[ p. 240 ]
11. Que les dieux et déesses démons s’envolent au loin [^994] d’ici, et que le bon Sraosha fasse d’ici sa demeure ! [Et que la bonne Bénissesse y demeure également], et qu’elle répande ici joie et paix dans cette maison, celle d’Ahura, qui est sanctifiée par H(a)oma, apportant la justice (à tous).
2. À la première force de ta pression, ô intelligent !
Je te loue de ma voix, tandis que je saisis d’abord tes pousses. À ta prochaine pression, ô intelligent ! Je te loue de ma voix, lorsque, de toute ma force humaine, je t’écrase.
3. Je loue le nuage qui t’arrose, et les pluies qui te font croître sur les sommets des montagnes ; et je loue tes hautes montagnes où s’étendent les branches de H(a)oma [^995].
4. Je loue cette vaste terre, étendue au loin (avec des sentiers), la productive, la pleine de port, ta mère, plante sainte ! Oui, je loue les terres où tu pousses, parfumées, s’étendant rapidement, la bonne croissance du Seigneur. OH(a)oma, tu pousses sur les montagnes, à l’écart sur de nombreux sentiers [^996], et là tu peux encore fleurir. Tu es très certainement les sources de la Justice, (et les fontaines du rituel trouvent leur source en toi) ! [ p. 241 ] 5. Crois (alors) parce que je te prie sur toutes tes tiges et branches, dans toutes tes pousses (et vrilles) crois-toi par ma parole !
6. H(a)oma grandit lorsqu’il est loué, et celui qui le loue en est d’autant plus victorieux. La plus légère pression de toi, H(a)oma, ta plus faible louange, la plus infime gorgée de ton jus, suffisent aux mille coups des D(a)êvas.
7. La dévastation disparaît de cette maison, et avec elle la souillure, où l’on te porte en vérité, et où l’on chante en vérité tes louanges, la boisson de H(a)oma, célèbre, porteuse de santé (comme toi). [(Pâzand) à son village et à sa demeure, ils le portent.]
8. Tous les autres toxiques vont de pair avec la Rapine de la lance sanglante, mais le pouvoir stimulant d’H(a)oma va de pair avec l’amitié. [La lumière est l’ivresse d’H(a)oma (Pâzand).]
Qui, tel un fils tendre, caresse H(a)oma, H(a)oma vient guérir le corps de ces personnes.
9. De toutes les vertus de guérison, ô H(a)oma, par lesquelles tu es guérisseur, accorde-m’en une partie. De toutes les puissances victorieuses par lesquelles tu es vainqueur, accorde-m’en une partie. Je te louerai fidèlement, ô H(a)oma, et louer fidèlement est meilleur que la justice, la meilleure ; ainsi l’a décrété le Seigneur.
10. Rapide [^997] et sage, l’habile [^998] Dieu t’a créé ; rapide et sage, dans les hauteurs d’Haraiti, Lui, l’habile, t’a planté.
11. Et instruit (par l’instinct implanté) de tous côtés, les [^999] oiseaux généreux t’ont porté jusqu’aux Pics-au-dessus-des-aigles [1], jusqu’au sommet extrême de la montagne, jusqu’aux gorges et aux abîmes, jusqu’aux hauteurs de nombreux sentiers [2], jusqu’aux pics enneigés toujours blanchis.
12. Là, H(a)oma, sur les champs, tu pousses de toutes sortes. Tantôt d’une blancheur laiteuse, tantôt dorée ; et tes liqueurs curatives coulent pour inspirer les pieux. Alors, éloigne de moi le dessein (de mort) du maudit. Alors, effraie et anéantis sa pensée qui se dresse comme mon calomniateur.
13. Louange à toi, OH(a)oma, (car il rend les pensées du pauvre aussi grandes que celles du plus riche.) Louange à H(a)oma, (car il rend les pensées du pauvre aussi grandes que lorsque l’esprit atteint son apogée.) Tu dotes de nombreux serviteurs, OH(a)oma, l’homme qui te boit mélangé à du lait ; oui, tu le rends plus prospère et plus doté d’esprit.
14. Ne disparais pas de moi subitement comme des gouttes de lait sous la pluie ; que tes exaltations jaillissent toujours vigoureusement et fraîchement ; et qu’elles viennent à moi avec un effet puissant. Devant toi, saint H(a)oma, toi qui portes la vérité rituelle, et autour de toi, je voudrais placer ce corps, un corps qui (comme tous peuvent le voir) est digne d’être offert et a grandi [3].
15. Je renonce avec véhémence à la vacuité de la femme meurtrière [4], à celle de Gaini, la sienne, avec intellect [ p. 243 ] détrônée [5]. Elle pense vainement nous déjouer et voudrait tromper le prêtre du Feu et H(a)oma ; mais elle-même, trompée en cela, périra. Et lorsqu’elle restera assise chez elle [6] et mangera injustement de l’offrande de H(a)oma, la mère du prêtre ne la fera jamais, ni ne lui donnera de fils saints [7] !
16. [8]J’appartiens à cinq, et à cinq autres non ; je suis de la bonne pensée, et je ne suis pas de la mauvaise ; je suis de la bonne parole, et je ne suis pas de la mauvaise ; je suis de la bonne action, et je ne suis pas de la mauvaise.
Je suis voué à l’obéissance, et non à la désobéissance sourde ; j’appartiens aux saints, et non aux méchants ; et ainsi, à partir de maintenant et jusqu’à la fin, les esprits se sépareront. (Les deux se sépareront ici.)
17. Alors Zarathustra parla : Louange à H(a)oma, fait par Mazda. Bon est H(a)oma, fait par Mazda. Je loue toutes les plantes de H(a)oma, sur les hauteurs des hautes montagnes, dans les gorges des vallées, dans les crevasses (des flancs de collines séparés) taillées pour les paquets liés par les femmes. De la coupe d’argent je Te verse dans le calice d’or au-dessus [9]. Ne permets pas que ta liqueur (sacrée) se répande sur la terre, de son précieux prix.
18. Ce sont tes Gâthas [10], saint H(a)oma, ces [ p. 244 ] tes chants, et ces tes enseignements [11], et ces tes paroles rituelles véridiques, qui donnent la santé [12], qui donnent la victoire, qui guérissent de la haine nuisible.
19. Ceux-ci et toi êtes à moi, et que tes joies s’écoulent ; qu’elles soient brillantes et étincelantes, qu’elles poursuivent leur chemin ; car tes joies sont légères, et elles volent légèrement jusqu’ici. H(a)oma, source de victoire, est adoré, source de victoire ; par ce mot gâtique, nous le louons.
20. Louanges aux vaches ; louanges et victoire lui soient adressées ! Nourriture et pâturage pour les vaches ! « Pour les vaches, que l’épargne use de travail ; donne-nous de la nourriture [13]. »
21. Nous adorons le Jaune et Majestueux ; nous adorons H(a)oma qui favorise le progrès, qui fait avancer les colonies ; nous adorons H(a)oma qui chasse la mort ; oui, nous adorons toutes les plantes H(a)oma. Et nous adorons leur béatitude, et le Fravashi de Zarathustra Spitâma, le saint [14].
240:1 Le Pahlavi tel que corrigé par le manuscrit de Dastur Hoshanggi Gâmâspgi a barâ akhar min latamman padênd barâ shêdâ-; Ner. Rite pas>kât asmât prapatanti, rite devâh rite devasahâyâh devyâh, uttamah Sroso nivasati. ↩︎
240:2 Ou, ‘où, ô Haoma ! tu as grandi’, en lisant - isa avec Barth. comme 2e sing. perf. prét. milieu. ↩︎
240:3 Ou, « sur les sentiers des oiseaux ». ↩︎
241:1 Ayant un effet immédiat et donnant la sagesse. ↩︎
241:2 Comp. Y. XLIV, 5. ↩︎
242:1 Peut-être « les oiseaux enseignés par le généreux » ; les « oiseaux enseignés par Dieu ». ↩︎
242:2 Ailleurs et ici aussi peut-être un nom propre. ↩︎
242:3 Ou les « chemins des oiseaux » ; ainsi Haug, suivant Spiegel et Justi. Gugrati, comme ci-dessus. ↩︎
242:4 Qui est considéré comme mien bien développé. ↩︎
242:5 Gaini semble toujours utilisé dans un sens maléfique dans l’Avesta ultérieur. ↩︎
243:1 Je corrigerais en une forme de khratu. ↩︎
243:2 Comparez l’évitement du service mentionné par le traducteur Pahlavi dans Y. LIII, 5. ↩︎
243:3 Ou, plus sûrement, « plusieurs fils ». ↩︎
243:4 Haoma parle. ↩︎