© 2002 Jeanmarie Chaise
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Liberté | Le Lien Urantien — Numéro 21 — Printemps 2002 — Table des matières | Doit-on fonder une nouvelle église ? |
A l’aide des révélations du Livre d’Urantia et des détails chiffrés qu’il nous donne, nous pouvons sans doute mieux nous représenter comment est organisée la création cosmique de la Déité. La référence première se trouve être tout naturellement le Paradis qui est présenté comme l’archétype de la manifestation qualifiée de Dieu. C’est pourquoi c’est l’organisation fonctionnelle du Paradis que nous devons tout d’abord examiner et seulement l’organisation du Haut Paradis et du Paradis périphérique (Pages LU 11:2.9 et LU 11:3.4)
Au cœur du Paradis se trouvent trois zones immenses dont la plus centrale se nomme présence de la Déité. Cette zone centrale est entourée de la seconde zone dite Sphère Très Sainte, royaume entièrement spirituel et inaccessible à notre compréhension presque entièrement matérielle. Autour de ces deux zones immenses s’étendent sept zones concentriques qui constituent à elles toutes l’Aire Sainte. Il y a donc neuf zones successives en partant du centre du Paradis et leurs attributions sont les suivantes, du moins pour les quatre premières, car il ne nous en est pas dit davantage :
Comme nous pouvons nous en rendre compte immédiatement, si la troisième zone centrale, l’Aire Sainte, est bien constituée de sept zones concentriques comme il nous est dit en page 121 au paragraphe 6 , et si, selon toute logique, les six premières zones de l’Aire Sainte sont bien attribuables aux domaines indiqués ici du Maître Univers, alors, la septième zone ne reçoit pas d’affectation. Si donc les domaines des sept superunivers constituent la création du Suprême et si les quatre formations extérieures, comme cela nous est laissé à entendre en plusieurs occasions, sont vouées à la réalisation de l’Ultime, alors nous sommes fondés à penser que cette septième zone de l’Aire Sainte est consacrée à un projet d’absoluité qui ne nous est pas révélé. C’est pourquoi, à cette place nous sommes contraints de mettre un point d’interrogation.
Après avoir souligné cette évidente lacune dans notre information, nous pouvons en venir maintenant à l’étude de cette seconde zone de l’Aire Sainte qui nous concerne plus particulièrement, nous, les ascendeurs des superunivers.
Cette seconde zone de l’Aire Sainte est donc réservée en partie à sept secteurs, « chacun d’entre eux étant consacré exclusivement au bien être et à l’avancement des personnalités d’un seul superunivers, et nous sommes informés que les ressources qu’ils offrent dépassent presque infiniment les besoins de ces sept superunivers actuels. » Comment est donc constitué le secteur réservé sur le Paradis aux êtres provenant d’Orvonton ? Combien serons-nous finalement dans ce secteur? Nous pouvons partiellement ré-pondre à ces questions, mais naturellement il restera toujours une immense marge lacunaire. Néanmoins les informations sûres qui nous sont données nous permettent de nous faire déjà une idée de cette immensité.
La première inconnue est le nombre d’individus constituant un groupe, c’est d’ailleurs la seule, mais elle est de taille compte tenu du nombre de groupes pouvant être inclus dans ce secteur. Voyons plutôt :
Un milliard de groupes actifs d’individus glorifiés constitue une unité résidentielle ; ainsi nous avons :
1 000 000 000 | de groupe | = 1 unité résidentielle. |
1 000 | unités résidentielles | = 1 division |
100 000 | divisions | = 1 congrégation |
10 000 000 | de congrégations | = 1 assemblée |
1 000 000 000 | d’assemblées | = 1 grande unité |
Voici pour une première pyramide selon le système dénaire. Une grande unité est donc constituée de :
1 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 , soit 1045 groupes actifs d’individus glorifiés. Mais ce même secteur ne comprend pas qu’une grande unité. En effet, les grandes unités se comptent selon le système septénaire, ainsi :
7 grandes unités | = 1 unité maîtresse soit | 7 x 1045 |
7 unités maîtresses | = 1 unité supérieure | 49 x 1045 |
7 unités supérieures | = 1 unité supersupérieure | 343 x 1045 |
7 unités supersupérieures | = 1 unité céleste | 2401 x 1045 |
7 unités célestes | 1 unité supercéleste | 16 807 x 1045 |
7 unités supercélestes | 1 unité suprême | 117 649 x 1045 |
7 unités suprêmes | = 1 secteur | 823 543 x 1045 |
Ainsi, pour les sept secteurs de la deuxième zone de l’Aire Sainte, existent la possibilité d’intégrer 5 764 801 x 1045 groupes actifs d’individus glorifiés parmi lesquels j’espère nous serons tous membres.
Sur le Paradis, et dans la deuxième zone périphérique de l’Aire Sainte, les groupes actifs d’individus glorifiés dans leur secteur alloué (ici le secteur affecté aux personnalités ascendantes d’un seul superunivers, par exemple celui d’Orvonton) sont donc au nombre de 823 543 suivi de 45 zéros. Pour connaître le nombre d’individus attendus dans ce secteur, il faut sans doute y rajouter quelques zéros de plus. Le quantifiable n’est parlant que dans une certaine limite, limite largement dépassée ici.
Mais ce calcul est sans doute à rapprocher de cet autre qui fait état du nombre « d’emplacements réservés sur les aires périphériques du Paradis aux souvenirs de nos jours matériels dans les aires de réminiscence historique. » (LU 11:3.2) « Sur le Paradis périphérique, nous dit-on, se trouvent les énormes aires d’expositions historiques et prophétiques affectées aux Fils Créateurs qui sont consacrés aux univers locaux du temps et de l’espace. Il y a exactement sept billions de ces emplacements historiques installés ou en réserve, mais l’ensemble de ces dispositifs réunis n’occupe guère que quatre pour cent de la portion de l’aire périphérique qui leur est affectée. Nous en inférons que ces vastes réserves appartiennent à des créations qui trouveront ultérieurement leur place au-delà des frontières des sept superunivers actuellement connus et habités. » (LU 11:4.3)
Or, « Sept superunivers forment le grand univers » (LU 15:2.9) soit 7 mille milliards de mondes habités. (1 billion = mille milliards). Il y a donc autant de ces emplacements prévus qu’il y a de planètes prévisibles dans les sept superunivers. Chaque planète y a donc son emplacement réservé. Nous sommes donc attendus dans ce secteur de l’Aire Sainte, dans une demeure paradisiaque en tant qu’ascendeurs issus d’Urantia.
Nous pouvons d’ores et déjà établir que si 96% de ces emplacements sont encore vacants, c’est que 96% des mondes habités à venir seront créés dans les quatre cercles extérieurs d’agrégats de matière actuels. Ceci nous donne :
7.4 x 96 = 168 billions de mondes futurs extérieurs au grand univers. Soit au total 175 billions de mondes pour le maître univers.
Le grand univers représenterait donc 1 / 24º des mondes habités du maître univers. Mais il faut penser que nous manquons de données suffisantes pour nous approcher, ne serait-ce qu’approximativement, des réalités effectives du réel projet divin.
Ces estimations sont par ailleurs à rapprocher également de ce qui nous est indiqué en LU 12:3.7 en ce qui concerne la gravité physique universelle au rapport des chercheurs experts d’Uversa. Il nous est dit : « Ces investigations aboutissent à la conclusion étonnante que l’univers central et les sept superunivers qui l’entourent n’emploient présente-ment que cinq pour cent du fonctionnement actif de l’emprise de gravité absolue du Paradis. En d’autres termes : à l’heure actuelle, environ quatre-vingt-quinze pour cent de l’action active de gravité cosmique du Paradis, évaluée d’après une théorie de totalité, est occupée à contrôler des systèmes matériels situés au-delà des frontières des univers présentement organisés. » Nous sommes là dans le même ordre de grandeur que les calculs précédents, et le 1% de différence peut aisément s’expliquer par les marges d’erreurs et par le fait qu’ils ne s’appliquent pas tout à fait aux mêmes données. Par ailleurs il nous est également précisé que « Ces calculs se réfèrent tous à la gravité absolue ; la gravité linéaire est un phénomène d’interaction calculable seulement en connaissant la gravité effective du Paradis. » Et cette gravité ne semble pas être connue exactement par les chercheurs d’Uversa.
Et ce qui est valable pour la gravité physique semble l’être également pour les gravités mentale et spirituelle. Pour cette dernière il semble, en effet, qu’elle soit totalisable. Nous apprenons que: « Avec la collaboration de Messagers Solitaires et d’autres personnalités spirituelles ces mêmes chercheurs d’Uversa sont parvenus à faire le total de la gravité spirituelle active de la Source et Centre Seconde. Il est fort instructif de noter qu’ils trouvent à peu près la même valeur pour la présence effective et fonctionnelle de la gravité d’esprit dans le grand univers que pour la valeur supposée qu’ils avaient admise pour le total de la gravité active d’esprit… En d’autres termes, à l’heure actuelle pratiquement toute la gravité du Fils Eternel, calculée d’après cette théorie de la totalité, est observable en fonctionnement dans le grand univers. Si ces résultats sont dignes de confiance, nous pouvons en conclure que les univers évoluant dans l’espace extérieur sont à l’heure actuelle entièrement non spirituels. Et s’il en est ainsi, cela explique d’une façon satisfaisante pourquoi les êtres doués d’esprit possèdent si peu ou pas du tout de renseignements sur ces vastes manifestations d’énergie, à part la connaissance du fait de leur existence physique. » (LU 12:3.9)
Ainsi la totalité de la gravité spirituelle se trouve présentement accaparée par le grand univers, mais il n’en est pas de même en ce qui concerne la gravité mentale. C’est du moins ce que les mêmes chercheurs déduisent de leur en-quête nombrée. « Ces investigateurs en ont déduit qu’environ quatre vingt cinq pour cent de la réponse de gravité mentale à l’attraction intellectuelle de l’acteur conjoint prend son origine dans le grand univers tel qu’il existe. Cela suggère la possibilité que des activités mentales soient impliquées en connexion avec les activités physiques observables en cours de progrès dans tous les royaumes de l’espace extérieur. »
Quant à nous, nous pouvons déduire de tout ceci que l’ensemble de la création est sujet à des estimations nombrées, les nombres afférents aux trois domaines, physique, mental et spirituel, se présentant sous la même forme en vertu d’une théorie de la totalité qui, par ailleurs, ne nous est pas dévoilée.
Jeanmarie Chaise
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