La conclusion expose ce qui semble être l’intention principale de Notre Seigneur en accordant ces sublimes faveurs aux âmes, et explique combien il est nécessaire que Marie et Marthe aillent ensemble. Ce chapitre est très utile.
1. Vicissitudes de la Septième Demeure. 2. Humilité produite par elles. 3. Ces âmes sont libérées des péchés mortels et des péchés véniels volontaires. 4. Le sort de Salomon. 5. La sainte crainte. 6. Ces faveurs fortifient les âmes à la souffrance. 7. Les croix portées par les saints. 8. Effet de la vision de Notre-Seigneur sur saint Pierre. 9. Fruits de ces faveurs. 10. Pourquoi le mariage spirituel a lieu. 11. L’amour pour le Christ prouvé par nos actes. 12. La vraie spiritualité. 13. L’humilité et les vertus doivent se combiner à la prière. 14. Zèle des âmes avancées. 15. Fortifiées par la Présence divine en elles. 16. Exemples des saints. 17. Marthe et Marie doivent toutes deux servir Notre-Seigneur. 18. La nourriture du Christ. 19. La mortification de Marie. 20. Sa douleur à la Passion. 21. Pouvons-nous conduire les âmes à Dieu ? 22. Comment faire. 23. L’amour donne de la valeur à nos actes. 24. Conclusion.
1. Ne croyez pas, mes sœurs, que les effets dont j’ai parlé existent toujours au même degré chez ces âmes, car, autant que je m’en souvienne, je vous ai dit que, dans la plupart des cas, Notre Seigneur abandonne parfois ces personnes à la faiblesse de leur nature. Les créatures venimeuses des douves entourant le château et les autres demeures s’unissent aussitôt pour se venger du temps où elles ont été privées de leur pouvoir.
2. Certes, cela ne dure que peu de temps, un jour peut-être ou un peu plus longtemps, mais durant ce trouble, qui naît généralement d’un événement passager, ces personnes apprennent les bienfaits qu’elles retirent de la sainte compagnie qui les entoure. Notre-Seigneur leur donne une telle force d’âme qu’elles ne désertent jamais son service ni les bonnes résolutions qu’elles ont prises, qui ne semblent se consolider que par l’épreuve, et que leur cœur ne s’en détourne jamais, même par un léger mouvement de volonté. Ce trouble est rare ; Notre-Seigneur désire que l’âme se souvienne de sa condition naturelle, afin qu’elle soit humble et comprenne mieux combien elle lui doit, quelle grande grâce elle a reçue, et qu’elle puisse ainsi le louer.
3. Ne croyez pas que, malgré leur désir et leur détermination ardents, ces âmes ne commettent pas d’imperfections et ne tombent même pas dans de nombreux péchés, c’est-à-dire volontairement ; car ces personnes reçoivent de Dieu une grâce spéciale sur ce point : je veux parler des péchés véniels. Autant qu’elles le sachent, elles sont exemptes de péchés mortels, bien qu’elles ne soient pas certaines de ne pas être coupables de certains qu’elles ignorent.
4. Cela leur afflige profondément le cœur, ainsi que la vue des âmes qui périssent autour d’eux ; bien que d’un côté ils aient de grands espoirs de ne pas être eux-mêmes au nombre des perdus, mais se souvenant de ce que nous dit la Sainte Écriture sur le sort des hommes qui, comme Salomon, semblaient les favoris spéciaux de Dieu [1] et conversaient si familièrement avec Sa Majesté, ils ne peuvent s’empêcher de craindre pour eux-mêmes.
5. Que celui d’entre vous qui se sent le plus confiant sur ce point soit celui qui ait le plus peur, car : « Béni soit l’homme qui craint l’Éternel », comme le disait David. [^437] Que Sa Majesté nous protège à jamais. Supplions-Le de ne jamais permettre que nous l’offensions : là réside notre plus grande sécurité. Qu’Il soit loué à jamais. Amen.
6. Il serait bon de vous dire, sœurs, la raison pour laquelle Dieu accorde de telles faveurs aux âmes en ce monde, bien que vous ayez dû l’apprendre par les effets produits si vous avez réfléchi à la question. J’y reviens afin qu’aucune de vous ne pense que ce soit uniquement pour le plaisir que ces personnes éprouvent, ce qui serait une grave erreur de votre part, car Sa Majesté ne peut nous accorder de plus grande faveur que de nous donner une vie telle que celle de son Fils bien-aimé. C’est pourquoi, comme je vous l’ai souvent dit, je suis certaine que ces grâces sont envoyées pour fortifier notre faiblesse, afin que nous puissions l’imiter en souffrant beaucoup.
7. Nous constatons toujours que ce sont les plus proches du Christ notre Seigneur qui portent la croix la plus lourde : songez à ce que sa glorieuse Mère et les Apôtres ont porté. Comment pensez-vous que saint Paul ait supporté d’aussi immenses travaux ? [2] Sa conduite nous apprend les fruits de visions et de contemplations authentiques, qui viennent de notre Seigneur et non de notre imagination ou de la tromperie du diable. Pensez-vous que saint Paul se cachait pour profiter à loisir de ces consolations spirituelles et ne faisait rien d’autre ? Vous savez qu’il ne prenait jamais un jour de repos, autant que nous puissions le savoir, et qu’il ne pouvait pas non plus beaucoup dormir, puisqu’il travaillait toute la nuit pour gagner sa vie. [3]
8. Je suis enchanté par saint Pierre, qui, alors qu’il s’enfuyait de prison, rencontra Notre-Seigneur, qui lui annonça qu’il allait à Rome pour être crucifié de nouveau. Je ne récite jamais l’office qui commémore ce fait sans ressentir une joie particulière. [^440] Quel effet cette vision produisit-elle sur saint Pierre, et que fit-il ? Il alla aussitôt à la mort, et Notre-Seigneur lui fit une faveur considérable en lui trouvant un bourreau !
9. Oh, mes sœurs, combien oublieuse de son bien-être, insouciante des honneurs, et combien loin de rechercher l’estime des hommes, celle dont l’âme est ainsi choisie par Dieu pour demeure privilégiée ! Car si son esprit est fixé sur lui, comme il se doit, elle doit nécessairement s’oublier elle-même : toutes ses pensées sont tournées vers la manière de mieux lui plaire, et vers le moment et la manière de lui témoigner l’amour qu’elle lui porte.
10. Telle est la fin et le but de la prière, mes filles ; telle est la raison du mariage spirituel dont les enfants sont toujours les bonnes œuvres. Les œuvres sont le signe indéniable qui montre que ces faveurs viennent de Dieu, comme je vous l’ai dit. Cela ne me servira pas à grand-chose d’être profondément recueillie lorsque je suis seule, pratiquant les vertus, projetant et promettant de faire des merveilles au service de Dieu, si ensuite, lorsque l’occasion se présente, je fais exactement le contraire. J’ai eu tort de dire : « Cela ne me servira pas à grand-chose », car tout le temps que nous passons avec Dieu nous fait un grand bien. Même si par la suite nous manquons faiblement de réaliser nos bonnes intentions, un jour ou l’autre, Sa Majesté trouvera le moyen de nous les faire pratiquer, même si ce sera peut-être à notre grand regret. Ainsi, lorsqu’il voit une âme très lâche, il lui envoie souvent quelque grande affliction, bien contre sa volonté, et la fait passer par cette épreuve avec profit pour elle-même. Lorsque l’âme a appris cela, elle est moins timide à s’offrir à lui.
11. J’aurais dû dire : « Cela ne nous fera que peu de bien » en comparaison du bien bien plus grand que nous pouvons obtenir lorsque nos œuvres répondent à nos aspirations et à nos promesses. Celle qui ne peut pas faire tout cela d’un coup devrait le faire petit à petit, en maîtrisant progressivement sa volonté, si elle veut tirer profit de la prière. Même dans ce petit recoin, elle trouvera maintes occasions de s’en féliciter. Souvenez-vous, c’est bien plus important que je ne saurais l’exprimer. Fixez vos yeux sur le Crucifié, et tout vous paraîtra facile. Si Sa Majesté a prouvé son amour pour nous par de si grands efforts et de si grandes souffrances, comment pouvez-vous chercher à lui plaire par de simples paroles ?
12. Savez-vous ce que signifie être véritablement spirituel ? Il appartient aux hommes de se faire esclaves de Dieu, marqués de sa marque, la croix. Puisqu’ils lui ont donné leur liberté, il peut les vendre comme esclaves au monde entier, comme lui, ce qui ne leur ferait aucun tort, mais leur rendrait un immense service. Si vous ne vous décidez pas à cela, ne vous attendez jamais à faire beaucoup de progrès, car, comme je l’ai dit, l’humilité est le fondement de tout édifice et, à moins que vous ne soyez vraiment humble, notre Seigneur, pour votre propre bien, ne vous permettra jamais de l’élever très haut, de peur qu’elle ne s’écroule.
13. C’est pourquoi, mes sœurs, veillez à poser des fondations solides en vous efforçant d’être les dernières et les esclaves des autres, en veillant à leur plaire et à les aider, car cela vous sera plus profitable qu’à eux. Bâti sur des rocs aussi solides, votre château ne peut jamais s’effondrer. J’insiste encore : vos fondations ne doivent pas reposer uniquement sur la prière et la contemplation : si vous n’acquérez pas les vertus et ne les louez pas, vous serez toujours des nains ; et, s’il plaît à Dieu, il ne peut vous arriver de pire que de ne pas progresser, car vous savez que s’arrêter, c’est reculer — si vous aimez, vous ne vous contenterez jamais de vous arrêter.
14. Vous pensez peut-être que je parle des débutants et qu’on peut se reposer plus tard, mais, comme je vous l’ai dit, le repos que ces âmes ressentent est en elles : elles en ont moins extérieurement et n’en souhaitent pas. Pourquoi, pensez-vous, l’âme envoie-t-elle de son centre ces inspirations, ou plutôt ces aspirations (les messages dont j’ai parlé), aux habitants de l’enceinte du château et des demeures environnantes ? Pour les endormir ? Non, non, non ! De là, l’âme livre une guerre plus acharnée pour empêcher les puissances, [ p. 292 ] les sens et le corps tout entier de rester inactifs, que jamais lorsqu’elle souffrait en leur compagnie. Autrefois, elle ne comprenait pas l’immense bienfait que lui apportaient ses afflictions, bien qu’elles aient pu être le moyen utilisé par Dieu pour l’amener à cet état.
15. De plus, la compagnie dont elle jouit lui donne une force bien plus grande que jamais. Si, comme le dit David : « Avec les saints tu seras saint » [^442], sans doute, en devenant une avec le Tout-Puissant, par cette union souveraine d’esprit à esprit, l’âme doit acquérir la force, comme nous le savons, de souffrir et de mourir. Sans aucun doute, avec la force ainsi acquise, l’âme secourt tout ce qui est dans le château et même le corps lui-même, qui semble souvent n’avoir plus aucun sentiment. La vigueur que l’âme tire du « vin » bu dans la « cave » [4] (où l’Époux l’a amenée et ne l’a pas laissée entrer) déborde dans le corps faible, tout comme la nourriture que nous mangeons nourrit à la fois la tête et tout le corps.
16. Certes, le corps souffre beaucoup de son vivant ; quel que soit le travail qu’il accomplisse, l’âme a l’énergie nécessaire pour des tâches bien plus grandes et l’y incite, car tout ce qu’elle peut accomplir lui paraît insignifiant. C’est sans doute la raison des pénitences sévères de nombreux saints, en particulier de la glorieuse Madeleine, qui avait toujours vécu dans le luxe. [5] C’est ce qui a motivé le zèle de notre père Élie pour l’honneur de Dieu, [^445] et le désir de saint Dominique, [6] et de saint François [7] d’attirer les âmes à la louange du Tout-Puissant. Je vous assure que, oublieux d’eux-mêmes, ils ont dû traverser de nombreuses épreuves.
17. Voici, mes sœurs, ce à quoi je voudrais que nous nous efforcions : présenter nos demandes et pratiquer la prière, non pour notre propre plaisir, mais pour acquérir la force de servir Dieu. Ne cherchons pas de nouvelles voies ; nous nous perdrions dans la facilité. Il serait étrange de croire que nous obtiendrions ces grâces par un autre chemin que celui qu’ont emprunté Jésus et tous ses saints avant nous. N’en rêvons pas : croyez-moi, Marthe et Marie doivent toutes deux recevoir notre Seigneur et le garder comme hôte, et elles ne doivent pas non plus être si inhospitalières qu’elles ne lui offrent aucune nourriture. Comment Marie peut-elle faire cela [ p. 294 ] assise à ses pieds, si sa sœur ne l’aide pas ? [8]
18. Sa nourriture est d’attirer les âmes à lui par tous les moyens possibles, afin qu’elles soient sauvées et le louent éternellement. Vous pouvez m’opposer deux objections : premièrement, j’ai dit que Marie avait choisi la meilleure part, [^449] car elle avait déjà accompli l’œuvre de Marthe en attendant le Seigneur, en lui lavant les pieds et en les essuyant avec ses cheveux.
19. Pensez-vous que ce fût une légère mortification pour une femme de rang comme elle, de traverser la rue, peut-être seule, car dans son zèle, elle ne se souciait jamais de la manière dont elle allait ? Puis elle entra dans une maison où elle était étrangère et dut subir les injures du pharisien et bien d’autres épreuves. [9] C’était étrange de voir une femme comme elle changer ainsi publiquement de vie. Dans une nation aussi méchante que les Juifs, la vue de son amour pour Notre-Seigneur, qu’ils haïssaient si amèrement, suffisait à leur faire jeter au visage son ancienne vie et à la railler en lui reprochant de vouloir devenir sainte. Sans doute avait-elle dû changer ses riches vêtements et tout le reste. Considérant la façon dont les hommes parlent aujourd’hui de personnes bien moins connues qu’elle, qu’a-t-on dû dire d’elle ?
20. Je vous assure, mes sœurs, qu’elle a remporté la meilleure part après bien des croix et des mortifications. La simple vue de la haine des hommes envers son Maître n’a-t-elle pas dû être une épreuve intolérable ? Alors, pensez à ce qu’elle a enduré après la mort de Notre-Seigneur ! Je crois, moi, qu’elle n’a pas subi le martyre, car elle était déjà martyrisée par la douleur d’avoir assisté à la crucifixion. [10] Quelle terrible douleur son absence a-t-elle dû lui causer [11] pendant les longues années qui ont suivi ! Voyez-vous, elle n’a pas toujours joui de la contemplation aux pieds de notre Sauveur !
21. Deuxièmement, vous pourriez dire que vous n’avez ni le pouvoir ni les moyens de conduire les âmes à Dieu ; bien que vous le feriez volontiers, vous ne savez pas comment, car vous ne pouvez ni enseigner ni prêcher comme le faisaient les Apôtres. J’ai souvent écrit une réponse à cette objection, mais je ne sais pas si je l’ai fait à propos du Château. Cependant, comme cette difficulté vous traverse probablement souvent l’esprit à cause du désir que Notre-Seigneur vous donne de le servir, je vais maintenant en parler à nouveau. [12] Je vous ai dit ailleurs comment le diable remplit souvent nos pensées de grands projets, afin qu’au lieu de nous efforcer d’accomplir ce que nous pouvons pour servir Notre-Seigneur, nous nous contentions de vouloir accomplir l’impossible.
22. Vous pouvez faire beaucoup par la prière ; et puis, ne cherchez pas à aider le monde entier, mais principalement vos compagnes ; cette œuvre sera d’autant meilleure que vous y serez d’autant plus attachée. Pensez-vous que ce soit une mince affaire que votre humilité et votre mortification, votre empressement à servir vos sœurs, votre charité fervente envers elles et votre amour de Dieu soient comme un feu qui allume leur zèle, [ p. 296 ] et que vous les incitiez constamment à pratiquer les autres vertus ? Ce serait une grande œuvre, très agréable à Notre-Seigneur : en faisant ainsi tout ce qui est en votre pouvoir, vous prouveriez à Sa Majesté votre volonté d’en faire davantage encore, et Il vous récompenserait comme si vous lui aviez gagné beaucoup d’âmes. Répondez-vous : « Ce ne serait pas convertir mes sœurs, car elles sont déjà très bonnes ? » De quoi s’agit-il ? S’ils étaient encore meilleurs, les louanges qu’ils rendent à Dieu lui plairaient davantage et leurs prières seraient plus utiles à leurs voisins. [13]
23. En bref, mes sœurs, je conclurai par ce conseil : ne bâtissez pas des tours sans fondements, car Notre Seigneur ne se soucie pas tant de l’importance de nos œuvres que de l’amour avec lequel elles sont accomplies. Si nous faisons tout ce que nous pouvons, Sa Majesté nous permettra d’en faire davantage chaque jour. Si, sans nous lasser, pendant le court laps de temps que dure cette vie (et peut-être sera-t-il plus court que vous ne le pensez), nous offrons à Notre Seigneur tous les sacrifices possibles, intérieurs et extérieurs, Sa Majesté les unira à ceux qu’il a offerts à son Père pour nous sur la Croix, afin qu’ils soient dignes de la valeur que leur donne notre amour, aussi insignifiantes que soient les œuvres elles-mêmes.
24. Qu’il plaise à Sa Majesté, mes sœurs et mes filles, que nous nous réunissions toutes pour le louer à jamais, et qu’il me fasse la grâce de mettre en pratique quelque chose de ce que je vous ai enseigné, par les mérites de son Fils, qui vit et règne à jamais ! Amen. Je vous assure que je suis rempli de confusion à mon égard et je vous prie, pour l’amour du Seigneur, de ne pas oublier ce pauvre pécheur dans vos prières.
[^437] : 288 : 2 Ps. cxi. 1. ‘Beatus vir qui timet Dominum.’
[^440] : 289 : 5 L’antienne du Magnificat lors des premières vêpres de la fête des saints Pierre et Paul, le 29 juin, dans le bréviaire des Carmélites utilisé par sainte Thérèse est : 'Beatus Petrus Apostolus vidit sibi Christum comerere. Adorans eum ait : « Domine, quo vadis ? » – « Venio Romam iterum crucifigi ». « Le bienheureux apôtre Pierre a vu le Christ venir à sa rencontre. L’adorant, il demanda : « Seigneur, où vas-tu ? » – « Je vais à Rome pour être de nouveau crucifié. » Le saint retourna aussitôt à Rome et fut emmené par les soldats et crucifié. Voir Lettre du 17 janvier 1577, note 4. Vol. II.
[^442] : 292 : 7 Ps. XVII. 26 : « Cum sancto sanctus eris ».
[^445] : 293:10 III Rég. XIX. 10.
[^449] : 294:14 Ibid. X. 42 : « Maria optimam partem elegit. »
287:1 III. Reg. xi. ↩︎
288:3 Même si tu aurais été enlevé au troisième ciel avec saint Paul, tu n’es pas assuré pour autant que tu ne souffriras aucune adversité. « Moi, dit Jésus, je lui montrerai combien il doit souffrir pour mon nom » (Actes 9. 16). Souffrir, c’est donc ce qui t’attend, si tu aimes Jésus et le sers constamment. Car notre mérite et l’avancement de notre état ne consistent pas à avoir beaucoup de douceurs et de consolations, mais plutôt à supporter de grandes afflictions et tribulations » (Imitation, livre ii, ch. xii, 12). ↩︎
289:4 i Thess. ii. 9. ↩︎
292:8 Cant. ii. 4. ↩︎
292:9 « Sainte Marie-Madeleine s’abandonna à la pénitence et à la contemplation dans une profonde excavation rocheuse de La Baume, près de Marseille. Dans ce lieu sauvage, il n’y avait ni pain, ni eau, ni même herbe. Elle vécut ainsi plus de trente-deux ans sans autre nourriture que celle qui était céleste, accomplissant entre-temps les plus sévères pénitences. » (Saint Vincent Ferrier.) ↩︎
293:11 « Il y avait en lui un sentiment que l’on pourrait presque qualifier de passion : c’était sa soif incessante du salut des âmes. De même que son divin Maître était venu au monde pour sauver les pécheurs et les avait aimés jusqu’à la mort, de même il renonça à tout ce qui lui était le plus cher dans sa vie pour gagner des âmes au Christ. Il se donnait toujours : c’était la clé de voûte de son existence. Il se serait vendu comme esclave, il aurait été mis en pièces par les hérétiques, il ne se serait épargné ni de jour ni de nuit, s’il pouvait en sauver quelques-unes. » (Extrait de l’Histoire de saint Dominique, par Augusta Theodosia Drane. Londres, 1891, p. 256). ↩︎
293:12 'Saint François d’Assise, au tout début de son Ordre, alors qu’il n’avait que sept disciples, leur disait : « Considérez, mes frères, quelle est notre vocation. Ce n’est pas seulement pour notre propre salut que la miséricorde de Dieu nous a appelés, mais pour le salut de beaucoup d’autres âmes. C’est afin que nous puissions aller de l’avant et exhorter tous les hommes, plutôt par notre exemple que par nos paroles, à faire pénitence et à observer les commandements divins. » (La vie de saint François d’Assise, par un religieux de l’Ordre des Clarisses, Londres, 1861, p. 32). ↩︎
294:13 Saint Luc x. 39, 40. Vie, ch. xvii. 6. Rel. viii. 6. Chemin de Perf. ch. xxxi. 4. Concep. ch. vii. 4. ↩︎
294:15 Ibid. vii. 37. ↩︎
295:16 Note marginale de la main du Saint. ↩︎
295:17 Vie, ch. xxi. 9. ↩︎
295:18 Voie de la Perf. ch, i. 1. Trouvé, ch. i, 6, 7. Supra, M. vi ch. vi, 2. ↩︎
296:19 Voie de la Perfection. ch. vii. 7. ↩︎