Yasna XXVII. Prélude au récital principal de l'Ahuna-vairya | Page de titre | Yasna XXXVI. À Ahura et au feu |
Avec le Yasna des « Sept Chapitres », qui vient après les Gâthas dans l’Antiquité, nous entrons déjà dans une atmosphère distincte de la leur. Le dialecte subsiste, mais l’esprit a changé. Nous avons avancé la personnification des Immortels Généreux ; autrement dit, leur personnification semble plus marquée, tandis que les idées dont ils sont la personnification se sont déjà, et à un degré proportionnel, estompées. Le nom d’Amesha Spenta apparaît : les Fravashis apparaissent ; le Feu, la Terre et l’Herbe sont vénérés.
Aux eaux, à l’Âme des Veaux et à tous les êtres saints ou purs, le mot même de yazamaidê est appliqué pour la première fois. En revanche, de nombreux objets de culte ultérieurs sont totalement absents : les six saisons de la création, les cinq divisions du jour, les cinq Gâthas, Zarathustra, le Baresman, le Haoma, etc. Un temps considérable a dû s’écouler depuis la composition des Gâthas, et on doit également supposer qu’une longue période s’est écoulée avant que l’Avesta du type ultérieur ne commence à être chanté et récité. Le chapitre numéroté XLII dans le Vendîdâd Sâdah de Brockhaus (1850) et dans l’édition de Westergaard (1852), et numéroté XLI, 18-35 dans l’édition de Spiegel, semble un ajout ultérieur ; mais il ne peut être beaucoup plus tardif, car il conserve le dialecte et les caractéristiques générales. Une imitation intentionnelle est peu probable. Spiegel l’a inclus au chapitre XLI afin de préserver le chiffre « sept » ; et si la section entière doit être appelée « les Yasnas des Sept Chapitres », elle ne devrait certainement pas être numérotée XLIII ! Ce numéro ne fait que suivre Westergaard, comme le font les deux premières parties de ces traductions de l’Avesta. Cette partie ne doit être ni incorporée au chapitre XLI, ni numérotée séparément ; elle doit être notée comme un supplément. Le nom « Sept Chapitres » a bien sûr été donné aux morceaux bien après leur composition.
LOUANGE À AHURA ET AUX IMMORTELS ; PRIÈRE POUR LA PRATIQUE ET LA DIFFUSION DE LA FOI.
1. Nous sacrifions à Ahura Mazda, le saint Seigneur de l’ordre rituel, et aux Immortels Généreux, qui gouvernent avec droiture, qui disposent de tout avec droiture ; et nous sacrifions à la création entière du pur, du spirituel et du mondain, avec la bénédiction du rituel bienfaisant, avec la bénédiction de la Religion bienveillante, la Foi Mazdayasnienne.
2. Nous sommes des louanges des bonnes pensées, des bonnes paroles et des bonnes actions, de celles présentes et de celles à venir [^1182] [(Pâzand) de celles qui sont faites et de celles [ p. 283 ] achevées]. Nous les implantons [^1183] (?) (avec notre hommage, et nous le faisons) d’autant plus, et encore plus puisque nous sommes (loueurs) du bien (de qui elles proviennent).
3. C’est pourquoi nous choisirions, ô Ahura Mazda ! et toi, ô Justice la belle ! que nous devrions penser, parler et faire ces pensées, ces paroles et ces actes, parmi les bonnes pensées, ces paroles et ces actions réelles, qui sont les meilleures pour les deux mondes ; (4) et avec ces dons (?) et ces actions qui sont ainsi les meilleures, nous prierions pour le Veau (qui représente la pure création), afin qu’il puisse avoir du réconfort et de la nourriture de la part des célèbres et des humbles, des puissants et des faibles.
5. Au meilleur des bons dirigeants appartient en vérité la royauté, car nous la lui rendons et l’attribuons, et la faisons entièrement sienne (?). À Mazda Ahura nous l’attribuons, et à la Justice la meilleure. 6. De même que l’homme et la femme connaissent (le devoir), à la fois parfaitement et véritablement, qu’ils le déclarent et l’accomplissent, et l’inculquent à ceux qui peuvent l’accomplir comme il est. 7. Nous serions profondément conscients de Ton sacrifice et de Ton hommage, ô Ahura Mazda ! et du meilleur, (et nous serions conscients) de l’éducation du bétail. Et inculquons et accomplissons cela pour Toi selon nos capacités, et (pour) ceux (qui louent) que nous sommes.
8. Sous l’abri [^1185] de l’Ordre rituel, agissons ainsi dans l’accomplissement actif [^1185] de ses (préceptes) envers chacune des créatures (pures) et meilleures qui [ p. 284 ] sont aptes à vivre [^1186], avec un don pour les deux mondes. 9. Oui, ces paroles et ces dictons, ô Ahura Mazda ! nous les proclamerions comme étant de la Justice et d’un esprit meilleur (?) ; et nous ferions de Toi celui qui à la fois nous soutient (dans notre proclamation) d’eux, et qui les éclaire encore davantage (tels qu’ils sont),
10. Et en raison de Ton Ordre Juste, de Ton Bon Esprit et de Ton Pouvoir Souverain, et par l’instrument de nos louanges à Toi, ô Ahura Mazda ! et dans le but de (encore) nouvelles louanges, par Tes paroles prononcées, et pour (encore) nouvelles paroles prononcées, par Ton Yasna, et pour (encore) d’autres Yasnas (voudrions-nous ainsi les proclamer, et faire de Toi le dispensateur de notre lumière).
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