© 2015 Olga López
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Depuis que l’humanité a fait ses premiers pas sur cette planète bleue, hommes et femmes ont dû coexister pour survivre. Cette coexistence n’a jamais été facile : nous sommes si différents que l’incompréhension mutuelle a érigé un mur de tabous, de clichés et d’idées reçues qui ont évolué au fil du temps. Certains ont disparu, mais d’autres demeurent, soit ouvertement, commodément « déguisés » (ou non), soit si enfouis dans notre subconscient qu’il est difficile de les percevoir.
Améliorer la condition des femmes signifie bâtir une société plus juste, et c’est un bienfait pour nous tous. Une civilisation se mesure (entre autres indicateurs) à ses progrès en matière d’égalité des sexes. Et même les civilisations les plus avancées de notre planète n’ont pas atteint une véritable égalité. Dans les civilisations les plus avancées, une certaine égalisation des rôles s’opère, mais les différences de nature, de caractère et de réactions demeurent, telles qu’elles existaient à l’origine des temps.
Que faire de cette différence ? Devons-nous faire ce que nous faisons depuis des millénaires : insister sur une dichotomie inférieur-supérieur ? Ou devons-nous établir une complémentarité et en tirer profit ? La première alternative a laissé un long sillage de souffrances et de souffrances aux femmes au fil des siècles et constitue un sérieux obstacle au progrès de la civilisation. La seconde alternative non seulement mettrait fin aux souffrances de la moitié de l’humanité, mais permettrait à l’humanité tout entière de progresser et de bénéficier des contributions des deux sexes.
Le Livre d’Urantia contient des enseignements très éclairants sur la relation homme-femme et la condition féminine, qui peuvent être d’une grande aide pour transcender le conflit entre hommes et femmes. Dans cette présentation, je vous invite à un voyage à travers le féminin, tant dans les cieux que sur Terre. C’est important non seulement pour les femmes, mais aussi pour les hommes ; alors, tout le monde est le bienvenu !
Le fait qu’il n’y ait pas de femmes parmi les êtres célestes, à proprement parler, n’implique pas que les cieux soient dépourvus de figures féminines.
… en parlant à des créatures sexuées, nous avons l’habitude d’appeler fils de Dieu les êtres qui descendent plus directement du Père et du Fils, et d’employer le terme filles de Dieu en nous référant aux enfants de l’Esprit. C’est pourquoi les anges sont communément désignés par des pronoms féminins sur les planètes où la vie est sexuée. LU 38:2.2
Tout comme les révélateurs commencent leur enseignement avec Dieu et descendent vers l’homme, regardons les figures féminines qui nous servent de modèles et passons brièvement en revue leurs relations avec leurs compagnons ou associés.
Bien qu’il soit appelé « Fils » et non « Fille », les révélateurs nous disent qu’il y a quelque chose d’indéniablement féminin dans la Deuxième Personne de la Divinité. Du moins, dans sa manière d’aimer :
… À la manière dont l’amour est compris sur une planète sexuée, l’amour de Dieu se compare mieux à l’amour d’un père, tandis que l’amour du Fils Éternel ressemble davantage à l’affection d’une mère… LU 6:3.5
Dans sa relation au Père Universel, le Fils Éternel est son égal en divinité, la Deuxième Personne de la Trinité. Pour moi, cela démontre que le masculin et le féminin sont sur un pied d’égalité dans la Trinité du Paradis.
Le Fils Éternel possède tout le caractère divin et tous les attributs spirituels du Père. Le Fils est la plénitude de l’absoluité de Dieu en personnalité et en esprit… LU 6:2.5
Voici une autre figure féminine importante dans le gouvernement de la création : la Divine Ministre, la fidèle compagne du Fils Créateur dans la création et l’administration de son univers local.
LORSQU’UN Fils Créateur est personnalisé par le Père Universel et le Fils Éternel, l’Esprit Infini individualise aussitôt une représentation nouvelle et unique de lui-même pour accompagner ce Fils Créateur dans les royaumes de l’espace. Elle y sera sa compagne, d’abord pour l’organisation physique, et ensuite dans la création et le ministère auprès des créatures de l’univers nouvellement projeté. LU 34:0.1
L’Esprit Créateur est très proche de nous, mortels, de plusieurs manières, à travers :
S’il y a une chose à souligner dans tous ses attributs et fonctions, je soulignerais la plus féminine de toutes : d’elle vient « l’étincelle de vie » :
Dans l’évolution ultérieure des créatures mortelles, les Fils Porteurs de Vie fournissent le corps physique fabriqué avec les matériaux organisés existants du royaume, tandis que l’Esprit de l’Univers fournit le « souffle de vie ». LU 34:2.5
L’Esprit Créateur, fille de l’Esprit Infini, est la figure qui complète le Fils Créateur :
Alors que le Ministre Divin traverse différentes phases d’existence dans l’univers local (voir Doc. 17, Section 6), un événement important se produit lorsque le Fils Créateur atteint la pleine souveraineté de son univers :
À cette occasion, et devant les administrateurs de l’univers rassemblés, le Fils Créateur triomphant élève l’Esprit-Mère de l’Univers à la cosouveraineté et reconnait l’Esprit consort comme son égal. LU 17:6.8
On pourrait dire que le Fils Créateur et le Ministre Divin forment ensemble le couple idéal, et que leur famille est composée de toutes les créatures qui peuplent leur univers local. Mais ce n’est pas leur mission finale. Comme nous, de nouvelles missions les attendent dans les univers de l’espace, missions dans lesquelles ils seront et travailleront également ensemble :
…nous croyons que la liaison entre un Maitre Fils septuple et un Esprit Créatif du septième stade pourra atteindre des niveaux absonites de service accompagnés de l’apparition de nouvelles choses, significations et valeurs sur des niveaux transcendantaux de signification universelle ultime. LU 21:6.3
En suivant l’échelle descendante qui va de la Déité aux créatures, nous trouvons d’autres figures féminines avec lesquelles nous avons ou aurons une relation très étroite : celles appelées « Filles de Dieu » dans la citation du document 38, que nous connaissons normalement sous le terme générique « anges ».
Dans l’univers local, les anges sont des créations de la Divine Ministre, qui leur transmet son caractère féminin. Ils possèdent cependant une double nature. Par exemple, le livre parle de séraphins positifs et négatifs LU 38:4.3. Ils peuvent travailler seuls sous certaines conditions, mais « dans la plupart des missions, deux anges sont nécessaires pour accomplir la tâche » (ibid.). De plus, non seulement ils travaillent ensemble, mais ils partagent également leur résidence : ils vivent en couple. LU 38:4.2
Il faut se rappeler que non seulement les anges de l’univers local ont ce caractère féminin : d’autres ordres angéliques, créés par l’Esprit Infini, portent aussi ce même « sceau » : les seconaphins, tertiaphins et omniaphins, qui travaillent dans les superunivers ; et les supernaphins, qui exercent leur activité dans le système Paradis-Havona.
Concernant le fonctionnement de cet ordre d’êtres angéliques, il est intéressant de noter qu’ils travaillent également en binôme :
Quand ils sont branchés sur le pouvoir du ministère direct du Père, il faut que les supernaphins s’associent volontairement par paires pour pouvoir agir. Les seconaphins sont limités pareillement, et en outre ils doivent travailler par paires pour se synchroniser avec les circuits du Fils Éternel. Les séraphins peuvent travailler isolément comme personnalités distinctes et localisées, mais ils ne peuvent se mettre en circuit que s’ils sont polarisés en paires de liaison. Quand ces êtres spirituels sont associés par paires, on dit que l’un est complémentaire de l’autre… LU 26:1.16
Sur les capitales des systèmes locaux résident un grand nombre de Fils et Filles Matériels, « le type le plus élevé d’êtres à reproduction sexuée que l’on rencontre sur les sphères éducatives des univers en évolution ». LU 45:5.3. Ils sont, comme nous, mâles et femelles. Dans leur cas, l’Esprit Créatif n’intervient pas dans leur création.
Ils sont véritablement un modèle pour nous, humains. Non seulement parce qu’ils tentent de se gouverner eux-mêmes et font des progrès significatifs dans ce domaine LU 45:5.6, mais aussi parce qu’ils nous servent de parrains et de mentors directs lorsque nous obtenons la citoyenneté sur Jérusalem. LU 45:6.2
À cet égard, je suis particulièrement intéressé à souligner que les Fils Matériels travaillent ensemble sur un pied d’égalité, à la fois sur le monde du siège du système et dans les mondes du temps et de l’espace.
Ces Fils Matériels (les Adams) et ces Filles Matérielles (les Èves) sont égaux sous tous les rapports, sauf en ce qui concerne leur nature de reproducteurs et certaines dotations chimiques. Ils sont égaux mais différenciés, mâle et femelle — donc complémentaires — et sont conçus pour accomplir à deux presque toutes leurs missions. LU 51:1.3
Les Fils et Filles Matériels servent toujours ensemble. En tous temps et en tous lieux, l’essence de leur service est de n’être jamais séparés. Ils sont destinés à travailler par couples, et il est rare qu’ils remplissent séparément leurs fonctions. LU 74:0.1
Il est également important de noter qu’à leur arrivée sur Urantia, ils ont choisi des hommes et des femmes « pour assumer leurs responsabilités dans la nouvelle administration des affaires mondiales » LU 74:3.5. Les révélateurs nous en disent plus à ce sujet dans le même paragraphe :
Ce groupe comprenait des femmes et des hommes, et c’était la première fois qu’une telle chose se produisait sur Terre depuis l’époque de Dalamatia. C’était une innovation étonnante de voir Ève, une femme, partager avec un homme les honneurs et les responsabilités des affaires du monde.
Et plus loin, nous avons ce paragraphe éclairant :
Adam tenta d’expliquer aux races l’égalité des sexes. La manière dont Ève travaillait aux côtés de son mari impressionna profondément tous les habitants du Jardin. Adam leur enseigna nettement que la femme apporte, au même titre que l’homme, les facteurs de vie qui s’unissent pour former un nouvel être. Auparavant, les hommes avaient supposé que toute procréation résidait dans les « reins du père ». Ils avaient considéré la mère comme un simple instrument pour nourrir l’enfant à naitre et allaiter le nouveau-né. LU 74:7.22
Ève fut un personnage extrêmement puissant dans l’histoire humaine ultérieure. Comme nous le savons, elle inspira de nombreux cultes ultérieurs de la Grande Mère, un culte qui « s’est perpétué jusqu’à l’époque du Christ et a été incorporé plus tard dans la religion chrétienne primitive sous la forme de la glorification et du culte de Marie, la mère terrestre de Jésus ». LU 80:7.7. Il est également vrai qu’elle fut l’une des figures utilisées pour symboliser « la femme ayant apporté le mal à l’homme ». LU 84:4.4
Parmi les femmes importantes d’un gouvernement planétaire, nous ne pouvons oublier celles qui composent l’état-major d’un Prince Planétaire. Sur notre planète, cet état-major était appelé « les Cent de Caligastia », et toutes étaient des citoyennes ascendantes de Jérusem. Aucune d’entre elles n’était originaire d’Urantia, et elles étaient 50 hommes et 50 femmes à qui furent donnés des corps physiques contenant le plasme vital des plus brillants descendants d’Andon et de Fonta. LU 66:2.6
Dans le livre, on nous dit que « les membres de l’état-major du Prince vivaient en couples, comme père et mère » LU 66:7.5, bien qu’ils n’aient pas eu d’enfants (bien que cela ait changé après la rébellion). Concernant l’éducation dispensée à Dalamatia, le siège du Prince Planétaire, je voudrais souligner ce qui suit :
… L’instruction était individuelle et collective. L’enseignement était donné par des hommes et des femmes, et par les deux agissant conjointement. La moitié de cette instruction collective se faisait en séparant les élèves par sexe, l’autre moitié en éducation mixte… LU 66:7.6
Autrement dit, tant au siège du Prince que dans l’Eden ultérieur, la vie de famille et l’égalité des sexes étaient encouragées parmi ceux qui devaient servir de modèles à l’humanité.
Mais comment la coexistence entre les sexes est-elle vécue ici-bas ? Comment la féminité a-t-elle été considérée dans notre humanité ? Explorons maintenant comment la dualité a été vécue sur notre planète.
Nous avons deux types d’êtres humains : l’homme et la femme, l’homme et la femme. Nous ne sommes pas les seuls à avoir été créés selon deux variantes distinctes. Nous avons déjà mentionné que, par exemple, les couples séraphiques présentent également des caractéristiques duales et complémentaires. Ces caractéristiques ont été divisées en deux variantes pour favoriser la création de valeurs nouvelles et supérieures : l’addition, et non la soustraction.
Les différences de nature, de réactions, de points de vue et de pensée entre les hommes et les femmes, loin de causer des soucis, devraient bien plutôt être considérées comme hautement bénéfiques pour l’humanité, à la fois individuellement et collectivement. De nombreux ordres de créatures de l’univers sont créés sous des phases duelles de manifestation de la personnalité. Chez les mortels, chez les Fils Matériels et chez les midsonitaires, cette différence est désignée par mâle et femelle. Parmi les séraphins, les chérubins et les Compagnons de la Morontia, on l’a nommée positive ou dynamique, et négative ou réservée. Ces associations de couples multiplient grandement la variété de talents et triomphent des limitations naturelles, … LU 84:6.5
Notre identité sexuelle semble toujours primer sur la notion d’être humain ; elle fait partie de nous, de notre ADN. Que disent les stéréotypes à ce sujet ? Les hommes sont actifs, agressifs. Ils ont une plus grande capacité à réfléchir calmement face à un problème. Ils ont tendance à ne pas verbaliser leurs sentiments, car ils trouvent cela difficile et inconfortable. Ils n’expriment pas ouvertement leurs émotions. Ils ont une plus grande force physique ; ils sont plus grands et plus robustes.
Quant aux femmes, les stéréotypes renversent les adjectifs utilisés pour les hommes. Elles sont passives et non agressives, préférant résoudre les problèmes autrement que par la violence. Elles laissent leur raison être envahie par leurs émotions ; elles ont du mal à analyser sereinement une situation. Elles aiment parler de leurs sentiments (en fait, elles parlent beaucoup plus que les hommes) et laissent libre cours à leurs émotions. Elles sont physiquement plus faibles et plus petites en taille et en poids que les hommes du même âge. Et, caractéristique la plus marquante : elles sont responsables de la naissance de la vie.
On a beaucoup parlé et écrit sur la question de savoir si une femme naît ou se fait femme. Il est vrai qu’une part de la femme est faite (ou faite par d’autres, si l’on fait référence aux contraintes et restrictions qu’elle subit tout au long de sa vie au sein de sa famille, de son environnement social, etc.), mais il est également vrai que nous naissons femmes et, de ce seul fait, nous possédons des qualités et des caractéristiques différentes de celles des hommes.
Dans les sociétés primitives, les hommes rapportaient les protéines animales, tandis que les femmes étaient chargées de fournir les fruits et légumes nécessaires à l’alimentation familiale. À cette époque, la chasse était une activité agressive où une bonne condition physique et une agilité mentale étaient essentielles (d’autant plus que seules des lances et des pierres étaient disponibles pour tuer les animaux). L’agriculture, quant à elle, a toujours été, par définition, une activité pacifique, où la terre devait être « nourrie » pour être fructueuse. De plus, le travail agricole « liait » ceux qui le pratiquaient à un lieu, le foyer familial, fief des femmes. Tel était le cas à l’aube de l’humanité, et certains affirment que la sélection naturelle a perpétué ces traits jusqu’à nos jours.
En revanche, la plupart des sociétés primitives pratiquaient des rites d’initiation masculine, visant à distinguer l’identité masculine de l’identité féminine. Pour les hommes, il était essentiel de se libérer de leur dépendance envers les femmes (principalement envers leurs mères) afin d’atteindre l’âge adulte. Le garçon est séparé de sa mère en particulier, et des femmes de la tribu en général, pour rejoindre le club des hommes, ce qui constitue une nouvelle illustration de l’aliénation des deux sexes.
« La femme a toujours été traitée plus ou moins comme une propriété, condition qui se perpétue même au vingtième siècle après le Christ. Elle n’a pas encore réussi à se libérer, à l’échelle mondiale, de sa mise sous tutelle sous le contrôle de l’homme. Même chez les peuples évolués, les tentatives des hommes pour protéger les femmes ont toujours représenté une affirmation tacite de supériorité. » LU 84:4.10
À travers les âges, des héroïnes, des femmes astucieuses et intelligentes, ont tenté de surmonter les obstacles qui se dressaient sur leur chemin, simplement parce qu’elles étaient femmes. Parfois au prix d’un lourd tribut, comme celui d’entrer au couvent pour accéder à la culture. Elles ont ainsi été privées du développement d’autres aspects importants de la vie, comme la vie de couple et la maternité. Il y a des siècles, la dignité d’une femme ne dépendait pas d’elle-même, mais de ce que l’homme lui accordait ; elle était donc dépendante de ce fait.
« Les traitements brutaux infligés aux femmes par les hommes constituent l’un des chapitres les plus sombres de l’histoire humaine. » LU 69:7.5
La domination des femmes par les hommes a eu une base purement physique : aux temps primitifs, en l’absence de soutien industriel, la force physique prévalait, et à cet égard, les femmes ne faisaient pas le poids face aux hommes. L’argument de la force prime sur tout autre.
« La femme fut le premier esclave, un esclave familial. Les peuplades pastorales asservirent les femmes en en faisant des partenaires sexuelles inférieures. Cette sorte d’esclavage sexuel découla directement de l’indépendance accrue de l’homme par rapport à la femme. » LU 69:8.1
De plus, les femmes ont toujours été soumises à des exigences plus élevées en matière sexuelle, principalement en raison de leur statut de mères porteuses d’enfants. Dans une société où l’appartenance d’un enfant est importante, il est essentiel de s’assurer qu’il est bien le fils légitime du père (la maternité est une évidence).
« Les femmes ont toujours été soumises à plus de tabous restrictifs que les hommes. Les mœurs primitives accordaient aux femmes non mariées le même degré de liberté sexuelle qu’aux hommes, mais on a toujours exigé des épouses qu’elles soient fidèles à leur mari. Le mariage primitif ne restreignait pas beaucoup les libertés sexuelles de l’homme, mais il rendait la continuation de la licence sexuelle tabou pour la femme. » LU 82:2.5
Il est extrêmement intéressant d’examiner l’attitude de Jésus envers les femmes. D’abord celles de sa propre famille, puis les femmes en général.
Concernant sa famille, il convient de noter que Jésus a donné à ses sœurs la même éducation qu’à ses frères. Et, comme la société ne le permettait pas, il a pris sur lui de la leur fournir :
« Ordinairement les filles des familles juives recevaient peu d’instruction, mais Jésus maintenait (et sa mère était d’accord avec lui) que les filles devaient aller en classe comme les garçons ; puisque l’école de la synagogue ne voulait pas les prendre, il n’y avait pas d’autre solution que de faire, spécialement pour elles, des cours à la maison… » LU 127:1.5
Sa relation avec sa mère, en revanche, était exemplaire. S’il y eut des problèmes avec elle, ce fut à cause de l’insistance de Marie à considérer son fils comme le Messie juif, libérateur d’Israël. Cette interprétation erronée de sa mission sur terre causa à Jésus beaucoup de souffrances et de déceptions. Marie était un sacré personnage !
Il y a un épisode de la vie de Jésus de Nazareth (malheureusement passé sous silence par les Évangiles) qu’il me semble opportun de mentionner ici. De retour d’un voyage à Rome, avant sa période de prédication publique, il fut témoin d’un incident où un homme maltraitait sa femme. Cet incident illustre clairement la manière exceptionnelle dont Jésus a géré une situation injuste (une agression) pour la renverser et la transformer en réconciliation. Mais il nous donne aussi des indications sur ce que devrait être une relation homme-femme et sur le rôle de chacun dans cette relation. J’inclus ici les dernières paroles de Jésus à l’homme, qui, finalement touché par ses paroles, changea radicalement d’attitude :
« Mon frère, souviens-toi toujours qu’un homme n’a d’autorité légitime sur une femme que si celle-ci la lui a donnée volontairement. Ta femme s’est engagée à traverser la vie avec toi, à t’assister dans tes épreuves et à assumer la plus grande partie du fardeau de porter et d’élever tes enfants. En échange de ce service spécial, il est juste qu’elle reçoive de toi la protection particulière qu’un homme peut accorder à une femme, compagne de vie, qui doit porter, enfanter et nourrir ses enfants. La considération et les soins affectueux qu’un homme est prêt à prodiguer à sa femme et à ses enfants indiquent à quel point il a atteint les niveaux supérieurs de conscience spirituelle et créatrice. Ne sais-tu pas que les hommes et les femmes sont partenaires de Dieu en ce sens qu’ils coopèrent pour créer des êtres qui grandissent jusqu’à posséder le potentiel d’une âme immortelle ? » (…) C’est divin de partager votre vie et tout ce qui s’y rapporte sur un pied d’égalité avec la compagne et la mère qui partage si pleinement avec vous cette expérience divine de vous reproduire dans la vie de vos enfants.» LU 133:2.1-3
Jésus de Nazareth prêchait l’égalité des hommes et des femmes aux yeux de Dieu. Compte tenu des conditions socio-économiques de l’époque, cette déclaration était révolutionnaire.
« Avant les enseignements de Jésus, (…) les femmes n’avaient que peu ou pas de place spirituelle dans les croyances des religions plus anciennes. Par la suite, (…) les femmes se tenaient devant Dieu, dans la fraternité du royaume, sur un pied d’égalité avec les hommes. (…) Les hommes ne peuvent plus prétendre monopoliser le ministère du service religieux. Les pharisiens pouvaient continuer à remercier Dieu de n’être pas « nés femmes, lépreux ou Gentils », mais, parmi les fidèles de Jésus, les femmes ont été définitivement libérées de toute discrimination religieuse basée sur le sexe… » LU 194:3.14.
Voici, par exemple, l’attitude de Jésus à l’égard du divorce tel qu’il était pratiqué parmi les Juifs de l’époque :
Jésus (…) n’a jamais ne sanctionna aucune pratique de divorce donnant à l’homme un avantage sur la femme ; le Maitre n’approuva que les enseignements accordant aux femmes l’égalité avec les hommes… LU 167:5.4
Comme les hommes et les femmes avaient le même droit d’entrer dans le royaume, il organisa un corps d’instructeurs dédiés à la prédication de la bonne nouvelle parmi les femmes.
« Le trait le plus étonnant et le plus révolutionnaire de la mission terrestre de Micaël fut son attitude envers les femmes. À une époque et dans une génération où il était malséant pour un homme de saluer en public même sa propre femme, Jésus osa emmener des femmes pour enseigner l’évangile en liaison avec sa troisième tournée de prédication en Galilée. Et il eut le courage suprême de le faire en dépit de l’enseignement rabbinique qui proclamait : « Mieux vaut bruler les paroles de la loi que de les remettre à des femmes. » » LU 149:2.8
Jésus a créé un groupe de disciples féminines, ce qui a marqué une rupture significative avec les coutumes juives de l’époque, qui étaient extrêmement injustes envers les femmes.
« À cette époque, il n’était même pas permis aux femmes de se tenir dans l’enceinte principale de la synagogue ; elles étaient confinées dans la galerie des femmes. Ce fut un évènement des plus étonnants de les voir admises comme éducatrices autorisées du nouvel évangile du royaume. La mission que Jésus confia à ces dix femmes, en les sélectionnant pour l’enseignement et pour le ministère de l’évangile, fut la proclamation d’émancipation qui libérait toutes les femmes pour toujours ; les hommes devaient cesser de considérer les femmes comme spirituellement inférieures à eux. Ce fut nettement un choc, même pour les douze apôtres. Ils avaient maintes fois entendu le Maitre dire que « dans le royaume des cieux, il n’y a ni riche ni pauvre, ni homme libre ni esclave, ni homme ni femme, mais tous sont également les fils et les filles de Dieu ». Malgré cela, les apôtres furent littéralement frappés de stupeur lorsque Jésus proposa officiellement de nommer ces dix femmes comme éducatrices religieuses, et même de leur permettre de voyager avec eux. Tout le pays fut mis en émoi par cette façon d’agir, et les ennemis de Jésus tirèrent grand parti de cette décision. Mais, partout, les femmes qui croyaient à la bonne nouvelle soutinrent résolument leurs sœurs choisies et approuvèrent partout, sans hésitation, cette reconnaissance tardive de la place des femmes dans l’œuvre religieuse. LU 150:1.3
C’est une honte que, malgré les prêches de Jésus selon lesquels les hommes et les femmes avaient des droits égaux, ses disciples aient oublié et même déformé ces idées.
« En une seule génération, Jésus fit sortir les femmes d’un oubli irrespectueux et les libéra des corvées serviles des âges primitifs. C’est à la honte de la religion qui osa se qualifier du nom de Jésus, de n’avoir pas eu le courage moral de suivre ce noble exemple dans son attitude ultérieure envers les femmes. » LU 149:2.9
« Le statut des femmes en Palestine fut grandement amélioré par l’enseignement de Jésus. Il en aurait été de même dans le monde entier si ses disciples ne s’étaient pas tellement écartés de ce que le Maitre avait pris tant de peine à leur enseigner. » LU 167:6.4
Un exemple clair est celui de Paul de Tarse, véritable idéologue du christianisme, qui méprisait clairement les femmes. Voici, entre autres, ce que dit Le Livre d’Urantia à ce sujet :
Immédiatement après le départ du Maitre, les apôtres mirent en pratique cette libération des femmes en leur accordant la place qui convenait, mais les générations suivantes retournèrent aux anciennes coutumes. Durant toute l’époque primitive de l’Église chrétienne, les femmes éducatrices et ministres furent appelées diaconesses, et on leur accorda une récognition générale. Quant à Paul, il accepta bien la chose en théorie, mais ne l’incorpora jamais réellement dans son attitude et trouva personnellement difficile de la mettre en pratique. LU 150:1.3
« Il était bien naturel que le culte du renoncement et de l’humiliation prêtât attention aux satisfactions sexuelles » (…) « Mais ce culte conduisit Paul à mépriser les femmes. Le malheur est que ses opinions personnelles ont longtemps influencé les enseignements d’une grande religion du monde. Si le conseil de l’éducateur fabricant de tentes était littéralement et universellement suivi, la race humaine prendrait fin d’une manière soudaine et peu glorieuse. En outre, le fait de mêler une religion aux anciens cultes de continence conduit directement à la guerre contre le mariage et le foyer, qui sont les véritables fondations de la société et les institutions de base du progrès humain. Il n’y a rien d’étonnant à ce que ces croyances aient favorisé la formation de prêtrises pratiquant le célibat dans les nombreuses religions de divers peuples. » LU 89:3.6
Le christianisme a ainsi manqué l’occasion d’améliorer la situation des femmes, qui, au fil des siècles, n’ont pas réussi à se débarrasser du stigmate du péché qu’Ève, la première femme, leur avait imposé par le péché originel. Et bien qu’aux premiers temps du christianisme, des diaconesses officiaient lors des services religieux, elles étaient marginalisées et reléguées au monachisme. Une situation bien sûr très éloignée des enseignements originels de Jésus de Nazareth.
En vérité, le monde (et, bien sûr, les femmes) a besoin de savoir quelle était l’attitude de Jésus envers les femmes. Une attitude en parfaite harmonie avec la manière dont les êtres célestes duels interagissent, comme nous l’avons déjà évoqué.
À ce stade, je pense qu’il est clair quelle devrait être la meilleure façon pour les hommes et les femmes d’entretenir des relations mutuellement bénéfiques. Les êtres célestes qui nous accompagnent (certains étant très proches de nous) nous donnent le modèle de conduite et de fonctionnement qui devrait régir les relations entre les deux sexes.
«Nous ne considérons pas qu’une planète ait émergée de la barbarie tant que l’un des sexes cherche à tyranniser l’autre» LU 49:4.4
Malheureusement, dans une grande partie du monde, les femmes sont encore soumises à la tyrannie imposée par les traditions et les religions.
Tout au long des âges, les tabous ont contribué à maintenir strictement la femme dans son domaine propre. L’homme a fort égoïstement choisi le travail le plus agréable, laissant à la femme les corvées courantes. L’homme a toujours eu honte de faire le travail de la femme, mais la femme n’a jamais montré de répugnance à accomplir celui de l’homme. LU 69:3.3
Mais quelle devrait être l’attitude de l’homme face à cela ? Doit-il perpétuer l’inégalité avec plus ou moins de complicité, ou doit-il la combattre comme toute injustice devrait être combattue ? Comment réagirions-nous si nous bénéficiions directement d’une situation injuste ? On pourrait appeler cela la situation de « l’enfant préféré ». L’enfant préféré d’une famille voit qu’il a des privilèges que les autres enfants n’ont pas. Au mieux, il vit cette situation avec un sentiment doux-amer. D’un côté, il profite des avantages dont il bénéficie, mais de l’autre, il est peiné de voir que ses frères et sœurs ne bénéficient pas du même traitement préférentiel. Et que peut-il faire face à cela ? Va-t-il se rebeller contre ses parents, ou va-t-il simplement laisser les choses en l’état et, tout au plus, protester de temps à autre ?
En fin de compte, tout en reconnaissant qu’il est du devoir de chaque femme de gagner le respect et la considération des hommes, il est également vrai que les hommes doivent cesser de se cacher derrière leur rôle de « fils préférés » et de ne rien faire. Si une situation est injuste, nous devons tout faire pour la changer, même si cela implique de perdre certains avantages. Peut-on vraiment être heureux en sachant que son bonheur dépend de la souffrance des autres ?
Mais il est également vrai que l’on ne peut pas imputer la discrimination aux hommes (à tous les hommes). Tous ne sont pas favorables à la perpétuation d’inégalités ancestrales. En tant que « fils préférés », ils sont nés dans des conditions plus avantageuses, et il n’est pas toujours facile de reconnaître l’injustice sous cet angle.
D’un autre côté, il est très commode de trouver quelqu’un à blâmer pour nos maux, mais il est également vrai que l’apitoiement sur soi est très néfaste, car il nous enferme dans la culpabilité et nous empêche d’avancer. Il faut garder à l’esprit que les hommes et les femmes sont à la fois victimes et bourreaux de leurs conditions respectives. Ne blâmer personne et se concentrer sur la lutte pour ce que nous considérons comme juste est un signe de progrès personnel.
…les hommes et les femmes ont toujours travaillé ensemble pour construire et meubler la maison. LU 69:3.3
La famille joue un rôle crucial dans l’évolution des mentalités féminines, car c’est là que nous, êtres humains, acquérons les valeurs qui nous guideront dans notre vie d’adulte. Les enfants apprennent ce qu’ils voient à la maison. Si les parents se respectent mutuellement, les futurs adultes respecteront leur partenaire. Si les pères et les mères partagent les tâches ménagères, leurs enfants feront de même lorsqu’ils auront leur propre foyer. Il n’y a pas d’apprentissage plus puissant pour les enfants que de vivre chaque jour avec l’exemple vivant de leurs parents.
Il y a des comportements difficiles à changer. Et je ne parle pas seulement des hommes, de leurs « enfants préférés », mais aussi des femmes qui ont été élevées pour s’occuper seules de la maison et des enfants. À un moment donné, cette dynamique doit changer ! Sinon, rien ne changera.
Toute institution humaine couronnée de succès contient des antagonismes d’intérêts personnels qui ont été harmonieusement adaptés au travail pratique ; la création des foyers ne fait pas exception. Le mariage, base de l’édification d’un foyer, est la plus haute manifestation de la coopération antagoniste qui caractérise si souvent les contacts entre la nature et la société. Le conflit est inévitable… LU 84:6.2
Il serait vraiment souhaitable de cultiver plus fréquemment l’amitié entre hommes et femmes. Malheureusement, dans certaines sociétés, la socialisation entre les sexes est très limitée, voire inexistante. Or, favoriser la possibilité de nouer des liens d’amitié est un excellent moyen de mieux se comprendre.
Les différences de nature, de réactions, de points de vue et de pensée entre les hommes et les femmes, loin de causer des soucis, devraient bien plutôt être considérées comme hautement bénéfiques pour l’humanité, à la fois individuellement et collectivement. LU 84:6.5
Et si nous ne pouvons pas nous comprendre pleinement, ce que nous pouvons faire, c’est essayer, et surtout, nous respecter les uns les autres.
Considérés dans la pratique, le mâle et la femelle sont deux variétés distinctes de la même espèce vivant en association étroite et intime. Leurs points de vue et toutes leurs réactions vitales sont essentiellement différents ; ils sont entièrement incapables de se comprendre pleinement et réellement l’un l’autre. La compréhension complète entre les sexes est impossible à atteindre. LU 84:6.3
Le fait est que les hommes et les femmes sont deux types d’êtres humains différents qui, ensemble, peuvent créer quelque chose de plus grand que la simple somme de leurs composants.
Même en dehors de la famille et de la descendance, un homme et une femme qui coopèrent sont, dans la plupart de leurs actions, très supérieurs à deux hommes ou deux femmes. Le couplage des sexes accrut la survie et fut le tout début de la société humaine. LU 84:1.9
La différence n’appauvrit jamais. Utilisée pour coopérer et non pour rivaliser, elle engendrera toujours quelque chose de meilleur et de plus grand. Même dans la nature, la reproduction sexuée produit une diversité bien plus grande et est qualitativement supérieure aux autres types de reproduction.
L’humanité entière ferait un bond en avant si l’égalité était une réalité partout dans le monde. L’égalité se manifesterait par une coopération entre personnes de sexe différent, sans oppression ni concurrence acharnée.
Les sexes ont éprouvé de grandes difficultés à se comprendre. L’homme a eu de la peine à comprendre la femme, la regardant avec un curieux mélange d’ignorance méfiante et de fascination craintive, quand ce n’était pas avec soupçon et mépris. Bien des traditions tribales et raciales font remonter les difficultés à Ève, à Pandore ou à quelque autre représentante de la féminité ; ces récits furent toujours déformés de manière à faire ressortir que la femme a attiré le mal sur l’homme, ce qui dénote que la méfiance à l’égard des femmes fut jadis universelle. LU 84:4.4
Cette différence a, depuis des temps immémoriaux, érigé un mur d’incompréhension entre les hommes et les femmes. Si nous voulons abattre ce mur, nous devons nous efforcer de mieux nous comprendre. Cela implique de construire des ponts entre nous, de coopérer et de tenter de comprendre nos façons respectives de raisonner et d’agir.
Les femmes semblent avoir plus d’intuition que les hommes, mais elles paraissent aussi un peu moins logiques. Toutefois, les femmes ont toujours été les porte-drapeaux de la morale et les directrices spirituelles de l’humanité. La main qui balance le berceau fraternise encore aujourd’hui avec la destinée. LU 84:6.4
Dans ce processus de découverte de l’autre, nous sommes tous gagnants. Découvrir des points de vue différents et essayer de se mettre à la place de l’autre est toujours enrichissant. Sinon, nous restons dans le confort d’un territoire familier, dans une uniformité qui nous empêche de progresser.
Les hommes ont longtemps considéré les femmes comme bizarres, et même anormales. Ils ont même cru qu’elles n’avaient pas d’âme, et, en conséquence, ont refusé de leur donner un nom. LU 84:4.5
Les femmes ont toujours été un mystère pour les hommes. Pour eux, nous sommes illogiques, émotives et imprévisibles. À l’inverse, pour nous, les hommes semblent plus faciles à cerner. Mais est-ce vraiment le cas ? Peut-être, sans nous en rendre compte, sommes-nous victimes de préjugés, tout comme les hommes le font à notre égard.
Les hommes et les femmes ont besoin les uns des autres. Plus tôt nous ferons nôtre cette déclaration, plus tôt l’égalité tant attendue deviendra une réalité mondiale.
On ne saurait trop insister sur l’importance de l’éducation pour le développement des individus. Et je ne parle pas seulement de connaissances, mais aussi de valeurs.
La discrimination envers un groupe d’êtres humains au détriment d’un autre n’est rien d’autre qu’une manifestation d’un manque de véritable amour fraternel. Croire une autre personne inférieure à soi, c’est ne plus la considérer comme son égale et, par conséquent, la « chosifier » ; on la prive des droits qu’elle estime mériter. Il en va de même pour les hommes et les femmes.
L’éducation est essentielle pour que, dès le plus jeune âge, les êtres humains apprennent à se respecter mutuellement et à valoriser les différences comme un enrichissement et une complémentarité, et non comme un appauvrissement et une séparation. Et, bien sûr, je ne parle pas seulement de l’éducation scolaire : la maison est une école fondamentale, surtout en matière de valeurs. Personne n’a autant d’influence sur les enfants que leurs parents, qui sont des exemples vivants qu’ils imiteront plus tard.
L’éducation reçue à la maison et à l’école est essentielle à l’instauration d’une véritable égalité. Et il est vital, non seulement pour le bien des femmes, mais pour l’humanité entière, de gagner les hommes à cette cause.
Il est regrettable que, si les religions monothéistes conservent une telle influence aujourd’hui, elles ne se soient pas suffisamment préoccupées de la lutte contre l’injustice liée aux discriminations de genre. De plus, elles ont creusé encore davantage l’écart entre les hommes et les femmes.
En Occident, l’ascension des femmes fut rendue difficile par les doctrines de Paul qui furent annexées au christianisme, et, pourtant, le christianisme fit progresser les mœurs imposant aux hommes des obligations sexuelles plus rigoureuses. Chez les Mahométans, la condition des femmes est à peu près désespérée à cause de l’avilissement spécial qui s’attache à elles, et elles sont encore moins bien traitées sous l’influence des enseignements de diverses autres religions orientales. LU 84:5.6
À mon avis, nous, les femmes, ne pouvons guère attendre des religions institutionnalisées. La religion, en tant qu’expérience personnelle, la religion de Jésus, est la seule capable de nous transformer et, par extension, la société dans laquelle nous vivons. Cette religion a deux corollaires très importants qui doivent s’appliquer à notre vie quotidienne si nous sommes cohérentes avec ce que nous prétendons professer :
C’est pourquoi, en tant que lecteurs attachés à la cinquième révélation historique, nous devons mettre en pratique notre religion personnelle afin que notre planète puisse sortir de la barbarie dans laquelle elle se trouve, qui pousse les hommes et les femmes à continuer de se percevoir comme des antagonistes. La transition vers une ère nouvelle dépend de la fin définitive de cette discrimination.
Pour conclure ma présentation, j’aimerais partager avec vous cette réflexion du chef des séraphins stationnés sur Urantia, qui fut chargé de révéler le Document 84. À mon avis, chaque femme devrait répondre à la double question/exhortation que nous pose le chef des séraphins :
…la femme a finalement gagné récognition, dignité, indépendance, égalité et éducation ; mais va-t-elle se montrer digne de cette réussite nouvelle et sans précédent ? La femme moderne répondra-t-elle à cette grande libération sociale par la paresse, l’indolence, la stérilité et l’infidélité ? Aujourd’hui, au vingtième siècle, la femme subit l’épreuve décisive de sa longue existence dans le monde ! LU 84:5.10
Merci beaucoup pour votre attention.
Olga López
31 mai 2015