© 2002 La Bibliothèque de la Confrérie des Hommes
« Mais le mental qui discerne réellement Dieu, qui entend l’Ajusteur intérieur, est le mental pur. (LU 101:1.3)
Pouvons-nous vraiment nous attendre à entendre avec nos oreilles physiques de véritables ondes sonores, une vraie voix, celle de notre Esprit-Père habitant, parlant vraisemblablement dans notre langue maternelle ? Ou bien les mots de cette nature suivent-ils simplement d’anciennes traditions bibliques établies consistant à présenter des concepts, pour lesquels nous n’avons pas d’idiome humain, comme des « figures de style ».
Des exemples tirés du livre des Psaumes sont : « Sans la sainteté, nul ne peut voir le Seigneur. » « Car il est notre Dieu ; et nous sommes le peuple de son pâturage et les brebis de sa main. Aujourd’hui, si vous entendez ** sa voix… »
Les hommes « voient-ils » réellement Dieu avec leurs yeux et « entendent-ils » la voix de Dieu avec leurs oreilles ?
Le Livre d’Urantia prête à confusion à cet égard :
« Le mental humain fait presque la sourde oreille aux arguments spirituels que l’Ajusteur traduit… » (LU 110:7.6)
« Bien que la voix de l’Ajusteur soit toujours en vous, la plupart d’entre vous l’entendent rarement au cours d’une vie. Les êtres humains qui n’ont pas atteint le troisième et le deuxième cercle entendent rarement la voix directe de l’Ajusteur, … » (LU 110:7.9)
« L’Ajusteur de Pensée n’a pas de mécanisme spécial par lequel il puisse atteindre à l’expression de soi. Nulle faculté religieuse mystique n’existe pour recevoir ou exprimer des émotions religieuses. Ces expériences sont rendues possibles par le mécanisme naturellement approprié du mental humain, … » (LU 101:1.2)
« L’esprit divin établit le contact avec l’homme mortel, non par des sentiments ou des émotions, mais dans le domaine de la pensée la plus élevée et la plus spiritualisée. Ce sont vos pensées, et non vos sentiments, qui vous conduisent vers Dieu. Seuls les yeux du mental peuvent percevoir la nature divine. » (LU 101:1.3)
« Il est parfois possible d’avoir votre mental illuminé, d’entendre la voix divine qui parle continuellement en vous et de devenir ainsi partiellement conscient de la sagesse, de la vérité, de la bonté et de la beauté de la personnalité potentielle qui vous habite constamment. » (LU 109:5.2)
Si vous désirez désespérément entendre des voix, vous pouvez considérer qu’il existe un soutien suffisant pour justifier cette attitude. Mais dans l’ensemble, la communication avec l’Esprit intérieur semble se faire par la conscience consciente de notre « proximité de Dieu », fortifiée par la foi et par beaucoup de travail acharné.
La description donnée des propres relations de Jésus est utile :
« Le secret de son (Jésus) incomparable vie religieuse était cette conscience de la présence de Dieu ; il l’atteignit par des prières intelligentes et une adoration sincère — une communion ininterrompue avec Dieu — et non par des directives, des voix, des visions ou des pratiques religieuses extraordinaires. » (LU 196:0.10)
Et en conclusion :
« La religion vit et prospère donc, non par la vue et les sentiments, mais plutôt par la foi et la clairvoyance. Elle ne consiste ni dans la découverte de faits nouveaux, ni dans la rencontre d’une expérience exceptionnelle ; elle consiste plutôt dans la découverte de nouvelles significations spirituelles dans des faits déjà bien connus de l’humanité. La plus haute expérience religieuse ne dépend pas d’actes préalables guidés par la croyance, la tradition et l’autorité ; elle n’est pas non plus issue de sentiments sublimes ou d’émotions purement mystiques. Elle est plutôt une expérience profondément grave et effective de communion spirituelle avec les influences d’esprit qui résident dans le mental humain. Dans la mesure où l’on peut définir cette expérience en termes de psychologie, elle consiste simplement à savoir expérimentalement que la réalité de la croyance en Dieu est la réalité d’une telle expérience purement personnelle. » (LU 101:1.4)
Celui qui ne sait rien ne doute de rien.
Proverbe
La vie peut changer, mais elle peut ne pas voler ;
L’espoir peut disparaître, mais il ne peut pas mourir ;
La vérité est voilée, mais elle brûle quand même ;
L’amour repoussé, — mais il revient !
Percy Shelley