© 1959 William S. Sadler
© 1961 Urantia Foundation
A. HEURE : 26 après JC
B. LIEU : Cana de Galilée
C. OCCASION : Peu de temps après le choix des six premiers apôtres, la famille de Jésus et les apôtres furent invités à ces noces à Cana. Marie a voyagé à Cana comme la reine mère marchant dans les airs. Il y avait environ un millier d’invités.
D. RÉFÉRENCES : LU 137:4.7 (Jean 2 :1-11)
E. LE MIRACLE :
« Jésus se rendait graduellement compte de ce qui était arrivé. De toutes les personnes présentes aux noces de Cana, c’est lui qui fut le plus surpris. Les autres s’attendaient tous à le voir accomplir un prodige, mais c’était précisément ce qu’il avait l’intention de ne pas faire. Alors, le Fils de l’Homme se souvint de l’avertissement de son Ajusteur de Pensée Personnalisé, dans les collines. Il se rappela comment l’Ajusteur l’avait prévenu que nulle puissance ou personnalité ne pouvait le priver de sa prérogative de créateur qui le rendait indépendant du temps. En cette occasion, des transformateurs de pouvoir, des médians et toutes les autres personnalités utiles étaient assemblés près de l’eau et des autres matériaux nécessaires ; en face du souhait exprimé par le Souverain Créateur de l’Univers, l’apparition immédiate de vin était inéluctable. La certitude de cet évènement était doublée par le fait que l’Ajusteur Personnalisé avait signifié que l’exécution du désir du Fils ne contrevenait en aucune manière à la volonté du Père. »
« Mais ce ne fut en aucun sens un miracle. Nulle loi de la nature ne fut modifiée, abrogée, ou même transcendée. Rien d’autre ne se produisit que l’abrogation du temps en liaison avec l’assemblage céleste des éléments chimiques indispensables pour élaborer du vin. À Cana, en cette occasion, les agents du Créateur firent du vin exactement comme ils le font par le processus naturel ordinaire, sauf qu’ils le firent indépendamment du temps et avec l’intervention d’agents suprahumains pour réunir dans l’espace les ingrédients chimiques nécessaires. »
« De plus, il était évident que l’accomplissement de ce prétendu miracle n’était pas contraire à la volonté du Père du Paradis ; autrement il ne se serait pas produit, puisque Jésus s’était déjà soumis en toutes choses à la volonté du Père. »
« Lorsque les serviteurs tirèrent ce nouveau vin et l’apportèrent au garçon d’honneur « ordonnateur du festin », il le gouta puis appela l’époux en lui disant : « La coutume est de servir d’abord le bon vin et ensuite, quand les convives ont bien bu, on apporte le fruit inférieur de la vigne ; mais toi, tu as gardé le meilleur vin jusqu’à la fin des réjouissances. » »
« Marie et les disciples de Jésus se réjouirent grandement du miracle supposé, qu’ils croyaient avoir été accompli intentionnellement, mais Jésus se retira dans un coin abrité du jardin et s’engagea dans une brève et sérieuse méditation. Il conclut finalement que l’incident dépassait, en la circonstance, son contrôle personnel et qu’il était inévitable puisqu’il n’était pas contraire à la volonté de son Père. Lorsqu’il retourna vers les convives, ils le regardèrent avec une crainte respectueuse ; ils le prenaient tous pour le Messie. Mais Jésus était cruellement embarrassé. Il savait qu’ils croyaient en lui uniquement à cause de l’évènement insolite dont le hasard les avait rendus témoins. De nouveau, Jésus se retira pendant un bon moment sur la terrasse de la maison pour méditer sur tout cela. »
« Jésus comprit alors pleinement qu’il devait se tenir constamment sur ses gardes, de crainte qu’en se laissant trop aller à la compassion et à la pitié, il ne devienne responsable d’autres incidents de cet ordre. Néanmoins, bien des évènements similaires se produisirent avant que le Fils de l’Homme eût quitté définitivement sa vie mortelle dans la chair. »
F. MOTIVATION :
A. HEURE : 28 après JC
B. LIEU : Capharnaüm
C. OCCASION : Ce sabbat après-midi, Jésus avait prêché un sermon sur “l’expérience personnelle”. A la fin du discours, un jeune homme de la congrégation fut pris d’une violente crise d’épilepsie.
D. RÉFÉRENCES : LU 145:2.12 (Marc 1 :21-28) ; (Luc 4:31-37)
E. LE MIRACLE :
« Juste au moment où Jésus finissait de parler, un jeune homme de la congrégation, qui avait été très agité par ses paroles, fut saisi d’une violente attaque d’épilepsie et poussa de grands cris. À la fin de la crise, lorsqu’il reprit conscience, il parla dans un état de rêve et dit : « Qu’avons-nous à faire avec toi, Jésus de Nazareth ? Tu es le saint de Dieu ; es-tu venu pour nous détruire ? » Jésus pria l’assistance de rester tranquille, prit le jeune homme par la main, et dit : « Sors de cet état » — et le garçon fut immédiatement réveillé. »
« Ce jeune homme n’était pas possédé par un esprit impur, un démon ; il était victime d’une épilepsie ordinaire. Mais on lui avait fait croire que son infirmité provenait du fait qu’il était possédé par un démon. Il y croyait, et se comportait en conséquence dans tout ce qu’il pensait ou disait au sujet de sa maladie. Toute la population croyait que ces phénomènes étaient directement causés par la présence d’esprits impurs. Elle crut donc que Jésus avait chassé un démon de cet homme — mais ce n’est pas à ce moment-là que Jésus guérit cet épileptique. Ce n’est que plus tard, dans la même journée, après le coucher du soleil, que ce jeune homme fut réellement guéri. Longtemps après la Pentecôte, l’apôtre Jean, qui fut le dernier à relater par écrit les actes de Jésus, évita toute allusion à ces prétendues « expulsions de démons », en raison du fait qu’après la Pentecôte, il ne se produisit plus jamais de cas de possession par des démons. »
F. MOTIVATION :
A. HEURE : 28 après JC
B. LIEU : Capharnaüm
C. OCCASION : C’était plus tard ce sabbat, lorsque le garçon épileptique était soi-disant guéri. La belle-mère de Pierre était atteinte de paludisme et il a été rapporté que Jésus l’avait guérie. La guérison proprement dite s’est produite le soir même avec le garçon épileptique et bien d’autres.
D. RÉFÉRENCES : LU 145:2.15 (Matt 8:14) ; (Marc 1:29-31); (Luc 4:38,39)
E. LE MIRACLE : Plusieurs fois, le changement naturel pour le mieux d’une maladie a été interprété comme un miracle. Ce cas est inclus dans les miracles car elle fut réellement guérie de son paludisme le soir de ce même jour.
A. HEURE : 28 après JC
B. LIEU : Capharnaüm - la cour avant de la maison de Zébédée à Bethsaïda
C. OCCASION : En plus de la réputation déjà grande de Jésus en tant que guérisseur, au cours de cet après-midi, des rumeurs sur sa guérison du garçon épileptique et de la belle-mère de Pierre s’étaient largement répandues, de sorte qu’au coucher du soleil un grand nombre de malades et d’affligés ont commencé à se rassembler dans la cour avant de la maison où Jésus résidait.
D. RÉFÉRENCES : LU 145:3.6 (Matt 8:16,17) ; (Marc 1:29-34); (Luc 4:40,41)
E. LE MIRACLE :
« Lorsque le Maitre arriva sur le perron de la maison de Zébédée, son regard rencontra des rangs serrés d’infirmes et d’affligés. Il aperçut près de mille êtres humains malades et souffrants ; c’était du moins le nombre de personnes assemblées devant lui, mais toutes n’étaient pas en mauvaise santé. Quelques-unes étaient venues assister celles qu’elles aimaient dans leur effort pour obtenir la guérison. »
« La vue de ces mortels accablés, hommes, femmes et enfants, souffrant, en grande partie, par suite des fautes et des transgressions commises par ses propres Fils auxquels il avait confié l’administration de l’univers, toucha particulièrement le cœur humain de Jésus et mit au défi la divine miséricorde de ce bienveillant Fils Créateur. Mais Jésus savait bien qu’il ne pourrait jamais créer un mouvement spirituel durable en s’appuyant sur des prodiges purement matériels. Il avait poursuivi avec persévérance la ligne de conduite consistant à ne pas faire valoir ses prérogatives de créateur. Depuis Cana, rien de surnaturel ni de miraculeux n’avait accompagné son enseignement. Néanmoins, cette multitude affligée de maux toucha son cœur compatissant et fit un puissant appel à sa tendresse compréhensive. »
« De la cour de devant partit une voix criant : « Maitre, prononce la parole, rétablis notre santé, guéris nos maladies et sauve nos âmes. » À peine ces mots eurent-ils été prononcés qu’une immense escorte de séraphins, de contrôleurs physiques, de Porteurs de Vie et de médians, ceux qui accompagnaient toujours ce Créateur incarné d’un univers, s’apprêtèrent à mettre en œuvre leur pouvoir créatif si leur Souverain leur en donnait le signal. Ce fut l’un des moments de la carrière terrestre de Jésus où la sagesse divine et la compassion humaine se trouvèrent tellement enchevêtrées dans le jugement du Fils de l’Homme qu’il chercha refuge en faisant appel à la volonté de son Père. »
« Lorsque Pierre implora le Maitre de prêter l’oreille à ces cris de détresse, Jésus abaissa son regard sur la foule des malades et dit : « Je suis venu dans le monde pour révéler le Père et pour établir son royaume. J’ai vécu jusqu’à ce jour ma vie dans ce dessein. Si donc c’était la volonté de Celui qui m’a envoyé, et si ce n’était pas incompatible avec ma consécration à proclamer l’évangile du royaume des cieux, je désirerais voir mes enfants guéris — et… » le reste de ses paroles se perdit dans le tumulte. »
« Jésus avait transféré à son Père la responsabilité de la décision de guérir. De toute évidence, la volonté du Père n’opposa aucune objection, car à peine les paroles du Maitre eurent-elles été prononcées que l’ensemble des personnalités célestes, servant sous le commandement de l’Ajusteur de Pensée Personnalisé de Jésus, fut puissamment mobilisé. La vaste escorte descendit au milieu de cette foule bigarrée de mortels souffrants et, en quelques instants, 683 hommes, femmes et enfants furent guéris, parfaitement guéris de toutes leurs maladies physiques et de leurs autres désordres organiques. Jamais on n’avait vu pareille scène sur terre avant ce jour, et jamais on n’en a revu depuis lors. Pour ceux d’entre nous qui étaient présents et virent ce flot d’énergie curative, ce fut vraiment un spectacle passionnant. »
« Parmi tous les êtres stupéfaits par cette explosion soudaine et inattendue de guérison surnaturelle, Jésus fut le plus surpris. À un moment où sa sympathie et son intérêt humains étaient centrés sur la scène de souffrance et d’affliction étalée devant lui, il avait négligé de garder présents, en son mental humain, les avertissements de son Ajusteur Personnalisé au sujet du temps. L’Ajusteur l’avait averti que, sous certaines conditions et dans certaines circonstances, il était impossible de limiter l’élément temps dans les prérogatives créatrices d’un Fils Créateur. Jésus désirait voir ces malades rendus bien portants si cela n’était pas contraire à la volonté de son Père. L’Ajusteur Personnalisé de Jésus décida instantanément qu’un tel acte d’énergie créative accompli à ce moment-là ne transgresserait pas la volonté du Père du Paradis. Par cette décision — compte tenu de l’expression préalable du désir de guérison de Jésus — l’acte créatif fut. Ce qu’un Fils Créateur désire et que son Père veut, EST. Dans toute la vie ultérieure de Jésus sur terre, jamais plus une telle guérison physique massive de mortels n’eut lieu. »
F. MOTIVATION :
A. HEURE : 28 après JC
B. LIEU : Fer—une ville minière de Galilée
C. OCCASION : Pendant la mission d’Iron, Jésus a passé beaucoup de temps dans les mines. De retour des mines, il rencontra ce lépreux dans une rue latérale et entendit son appel à la guérison.
D. RÉFÉRENCES : LU 146:4.3 (Matt 8 :1-4) ; (Marc 1:40-45); (Luc 5:12-15)
E. LE MIRACLE :
« Tard dans l’après-midi du troisième jour à Iron, Jésus, revenant des mines et se dirigeant vers son logement, passa par hasard dans une ruelle latérale où se trouvait la misérable masure d’un certain lépreux. Alors qu’il en approchait, le malade, qui avait entendu parler de la réputation de Jésus comme guérisseur, osa l’accoster au passage devant sa porte et s’agenouilla devant lui en disant : « Seigneur, si seulement tu le voulais, tu pourrais me purifier. J’ai entendu le message de tes instructeurs et j’entrerais dans le royaume si je pouvais être purifié. » Le lépreux disait cela parce que, chez les Juifs, on interdisait aux lépreux d’assister aux offices de la synagogue ou de pratiquer tout autre culte public. Cet homme croyait réellement qu’il ne pouvait être reçu dans le royaume à venir avant d’avoir obtenu la guérison de sa lèpre. Lorsque Jésus le vit dans cette affliction et entendit ses paroles de foi opiniâtre, son cœur humain fut touché et son mental divin ému de compassion. Tandis que Jésus le regardait, l’homme tomba face contre terre en adoration. Alors, le Maitre étendit sa main, le toucha et dit : « Je le veux — sois pur. » Et l’homme fut immédiatement guéri ; la lèpre avait cessé de l’affliger. »
« Jésus releva l’homme et lui ordonna : « Prends garde de ne parler à personne de ta guérison, mais vaque plutôt en paix à tes affaires ; montre-toi au prêtre et offre les sacrifices commandés par Moïse en témoignage de ta purification. » Mais cet homme ne fit pas ce que Jésus lui avait ordonné ; il répandit, dans la localité, la nouvelle que Jésus avait guéri sa lèpre, et, comme il était connu dans tout le village, les gens pouvaient constater de visu qu’il avait été guéri de sa maladie. Il n’alla pas trouver les prêtres comme Jésus le lui avait prescrit. À la suite de la diffusion de la nouvelle que Jésus l’avait guéri, le Maitre fut assailli par des malades au point qu’il fut obligé de se lever de bonne heure le lendemain et de quitter le village. Il n’y revint pas, mais resta deux jours dans les faubourgs, près des mines, en continuant à enseigner les mineurs croyants au sujet de l’évangile du royaume. »
« Cette guérison du lépreux fut le premier prétendu miracle que Jésus ait accompli intentionnellement et délibérément jusqu’alors. Et il s’agissait d’un cas de lèpre réelle. »
F. MOTIVATION :
A. HEURE : 28 après JC
B. LIEU : Cana - lors de sa deuxième visite. Le fils affligé était à Capharnaüm.
C. OCCASION : Tite a supplié Jésus de venir guérir son fils. Jésus a dit : « Ton fils vivra.
D. RÉFÉRENCES : LU 146:5.2 (Jean 4:46-54)
E. LE MIRACLE :
« Lorsque ce noble eut rejoint Jésus à Cana, il le supplia de venir en hâte à Capharnaüm et de guérir son fils malade. Tandis que les apôtres attendaient la réponse en retenant leur respiration, Jésus regarda le père de l’enfant malade et dit : « Combien de temps vous supporterai-je ? Le pouvoir de Dieu est au milieu de vous, mais, à moins de voir des signes et de contempler des prodiges, vous refusez de croire. » Mais le noble implora Jésus et dit : « Mon Seigneur, je crois, mais viens avant que mon enfant ne périsse, car, au moment où je l’ai quitté, il était déjà à l’article de la mort. » Jésus baissa la tête, en une méditation silencieuse, puis parla soudain : « Retourne chez toi, ton fils vivra. » Titus crut à la parole de Jésus et se hâta de retourner à Capharnaüm. Tandis qu’il était sur le chemin du retour, ses serviteurs sortirent à sa rencontre en lui disant : « Réjouis-toi, car l’état de ton fils s’est amélioré — il est vivant. » Alors, Titus leur demanda à quelle heure la convalescence avait commencé, et les serviteurs lui répondirent : « Hier, vers la septième heure, la fièvre l’a quitté. » Et le père se rappela que c’était à peu près l’heure où Jésus avait dit : « Ton fils vivra. » Titus crut désormais de tout cœur, et sa famille crut aussi. Son fils devint un puissant ministre du royaume et sacrifia plus tard sa vie avec ceux qui souffrirent à Rome. Toute la maisonnée de Titus, leurs amis et même les apôtres considérèrent cet épisode comme un miracle, mais ce n’en était pas un. Du moins, ce ne fut pas un miracle de guérison d’une maladie physique. C’était simplement un cas de préconnaissance concernant le jeu d’une loi naturelle, le genre de connaissance auquel Jésus eut fréquemment recours après son baptême. »
F. MOTIVATION :
A. HEURE : 28 après JC.
B. LIEU : Sur la route de Cana à Naïn
C. OCCASION : La rencontre avec un cortège funèbre sortant de Naïn vers le cimetière, portant le fils supposé mort - un fils unique - d’une veuve.
D. RÉFÉRENCES : LU 146:6.2 (Luc 7 :11-17)
E. LE MIRACLE : « Lorsque Jésus chercha à quitter Cana pour aller à Naïn, une grande multitude de croyants et une foule de curieux le suivirent. Ils voulaient absolument voir des miracles et des prodiges, et n’allaient pas être déçus. Tandis que Jésus et ses apôtres approchaient de la porte de la ville, ils rencontrèrent une procession funéraire se rendant au cimetière voisin pour y porter le fils unique d’une veuve de Naïn. Cette femme était très respectée, et la moitié du village suivait les porteurs de la civière du garçon supposé mort. Lorsque le cortège arriva à la hauteur de Jésus et de sa suite, la veuve et ses amis reconnurent le Maitre et le supplièrent de ramener le fils à la vie. Leur attente d’un miracle était portée à un tel degré qu’ils croyaient Jésus capable de guérir n’importe quelle maladie humaine ; pourquoi ce guérisseur ne pourrait-il pas aussi ressusciter les morts ? Importuné de la sorte, Jésus s’avança, souleva le drap qui couvrait la civière et examina le garçon. Il découvrit que le jeune homme n’était pas réellement mort et perçut la tragédie que sa présence pouvait éviter. Il se tourna donc vers la mère et dit : « Ne pleure pas. Ton fils n’est pas mort ; il dort. Il te sera rendu. » Puis il prit le jeune homme par la main et dit : « Réveille-toi et lève-toi. » Et le garçon censément mort ne tarda pas à s’assoir et à parler, et Jésus renvoya chacun chez soi. »
« Jésus s’efforça de calmer la multitude et tenta vainement d’expliquer que le garçon n’était pas réellement mort, qu’il ne l’avait pas ramené de la tombe, mais tout fut inutile. La foule qui le suivait et tout le village de Naïn furent pris au plus haut degré, de frénésie émotive. Beaucoup furent saisis de peur, d’autres de panique, tandis que d’autres se mettaient à prier et à se lamenter sur leurs péchés. On ne put disperser que longtemps après la tombée de la nuit la foule qui poussait des clameurs. Bien entendu, malgré l’affirmation de Jésus que le garçon n’était pas mort, tout le monde répéta avec insistance qu’un miracle avait eu lieu et que le mort avait été ressuscité. Jésus eut beau leur dire que le garçon était simplement dans un état de profond sommeil, ils expliquèrent que c’était sa manière de parler et attirèrent l’attention sur le fait que sa grande modestie l’incitait toujours à dissimuler ses miracles. »
F. MOTIVATION :
A. HEURE : 28 après JC
B. LIEU : Capharnaüm
C. OCCASION : Alors qu’ils s’apprêtaient à se rendre à Jérusalem pour la Pâque, Mangus, chef de la garde romaine, supplia les chefs de la synagogue d’intéresser Jésus à son serviteur affligé.
D. RÉFÉRENCES : LU 147:1.1 (Matthieu 8 :5-13) (Luc 7 :1-10)
E. LE MIRACLE :
« La veille du jour où ils se préparaient à partir pour la fête de la Pâque à Jérusalem, Mangus, un centurion ou capitaine de la garde romaine stationnée à Capharnaüm, vint trouver les dirigeants de la synagogue en disant : « Mon fidèle ordonnance est malade et à l’article de la mort. Voudriez-vous aller voir Jésus de ma part et le supplier de guérir mon serviteur ? » Le capitaine romain agissait ainsi parce qu’il croyait que les chefs juifs auraient plus d’influence sur Jésus. Les anciens allèrent donc trouver Jésus, et leur porte-parole lui dit : « Maitre, nous te demandons instamment de te rendre à Capharnaüm et de sauver le serviteur favori du centurion romain. Ce capitaine est digne de ton attention, car il aime notre nation, et c’est même lui qui a fait bâtir la synagogue où tu as si souvent pris la parole. » »
« Après les avoir entendus, Jésus leur dit : « Je vais vous accompagner. » Alors qu’il se rendait à la maison du centurion et avant qu’ils ne soient entrés dans sa cour, le soldat romain envoya ses amis pour accueillir Jésus avec instruction de lui dire : « Seigneur, ne prends pas la peine d’entrer dans ma maison, car je ne suis pas digne que tu viennes sous mon toit. Je ne me suis pas non plus estimé digne de venir moi-même à toi, et c’est pourquoi je t’ai envoyé les anciens de ton propre peuple. Mais je sais que tu peux prononcer la parole à l’endroit où tu te trouves et que mon serviteur sera guéri. Car je suis moi-même sous les ordres d’autrui, et j’ai des soldats sous mes ordres, et je dis à l’un d’aller et il va ; à un autre de venir, et il vient ; et à mes serviteurs de faire ceci ou cela, et ils le font. » »
« Lorsque Jésus entendit ces paroles, il se tourna vers ses apôtres et vers ceux qui les accompagnaient, et leur dit : « Je suis émerveillé de la croyance de ce Gentil. En vérité, en vérité, je vous le dis, je n’ai trouvé nulle part une si grande foi, non, pas en Israël. » Jésus tourna ensuite le dos à la maison et dit : « Allons-nous-en. » Les amis du centurion entrèrent dans la maison et répétèrent à Mangus ce que Jésus avait dit. À partir de cet instant, le serviteur commença à se rétablir et retrouva finalement sa santé normale et ses capacités. »
« Nous n’avons jamais su exactement ce qui s’était passé en cette occasion. Nous relatons simplement l’histoire. Quant à savoir si des êtres invisibles apportèrent, ou non, la guérison au serviteur du centurion, cela ne fut pas révélé aux accompagnateurs de Jésus. Nous connaissons seulement le fait que le serviteur fut complètement rétabli. »
F. MOTIVATION :
A. HEURE : 28 après JC
B. LIEU : Jérusalem
C. OCCASION : Jean était impatient - il voulait que quelque chose se produise, alors il a conduit Jésus jusqu’à la piscine de Béthesda, espérant que Jésus serait contraint de faire des miracles.
D RÉFÉRENCES : LU 147:3.1 (Jean 5)
E. LE MIRACLE :
« L’après-midi de leur deuxième sabbat à Jérusalem, tandis que le Maitre et les apôtres allaient participer aux offices du temple, Jean dit à Jésus : « Viens avec moi, je voudrais te montrer quelque chose. » Jean fit sortir Jésus par l’une des portes de Jérusalem et le conduisit à une piscine appelée Béthesda. Sur ses bords, on avait édifié cinq porches, sous lesquels un grand nombre de malades trainaient en quête de guérison. Cette piscine était une source chaude dont les eaux rougeâtres bouillonnaient à des intervalles irréguliers par suite d’accumulations de gaz dans les cavernes rocheuses sous-jacentes. La perturbation périodique des eaux chaudes était considérée par beaucoup comme due à des influences surnaturelles, et la croyance populaire affirmait que la première personne entrant dans l’eau après une perturbation serait guérie de ses infirmités quelles qu’elles soient. »
« Sous l’effet des restrictions imposées par Jésus, les apôtres étaient quelque peu agités, et cette contrainte rendait Jean, le plus jeune des douze, particulièrement nerveux. Il avait amené Jésus à la piscine en pensant que la vue des malades assemblés ferait un tel appel à la compassion du Maitre qu’il serait poussé à accomplir une guérison miraculeuse, et qu’ainsi tout Jérusalem serait stupéfait et amené à croire à l’évangile du royaume. Jean dit à Jésus : « Maitre, regarde tous ces gens qui souffrent ; n’y a-t-il rien que nous puissions faire pour eux ? » Jésus répondit : « Jean, pourquoi me soumets-tu à la tentation de m’écarter du chemin que j’ai choisi ? Pourquoi persistes-tu dans ton désir de substituer l’accomplissement de prodiges et la guérison des malades à la proclamation de l’évangile de la vérité éternelle ? Mon fils, il ne m’est pas permis de faire ce que tu désires, mais rassemble ces malades et ces affligés pour que je leur adresse des paroles d’encouragement et de consolation éternelle. » »
« S’adressant à ceux qui s’étaient rassemblés, Jésus dit : « Beaucoup d’entre vous sont ici, malades et affligés, parce que vous avez vécu de longues années dans de mauvaises voies. Les uns souffrent des accidents du temps, d’autres par suite des fautes de leurs ancêtres, alors que certains d’entre vous luttent sous les handicaps des conditions imparfaites de votre existence temporelle. Mais mon Père travaille, et je voudrais travailler aussi à améliorer votre condition terrestre, et plus spécialement à assurer votre statut éternel. Aucun de nous ne peut largement contribuer à aplanir les difficultés de la vie, à moins de découvrir que le Père qui est aux cieux le veut ainsi. Après tout, nous sommes tous tenus de faire la volonté de l’Éternel. Si vous pouviez tous être guéris de vos afflictions physiques, vous vous émerveilleriez certainement, mais il est encore plus important que vous soyez purifiés de toute maladie spirituelle et que vous vous trouviez guéris de toutes les infirmités morales. Vous êtes tous les enfants de Dieu ; vous êtes les fils du Père céleste. Les liens du temps peuvent paraitre vous affliger, mais le Dieu de l’éternité vous aime. Quand viendra le moment du jugement, ne craignez pas ; vous trouverez tous, non seulement la justice, mais une abondante miséricorde. En vérité, en vérité, je vous le dis : Quiconque entend l’évangile du royaume, et croit à cet enseignement de la filiation avec Dieu, possède la vie éternelle. Déjà ces croyants passent du jugement et de la mort à la lumière et à la vie. Et l’heure arrive où même ceux qui sont dans les tombes entendront la voix de la résurrection. » »
« Beaucoup de ceux qui l’entendirent crurent à l’évangile du royaume. Certains affligés furent tellement inspirés et spirituellement revivifiés qu’ils allèrent de-ci de-là en proclamant qu’ils avaient également été guéris de leurs maux physiques. »
« Un homme qui avait été déprimé durant de longues années et gravement atteint de troubles mentaux se réjouit aux paroles de Jésus. Il ramassa son lit et rentra chez lui, bien que ce fût un jour de sabbat. Durant des années, cet homme avait attendu que quelqu’un l’aide. Il était tellement victime du sentiment de sa propre impuissance qu’il n’avait pas eu une seule fois l’idée de s’aider lui-même ; or, c’était la seule chose qu’il avait à faire pour se remettre — ramasser son lit et marcher. »
« Jésus dit alors à Jean : « Partons d’ici avant que les chefs des prêtres et les scribes ne nous surprennent et ne s’offensent de ce que nous avons adressé des paroles de vie à ces affligés. » Ils retournèrent au temple rejoindre leurs compagnons, et bientôt ils partirent tous passer la nuit à Béthanie. Mais Jean ne raconta jamais aux autres apôtres la visite qu’il avait faite avec Jésus, ce samedi après-midi, à la piscine de Béthesda. »
F. MOTIVATION :
A. HEURE : 28 après JC
B. LIEU : Capharnaüm
C. OCCASION : Suite à un sermon de Jésus dans la synagogue, les pharisiens espions, parmi un groupe d’âmes affligées cherchant la guérison, ont choisi un homme avec une main desséchée et lui ont demandé de s’approcher de Jésus et de lui demander s’il le pensait propre à être guéri le jour du sabbat.
D. RÉFÉRENCES : LU 148:7.2 (Matthieu 12 :9-14) ; (Marc 3:1-6); (Luc 6:6-11)
E. LE MIRACLE :
« Tandis que le Maitre parlait au peuple, le chef des espions pharisiens incita un homme ayant une main desséchée à s’approcher de Jésus pour lui demander s’il était licite d’être guéri le jour du sabbat, ou s’il devait attendre un autre jour pour chercher secours. Quand Jésus vit l’homme, entendit ses paroles et perçut qu’il avait été envoyé par les pharisiens, il dit : « Avance-toi pour que je te pose une question. Si tu avais une brebis et qu’elle tombe dans une fosse le jour du sabbat, étendrais-tu la main pour la saisir et la retirer de la fosse ? Est-il licite de faire de telles choses le jour du sabbat ? » Et l’homme répondit : « Oui, Maitre, il serait licite de faire cette bonne action le jour du sabbat. » Alors Jésus s’adressa à tout l’auditoire en disant : « Je sais pourquoi vous avez envoyé cet homme en ma présence. Vous voudriez trouver un motif pour m’inculper en me tentant de faire preuve de miséricorde le jour du sabbat. Par votre consentement tacite, vous avez tous estimé qu’il était licite de retirer de la fosse la malheureuse brebis, même le jour du sabbat. Je vous prends tous à témoins qu’il est licite de montrer une affectueuse bonté le jour du sabbat, non seulement envers les animaux, mais envers les hommes. Combien un homme a plus de valeur qu’une brebis ! Je proclame qu’il est légal de faire du bien aux hommes le jour du sabbat. » Puis, tandis que l’assemblée se tenait devant lui en silence, Jésus se tourna vers l’homme à la main desséchée et lui dit : « Tiens-toi debout à côté de moi pour que tout le monde puisse te voir. Et, maintenant, afin que tu saches que c’est la volonté de mon Père que l’on fasse du bien le jour du sabbat, et si tu as la foi pour être guéri, je te demande d’étendre ta main. » »
« Pendant que l’homme étendait sa main desséchée, elle fut rendue saine. Les spectateurs eurent envie de se retourner contre les pharisiens, mais Jésus les pria de rester calmes et dit : « Je viens de vous dire qu’il est permis de faire du bien le jour du sabbat, de sauver une vie, mais je ne vous ai pas commandé de faire du mal et de céder au désir de tuer. » Les pharisiens s’en allèrent irrités et, bien que ce fût le jour du sabbat, ils se rendirent en hâte à Tibériade pour prendre conseil d’Hérode. Ils firent tout ce qui était en leur pouvoir pour éveiller ses préventions afin de s’assurer l’alliance des Hérodiens contre Jésus, mais Hérode refusa de prendre des mesures contre Jésus et leur conseilla de porter leurs doléances à Jérusalem. »
« Cette guérison fut le premier miracle accompli par Jésus en réponse au défi de ses ennemis. Le Maitre accomplit ce que l’on appelle miracle non pour démontrer son pouvoir de guérison, mais pour protester efficacement contre la loi transformant le repos religieux du sabbat en un véritable esclavage de restrictions vides de sens pour toute l’humanité. L’homme guéri reprit son travail de maçon et se révéla comme l’un de ceux dont la guérison fut suivie d’une vie d’actions de grâces et de droiture. »
F. MOTIVATION :
A. HEURE : 28 après JC
B. LIEU : La maison de Zébédée—Bethsaïda
C. OCCASION : La maison était entourée d’une foule de gens ; les six espions pharisiens de Jérusalem étaient assis au premier rang. Pendant que Jésus parle, ils abaissent cet homme à travers le toit en sa présence.
D. RÉFÉRENCES : LU 148:9.1 (Matt 9 :2-8) ; (Marc 2:1-12); (Luc 5:17-26)
E. LE MIRACLE :
« Le vendredi après-midi 1er octobre, Jésus tenait sa dernière réunion avec les apôtres, les évangélistes et les autres chefs du campement en cours de démantèlement. Les six pharisiens de Jérusalem étaient assis au premier rang de cette assemblée dans la spacieuse salle agrandie, sur la façade de la maison de Zébédée. Un des plus étranges et des plus extraordinaires épisodes de la vie terrestre de Jésus eut alors lieu. Le Maitre, à ce moment là, était en train de parler debout dans la vaste pièce qui avait été construite pour abriter ces réunions durant la saison des pluies. La maison était entièrement entourée par une grande affluence de gens qui tendaient l’oreille pour saisir quelques bribes du discours de Jésus. »
« Tandis que la maison était ainsi bondée et entourée d’auditeurs ardents, un homme, depuis longtemps atteint de paralysie, fut amené de Capharnaüm, sur un petit lit, par ses amis. Ce paralytique avait entendu dire que Jésus était sur le point de quitter Bethsaïde. Après en avoir parlé avec Aaron, le maçon tout récemment guéri, il résolut de se faire porter devant Jésus pour y chercher la guérison. Ses amis essayèrent de pénétrer dans la maison de Zébédée par la porte de devant et par la porte de derrière, mais la foule était trop compacte. Le paralytique refusa néanmoins d’accepter la défaite ; il demanda à ses amis de se procurer des échelles grâce auxquelles ils montèrent sur le toit de la salle où Jésus parlait. Après avoir détaché des tuiles, ils firent audacieusement descendre le paralytique par des cordes, jusqu’à ce que son lit reposât sur le sol immédiatement devant le Maitre. Lorsque Jésus vit ce qu’ils avaient fait, il s’arrêta de parler, tandis que l’assistance s’émerveillait de la persévérance du malade et de ses amis. Le paralytique dit : « Maitre, je ne voudrais pas troubler ta leçon, mais je suis résolu à devenir bien portant. Je ne ressemble pas à ceux qui reçurent la guérison et oublièrent aussitôt ton enseignement. Je voudrais être guéri pour servir dans le royaume des cieux. » Bien que l’infirmité de cet homme ait été causée par les dérèglements de sa propre vie, Jésus, voyant sa foi, dit au paralytique : « Fils, ne crains point ; tes péchés sont pardonnés ; ta foi te sauvera. » »
« Quand les pharisiens de Jérusalem, ainsi que d’autres scribes et légistes assis avec eux, entendirent cette déclaration de Jésus, ils commencèrent à se dire : « Comment cet homme ose-t-il parler ainsi ? Ne comprend-il pas qu’il blasphème ? Qui peut pardonner les péchés, sinon Dieu ? » Percevant dans son esprit qu’ils raisonnaient ainsi dans leur propre mental et entre eux, Jésus s’adressa à eux en disant : « Pourquoi raisonnez-vous ainsi dans votre cœur ? Qui êtes-vous pour me juger ? Quelle différence y a-t-il si je dis à ce paralytique : tes péchés sont pardonnés, ou si je lui dis : lève-toi, prends ton lit et marche ? Mais, afin que vous, qui assistez à tout ceci, sachiez définitivement que le Fils de l’Homme a autorité et pouvoir sur terre pour pardonner les péchés, je dis à cet infirme : lève-toi, prends ton lit et rentre chez toi. » Lorsque Jésus eut ainsi parlé, le paralytique se leva, l’assistance lui fit un passage et il sortit devant tout le monde. Ceux qui virent ces choses furent stupéfaits. Pierre congédia l’assemblée, tandis que nombre de spectateurs priaient et glorifiaient Dieu en confessant que jamais auparavant ils n’avaient vu des évènements aussi étonnants. »
F. MOTIVATION :
A. HEURE : 28 après JC
B. PLACE : En relation avec la deuxième tournée de prédication.
C. OCCASION : Inséré à ce point pour offrir une explication pour de nombreux cas inhabituels de guérison qui sont apparus de temps à autre en relation avec le ministère de Jésus.
D. RÉFÉRENCES : LU 149:1.2 (Luc 6 :17-19)
E. LE MIRACLE :
« À l’époque de cette mission, une série spéciale et inexpliquée de phénomènes de guérison commença à se produire et continua jusqu’à la fin de la vie terrestre de Jésus. Au cours de cette tournée de trois mois, plus de cent hommes, femmes et enfants de Judée, d’Idumée, de Galilée, de Syrie, de Tyr et de Sidon, et d’au-delà du Jourdain, bénéficièrent de cette guérison inconsciente par Jésus et, lorsqu’ils rentrèrent chez eux, ils contribuèrent à augmenter encore sa renommée. Ils le firent, bien que Jésus, chaque fois qu’il observait un de ces cas de guérison spontanée, eût directement recommandé au bénéficiaire de « n’en parler à personne ». »
« On ne nous a jamais révélé exactement ce qui s’était passé dans ces cas de guérison spontanée ou inconsciente. Le Maitre n’expliqua jamais à ses apôtres comment elles s’effectuaient. En plusieurs occasions, il se borna à dire : « Je perçois qu’un pouvoir est sorti de moi. » En une occasion, après avoir été touché par un enfant malade, il remarqua : « Je perçois que de la vie est sortie de moi. » »
« En l’absence d’indications directes du Maitre sur la nature de ces cas de guérisons spontanées, il serait présomptueux de notre part de tenter d’expliquer comment elles furent accomplies, mais il nous est permis de donner notre opinion sur ces phénomènes de guérison. Nous croyons qu’un grand nombre des guérisons apparemment miraculeuses qui se produisirent au cours du ministère terrestre de Jésus résultèrent de la conjugaison des trois puissantes influences suivantes : »
« 1. La présence d’une foi solide, dominante et vivante dans le cœur de l’être humain qui cherchait avec persistance à être guéri, accompagnée du fait que cette guérison était désirée pour ses bienfaits spirituels plutôt que pour un rétablissement purement physique. »
« 2. L’existence, concomitante avec cette foi humaine, de la grande sympathie et de la grande compassion du Fils Créateur incarné et dominé par la miséricorde ; ce Fils de Dieu possédait effectivement, dans sa personne, des pouvoirs et des prérogatives de guérison créatifs à peu près illimités et indépendants du temps. »
« 3. En même temps que la foi de la créature et la vie du Créateur, il faut également noter que cet homme-Dieu était l’expression personnifiée de la volonté du Père. Lors du contact entre le besoin humain et le pouvoir divin capable de le satisfaire, si le Père n’exprimait pas de volonté différente, les deux ne faisaient plus qu’un ; la guérison se produisait alors sans que le Jésus humain en eût conscience, mais elle était immédiatement reconnue par sa nature divine. Donc, il faut expliquer bon nombre de ces cas de guérison par l’opération d’une grande loi que nous connaissons depuis longtemps, à savoir : ce que le Fils Créateur désire et que le Père éternel veut EST. »
« Nous sommes donc d’avis qu’en la présence personnelle de Jésus, certaines formes de foi humaine profonde contraignaient littéralement et véritablement la manifestation de guérison par certaines forces et personnalités créatives de l’univers, alors intimement associées au Fils de l’Homme. Il devient, dès lors, notoire que Jésus permit fréquemment que des hommes se guérissent eux-mêmes, en sa présence, par la puissance de leur foi personnelle. »
« Beaucoup d’autres recherchèrent la guérison pour des buts purement égoïstes. Une riche veuve de Tyr, accompagnée de sa suite, vint pour être guérie de ses infirmités qui étaient nombreuses. En suivant Jésus à travers la Galilée, elle continua à lui offrir de plus en plus d’argent, comme si le pouvoir de Dieu pouvait être acheté aux enchères. Elle ne s’intéressa jamais à l’évangile du royaume ; elle ne recherchait que la guérison de ses maladies physiques. »
NOTE : Voir aussi le cas de Veronica—en rapport avec le cas de la fille de Jairus. Miracle n° 15.
A. HEURE : 29 après JC
B. LIEU : La mer de Galilée
C. OCCASION : C’était lors d’une excursion en bateau de Bethsaïda à Kheresa. Ils traversaient le lac pour se reposer. Ils rencontrèrent un orage soudain qui offrit l’occasion de cet épisode.
D. RÉFÉRENCES : LU 151:5.5 (Matt 8 :23-27) ; (Marc 4:35-41); (Luc 8:23-25)
E. LE MIRACLE :
« Sortant de son abri, sous la pluie, Jésus commença par regarder Pierre, puis scruta l’obscurité pour voir les rameurs qui luttaient. Ensuite, il tourna de nouveau son regard vers Simon Pierre, qui, dans son agitation, n’avait pas repris sa rame, et lui dit : « Pourquoi êtes-vous si effrayés ? Où est votre foi ? Paix, restez tranquilles. » À peine Jésus avait-il adressé cette réprimande à Pierre et aux autres apôtres, et invité Pierre à rechercher la paix pour calmer son âme troublée, que l’atmosphère perturbée rétablit son équilibre et s’apaisa dans un grand calme. Les vagues irritées s’assagirent presque immédiatement, tandis que les nuages noirs qui s’étaient condensés en une courte averse disparurent et que les étoiles se mirent à briller au ciel. Autant que nous puissions en juger, il s’agissait d’une pure coïncidence, mais les apôtres, et spécialement Simon Pierre, ne cessèrent jamais de considérer l’épisode comme un miracle de la nature. Il était particulièrement facile aux hommes de l’époque de croire à des miracles de la nature, car ils étaient persuadés que toute la nature était un phénomène directement contrôlé par des forces spirituelles et des êtres surnaturels. »
« Jésus expliqua clairement aux douze qu’il avait parlé à leurs esprits troublés et s’était adressé à leur mental devenu le jouet de la peur, et qu’il n’avait pas commandé aux éléments, mais cela ne servit à rien. Les disciples du Maitre persistèrent toujours à interpréter, à leur manière, toutes les coïncidences analogues. À partir de ce jour-là, ils persistèrent à considérer le Maitre comme disposant d’un pouvoir absolu sur les éléments naturels. Pierre ne se lassa jamais de raconter que « même les vents et les vagues lui obéissent ». »
« Il était tard dans la soirée lorsque Jésus et ses associés atteignirent le rivage. La nuit était calme et magnifique. Ils se reposèrent donc tous dans les bateaux et ne débarquèrent que le lendemain matin, peu après le lever du soleil. Lorsqu’ils furent réunis, au nombre d’une quarantaine, Jésus dit : « Allons là-bas dans les collines et restons-y quelques jours à méditer sur les problèmes du royaume du Père. » »
F. MOTIVATION :
A. HEURE : 29 après JC
B. LIEU : Kheresa—côte est du lac de Galilée
C. OCCASION : Jésus et les apôtres avaient traversé le lac pour s’assurer un repos bien mérité. Immédiatement, ils rencontrèrent Amos, un croyant sans conviction qui reconnut Jésus et demanda son aide pour être délivré de sa supposée possession démoniaque.
D. RÉFÉRENCES : LU 151:6.3 (Matt 8 :28-34) ; (Marc 5:1-20); (Luc 8:26-39)
E. LE MIRACLE :
« Cet homme nommé Amos était affligé d’une forme récurrente de folie. Il avait de longues périodes de répit où il s’habillait et se conduisait assez convenablement avec ses compagnons. Durant l’un de ces intervalles de lucidité, il était allé à Bethsaïde où il avait entendu prêcher Jésus et ses apôtres, et, à l’époque, il s’était mis à croire à moitié à l’évangile du royaume. Mais bientôt une phase orageuse de sa maladie réapparut, et il s’enfuit vers les tombes où il gémissait, hurlait et se conduisait de telle sorte qu’il terrorisait tous les gens qui le rencontraient. »
« Quand Amos reconnut Jésus, il tomba à ses pieds en s’écriant : « Je te connais, Jésus, mais je suis possédé par de nombreux démons et je te supplie de ne pas me tourmenter. » Cet homme croyait sincèrement que son affliction mentale périodique était due au fait qu’au moment des crises, des esprits mauvais ou impurs entraient en lui et dominaient son mental et son corps. Ses troubles étaient principalement émotifs — son cerveau n’était pas gravement malade. »
« Abaissant son regard sur l’homme accroupi comme un animal à ses pieds, Jésus se baissa, le prit par la main, le releva et lui dit : « Amos, tu n’es pas possédé par un démon ; tu as déjà entendu la bonne nouvelle que tu es un fils de Dieu. Je te commande de sortir de cette transe. » Quand Amos entendit Jésus prononcer ces paroles, il se produisit une telle transformation dans son intellect que la justesse de son mental et le contrôle normal de ses émotions furent immédiatement rétablis. À ce moment-là, une foule considérable venant du village voisin s’était rassemblée, et s’accrut des bergers qui gardaient des troupeaux de porcs sur les hautes terres. Tous ces gens furent étonnés de voir l’aliéné assis avec Jésus et ses disciples, en plein équilibre mental, et s’entretenant librement avec eux. »
« Tandis que les porchers se précipitaient dans le village pour répandre la nouvelle que l’aliéné avait été dompté, les chiens chargèrent un troupeau non surveillé d’une trentaine de porcs et en firent tomber la majeure partie dans la mer par-dessus un à-pic. Cet incident, lié à la présence de Jésus et à la guérison supposée miraculeuse de l’aliéné, donna naissance à la légende que Jésus avait guéri Amos en chassant une légion de démons hors de lui et que ces démons étaient entrés dans les porcs du troupeau, ce qui les avait fait courir tête baissée à leur anéantissement dans la mer. Avant la fin de la journée, l’épisode avait été diffusé par les porchers, et tout le village y avait cru. Amos crut certainement la même histoire ; il avait vu les pourceaux dégringoler par-dessus le rebord de la falaise peu après le retour au calme de son mental troublé, et il crut toujours que ces animaux avaient emporté avec eux les mauvais esprits qui l’avaient si longtemps tourmenté et affligé. Cela contribua beaucoup à la permanence de sa guérison. Il est également vrai que tous les apôtres de Jésus (sauf Thomas) crurent que l’épisode des pourceaux était directement lié à la guérison d’Amos. »
« Au moment où ils allaient partir, Amos supplia Jésus de lui permettre de les accompagner, mais le Maitre ne voulut pas y consentir. Jésus dit à Amos : « N’oublie pas que tu es un fils de Dieu. Retourne chez les tiens et montre-leur les grandes choses que Dieu a faites pour toi. » Et Amos alla partout publier que Jésus avait chassé une légion de démons de son âme troublée, et que ces mauvais esprits étaient entrés dans un troupeau de pourceaux, qui les avait menés à un anéantissement rapide. Il ne s’arrêta pas avant d’avoir visité toutes les villes de la Décapole en proclamant les grandes choses que Jésus avait faites pour lui. »
F. MOTIVATION :
A. HEURE : 29 après JC
B. LIEU : Capharnaüm
C. OCCASION : Après le retour à Capharnaüm de l’expérience de Kheresa avec Amos et les porcs, Jésus fut abordé par Jairus, un chef de la synagogue, qui le supplia de guérir sa fille. Sur le chemin de la maison de Jairus, se produisit l’épisode de la femme dans la foule touchant Jésus et obtenant la guérison de son affliction de longue date d’hémorragie.
D. RÉFÉRENCES : LU 152:0.1 (Matt 9 :18-26) ; (Marc 5:21-43); (Luc 8:40-56)
E. LE MIRACLE :
« L’histoire de la guérison d’Amos, l’aliéné de Khérésa, s’était déjà répandue à Bethsaïde et à Capharnaüm, de sorte qu’une grande affluence attendait Jésus lorsque son bateau accosta ce mardi matin. Dans cette foule, se trouvaient les nouveaux observateurs envoyés à Capharnaüm par le sanhédrin de Jérusalem pour trouver un motif d’arrêter et d’inculper le Maitre. Tandis que Jésus parlait avec les gens qui s’étaient rassemblés pour l’accueillir, Jaïre, l’un des chefs de la synagogue, se fraya un passage dans la foule, tomba à ses pieds, le prit par la main et lui demanda de l’accompagner en toute hâte en lui disant : « Maitre, ma petite fille, une enfant unique, est couchée chez moi à l’article de la mort. Je te supplie de venir la guérir. » Quand Jésus entendit la requête de ce père, il lui dit : « Je vais t’accompagner. » »
« Tandis qu’il s’en allait avec Jaïre, la multitude, qui avait entendu la supplique du père, les suivit pour voir ce qui allait se passer. Un peu avant leur arrivée à la maison du dirigeant, et alors qu’ils passaient rapidement dans une rue étroite où la foule les bousculait, Jésus s’arrêta soudain en s’écriant : « Quelqu’un m’a touché. » Et, quand les personnes proches de lui nièrent de l’avoir touché, Pierre dit : « Maitre, tu peux voir que cette foule te presse ; elle risque de nous écraser, et cependant tu dis que quelqu’un t’a touché. Que veux-tu dire ? » Alors Jésus dit : « J’ai demandé qui m’a touché, car j’ai perçu qu’une énergie vivante était sortie de moi. » Il regarda autour de lui, et ses yeux tombèrent sur une femme, près de lui, qui s’avança, s’agenouilla à ses pieds et dit : « Durant des années, j’ai été affligée d’une hémorragie épuisante. De nombreux médecins m’ont fait beaucoup souffrir ; j’ai dépensé tout ce que je possédais, mais aucun n’a pu me guérir. Puis j’ai entendu parler de toi et j’ai pensé que, si je pouvais seulement toucher le bord de ton vêtement, je serais guérie. Alors, j’ai progressé dans la foule pendant qu’elle avançait jusqu’à ce que j’aie pu approcher de toi, Maitre, et j’ai touché le bord de ton vêtement ; cela m’a rendue bien portante ; je sais que j’ai été guérie de mon affliction. » »
« En entendant cela, Jésus prit la femme par la main, la releva et dit : « Ma fille, ta foi t’a guérie ; va en paix. » C’était sa foi et non le contact qui l’avait guérie. Ce cas est un bon exemple des guérisons apparemment miraculeuses qui émaillèrent la carrière terrestre de Jésus, mais qui, en aucun sens, ne résultèrent d’un acte conscient de sa volonté. La suite des temps prouva que cette femme était réellement guérie de sa maladie. Sa foi était d’une nature qui lui permettait de saisir directement le pouvoir créateur résidant dans la personne du Maitre. Avec la foi qu’elle avait, il lui était seulement nécessaire de s’approcher de la personne du Maitre. Il n’était nullement nécessaire qu’elle touchât son vêtement ; ce contact représentait simplement la partie superstitieuse de sa croyance. Jésus fit venir devant lui cette femme de Césarée de Philippe, appelée Véronique, pour corriger deux erreurs susceptibles de demeurer dans son mental ou de subsister dans celui des témoins de cette guérison. Il ne voulait pas que Véronique s’en allât en pensant que sa peur, en tentant de dérober sa guérison, avait porté des fruits, ou que cette guérison était due au fait d’avoir superstitieusement touché son vêtement. Jésus désirait faire savoir à tout le monde que c’était la foi pure et vivante de Véronique qui avait opéré la guérison. »
« Bien entendu, ce retard pour se rendre chez lui avait terriblement impatienté Jaïre, de sorte que le groupe se remit en marche à une allure accélérée. Avant même qu’ils ne fussent entrés dans la cour de la maison de ce dirigeant, l’un de ses serviteurs sortit en disant : « Ne dérange pas le Maitre ; ta fille est morte. » Mais Jésus ne parut pas prêter attention aux paroles du serviteur ; emmenant Pierre, Jacques et Jean, il se tourna vers le père désolé et lui dit : « N’aie aucune crainte, crois seulement. » En entrant dans la maison, il vit que les joueurs de flute étaient déjà là avec les pleureurs et faisaient un tapage indécent ; déjà la famille s’était mise à pleurer et à se lamenter. Quand il eut fait sortir de la pièce tous les pleureurs, il y entra avec le père, la mère et ses trois apôtres. Il avait dit aux pleureurs que la jeune fille n’était pas morte, mais ils s’étaient moqués de lui. Jésus s’adressa alors à la mère en lui disant : « Ta fille n’est pas morte ; elle dort seulement. » Quand l’agitation dans la maison fut calmée, Jésus s’approcha de l’enfant étendue, la prit par la main et lui dit : « Ma fille, je te le dis, réveille-toi et lève-toi. » Et, lorsque la jeune fille entendit ces paroles, elle se leva immédiatement et traversa la chambre. Puis, après qu’elle se fut remise de son étourdissement, Jésus demanda qu’on lui donne à manger, car elle était restée longtemps sans prendre de nourriture. »
« Il y avait beaucoup d’agitation à Capharnaüm contre Jésus. Il réunit donc la famille et expliqua que la fillette était tombée dans le coma à la suite d’une longue fièvre, qu’il s’était borné à la réveiller et qu’il ne l’avait pas ressuscitée d’entre les morts. Il expliqua la même chose à ses apôtres, mais ce fut en vain. Ils crurent tous qu’il avait ressuscité la fillette d’entre les morts. Tout ce que Jésus pouvait dire dans ces cas de miracles apparents avait peu d’effet sur ses disciples. Ils espéraient des miracles et ne manquaient aucune occasion d’attribuer un nouveau prodige à l’action de Jésus. Le Maitre et les apôtres retournèrent à Bethsaïde après que Jésus leur eut spécifiquement recommandé de ne raconter cet épisode à personne. »
F. MOTIVATION :
A. HEURE : 29 après JC
B. PLACE : Un parc au sud de Bethsaïda-Julias
C. OCCASION : Jésus, désireux d’une saison de repos, se rendit dans un parc autour du lac. Mais les gens l’ont suivi. Actuellement, ils ont été confrontés à cinq mille personnes affamées. Jésus a décidé de ne pas les renvoyer affamés.
D. RÉFÉRENCES : LU 152:2.6 (Matthieu 14 :13-23) ; (Marc 6:30-46); (Luc 9:10-17); (Jean 6:1-15)
E LE MIRACLE :
« Telle était la situation, le mercredi après-midi vers cinq heures, lorsque Jésus demanda à Jacques Alphée de convoquer André et Philippe. Jésus leur dit : « Qu’allons-nous faire de la multitude ? Ces gens sont avec nous depuis trois jours, et beaucoup d’entre eux ont faim. Ils n’ont pas de vivres. » Philippe et André échangèrent un coup d’œil, puis Philippe répondit : « Maitre, tu devrais les renvoyer pour qu’ils aillent dans les villages des environs s’acheter de la nourriture. » André craignant que le complot pour instituer un roi ne prenne corps ; appuya donc rapidement Philippe en disant : « Oui, Maitre, je crois qu’il vaut mieux que tu renvoies la foule afin qu’elle aille son chemin et achète des vivres pendant que tu prendras un peu de repos. » Pendant ce temps, d’autres apôtres parmi les douze s’étaient joints à l’entretien. Jésus dit alors : « Mais je ne désire pas les renvoyer affamés ; ne pouvez-vous les nourrir ? » C’en fut trop pour Philippe qui s’écria : « Maitre, ce lieu en pleine campagne est-il un endroit où nous pouvons acheter du pain pour cette foule ? Avec deux-cents deniers nous n’en aurions pas assez pour un repas. » »
« Avant que les autres apôtres n’aient eu la possibilité de s’exprimer, Jésus se tourna vers André et Philippe en disant : « Je ne veux pas renvoyer ces gens. Ils sont là telles des brebis sans berger, et je voudrais les nourrir. De quoi disposons-nous comme nourriture ? » Tandis que Philippe s’entretenait avec Matthieu et Judas, André chercha le jeune Marc pour vérifier ce qui restait de leurs provisions. Il revint vers Jésus en disant : « Il ne reste au garçon que cinq pains d’orge et deux poissons séchés » — et Pierre ajouta promptement : « Et il faut encore que nous mangions ce soir. » »
« Pendant un moment, Jésus resta silencieux. Il y avait dans ses yeux un regard lointain. Les apôtres ne disaient rien. Jésus se tourna soudain vers André et dit : « Apporte-moi les pains et les poissons. » Lorsqu’André lui eut apporté le panier, le Maitre dit : « Ordonne aux gens de s’assoir sur l’herbe par compagnies de cent, et de désigner un chef par groupe pendant que tu amènes tous les évangélistes auprès de nous. » »
« Jésus prit les pains dans ses mains et rendit grâces. Après quoi, il rompit le pain et en donna à ses apôtres, qui le passèrent aux évangélistes, lesquels à leur tour le portèrent à la multitude. Jésus rompit et distribua les poissons de la même manière. La multitude mangea et fut rassasiée et, lorsqu’elle eut fini de manger, Jésus dit aux disciples : « Ramassez les morceaux afin que rien ne se perde. » Quand ils eurent achevé de rassembler les morceaux, ils en avaient rempli douze paniers. Environ cinq-mille hommes, femmes et enfants participèrent à ce repas extraordinaire. »
« Ce fut le premier et unique miracle de la nature que Jésus accomplit après l’avoir sciemment projeté. Il est vrai que ses disciples avaient tendance à qualifier de miracles des phénomènes qui n’en étaient pas, mais, en l’espèce, il s’agissait bien d’un authentique ministère surnaturel. D’après ce qui nous a été dit, Micaël multiplia les éléments nutritifs comme il le fait toujours, sauf qu’en l’occurrence, il élimina le facteur temps et le processus vital physiquement observable. »
« Parmi les cinq-mille qui avaient été miraculeusement nourris et qui, l’estomac plein et le cœur vide, voulaient faire de Jésus un roi, cinq-cents seulement persistèrent à le suivre. Avant que ces derniers n’eussent été informés de son retour à Bethsaïde, Jésus pria André de réunir les douze apôtres et leurs associés, y compris les femmes, en lui disant : « Je voudrais leur parler. » Et, quand ils furent tous prêts, Jésus dit : »
« « Combien de temps vous supporterai-je ? Êtes-vous tous lents à comprendre par l’esprit et manquez-vous de foi vivante ? Durant tous ces mois, je vous ai enseigné les vérités du royaume, et malgré cela vous restez dominés par des mobiles matériels au lieu de l’être par des considérations spirituelles. N’avez-vous même pas lu dans les Écritures le passage où Moïse exhorte les enfants incroyants d’Israël en leur disant : ‘Ne craignez pas, restez tranquilles et contemplez le salut du Seigneur.’ Le psalmiste a dit : ‘Mettez votre foi dans le Seigneur.’ ‘Soyez patients, attendez le Seigneur et ayez bon courage. Il fortifiera votre cœur.’ ‘Remettez votre fardeau au Seigneur et il vous soutiendra. Ayez toujours confiance en lui et épanchez votre cœur en lui, car Dieu est votre refuge.’ ‘Celui qui habite dans le lieu secret du Très-Haut demeurera à l’ombre du Tout-Puissant.’ ‘Mieux vaut avoir foi dans le Seigneur que de donner sa confiance à des princes humains.’ »
« « Avez vous compris maintenant que l’accomplissement de miracles et de prodiges matériels ne gagnera pas d’âmes au royaume spirituel ? Nous avons nourri une foule de gens, mais, après cela, ils n’ont eu ni faim du pain de vie ni soif de l’eau de la droiture spirituelle. Quand leur faim a été assouvie, ils n’ont pas cherché à entrer dans le royaume des cieux, mais plutôt à proclamer la royauté du Fils de l’Homme à la manière des rois de ce monde, uniquement pour pouvoir continuer à manger du pain sans avoir à travailler pour le gagner. Et tout ceci, à quoi beaucoup de vous ont plus ou moins participé, ne contribue en rien à révéler le Père céleste ni à faire progresser son royaume sur terre. N’avons-nous donc pas assez d’ennemis parmi les chefs religieux du pays sans faire ce qui est propre à nous aliéner également les chefs civils ? Je prie le Père d’oindre vos yeux pour que vous puissiez voir, et d’ouvrir vos oreilles pour que vous puissiez entendre, afin que vous ayez pleinement foi dans l’évangile que je vous ai enseigné. » »
F. MOTIVATION :
A. HEURE : 29 après JC
B. LIEU : Synagogue de Capharnaüm
C. OCCASION : C’était la fin de la crise de Capharnaüm. Jésus avait prêché un sermon d’époque et au cours des discussions et des questions d’une longue réunion après, un pharisien a présenté un jeune dément comme une sorte de défi. Jésus eut pitié de l’enfant et chassa l’esprit malin.
D. RÉFÉRENCES : LU 153:4.1 (Matthieu 12 :22-28) ; (Luc 11:14-18)
E. LE MIRACLE :
« Au milieu des discussions qui suivirent la réunion, l’un des pharisiens de Jérusalem amena à Jésus un jeune dément qui était possédé par un esprit indiscipliné et rebelle. En le présentant à Jésus, il demanda : « Que peux-tu faire dans le cas d’une affliction comme celle-ci ? Peux-tu chasser les démons ? » Et, quand le Maitre regarda le garçon, il fut ému de compassion ; et, lui faisant signe d’approcher, il le prit par la main et dit : « Tu sais qui je suis ; sors de lui ; je charge l’un de tes compagnons loyaux de veiller à ce que tu ne reviennes pas. » Et aussitôt le jeune homme redevint normal et reprit son bon sens. Ce fut le premier cas où Jésus chassa réellement un « mauvais esprit » d’un être humain. Dans tous les cas antérieurs, il s’agissait seulement de prétendues possessions par des démons ; mais, en l’espèce, c’était un cas authentique de possession démoniaque, comme il s’en produisait parfois à cette époque. À partir de la Pentecôte, l’esprit du Maitre répandu sur toute chair rendit définitivement impossible à ces quelques rebelles célestes de dominer ainsi certains types instables d’êtres humains. »
« Quand la population s’émerveilla, l’un des pharisiens se leva et accusa Jésus de pouvoir faire ces choses grâce à son alliance avec les démons. Il fit remarquer que le langage employé par Jésus pour chasser ce démon impliquait qu’ils se connaissaient mutuellement. Il continua en affirmant que les éducateurs religieux et les dirigeants de Jérusalem avaient conclu que Jésus accomplissait tous ces prétendus miracles par le pouvoir de Belzébuth, prince des démons. Le pharisien ajouta : « N’ayez rien de commun avec cet homme ; il est un partenaire de Satan. » »
« Alors Jésus dit : « Comment Satan peut-il chasser Satan ? Un royaume divisé contre lui-même ne peut subsister. Si une maison est divisée contre elle-même, elle est bientôt vouée à la ruine. Une ville peut-elle soutenir un siège si elle est désunie ? Si Satan chasse Satan, il est divisé contre lui-même, et alors comment son royaume subsistera-t-il ? Vous devriez savoir que nul ne peut entrer dans la maison d’un homme fort et le dépouiller de ses biens, à moins de l’avoir d’abord dominé et enchainé. Si c’est par le pouvoir de Belzébuth que je chasse les démons, par qui vos fils les chassent-ils ? C’est pourquoi ils seront vos juges. Mais, si c’est par l’esprit de Dieu que je chasse les démons, alors le royaume de Dieu est vraiment venu à vous. Si vous n’étiez pas aveuglés par les préjugés et égarés par la peur et l’orgueil, vous percevriez facilement qu’un être plus grand que les démons se trouve parmi vous. Vous m’obligez à proclamer que quiconque n’est pas avec moi est contre moi, et que quiconque n’assemble pas avec moi disperse. Laissez-moi vous donner un avertissement solennel, à vous qui, avec les yeux ouverts et une perversité préméditée, osez attribuer sciemment les œuvres de Dieu aux actes des démons ! En vérité, en vérité, je vous le dis, tous vos péchés seront pardonnés, et même tous vos blasphèmes, mais quiconque blasphèmera contre Dieu avec une intention méchante et délibérée n’obtiendra jamais le pardon. Puisque ces incorrigibles fauteurs d’iniquité ne chercheront ni ne recevront jamais le pardon, ils sont coupables du péché de rejeter éternellement le pardon divin. »
« « Beaucoup d’entre vous sont arrivés, aujourd’hui, à la croisée des chemins ; vous commencez à faire le choix inévitable entre la volonté du Père et la route des ténèbres que vous avez vous-même choisie, et vous finirez par être ce que vous choisissez maintenant. Ou bien il faut assainir l’arbre et son fruit, ou bien l’arbre et son fruit se corrompront. Je déclare que, dans le royaume éternel de mon Père, l’arbre est connu par ses fruits. Mais certains d’entre vous ressemblent à des vipères ; ayant déjà choisi le mal, comment pourraient-ils produire de bons fruits ? Après tout, c’est en puisant dans l’abondance du mal contenu dans votre cœur que votre bouche parle. » »
« Alors, un autre pharisien se leva pour dire : « Maitre, nous voudrions que tu nous donnes un signe prédéterminé que nous accepterions comme établissant ton autorité et ton droit d’enseigner. Serais-tu d’accord pour cet arrangement ? » Après avoir entendu ces paroles, Jésus dit : « Cette génération sans foi cherche des signes, mais il ne vous sera donné d’autre signe que celui que vous avez déjà et celui que vous verrez quand le Fils de l’Homme vous quittera. » »
F. MOTIVATION :
A. HEURE : 29 après JC
B. LIEU : Aux environs de Sidon, chez un croyant aisé
C. OCCASION : Norana était une croyante syrienne qui avait une fille affligée. Apprenant la présence de Jésus dans cette maison, elle vint chercher de l’aide pour son enfant. Après que les apôtres n’aient pas réussi à la repousser, Jésus est venu et a honoré sa foi.
D. RÉFÉRENCES : LU 156:1.1 (Matthieu 15 :21-28) ; (Marc 7:24-30)
E. LE MIRACLE :
« Près de la maison de Karuska, où le Maitre était logé, vivait une Syrienne qui avait beaucoup entendu parler de Jésus en tant que grand guérisseur et instructeur. Elle vint vers lui cet après-midi de sabbat, en amenant sa fille âgée d’une douzaine d’années. L’enfant était atteinte de graves troubles nerveux caractérisés par des convulsions et d’autres manifestations alarmantes. »
« Jésus avait ordonné à ses associés de ne parler à personne de sa présence chez Karuska, expliquant qu’il souhaitait prendre du repos. Ils avaient bien observé la consigne, mais la servante de Karuska était allée voir la Syrienne, nommée Norana, pour l’informer que Jésus logeait chez sa maitresse et elle avait incité la mère angoissée à y amener sa fille souffrante pour obtenir sa guérison. Bien entendu, la mère croyait que son enfant était possédée par un démon, un esprit impur. »
« Lorsque Norana arriva avec sa fille, les jumeaux Alphée lui expliquèrent, par le truchement d’un interprète, que le Maitre se reposait et que l’on ne pouvait le déranger, à quoi Norana répondit qu’elle resterait sur place avec son enfant jusqu’à ce que le Maitre ait fini de se reposer. Pierre essaya également de la raisonner et de la persuader de rentrer chez elle. Il lui exposa que Jésus était las d’avoir tant enseigné et guéri, et qu’il était venu en Phénicie pour une période de tranquillité et de repos. Mais ce fut en vain ; Norana ne voulut pas s’en aller. Aux adjurations de Pierre, elle se borna à répondre : « Je ne partirai pas avant d’avoir vu ton Maitre. Je sais qu’il peut chasser le démon de mon enfant et je ne m’en irai pas sans que le guérisseur ait jeté un regard sur ma fille. » »
« Ensuite, Thomas chercha à renvoyer Norana, mais n’y parvint pas non plus. Elle lui dit : « J’ai foi en la capacité de ton Maitre de chasser le démon qui tourmente mon enfant. J’ai entendu parler de ses œuvres puissantes en Galilée et je crois en lui. Que vous est-il arrivé, à vous ses disciples, pour que vous cherchiez à renvoyer ceux qui viennent demander l’aide de votre Maitre ? » Lorsqu’elle eut ainsi parlé, Thomas se retira. »
« Simon le Zélote s’avança alors pour faire des remontrances à Norana et lui dit : « Femme, tu es une Gentile parlant grec, il n’est pas juste de t’attendre à voir le Maitre prendre le pain destiné aux enfants de la maison favorisée et le jeter aux chiens. » Mais Norana refusa de s’offenser de l’attaque de Simon. Elle se borna à répondre : « Oui, Maitre, je comprends ce que tu dis. Je ne suis qu’un chien aux yeux des Juifs, mais, en ce qui concerne ton Maitre, je suis un chien croyant. Je suis décidée à ce qu’il voie ma fille, car je suis persuadée que, si seulement il la regarde, il la guérira. Et même toi, brave homme, tu n’oserais pas priver les chiens du privilège d’obtenir les miettes qui peuvent tomber de la table des enfants. » »
« À ce moment précis, la fillette fut saisie d’une violente convulsion sous les yeux de tous et la mère cria : « Voilà, vous pouvez voir que ma fille est possédée par un esprit impur. Si notre malheur ne vous impressionne pas, il touchera votre Maitre, dont on m’a dit qu’il aimait tous les hommes et osait même guérir les Gentils s’ils avaient la foi. Vous n’êtes pas dignes d’être ses disciples. Je ne m’en irai pas avant que ma fille ait été guérie. » »
« Jésus, qui avait entendu toute cette conversation par une fenêtre ouverte, sortit alors, à leur grande surprise, et dit : « Ô femme, ta foi est grande, si grande que je ne puis refuser ce que tu désires. Va ton chemin en paix. Ta fille est déjà guérie. » Et la fillette fut bien portante à partir de cet instant. Tandis que Norana et l’enfant prenaient congé, Jésus les supplia de ne raconter cet épisode à personne. Ses compagnons observèrent la consigne, mais la mère et l’enfant ne cessèrent de proclamer dans tout le pays, et même à Sidon, que la fillette avait été guérie, si bien qu’au bout de quelques jours, Jésus estima opportun de changer de demeure. »
« Le lendemain, tandis que Jésus enseignait ses apôtres en commentant la guérison de la fille de la Syrienne, il dit : « Il en a constamment été ainsi. Vous voyez par vous-mêmes que les Gentils sont capables de faire montre d’une foi salvatrice dans les enseignements de l’évangile du royaume des cieux. En vérité, en vérité, je vous le dis, le royaume du Père sera pris par les Gentils si les enfants d’Abraham ne sont pas disposés à manifester une foi suffisante pour y entrer. » »
F. MOTIVATION :
A. HEURE : 29 après JC
B. PLACE : Au pied du mont Hermon
C. OCCASION : Les neuf apôtres attendaient que Jésus et les trois descendent de la montagne de la transfiguration. Les apôtres qui attendaient avaient entrepris de guérir un garçon épileptique à la hâte - et avaient échoué. Jésus arrive et effectue la guérison.
C. RÉFÉRENCES : LU 158:4.1 (Matthieu 17 :14-20) ; (Marc 9:14-29); (Luc 9:37-43)
D. LE MIRACLE :
« Jésus et ses compagnons arrivèrent au camp apostolique ce mardi matin, un peu avant l’heure du repas matinal. En approchant, ils discernèrent une foule considérable assemblée autour des apôtres et ne tardèrent pas à entendre les bruyantes discussions et controverses de ce groupe d’une cinquantaine de personnes, comprenant les neuf apôtres. Le reste du groupe se divisait également entre des scribes de Jérusalem et autant de disciples croyants, qui avaient cherché à suivre Jésus et ses associés depuis leur départ de Magadan. »
« Bien que l’attroupement eût de nombreux sujets de discussion, la principale controverse concernait un citoyen de Tibériade, arrivé la veille, à la recherche de Jésus. Cet homme, Jacques de Safed, avait un fils unique âgé d’environ quatorze ans, qui était affligé de graves crises d’épilepsie. En plus de cette maladie nerveuse, le garçon était devenu la proie de l’un de ces médians errants, malveillants et rebelles qui circulaient alors sur terre sans contrôle, si bien que l’enfant était à la fois épileptique et possédé par un démon. »
« Pendant près de quinze jours, son père anxieux, officier subalterne d’Hérode Antipas, avait parcouru la frontière occidentale des domaines de Philippe en cherchant Jésus pour le supplier de guérir son fils malade. Il ne joignit le groupe apostolique qu’à midi, le jour où Jésus se trouvait dans la montagne avec les trois apôtres. »
« André se leva pour accueillir ce père et son fils, et dit : « Qui cherchez-vous ? » Jacques de Safed répondit : « Mon brave homme, je suis à la recherche de ton Maitre et je demande la guérison de mon fils malade. Je voudrais que Jésus chasse le démon qui possède mon enfant. » Et le père se mit à raconter aux apôtres que son fils était malade au point d’avoir maintes fois risqué de perdre la vie à cause de ces crises malignes. »
« Tandis que les apôtres écoutaient, Simon Zélotès et Judas Iscariot s’avancèrent devant le père en disant : « Nous pouvons le guérir ; tu n’as pas besoin d’attendre le retour du Maitre. Nous sommes ambassadeurs du royaume et nous avons cessé de garder ces choses secrètes. Jésus est le Libérateur, et les clefs du royaume nous ont été remises. » À ce moment, André et Thomas se consultaient à l’écart, tandis que Nathanael et les autres observaient la scène avec stupéfaction ; ils restèrent bouche bée devant la soudaine audace, sinon la présomption de Simon et de Judas. Le père dit alors : « S’il vous a été donné de faire ces œuvres, veuillez bien prononcer les paroles qui délivreront mon enfant de cet esclavage. » Simon s’avança, posa sa main sur la tête de l’enfant, le regarda droit dans les yeux et dit : « Esprit impur, sors de lui ; au nom de Jésus, obéis-moi. » Mais le garçon eut simplement une crise plus violente, tandis que les scribes tournaient les apôtres en dérision et que les croyants déçus subissaient les sarcasmes de ces critiques malveillants. »…
« Après l’audition de ce récit, Jésus toucha le père agenouillé, le pria de se lever, jeta un regard scrutateur sur les apôtres et dit à tous ceux qui se tenaient devant lui : « Ô génération perverse et sans foi, jusqu’à quand vous supporterai-je ? Combien de temps serai-je parmi vous ? Combien de temps vous faudra-t-il pour apprendre que les œuvres de la foi ne se manifestent pas à la demande de l’incroyance sceptique ? » Puis, montrant du doigt le père déconcerté, Jésus dit : « Amène ici ton fils. » Et, lorsque Jacques de Safed eut amené le jeune homme, Jésus lui demanda : « Depuis combien de temps le garçon est-il affligé de cette manière ? » Le père répondit : « Depuis qu’il est tout petit. » Au cours de cet entretien, le garçon fut saisi d’une violente attaque et tomba au milieu d’eux, grinçant des dents et écumant de la bouche. Après une succession de violentes convulsions, il resta étendu comme mort devant eux. Le père s’agenouilla de nouveau aux pieds de Jésus, et implora le Maitre en disant : « Si tu peux le guérir, je te supplie d’avoir compassion de nous et de nous délivrer de cette affliction. » À l’audition de ces paroles, Jésus abaissa son regard pour scruter le visage anxieux du père et dit : « Ne mets pas en doute le pouvoir d’amour de mon Père, mais seulement la sincérité et la portée de ta foi. Toutes choses sont possibles pour celui qui croit réellement. » Alors, Jacques de Safed prononça ces paroles mêlées de foi et de doute, dont on se souviendra longtemps : « Seigneur, je crois, je te prie de venir au secours de mon incrédulité. » »
« Quand Jésus entendit ces mots, il s’avança, prit le garçon par la main et dit : « Je vais faire cela selon la volonté de mon Père et en l’honneur de la foi vivante. Mon fils, lève-toi ! Esprit désobéissant, sors de lui et n’y reviens pas. » Puis Jésus plaça la main du fils dans celle du père et dit : « Va ton chemin. Le Père a exaucé le désir de ton âme. » Et tous les assistants, même les ennemis de Jésus, furent étonnés de ce qu’ils avaient vu. »
F. MOTIVATION :
A. HEURE : 29 après JC
B. LIEU : Jérusalem
C. OCCASION : Jésus assistait à la fête des tabernacles. Ce sabbat matin, Jésus a guéri cet aveugle près du temple dans le but d’attirer l’attention des dirigeants juifs sur sa mission.
D. RÉFÉRENCES : LU 164:3.1 (Jean 9)
E. LE MIRACLE :
« Le lendemain matin, Jésus et les deux apôtres allèrent chez Marthe à Béthanie pour prendre leur déjeuner, puis se rendirent immédiatement à Jérusalem. Ce matin de sabbat, tandis que les trois hommes approchaient du temple, ils rencontrèrent un mendiant bien connu, né aveugle, qui était assis à sa place habituelle. Les mendiants ne sollicitaient ni ne recevaient d’aumônes le jour du sabbat, mais ils avaient la permission de s’assoir à leur place habituelle. Jésus s’arrêta et, tandis qu’il regardait ce mendiant aveugle-né, une idée lui vint à l’esprit sur la manière d’attirer de nouveau, sur sa mission terrestre, l’attention du sanhédrin, des autres dirigeants juifs et des éducateurs religieux. »
« Tandis que le Maitre se tenait devant l’aveugle, absorbé dans de profondes pensées, Nathanael réfléchit à la cause possible de la cécité de l’homme et demanda : « Maitre pour que cet homme soit né aveugle, qui donc a péché, l’homme lui-même ou ses parents ? » »
« Les rabbins enseignaient que tous les cas de cécité de naissance étaient causés par le péché. D’après eux, non seulement les enfants étaient conçus et nés dans le péché, mais un enfant pouvait naitre aveugle comme punition pour un péché spécifique commis par son père. Ils allaient jusqu’à enseigner qu’un enfant pouvait pécher avant de naitre dans le monde. Ils enseignaient également que des infirmités analogues pouvaient provenir d’un péché ou d’une faiblesse de la mère pendant sa grossesse. »
« Dans toutes ces régions, il y avait une vague croyance à la réincarnation. Les anciens éducateurs juifs, ainsi que Platon, Philon et de nombreux esséniens, toléraient la théorie que les hommes peuvent récolter, dans une incarnation, ce qu’ils ont semé dans une existence précédente ; on croyait qu’ils expiaient, dans une vie, les péchés commis au cours de vies antérieures. Le Maitre trouva difficile de faire croire aux hommes que leur âme n’avait pas eu d’existences antérieures. »
« Toutefois, si illogique que cela paraisse, alors que la cécité était considérée comme résultant d’un péché, les Juifs estimaient hautement méritoire de donner des aumônes à ces mendiants aveugles. Ceux-ci avaient l’habitude de psalmodier constamment aux passants : « Ô cœurs sensibles, gagnez des mérites en aidant les aveugles. » »
« Jésus aborda la discussion de ce cas avec Nathanael et Thomas, non seulement parce qu’il avait déjà décidé d’utiliser cet aveugle comme moyen pour, ce jour-là, attirer de nouveau, sur sa mission, d’une manière marquante, l’attention des dirigeants juifs, mais aussi parce qu’il encourageait toujours ses apôtres à rechercher les vraies causes de tous les phénomènes naturels ou spirituels. Il les avait souvent mis en garde contre la tendance commune à attribuer des causes spirituelles à des évènements physiques ordinaires. »
« Jésus décida d’employer ce mendiant dans ses plans pour l’œuvre de la journée, mais, avant de faire quelque chose pour l’aveugle, dont le nom était Josias, il commença par répondre à la question de Nathanael. Le Maitre dit : « Ni cet homme ni ses parents n’ont eu besoin de pécher pour que les œuvres de Dieu se manifestent en lui. La cécité lui est venue au cours naturel des évènements. Pendant qu’il fait jour, il nous faut maintenant faire les œuvres de Celui qui m’a envoyé, car la nuit va certainement venir, et il sera alors impossible de réaliser l’œuvre que nous allons accomplir. Pendant que je suis dans le monde, je suis la lumière du monde, mais, dans peu de temps, je ne serai plus avec vous. » »
« Quand Jésus eut parlé, il s’adressa à Nathanael et à Thomas, et dit : « Créons la vue de cet aveugle en ce jour de sabbat, afin que les scribes et les pharisiens trouvent pleinement l’occasion qu’ils cherchent d’accuser le Fils de l’Homme. » Jésus avait constamment parlé de manière que le mendiant puisse l’entendre. Il se pencha ensuite pour cracher sur le sol et mélangea de l’argile au crachat, puis il alla vers Josias et mit l’argile sur ses yeux aveugles en disant : « Mon fils, va laver cet argile dans la piscine de Siloé, et tu recevras immédiatement ta vue. » Et, lorsque Josias se fut ainsi lavé dans la piscine de Siloé, il retourna vers ses amis et sa famille en voyant. »
« Ayant toujours mendié, il ne savait rien faire d’autre ; donc, lorsque la première excitation due à la création de sa vue fut calmée, il revint à la place habituelle où il sollicitait les aumônes. Quand ses amis, ses voisins et tous ceux qui l’avaient connu précédemment remarquèrent qu’il pouvait voir, ils dirent tous : « Celui-ci n’est-il pas Josias, le mendiant aveugle ? » Certains penchaient pour l’affirmative, tandis que d’autres disaient : « Non, c’est quelqu’un qui lui ressemble, mais cet homme peut voir. » Lorsqu’ils interrogèrent Josias lui-même, il répondit : « C’est moi. » »
« Quand ils commencèrent à lui demander comment il était devenu capable de voir, il répondit : « Un homme nommé Jésus a passé par ici et, tout en parlant de moi avec ses amis, il a mélangé de l’argile avec un crachat, oint mes yeux et m’a prescrit d’aller me laver dans la piscine de Siloé. J’ai fait ce que cet homme m’a dit, et aussitôt j’ai reçu ma vue. Cela s’est passé il y a quelques heures seulement, et je ne connais pas encore la signification de beaucoup de choses que je vois. » Et, lorsque les gens qui s’étaient attroupés autour de lui demandèrent où l’on pouvait trouver l’homme étrange qui l’avait guéri, Josias put seulement répondre qu’il n’en savait rien. »
« Il s’agit là d’un des plus étranges de tous les miracles du Maitre. Cet homme n’avait pas demandé à être guéri. Il ignorait que le Jésus, qui lui avait ordonné de se laver à Siloé et promis sa vision, était le prophète de Galilée qui avait prêché à Jérusalem durant la fête des Tabernacles. Cet homme ne croyait guère qu’il allait être doté de sa vue, mais les gens de l’époque avaient grande foi dans l’efficacité du crachat d’un grand homme ou d’un saint. Or, d’après la conversation de Jésus avec Nathanael et Thomas, Josias avait conclu que son bienfaiteur en intention était un grand homme, un instructeur érudit ou un saint prophète ; c’est pourquoi il fit ce que Jésus lui avait prescrit. »
« Jésus avait trois raisons pour employer le crachat et l’argile, et ordonner à l’aveugle d’aller se laver dans la piscine de Siloé, qui avait valeur de symbole : »
« 1. Ce miracle n’était pas une réponse à la foi personnelle. C’était un prodige que Jésus avait décidé d’accomplir en vue d’un but choisi par lui-même, mais il l’arrangea de manière que le bénéficiaire puisse en tirer un profit durable. »
« 2. Puisque l’aveugle n’avait pas sollicité la guérison et que sa foi était faible, ces actes matériels avaient été suggérés dans le but de l’encourager. Josias croyait superstitieusement à l’efficacité du crachat et savait que la piscine de Siloé était un endroit presque sacré. Il n’y serait probablement pas allé s’il n’avait pas fallu y laver l’argile de son onction. L’opération comportait juste assez de cérémonial pour l’inciter à agir. »
« 3. Jésus avait une troisième raison pour recourir à des moyens matériels dans cette affaire exceptionnelle. C’était un miracle opéré purement en conformité avec sa propre décision, et il désirait l’utiliser pour apprendre, à ses disciples de l’époque et de tous les siècles ultérieurs, à ne pas mépriser ou négliger les moyens matériels pour guérir les malades. Il voulait leur enseigner qu’ils devaient cesser de considérer les miracles comme la seule méthode de cure pour les maladies humaines. »
« En donnant la vue à cet homme par une opération miraculeuse, ce matin de sabbat et à Jérusalem près du temple, Jésus avait pour but essentiel de lancer ouvertement un défi au sanhédrin et à tous les éducateurs, et chefs religieux juifs. Ce fut sa manière de proclamer une franche rupture avec les pharisiens. Il était toujours positif dans tout ce qu’il faisait. C’était en vue d’amener ces problèmes devant le sanhédrin que Jésus vint vers cet homme avec ses deux apôtres au début de l’après-midi de ce jour de sabbat, et provoqua délibérément les discussions qui obligèrent les pharisiens à prêter attention au miracle. »
F. MOTIVATION :
A. HEURE : 30 après JC
B. PLACE : Près d’Amathus
C. OCCASION : Neuf des lépreux étaient juifs, un samaritain. Simon Zelotes, voyant le Samaritain, voulut que Jésus les dépasse, mais le Maître décida de donner la santé à ces dix hommes et en même temps de donner une leçon à ses apôtres.
D. RÉFÉRENCES : LU 166:2.1 (Luc 17 :11-19)
E. LE MIRACLE :
« Le lendemain, Jésus se rendit avec les douze à Amathus, près de la frontière de Samarie. En approchant de la ville, ils rencontrèrent un groupe de dix lépreux qui séjournaient dans le voisinage, et dont l’un était Samaritain et les neuf autres, Juifs. Ordinairement, ces Juifs se seraient abstenus de toute association ou de tout contact avec ce Samaritain, mais leur affliction commune était plus que suffisante pour triompher de tous les préjugés religieux. Ils avaient beaucoup entendu parler de Jésus et de ses premières guérisons miraculeuses ; en outre, les soixante-dix avaient pris l’habitude d’annoncer le moment probable de l’arrivée de Jésus quand le Maitre faisait une tournée avec les douze apôtres. Les dix lépreux avaient donc été informés que l’on s’attendait à voir apparaitre le Maitre dans le voisinage vers cette heure ; en conséquence, ils s’étaient postés là, aux abords de la ville, avec l’espoir d’attirer son attention et de demander à être guéris. Quand les lépreux virent Jésus arriver, ils n’osèrent pas l’approcher et se tinrent à distance en lui criant : « Maitre, aie pitié de nous. Purifie-nous de notre mal. Guéris-nous comme tu en as guéri d’autres. » »
« Jésus venait d’expliquer aux douze pourquoi les Gentils de Pérée et les Juifs les moins orthodoxes étaient plus disposés que les Juifs de Judée (plus orthodoxes et liés par la tradition) à croire à l’évangile prêché par les soixante-dix. Il avait attiré leur attention sur le fait que leur message avait également été reçu plus aisément par les Galiléens, et même par les Samaritains. Mais les douze apôtres n’étaient pas encore prêts à entretenir des sentiments amicaux envers les Samaritains, méprisés depuis si longtemps. »
« En conséquence, lorsque Simon Zélotès remarqua le Samaritain parmi les lépreux, il incita le Maitre à poursuivre carrément son chemin vers la ville sans perdre un moment pour échanger des salutations avec eux. Jésus dit à Simon : « Suppose que le Samaritain aime Dieu autant que les Juifs ? Allons-nous juger nos semblables ? Qui peut le dire ? Si nous guérissons ces dix hommes, peut-être bien que le Samaritain se montrera même plus reconnaissant que les Juifs ? Te sens-tu bien certain de ton opinion, Simon ? » Et Simon s’empressa de répondre : « Si tu les purifies, tu ne tarderas pas à le savoir. » Jésus répliqua : « Ainsi soit-il, Simon ; et tu connaitras bientôt la vérité sur la gratitude des hommes et l’amour miséricordieux de Dieu. » »
« Jésus s’approcha des lépreux et dit : « Si vous voulez être guéris, allez immédiatement vous montrer aux prêtres comme le prescrit la loi de Moïse. » Et, pendant qu’ils y allaient, ils furent guéris. Voyant qu’on l’avait guéri, le Samaritain revint sur ses pas à la recherche de Jésus et commença à glorifier Dieu à haute voix. Quand il eut trouvé le Maitre, il tomba à genoux à ses pieds et rendit grâces pour sa purification. Les neuf autres, les Juifs, s’étaient également rendu compte de leur guérison et furent également reconnaissants pour leur purification, mais ils continuèrent leur chemin pour se montrer aux prêtres. »
« Tandis que le Samaritain restait agenouillé aux pieds de Jésus, le Maitre promena son regard sur les douze, spécialement sur Simon Zélotès, et dit : « Les dix n’ont-ils pas été purifiés ? Où sont alors les neuf autres, les Juifs ? L’un d’eux seulement, cet étranger, est revenu rendre gloire à Dieu. » Puis il dit au Samaritain : « Lève-toi et va ton chemin ; ta foi t’a guéri. » »
« Jésus regarda de nouveau ses apôtres tandis que l’étranger s’éloignait. Et tous les apôtres regardèrent Jésus, sauf Simon Zélotès, qui garda les yeux baissés. Les douze ne dirent pas un mot ; et Jésus ne parla pas non plus, car c’était superflu. »
« Les dix hommes croyaient sincèrement qu’ils avaient la lèpre, mais quatre seulement en étaient atteints. Les six autres furent guéris d’une maladie de peau qu’ils avaient confondue avec la lèpre. Mais le Samaritain était réellement lépreux. »
« Jésus enjoignit aux douze de ne rien dire sur la purification des lépreux. En entrant à Amathus, il fit remarquer : « Vous voyez comment les enfants de la maison, même quand ils sont insubordonnés à la volonté de leur Père, considèrent leurs bénédictions comme un droit. Ils considèrent de peu d’importance le fait de négliger de rendre grâces quand le Père leur confère la guérison, mais, quand les étrangers reçoivent des dons du maitre de maison, ils sont émerveillés et contraints de rendre grâces en reconnaissance des bonnes choses qui leur ont été données. » Et les apôtres continuèrent à ne rien répondre aux paroles du Maitre. »
F. MOTIVATION :
A. HEURE : 30 après JC
B. LIEU : Philadelphie
C. OCCASION : Lors de la visite à Philadelphie, un riche pharisien a invité Jésus chez lui pour le déjeuner du sabbat. Une quarantaine étaient présents. Cet homme hydropique est entré dans la pièce, au grand dam de l’hôte.
D. RÉFÉRENCES : LU 167:1.4 (Luc 14 :1-6)
E. LE MIRACLE : « Vers la fin du repas, un homme venant de la rue entra dans la salle ; il avait longtemps souffert d’une maladie chronique et, maintenant, il était hydropique. Cet homme était un croyant et avait récemment été baptisé par les compagnons d’Abner. Il ne demanda pas à Jésus d’être guéri, mais le Maitre savait bien que ce malade était venu au moment du déjeuner, espérant ainsi éviter la foule qui se pressait le reste du temps autour de Jésus et avoir ainsi plus de chances d’attirer son attention. Cet homme savait que les miracles étaient alors rares, mais il avait supputé intérieurement que son triste état attirerait peut-être la compassion du Maitre. Il ne s’était pas trompé, car, dès son entrée dans la salle, le Maitre et le prétentieux pharisien de Jérusalem le remarquèrent. Le pharisien ne tarda pas à exprimer son ressentiment de voir un hôte pareil autorisé à entrer dans la salle. Mais Jésus regarda le malade et lui sourit avec tant de bienveillance que l’arrivant s’approcha et s’assit sur le sol. À la fin du repas, Jésus promena son regard sur les convives puis, après avoir jeté un regard significatif à l’homme atteint d’hydropisie, il dit : « Mes amis, éducateurs en Israël et savants légistes, je voudrais vous poser une question : Est-il licite ou non de guérir les malades et les affligés le jour du sabbat ? » Mais les assistants connaissaient trop bien Jésus ; ils se tinrent cois et ne répondirent pas à sa question. »
« Alors, Jésus se dirigea vers l’endroit où le malade était assis, le prit par la main et dit : « Lève-toi et va ton chemin. Tu n’as pas demandé à être guéri, mais je connais le désir de ton cœur et la foi de ton âme. » Avant que l’homme n’eût quitté la salle, Jésus revint à sa place et s’adressa aux convives attablés en disant : « Mon Père accomplit de telles œuvres, non pour vous inciter à entrer dans le royaume, mais pour se révéler à ceux qui s’y trouvent déjà. Vous pouvez percevoir que faire de telles choses, c’est agir à la façon du Père, car lequel d’entre vous, si son animal favori tombait dans le puits le jour du sabbat, ne sortirait pas immédiatement pour l’en tirer ? » Puisque personne ne voulait lui répondre et que son hôte approuvait évidemment la tournure que prenaient les évènements, Jésus se leva et dit à tous les assistants : « Mes frères, quand vous êtes invités à un festin de mariage, ne vous asseyez pas à la place d’honneur, de crainte qu’un homme plus honoré que vous ait été invité, et que l’hôte ne soit obligé de venir vous prier de céder votre place à cet autre invité d’honneur. Dans ce cas, vous serez prié, à votre honte, de prendre une place inférieure à la table. Quand vous êtes invités à une fête, il est sage, en arrivant à la table du festin, de chercher la place la plus humble et de vous y assoir. Alors, en parcourant des yeux l’assemblée des convives, le maitre de maison pourra vous dire : ‘Mon ami, pourquoi t’es-tu assis à une place si humble ? Monte plus haut.’ Alors, ce modeste sera glorifié en présence des autres convives. N’oubliez pas ceci : quiconque s’élève sera abaissé, mais quiconque s’humilie sincèrement sera élevé. Donc, si vous recevez à diner ou si vous offrez un souper, n’invitez pas toujours vos amis, vos frères, votre famille ou vos riches voisins, afin qu’à leur tour, ils vous invitent à leurs festins à titre de récompense. Si vous offrez un banquet, invitez parfois les pauvres, les infirmes et les aveugles. De cette manière, vous serez bénis dans votre cœur, car vous savez bien que les boiteux et les estropiés ne peuvent vous rembourser vos soins affectueux. » »
F. MOTIVATION :
A. HEURE : 30 après JC
B. LIEU : La synagogue de Philadelphie
C. OCCASION : À la fin de son sermon du sabbat, en descendant de la chaire, il a abordé cette femme et lui a dit qu’elle pouvait être délivrée de ses peurs et de sa dépression.
D. RÉFÉRENCES : LU 167:3.1 (Luc 13 :10-21)
E. LE MIRACLE :
« Abner s’était arrangé pour que le Maitre enseignât dans la synagogue ce jour de sabbat. C’était la première fois que Jésus apparaissait dans une synagogue depuis qu’elles avaient toutes été fermées à son enseignement par ordre du sanhédrin. À la fin du service, Jésus abaissa le regard sur une femme assez âgée, fort abattue et dont le corps était plié en deux. Cette femme était, depuis longtemps, tyrannisée par la peur, et sa vie avait perdu toute joie. Jésus descendit de l’estrade, s’approcha d’elle, toucha à l’épaule son corps courbé et lui dit : « Femme, si seulement tu voulais croire, tu pourrais être entièrement libérée de ton esprit d’infirmité. » Et cette femme, qui avait été courbée et liée depuis plus de dix-huit ans par les dépressions de la peur, crut aux paroles du Maitre ; elle se redressa immédiatement en vertu de sa foi. Voyant qu’il lui avait été donné de pouvoir se tenir droite, elle éleva la voix et glorifia Dieu. »
« L’infirmité de cette femme était entièrement mentale ; la courbure de son corps provenait de son mental déprimé. Malgré cela, le public crut que Jésus avait guéri une véritable infirmité physique. L’assemblée de Philadelphie accueillait favorablement les enseignements de Jésus, mais le chef de la synagogue était un pharisien hostile. Il partagea l’opinion de l’assemblée que Jésus avait guéri une maladie physique et s’indigna de ce que Jésus ait osé le faire un jour de sabbat. Il se dressa donc devant l’assemblée et dit : « Les hommes n’ont-ils pas six jours pour effectuer tout leur travail ? Venez donc vous faire guérir pendant les jours ouvrables, mais non le jour du sabbat. » »
« Après ces paroles du chef hostile, Jésus remonta sur l’estrade des orateurs et dit : « Pourquoi jouer un rôle d’hypocrite ? Chacun de vous, le jour du sabbat, ne détache-t-il pas son bœuf de l’étable pour le conduire à l’abreuvoir ? Si cette bonne action est licite le jour du sabbat, cette femme, une fille d’Abraham que le mal a courbée pendant dix-huit ans, ne devrait-elle pas être délivrée de cette servitude et conduite à s’abreuver aux eaux de la liberté et de la vie, même en ce jour du sabbat ? » Tandis que la femme continuait à glorifier Dieu, l’assemblée se réjouit avec elle de sa guérison, et le critique fut couvert de honte. »
« Comme suite à sa critique publique de Jésus en ce jour de sabbat, le chef de la synagogue fut destitué et remplacé par un disciple de Jésus. »
« Jésus délivrait fréquemment, de leur esprit d’infirmité, de leur dépression mentale et de leur asservissement à la crainte, ces victimes de la peur. Mais la population croyait que toutes ces afflictions étaient soit des infirmités physiques, soit des possessions par de mauvais esprits. »
F. MOTIVATION :
A. HEURE : 30 après JC
B. LIEU : Béthanie
C. OCCASION : Jésus apprend que Lazare est très malade. Il conçoit immédiatement le plan de faire une dernière et puissante tentative pour sauver les dirigeants juifs - il laisserait mourir Lazare - et le ressusciterait d’entre les morts.
D. RÉFÉRENCES : LU 168:0.6 (Jean 11:38-46)
E. LE MIRACLE :
« Quand Marthe rencontra Jésus, elle tomba à ses pieds en s’écriant : « Maitre, si tu avais été là, mon frère ne serait pas mort ! » Beaucoup de craintes traversaient le mental de Marthe, mais elle n’exprima aucun doute et ne s’aventura pas à critiquer ou à mettre en question la conduite de Jésus relative à la mort de Lazare. Lorsqu’elle eut parlé, Jésus se baissa pour la relever et dit : « Aie simplement la foi, Marthe, et ton frère ressuscitera. » Marthe répondit : « Je sais qu’il ressuscitera lors de la résurrection du dernier jour ; et même maintenant je crois que notre Père te donnera tout ce que tu demanderas à Dieu. » »
« Alors, Jésus regarda Marthe droit dans les yeux et dit : « Je suis la résurrection et la vie ; quiconque croit en moi vivra, même s’il meurt. En vérité, quiconque vit en croyant en moi ne mourra jamais réellement. Marthe, crois-tu cela ? » Et Marthe répondit au Maitre : « Oui, je crois depuis longtemps que tu es le Libérateur, le Fils du Dieu vivant, celui-là même qui doit venir en ce monde. » »
« Après que Jésus eut passé quelques moments à consoler Marthe et Marie à l’écart des amis en deuil, il leur demanda : « Où l’avez-vous couché ? » Marthe dit : « Viens et vois. » Tandis que le Maitre suivait en silence les deux sœurs affligées, il pleura. En voyant ses larmes, un des Juifs amicaux qui les suivaient dit : « Voyez comme il l’aimait. Celui qui a ouvert les yeux de l’aveugle n’aurait-il pu empêcher cet homme de mourir ? » Entretemps, ils étaient arrivés devant le caveau familial, une petite grotte naturelle, ou déclivité, dans l’épaulement rocheux d’une dizaine de mètres de hauteur qui s’élevait au bout du jardin. »
« Il est difficile de faire comprendre au mental humain pourquoi Jésus pleura. Bien que nous ayons accès à l’enregistrement des émotions humaines et des pensées divines conjuguées de Jésus, telles que le mental de son Ajusteur Personnalisé les a enregistrées, nous ne sommes pas absolument certains de la cause réelle de ces manifestations émotionnelles. Nous avons tendance à croire que Jésus pleurait à cause d’un certain nombre de pensées et sentiments qui traversaient son mental à ce moment-là, tels que : »
« 1. Il éprouvait une compassion sincère et attristée pour Marthe et Marie. Il avait une réelle et profonde affection pour ces sœurs qui avaient perdu leur frère. »
« 2. Son mental était troublé par la foule de ceux qui portaient le deuil, dont quelques-uns éprouvaient un chagrin sincère et d’autres le simulaient. Jésus était toujours froissé par ces exhibitions extérieures d’affliction. Il savait que les sœurs aimaient leur frère et avaient foi dans la survie des croyants. Ces émotions contradictoires expliquent peut-être pourquoi il exprimait sa douleur en approchant du caveau. »
« 3. Il hésitait sincèrement à ramener Lazare à la vie mortelle. Ses sœurs avaient réellement besoin de lui, mais Jésus regrettait d’avoir à faire revenir son ami pour lui voir subir ensuite des persécutions acharnées. Il savait bien que Lazare aurait à les subir pour avoir été le sujet de la plus grande démonstration de pouvoir du Fils de l’Homme. »
« Le petit groupe réuni devant la tombe de Lazare n’imaginait pas qu’il y avait à proximité un vaste concours d’êtres célestes de tous ordres rassemblés sous la direction de Gabriel, maintenant en attente par ordre de l’Ajusteur Personnalisé de Jésus, vibrants d’expectative et prêts à exécuter les directives de leur Souverain bienaimé. »
« Lorsque Jésus commanda : « Enlevez la pierre », les armées célestes réunies se préparèrent à jouer le drame consistant à ressusciter Lazare dans la similitude de sa chair mortelle. Cette forme de résurrection implique des difficultés d’exécution qui transcendent de loin la technique habituelle de résurrection des créatures mortelles sous forme morontielle ; elle exige le concours d’un bien plus grand nombre de personnalités célestes et un appel beaucoup plus étendu aux ressources de l’univers. »
« Lorsque Marthe et Marie entendirent le commandement de Jésus ordonnant de rouler la pierre qui fermait le caveau, elles furent remplies de sentiments contradictoires. Marie espérait que Lazare allait être ressuscité d’entre les morts, mais Marthe, alors qu’elle partageait dans une certaine mesure la foi de sa sœur, était davantage tracassée par la crainte que, par son aspect extérieur, Lazare ne soit pas présentable à Jésus, aux apôtres et à leurs amis. Marthe dit : « Devons-nous rouler la pierre de côté ? Mon frère est maintenant mort depuis quatre jours, de sorte qu’à l’heure qu’il est, la décomposition du corps a commencé. » Marthe dit cela également parce qu’elle ne comprenait pas avec certitude pourquoi le Maitre avait demandé que la pierre fût enlevée ; elle pensait que Jésus voulait peut-être se borner à jeter un dernier regard sur Lazare. L’attitude de Marthe n’était ni ferme ni décidée. Tandis que les deux sœurs hésitaient à faire rouler la pierre, Jésus dit : « Ne vous ai-je pas dit, dès le commencement, que cette maladie n’irait pas jusqu’à la mort ? Ne suis-je pas venu pour accomplir ma promesse ? Et, après être venu à vous, n’ai-je pas dit que, si seulement vous croyiez, vous verriez la gloire de Dieu ? Pourquoi doutez-vous ? Combien de temps vous faudra-t-il pour croire et obéir ? » »
« Le groupe d’environ quarante-cinq personnes se tenant devant la tombe put vaguement apercevoir la forme de Lazare, enveloppée dans des bandelettes de lin et reposant dans la niche droite inférieure du caveau funéraire. Tandis que ces créatures terrestres se tenaient là, en silence, osant à peine respirer, une vaste armée d’êtres célestes avait pris place, prête à répondre au signal d’action lorsque Gabriel, son commandant, le donnerait. »
« Jésus leva les yeux et dit : « Père, je te remercie d’avoir entendu ma requête et d’y avoir fait droit. Je sais que tu m’écoutes toujours, mais, à cause de ceux qui se tiennent ici avec moi, je m’entretiens ainsi avec toi pour qu’ils croient que tu m’as envoyé dans le monde et sachent que tu opères avec moi dans l’acte que nous nous préparons à accomplir. » Et, après avoir prié, il cria d’une voix forte : « Lazare, viens dehors ! » »
« Les spectateurs humains de la scène restèrent immobiles, mais la vaste armée céleste était toute affairée dans son action unifiée pour obéir à la parole du Créateur. En douze secondes du temps terrestre, la forme jusque-là inanimée de Lazare commença à bouger et s’assit bientôt sur le bord de la tablette de pierre où elle avait reposé. Son corps était enveloppé de vêtements funéraires et son visage était couvert d’un linge. Et tandis qu’il se tenait là debout devant eux — vivant — Jésus dit : « Déliez-le et laissez-le aller. » »
« Tous les spectateurs, sauf les apôtres ainsi que Marthe et Marie, s’enfuirent vers la maison. Ils étaient pâles de terreur et remplis de stupéfaction. Quelques-uns restèrent là, mais beaucoup se hâtèrent de rentrer chez eux. »
« Lazare salua Jésus et les apôtres. Il demanda la signification des vêtements funéraires et pourquoi il s’était réveillé dans le jardin. Jésus et les apôtres s’écartèrent, tandis que Marthe racontait à Lazare sa mort, son enterrement et sa résurrection. Elle dut lui expliquer qu’il était mort le dimanche et avait été ramené à la vie ce jeudi, car Lazare n’avait pas eu conscience du temps depuis qu’il s’était endormi dans la mort. »
« Au moment où Lazare sortit de la tombe, l’Ajusteur Personnalisé de Jésus, maintenant chef de son ordre dans cet univers local, commanda à l’ancien Ajusteur de Lazare, alors en attente, de revenir demeurer dans le mental et l’âme du ressuscité. »
« Ensuite, Lazare s’approcha de Jésus et, avec ses sœurs, il s’agenouilla aux pieds du Maitre pour rendre grâce et louer Dieu. Jésus prit Lazare par la main et le releva en disant : « Mon fils, ce qui t’est arrivé sera également expérimenté par tous ceux qui croient à cet évangile, sauf qu’ils seront ressuscités sous une forme plus glorieuse. Tu seras un témoin vivant de la vérité que j’ai proclamée — je suis la résurrection et la vie. Allons tous maintenant à la maison prendre de la nourriture pour nos corps physiques. » »
F. MOTIVATION :
A. HEURE : 30 après JC
B. LIEU : Jéricho
C. OCCASION : L’aveugle Bartimeus avait décidé de ne plus manquer Jésus, alors il prit position à l’extérieur des murs de Jéricho et attendit.
D. RÉFÉRENCES : LU 171:5.1 (Matt 20:29-34) ; (Marc 10:46-52); (Luc 18:35-43)
E. LE MIRACLE :
« Tard dans l’après-midi du jeudi 30 mars, Jésus et ses apôtres, suivis d’une compagnie d’environ deux-cents disciples, approchaient des remparts de Jéricho. En arrivant à proximité des portes de la cité, ils rencontrèrent une foule de mendiants, parmi lesquels se trouvait un certain Bartimée, un homme d’un certain âge qui était aveugle depuis sa jeunesse. Ce mendiant aveugle avait beaucoup entendu parler de Jésus, et il était au courant de la guérison de l’aveugle Josias à Jérusalem. Il n’avait pas été informé du dernier passage de Jésus à Jéricho avant que le Maitre ne fût reparti pour Béthanie. Bartimée avait résolu de ne plus jamais laisser Jésus visiter Jéricho sans faire appel à lui pour rétablir sa vue. »
« La nouvelle de l’approche de Jésus avait été annoncée dans tout Jéricho, et des centaines d’habitants s’étaient rassemblés pour aller à sa rencontre. Quand cette foule revint en escortant le Maitre à son entrée dans la ville, Bartimée entendit le grand bruit du piétinement de la multitude et sut qu’il se passait quelque chose d’inhabituel. Il demanda donc à ses voisins ce qui arrivait, et l’un des mendiants répondit : « Jésus de Nazareth est en train de passer. » Quand Bartimée entendit que Jésus était à proximité, il éleva la voix et commença à crier : « Jésus, Jésus, aie pitié de moi ! » Et, tandis qu’il criait de plus en plus fort, certains accompagnateurs de Jésus allèrent vers lui et le réprimandèrent en le priant de se tenir tranquille ; mais cela ne servit à rien ; Bartimée n’en cria que plus fort. »
« Quand Jésus entendit l’aveugle crier, il s’arrêta et, quand il le vit, il dit à ses amis : « Amenez-moi cet homme. » Sur quoi, ils allèrent trouver Bartimée en disant : « Aie bon courage et viens avec nous, car le Maitre t’appelle. » À l’audition de ces paroles, Bartimée rejeta son manteau et sauta au milieu de la route, tandis que les personnes les plus proches le guidaient vers Jésus. S’adressant à Bartimée, Jésus dit : « Que veux-tu que je fasse pour toi ? » Et l’aveugle répondit : « Je voudrais que ma vue soit rétablie. » À l’audition de cette demande et devant cette foi, Jésus dit : « Tu recouvreras la vue ; va ton chemin ; ta foi t’a guéri. » Et Bartimée recouvra immédiatement la vue ; il resta près de Jésus, glorifiant Dieu, jusqu’au départ de Jésus le lendemain matin pour Jérusalem ; et, alors, il précéda la multitude en proclamant à tout le monde comment sa vue lui avait été rendue à Jéricho. »
F. MOTIVATION :
COMMANDE | CLASSE | NOMBRE MIRACLE | NUMÉRO EXÉCUTÉ |
---|---|---|---|
1- | Maladies physiques | ||
1- Épilepsie | 2 | 18, 19 | |
2- Lèpre | 2 | 5, 21 | |
3- Cécité | 2 | 20, 25 | |
4- Paralysie | 1 | 11 | |
5- Hydropisie | 1 | 22 | |
6- Main flétrie | 1 | 10 | |
2- | Troubles fonctionnels | 2 | 9, 23 |
3- | Patients comateux | 2 | 7, 15 |
4- | Miracle de la Nature | 1 | 16 |
5- | Possession démoniaque | 2 | 17, 19 |
6- | Miracles Involontaires | 2 | 1, 4 |
7- | Cas de préconnaissance | 4 | 2, 3, 6, 7 |
8- | Miracles spontanés | 2 | 12, 15 |
9- | Événements coïncidents | 2 | 13, 14 |
10- | Incertain | 1 | 8 |
11- | Résurrection des morts | 1 | 24 |
TOTALE | 28* |
De ces vingt-cinq événements soi-disant miraculeux, seuls treize étaient de véritables miracles. L’un reste indéterminé. 683 ont été guéris à l’occasion de la guérison du coucher du soleil.
* Trois des miracles entrent dans deux classifications possibles.