[ p. 176 ]
Ce Gâtha est constitué d’un seul chapitre, Y. LI. Il comporte des vers de quatorze syllabes avec une césure au milieu.
Il est difficile d’imaginer un tout continu. Les pensées, cependant, s’harmonisent assez bien et les changements ne posent guère de problème. 1. Comme souvent, l’autorité souveraine d’Ahura, son règne sur les cœurs et les esprits de ses fidèles adorateurs, constitue le thème principal. Ce pouvoir souverain, une fois établi, engendrera avec lui tout bien et réprimera tout mal, et le compositeur prie pour qu’il ne s’arrête jamais dans ses efforts pour instaurer ce règne. 2. En conséquence, comme objectif principal, il implore à la fois sa bénédiction et sa protection, et désigne Âramaiti comme représentant spécial d’Ahura dans ce cas précis, pour accorder le Royaume comme un royaume établi dans la richesse spirituelle, et dont le premier effet devrait être la gloire de Dieu par l’intermédiaire des saintes dispositions humaines.
3. L’esprit du Daêna est public et prophétique plutôt qu’occulte et mystérieux. Le peuple se rassemble donc pour entendre les Gâthas récitées et les harangues religieuses prononcées comme lors d’occasions politiques, et ce d’autant plus que les Mãthras sont déclarés être le résultat d’une inspiration directe d’Ahura. 4. Les présentes récitations sont des invocations invoquant les quatre Immortels énergisants, l’Ordre directeur, la Piété active, la Bienveillance inspirante et le Royaume puissant. En utilisant ces noms, la multitude implore également, par la voix de son porte-parole, le Ratu, le Saoshyant réclamé par les Kine, recherché par Asha lui-même et promis par Ahura. [ p. 177 ] 5. Et les hommes qui insistent sur cette prière sont, chacun d’eux, pour le moment (nûkît), comme le Ratu lui-même. Sage dans son hommage, il cherche à acquérir le bétail, tel le cultivateur idéal, à la fois comme propriété et comme emblème, et il désire établir le Ratu, compris comme une personne, ou comme la loi, qui peut juger entre les deux camps (Y. XXXI, 2), et, par l’expulsion du mal, donner la paix au pays (Y. XLVI, 4 ; Y. LIII, 9). 6. Déclarant Ahura comme étant le récipiendaire du bien suprême et du mal le plus profond, (7) il l’appelle à accorder les « deux éternels », les Immortels rémunérateurs (non nommés dans le verset précédent), mais seulement au moyen des enseignements inspirés. 8. Et comme ces inculcations sont efficaces pour lui-même, il déclarera leurs menaces et leurs promesses aux autres, étant récompensé pour sa fidélité zélée dans l’acte même. 9. Rappelant les espoirs de vengeance, il supplie Ahura de donner un signe, ou un instrument, du Feu sacré, qui puisse régler les différends par la lame forgée de la justice. 10. Car il déclare que l’homme qui attaque meurtrièrement ses adhérents dans l’intérêt opposé (voir Y. XXXII, 10, etc.) est intrinsèquement et originellement perverti dans ses motivations, un véritable fils du Mensonge, et de la semence d’Akôman.
11. Alors qu’en termes il s’adresse à Ahura, il défie en réalité la dévotion des chefs, car il appelle à haute voix la Déité.
12. Ici, une tentation de Zarathoustra est racontée, comme dans le Vendîdâd, s’attardant ici sur sa jeunesse, là sur sa maturité. Mais le verset montre des signes marqués d’âge avancé.
13. Et l’âme du juste est encouragée par l’exemple enregistré ; il sortira vainqueur, comme Zarathoustra.
14. Mais les Karpans (chefs sacerdotaux ?) du parti adverse, suivant le destructeur typique (comme dans Y. XXXII), amèneraient le monde à la ruine et les créatures en Enfer.
15. Les vrais disciples recevront cependant infailliblement la récompense promise.
18. Un autre ami dévoué attire l’attention de l’orateur, alors qu’il se tient dans l’assemblée ; (59) et encore un autre. 20. Puis, comme s’il embrassait tout avec son regard, et avec une expression qui montre son identification avec le peuple, il déclare que les « Archanges » sont d’un même esprit que Mazda pour accorder des bénédictions spirituelles, dont les principales sont des paroles inspirées, la source de leur discipline et le guide de leurs espoirs.
Traduction.
1. Le bon gouvernement (d’Ahura [^785]) doit être choisi (parmi tous les souhaits [^786]) comme le lot qui apporte le plus (notre bonheur). Il s’oppose aux actions qui nous oppriment [1], par l’Ordre sacré (qui le pénètre) et par le zèle pieux (de ses vrais serviteurs). C’est pourquoi, ô Grand Créateur ! permettez-moi [ p. 179 ] de produire et de contribuer à faire advenir (ce Pouvoir Souverain) qui est le meilleur pour nous à chaque heure présente.
2. Et d’abord je demanderai [2] ces deux bénédictions qui sont les Tiennes, ô Toi Grand Créateur, et toi Son Ordre Juste ! et je te demande aussi, Notre Piété (personnifiée aussi) ; et accorde-moi ce Règlement Souverain sur notre richesse désirée (pour la donner et la préserver ; et de même) ces bénédictions spirituelles qui sont avantageuses pour notre adoration (d’Ahura) à travers (l’inspiration de Son) Bon Esprit (dans l’âme).
3. (Et ce n’est pas moi seul qui t’en appelle ainsi ; je parle au nom de tous) ceux qui sont gardés dans les actions (cérémoniales et morales) de ta (loi), et par ces paroles (inspirées) (qui proviennent) de la langue de ton bon esprit (comme il parle dans ton Mãthra). Oui, tous ceux-là se rassemblent (chacun) pour t’écouter, toi dont tu es, ô Ahura Mazda ! le premier guide [3] et la première lumière.
4. (Et ils crient vers Toi, ô Mazda ! Je parle avec eux, et en leur nom) : Où est le (promis [4]) seigneur de notre épargne (la loi incarnée, nous sauvant des dangers les plus redoutés que nous craignons [5], le seigneur de l’épargne) de (notre) zèle prêt ? Où [ p. 180 ] se tient-il pour (nous montrer) sa miséricorde ? Où s’approchent (Ta) Justice et le Généreux Âramaiti (notre Piété) ? De quelle direction vient Ton Meilleur Esprit (pour inspirer et guider) ? Et d’où (encore), ô Grand Créateur ! Ton Pouvoir Souverain (pour être notre dirigeant et notre défense [6]) ?
5. Et c’est le laboureur de la terre qui Te demande cela, ô Ahura ! (Ton saint élu lui-même) ; il T’a tout demandé, s’efforçant de découvrir comment il peut gagner pour lui-même le bétail sacré (et avec toutes les richesses en troupeaux à côté. Et il chercherait cela) mû par les motifs qui découlent de Ton Ordre Juste (et de Ta cause), droit comme il l’est dans ses actions, et sage dans son adoration humiliante (de celui [7]) qui, en tant que dirigeant juste, a nommé un guide juste et contrôlant pour ceux qu’Il a créés.
6. (Et en réponse partielle à sa question, et pour résoudre son doute, je déclare maintenant la vérité) : Celui qui donne à ce (bon citoyen) ce qui est meilleur que le bien [8] ; oui, Celui qui lui accorde conformément à son choix religieux est (notre) Ahura Mazda (et non [ p. 181 ] un faux dieu des Daêvas [9]). Et cela, Il l’accordera par Son Autorité divine (établie en préparation ici), tandis que sur celui qui refuse le sacrifice, qui n’offre rien à Sa (cause), Il enverra pire que le mal (et cela pas seulement ici, mais) dans le dernier tournant de la création dans son cours !
7. (Et comme Tu le lui accorderas ainsi gracieusement), accorde-moi aussi, ô Toi, Esprit très généreux Mazda, Toi qui as fait à la fois le Veau, les eaux et les plantes [10] (pour son soutien) à la fois l’Immortalité et le Bien-être, ces deux pouvoirs éternels, et par Ton Bon Esprit dans la doctrine (qui est révélée par ses paroles inspirées [11]).
8. (Oui, accorde-moi ces deux dons inséparables, car je les ai en réserve) Je parlerai pour toi, ô Mazda ! car à l’homme de compréhension [12] on devrait déclarer pour toi ce qui est malheur aux méchants, mais salut à celui qui a maintenu l’Ordre sacré (dans ton peuple et dans son âme). Car il est (récompensé dans son acte, et) réjoui par le Mãthra qui le déclare aux sages.
9. (Et quand je parlerai, je déclarerai pour Toi cette acuité mentale (qui parvient à la décision), et que Tu as accordée aux deux camps en lutte [13], (dans Ta parole satisfaisante). Et cela [ p. 182 ], je l’annoncerai au moyen de Ton Feu flamboyant ; oui, je le déclarerai pour l’octroi de cette épée de justice qui est forgée d’acier [14], et travaillée pour les deux mondes [15]. Et pour la blessure des méchants (avec sa lame), puisses-Tu [16], ô Ahura Mazda ! bénir et faire prospérer Ton saint (vengeur) [17] !
10. (Oui, que Ton croyant blesse le méchant au vif), car celui qui s’est totalement éloigné de cela (notre sainte règle [18]), ô Mazda ! cherche à détruire ma vie, est un fils [19] de la création du Mensonge, et appartient aux mécréants ; (mais quant à moi), j’appelle Asha (Ton Ordre Juste pour être mon secours) ; et puisse-t-il venir avec Ta bonne bénédiction.
11. (Et vous qui pressez la grande assemblée [20], c’est de vous que je parle tandis que, de mes lèvres, je m’adresse maintenant au Seigneur) : Qui, ô Ahura ! est un ami fidèle du Spitâma [21], de Zarathustra ? Qui a posé sa question à la Justice divine, (alors qu’il s’approchait [22]) ? [ p. 183 ] Par qui la généreuse Piété est-elle (reçue et chérie) ? Ou qui a été considéré comme droit et apte à la grande cause de Ton Bon Esprit ?
12. (« Qui est digne ? » demanderais-je, car Zarathoustra fut toujours tel, et depuis les premiers jours. Il n’était pas un misérable souillé.) Paederast n’a jamais gagné son oreille, ni disciple de Kavi sur ce pont (de tentation) de la terre, lorsque son corps était (mûr) adulte, lorsqu’ils se sont tous deux précipités vers lui avec le pouvoir impur [23] de leur sein [24].
13. (Et il sera également victorieux sur le véritable Pont du Jugement, car) la conscience de l’homme juste écrasera véritablement [25] l’esprit de l’homme méchant tandis que son âme ragera [26] férocement sur le Pont ouvert Kinvat [27], alors qu’il s’efforce par ses actions et les [ p. 184 ] (paroles de malédiction) de sa langue d’atteindre [28] (et de polluer) les chemins d’Asha (où viennent les âmes fidèles).
14. (Et comme le sont ces esprits perdus, ainsi le sont nos ennemis.) Les Karpans ne sont pas des amis des créatures [29], (n’accordant pas) de complètes (récoltes) des champs avec un (pâturage) complet pour les vaches (principaux objets de notre prière), apportant le malheur [30] par leurs actes et leurs enseignements. Et ils [31] délivreront ces (êtres [32] qu’ils dirigent) à la fin (?) par leur(s) doctrine(s) dans la Demeure du Mensonge.
15. Mais c’est la récompense que Zarathustra a déclarée auparavant (à ses amis qui conseillent avec Asha), et qui sont aptes à la cause [33] ; Ahura Mazda viendra le premier [34] dans Sa Demeure du Chant, Garôdman, [ p. 185 ] et alors ces dons vous seront donnés par le Bon Esprit (en vous), et avec des bénédictions pour la cause de l’Ordre Juste (dans Ses armées).
16. (Et l’un d’entre vous, le plus grand, a en effet atteint cette sagesse qui est ainsi bénie d’une promesse), Kavi Vîstâspa l’a atteinte dans le Royaume de notre grande cause (de dévotion [35]), et mû dans son travail par les chants du Bon Esprit (qui parle dans le Mãthra [36]) ; oui, il a atteint cette sagesse que le généreux Ahura a conçue en accord avec Asha, pour nous enseigner ainsi le salut.
17. (Et ce n’est pas seulement parmi nos princes que la sainteté a été marquée), Frashaostra, le Hvôgva, a présenté une forme bénie et chérie (son enfant [37]) ; et puisse Ahura Mazda, qui a le pouvoir souverain, nous accorder celle qui est tant aimée. Et pour le (progrès de la) bonne religion [38], ô vous, peuple ! recevez-la avec désir [39], et pour l’obtention d’Asha ; (elle aidera la grande cause).
18. Oui, cette (sainte) sagesse, ô Gâmâspa le Hvôgva [40] ! ces (foules pieuses) choisissent par [ p. 186 ] leur Justice comme les (vraies) splendeurs des richesses (ces hommes pieux qui) gagnent le royaume où le Bon Esprit (gouverne). Et accorde-moi aussi, ô Mazda ! ce que ceux-ci avec de joyeux vœux [41] reçoivent de Ta grâce [42].
19. (Et cette prière est déjà et d’avance entendue.) Ce Pouvoir Souverain établi, l’héroïque (Kavi Vîstâspa l’a donné), ô Maidhyô-mâh le Spitâma. Celui qui est sage par la Religion, et qui cherche (la vraie) vie, il nous l’accorde [43] ; oui, il a prononcé les lois d’Ahura notre Créateur, et déclaré ce qui est pour (nos) actions de vie (par-dessus toutes les autres choses) le meilleur.
20. Et, ce don de bénédiction pour vous, tous (les Immortels Généreux) d’un commun accord et en sympathie pour nous aider (sont disposés [44]) à l’accorder ; (et puissent-ils également affermir) l’Ordre Sacré pour nous par le Bon Esprit (dans notre peuple) ; et puissent-ils nous révéler les mots avec lesquels la Piété (dit également ses vérités). Et recevant le sacrifice avec hommage (de nos louanges), puissent-ils rechercher [45] pour nous la grâce d’Ahura Mazda.
21. (Oui, ce Kavi Vîstâspa) l’homme d’Âramaiti est généreux, et doté de compréhension dans ses paroles et ses actions. (Et en récompense) puisse Ahura lui donner [ p. 187 ] cette droiture qui est bénie, (mais) avec la religion (seule), et ce pouvoir souverain qui est établi par le bon esprit (dans son peuple). Et cette même bénédiction, je la prie de sa grâce [46].
22. Car Ahura Mazda connaît l’homme dont le meilleur don pour le sacrifice m’est donné, et par motif de justice ; (et en reconnaissance pour tous, et en prière pour encore plus de grâce), j’adorerai (les éternels) ; oui, j’adorerai ceux qui ont toujours vécu, et qui vivent encore, et par leurs propres (saints) noms, et de leurs (trônes [47]) je m’approcherai avec ma louange !
Je traduis comme ci-dessus, en partant du principe que le texte des manuscrits ne doit pas être transgressé lorsqu’il est possible de le traduire. En lisant les vîdemnâis, nous pourrions traduire ainsi : « Les privilèges de ce royaume sont partagés (il est pénétré) par des hommes qui agissent (par leurs actions) de manière à en accroître la sécurité (par leurs actions qui l’acquièrent). »
Roth, cité par Geldner, change en ashayaêkâ ici et dans Y. XXX, 1 ; et il est certainement frappant que ashâ yêkâ apparaisse deux fois. Je rends comme ci-dessus, d’abord, comme, plus proche de nos manuscrits, et comme donnant un bon sens.
D’autres voient ici l’épreuve du feu, et le bain de métal fondu dont le juste ne souffre rien, mais dans lequel le pécheur est consumé, mais râshayanghê semble indiquer une blessure produite autrement que par l’immersion, et dakhshta désigne certainement un instrument métallique ailleurs ; « signe » est cependant le sens originel.
178:1 Il est bien préférable de prendre Khshathra dans son sens habituel et souvent nécessaire. Et il est particulièrement souhaitable de ne pas le confondre avec shôithra = kshétra. ↩︎
178:2 Le choix. ↩︎
178:3 On est quelque peu enclin à considérer vîdushemnâis comme une forme monstrueuse de vid, qui s’est glissée dans le texte sous l’influence des deux mots vîdushê au verset 8, et en raison d’une tentative de compléter le mètre, le mot original étant vîdemnâis. Le Pahlavi ne donne aucune indication, si ce n’est une forme de dû = donner. Laissant les manuscrits intacts, je compare dush + vi. ↩︎
179:1 J’ai lu à contrecœur yêkâ avec un ê long. En gardant à l’esprit Y. XXX, 1, où le B. de l’esp. lit yaêkâ, et en lisant yaêkâ ici, nous pourrions retrouver le neutre duel perdu du pronom ici comme dans Y. XXX, 1, et ainsi rendre, « et ces deux choses t’appartiennent, la possession (règne) de la richesse et les bénédictions. » ↩︎
179:2 Voir Y. XXXI, 17. ↩︎
179:3 Voir verset 5. ↩︎
179:4 Voir Y. XXIX, 1; Y. XXXII. ↩︎
180:1 Il est à peine nécessaire d’attirer l’attention sur le fait que ces résumés sont personnifiés ici, comme dans tant d’autres passages des Gâthas. Nous pouvons en effet douter que l’idée de personnification ait jamais été totalement absente, le sens originel n’étant également jamais perdu. Le professeur Wilhelm préfère prendre Ashem comme un accusatif, « comment arrive-t-on à Asha ? » C’est admirable ; mais je suis, dans l’ensemble, enclin à considérer Ashem comme un nominatif avec fseratus, Âr(a)maitis, etc., considérant les pluriels yasô hvyen (hyen) comme s’étendant irrégulièrement aux autres sujets. ↩︎
180:2 Ainsi, Wilhelm (par lettre), prenant une forme du pronom tel qu’il est compris. Il est difficile de supposer que le vastrya puisse être considéré comme nommant le Ratu par l’influence de sa dévotion et de ses pieuses supplications ; comme le dit justement Wilhelm, la troisième ligne doit s’appliquer à Ahura. ↩︎
180:3 Voir Y. XLIII, 3 ; notez que ahmâi fait référence à hôi. ↩︎
181:1 Voir Y. XXXI, 17 où la foi du dregvant est suffisamment reconnue pour former la base d’une question, rhétorique certes, mais qui reste une question. ↩︎
181:2 De cette occurrence et d’autres occurrences similaires de « l’eau et les plantes » à côté de « l’immortalité et le bien-être » est probablement née l’identification particulière ultérieure de ces noms avec l’eau et les plantes. ↩︎
181:3 Comparez peut-être le verset 20. ↩︎
181:4 Autrement ; « Je parlerai pour Toi, ô Seigneur ! Car le sage devrait parler. » ↩︎
181:5 Ou, ‘des deux arans’ ; voir les notes sur Y. XXXI, 3 et Y. XLIII, 12. ↩︎
182:1 Comparer Y. XXXII, 7, hvaênâ ayanghâ (littéralement fer). ↩︎
182:2 Ainsi plusieurs fois; comp. Y. XXVIII, 3, où la profondeur est indubitable; voir aussi Y. XXXI, 18 avec ahûbîs dans le verset suivant. ↩︎
182:3 Le Pahlavi, bien que n’étant pas strictement correct, fournit l’indication d’un causatif, sûdînêd. ↩︎
182:4 De ce verset est probablement née l’association ultérieure du khshathra-vairya et de la fonderie et du forgeage des métaux. ↩︎
182:5 Comme invoquer Asha est dans l’antithèse, je considère ashât comme compris ici. Gat semble une particule, mais il n’est pas impossible non plus que ce soit = gât. Comme il est suivi deux fois de tê (tôi), le changement intéressant est suggéré en gateê, infin. ↩︎
182:6 Ou un nom propre. ↩︎
182:7 Voir le troisième verset. ↩︎
182:8 Voir Y. XLVI, 9, 14. ↩︎
182:9 Voir le quatrième verset. ↩︎
183:1 Une autre partie du corps humain, suggérée par le contexte, peut être désignée par aodares. Le mot ressemble à une forme verbale, 3e pl., mais voir le duel précédent. ↩︎
183:2 Je rends le Pahlavi de ce verset très difficile comme suit : Loin de me satisfaire est le Kîk, le pédéraste, en ce qui concerne les deux points particuliers [nourriture et vêtement] sur le chemin de l’hiver ; (loin de me satisfaire) qui est Zartûsht, le Spîtâman, avec qui il est ; c’est-à-dire, (ou ‘où’) il m’incite par son incitation dans mes (sensations) corporelles (?) (en lisant astak (?)) ; [c’est-à-dire, une personne vient, et ainsi aussi elle, ou lui, me le ferait] ; et celui-ci qui (nous fait) [cela] nous entraîne également, même dans notre progression dans le froid [d’un hiver] de péché habituel, (ou dans le froid hiver inique). Ce verset semble une interpolation très ancienne. ↩︎
183:3 Haithîm est un adverbe ; sa position ne favorise pas non plus un substantif accusatif. ↩︎
183:4 Ainsi en est-il de nos textes ; mais le traducteur pahlavi a vu khraozhdaitî (voir Y. XLVI, 11) dans ses manuscrits, rendant khrûsisnŏ yehabûnd = pousser des cris : « tandis que son âme crie férocement. » ↩︎
183:5 L’occurrence de peretau(âo) dans ce verset éclaire le peretô du précédent. Âkau(âo) semble être une forme attirée pour un loc. comme ailleurs. Peut-être est-il mal orthographié. ↩︎
184:1 Nãsvau(âo) signifierait naturellement « atteindre » ; mais le mot est aussi employé ailleurs dans un sens mauvais, « atteindre pour nuire ». Y. LIII, 7. Le Pahlavi, cependant, indique la lecture nasvau par son nasînênd. L’Avesta montre-t-elle un sens mauvais originel à nas = atteindre ? Les deux nas pourraient-ils avoir un lien originel ? Que hvâis skyaothnâis signifie ici « au moyen de » plutôt que « à cause de » est plus probable d’après les mêmes mots du verset suivant, et ce malgré Y. XXXI, 20. ↩︎
184:2 Un terme aussi général que « créatures » devrait être évité autant que possible ; mais voyez ye dâthaêibyô eres ratûm khshayãs ashavau kistâ (verset 5). ↩︎
184:3 Quant à la structure grammaticale, tout dépend de sendâ. Devons-nous extraire nôit du verset ci-dessus ; ou devons-nous considérer sendâ comme ayant un sens mauvais, tiré de sad comme dans sadrâ ? Les Pahlavi privilégient la première option, comme dans Y. XXXVIII, 5 (Sp. 15). Le résultat général n’en est cependant pas affecté. Lire comme alternative : Les Karpans ne sont pas amis des créatures quant aux récoltes parfaites des champs, ils ne nous bénissent pas en matière de soins et de fourrage parfaits pour le bétail, etc. (sad au sens de bénédiction avec nôit). ↩︎
184:4 Gratuit. ↩︎
184:5 Ou, « doctrines ». ↩︎
184:6 Voir le onzième verset. ↩︎
184:7 Des alternatives seraient : « Ahura remplira ces engagements (?) pris lorsque la récompense a été promise » ; ou « la récompense que Zarathustra a promise avant qu’Ahura ne vienne à Garôdman ». Selon la p. 185 de la forme générale de la phrase gâtique, les parâ vont plus naturellement ensemble que si la force du parâ était étendue à gasat. La venue d’Ahura est mentionnée ailleurs ; ici, il entre dans sa salle d’audience avant que ses saints s’approchent. ↩︎
185:1 Maga pourrait avoir une telle signification. J’ai d’ailleurs plus d’une fois soupçonné que l’origine de « magian » pourrait, malgré le môghu de l’Avesta tardif, être simplement ce maga si souvent utilisé dans les Gâthas pour désigner « la cause ». ↩︎
185:2 Voir verset 20. ↩︎
185:3 De même le traducteur Pahlavi dans sa glose ; aîgham bartman pavan nêsmanîh barâ yebabûnûdŏ. ↩︎
185:4 De même pour la fille de Zarathoustra, Y. LIII, 4. ↩︎
185:5 Ou, « criez pour le gain d’Asha », comme dans Y. XXIX, I. ↩︎
185:6 Ou, en lisant un nominatif, ‘Gâmâspa choisit’, ce qui est bien possible en soi, car var est aussi conjugué avec n ; mais rapen semble être un pluriel, et vîdô également. ↩︎
186:1 J’accorde cette nuance de sens aux indications des Pahlavi. ↩︎
186:2 Le Pahlavi nous donne ici notre première indication. ↩︎
186:3 Si Gâmâspô (nom.) est lu au verset 18, ahmâi pourrait ici se référer à lui ; ‘à celui-ci’. ↩︎
186:4 Ou, « qu’ils accordent » ; infinitif comme impératif. ↩︎
186:5 Recherche ; un duel est ici désapprouvé par la source d’où provient la suggestion. ↩︎