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« Recherche la santé » — Cette histoire fut racontée par le Maître à Jetavana, à propos d’un garçon sage en matière de bien-être spirituel. À seulement sept ans, le garçon, fils d’un très riche trésorier, manifesta une grande intelligence et un profond souci de son bien-être spirituel. Un jour, il alla trouver son père pour lui demander quels étaient les chemins qui y mènent. Le père ne put répondre, mais il pensa : « C’est une question très difficile ; du plus haut des cieux au plus profond des enfers, nul ne peut y répondre, si ce n’est le Bouddha Omniscient. » Il emmena donc l’enfant avec lui à Jetavana, avec une quantité de parfums, de fleurs et d’onguents. Arrivé là, il rendit hommage au Maître, s’inclina devant lui et, s’asseyant à l’écart, s’adressa ainsi au Béni du Ciel : « Seigneur, mon garçon, intelligent et soucieux de son bien-être spirituel, m’a demandé quels étaient les chemins qui y mènent ; et comme je ne le savais pas, je suis venu à vous. Daignez, ô Bienheureux, résoudre cette question. » « Frère lai, dit le Maître, cette même question m’a été posée autrefois par cet enfant, et j’y ai répondu pour lui. Il connaissait la réponse autrefois, mais maintenant il l’a oubliée à cause d’un changement de naissance. » Puis, à la demande du père, il raconta cette histoire du passé.
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Il était une fois, alors que Brahmadatta régnait à Bénarès, le Bodhisatta était un très riche trésorier. Il avait un fils qui, à seulement sept ans, manifesta une grande intelligence et un profond souci de son bien-être spirituel. Un jour, l’enfant vint trouver son père pour lui demander quels étaient les chemins menant au bien-être spirituel. Son père lui répondit en répétant cette strophe :
Recherchez la santé, le bien suprême ; soyez vertueux ;
Écoutez les anciens, apprenez des Écritures,
Conformez-vous à la Vérité et brisez les liens de l’Attachement.
\—Car ce sont principalement ces six chemins qui mènent au bien-être.
[367] C’est ainsi que le Bodhisatta répondit à la question de son fils concernant les voies menant au bien-être spirituel ; et le garçon suivit désormais ces six règles. Après une vie consacrée à la charité et à d’autres bonnes œuvres, le Bodhisatta s’éteignit pour vivre selon ses mérites.
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Sa leçon terminée, le Maître identifia la Naissance en disant : « Cet enfant était aussi l’enfant de ces jours-là, et moi-même le Seigneur Trésorier. »