En préparant la traduction du Hsiâo King pour le présent ouvrage, j’ai fait fréquemment référence à quatre traductions antérieures.
J’en ai fait deux moi-même : l’un il y a environ trente ans, simplement comme exercice pour mon propre perfectionnement en chinois ; l’autre il y a quatre ans, lorsque j’étais désireux de comprendre pleinement l’enseignement confucéen sur le sujet de la piété filiale, mais sans me référer à ma version antérieure.
La troisième est une traduction figurant dans le quatrième volume du Chinese Repository, pp. 345-353 (1835), dont l’exactitude est difficile à dire. Très peu de notes y sont jointes. La quatrième se trouve dans les Mémoires concernant les Chinois (Paris, 1779), qui font partie d’un long traité sur la Doctrine ancienne et moderne des Chinois sur la piété filiale, par P. Cibot. Dans une notice préliminaire à sa version de notre classique, il dit : « P. Noël a autrefois traduit le Hsiâo King en latin. Notre traduction sera nécessairement différente de la sienne. Il a travaillé sur l’ancien texte, et nous sur le nouveau, que les érudits du Collège impérial ont adopté. De plus, il s’est lancé dans la paraphrase, et nous nous sommes donné pour tâche de présenter le texte en français tel qu’il est en chinois. » Je n’ai pas pu me référer à la traduction de P. Noël lors de la préparation de celle qui est maintenant rendue publique ; mais j’avais son travail sous les yeux lorsque j’ai rédigé ma première version. La différence entre les textes anciens et modernes est trop minime pour affecter le caractère des traductions, mais la version de P. Noël est résolument périphrastique. Le titre de son ouvrage est : « SINENSIS IMPERII LIBRI CLASSICI SEX, nimirum Adultorum Schola, Immutabile Medium, Liber sententiarum, Mencius, Filialis Observantia, Parvulorum Schola, e Sinico idiomate in Latinum traducti à P. Fr. Noël, SJ (Prague, 1711). » La version actuelle, je crois, reproduit le texte en anglais, tel qu’il est en chinois, avec plus de précision et de précision que celle de P. Cibot en français.