[^1014].
1. Trois créatures pures (pleines de bénédictions) maudissent de bon cœur tout en invoquant encore la vache, le cheval, puis H(a)oma. La vache crie à son conducteur [^1015] ainsi : [ p. 245 ] Sois sans enfant, dépouillé de toute progéniture, de mauvaise réputation et calomnié, toi qui as nourri [^1016] équitablement, tu ne me traites pas, mais tu m’engraisses pour femme ou enfants, et pour ton avare et égoïste repas.
2. Le cheval crie ainsi à son cavalier : Ne sois pas un obstacle [^1017] aux courses ; ne pousse pas les coureurs à toute vitesse ; ne traverse pas les plus rapides, toi qui ne me pries pas de rapidité dans la rencontre dense en nombre, dans le circuit bondé d’hommes.
3. H(a)oma parle ainsi à son buveur : Sois sans enfant, dépouillé de toute descendance, de mauvaise réputation et poursuivi par la calomnie, toi qui m’empêches de verser pleinement, tel un brigand, en brisant des crânes. Je ne suis jamais celui qui frappe la tête [^1018], saint H(a)oma, loin de la mort [^1019].
4. Mon père fit une offrande, la langue et l’œil gauche choisirent Ahura, mis à part pour le repas de H(a)oma.
5. Quiconque me refuserait cette offrande, la mangerait lui-même ou la prierait de moi, celle que Mazda a donnée pour me bénir, la langue avec l’œil gauche (comme ma part).
6. Dans sa demeure ne naît aucun prêtre du feu, jamais guerrier debout sur un char, jamais plus cultivateur économe. Dans sa demeure naissent des Dahâkas, des Mûrakas aux pratiques mauvaises, accomplissant des actes de double nature.
7. Vite, coupe donc la part d’H(a)oma, don de chair pour le vaillant H(a)oma ! Prends garde qu’H(a)oma [ p. 246 ] ne te lie aux fers, comme il a lié le cruel Frangrasyan [1] touranien (le brigand meurtrier) fermement encerclé de fer au milieu du tiers [2] de cette terre ! 8. Alors Zarathustra [3] parla : Louange à H(a)oma créé par Mazda, bon est H(a)oma créé par Mazda.
9. [4]Qui est pour nous un, désormais pour toi (devient) deux, pour être fait à trois, pour les cinq [5]-faisant le quatre, pour les sept-faisant le sixième, qui sont tes neuf dans la décennie (?), qui te servent et avec zèle [6].
10. [7]À toi, ô saint H(a)oma ! porteur de la sainteté rituelle, j’offre ma personne qui est vue (par tous comme étant) mature (et apte au don) ; à H(a)oma l’efficace je l’offre, et à l’exaltation sacrée qu’il confère ; et accorde-moi (pour cela), ô saint H(a)oma ! toi qui chasses la mort au loin, (le Ciel) le meilleur monde des saints, brillant, tout éclatant. [ p. 247 ] 11. (L’Ashem Vohû, etc.)
12-15. Puisses-tu gouverner à ta volonté, ô Seigneur [8] !
16. Je me confesse être un Mazdayasnien de l’ordre de Zarathustra [9].
17. [10]Je célèbre mes louanges pour les bonnes pensées, les bonnes paroles et les bonnes actions, pour mes pensées, mes discours et mes actions. En chantant des louanges, j’offre toutes les bonnes pensées, les bonnes paroles et les bonnes actions, et en les rejetant, je répudie toutes les mauvaises pensées, paroles et actions. 18. Je vous offre ici, ô Immortels Généreux ! sacrifice et hommage avec l’esprit, les paroles, les actes et toute ma personne ; oui, je vous offre la chair de mon corps (comme la vôtre). Et je loue la Justice. Une bénédiction est la Justice (appelée) la Meilleure, etc.
244:5 Ce fragment caractéristique est repris et étendu dans la littérature parsis ultérieure. La malédiction de la vache, du cheval et de Haoma (scilicet le prêtre) lorsqu’ils sont avares, s’étend à tous les animaux domestiques. Il a été difficile d’éviter le rythme métrique complet de l’original avec sa cadence tintinnabulante. Une liberté totale n’est pas non plus évitée. ↩︎
244:6 Pas « au prêtre » ; Ner. grihîtâram. ↩︎
245:1 « Qui ne me donne pas de nourriture cuite » semble improbable. Si hvâstãm signifie fourrage, pourquoi est-il au féminin, surtout ici avec un corrélatif féminin ? Je pense que « manger de la bonne nourriture » est le sens du mot, en tant qu’adjectif, et en accord avec gãm compris. Peut-être « qui ne me donne pas comme à celui qui est bien nourri ». ↩︎
245:2 Utilisé dialectiquement. ↩︎
245:3 « La lumière est l’ivresse du Haoma » ; (d’autres substances toxiques frappent la tête). ↩︎
245:4 ‘Avoir la mort au loin.’ ↩︎
246:1 Un roi touranien. ↩︎
246:2 Observez la division triple de la terre ; voyez-la aussi dans Vend. II. ↩︎
246:3 Une reproduction poétique. Z. avait longtemps été parmi les morts anciens. ↩︎
246:4 Le Raspi remet actuellement la coupe Haoma au prêtre à ce moment-là ; l’efficacité de la liqueur est censée être multipliée. ↩︎