© 1999 Jerry Prentice
© 1999 Association Internationale Urantia (IUA)
Un Jour En Famille À Los Angeles | Journal — Mars 1999 — Table des matières | Des Familles Qui Réussissent |
Jerry Prentice
Missouri, USA
J’ai passé ces quinze dernières années — à ma grande surprise — dans l’éducation à développer des programmes d’étude et à former de jeunes 叉ersonnes pour qu’elles deviennent des membres productifs de la société. Certains étudiants ont soif de connaissance, ils ont des bases, ils ont assez d’autodiscipline pour les acquérir et de valeurs personnelles pour les mettre en pratique avec succès. Beaucoup cependant sortent de nos écoles et quittent leur famille sans aucune, ou si peu, de ces qualités. Pourquoi ? Le problème vient-il du système d’éducation publique ou de la famille ? Je répondrais des deux. Mais, du fait que chacune est essentielle pour l’autre il est impossible de dire quelle est la racine du mal. L’éducation souffre-t-elle de la décomposition de la famille ? Oui. La décomposition de la famille estelle due, du moins en partie, aux échecs de notre système éducatif ? Sans doute. Où que nous mettions la responsabilité, pourtant, pour essayer de trouver une solution en tant que société c’est par l’éducation qu’il nous faut commencer. L’éducation doit être recentrée sur le développement de la personne tout entière — Un État durable est fondé sur la culture, dominé par des idéaux et motivé par le service. Le but de l’éducation devrait consister à acquérir de l’babileté, rechercher la sagesse, réaliser son individualité et atteindre les valeurs spirituelle [LU 71:7.1] dont le fondement devrait être une vie de famille appropriée et saine.
Pourquoi l’éducation doit-elle être si stérile ? Pourquoi ne peut-elle inclure le développement moral et même les valeurs spirituelles ? Qu’est-il advenu de la connaissance pour elle-même ? qu’est-il advenu de l’apprentissage du comment et du pourquoi les choses fonctionnent — non seulement dans les livres mais aussi en travaillant avec les choses. Quand donc «des résultats mesurables » ont-ils pris la place de la compréhension ? Nos enfants sont-ils si fragiles qu’il faille sur-estimer faussement leurs concepts du moi plutôt que de les faire croître comme résultat d’authentiques accomplissements ? Comment les élèves qui sortent du secondaire peuvent-ils être incapables de lire, d’écrire et de compter et être incapables d’appliquer ces bases à la vie pratique ?
Quelle est la racine du problème ? Aux Etats-Unis nous avons divisé l’éducation en blocs d’une heure et en matières sans lien les unes avec les autres. Nous avons séparé l’apprentissage intellectuel de la vie pratique. Nous avons fait de l’éducation la recherche de références et non pas de savoir ou de sagesse. La valeur de l’éducation se mesure au revenu annuel qu’elle génère et non à sa contribution au progrès social ou à la croissance personnelle.
Le monde de l’éducation universitaire déprécie le savoir-faire et la connaissance pratique — la source des besoins vitaux — la nourriture, l’habillement et le logement. Chez nos enseignants nous privilégions les diplômes plutôt que la connaissance pratique et la sagesse. Il n’est pas étonnant que tant de nos jeunes abandonnent l’éducation formelle longtemps avant la fin de leurs études secondaires. Une grande partie de l’éducation est en conflit direct avec l’idéalisme créatif et dynamique de la jeunesse. Mais plus que tout, notre plus grande erreur a été d’avoir si largement évincé les parents, la famille et les valeurs du processus éducatif. Nous sommes trop occupés à acheter des choses pour nos enfants et à faire des économies pour payer leurs études pour avoir le temps de les éduquer pendant leurs années de formation.
Dans notre zèle en faveur de la liberté religieuse nous avons fait de nos écoles publiques des écoles non religieuses. Et, en mettant trop l’accent sur la valeur de la preuve empirique nous avons fait de l’éducation supérieure une éducation antireligieuse.
Toute civilisation est en péril quand les trois quarts de sa jeunesse entrent dans des professions matérialistes et se consacrent à la recherche des activités sensorielles du monde extérieur. La civilisation est en danger quand la jeunesse néglige de s’intéresser à l’éthique, à la sociologie, à l’eugénisme, à la philosophie, aux beaux-arts, à la religion et à la cosmologie. [LU 111:4.4] La civilisation ne peut guère progresser quand la majorité de la jeunesse d’une génération consacre son attention et son énergie à la poursuite matérialiste du monde sensoriel ou extérieur. [LU 111:4.3]
Nos enfants ont besoin de nouvelles perspectives. Ils ont besoin d’apprendre d’abord à faire, d’acquérir quelque compétence pratique, de vivre de façon responsable, d’évaluer et d’être évalués, ils ont besoin de savoir discriminer. En-suite les concepts abstraits peuvent être appris et appliqués. L’éducation devrait rendre chaque tâche qu’elle soit banale ou importante, plus aisée et plus signifiante. Il nous faut trouver des façons plus effectives d’éduquer nos enfants. Les insectes naissent pleinement éduqués et équipés pour la vie — une existence en vérité très étriquée et purement instinctive. Le bébé bumain naît sans éducation; les hommes possèdent donc, en contrôlant l’entrainement éducatif des jeunes générations, le pouvoir de modifier considérablement le cours évolutionnaire de la civilisation [LU 81:6.24]. Pour ce faire, leurs enseignants ont eux aussi besoin de nouvelles perspectives, que ce soit les parents éducateurs ou les maitres à l’école. Il nous faut éduquer les parents et changer la manière dont nous éduquons les enseignants. L’éducation ,qu’elle soit laïque ou religieuse, doit commencer au foyer et avec la famille et continuer dans ce même foyer et cette même famille en même temps qu’elle se poursuit à l’école.
Au sujet de l’éducation et de la famille sur une planète voisine le Livre d’Urantia nous dit :
Ces gens considèrent le foyer comme l’institution fondamentale de leur civilisation. Ils escomptent que la partie la plus précieuse de l’éducation et de la formation du caractère d’un enfant sera fournie par ses parents et à son foyer. Les pères consacrent presque autant d’attention que les mères à la formation des enfants. [LU 72:3.4]
Et au sujet de la famille et de l’éducation en général :
Les humains des temps anciens ne possédaient pas une civilisation sociale très riche, mais ils transmettaient fidèlement et efficacement aux générations suivantes celle qu’ils avaient. Il faut reconnaître que la plupart des civilisations du passé ont continué à évoluer avec un strict minimum d’autres influences institutionnelles, parce que les foyers fonctionnaient efficacement. Aujourd’bui, les races humaines détiennent un riche héritage social et culturel qui devrait être sagement et utilement transmis aux générations suivantes. La famille, en tant qu’institution éducative, doit être maintenue. [LU 82:0.3 les caractères gras sont de moi]
De ces citations il est clair que la famille devrait être le fondement de l’éducation. Mais comment opérer des changement au niveau de la famille ? Il va falloir faire des efforts à la fois soutenus et progressifs. Nous devons éduquer les parents directement chaque fois que nous le pouvons mais nous devons commencer à éduquer maintenant nos enfants qui sont de futurs parents. Pour ce faire, nous devons changer la méthode d’apprentissage de nos enfants en préparant un nouvel âge d’enseignants, une meilleure façon d’enseigner. Nous devons unifier en un seul processus éducatif: la valeur de la famille, la recherche du savoir, la vie pratique et responsable, la sagesse et la croissance pendant toute la vie et même la croissance éternelle.
Maintenant commence votre éducation personnelle, votre entrainement spirituel individuel. Du début jusqu’à la fin, à travers tout Havona, l’instruction est personnelle et de nature triple : intellectuelle, spirituelle et expérientielle. [LU 30:4.27]
Les écoles du Prince Planétaire d’Urantia, d’il y a 500.000 ans nous fournissent quelques exemples de la façon dont pourrait s’accomplir cette unification dans un contexte éducatif. Ces exemples semblent transcender les vicissitudes du temps et de la culture. Bien que le temps et la technologie aient apporté de nombreux changements l’essentiel demeure.
Dans l’installation du quartier général sur votre monde, chaque babitation humaine était entourée de vastes terres. Les tribus lointaines continuaient à s’adonner à la chasse et à la quête de nourriture, tandis que, dans les écoles du Prince, les étudiants et les professeurs étaient tous des agriculteurs et des horticulteurs. Le temps y était à peu près également divisé entre les travaux suivants:
1. Travail physique. La culture du sol associée à la construction et à l’ornement des maisons.
2. Activités sociales. Représentations théâtrales et groupements culturels.
3. Applic ation éducative. Instruction individuelle en rapport avec l’enseignement du groupe familial, complétée par un entrainement spécialisé de classe.
4. Éducation professionnelle. Écoles du mariage et d’éedification du foyer, écoles d’application des arts et métiers, et classes de formation des instructeurs - lä̈ques, culturels et religieux.
5. Culture spiritue lle. La fraternité des maitres, l’éducation éclairée de groupes d’enfants et de jeunes gens, et l’entrainement d’enfants indigènes adoptés comme missionnaires auprès de leur peuple. [LU 50:4.3-8]
Lequel de ces éléments est absent de notre système éducatif aujourd’hui ? Lequel est absent de la vie de famille ? Comparons nos institutions avec l’école du Prince.
Travail physique. Combien parmi nos jeunes ont cette expérience qui vient d’un travail authentique, soutenu et difficile, qui vous construit le caractère, et qui vous muscle ? La partie musculation ils (ou elles) peuvent l’acquérir en athlétisme mais le sport ou les activités récréatives sont des choses bien différentes d’un travail dur tant dans les conditions de leur exercice que dans les résultats. Monter du foin pour que les animaux aient de la nourriture en hiver, construire une maison dans laquelle on puisse vivre, couper du bois pour pouvoir se chauffer, installer des sacs de sable pour endiguer et protéger la ville, tout cela requiert des efforts soutenus et un étonnant niveau de mise en place de technique. De tels travaux entraînent un sens de satisfaction et d’estime que l’on ne peut avoir avec la participation à un sport. Mais travailler durement à quoi que ce soit, même après la fatigue et quand on pense qu’on n’a plus de force, et que l’on sait comment et où puiser ces réserves de force personnelle presque inépuisables, la résistance et la déter- mination, cela a sa propre valeur qui va bien au-delà des autres bénéfices déjà mentionnés. Dans la région rurale et agricole où je vie et j’enseigne les enseignants et les employeurs apprécient l’éthique du travail des «garçons de ferme» car la plupart ont grandis en travaillant.
Activités sociales. Nous avons des activités sociales, bien que, peut-être, elles devraient être mieux dirigées, plus saines. Quelque part, dans la vie très occupée de nos enfants et adolescents — si nous devons être leur manager et leur chauffeur — nous devrions nous assurer que ces activités développent la culture, élargissent l’horizon, qu’elles sont artistiques, qu’elles vont dans le sens du service, qu’elles rehaussent la vérité, la beauté et la bonté tant dans leur vie que dans celle des autres, y compris celle de leurs parents.
Application éducative. Quelle part de ce que nos enfants apprennent à l’école justifions-nous par des applications dans notre vie quotidienne ? Les maths, les sciences, la lecture et l’écriture apprises depuis le premier jour de l’école c’est de la connaissance pratique. Nous devons montrer à nos enfants comment c’est utilisé dans la vie de chaque jour. Nous prônons l’importance de l’éducation . «Fais des études, si tu veux avoir du travail… plus tard. » Il y a loin du premier jour du jardin d’enfant à cette éventuelle carrière. Il faut que les bases intellectuelles soient intégrées et validées dans la vie quotidienne. Il faut que montrions les bénéfices et le côté pratique de l’éducation depuis le début et pendant toute la vie.
Education professionnelle. Il se peut que nos adolescents prennent une option d’Economie familiale ou plusieurs options Techniques d’achat parce que se sont des unités de valeur faciles . Dans quelques familles cela représente une partie estimée de la vie de famille, dans la plupart des familles les parents sont trop occupés par leur carrière pour pouvoir enseigner l’art du foyer ou en être des modèles. Quelle part de la vie de famille est dédiée au développement et à l’application de recherches pratiques et culturelles ? Nous envoyons nos enfants à l’école, aux leçons de musique, aux classes de danse, et, quand ils ont l’âge de travailler, nous les envoyons au travail. Est-ce que nous leur faisons la lecture, est-ce que nous lisons avec eux, chantons avec eux, dansons avec eux et travaillons avec eux ? Les garçons et les filles aident-ils à réparer la plomberie, à établir le jardin, à nourrir les chevaux ? Savent-ils cuisiner un vrai repas ( pas un déjeuner télé au micro-onde), font-ils la vaisselle, nettoient-ils la cuisine, lavent-ils le linge ? Est-ce qu’ils partagent notre travail quotidien à la maison et notre travail professionnel ?
Culture spirituelle. Dans de nombreux foyers la religion est quelque chose à laquelle on peut se joindre ou quelque chose qui se pratique le dimanche… ou le samedi. Une croissance spirituelle continue est largement un concept étranger. Dans notre travail, dans notre vie sociale et notre temps de loisirs avec la famille est-ce que nous discutons de l’importance des valeurs spirituelles, du travail bien fait et du service et est-ce que nous enseignons cette importance — spécialement par l’exemple ? Est-ce que nous promouvons la vérité, la beauté et la bonté ? A la maison, nous ne devons pas seulement parler de notre dévotion à la croissance spirituelle, à Dieu, mais nous en faire la démonstration. Dans nos écoles nous devons cesser de passer Dieu sous silence au nom de la liberté religieuse. Nos enfants et les enseignants doivent savoir que la liberté religieuse n’est pas seulement la liberté de choix d’une allégeance à quelque doctrine théologique, mais aussi l’expérience, l’expression et la discussion des valeurs spirituelles personnelles.
L’agriculture a été estimée en tant que partie importante de la culture et de l’éducation dans toute l’histoire de l’humanité. L’agriculture n’est pas une affaire démodée. C’est beaucoup plus qu’un « humble travail ». De nos jours, les fermiers progressistes doivent avoir une compréhension de la manière dont fonctionnent les choses beaucoup plus vaste que celle que celle de la plupart des autres métiers. Une agriculture durable continuera à être un défi croissant pour la civilisation. Spécialement en raison du rapport hommes-sol qui décline rapidement, l’éducation en agriculture devrait être une affaire d’intérêt primordial pour les institutions éducatives de tous niveaux.
Maintenant, l’industrie s’ajoute à l’agriculture, avec un accroissement correspondant de l’urbanisation et une multiplication des groupes non agricoles parmi les classes de citoyens. Mais une civilisation industrielle ne peut espérer survivre si ses dirigeants ne se rendent pas compte que les développements sociaux, même les plus élevés, doivent toujours reposer sur une base agricole saine. [LU 68:5.13]
Pendant toute la période éducative, on enseigne également l’agriculture et l’borticulture dans les vastes fermes contiguës à chaque école locale. [LU 72:4.1]
Le travail de la terre n’est pas une malédiction; c’est plutôt une suprême bénédiction pour tous ceux qui peuvent ainsi se livrer à la plus humaine de toutes les activités humaines [LU 66:7.19]
Le Livre d’Urantia nous présente des idéaux d’éducation qui vont dans le même sens que les efforts du Prince Planétaire qui ont prévalu il y a si longtemps. Dans quelle mesure nos tentatives d’éducation soutiennent-elles la comparaison avec ces idéaux? Nos activités familiales et scolaires permettent-elles que nous impliquions dans cette recherche ? Nos vies sont-elles organisées de façon à unifier la Religion, la Vie de Famille, l’Education et la Carrière de façon à ce que nous et nos enfants ayons ces expériences qui sont si essentielles au développement d’une personnalité harmonieuse.
Le but de toute éducation devrait consister à entretenir et à poursuivre le dessein suprême de la vie, le développement d’une personnalité pleine de majesté et bien équilibrée. [LU 195:10.17]
L’homme évolutionnaire n’a pas de gout naturel pour les travaux pénibles. Dans la vie expérientielle, pour marcher de pair avec les exigences barcelantes et les besoins pressants d’une expérience religieuse grandissante, il faut une incessante activité dans la croissance spirituelle, l’expansion intellectuelle, le développement factuel et le service social. Il n’y a pas de véritable religion sans une personnalité très active [LU 102:2.7].
L’éducation, c’est l’affaire de to ute la vie ; il faut que l’éducation continue pendant toute la vie, de façon que l’bumanité acquière graduellement l’expérience des niveaux ascendants de la sagesse humaine, qui sont les suivants.
1. La connaissance des choses.
2. La réalisation des significations.
3. L’appréciation des valeurs.
4. La noblesse du travail — le devoir.
5. La motivation des buts — la moralité.
6. L’amour du service — le caractère.
7. La clairvoyance cosmique — le discernement spirituel.Ensuite, grâce à ces accomplissements, nombre d’hoom mes s’élève ront au nive au ultime que le mentalmortelpuisse atteindre, la conscience de Dieu [LU 71:7.5-13 ; les caractères gras sont de moi].
Dans nos familles, dans nos écoles, nous autres lecteurs du Livre d’Urantia devons utiliser cette cinquième révélation d’époque pour diriger cette affaire de toute la vie — l’éducation — vers la conscience de Dieu.
Un Jour En Famille À Los Angeles | Journal — Mars 1999 — Table des matières | Des Familles Qui Réussissent |