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Le Lien Urantien — Numéro 23 — Automne 2002 — Contenu | Le Lien Urantien — Numéro 23 — Automne 2002 — Table des matières | L'homme a-t-il besoin de Dieu pour Vivre ? Est-ce faiblesse de croire en Dieu? |
Nous avons tous appris que sur chacun des mondes de Havona nous aurions une mission différente à accomplir. Un milliard de missions! Nous sommes parfois moins conscients que sur cette planète chacun de nous a une mission.
De même, nous savons que Jésus a dit à ses apôtres: « Allez donc dans le monde entier proclamer à toutes les nations et races cet évangile de la paternité de Dieu et de la fraternité des hommes,… » [LU 191:4.4] (LU 165:6.3). Toutefois, en regardant de plus près, on voit que la mission des apôtres diffère quelque peu de l’un à l’autre. Le chapitre 2 de la page 2047 mérite un peu d’attention. À Jean, il demande de renoncer à l’intolérance et de consacrer sa vie à prouver que l’amour est la plus grande chose du monde. À Pierre, de ne pas négliger les faibles, les pauvres et les jeunes. À André, de faire confiance aux autres. À Jacques, de cultiver la patience. À Thomas, de cesser de douter, d’être fort dans la foi et puissant dans le royaume. À Nathanael, de se consacrer au bien-être de ses frères terrestres, de mêler l’amitié à ses conseils et d’ajouter l’amour à sa philosophie. À Philippe, de proclamer l’évangile aux Gentils. À Matthieu, d’enseigner à tous les peuples l’évangile du royaume. Et que dit-il aux frères Alphée? Bien qu’il reconnaisse en eux des apôtres, il ne les appelle pas à une mission d’enseignement mais simplement à faire le travail qu’ils faisaient précédemment comme s’il était pour Dieu : « Continuez à croire quand je serai parti et à vous rappeler votre association avec moi après que vous serez peut-être retournés au travail dont vous aviez l’habitude avant de venir vivre avec moi. » [LU 192:2.13]
La mission n’est pas unique, elle dépend des aptitudes de chacun.
Mais il n’y a pas que les apôtres. Le cas de David est intéressant. Il ne reçoit pas de mission de Jésus, il se donne luimême une mission, non pas celle de prêcher mais celle de faciliter le travail des autres. Il organise les camps et il organise les porteurs de messages. Il était « celui sur qui on pouvait compter » (cf. 2000) C’est pourquoi Jésus lui dit: « David, mon fils, les autres ont fait ce qui leur avait été ordonné, mais c’est de ton propre cœur que tu as rendu service, et j’ai bien remarqué ta dévotion. Toi aussi, tu serviras, un jour, auprès de moi dans le royaume éternel. » [LU 182:2.10]
Et puis il y a les femmes. Le contexte sociologique ne permet pas à Jésus d’en faire des apôtres au sens strict mais il leur donne pour mission la proclamation d’émancipation des femmes et le soin des malades. (cf. LU 150:1.3)
On ne peut pas non plus oublier l’ordination des 70. En fait, ils étaient plus de 150 disciples sincères et éprouvés, (cf. UB 163:1.1) mais 70 seulement reçurent l’ordination et furent envoyés pour proclamer l’évangile.
Les choses ont-elles changé de nos jours? Je ne le crois pas. Nous ne sommes pas tous destinés à « aller enseigner la cinquième révélation » aux peuples de la terre, mais nous sommes tous appelés à révéler à notre manière la paternité de Dieu et la fraternité des hommes. Les révélateurs de cette cinquième révélation d’époque ont demandé que soient formés des « groupes d’étude », il n’est pas dit que ces groupes doivent être identiques dans leur fonctionnement.
Certains veulent des groupes actifs pour lesquels l’étude du livre ne serait qu’un support à l’action sociale. D’autres veulent des groupes dans lesquels l’élément spirituel seul assure la cohésion de l’ensemble, presque des groupes de méditation. D’autres encore ne recherchent que l’élément de compréhension ou de connaissance que pourrait fournir la pluralité des points de vue. Et il y a encore bien d’autres variantes qui tiennent compte des réalités sociologiques diverses des lieux et pays.
Il ne faudrait cependant pas négliger certaines références telles que :
En conclusion je dirai que l’idéal serait cet équilibre dont Jésus est le parangon, mais qu’en dehors de l’étude systématique, donc intellectuelle, du livre on ne devrait pas vraiment parler de « groupe d’étude ». On pourrait, pourquoi pas, parler de "communauté», « groupe de fraternité» « groupe de communion » de « groupe de partage » voire pour certains de « groupe d’action ». Chacun doit pouvoir se sentir libre d’adhérer à la forme qui lui convient le plus, mais en prenant bien garde de ne pas entrâ̂ner contre leur gré ceux qui ont fait un choix différent.
Jean De Pailloussas
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