© 1959 William S. Sadler
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PARTIE III - LES PARABOLES
A. HEURE : 29 après JC
B. LIEU : Bethsaïda
C. OCCASION : C’était la première parabole prétentieuse que Jésus a présentée. Jésus était dans une barque près du rivage en train de méditer. Environ un millier de personnes se sont rassemblées à terre ce dimanche matin. Pierre est sorti de la barque et voulait prêcher à la multitude, mais Jésus a dit : « Je vais leur raconter une histoire.
D. RÉFÉRENCES : LU 151:1.1 (Matt 13 :3-9), (Matt 13:18-23); (Marc 4:3-9), (Marc 4:13-20); (Luc 8:5-8), (Luc 8:11-15)
E. LA PARABOLE :
« Vers cette époque, Jésus se mit à utiliser, pour la première fois, la méthode des paraboles pour enseigner les multitudes qui se rassemblaient si souvent autour de lui. Le samedi, il s’était entretenu tard dans la nuit avec les apôtres et avec d’autres personnes, de sorte que, le dimanche matin, très peu d’entre eux étaient levés pour le déjeuner ; il alla donc au bord de la mer et s’assit seul dans l’ancien bateau de pêche d’André et de Pierre, qui était toujours laissé à sa disposition ; et il médita sur les prochaines dispositions à prendre pour développer le royaume. Mais le Maitre n’allait pas rester longtemps seul. Des habitants de Capharnaüm et des villages voisins ne tardèrent pas à arriver et, vers dix heures du matin, près d’un millier d’entre eux étaient rassemblés sur le rivage près du bateau de Jésus, réclamant à grands cris son attention. Pierre était maintenant levé ; il se fraya un chemin jusqu’au bateau et dit à Jésus : « Maitre, vais-je leur parler ? » Mais Jésus répondit : « Non, Pierre, je vais leur conter une histoire. » Et il commença le récit de la parabole du semeur, l’une des premières d’une longue série de paraboles analogues qu’il enseigna aux foules qui le suivaient. Le bateau avait un siège surélevé sur lequel Jésus s’assit pour parler à la foule assemblée sur la rive, car la coutume voulait que l’on soit assis pour enseigner. Pierre prononça quelques paroles, puis Jésus dit : »
« « Un semeur sortit pour semer et, tandis qu’il semait, quelques grains tombèrent le long du chemin, où ils furent foulés aux pieds et dévorés par les oiseaux du ciel. D’autres tombèrent sur des endroits rocailleux où il y avait peu de terre et levèrent immédiatement, parce que la terre n’avait pas de profondeur ; mais, aussitôt que le soleil brilla, ils séchèrent parce qu’ils n’avaient pas de racines pour recueillir l’humidité. D’autres grains tombèrent parmi les ronces et, quand les ronces poussèrent, ils furent étouffés et ne donnèrent rien. D’autres grains encore tombèrent dans de la bonne terre, se développèrent et produisirent les uns trente, d’autres soixante et d’autres cent grains. » Après avoir conté cette parabole, Jésus dit à la foule : « Que celui qui a des oreilles pour entendre, entende. » »
« Quand ils entendirent Jésus enseigner le peuple de cette manière, les apôtres et leurs compagnons furent très perplexes et en parlèrent longuement entre eux. Le soir, dans le jardin de Zébédée, Matthieu dit à Jésus : « Maitre, que signifient les paroles obscures que tu offres à la foule ? Pourquoi parles-tu en paraboles à ceux qui recherchent la vérité ? » Et Jésus répondit : »
« « Je vous ai enseignés tout ce temps avec patience. À vous, il est donné de connaitre les mystères du royaume des cieux, mais, aux multitudes sans discernement et à ceux qui cherchent à nous détruire, les mystères du royaume seront désormais présentés en paraboles. Nous agirons ainsi afin que ceux qui désirent réellement entrer dans le royaume puissent discerner la signification de l’enseignement et trouver ainsi le salut, tandis que ceux qui nous écoutent uniquement pour nous prendre au piège soient d’autant plus confondus, en ce sens qu’ils verront sans voir et entendront sans entendre. Mes enfants, ne percevez-vous pas la loi de l’esprit ordonnant que l’on donnera à quiconque possède, afin qu’il possède en abondance ; mais, à celui qui n’a rien, on enlèvera même ce qu’il a ? C’est pourquoi, je parlerai désormais beaucoup au peuple en paraboles, afin que nos amis et ceux qui désirent connaitre la vérité puissent trouver ce qu’ils recherchent, tandis que nos ennemis et ceux qui n’aiment pas la vérité entendront sans comprendre. Nombre de ces gens ne suivent pas le chemin de la vérité. En vérité, le prophète a bien décrit ces âmes sans discernement lorsqu’il a dit : ‘Car le cœur de ces gens est devenu grossier, et ils ont l’oreille dure et ils ont fermé les yeux de crainte de discerner la vérité et la de comprendre dans leur cœur.’ » »
« Les apôtres ne saisirent pas complètement la signification des paroles du Maitre. André et Thomas parlèrent plus longuement avec Jésus, tandis que Pierre et les autres apôtres se retirèrent ailleurs dans le jardin et se lancèrent dans une discussion longue et sérieuse. »
F. INTERPRÉTATION DE LA PARABOLE
« Pierre et le groupe qui l’entourait parvinrent à la conclusion que la parabole du semeur était une allégorie, et que chacun de ses éléments avait un sens caché. Ils décidèrent donc de retourner vers Jésus pour lui demander des explications. Par conséquent, Pierre aborda le Maitre en disant : « Nous sommes incapables de pénétrer la signification de cette parabole ; nous voudrions que tu nous l’expliques, puisque tu dis qu’il nous est donné de connaitre les mystères du royaume. » En entendant cela, Jésus dit à Pierre : « Mon fils, je ne veux rien te cacher, mais j’aimerais que tu me racontes d’abord ce dont vous avez parlé ; quelle est ton interprétation de la parabole ? » »…
« Le Maitre permit à cette confusion d’atteindre un maximum d’intensité d’expression, après quoi il frappa dans ses mains pour réunir tout le groupe autour de lui. Lorsqu’ils se furent tous une fois de plus assemblés autour de lui, il dit : « Avant que je ne vous parle de cette parabole, l’un de vous a-t-il quelque chose à dire ? » Après un moment de silence, Thomas prit la parole : « Oui, Maitre, je voudrais dire quelques mots. Je me rappelle que tu nous as jadis dit de prendre garde à cette chose même. Tu nous as recommandé, lorsque nous citons des exemples dans nos sermons, d’employer des histoires vraies et non des fables. Nous devons choisir l’histoire qui illustre le mieux la seule vérité centrale et essentielle que nous voulons enseigner au peuple ; ensuite, après avoir ainsi utilisé cette histoire, nous ne devons pas essayer de faire une application spirituelle de tous les détails mineurs qu’elle comporte. J’estime que Pierre et Nathanael ont tous deux tort de s’efforcer d’interpréter cette parabole. J’admire leur habileté à le faire, mais je suis également certain que toutes ces tentatives, pour tirer d’une parabole naturelle des analogies spirituelles dans chacun de ses traits, ne peuvent aboutir qu’à la confusion et à de sérieuses méprises sur le vrai but de la parabole. La preuve que j’ai raison résulte pleinement du fait que nous étions tous en communion de pensée il y a une heure, et que, maintenant, nous sommes séparés en deux groupes qui soutiennent des opinions différentes. Et ils s’accrochent tellement à leurs opinions qu’à mon avis, ils réduisent notre aptitude à saisir pleinement la grande vérité que tu avais dans ta pensée, lorsque tu as présenté cette parabole à la foule et que tu nous as ensuite demandé de la commenter. » »
« Les paroles de Thomas eurent un effet calmant sur tous les auditeurs et leur remirent en mémoire ce que Jésus leur avait enseigné en de précédentes occasions. Avant que Jésus ne reprit la parole, André se leva et dit : « Je suis persuadé que Thomas a raison et je voudrais qu’il nous dise la signification qu’il attache à la parabole du semeur. » Jésus donna donc la parole à Thomas, qui dit : « Mes frères, je ne désirais pas prolonger cette discussion, mais, puisque vous le souhaitez, je dirai que je crois que la parabole a été racontée pour nous enseigner une seule grande vérité, qui est la suivante : Si fidèlement et si efficacement que nous exécutions nos missions divines, la réussite de notre enseignement de l’évangile du royaume ne sera pas uniforme, et toutes ces différences de résultats proviendront directement des conditions inhérentes aux circonstances de notre ministère, conditions sur lesquelles nous n’avons que peu ou pas de contrôle. » »
« Après l’exposé de Thomas, la majorité de ses compagnons prédicateurs était prête à l’approuver, et même Pierre et Nathanael se préparaient à lui parler, lorsque Jésus se leva et dit : « Bravo Thomas, tu as discerné la vraie signification des paraboles ; mais Pierre et Nathanael vous ont fait autant de bien, en ce sens qu’ils ont pleinement montré le danger de transformer mes paraboles en allégories. Dans votre propre cœur, il est souvent profitable que vous ayez de telles envolées d’imagination spéculative, mais vous faites une erreur quand vous cherchez à incorporer de telles conclusions dans votre enseignement public. » » …
« Le deuxième soir de leur séjour à Gennésareth, le Maitre répéta aux apôtres la parabole du semeur et y ajouta ces paroles : « Vous voyez, mes enfants, que l’appel aux sentiments humains est transitoire et totalement décevant ; de même, l’appel exclusif à l’intellect est vide de sens et stérile ; c’est seulement en adressant votre appel à l’esprit qui vit dans le mental humain que vous pouvez espérer obtenir un succès durable et accomplir les merveilleuses transformations de caractère qui se traduiront bientôt par une abondante récolte des véritables fruits de l’esprit dans la vie quotidienne de tous ceux qui sont ainsi délivrés des ténèbres du doute par la naissance de l’esprit dans la lumière de la foi — dans le royaume des cieux. » » LU 152:6.3
F. LA LEÇON :
Toute la soirée qui suivit les discussions sur la parabole du semeur fut consacrée à un nouvel examen des paraboles. Jésus a dirigé cette discussion.
À la fin de cette conférence, Jésus a présenté une pensée supplémentaire à la parabole du semeur, traitant de l’homme qui a planté une bonne semence dans son jardin. LU 151:3.1
« La tournure de pensée des apôtres était orientée vers les paraboles au point qu’ils consacrèrent toute la soirée du lendemain à discuter encore de paraboles. Jésus ouvrit la conférence du soir en disant : « Mes bienaimés, il faut toujours différencier votre enseignement de manière à adapter votre présentation de la vérité au mental et au cœur de ceux qui vous écoutent. Quand vous vous trouvez devant une multitude d’intelligences et de tempéraments variés, vous ne pouvez prononcer des paroles différentes pour chaque classe d’auditeurs, mais vous pouvez conter une histoire pour transmettre votre enseignement. Chaque groupe, et même chaque individu, pourra ainsi interpréter votre parabole à sa manière, selon ses propres dons intellectuels et spirituels. Laissez briller votre lumière, mais faites-le avec sagesse et discrétion. Personne n’allume une lampe pour la couvrir d’un boisseau ou la mettre sous son lit : on met sa lampe sur un piédestal où tous peuvent voir la lumière. Permettez-moi de vous dire que, dans le royaume des cieux, il n’y a rien de caché qui ne doive être manifesté, point de secrets qui ne doivent finalement être connus. Toutes choses finiront par être éclairées. Ne pensez pas seulement aux foules et à la manière dont elles entendent la vérité ; prêtez attention à la manière dont vous-mêmes vous entendez. Rappelez-vous ce que je vous ai dit bien souvent : À celui qui possède, on donnera davantage, tandis qu’à celui qui n’a rien, on enlèvera même ce qu’il croit avoir. » »
« La suite des discussions sur les paraboles et des instructions sur leur interprétation peuvent être résumées et exprimées comme suit en langage moderne : »
« 1. Jésus déconseilla l’emploi aussi bien de fables que d’allégories dans l’enseignement des vérités de l’évangile. Mais il recommanda bel et bien d’user librement de paraboles, particulièrement de paraboles se référant à la nature. Il insista sur la valeur de l’utilisation des analogies existant entre les mondes naturels et spirituels comme moyen d’enseigner la vérité. Il fit fréquemment allusion à la nature en tant « qu’ombre irréelle et fugace de réalités spirituelles ». »
« 2. Jésus cita trois ou quatre paraboles tirées des Écritures hébraïques et attira l’attention sur le fait que cette méthode d’enseignement n’était pas entièrement neuve. Toutefois, elle devint presque une nouvelle méthode d’enseignement à la manière dont il l’employa désormais. »
« 3. En enseignant aux apôtres la valeur des paraboles, Jésus attira leur attention sur les points suivants : »
« La parabole fait simultanément appel à des niveaux extrêmement différents du mental et de l’esprit. Elle stimule l’imagination, met au défi la discrimination et provoque la pensée critique ; elle encourage la sympathie sans soulever d’antagonisme. »
« La parabole part des choses connues pour aboutir au discernement de l’inconnu. Elle utilise le domaine matériel et naturel comme moyen de présenter le spirituel et le supramatériel. »
« Les paraboles favorisent la prise de décisions morales impartiales ; elles évitent de nombreux préjugés et introduisent avec charme de nouvelles vérités dans le mental, en soulevant un minimum de réactions défensives de ressentiment personnel. »
« Pour rejeter la vérité contenue dans les analogies d’une parabole, il faut un acte intellectuel conscient accompli directement au mépris de votre jugement droit et de votre décision équitable. La parabole permet de contraindre la pensée en mettant en jeu le sens de l’ouïe. »
« L’enseignement sous forme de paraboles permet à l’instructeur de présenter des vérités nouvelles, et même sensationnelles, tout en évitant la plupart des controverses et des conflits extérieurs avec la tradition et l’autorité établie. »
« La parabole possède également l’avantage de stimuler la mémoire des vérités enseignées quand on rencontre ultérieurement les mêmes scènes familières. »
« Jésus chercha de cette manière à mettre ses disciples au courant de diverses raisons motivant sa pratique d’employer de plus en plus de paraboles dans son enseignement public. »
« Vers la fin de la leçon du soir, Jésus fit son premier commentaire sur la parabole du semeur. Il dit que la parabole se référait à deux choses. Premièrement, c’était une récapitulation de son propre ministère jusqu’à ce jour et une prévision de ce qui l’attendait durant le reste de sa vie sur terre. Deuxièmement, c’était également une allusion à ce que les apôtres et autres messagers du royaume pouvaient attendre de leur ministère, de génération en génération, avec l’écoulement du temps. »
« Jésus recourut également à l’emploi des paraboles pour réfuter le mieux possible l’effort concerté des chefs religieux de Jérusalem, qui enseignaient que toute son œuvre était accomplie grâce à l’assistance de démons et du prince des diables. L’appel à la nature contredisait cet enseignement, car les gens de cette époque considéraient tous les phénomènes naturels comme directement produits par des être spirituels et des forces surnaturelles. Jésus décida aussi d’adopter l’enseignement par paraboles parce que cela lui permettait de proclamer des vérités essentielles à ceux qui désiraient connaitre le meilleur chemin, tout en fournissant à ses ennemis moins d’occasions de se sentir offensés et de l’accuser. »
« Avant de congédier le groupe pour la nuit, Jésus dit : « Maintenant, je vais vous raconter la fin de la parabole du semeur. Je veux vous éprouver pour savoir comment vous accepterez ceci : le royaume des cieux ressemble aussi à un homme qui a semé du bon grain sur la terre ; pendant qu’il dormait la nuit et vaquait à ses affaires le jour, le grain germa et grandit, et, sans qu’il sache comment, la plante arriva à maturité. Elle fut d’abord en herbe, puis il y eut l’épi, puis la plénitude du grain dans l’épi. Et, quand le grain fut mûr, l’homme prit sa faucille et ce fut la fin de la moisson. Que celui qui a une oreille pour entendre entende. » »
A. HEURE : 29 après JC
B. LIEU : Bethsaïda—au bord de la mer
C. OCCASION : Suite à sa présentation de la parabole du semeur, Jésus prononce un discours parsemé de courtes paraboles.
D. RÉFÉRENCES : LU 151:4.1 (Matt 13:24-53) ; (Marc 4:26-33); (Luc 13:18,19)
E. LES PARABOLES :
« Le lendemain, de son bateau, Jésus enseigna de nouveau le peuple en disant : « Le royaume des cieux ressemble à un homme qui a semé du bon grain dans son champ, mais, pendant qu’il dormait, son ennemi vint semer de l’ivraie au milieu du blé et s’enfuit en hâte. Quand les jeunes tiges sortirent de terre et, plus tard, quand les épis se formèrent, l’ivraie apparut aussi. Alors, les serviteurs de cet homme vinrent lui dire : ‘Maitre, n’as-tu pas semé du bon grain dans ton champ ? D’où vient donc cette ivraie ?’ Le propriétaire répondit à ses serviteurs : ‘C’est un ennemi qui l’a fait.’ Alors, les serviteurs demandèrent à leur maitre : ‘Voudrais-tu que nous allions arracher cette ivraie ?’ Mais il leur répondit : ‘Non, de crainte qu’en l’arrachant vous ne déraciniez aussi le blé. Laissez plutôt les deux pousser ensemble jusqu’au temps de la moisson et je dirai aux moissonneurs : Rassemblez d’abord l’ivraie et mettez-la en bottes pour la bruler, puis recueillez le blé pour l’amasser dans mon grenier.’ » »
« Après quelques questions des auditeurs, Jésus conta à la foule une autre parabole : « Le royaume des cieux ressemble à un grain de sènevé qu’un homme sema dans son champ. Or, un grain de sènevé est la plus petite des semences ; mais, quand elle s’est entièrement développée, elle devient la plus grande des plantes et ressemble à un arbre, de sorte que les oiseaux du ciel peuvent venir se reposer dans ses branches. » »
« « Le royaume des cieux ressemble aussi à du levain qu’une femme prit pour le cacher dans trois mesures de farine, et il arriva ainsi que toute la pâte leva. » »
« « Le royaume des cieux ressemble aussi à un trésor caché dans un champ et qu’un homme a découvert. Dans sa joie, il est allé vendre tout ce qu’il possédait afin d’avoir assez d’argent pour acheter le champ. » »
« « Le royaume des cieux ressemble aussi à un marchand qui recherche de belles perles. Ayant trouvé une perle de grand prix, il alla vendre tout ce qu’il possédait pour pouvoir acheter la perle extraordinaire. » »
« « Et le royaume des cieux ressemble encore à une senne que l’on aurait lancée dans la mer et qui aurait ramené toutes sortes de poissons. Quand le filet fut rempli, les pêcheurs le halèrent sur la plage et s’assirent pour trier les poissons ; ils recueillirent les bons dans des paniers et jetèrent les mauvais. » »
« Jésus conta à la foule un grand nombre d’autres paraboles. En fait, à partir de cette époque, il employa rarement d’autres méthodes pour enseigner les masses. Après avoir parlé en paraboles à un auditoire public, il profitait des classes du soir pour exposer ses enseignements plus complètement et plus explicitement aux apôtres et aux évangélistes. »
F. LES LEÇONS : Ce groupe de six paraboles a été conçu pour illustrer diverses phases et de nombreux aspects du royaume des cieux.
Chaque courte parabole est le noyau d’un discours profond sur la fraternité des hommes.
« En entrant dans Sidon, Jésus et ses associés passèrent sur un pont, le premier pont que beaucoup d’entre eux eussent jamais vu. Pendant qu’ils le traversaient, Jésus fit, entre autres, le commentaire suivant : « Ce monde n’est qu’un pont. On peut le traverser, mais il ne faudrait pas songer à bâtir une demeure dessus. » » LU 156:2.1
A. HEURE : 29 après JC
B. LIEU : Tyr—Temple de Melkarth
C. OCCASION : Ces deux histoires ont été présentées au cours d’une allocution de l’après-midi - la seule qu’il ait prononcée à Tyr - puisqu’il a fait l’essentiel de son travail lors des conférences du soir chez Joseph, au sud de la ville. .
D. RÉFÉRENCES : LU 156:5.1 (Matt 6 :26-31) ; (Luc 12:24-29)
E. LES PARABOLES :
« Au cours de son allocution du mercredi après-midi, Jésus commença par raconter à ses disciples l’histoire du lis blanc qui dresse sa tête pure et blanche comme neige dans la lumière du soleil, tandis que ses racines plongent dans le limon et la boue du sol enténébré. « De même, » dit-il, « l’homme mortel, qui a les racines de son origine et de son être dans le sol animal de la nature humaine, peut élever, par la foi, sa nature spirituelle dans la lumière solaire de la vérité céleste et produire effectivement les nobles fruits de l’esprit. » »
« Ce fut durant le même sermon que Jésus employa sa première et unique parabole se rapportant à son propre métier — la charpenterie. Au cours de sa recommandation de « bien construire les fondements pour la croissance d’un noble caractère imprégné de dotations spirituelles », il dit : « Pour produire les fruits de l’esprit, il faut que vous soyez nés de l’esprit. C’est l’esprit qui doit vous enseigner et vous diriger si vous voulez vivre une vie de plénitude spirituelle parmi vos compagnons. Mais ne commettez pas l’erreur du stupide charpentier qui gaspille un temps précieux à équarrir, mesurer et raboter une pièce de bois rongée par les vers et intérieurement pourrie ; ensuite, quand il a consacré tout son travail à cette poutre pourrie, il faut qu’il la rejette comme inutilisable pour les fondations du bâtiment qu’il voulait construire et qui doit résister aux assauts du temps et des orages. Chaque homme doit s’assurer que les fondements intellectuels et moraux de son caractère sont assez solides pour soutenir la superstructure de sa nature spirituelle qui grandit et s’ennoblit, et qui est appelée à transformer le mental humain, puis, en association avec ce mental recréé, devra procéder à l’évolution de l’âme, dont la destinée est immortelle. Votre nature spirituelle — l’âme de création conjointe — est un germe vivant, mais le mental et la morale de l’individu sont le sol d’où doivent surgir ces manifestations supérieures du développement humain et de la destinée divine. Le sol de l’âme évoluante est humain et matériel, mais la destinée de cette créature mixte de mental et d’esprit est spirituelle et divine. » »
F. LES LEÇONS :
A. HEURE : 30 après JC
B. LIEU : Philadelphie
C. OCCASION : Cette parabole a été évoquée par un avocat lors du petit-déjeuner donné par un pharisien et à la fin du discours de Jésus.
D. RÉFÉRENCES : LU 167:2.1 (Luc 14 :15-24)
E. LA PARABOLE :
« Après que Jésus eut fini de parler à la table du pharisien, l’un des légistes présents voulut rompre le silence et dit étourdiment : « Béni soit celui qui mangera du pain dans le royaume de Dieu » — ce qui était une expression courante à l’époque. Alors, Jésus conta une parabole dont même son hôte bienveillant fut obligé de faire son profit. Il dit : »
« « Un certain dirigeant offrit un grand souper auquel il invita de nombreux convives. À l’heure du souper, il dépêcha ses serviteurs pour dire aux invités : ‘Venez, car tout est maintenant prêt.’ Mais les invités commencèrent unanimement à s’excuser. Le premier dit : ‘Je viens d’acheter une ferme, et il faut absolument que j’aille l’inspecter ; je te prie de m’excuser.’ Un autre dit : ‘J’ai acheté cinq couples de bœufs, et il faut que j’aille les recevoir ; je te prie de m’excuser.’ Un autre encore dit : ‘Je viens de prendre femme, et à cause de cela je ne puis venir.’ Les serviteurs revinrent donc rapporter cela à leur maitre. Alors, le maitre de la maison fut très irrité ; il se tourna vers ses serviteurs et dit : ‘J’ai préparé ce festin de mariage ; les jeunes bêtes grasses sont tuées et tout est prêt pour mes hôtes, mais ils ont dédaigné mon invitation. Chacun est allé vers ses terres et ses marchandises, et ils ont même manqué de respect envers mes serviteurs qui leur demandaient de venir à mon festin. Allez donc promptement dans les rues et les ruelles de la ville, sur les grandes routes et les chemins, et amenez ici les pauvres et les déshérités, les aveugles et les boiteux, pour qu’il y ait des convives au festin de mariage.’ Les serviteurs firent ce que leur maitre ordonnait, et, même alors, il y restait de la place pour d’autres invités. Alors, ce Seigneur dit à ses serviteurs : ‘Allez maintenant sur les routes et dans la campagne, et amenez de force ceux qui s’y trouvent, pour que ma maison soit remplie. Je déclare qu’aucun des premiers invités ne goutera à mon souper.’ Et les serviteurs firent ce que leur maitre leur ordonnait, et la maison fut remplie. » »
F. LA LEÇON :
A. HEURE : 30 après JC
B. LIEU : Camp de Pella
C. OCCASION : C’était la dernière semaine au camp de Pella. La nouvelle de la résurrection de Lazare leur était parvenue et l’excitation était intense. Cette parabole a été relatée au cours de son sermon, intitulé la “Grâce du Salut”.
D. RÉFÉRENCES : LU 169:1.1 (Luc 15 :11-32)
Le prélude de cette parabole mentionnait :
E. LA PARABOLE :
« Le jeudi après-midi, Jésus parla à la multitude de la « Grâce du Salut ». Au cours de ce sermon, il raconta de nouveau l’histoire de la brebis perdue, et celle de la pièce d’argent perdue, puis il ajouta sa parabole favorite du fils prodigue. Jésus dit : »
« « De Samuel à Jean, les prophètes vous ont recommandé de chercher Dieu — de rechercher la vérité. Ils ont toujours dit : ‘Cherchez le Seigneur pendant qu’on peut le trouver.’ Tout cet enseignement devrait être pris à cœur, mais je suis venu vous montrer que, pendant que vous essayez de trouver Dieu, lui cherche également à vous trouver. Je vous ai raconté bien des fois l’histoire du bon berger qui abandonna les quatre-vingt-dix-neuf brebis au bercail pour aller à la recherche de celle qui était perdue ; et comment, lorsqu’il eut trouvé la brebis égarée, il la chargea sur son épaule et la rapporta tendrement au bercail. Quand la brebis égarée eut été ramenée au bercail, vous vous souvenez que le bon berger convoqua tous ses amis et les invita à se réjouir avec lui d’avoir trouvé la brebis perdue. De nouveau, je vous dis qu’il y a plus de joie au ciel pour un pécheur qui se repent que pour quatre-vingt-dix-neuf justes qui n’ont pas besoin de repentance. Le fait que des âmes soient perdues ne fait qu’accroitre l’intérêt que leur porte le Père céleste. Je suis venu dans ce monde pour accomplir les ordres de mon Père, et l’on a dit à juste titre du Fils de l’Homme qu’il est un ami des publicains et des pécheurs. »
« « On vous a enseigné que votre admission auprès de Dieu vient après votre repentir et comme conséquence de toutes vos œuvres de sacrifice et de pénitence, mais je vous assure que le Père vous accepte avant même que vous vous soyez repentis ; il envoie le Fils et ses associés pour vous trouver et vous ramener avec allégresse au bercail — le royaume de la filiation et du progrès spirituel. Vous ressemblez tous à des brebis égarées, et je suis venu chercher et sauver ceux qui sont perdus. »
« « Rappelez-vous aussi l’histoire de la femme qui avait fait monter en parure dix pièces d’argent enfilées en un collier, et qui avait perdu l’une des pièces ; elle alluma la lampe, balaya diligemment la maison et poursuivit sa recherche jusqu’à ce qu’elle eût retrouvé la pièce d’argent perdue. Dès qu’elle eut trouvé la pièce qu’elle avait perdue, elle convoqua ses amis et ses voisins en disant : ‘Réjouissez-vous avec moi, car j’ai retrouvé la pièce qui était perdue.’ Je répète donc qu’il y a toujours de la joie chez les anges du ciel pour un pécheur qui se repent et revient au bercail du Père. Je vous raconte cette histoire pour bien vous faire comprendre que le Père et le Fils vont à la recherche de ceux qui sont perdus. Dans cette recherche, nous employons toutes les influences susceptibles d’aider nos efforts diligents pour trouver les égarés, ceux qui ont besoin d’être sauvés. Ainsi, le Fils de l’Homme s’en va dans les lieux désertiques pour chercher la brebis égarée, mais il cherche aussi la pièce d’argent perdue dans la maison. La brebis s’égare inconsciemment ; la pièce est couverte par la poussière du temps et dissimulée sous une accumulation de choses humaines. »
« « Maintenant, je voudrais vous raconter l’histoire du fils écervelé d’un riche fermier, qui quitta délibérément la maison de son père et s’en alla dans un pays étranger où il subit de nombreuses tribulations. Vous vous rappelez que la brebis s’égara par mégarde, mais ce jeune homme quitta son foyer avec préméditation. L’histoire se passa comme suit : »
« « Un homme avait deux fils. Le plus jeune était enjoué et insouciant, cherchant toujours à prendre du bon temps et à esquiver les responsabilités, tandis que son frère ainé était sérieux, posé, travailleur et prêt à assumer les responsabilités. Les deux frères ne s’entendaient pas bien ; ils se disputaient et se querellaient constamment. Le cadet était gai et vif, mais paresseux, et l’on ne pouvait se fier à lui ; l’ainé était assidu et industrieux, mais en même temps égocentrique, bourru et vaniteux. Le fils cadet appréciait le jeu, mais évitait le travail ; l’ainé se consacrait au travail, mais jouait rarement. Cette association devint si pénible que le cadet alla trouver son père et lui dit : ‘Père, donne-moi le tiers de ton avoir, ce qui me reviendrait en héritage, et permets-moi de partir dans le monde tenter ma propre chance.’ Le père savait combien le jeune homme était malheureux à la maison du fait de son frère ainé. Après avoir entendu cette requête, il divisa son bien et donna sa part au cadet. »
« « En quelques semaines, le jeune homme réunit tous ses fonds et partit en voyage pour un pays lointain. Ne trouvant rien à faire qui fût à la fois profitable et agréable, il dilapida bientôt tout son héritage en menant une vie dissolue. Lorsqu’il eut tout dépensé, une famine prolongée survint dans ce pays, et le jeune homme se trouva dans la misère. C’est ainsi qu’après avoir souffert de la faim et d’une grande détresse, il trouva un emploi chez un habitant de ce pays, qui l’envoya dans les champs nourrir des pourceaux. Le jeune homme se serait volontiers rassasié des gousses destinées aux pourceaux, mais personne ne voulait rien lui donner. »
« « Un jour qu’il avait très faim, il se ressaisit et dit : ‘Combien de serviteurs de mon père ont du pain en surabondance, tandis que je meurs de faim en nourrissant des pourceaux dans un pays étranger ! Je vais me lever, aller chez mon père et lui dire : Père, j’ai péché contre le ciel et contre toi. Je ne suis plus digne d’être appelé ton fils. Accepte seulement de m’embaucher comme un de tes serviteurs à gages.’ Et, lorsque le jeune homme fut parvenu à cette décision, il se leva et partit pour la maison de son père. »
« « Or, le père avait été très peiné au sujet de son fils. Le jeune homme enjoué, mais écervelé, lui avait beaucoup manqué. Ce père aimait ce fils et guettait toujours son retour, de sorte que, le jour où le fils approcha de la maison, le père le vit, bien qu’il fût encore très loin. Ému de compassion et d’amour, il courut à sa rencontre, l’entoura affectueusement de ses bras et l’embrassa. Après ce premier contact, le fils regarda le visage ruisselant de larmes de son père et dit : ‘Père, j’ai péché contre le ciel et contre toi. Je ne suis plus digne d’être appelé un fils’ — mais il n’eut pas la possibilité d’achever sa confession, car le père transporté de joie dit aux serviteurs accourus entretemps : ‘Apportez vite sa plus belle robe, celle que j’ai conservée, et mettez-la-lui et passez-lui au doigt l’anneau du fils et cherchez des sandales pour ses pieds.’ »
« « Ensuite, après que l’heureux père eut conduit à la maison le garçon fatigué aux pieds endoloris, il cria à ses serviteurs : ‘Amenez le veau gras et tuez-le ; mangeons et réjouissons-nous, car mon fils que voici était mort et vit de nouveau. Il était perdu et il est retrouvé.’ Et ils se réunirent tous autour du père pour se réjouir avec lui de ce que son fils lui était rendu. »
« « À ce moment, tandis qu’ils festoyaient, le fils ainé revint de son travail quotidien dans les champs ; en approchant de la maison, il entendit la musique et les danses. En arrivant à la porte de derrière, il appela l’un des serviteurs et lui demanda la signification de toutes ces festivités. Le serviteur répondit : ‘Ton frère perdu depuis longtemps est revenu au foyer, et ton père a tué le veau gras pour se réjouir de l’avoir vu rentrer sain et sauf. Entre pour saluer aussi ton frère et l’accueillir à son retour au foyer de ton père.’ »
« « Lorsque le frère ainé entendit cela, il fut tellement froissé et irrité qu’il ne voulut pas entrer dans la maison. Apprenant la rancune de l’ainé à propos de la bienvenue réservée au cadet, le père sortit pour supplier son fils ainé de venir. Mais l’ainé ne voulut pas céder à la persuasion et répondit à son père : ‘Durant toutes ces années, je t’ai servi ici sans jamais transgresser le moindre de tes commandements, et, cependant, tu ne m’as jamais donné même un chevreau pour que je puisse festoyer avec mes amis. Je suis resté constamment ici à prendre soin de toi, et tu n’as jamais donné de réjouissances à propos de mon fidèle service ; mais, quand ton cadet revient après avoir dissipé tout ton bien avec des prostituées, tu te hâtes de tuer le veau gras et de fêter son retour.’ »
« « Or, le père aimait sincèrement ses deux fils ; il essaya de raisonner l’ainé : ‘Mais, mon fils, tu as toujours été avec moi, et tout ce que j’ai est à toi. Tu aurais pu avoir un chevreau à tout moment si tu t’étais fait des amis pour partager ton allégresse. Il convient, aujourd’hui, que tu te joignes à moi pour être heureux et joyeux du retour de ton frère. Pense à cela, mon fils, ton frère était perdu et il est retrouvé ; il est revenu vivant auprès de nous !’ » »
F. LA LEÇON :
A. HEURE : 30 après JC
B. LIEU : Pella
C… **OCCASION : **Il s’agissait d’une discussion en soirée suscitée par une question posée par Simon Zelotes.
D. RÉFÉRENCES : LU 169:2.1 (Luc 10 :1-9)
E. LA PARABOLE :
« Un soir, en commentant l’un des points exposés par Jésus, Simon Zélotès dit : « Maitre, qu’as-tu voulu dire, aujourd’hui, lorsque tu as affirmé que beaucoup d’enfants du monde sont plus avisés parmi leurs contemporains que les enfants du royaume, car ils sont habiles à se faire des amis avec le mammon de l’injustice ? » Jésus répondit : »
« « Avant d’entrer dans le royaume, certains d’entre vous étaient très avisés dans leurs rapports d’affaires avec leurs associés. Si vous étiez injustes et souvent déloyaux, vous étiez néanmoins prudents et prévoyants, en ce sens que vous traitiez vos opérations avec le seul souci de votre profit immédiat et de votre sécurité future. De même vous devriez ordonner votre vie dans le royaume de manière qu’elle vous procure une joie immédiate et vous assure également la jouissance future de trésors accumulés au ciel. Puisque vous étiez si diligents à faire des profits personnels quand vous étiez au service du moi, pourquoi montreriez-vous moins d’empressement à gagner des âmes pour le royaume, puisque vous êtes maintenant les serviteurs de la fraternité des hommes et les intendants de Dieu ? »
« « Vous pouvez tous tirer une leçon de l’histoire d’un homme riche qui avait un intendant avisé, mais injuste. Non seulement cet intendant avait pressuré les clients de son maitre pour son profit personnel, mais il avait également gaspillé et dissipé sans vergogne les fonds de son maitre. Lorsque tout ceci finit par lui être rapporté, le maitre convoqua son intendant et lui demanda la signification de ces rumeurs ; il exigea que l’intendant lui rendit compte immédiatement de sa gérance et se prépara à passer à quelqu’un d’autre les affaires qu’il lui avait confiées. »
« « L’intendant infidèle commença à se dire en lui-même : ‘Que vais-je devenir, puisque je vais perdre cette gérance ? Je n’ai pas la force de bêcher la terre et j’ai honte de mendier. Je sais ce que je vais faire pour être certainement bien accueilli dans les maisons de tous ceux qui font des affaires avec mon maitre, quand je serai destitué de cette gérance.’ Alors, il convoqua tous les débiteurs de son maitre et dit au premier : ‘Combien dois-tu à mon maitre ?’ Le débiteur répondit : ‘ Cent mesures d’huile.’ L’intendant dit : ‘Prends ta planchette de cire, assieds-toi vite et change ton reçu en cinquante.’ Ensuite, il dit à un autre débiteur : ‘Combien dois-tu ?’ Et celui-ci répondit : ‘Cent mesures de froment.’ Et l’économe dit : ‘Prends ton reçu et écris quatre-vingt.’ Et il fit de même pour de nombreux autres débiteurs. Cet intendant infidèle cherchait ainsi à se faire des amis après qu’il aurait été destitué de sa gérance. Quand son seigneur et maitre découvrit ultérieurement le procédé, il fut lui-même obligé d’admettre que son intendant infidèle avait au moins montré de la sagacité dans la manière dont il avait cherché à s’assurer des ressources pour ses futures années de misère et d’adversité. »
« « C’est de cette manière que les enfants de ce monde montrent parfois plus de sagesse que les enfants de lumière pour préparer leur avenir. À vous qui professez d’acquérir un trésor dans les cieux, je vous dis : Prenez des leçons de ceux qui se font des amis avec le mammon de l’injustice, et conduisez de même votre vie de manière à vous lier d’amitié éternelle avec les forces de droiture ; ainsi, quand toutes les ressources terrestres viendront à vous manquer, vous serez joyeusement reçus dans les demeures éternelles. »
« « J’affirme que quiconque est fidèle dans les petites choses sera également fidèle dans les grandes ; et celui qui est injuste dans les petites choses sera également injuste dans les grandes. Si vous n’avez pas montré de prévoyance et d’intégrité dans les affaires de ce monde, comment pouvez-vous espérer être fidèles et prudents quand on vous confiera l’administration des véritables richesses du royaume céleste ? Si vous n’êtes pas de bons intendants et de fidèles banquiers, si vous n’avez pas été loyaux pour ce qui appartient à autrui, qui sera assez fou pour vous donner en propre un grand trésor ? »
« « J’affirme de nouveau que nul ne peut servir deux maitres à la fois. Ou bien il haïra l’un et aimera l’autre, ou bien il s’attachera à l’un en méprisant l’autre. On ne peut servir Dieu et mammon. » »
F. LA LEÇON :
A. HEURE : 30 après JC
B. LIEU : Pella
C. OCCASION : Ce n’est pas vraiment une parabole de Jésus. Après la parabole de l’intendant avisé, les pharisiens se sont mis à se quereller entre eux de sorte que Pierre a repris la réunion et a récité une allégorie ancienne et familière - a.allégorie que Jean-Baptiste avait si souvent utilisée.
D. RÉFÉRENCES : LU 169:3.1 (Luc 16 :19-31)
E. LA PARABOLE : (ALLÉGORIE)
« Quand la réunion devint trop bruyante, Simon Pierre se leva, prit le commandement et dit : « Mes frères, il est indécent de vous disputer ainsi. Le Maitre a parlé, et vous faites bien de méditer ses paroles. Il ne vous a pas proclamé une nouvelle doctrine. N’avez-vous pas également entendu l’allégorie des Naziréens sur l’homme riche et le mendiant ? Certains d’entre nous ont entendu Jean le Baptiste fulminer l’avertissement de cette parabole à ceux qui aiment les richesses et convoitent la fortune mal acquise. Cette ancienne parabole n’est pas conforme à l’évangile que nous prêchons, mais vous feriez tous bien de prêter attention à ses leçons jusqu’au moment où vous comprendrez la nouvelle lumière du royaume des cieux. L’histoire telle que la racontait Jean était celle-ci : »
« « Il y avait un homme riche nommé Divès qui, vêtu de pourpre et de lin fin, vivait tous les jours dans le luxe et les plaisirs. Il y avait un mendiant nommé Lazare, couché à sa porte, couvert d’ulcères et désireux de se nourrir des miettes qui tombaient de la table de l’homme riche ; oui, les chiens venaient même lécher ses plaies. Et il advint que le mendiant mourut et fut emporté par les anges pour reposer dans le sein d’Abraham. Bientôt après, l’homme riche mourut à son tour et fut enterré en grande pompe avec une splendeur royale. Après avoir quitté ce monde, il se réveilla dans le Hadès, où il se trouva dans les tourments. Levant les yeux, il vit au loin Abraham avec Lazare sur son sein. Alors, Divès cria à haute voix : ‘Père Abraham, aie pitié de moi et envoie-moi Lazare, pour qu’il trempe le bout de son doigt dans l’eau et me rafraichisse la langue, car je suis dans une grande détresse à cause de ma punition.’ Abraham répondit : ‘Mon fils, souviens-toi que tu as joui des bonnes choses durant ta vie, pendant que Lazare supportait les mauvaises. Maintenant, tout est changé, car Lazare est réconforté, tandis que tu es tourmenté. En outre, entre nous et toi, il y a un grand abime, de sorte que nous ne pouvons aller à toi et que tu ne peux venir à nous.’ Alors, Divès dit à Abraham : ‘Je te prie de renvoyer Lazare à la maison de mon père, car j’ai cinq frères, afin qu’il témoigne et qu’il empêche mes frères de venir en ce lieu de tourment.’ Mais Abraham dit : ‘Mon fils, ils ont Moïse et les prophètes ; qu’ils les écoutent.’ Et Divès répondit : ‘Non, non, Père Abraham, mais, si quelqu’un des morts vient à eux, ils se repentiront.’ Et Abraham dit : ‘S’ils n’écoutent ni Moïse ni les prophètes, ils ne seront pas non plus persuadés, même si quelqu’un devait ressusciter d’entre les morts.’ » »
« Après que Pierre eut raconté cette ancienne parabole de la confrérie naziréenne, et vu que la foule s’était calmée, André se leva et congédia l’assistance pour la nuit. Les apôtres et les disciples interrogèrent souvent Jésus sur la parabole de Divès et de Lazare, mais il ne consentit jamais à la commenter. »
F. LA LEÇON :
A. HEURE : 30 après JC
B. PLACE : Sur la route de Jéricho à Jérusalem
C. OCCASION : Cette parabole était destinée aux apôtres. Il était basé sur la vaine tentative d’Archelaus d’obtenir le règne de la Judée.
D. RÉFÉRENCES : LU 171:8.1 (Luc 19:11-27)
E. LA PARABOLE :
« Le groupe apostolique ne quitta Jéricho que peu avant midi, car il avait veillé tard durant la soirée précédente pendant que Jésus enseignait l’évangile du royaume à Zachée et à sa famille. À peu près à mi-chemin de la route montant à Béthanie, le groupe fit halte pour déjeuner, tandis que la multitude continuait à cheminer vers Jérusalem sans savoir que Jésus et les apôtres allaient s’installer, cette nuit-là, sur le mont des Oliviers. »
« Contrairement à la parabole des talents, qui était destinée à tous les disciples, la parabole des mines fut racontée plus exclusivement aux apôtres. Elle était largement fondée sur l’expérience d’Archelaüs et sur sa futile tentative pour gagner la souveraineté sur le royaume de Judée. C’est l’une des rares paraboles du Maitre basée sur un personnage historique réel. Il n’était pas étonnant que les apôtres aient pensé à Archélaüs, car la maison de Zachée à Jéricho était très proche du palais d’Archélaüs, richement décoré, et son aqueduc longeait la route par laquelle ils étaient partis de Jéricho. »
« Jésus dit : « Vous pensez que le Fils de l’Homme va à Jérusalem pour recevoir un royaume, mais je déclare que vous allez droit à la déception. Ne vous rappelez-vous pas l’histoire d’un prince qui alla dans un pays lointain pour recevoir un royaume ? Avant même qu’il ait pu revenir, les citoyens de sa province, qui l’avaient déjà rejeté de leur cœur, lui envoyèrent une ambassade en se disant : ‘Nous ne voulons pas que cet homme règne sur nous.’ De même que la souveraineté temporelle de ce roi fut repoussée, de même la souveraineté spirituelle du Fils de l’Homme va être rejetée. Je déclare de nouveau que mon royaume n’est pas de ce monde. Mais, si l’on avait accordé au Fils de l’Homme la souveraineté spirituelle sur son peuple, il aurait accepté ce royaume d’âmes humaines et aurait régné sur cet empire de cœurs humains. Bien qu’ils repoussent ma souveraineté spirituelle sur eux, je reviendrai pour recevoir, des mains d’autres personnes, le royaume spirituel qui m’est maintenant refusé. Vous allez voir le Fils de l’Homme rejeté aujourd’hui, mais, dans un autre âge, ce que les enfants d’Abraham rejettent à présent sera reçu et exalté. »
« « Maintenant, tel le prince rejeté de cette parabole, je voudrais convoquer devant moi mes douze serviteurs, mes intendants spéciaux et donner à chacun de vous la somme d’une mine. Je vous recommande de bien veiller à mes instructions de commercer diligemment avec l’argent qui vous est confié pendant mon absence, afin que vous ayez de quoi justifier votre gérance quand je reviendrai, quand il vous sera demandé de rendre des comptes. »
« « Même si le Fils rejeté ne devait pas revenir, un autre Fils sera envoyé pour recevoir ce royaume, et ce Fils vous enverra tous chercher pour recevoir votre rapport de gérance et se réjouir de vos gains. »
« « Quand ces intendants furent ultérieurement convoqués pour la reddition des comptes, le premier s’avança en disant : ‘Seigneur, avec ta mine j’en ai gagné dix de plus.’ Et son Maitre lui dit : ‘Bravo, tu es un bon serviteur et, puisque tu t’es montré fidèle en cette affaire, je te donnerai autorité sur dix villes.’ Puis le deuxième vint en disant : ‘La mine que tu m’as confiée, Seigneur, en a produit cinq.’ Et le Maitre dit : ‘En conséquence, je t’établirai chef de cinq villes.’ Et ainsi de suite pour tous les autres serviteurs, jusqu’à ce que le dernier fût appelé à rendre ses comptes et dît : ‘Seigneur, voici ta mine que j’ai gardée soigneusement enveloppée dans ce linge. J’ai fait cela parce que je te craignais. J’ai pensé que tu étais déraisonnable, vu que tu ramasses là où tu n’as rien déposé, et que tu cherches à récolter là où tu n’as pas semé.’ Alors, son maitre dit : ‘Serviteur négligent et infidèle, je vais te juger d’après tes propres paroles. Tu savais que je récolte là où je ne parais pas avoir semé ; tu savais donc que l’on exigerait de toi cette reddition de comptes. Sachant cela, tu aurais au moins dû remettre mon argent au banquier, afin qu’à mon retour, je le retrouve avec un intérêt convenable.’ »
« « Puis ce dirigeant dit à ceux qui se tenaient là : ‘Prenez l’argent de ce serviteur paresseux et donnez-le à celui qui a dix mines.’ Lorsqu’ils firent observer que le premier serviteur avait déjà dix mines, le maitre dit : ‘À quiconque possède, il sera donné davantage ; mais, à qui ne possède rien, on ôtera même ce qu’il détient.’ » »
F. LA LEÇON :
A. HEURE : 30 après JC
B. LIEU : Jérusalem—Le Temple
C. OCCASION : C’était après la purification du temple, au cours de ce sermon du lundi.
D. RÉFÉRENCES : LU 173:3.1 (Matt 21:28-32)
E. LA PARABOLE :
« Tandis que les pharisiens ergoteurs se tenaient là en silence, Jésus abaissa son regard sur eux et dit : « Puisque vous doutez de la mission de Jean et que vous êtes hostiles à l’enseignement et aux œuvres du Fils de l’Homme, écoutez la parabole que je vais vous conter : Un grand propriétaire respecté avait deux fils et désirait leur aide pour administrer ses vastes domaines. Il alla trouver l’un d’eux et lui dit : ‘Mon fils, va travailler aujourd’hui dans mon vignoble.’ Ce fils irréfléchi répondit à son père : ‘Je n’irai pas’, mais ensuite il se repentit et s’y rendit. Le propriétaire alla ensuite trouver son fils ainé et lui dit également : ‘Mon fils, va travailler dans mon vignoble.’ Et ce fils hypocrite et infidèle répondit : ‘Oui, mon père, j’irai.’ Mais, quand son père eut tourné le dos, il n’y alla pas. Je vous pose la question, lequel de ces fils a réellement fait la volonté de son père ? » »
« L’auditoire répondit unanimement : « C’est le premier fils. » Alors, Jésus dit : « C’est exact ; et, maintenant, je proclame que les publicains et les prostituées, même s’ils paraissent refuser l’appel à la repentance, verront l’erreur de leur voie et entreront dans le royaume de Dieu avant vous, qui prétendez avec ostentation servir le Père qui est aux cieux tout en refusant d’accomplir ses œuvres. Ce n’est pas vous, scribes et pharisiens, qui avez cru à Jean, mais plutôt les publicains et les pécheurs. Vous ne croyez pas non plus à mon enseignement, mais le peuple écoute mes paroles avec joie. » »
« Jésus ne méprisait pas personnellement les pharisiens et les sadducéens. C’était leur système d’enseignement et de pratique qu’il cherchait à discréditer. Il n’était hostile à personne, mais, ici, se produisait le conflit inévitable entre une religion de l’esprit nouvelle et vivante et l’ancienne religion de cérémonie, de tradition et d’autorité. »
F. LA LEÇON :
A. HEURE : 30 après JC
B. LIEU : Jérusalem—Le Temple
C. OCCASION : Au cours du sermon du lundi au temple et après la parabole des deux fils.
D. RÉFÉRENCES : LU 173:4.1 (Marc 12 :1-9) ; (Luc 20:9-16)
E. LA PARABOLE :
« Lorsque les chefs des pharisiens et les scribes, qui avaient cherché à embrouiller Jésus avec leurs questions, eurent fini d’écouter la parabole des deux fils, ils se retirèrent pour se concerter à nouveau. Le Maitre, tournant son attention vers la foule attentive, conta une autre parabole : »
« « Un homme de bien, qui possédait une propriété, planta un vignoble. Il l’entoura d’une haie, creusa une fosse pour le pressoir et construisit une tour de guet pour les gardes. Puis il donna son vignoble en location et partit pour un long voyage dans un pays étranger. Quand la saison des vendanges approcha, il envoya des serviteurs aux locataires pour percevoir son fermage. Mais, après s’être concertés, les fermiers refusèrent de donner à ces serviteurs les revenus qu’ils devaient à leur maitre ; au lieu de cela, ils attaquèrent les serviteurs, frappèrent l’un, lapidèrent le deuxième et renvoyèrent les autres les mains vides. Lorsque le propriétaire eut vent de l’histoire, il envoya d’autres serviteurs plus surs pour régler la question avec ces méchants locataires ; mais ceux-ci blessèrent les nouveaux serviteurs et les traitèrent honteusement. Alors, le propriétaire envoya son serviteur favori, son intendant, et les locataires le tuèrent. Pourtant patient et longanime, le propriétaire envoya beaucoup d’autres serviteurs, mais les locataires ne voulurent en recevoir aucun ; ils frappèrent les uns et tuèrent les autres. Quand le propriétaire eut été ainsi traité, il décida d’envoyer son fils vers ces locataires ingrats en se disant : ‘Ils peuvent maltraiter mes serviteurs, mais ils montreront certainement du respect pour mon fils bienaimé.’ Mais, en voyant venir le fils, les mauvais locataires impénitents tinrent entre eux le raisonnement suivant : ‘Celui-ci est l’héritier. Allons, tuons-le, et, alors, l’héritage nous appartiendra.’ Ainsi donc, ils s’emparèrent de lui, le jetèrent hors du vignoble et le tuèrent. Quand le maitre de ce vignoble apprendra qu’ils ont rejeté et tué son fils, que fera-t-il à ces locataires ingrats et méchants ? » »
« Lorsque les auditeurs eurent entendu cette parabole et la question de Jésus, ils répondirent : « Le propriétaire anéantira ces misérables et louera son vignoble à des fermiers honnêtes, qui lui rendront les fruits en leur saison. » Certains d’entre eux comprirent que la parabole faisait allusion à la nation juive, à la manière dont elle avait traité les prophètes, et au rejet imminent de Jésus et de l’enseignement du royaume. Ils dirent alors tristement : « Dieu veuille que nous ne continuions pas à faire de pareilles choses. » »
« Jésus vit qu’un groupe de pharisiens et de sadducéens se frayait un chemin vers lui à travers la foule. Il s’arrêta un moment, jusqu’à ce qu’ils se fussent approchés, et dit alors : « Vous savez comment vos pères ont rejeté les prophètes, et vous savez bien que, dans votre cœur, vous avez résolu de rejeter le Fils de l’Homme. » Puis, promenant un regard inquisiteur sur les prêtres et les anciens qui se tenaient près de lui, Jésus dit : « N’avez-vous jamais lu dans les Écritures l’histoire de la pierre que les bâtisseurs avaient rejetée et qui devint la pierre angulaire quand le peuple la découvrit ? Je vous avertis donc une fois de plus que, si vous continuez à rejeter cet évangile, le royaume de Dieu vous sera bientôt enlevé pour être donné à un peuple disposé à recevoir la bonne nouvelle et à produire les fruits de l’esprit. Cette pierre comporte un mystère, car quiconque tombe sur elle sera brisé en morceaux, mais sauvé ; mais celui sur qui elle tombera sera réduit en poussière, et ses cendres seront dispersées aux quatre vents. » »
F. LA LEÇON :
A. HEURE : 30 après JC
B. LIEU : Jérusalem—Le Temple
C. OCCASION : Une autre parabole, au cours du sermon du lundi dans le temple.
D. RÉFÉRENCES : LU 173:5.1 (Matthieu 22 :1-14)
E. LA PARABOLE :
« Après que les scribes et les dirigeants se furent retirés, Jésus s’adressa de nouveau à la foule assemblée et conta la parabole du festin de mariage. Il dit : »
« « On peut comparer le royaume des cieux à un roi qui donna un festin de mariage pour son fils et dépêcha des messagers pour appeler ceux qui avaient été préalablement invités à la fête, en disant : ‘Tout est prêt pour le diner de mariage au palais du roi.’ Or, beaucoup de ceux qui avaient autrefois promis d’y assister refusèrent maintenant de s’y rendre. Quand le roi apprit le rejet de ses invitations, il envoya d’autres serviteurs et messagers avec ces mots : ‘Dites à tous ceux qui étaient invités, de venir, car, voici, mon diner est préparé. Mes bœufs et mes bêtes grasses sont tués, et tout est prêt pour le mariage imminent de mon fils.’ Mais, de nouveau, les invités sans égards traitèrent à la légère l’appel de leur roi et allèrent leur chemin, l’un à sa ferme, l’autre à sa poterie et d’autres à leurs marchandises. D’autres encore ne se contentèrent pas de marquer ainsi du dédain pour la convocation du roi, mais se révoltèrent ouvertement, s’emparèrent des messagers du roi, les maltraitèrent honteusement et même en tuèrent quelques-uns. Quand le roi s’aperçut que ses invités choisis, même ceux qui avaient accepté son invitation préliminaire et promis d’assister à la fête de mariage, avaient finalement rejeté son appel, s’étaient révoltés, puis avaient attaqué et assassiné ses messagers spéciaux, il entra dans une violente colère. Alors, le roi insulté mobilisa ses armées et celles de ses alliés, puis leur ordonna d’anéantir ces meurtriers rebelles et d’incendier leur cité. »
« « Après avoir puni ceux qui avaient méprisé son invitation, il fixa un nouveau jour pour le festin de mariage et dit à ses messagers : ‘Les premiers invités au mariage n’étaient pas dignes de ma sollicitude. Allez maintenant aux croisées des chemins et sur les grandes routes, même au-delà des limites de la ville, et invitez tous ceux que vous rencontrerez, même les étrangers, à venir assister au festin de mariage.’ Les serviteurs allèrent donc sur les grandes routes et dans les lieux écartés ; ils rassemblèrent tous ceux qu’ils rencontrèrent, bons et mauvais, riches et pauvres, de sorte qu’enfin la salle du mariage fut remplie de convives de bonne volonté. Lorsque tout fut prêt, le roi entra pour examiner ses hôtes et, à sa grande surprise, il vit un homme sans habit de noces. Or, le roi avait généreusement fourni des habits de noces pour tous ses invités ; il s’adressa à l’homme en disant : ‘Ami, comment se fait-il que tu entres dans la salle des invités, en cette occasion, sans robe de noces ?’ Et cet homme non préparé ne sut que dire. Alors, le roi dit à ses serviteurs : ‘Chassez cet écervelé de ma maison et faites-lui partager le sort de tous ceux qui ont dédaigné mon hospitalité et rejeté mon appel. Je ne veux avoir personne ici en dehors de ceux qui se réjouissent d’accepter mon invitation, et qui me font l’honneur de porter les habits de noces que j’ai si libéralement mis à la disposition de tout le monde.’ » »
« Après avoir conté cette parabole, Jésus allait congédier la multitude lorsqu’un croyant sympathisant se fraya un chemin à travers la foule jusqu’à lui et demanda : « Mais, Maitre, comment serons-nous informés de ces choses ? Comment serons-nous prêts pour l’invitation du roi ? Quel signe nous donneras-tu pour que nous sachions que tu es le Fils de Dieu ? » Après avoir entendu ces questions, le Maitre dit : « Il ne vous sera donné qu’un seul signe. » Puis, montrant du doigt son propre corps, il poursuivit : « Détruisez ce temple, et en trois jours je le relèverai. » Mais les auditeurs ne le comprirent pas et se dispersèrent en se disant entre eux : « Il y a près de cinquante ans que ce temple est en construction, et pourtant Jésus dit qu’il le détruira et le relèvera en trois jours. » Même ses propres apôtres ne saisirent pas la signification de cette phrase, mais ultérieurement, après la résurrection, ils se rappelèrent ce que le Maitre avait dit. »
F. LA LEÇON :
A. HEURE : 30 après JC
B. PLACE : Campement sur le Mont des Oliviers
C. OCCASION : C’était mardi soir au camp Olivet. Ils avaient discuté, entre autres sujets, du second avènement du Maître. Et c’est à un groupe d’une vingtaine que Jésus a parlé de la parabole des talents, en réponse à une question de Thomas.
D. RÉFÉRENCES : LU 176:3.4 (Matt 25:14-30)
E. LA PARABOLE :
« « En tant qu’individus et que génération de croyants, laissez-moi vous conter une parabole : Avant de partir pour un long voyage dans un pays étranger, un homme important convoqua ses serviteurs de confiance et remit tous ses biens entre leurs mains. À l’un il donna cinq talents, à un autre deux, à un autre encore un seul talent et ainsi de suite pour tout le groupe de serviteurs estimés. Il confia ses biens aux intéressés selon leurs aptitudes variées, puis il partit pour son voyage. Quand ce seigneur s’en fut allé, ses serviteurs se mirent au travail pour tirer profit des richesses à eux confiées. Celui qui avait reçu cinq talents commença immédiatement à s’en servir pour commercer, et il eut bientôt fait un bénéfice de cinq autres talents. De même, celui qui avait reçu deux talents en eut bientôt gagné deux de plus. Et, ainsi, tous ces serviteurs firent des bénéfices pour leur Maitre, excepté celui qui n’avait reçu qu’un seul talent. Celui-là partit de son côté et creusa dans la terre un trou où il cacha l’argent de son seigneur. Bientôt, le seigneur de ces serviteurs revint à l’improviste et convoqua tous ses régisseurs pour régler les comptes, et, lorsqu’ils furent tous en sa présence, celui qui avait reçu les cinq talents s’avança avec l’argent qui lui avait été confié et apporta cinq talents supplémentaires en disant : ‘Seigneur, tu m’as donné cinq talents à investir, et je suis heureux de t’offrir cinq autres talents que j’ai gagnés.’ Alors, son Maitre lui dit : ‘Bravo, bon et fidèle serviteur, tu as été fidèle dans un domaine restreint, je vais maintenant t’établir régisseur sur beaucoup d’autres. Partage dorénavant la joie de ton Maitre.’ Ensuite, celui qui avait reçu les deux talents s’avança en disant : ‘Seigneur, tu as remis deux talents entre mes mains ; regarde, j’ai gagné ces deux autres talents.’ Et son Maitre lui dit alors : ‘Bravo, bon et fidèle régisseur ; toi aussi, tu as été fidèle dans un domaine restreint et je vais maintenant t’établir sur beaucoup d’autres ; partage la joie de ton Maitre.’ Ensuite, celui qui avait reçu un seul talent vint rendre ses comptes. Ce serviteur s’avança en disant : ‘Seigneur, je te connaissais et j’avais compris que tu es un homme astucieux, en ce sens que tu espérais des bénéfices là où tu n’avais pas personnellement travaillé ; j’ai donc eu peur de risquer quoi que ce soit de ce qui m’avait été confié. J’ai caché ton talent en sécurité dans la terre ; le voici ; tu as maintenant ce qui t’appartient.’ Mais son Maitre répondit : ‘Tu es un régisseur indolent et paresseux. De ta propre bouche, tu confesses avoir su que j’exigerais de toi un règlement avec des bénéfices raisonnables, comme ceux que tes diligents compagnons m’ont restitués aujourd’hui. Sachant cela, tu aurais au moins dû placer mon argent chez les banquiers, afin qu’à mon retour, je puisse recevoir ce qui m’appartient avec des intérêts.’ Puis ce seigneur dit au chef des régisseurs : ‘Enlève cet unique talent des mains de ce serviteur inutile, et donne-le à celui qui a les dix talents.’ »
« « À quiconque possède, il sera donné davantage, et il possèdera abondamment ; mais, à qui n’a rien, on enlèvera même ce qu’il détient. On ne peut rester stagnant dans les affaires du royaume éternel. Mon Père demande à tous ses enfants de croitre en grâce et dans la connaissance de la vérité. Vous, qui connaissez ces vérités, devez produire l’accroissement des fruits de l’esprit et manifester un dévouement croissant au service désintéressé de vos compagnons qui servent avec vous. Souvenez-vous que, dans la mesure où vous servez le plus humble de mes frères, c’est à moi que vous rendez service. »
« « C’est ainsi que vous devriez vous occuper des affaires du Père, maintenant et désormais, et même éternellement. Persévérez jusqu’à mon retour. Exécutez fidèlement la tâche qui vous est confiée, et vous serez alors prêts pour le règlement de comptes qui accompagne l’appel de la mort. Ayant ainsi vécu pour la gloire du Père et la satisfaction du Fils, vous entrerez avec joie et un plaisir extrême au service éternel du royaume perpétuel. » »
F. LA LEÇON :