[265] « Oiseau ailé », etc. — Le Maître raconta cette histoire dans Jetavana, à propos d’un Frère qui désirait ardemment le monde. Le Maître lui demanda : « Pourquoi désires-tu ardemment le monde ? » « Seigneur, par passion, car j’ai vu une femme parée. » « Frère, les femmes sont comme des chats, trompant et cajolant pour ruiner celui qui est tombé sous leur pouvoir », raconta-t-il une vieille histoire.
Il était une fois, alors que Brahmadatta était roi à Bénarès, le Bodhisatta naquit sous la forme d’un coq et vécut dans la forêt avec une suite de plusieurs centaines de coqs. Non loin vivait une chatte : elle trompa par ruse les autres coqs, sauf le Bodhisatta, et les mangea. Mais le Bodhisatta ne tomba pas sous son pouvoir. Elle pensa : « Ce coq est très rusé, mais il ignore que je suis rusé et habile dans mes ruses. Il est bon que je le cajole en lui disant : « Je serai ta femme », et ainsi je le mangerai lorsqu’il sera en mon pouvoir. » Elle alla à la racine de l’arbre où il était perché et, le priant dans un discours précédé de louanges pour sa beauté, elle prononça la première strophe :
Oiseau aux ailes qui scintillent si gaiement, à la crête qui tombe si gracieusement,
Je serai ta femme pour rien, quitte la branche et viens à moi.
Le Bodhisatta, l’entendant, pensa : « Elle a dévoré tous mes proches ; maintenant, elle veut me cajoler et me dévorer : je vais me débarrasser d’elle. » Il prononça donc la deuxième strophe :
Dame belle et gagnante, tu as quatre pieds, je n’en ai que deux :
Les bêtes et les oiseaux ne devraient jamais se marier : pour un autre mari, poursuivez-le en justice.
[266] Elle pensa alors : « Il est extrêmement rusé ; par un stratagème ou un autre, je le tromperai et le mangerai » ; elle prononça donc la troisième strophe :
Je t’apporterai la jeunesse et la beauté, la douceur des paroles et la courtoisie.
Épouse honorée ou simple esclave, traite avec moi à ton gré.
Alors le Bodhisatta pensa : « Il vaut mieux l’injurier et la chasser », et il prononça la quatrième strophe :
Tu as bu le sang de mes proches, tu les as volés et tués cruellement.
« Épouse honorée » ! Il n’y a aucun honneur dans ton cœur lorsque tu me fais la cour.
Elle fut chassée et ne supporta plus de le regarder.
Alors quand elles voient un héros, les femmes sournoises,
(Comparez le chat et le coq,) pour le tenter, essayez.
Celui qui ne parvient pas à se lever pour une grande occasion
Sous les pieds de l’ennemi, prosterné dans la douleur.
[267] On se rend compte d’une crise dans son destin,
Comme un coq échappe à un chat, il échappe à son ennemi.
Ce sont des strophes inspirées de la Sagesse Parfaite.
Sa leçon terminée, le Maître déclara les Vérités et identifia la Naissance : après les Vérités, le Frère rétrograde fut établi dans la réalisation du Premier Sentier : « À ce moment-là, le coq était moi-même. »
168:1 Voir Morris dans Folk-lore Journal, ii. p. 332. ↩︎