© 1959 William S. Sadler
© 1961 Urantia Foundation
Les hommes civilisés attaquent, par la science, les problèmes d’un milieu réel. Les sauvages essayaient de résoudre, par la magie, les problèmes réels d’un milieu illusoire de fantômes. La magie était la technique par laquelle on manipulait le milieu hypothétique d’esprits dont les machinations expliquaient interminablement l’inexplicable; c’était l’art d’obtenir la coopération volontaire des esprits et de les contraindre à apporter leur aide involontaire par l’emploi de fétiches ou d’autres esprits plus puissants. LU 88:4.1
La prière n’est pas une évolution de la magie; les deux ont surgi indépendamment l’une de l’autre. La magie fut une tentative pour adapter la Déité aux circonstances; la prière est l’effort pour adapter la personnalité à la volonté de la Déité. La vraie prière est à la fois morale et religieuse; la magie n’est ni l’une ni l’autre. LU 91:8.2
La plus grande des vertus humaines, l’austère maitrise de soi. LU 83:6.6
La loi est la vie même, et non les règles de sa conduite. Le mal est une transgression de la loi, et non une violation des règles de conduite concernant la vie, qui est la loi. LU 48:6.33
Il existe de nombreuses façons d’envisager le péché, mais, du point de vue philosophique universel, le péché est le comportement d’une personnalité qui résiste sciemment à la réalité cosmique… Le mal est une réalisation incomplète des réalités universelles ou un ajustement défectueux à ces dernières. Mais le péché est une résistance intentionnelle à la réalité divine—un choix conscient de s’opposer au progrès spirituel—tandis que l’iniquité consiste à défier ouvertement et avec persistance la réalité reconnue; elle représente un tel degré de désintégration de la personnalité qu’elle frise la démence cosmique. (755) L’erreur suggère un manque d’acuité intellectuelle; le mal, un défaut de sagesse; et le péché, une pauvreté spirituelle abjecte; mais l’iniquité dénote que le contrôle de la personnalité est en voie de disparaître. LU 67:1.4
Et, quand la créativité s’oriente vers le pouvoir destructeur, on se trouve en face des dévastations du mal et du péché oppressions, guerres et destructions. Le mal est une créativité partielle qui tend vers la désintégration et, en fin de compte, la destruction finale. Tout conflit est mauvais en ce sens qu’il inhibe la fonction créative de la vie intérieure c’est une espèce de guerre civile dans la personnalité. LU 111:4.11
La possibilité du mal est nécessaire au choix moral, mais l’actualisation du mal ne l’est pas. Une ombre n’a qu’une réalité relative. Le mal actuel n’est pas nécessaire en tant qu’expérience personnelle. Le mal potentiel agit tout aussi bien comme stimulant de la décision dans les domaines du progrès moral aux niveaux inférieurs du développement spirituel. Le mal ne devient une réalité d’expérience personnelle que lorsqu’un mental doué de sens moral en fait le choix. LU 132:2.10
Le mal est la transgression inconsciente ou involontaire de la loi divine, de la volonté du Père. Le mal est également la mesure de l’imperfection avec laquelle on obéit à la volonté du Père. Le péché est la transgression consciente, connue et délibérée, de la loi divine, de la volonté du Père.
Le péché mesure la mauvaise volonté à se laisser conduire divinement et diriger spirituellement. L’iniquité est la transgression volontaire, déterminée et persistante de la loi divine, de la volonté du Père. L’iniquité mesure le rejet continu de l’affectueux plan du Père pour la survie des personnalités, et du miséricordieux ministère de salut du Fils. LU 148:4.3
La mansuétude authentique n’a aucun rapport avec la peur. Elle est plutôt une attitude de l’homme coopérant avec Dieu. « Que ta volonté soit faite.» Elle englobe la patience et la longanimité, et elle est motivée par une foi inébranlable en un univers amical obéissant à des lois. Elle domine toute tentation de se rebeller contre la gouverne divine. Jésus était le débonnaire idéal d’Urantia, et il hérita d’un vaste univers. LU 140:5.11
Le mariage est la réponse institutionnelle de l’organisme social à la tension biologique toujours présente du besoin de se reproduire—de la multiplication de soi—que l’homme éprouve sans relâche. L’accouplement est universellement naturel et, à mesure que la société évolua du simple au complexe, il y eut une évolution correspondante des moeurs d’accouplement, la genèse de l’institution matrimoniale. Quand l’évolution sociale a progressé jusqu’au stade où des moeurs sont engendrées, on trouve partout le mariage comme une institution évoluante. LU 82:3.1
Le mariage—l’accouplement—naît de la bisexualité. Le mariage est la réaction humaine pour s’adapter à cette bisexualité, tandis que la vie de famille est l’ensemble qui résulte de tous ces ajustements évolutionnaires et adaptatifs. Le mariage est durable; il n’est pas inhérent à l’évolution biologique, mais il est la base de toute l’évolution sociale, et c’est pourquoi la continuité de son existence est assurée sous une certaine forme. Le mariage a donné le foyer à l’humanité, et le foyer est la gloire qui couronne toute la longue et opiniâtre lutte évolutionnaire. LU 82:0.1
Le mariage qui s’épanouit en un foyer est, en vérité, la plus sublime institution humaine, mais il est essentiellement humain; on n’aurait jamais dû le qualifier de sacrement. LU 83:8.1
Le mariage a toujours été et reste encore le rêve humain suprême de l’idéal temporel. Bien que ce beau rêve soit rarement réalisé intégralement, il persiste comme un glorieux idéal, attirant toujours l’humanité progressante vers de plus grands efforts pour le bonheur des hommes. Mais il faudra donner quelques notions des réalités du mariage aux jeunes hommes et aux jeunes filles avant qu’ils ne soient plongés dans les exigences astreignantes des associations de la vie de famille; l’idéalisation des jeunes devrait être tempérée par un certain degré de dégrisement prénuptial. LU 83:8.6
Le mariage, avec les enfants et la vie de famille qui s’ensuit, stimule les plus hauts potentiels de la nature humaine et fournit en même temps le canal idéal pour exprimer ces attributs vivifiés de la personnalité de mortel. LU 84:7.28
La matérialisme, l’athéisme, est donc le comble de la laideur, l’apogée de l’antithèse finie du beau. LU 56:10.4
Le matérialisme réduit l’homme à l’état d’automate sans âme, et fait simplement de lui un symbole arithmétique placé sans pouvoir dans la formule mathématique d’un univers mécaniste et dépourvu de romanesque. LU 56:10.4
Énergie organisée sujette à la gravité linéaire, sauf quand elle est modifiée par le mouvement et conditionnée par le mental. LU 12:8.10
La lumière, la chaleur, l’électricité, le magnétisme, la chimie, l’énergie et la matière sont—quant à leur origine, leur nature et leur destinée—une seule et même chose au même titre que d’autres réalités matérielles non encore découvertes sur Urantia. LU 42:4.1
La matière physique est, dans l’espace-temps, l’ombre de la resplendissante énergie paradisiaque des Déités absolues. LU 56:10.18
Dans la maturité du moi qui se développe, le passé et l’avenir sont réunis pour éclairer la vraie signification du présent. À mesure que le moi mûrit, il recourt pour son expérience à un passé de plus en plus lointain, tandis que ses prévisions de sagesse cherchent à pénétrer de plus en plus profondément dans l’avenir inconnu. Et, à mesure que le moi qui conçoit étend davantage sa portée dans le passé et le futur, son jugement dépend de moins en moins du présent momentané. LU 118:1.5
Murir, c’est vivre plus intensément dans le présent et en même temps échapper aux limitations du présent. Les plans de maturité, fondés sur l’expérience passée, se réalisent dans le présent de manière à rehausser les valeurs de l’avenir. LU 118:1.7
L’unité de temps de la maturité à des proportions qui révèlent les relations coordonnées du passé-présent-futur de telle manière que le moi commence à pénétrer le sens de l’ensemble des évènements, il commence à apercevoir le paysage du temps sous la perspective panoramique des horizons élargis, et peut-être à soupçonner le continuum éternel, sans commencement ni fin, dont les fragments s’appellent le temps. LU 118:1.8
Nous appelons mental, mental en tant qu’attribut de l’Esprit Infini, mental sous toutes ses phases, tout ce qui réagit au circuit mental de l’Acteur Conjoint. LU 0:6.1vv
Le mental est un phénomène impliquant la présence et l’activité d’un ministère vivant ajouté à des systèmes d’énergie variés et ceci est vrai à tous les niveaux d’intelligence. Dans la personnalité, le mental intervient toujours entre l’esprit et la matière. C’est pourquoi l’univers est illuminé par trois sortes de lumières: la lumière matérielle, la perspicacité intellectuelle et la luminosité d’esprit. LU 0:6.8
Le mental. Le mécanisme pensant, percevant et ressentant de l’organisme humain. Le total de l’expérience consciente et inconsciente. L’intelligence associée à la vie émotionnelle s’élevant au niveau de l’esprit par l’adoration et la sagesse. LU 0:5.8
Le mental transmue les valeurs de l’esprit en significations de l’intellect. La volition a le pouvoir de faire fructifier les significations du mental à la fois dans les domaines matériel et spirituel. L’ascension au Paradis implique une croissance relative et différentielle en esprit, en mental et en énergie. La personnalité est l’unificateur de ces composantes de l’individualité expérientielle. LU 9:4.6
Sur Urantia, le mental est un compromis entre l’essence de la perfection de la pensée et la mentalité en évolution de votre nature humaine immature. Le mental a vraiment une origine divine et sûrement une destinée divine, mais votre mental humain n’est pas encore doué de dignité divine. LU 9:5.6
Le mental est la technique par laquelle les réalités d’esprit deviennent des réalités d’expérience pour les personnalités créées. Et, en dernière analyse, les possibilités unificatrices du mental humain même, l’aptitude à coordonner les choses, les idées et les valeurs, sont supramatérielles. LU 12:8.8
Le mental est un don de divinité, mais il n’est pas immortel quand il fonctionne sans clairvoyance spirituelle et qu’il est dépourvu de l’aptitude à adorer et à désirer la survie. LU 36:5.17
Le mental matériel est le cadre dans lequel les personnalités humaines vivent, sont conscientes d’elles-mêmes, prennent des décisions, choisissent ou abandonnent Dieu, se rendent éternelles ou se détruisent elles-mêmes. L’évolution matérielle vous a procuré une machine à vivre, votre corps. Le Père lui-même vous a doté de la réalité d’esprit la plus pure que l’on connaisse dans l’univers, votre Ajusteur de Pensée. Mais le mental a été remis entre vos mains, il est sujet à vos propres décisions, et c’est par le mental que vous vivez ou mourez. C’est à l’intérieur de ce mental et avec ce mental que vous prenez les décisions morales qui vous permettent de devenir semblables à l’Ajusteur, c’est-à-dire semblables à Dieu.
Le mental de mortel est un système intellectuel temporaire prêté aux êtres humains pour la durée d’une vie matérielle, et, selon la manière dont ils emploient ce mental, ils acceptent ou rejettent le potentiel d’existence éternelle. Le mental est à peu près la seule fraction de réalité universelle que vous possédiez et qui soit soumise à votre volonté. L’âme le moi morontiel dépeindra fidèlement l’accumulation des décisions temporelles que le moi mortel aura prises. LU 111:1.3
Le mental est l’instrument cosmique sur lequel la volonté humaine peut jouer les dissonances de la destruction ou sur lequel cette même volonté humaine peut faire résonner les délicates mélodies de l’identification avec Dieu et de la survie éternelle qui en résulte. LU 111:1.6
Le mental matériel de l’homme mortel est le métier cosmique qui porte le tissu morontiel sur lequel l’Ajusteur de Pensée intérieur brode les modèles spirituels d’un caractère universel possesseur de valeurs durables et de significations divines une âme survivante à destinée ultime et à carrière sans fin, un finalitaire potentiel. LU 111:2.2
Bien que le mental ne soit pas le siège de la nature spirituelle, il est, en vérité, la porte qui y conduit. LU 155:6.13
Le mental cosmique. C’est le septuple mental diversifié du temps et de l’espace, et, pour chacune de ses phases, l’un des Sept Maitres Esprits apporte son ministère à l’un des sept superunivers. Le mental cosmique englobe tous les niveaux de mental fini et se coordonne expérientiellement avec les niveaux de déité évolutionnaires du Mental Suprême, et transcendantalement avec les niveaux existentiels du mental absolu—les circuits directs de l’Acteur Conjoint. LU 42:10.6
Mais beaucoup de mortels ont reconnu qu’il était désirable de posséder une méthode pour concilier les effets réciproques des domaines largement séparés de la science et de la religion. La métaphysique est le résultat des infructueux efforts humains pour franchir cet abime bien reconnu, mais la métaphysique humaine a apporté plus de confusion que de lumière. La métaphysique représente l’effort bien intentionné, mais futile, de l’homme pour compenser l’absence de mota morontielle. LU 103:6.7
En l’absence de révélation, ou à défaut de l’accepter ou de la comprendre, l’homme mortel a toujours eu recours à ses futiles essais de métaphysique, celle-ci étant le seul substitut humain à la révélation de la vérité ou à la mota de la personnalité morontielle. LU 103:7.8
Les descendants d’un porteur de vie Melchizédek et d’une Fille Matérielle sont connus sous le nom de midsonitaires. LU 36:4.2
Le militarisme est autocrate et cruel—voire sauvage. Il favorise l’organisation sociale parmi les conquérants, mais il désintègre les vaincus.
Ne commettez pas l’erreur de glorifier la guerre; discernez plutôt ce qu’elle a fait pour la société afin de pouvoir imaginer plus exactement le rôle de ses substituts pour continuer à faire progresser la civilisation. À défaut de substituts adéquats, vous pouvez être certains que la guerre continuera encore longtemps. LU 70:2.18
La miséricorde est simplement la justice tempérée par ce type de sagesse qui résulte de la parfaite connaissance et de la complète reconnaissance de la faiblesse naturelle des créatures finies et des handicaps dûs à leur environnement. LU 2:4.1
La miséricorde est la progéniture naturelle et inévitable de la bonté et de l’amour. Il serait impossible à la bonne nature d’un Père aimant de refuser le sage ministère de miséricorde qu’il accorde à chaque membre de chaque groupe de ses enfants dans l’univers. L’éternelle justice et la divine miséricorde réunies constituent ce qu’on appellerait l_’équité_ dans l’expérience humaine.
La miséricorde divine représente une technique d’équité pour ajuster les niveaux de perfection et d’imperfection de l’univers. La miséricorde n’est pas une violation de la justice, mais plutôt une interprétation compréhensive des exigences de la justice suprême lorsqu’elle est appliquée en équité aux êtres spirituels subordonnés et aux créatures matérielles des univers évolutionnaires. LU 2:4.4
La justice est l’idée collective de la droiture; la miséricorde en est l’expression personnelle. La miséricorde est l’attitude d’amour. LU 10:6.18
Le Mémoire de la Miséricorde est une vivante balance d’épreuve, un exposé à jour de votre compte chez les forces surnaturelles des royaumes. LU 28:6.6
Le Mémoire de la Miséricorde doit montrer que le crédit d’épargne ouvert par les Fils de Dieu a été pleinement et fidèlement utilisé dans l’affectueux ministère des patientes personnalités de la Source-Centre Troisième. Mais, quand la miséricorde est tarie, quand le « mémoire » témoigne de son épuisement, alors la justice prévaut et la droiture décrète. Car la miséricorde n’est pas destinée à être imposée à ceux qui la méprisent; la miséricorde n’est pas un don à fouler aux pieds par les rebelles persistants du temps. Néanmoins, bien que la miséricorde soit ainsi précieuse et tendrement dispensée, vos soldes créditeurs individuels dépassent toujours de beaucoup votre aptitude à en épuiser la réserve, si vous êtes sincères dans vos desseins et honnêtes dans votre coeur. LU 28:6.7
Vous devriez réaliser qu’il y a une grande récompense sous forme de satisfaction personnelle à être d’abord juste, puis équitable, puis patient, puis bon. Ensuite, en vous appuyant sur cette base, vous pouvez, si vous le choisissez et si vous l’avez dans votre cœur, faire le pas suivant et montrer réellement de la miséricorde, mais vous ne pouvez pas manifester la miséricorde isolément et par elle-même. Il faut traverser les étapes indiquées, autrement il ne peut y avoir de miséricorde authentique. Il peut y avoir patronage, condescendance ou charité—et même pitié—mais pas miséricorde. La vraie miséricorde ne vient véritablement que pour couronner magnifiquement les accessoires précédents de la compréhension de groupe, l’appréciation mutuelle, la camaraderie fraternelle, la communion spirituelle et l’harmonie divine. LU 28:6.8
« Heureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde. » La miséricorde dénote ici la hauteur, la profondeur et la largeur de l’amitié la plus sincère—la bienveillance affectueuse. La miséricorde est parfois passive, mais ici elle est active et dynamique—la suprême qualité d’un père. LU 140:5.17
Le pardon de l’amour transcende de loin le pardon de la miséricorde. La miséricorde met de côté la culpabilité du méfait, mais l’amour détruit définitivement le péché et toutes les faiblesses qui en résultent. LU 188:5.2
Jésus ne considérait guère ce monde comme une « vallée de larmes », mais plutôt comme la « vallée de création des âmes », la sphère natale des esprits éternels et immortels destinés à monter au Paradis. LU 149:5.5
La polygamie est la survivance du concept d’esclavage de la femme dans le mariage. La monogamie est l’idéal, libre de tout esclavage, de l’association incomparable d’un seul homme et d’une seule femme dans la merveilleuse et difficile entreprise d’édifier un foyer, d’élever des enfants, de se cultiver mutuellement et de s’améliorer. LU 69:9.7
La monogamie a toujours été le but idéaliste de l’évolution sexuelle humaine; elle l’est encore et le sera toujours. Cet idéal du véritable mariage d’un couple implique l’abnégation, et c’est pourquoi le mariage échoue si souvent, simplement parce que l’une des deux parties contractantes, ou les deux, sont déficientes dans la plus grande des vertus humaines, l’austère maitrise de soi. LU 83:6.6
Monota. L’énergie est proche parente de la divinité quand il s’agit de l’énergie du Paradis. Nous inclinons à croire que la monota est l’énergie vivante et non spirituelle du Paradis—une éternelle contrepartie de l’énergie vivante et spirituelle du Fils Originel—d’où le système énergétique non spirituel du Père Universel. LU 42:2.19
On ne peut jamais faire progresser la moralité par la loi ou par la force. Elle est une affaire personnelle et de libre arbitre. Il faut qu’elle se propage par contagion entre personnes qui répandent une atmosphère de beauté morale, et personnes moins sensitives moralement, mais cependant désireuses dans une certaine mesure de faire la volonté du Père.
Les actes moraux sont les accomplissements humains caractérisés par l’intelligence la plus haute, dirigés par une discrimination sélective aussi bien dans le choix de fins supérieures que dans celui des moyens moraux pour les atteindre. Une telle conduite est vertueuse. La vertu suprême consiste donc à choisir de tout coeur de faire la volonté du Père qui est aux cieux. LU 16:7.9
La moralité est l’indispensable base préexistante de la conscience personnelle de Dieu, de la réalisation personnelle de la présence intérieure de l’Ajusteur, mais cette moralité n’est ni la source de l’expérience religieuse, ni la clairvoyance spirituelle qui en résulte. La nature morale est superanimale mais subspirituelle. La moralité équivaut à reconnaître le devoir, à la réalisation de l’existence de ce qui est juste et de ce qui ne l’est pas. La zone morale s’interpose entre le type de mental animal et le type de mental humain, de même que la morontia fonctionne entre les sphères matérielles et spirituelles d’aboutissement de la personnalité.
Le mental évolutionnaire est capable de découvrir la loi, la morale et l’éthique, mais c’est l’Ajusteur intérieur, l’esprit effusé, qui révèle au mental humain évoluant le législateur, le Père-source de tout ce qui est vrai, beau et bon. Un homme ainsi éclairé possède une religion; il est spirituellement équipé pour entreprendre la longue et aventureuse recherche de Dieu.
La moralité n’est pas nécessairement spirituelle; elle peut être entièrement et purement humaine, bien que la véritable religion rehausse toutes les valeurs morales et les rende plus significatives. La moralité sans religion ne réussit ni à révéler la bonté ultime, ni à assurer la survie des valeurs morales, même des siennes propres. La religion permet de rehausser et de glorifier tout ce que la morale reconnaît et approuve, et elle permet d’en assurer la survie. LU 196:3.25
Morontia est un terme désignant un vaste niveau intermédiaire entre le matériel et le spirituel. Il peut désigner des réalités personnelles ou impersonnelles, des énergies vivantes ou non vivantes. La chaine du tissu morontiel est spirituelle, sa trame est matérielle. LU 0:5.12
La mort physique est une technique pour échapper à la vie matérielle dans la chair. LU 47:10.7
Les Urantiens ne reconnaissent, en général, qu’une seule sorte de mort, la cessation physique des énergies vitales; mais, en ce qui concerne la survie de la personnalité, il y a en réalité trois espèces de morts :
1. La mort spirituelle (de l’âme). Si un mortel rejette la survie et quand il l’a rejetée définitivement; quand il a été déclaré spirituellement insolvable et morontiellement en faillite suivant l’opinion conjointe de l’Ajusteur et du séraphin survivant, quand un tel avis coordonné a été enregistré sur Uversa, et après que les Censeurs et leurs associés réflectifs ont vérifié ces conclusions, les dirigeants d’Orvonton ordonnent la libération immédiate du Moniteur intérieur. Cependant, cette libération de l’Ajusteur n’affecte en aucune manière les devoirs du séraphin personnel ou collectif qui s’occupe de cet individu abandonné par l’Ajusteur. Cette sorte de mort a une signification définitive, indépendante des énergies vivantes qui peuvent continuer temporairement à animer les mécanismes physiques et mentaux. Du point de vue cosmique, l’intéressé est déjà mort. La continuation de la vie dénote simplement la persistance de la force vive matérielle des énergies cosmiques.
2. La mort intellectuelle (du mental). Quand les circuits vitaux du ministère adjuvat supérieur sont rompus par les aberrations de l’intellect, ou par la destruction partielle du mécanisme cérébral, et si cet état de choses dépasse un certain point critique où il est devenu irréparable, l’Ajusteur intérieur est immédiatement libéré et part pour Divinington. Dans les annales de l’univers, on considère qu’une personnalité mortelle a rencontré la mort dès que les circuits mentaux essentiels de l’action volitive humaine ont été détruits. Et ceci est encore la mort, indépendamment du fait que le mécanisme vivant du corps physique continue à fonctionner. Privé du mental volitif, le corps a cessé d’être humain, mais l’âme d’un tel individu peut survivre; cela dépend du choix antérieur de sa volonté humaine.
3. La mort physique (corps et mental). Quand la mort atteint un être humain, l’Ajusteur reste dans la citadelle du mental jusqu’à ce qu’il cesse de fonctionner comme un mécanisme intelligent, c’est-à-dire à peu près jusqu’au moment où les énergies cérébrales mesurables cessent leurs pulsations vitales rythmiques. À la suite de cette désintégration, l’Ajusteur prend congé du mental en voie de disparition, avec tout aussi peu de cérémonie qu’il y était entré un certain nombre d’années auparavant, et se rend à Divinington en passant par Uversa. LU 112:3.1
Après la mort, le corps matériel retourne au monde élémental d’où il provenait, mais deux facteurs immatériels de la personnalité survivante persistent : en premier lieu, l’Ajusteur de Pensée préexistant, avec la mémoire transcrite de la carrière mortelle, se rend sur Divinington; en second, lieu l’âme morontielle immortelle du trépassé est confiée au gardien de la destinée. Ces phases et aspects de l’âme, ces formules d’identité jadis cinétiques et maintenant statiques, sont essentielles pour la repersonnalisation sur les mondes morontiels; et c’est la réunion de l’Ajusteur et de l’âme qui reconstitue la personnalité survivante, qui vous rend de nouveau conscient au moment du réveil morontiel.
Pour ceux qui n’ont pas de gardien séraphique personnel, les conservateurs collectifs accomplissent fidèlement et efficacement le même service de sauvegarde de l’identité et de résurrection de la personnalité. Les séraphins sont indispensables pour reconstituer la personnalité.
Lors de la mort de son sujet, l’Ajusteur de Pensée perd temporairement sa personnalité, mais non son identité, tandis que le sujet humain perd son identité, mais non sa personnalité; sur les mondes des maisons, les deux se réunissent en une manifestation éternelle. Jamais un Ajusteur parti ne revient sur terre avec l’identité de l’être qu’il avait précédemment habité. Jamais la personnalité n’est manifestée sans la volonté humaine; et jamais un être humain séparé de son Ajusteur après la mort ne manifeste une identité active ou n’établit une communication quelconque avec les êtres vivants sur terre. Ces âmes séparées de l’Ajusteur sont entièrement et absolument inconscientes pendant le court ou long sommeil de la mort. Il ne peut se produire aucune manifestation d’aucune sorte de la personnalité, ni exister aucune aptitude à engager des communications avec d’autres personnalités avant le parachèvement de la survie. Ceux qui vont sur les mondes des maisons n’ont pas l’autorisation d’envoyer des messages en retour à ceux qu’ils aimaient. Il est de règle, dans tous les univers, d’interdire ce genre de communications pendant la durée de la dispensation en cours. LU 112:3.5
Quand une mort de nature matérielle, intellectuelle ou spirituelle survient, l’Ajusteur fait ses adieux à son hôte mortel et part pour Divinington. LU 112:4.1
La mort est généralement une partie de la vie. La mort est le dernier acte du drame des mortels. LU 188:4.2
Le mortel conscient de Dieu est certain d’être sauvé; il ne craint pas la vie; il est loyal et conséquent. Il sait comment supporter courageusement les souffrances inévitables et ne se plaint pas quand il doit affronter des épreuves inéluctables. LU 156:5.20
Le vrai croyant ne se lasse pas de bien faire, simplement parce qu’il est contrecarré. Les difficultés fouettent l’ardeur des amants de la vérité et les obstacles ne font que mettre au défi les efforts des intrépides bâtisseurs du royaume. (1740.8) 156:5.21
La mota (la sagesse morontielle) LU 45:7.6
La mota est plus qu’une philosophie supérieure. Elle se compare à la philosophie comme deux yeux à un œil. Elle a un effet stéréoscopique sur les significations et les valeurs. L’homme matériel ne voit l’univers pour ainsi dire qu’avec un œil—il le voit plat. Les étudiants des mondes des maisons obtiennent la perspective cosmique—la profondeur—en surimposant les perceptions de la vie morontielle à celles de la vie physique. LU 48:6.28
La raison est la technique de compréhension des sciences; la foi est la technique de clairvoyance de la religion; la mota est la technique du niveau morontiel. La mota est une sensibilité à la réalité supramatérielle qui commence à compenser une croissance incomplète; elle a pour substance la connaissance-raison et pour essence la foi-clairvoyance. La mota est une réconciliation superphilosophique des perceptions divergentes de la réalité; les personnalités matérielles ne peuvent l’atteindre; elle est fondée en partie sur l’expérience d’avoir survécu à la vie matérielle dans la chair. Mais beaucoup de mortels ont reconnu qu’il était désirable de posséder une méthode pour concilier les effets réciproques des domaines largement séparés de la science et de la religion. La métaphysique est le résultat des infructueux efforts humains pour franchir cet abime bien reconnu, mais la métaphysique humaine a apporté plus de confusion que de lumière. La métaphysique représente l’effort bien intentionné, mais futile, de l’homme pour compenser l’absence de mota morontielle. LU 103:6.7
La révélation est le seul espoir de l’homme évolutionnaire pour combler le gouffre morontiel. Sans l’aide de la mota, la foi et la raison ne peuvent ni concevoir ni construire un univers logique. Sans la clairvoyance de la mota, le mortel ne peut discerner ni la bonté, ni l’amour, ni la vérité dans les phénomènes du monde matériel. LU 103:6.13
La religion est le don suprême de l’homme évolutionnaire, la seule chose qui lui permette de persévérer et « de souffrir avec patience comme s’il voyait Celui qui est invisible ». Cependant, le mysticisme est souvent empreint d’une tendance à se retirer de la vie; il est embrassé par les humains qui n’apprécient pas les activités plus rudes d’une vie religieuse vécue dans les arènes ouvertes de la société et du commerce avec les hommes. La vraie religion se doit d’agir. LU 102:2.8