[169] « Pense à la vie future. » Cette histoire fut racontée par le Maître à Jetavana, à propos de l’offrande d’un sacrifice sous serment aux dieux. La tradition raconte qu’à cette époque, lors de voyages d’affaires, les gens tuaient des créatures vivantes et les offraient en sacrifice aux dieux, puis se mettaient en route après avoir fait ce vœu : « Si nous revenons sains et saufs avec un profit, nous vous offrirons un autre sacrifice. » Et lorsqu’ils revenaient sains et saufs avec un profit, l’idée que tout cela était dû aux dieux les incitait à tuer plusieurs créatures vivantes et à les offrir en sacrifice pour obtenir la libération de leur vœu.
Lorsque les Frères s’en rendirent compte, ils demandèrent au Bienheureux : « Y a-t-il quelque chose de bon là-dedans, monsieur ? »
Le Bienheureux a raconté cette histoire du passé.
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Il était une fois, dans le pays de Kāsi, l’écuyer d’un petit village qui avait promis un sacrifice à la Fée d’un banian qui se dressait à l’entrée du village. À son retour, il tua plusieurs créatures et se rendit à l’arbre pour se libérer de son vœu. Mais la Fée de l’Arbre, debout dans la fourche de son arbre, répéta cette strophe :
Pensez à la vie dans l’au-delà lorsque vous cherchez
« Libération » ; car cette libération est un esclavage strict.
Ce n’est pas ainsi que les sages et les bons se libèrent ;
C’est ainsi que se termine la libération du fou, dans l’esclavage.
Dès lors, les hommes s’abstinrent de telles atteintes à la vie et, en marchant dans la justice, ils se multiplièrent dans la cité des Devas.
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Sa leçon terminée, le Maître montra le lien et identifia la Naissance en disant : « J’étais la Fée des Arbres de cette époque. »
[Note. Feer mentionne un deuxième titre, Pāṇavadha-Jātaka (J. As. 1876, p. 516).]