saint-Esprit de Dieu », est parfois identique à Lui. ↩︎
83:4 On dit ailleurs que les âmes vont de pair ; voir Y. XXXIII, 9. ↩︎
83:5 Je suppose qu’il est possible que khshmâvatô, ici et ailleurs, puisse se référer au sujet humain, « à la louange de votre adorateur », p. 84, mais cela ne semble pas du tout naturel. Je pense que khshmâvatô est simplement une autre façon de dire « de vous », car mavant = moi. Ainsi, le Pahlavi semble également rendre ici : Avô zak î lekûm va nîyâyîsnŏ. Ner. aussi : Samâgakkhâmi yushmâkam namaskritaye, Mahâgñânin. ↩︎
84:1 Ceci rappelle le dasemê-stûtãm de Y. XXVIII, 10. ↩︎
84:2 De même pour les traductions : Aîghas parvarisn va min frarûnîh. Nér. : Uttamena pratipâlyâ manasâ. Comparer Y. XXXII, 2 : sâremanŏ khshathrât. Le verbe singulier est difficile. ↩︎
84:3 Ou, « car comme ceux qui agissent avec justice, et en préparation, nous l’offrirons comme une bénédiction avec tous ceux qui sont parmi « les tiens ». » Ici, khshmâvant est égal à « les tiens » ; plutôt qu’à « vous-mêmes ». ↩︎
84:4 Ou « visible » comme feu, mais cette conception semble trop faible pour le lieu. Le traducteur pahlavi lit derestâ comme un participe de dar(e)z, ce qui est tout aussi possible que de le traduire par dar(e)s. Il traduit par yakhsenunêd kînŏ ; Ner., vidadhâti nigraham. Qu’il ait traduit ainsi parce qu’il ignorait que derestâ pouvait aussi être un participe de dar(e)s, n’est plus tenable. ↩︎
84:5 Comme il ne s’agit en aucun cas d’un échantillon partiellement sélectionné, que le lecteur p. 85 considère ce qui suit du Pahlavi : Ainsi, ô Aûharmazd ! ce qui est Ton Feu, qui est si puissant, est une satisfaction pour celui qui est Aharâyîh [-quand mon chef (le glossiste semblant avoir un texte avec un premier pronom ; sinon le premier traducteur qui n’a jamais vu ? us(e)mahî) devient celui par qui le devoir et la charité sont accomplis], car il est rapide et puissant [le Feu], et reste continuellement en amitié avec lui, et lui rend la joie manifeste. Et donc, ô Aûharmazd je sur celui qui est le bourreau il se venge comme par un puissant souhait. ↩︎
85:1 Kat est souvent une simple particule interrogative, donc les interrogatives modernes sont aussi souvent simplement formelles. ↩︎
85:2 Bartholomae suit admirablement K4 ici avec son hakhmî ; il donne une explication plus courante de vâo, que je suis obligé de prendre dans un sens possessif à côté de ne. Le manuscrit utilisé par l’écrivain pahlavi avait cependant ahmî, comme beaucoup d’autres existant aujourd’hui. ↩︎
85:3 Notez la récurrence de ce souci pour les pauvres, montrant ce que signifiait la mention fréquente de la justice, du bon esprit, etc. ↩︎
85:4 Observez que daêvâis doit ici désigner les dieux-démons et non leurs adorateurs ; pare vâo l’indique, et aussi mashyâis = hommes, qui sont mentionnés séparément. Le traducteur pahlavi est ici finement critique, nous donnant notre premier indice quant au sens : Pêsh Lekûm min harvisp-gûnŏ levînŏ gûft hômanêd [aîgh tûbânkardar hômanêd, etc.]. De même, avec antare-mrûyê (-vê), il fut également le pionnier. Je rends avec impartialité : Quelle est (de quelle sorte) votre souveraineté ? [c’est-à-dire, que puis-je faire pour accroître votre souveraineté par mon intermédiaire ?] Et quelle est votre richesse ? [c’est-à-dire, que ferai-je pour que les richesses soient conservées en votre possession par mon moyen ?] Comment ainsi, dans les actions d’Aûharmazd, deviendrai-je vôtre ? [C’est-à-dire, je (?) ferai cette chose par laquelle, par mon moyen, votre souveraineté est étendue ; et aussi les richesses sont conservées en votre possession par moi.] Car chaque fois que je (?) accomplirai des actions justes, [c’est-à-dire, lorsque je (?) accomplirai le devoir et les bonnes œuvres], Vohûman donne de la nourriture à nos pauvres. Devant tous, de toute sorte, même devant eux, vous êtes p. 86 déclarés ; [c’est-à-dire, vous êtes plus capables] que les démons, car leur (?) intellect est perverti, (et vous l’êtes aussi devant) les hommes. ↩︎
86:1 De même pour le dakhsak Pahlavi. ↩︎
86:2 Ainsi indiqué par ketrûnânî. Je n’ai aucun doute que maêthâ doive avoir ce sens. Voir aussi Y. XXX, 9. ↩︎
86:3 De même les Pahlavi : Pavan âfrînagânŏ dahisnŏ va stâyisnŏ sâtûnam madame. ↩︎
86:4 Urvâidyâo, dans sa forme originale, ressemble à un comparatif. On pense naturellement à un *vrâd (?) équivalent à ‘vridh’. ↩︎
86:5 Interrogatif rhétorique comme souvent en anglais, ou même une simple particule. (Comparer XLVI, 9.) ↩︎
86:7 Nâo étant pris dans un sens possessif. ↩︎
86:8 Mais le Pahlavi a : ‘Min zak î valmansân maman kûnisnŏ lanman bîm’ ; peut-être ‘par ces actions ils nous terrifient’ ; le milieu dans le sens de l’actif. ↩︎
87:1 C’est une erreur de supposer que le traducteur pahlavi et ses disciples, Ner. et le manuscrit persan (de la collection de Haug), réfèrent nâidyaunghem et nadentô au même mot sanskrit. Ils les traduisent comme s’ils renvoyaient le premier à nâdh et le dernier à nid. ↩︎
87:3 L’allusion du Pahlavi pointe, comme d’habitude, vers le sens général, nous laissant la tâche de découvrir la structure grammaticale. ↩︎
87:4 De même en général les Pahlavi : Min valmansân kabed Aharâyîh segdak ; Ner. tebhyah* prabhuto dharmah* prabhrasyati. ↩︎
87:5 Donc si ahmat est lu, mais que le manuscrit avant le traducteur pahlavi lisait ahmât ; Ner. etebhyah (librement). Une traduction plus simple en résulte ; « comme s’il fuyait ». ↩︎
87:6 Observez la preuve du Zend sur la signification prédominante de « khratu ». ↩︎
87:7 Ou en lisant hithãn, et dans le sens de ‘lien’, nous coïncidons avec Ner. sukhanivâsam. Haithãm = le vrai ; hâtãm ? = des êtres. Littéralement ‘la véritable créatrice d’Asha (la sainte).’ ↩︎
88:1 Le mot voyathrâ est difficile à situer ; le traducteur pahlavi a divisé, lisant âvo-yathrâ (peut-être âvoi athrâ), et rendu par frôd kûshî-aît = est frappé ; le persan est meilleur : Frôd zadar, frappe. On peut hésiter avant de rejeter cette indication, qui pourrait indiquer un meilleur texte. Comme vafus, il peut indiquer la sévérité des influences du système juste, au milieu d’une allusion bienveillante. Le tâ vîspâ pourrait tout naturellement se référer à dus-skayasthanâ dans le verset précédent. La forme voyathrâ (corrigée) pourrait représenter un dérivé de la racine bî = craindre. Comparer à byantê au verset 8. ↩︎
88:2 De même, les Pahlavi avec leur khûrisnŏ ; autrement « pour la gloire » ; hvar = svar. Littéralement « À Toi sont à la fois le Bien-être et l’Immortalité. » ↩︎
88:4 Ner.: Ainsi, les deux sont (à dériver) de toi, la nourriture d’Avirdâda, et celle d’Amirdâda aussi, [^441] (ainsi l’Avesta et le Parsisme ultérieurs)], et dans le royaume du meilleur esprit, la droiture fait une révélation avec l’esprit parfait. Accorde aussi zèle et puissance à celui-ci, ô Grand Sage, le Seigneur ! Du tourment tu es exempt. ↩︎
88:5 Ainsi aussi vîrâyisnŏ. ↩︎
88:* Sinon simplement « eau et arbre ». ↩︎
89:1 Le Pahlavi a la glose : Enseigne-nous la voie de la religion originelle. ↩︎
89:2 Neryosangh: Kim to sammârganam [kila, kâryam, te kim mahânyâyitaram?] Kah kâmah? Kâka yushmâkam stutih? Kâka yushmâkam igisnih? Srinomi, Mahâgñânin! Prakrishtam brûhi ! yat ketsi* dharmasya sammârganam, [aho viseshena pasya ! tasmât mahânyâyitarât kuru !] Sikshâpaya* asmâkam dharmasya mârgam uttamena svâdhînam manasâ. [Mârgam yam pûrvanyâyavantam asmabhyam brûhi.] ↩︎
89:3 Observez la certitude d’un sens subtil, « la voie est la conscience ou les lois ». ↩︎
89:4 Geldner a admirablement suggéré une comparaison avec vrag en raison du lien « voie ». Mais comme cela nécessite deux urvâz = vrâz, et comme Ahura est décrit comme « habitant » dans des « sentiers », je ne pense pas que « prospérer dans les sentiers » soit très difficile. La pensée dominante n’est pas l’aller, mais la « bonne marche ». Ce chemin indique une récompense (ainsi aussi le kâshîdŏ Pahlavi, Ner. âsvâdayah). Mais nous devons être reconnaissants pour la discussion vive et vigoureuse. Comparer à urvâkhshanguha gâya gighaêsa. Le Pahlavi a hû-ravâkh-manîh et dans Y. XLIV, 8. Si vrag est comparé, l’idée doit être un progrès heureux ; mais varh (Justi) semble le correspondant le plus évident. ↩︎
89:5 Asha, très souvent personnifiée, est une expression plus forte que « correctement » : ↩︎
89:6 Bien sûr, notre vie sur terre, simplement dans l’état corporel. Comp. Y. XXVIII, 3. Là, astavataskâ signifie évidemment ‘de la terre’, mananghô, ‘du ciel’ (—du corporel—de l’esprit, sans corps). ↩︎
90:1 Ou la vache « mature », « manœuvrable » (?). Elle « poursuit son chemin » de labeur. ↩︎
90:2 Ainsi frâz yehabûnd. ↩︎
90:3 Notez que verezenâ ne peut pas bien signifier « stalle » dans ce vers. Le Pahlavi y voit également varzî-aît ; Ner. vidhîyate, tous deux libres quant à la forme. ↩︎
90:5 J’accorde cette nuance de sens au témoignage constant et invariable du traducteur Pahlavi. Il traduit uniformément par avâm yehabûnêd ou ses équivalents. ↩︎