© 1995 Gloria et Ray Colot
© 1995 La Bibliothèque de la Confrérie des Hommes
L’article de Dick Bain dans Innerface de mars/avril nous a tous enthousiasmés pour son idée d’église Urantia. Après environ trois jours de méditation sur cette pensée et de discussions avec d’autres lecteurs qui étaient également « excités », nous avons lentement fait volte-face. Ce sont les points qui me sont venus à l’esprit.
La religion est personnelle. C’est la somme de nos propres expériences avec Dieu. Notre religion personnelle évoluera tout au long de l’éternité. Il grandira et s’étendra pour toujours. Cependant, lorsque la religion devient une institution, il existe un risque de stagnation, de dogmatisme et de ritualisme. etc. Et cela arrête, ou du moins ralentit, la croissance évolutive naturelle de notre religion personnelle à travers l’adoption inévitable par cette institution de lois, de règles, etc.
Le monde n’a sûrement pas besoin d’une autre Église. Cependant, il lui faut davantage d’organisations comme Green Peace, la Croix Rouge, les Rotary Clubs et l’Armée du Salut qui se consacrent à l’idée et à la pratique du service à l’homme ! Le Livre d’Urantia nous dit à travers ses pages que les devoirs premiers de toute l’humanité sont d’aimer Dieu et de servir nos semblables.
Au lieu d’églises, pourquoi ne pas penser en termes de bureaux, bâtiments, centres, clubs, loges, sociétés de groupes, associations, sièges sociaux, etc. Si nous mettons le mot « Urantia » devant l’un de ces termes, cela semble plutôt bien. — en fait, elle semble bien meilleure que « l’Église d’Urantia ».
Ce que dit le livre :
Le culte a préservé les sentiments et satisfait les émotions, mais il a toujours été le plus grand obstacle à la reconstruction sociale et au progrès spirituel. Bien que le culte ait toujours retardé le progrès social, il est regrettable que tant de contemporains, croyant aux critères moraux et aux idéaux spirituels, n’aient pas de symbolisme approprié — pas de culte pour se soutenir mutuellement — rien à quoi ils puissent appartenir. (LU 87:7.2-3)
Il faut que les hommes modernes trouvent un symbolisme approprié à leurs nouveaux idéaux, à leurs nouvelles idées et obédiences en expansion. Ce symbole supérieur d’une plus haute civilisation doit surgir de la vie religieuse, de l’expérience spirituelle. Ce symbolisme supérieur d’une plus haute civilisation doit être basé sur le concept de la Paternité de Dieu et contenir le puissant idéal de la fraternité des hommes. (LU 87:7.6)
Rappelez-vous toujours que les cultes ne sont pas formés pour découvrir la vérité, mais plutôt pour promulguer des crédos. (LU 92:3.1)
La religion officielle freine les hommes dans leurs activités spirituelles personnelles au lieu de les libérer pour un service plus élevé de bâtisseurs du royaume. (LU 99:6.4)
L’homme se développe mieux quand les pressions du foyer, de la communauté, de l’Église et de l’État sont moindres, mais il ne faudrait pas en conclure que, dans une société progressive, les foyers, les institutions sociales, l’Église et l’État n’ont pas leur place. De grands espoirs sont permis pour toute Église qui adore le Dieu vivant, qui valide la fraternité des hommes et qui ose dégager ses membres de toute contrainte dogmatique. (LU 103:5.11-12)
L’Église visible devrait refuser de continuer à handicaper le progrès de la fraternité invisible et spirituelle du royaume de Dieu. Cette fraternité est destinée à devenir un organisme vivant, contrastant avec une organisation sociale passée au rang d’institution. Les organisations sociales peuvent bien être utilisées par la fraternité, mais il ne faut pas qu’elles la supplantent. (LU 195:10.11)
True religion is to know God as your Father and man as your brother. Religion has always been a conservator of morals and a stabilizer of society. And this is still true, notwithstanding the contrary teaching of many modern socialists and humanists. (LU 99:5.1-2)