© 2000 Ralph D. Zehr
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Le Privilège d'avoir Dieu en tant que « Père » | Journal — Mars 2000 — Table des matières | La famille - lieu de naissance des citoyens cosmiques |
Ralph D. Zehr,
New York, États-Unis
Karepa, Estonie, 1999
Le Webster donne la définition suivante de la religion : «Un ensemble de croyances concernant la cause, la nature et le dessein de l’univers, spécialement lorsque considérée comme la création d’une action ou d’actions suprahumaines, impliquant habituellement des observances de dévotion et de rites, et contenant souvent un code moral et dirigeant la conduite des affaires humaines. (Webster New Universal Unabridged Dictionary 1996)
Le Livre d’Urantia offre de nombreuses définitions au sujet de la religion. Considérons les trois définitions suivantes :
1. La vraie religion est une sincère dévotion envers une réalité que la personne religieuse estime être d’une valeur suprême pour lui-même et pour toute l’bumanité. Les caractéristiques marquantes de toutes les religions sont fidélité totale et une sincère dévotion l aux valeurs suprêmes. [LU 100:6.1]
A cause de la loyauté inconditionnelle et de la dévotion totale, les religieux ont été, en leur temps, des fanatiques et des radicaux. C’est pour cette raison que les religieux devraient poursuivre une expérience religieuse saine et bien équilibrée. Sans cela ils courent le risque de radicalisme d’un côté et d’ascétisme de l’autre.
2. La définition suivante complète ce sujet, en indiquant que : La vraie religion est un amour vivant, une vie de service. [LU 100:6.5]. Le service envers les autres engage la personnalité entière. Il requiert la perception précise des besoins de l’autre. Pour être efficace il doit prendre en compte l’intérêt du bénéficiaire du service. Cela implique des jugements de valeur. Cela peut conduire vers des expériences nouvelles et inattendues. Très important, le service réel est fondé sur l’amour et conduit à un plus grand amour. L’amour sincère engage la personnalité entière. Il n’y a pas de meilleur moyen pour maintenir un équilibre sain dans la vie que de s’engager à servir activement ses compagnons.
3. La religion est l’expérimentation de la divinité dans la conscience d’un être moral d’origine évolutionnaire ; elle représente une expérience vraie avec des réalités éternelles dans le temps, la réalisation de satisfactions spirituelles durant l’incarnation. [LU 101:1.1]
La croissance religieuse sans entraves projette la personnalité loin dans le futur parcequ’elle est une réponse aux poussées intérieures d’un fragment de Dieu. Bien qu’elle se produise dans le cadre de l’espace-temps, elle les transcende permettant à la personnalité de faire l’expérience des réalités éternelles grâce à l’activité et aux contacts de l’âme en évolution. Ainsi, la religion engage la personnalité humaine sur les niveaux intellectuel, moral, social et spirituel.
L’importance d’une personnalité bien équilibrée dans sa croissance religieuse ne peut être surestimée. Toute l’étendue et la profondeur de l’expérience humaine préparent le terrain. Les exposés suivants de ces fascicules indiquent que la croissance religieuse requiert la coordination et l’unification de tous les aspects de la personnalité humaine.
Le terrain essentiel à la croissance religieuse présuppose une vie progressive de réalisation de soi, la coordination des tendances naturelles, l’exercice de la curiosité et le plaisir d’aventures raisonnables, le fait d’éprouver des sentiments de satisfaction, le fonctionnement de la peur pour stimuler l’attention et la conscience, l’attrait du merveilleux et l’bumilité, c’est à dire une conscience normale de notre petitesse. La croissance est également basée sur la découverte de soi accompagnée d’autocritique… [LU 100:1.5]
L’unique contribution de l’bomme à la croissance est la mobilisation de la totalité des pouvoirs de sa personnalité — sa foi vivante. [LU 100:3.7]
Cependant, le grand problème de la vie religieuse consiste à unifier, par la domination de l’AMOUR, les pouvoirs de l’âme inhérents à la personnalité. La santé, l’efficacité mentale et le bonheur résultent de l’unification de systèmes physiques, de systèmes mentaux et de systèmes spirituels. [LU 100:4.3]
La progression de la croissance religieuse conduit, par conflit, de la stagnation à la coordination, de l’insécurité à la foi inébranlable, de la confusion de la conscience cosmique à l’unification de la personnalité, de l’objet temporel à l’objectif éternel, de l’esclavage de la peur à la liberté de la filiation divine. [LU 100:5.2]
Il est de fait que la religion ne se développe que si elle est disciplinée par une critique constructive, amplifiée par la philosophie, purifiée par le science et nourrie par une loyale communion. [LU 99:3.7]
Nous acceptons cette discussion comme une supposition basée sur notre expérience de mortel qui implique une interaction sur les trois niveaux suivants :
- Le corps matériel.
- La phase supramatérielle de l’être bumain, l’âme ou même l’esprit intérieur.
- Le mental bumain, mécanisme d’interassociation et d’intercommunication entre l’esprit et la matière, entre le matériel et le spirituel. LU 101:5.6-8
Nous commençons principalement notre vie centrée sur notre corps matériel. Petit à petit se développe la prise de conscience des choses matérielles environnantes, au-delà de notre corps. Nous commençons alors à percevoir d’autres êtres, lorsque nous devenons socialement conscients. L’interaction avec les autres offre une perspective de croissance pour le caractère moral. Ceux d’entre nous qui ont fait l’expérience parentale ont observé de première main l’éveil du développement de l’individualité.
C’est du premier choix moral de l’enfant que résultera l’arrivée de l’Ajusteur de Pensée qui habitera son mental. Cela se produit en moyenne juste avant le Gème anniversaire. Un tel enfant est en possession du plein potentiel spirituel pour initier le croissance de l’âme, accomplir la fusion avec l’Ajusteur, franchir la carrière ascensionnelle et entrer dans le corps des finalitaires mortels.
Le challenge que nous avons à affronter est de transformer ces potentiels en actuels. Il existe deux manières pour nous aider à atteindre ces potentiels qui sont mentionnés dans les fascicules sur la religion : d’abord utiliser l’aide que la révélation peut procurer pour accomplir l’unification intellectuelle des réalités matérielles et spirituelles, et ensuite, acquérir une connaissance approfondie de la vie de Jésus telle qu’il l’a vécue sur notre monde de nativité. Tandis que nous cherchons à apprendre à travers lui, il continue a unifier l’expérience mortelle et à coordonner les efforts bumains. [LU 100:7.18].
Pour apprécier l’importance de la révélation, rappelons l’expérience de la conscience en voie de développement d’une personne jeune. Si nous visualisons l’univers de l’extérieur, nous observons la réalité matérielle-physique prévisible et mesurable. Par exemple, les attractions gravitationnelles entre des corps physiques restent constantes et mathématiquement définies. Nous pouvons observer le spectre électromagnétique s’étendant de la radiation des ondes courtes de la puissante énergie cosmique aux ondes longues radio de la basse énergie. Nous sommes pleinement conscients de ce segment du spectre compatible avec la lumière visible. C’est effectivement un spectre inhérent s’étendant des ondes plus courtes de la lumière violette aux ondes plus longues de la lumière rouge. Les ondes de lumière visible s’étendent entre 400-700 nanomètres. Lorsque nous nous déplaçons sur le spectre au-delà du rouge sur des longueurs d’ondes plus longues, nous trouvons des rayons infrarouges que nous ressentons comme chaleur. Si nous allons dans la direction opposée, vers les ondes plus courtes, nous trouvons les ultraviolets, puis les rayons x .
L’œil est conçu pour détecter l’énergie dans la lumière du spectre. Autrement dit, la lumière du spectre est définie comme cette portion du spectre électromagnétique détectable par la rétine de l’œil. Les parties sensorielles de la rétine sont composées de deux éléments distincts. Les cônes sensibles à la couleur et les bâtonnets sensibles à la lumière en tant que couleur blanche et couvrant diverses variations de gris. Les bâtonnets sont beaucoup plus sensibles que les cônes, ce qui explique pourquoi, lorsque la lumière diminue le soir, à ce moment nous ne pouvons plus distinguer les couleurs. A ce moment, l’intensité est tombée sous le niveau d’énergie requis pour stimuler le pigment visuel dans les cônes, et l’on dépend alors des bâtonnets qui discernent la lumière comme positive ou son absence comme négative ou noire. Les phénomènes sont prévisibles, mesurables et reproductibles. On pourrait presque citer un déploiement sans fin d’exemples additionnels de réalités physiques issues de la chimie, de l’astronomie, de la géologie, de la physique et de la biologie.
D’autre part, lorsque nous regardons l’univers de l’intérieur, nous découvrons un aspect entièrement différent. Maintenant nous sommes conscients de nos désirs intérieurs qui surgissent au contact de la réalité spirituelle. Il y a l’Ajusteur de Pensée qui prend contact avec le mental sur le niveau superconscient. Il y a l’Esprit de Vérité qui travaille en profondeur avec le mental humain et est spécialement concerné pour aider le mental humain à reconnaître la réalité de la vérité ou la conviction de la vérité. [LU 180:5.1]. Puis il y a nos associés séraphiques qui travaillent avec nous, principalement en manipulant notre environnement social. Lorsque nous commençons à ressentir la réalité de ces réalités intérieures supramatérielles contrastant avec la réalité matérielle, nous prenons conscience de l’immense gouffre qui existe entre les réalités matérielles et spirituelles. Il n’y a pas de moyens logiques ou philosophiques pour relier les deux. Un sens de dichotomie ou nature duelle de réalité universelle en résulte. (LU 103:6.7; LU 103:6.13).
La solution de ce problème se trouve sur les mondes morontiels sous forme de mota morontielle. Ceci est un niveau de réalité qui s’étend entre le matériel et le spirituel et qui nous permettra de percevoir efficacement à la fois le matériel, le spirituel et le niveau de réalité intermédiaire qui est absent sur les mondes matériels.
Jusqu’à notre arrivée sur les mondes morontiels nous avons été dotés d’un moyen qui est la révélation. Fondamentalement, la révélation nous donne le témoignage de ceux qui sont venus de la source-centre de toutes choses, qui peuvent vérifier que les réalités apparemment distinctement, différentes observées ici sous forme matérielle et spirituelle sont en fait des expressions divergentes du Dieu éminent lui-même. Si nous pouvons accepter par la foi qu’Il est le Créateur de toute réalité, que cela représente simplement les aspects variés de Sa nature insondable, nous pouvons alors réaliser une unification personnelle de sa création multiphasique ici et maintenant.
Ceci est résumé par ce qui suit : Ainsi la révélation, avec succès, jette un pont sur le gouffre entre le matériel et le spirituel, même entre la créature et le Créateur, entre l’bomme et Dieu. [LU 101:2.10]. Nous devrions noter que l’unification de ces manifestations divergentes de Dieu représente l’expérience en cours de l’ascension au Paradis. [LU 103:7.4]
Il semble opportun de faire une pause pendant un moment pour réfléchir à l’unique opportunité que vous et moi avons ici d’utiliser cette très récente révélation d’époque, la cinquième sur notre planète, dans l’unification de notre perception de la réalité universelle. Nous avons à notre disposition le témoignage, les instructions et le conseil d’une foule d’êtres universels. Ils varient d’un Conseiller Divin qui a maintes fois savouré le plaisir suprême de séjourner dans la présence personnelle immédiate du Père Universel. [LU 1:7.9] à un médian secondaire qui fut jadis chargé de la surveillance suprahumaine de l’Apôtre André. Part IV - Introduction.
Quel privilège, quel challenge, quelle opportunité, quelle expérience est la nôtre d’avoir finalement ce livre!
Nous avons considéré le rôle de la révélation dans l’unification de notre point de vue intellectuel des réalités universelles. Considérons maintenant la vie parfaitement équilibrée, unifiée et parfaite de notre Mâ̂tre. Il n’y a pas moins de dix références spécifiques ayant un rapport avec la vie et les enseignements de Jésus dans ces fascicules sur la religion. Il semblerait que l’auteur souhaite nous faire comprendre qu’aucune étude sérieuse de la religion n’est possible sans considérer la vie de Jésus et comment il l’a vécue. A la page LU 196:1.3 nous sommes informés que : de toutes les connaissances humaines, celle qui présente la plus grande valeur est de connaître la vie religieuse de Jésus et la manière dont il l’a vécue.
La présentation dont le titre est «L’Apogée de la vie religieuse » indique : Le trait exceptionnel de la personnalité du Maitre n’était pas tant sa perfection que son harmonie, son exquise unification équilibrée. [LU 100:7.1].
Il était vraiment sincère ; il n’y avait rien d’hypocrite en lui. Il était dégagé de toute affectation ; il était toujours si agréablement franc. [LU 100:7.2] Le Maitre était pourtant si raisonnable, si accessible et si pratique dans tout son ministère ; tous ses plans étaient empreints d’un grand bon sens sanctifié. Il débordait d’enthousiasme divin, mais ne devenait jamais fanatique. [LU 100:7.2].
Il était émotivement actif, mais jamais instable. Il avait de l’imagination, mais était toujours pratique [LU 100:7.4]. Il était courageux, mais jamais téméraire ; prudent, mais jamais lâche. Sympathique, mais jamais sentimental ; exceptionnel, mais non excentrique, pieux, mais non bigot.
… Il était si bien équilibré parcequ’il était si parfaitement unifié. [1102:1] …Il avait des vues très larges. Son caur compatissant embrassait toute l’bumanité et même un univers. LU 100:7.6.
Il était exceptionnellement joyeux mais non un optimiste aveugle. Il était sincère mais toujours bon, franc, mais toujours amical.
Tout en vivant une vie d’inspiration pour un univers entier, il fraternisait avec les petits enfants.
Jésus était la personnalité humaine parfaitement unifiée. Et, aujourd’bui, comme autrefois en Galilée, il continue à unifier l’expérience mortelle et à coordonner les efforts bumains. Il unifie la vie, ennoblit le caractère et simplifie l’expérience. Il pénètre le mental bumain pour l’élever, le transformer et le transfigurer. Il est littéralement vrai que, "si un bomme a le Christ Jésus en lui, il est une nouvelle créature ; les anciennes choses sont en train de passer et voici, toutes choses deviennent nouvelles. » [LU 100:7.18]
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