Shih King : Odes du temple et de l'autel : I. Les odes sacrificielles de Shang | Page de titre | Shih King : Odes du Temple et de l'Autel : III. Les odes de louange de Lû |
Dans cette division, nous avons trente et une odes sacrificielles de Kâu, organisées en trois décennies, dont la troisième contient onze pièces. Elles appartiennent pour la plupart à l’époque du roi Wăn, fondateur de la dynastie Kâu, et aux règnes de son fils et de son petit-fils, les rois Wû et Khăng. Les décennies sont nommées d’après le nom de la première pièce de chacune.
CÉLÉBRANT LA MANIÈRE RÉVÉRENTIELLE AVEC LAQUELLE UN SACRIFICE AU ROI WĂN A ÉTÉ ACCOMPLI, ET LE LOUANT EN OUTRE.
Les critiques chinois s’accordent à attribuer ce morceau au sacrifice mentionné dans le Shû, à la fin du treizième livre de la cinquième partie, lorsque, la construction de Lo étant terminée, le roi Khăng vint à [ p. 314 ] la nouvelle ville et offrit un taureau rouge à Wăn, puis à Wû. Il me semble qu’il a été chanté en l’honneur de Wăn, après la fin du service. Cette détermination de la raison de l’acceptation du morceau nous amène à le reporter à 1108 av. J.-C.
Oh ! le temple ancestral est solennel dans son silence pur. Respectueux et harmonieux étaient les assistants distingués [^345] ; nombreux étaient les officiers [^346] : (Tous) disciples assidus de la vertu du (roi Wăn). En réponse à lui au ciel, ils se hâtèrent majestueusement dans le temple. Il est distingué et honoré, et il ne sera jamais lassé parmi les hommes.
CÉLÉBRANT LA VERTU DU ROI WĂN COMME COMPARABLE À CELLE DU CIEL, ET ATTENDANT À LUI POUR LA BÉNÉDICTION DANS LE FUTUR.
D’après la préface, il y est question ici de l’instauration d’une paix complète dans tout le royaume, et certains critiques anciens attribuent cette ode à un sacrifice offert au roi Wăn par le duc de Kâu, après qu’il eut achevé les statuts de la nouvelle dynastie. Mais rien ne permet d’en expliquer le contenu avec plus de précision que ce que j’ai présenté.
Les ordonnances du Ciel, comme elles sont profondes et ininterrompues ! Et oh ! comme était illustre l’unicité de la vertu du roi Wăn [^347] !
Comment montre-t-il (maintenant) sa bonté ? Nous la recevrons, nous efforçant d’être en accord avec lui, notre roi Wăn ; et puisse son descendant le plus lointain être abondamment le même !
APPROPRIÉ À UN SACRIFICE AU ROI WĂN, ET CÉLÉBRANT SES STATUTS.
On ne peut rien dire de plus, avec quelque vraisemblance, de ce court morceau, qui, de plus, a l’apparence d’un fragment.
Claires et à préserver, telles sont les lois du roi Wăn. Depuis le premier sacrifice (en son honneur), jusqu’à maintenant, où elles ont été émises dans notre état complet, elles ont été l’heureux présage (de la fortune de) Kâu.
CHANT À LA LOUANGÉ DES PRINCES QUI ONT ASSISTÉ À UN SACRIFICE, ET LES ADMINISTRANT.
La préface indique que cette pièce fut composée à l’occasion de l’accession au pouvoir du roi Khăng, lorsqu’il s’adressa ainsi aux princes qui l’avaient assisté dans le temple ancestral. Kû Hsî considère qu’il s’agissait d’une pièce d’usage courant dans le temple ancestral, destinée à être chantée lorsque le roi présentait une coupe à ses invités, après qu’ils l’aient présentée trois fois aux représentants des morts. Rien dans ce texte ne nous permet de trancher en faveur de l’une ou l’autre interprétation.
Vous, princes brillants et accomplis, m’avez conféré ce bonheur. Vos faveurs envers moi sont infinies, et mes descendants en préserveront les fruits.
Ne soyez ni mercenaires ni extravagants dans vos états, et le roi vous honorera. En pensant à ce service, il rehaussera la dignité de vos successeurs.
Ce qui est le plus puissant, c’est d’être un homme : son influence se fera sentir dans tous vos États. Ce qui est le plus distingué, c’est d’être vertueux : il suscitera l’imitation de tous les princes. Ah ! les anciens rois ne peuvent être oubliés !
CONVIENT À UN SACRIFICE AU ROI THÂI.
Nous ne pouvons pas dire quel était le sacrifice ; et la préface, en effet, dit que la pièce était utilisée dans les sacrifices saisonniers à tous les anciens rois, ducs et ducs de la maison de Kâu. Le roi Thâi était le grand-père du roi Wăn et, avant de recevoir ce titre, était connu sous le nom de « l’ancien duc Than-fû ». En 1327 av. J.-C., il quitta Pin, un ancien siège de sa maison, avec ses partisans, et s’installa dans la plaine de Khî, à environ cinquante lî au nord-est de l’actuelle ville de district de Khî-shan, dans le Shen-hsî.
Le ciel créa la haute colline [^348], et le roi Thâi mit (le pays qui l’entoure) en culture. Il en fit le commencement, et le roi Wăn poursuivit tranquillement le travail, (jusqu’à ce que) cette (montagne) escarpée Khî eût des routes planes qui y menaient. Puissent leurs descendants la préserver à jamais !
CONVIENT À UN SACRIFICE AU ROI KHĂNG.
Khăng était le titre honorifique de Sung, fils et successeur du roi Wû, de 1115 à 1079 av. J.-C.
Le ciel lui a assigné un but précis, que nos deux souverains ont reçu [^349]. Le roi Khăng n’a pas osé s’y reposer sans rien faire, mais nuit et jour il en a élargi les fondements par sa vertu profonde et silencieuse. Comment a-t-il continué et glorifié (son héritage), exerçant tout son cœur, et assurant ainsi sa tranquillité !
APPROPRIÉ À UN SACRIFICE AU ROI WĂN, ASSOCIÉ AU CIEL, DANS LA SALLE D’AUDIENCE.
Heureusement, les critiques s’accordent sur l’occasion à laquelle cette pièce est associée. Elle se déroula au dernier mois de l’automne, dans la salle d’audience, aussi appelée « salle brillante » et « salle de lumière ». On suppose que les princes sont tous réunis à la cour et que le roi les reçoit dans cette salle. Un sacrifice est alors offert à Dieu, auquel est associé le roi Wăn, les deux étant la fontaine et le canal par lesquels la souveraineté était parvenue à Kâu.
J’ai apporté mes offrandes, un bélier et un taureau. Que le Ciel les accepte [^350] !
J’imite, je suis et j’observe les statuts du roi Wăn, cherchant chaque jour à assurer la tranquillité du royaume. Le roi Wăn, le Bénédificateur, est descendu à droite et a accepté (les offrandes).
Est-ce que je ne révère pas, nuit et jour, la majesté du Ciel, pour ainsi préserver (sa faveur).
APPROPRIÉ AU SACRIFICAT DU ROI WÛ AU CIEL ET AUX ESPRITS DES COLLINES ET DES RIVIÈRES, LORS D’UNE PROGRESSION À TRAVERS LE ROYAUME, APRÈS LE RENVERSEMENT DE LA DYNASTIE SHANG.
Ici encore, les critiques s’accordent. Nous découvrons, d’après le Ȝo Kwan et les « Récits des États », que le morceau [ p. 318 ] était, lors de ces compilations, considéré comme l’œuvre du duc de Kâu ; et, sans aucun doute, il l’a composé peu après l’accession de Wû au royaume, et alors qu’il faisait des progrès royaux en affirmant qu’il était désigné par le Ciel pour succéder aux dirigeants de Shang. Le « I » de la quatorzième ligne est, très probablement, à prendre pour le duc de Kâu, qui a peut-être récité le morceau à l’occasion des sacrifices, en présence des princes et des seigneurs assemblés.
Il fait maintenant des progrès dans ses états ; que le Ciel le traite comme son fils !
En vérité, l’honneur et la succession reviennent à la Maison de Kâu. Tous répondent à ses mouvements avec une crainte tremblante. Il a tenté et donné le repos à tous les êtres spirituels [^351], même aux esprits des Ho et des plus hautes collines. En vérité, le roi est notre souverain seigneur.
Brillante et illustre est la Maison de Kâu. Il a réglé les positions des princes ; il a fait appel à des boucliers et des lances ; il a remis à leurs étuis des arcs et des flèches [^352]. Il cultivera une vertu admirable et la manifestera dans ces vastes régions. Le roi préservera véritablement sa nomination.
[ p. 319 ]
UNE ODE APPROPRIÉE AU SACRIFICAT AUX ROIS WÛ, KHĂNG ET KHANG.
Les critiques chinois diffèrent dans l’interprétation de cette ode, la Préface et les érudits plus anciens la limitant à un sacrifice au roi Wû, tandis que Kû Hsî et d’autres y trouvent une référence, ce qui me semble également très naturel, à Khăng et Khang, qui lui succédèrent.
Le bras du roi Wû était plein de force ; son ardeur était irrésistible. Khăng et Khang [^353], régnés par Dieu, étaient très illustres.
Quand nous considérons comment Khăng et Khang dominaient majestueusement tous les quatre quartiers (du royaume), combien leur intelligence était pénétrante !
Les cloches et les tambours sonnent en harmonie ; Les pierres sonores et les flûtes mélangent leurs notes ; Une abondante bénédiction est envoyée.
La bénédiction est abondante. Notre conduite est rigoureuse et exacte ; nous avons bu et mangé jusqu’à la chute ; notre bonheur et notre dignité seront prolongés.
APPROPRIÉ À L’UN DES SACRIFICES FRONTIÈRES, LORSQUE HÂU-KÎ ÉTAIT ADORÉ COMME LE CORRÉLAT DE DIEU, ET LE CÉLÉBRANT.
Hâu-_k_î était le même que Khî, qui apparaît dans la deuxième partie du Shû comme ministre de l’Agriculture de Yâo et Shun, et qui coopère avec [ p. 320 ] Yü dans ses travaux sur les terres inondées. Le nom Hâu lui appartient en tant que seigneur de Thâi ; celui de Kî, en tant que ministre de l’Agriculture. Quelle que soit l’origine de la combinaison, Hâu-_k_î devint historiquement le nom de Khî de l’époque de Yâo et Shun, l’ancêtre auquel les rois de Kâu faisaient remonter leur lignée. Il était pour le peuple le Père de l’Agriculture, qui le premier enseigna aux hommes à labourer, semer et moissonner. C’est pourquoi, lorsque les rois offraient des sacrifices et des prières à Dieu au début du printemps pour qu’il bénisse les travaux de l’année, ils associaient Hâu-_k_î à lui lors du service.
Ô Hâu-_k_î accompli, tu t’es révélé le corrélat du Ciel. Tu as donné du grain à nos multitudes : immense don de ta bonté. Tu nous as conféré le blé et l’orge que Dieu avait destinés à la nourriture de tous. Et sans distinction de territoire ni de frontière, les règles du devoir social se sont répandues dans ces vastes régions.
INSTRUCTIONS DONNÉES AUX OFFICIERS DE L’ÉLEVAGE.
La place de ce morceau parmi les odes sacrificielles nous incite à l’attribuer à la conclusion d’un sacrifice ; mais nous ne pouvons dire lequel. La préface indique qu’il était adressé, à la fin du sacrifice du printemps, aux ancêtres des princes présents et ayant pris part au service. Kû Hsî ne dit rien d’autre que ce que j’ai exposé dans l’argumentation ci-dessus.
Ah ! ah ! ministres et officiers, accomplissez respectueusement vos devoirs publics. Le roi vous a donné des règles parfaites ; consultez-les et réfléchissez-y.
Ah ! ah ! vous, assistants, c’est maintenant la fin du printemps [^354] ; et que devez-vous chercher ? (Seulement) comment gérer les nouveaux champs et ceux de la troisième année, que le blé et l’orge sont beaux ! Le Dieu brillant et glorieux nous donnera en eux une bonne année. Ordonnez à tous nos hommes d’être pourvus de leurs patates et de leurs houes : — bientôt nous verrons les faucilles à l’œuvre.
INSTRUCTIONS SUPPLÉMENTAIRES AUX OFFICIERS DE L’ÉLEVAGE.
Il est encore difficile de déterminer à quel sacrifice ce morceau doit être rattaché. La préface indique qu’il était chanté lors des sacrifices du roi à Dieu, au printemps et en été, pendant une bonne année. Mais la note sur les deux premiers vers montre que ce point de vue ne peut être accepté sans modification.
Oh ! oui, le roi Khăng [^355] S’approcha avec éclat [^355]. Conduisez vos cultivateurs Pour semer leurs différentes sortes de céréales, Allant travailler vigoureusement [ p. 322 ] sur vos champs privés [^356], Partout sur les trente lî [1]. Occupez-vous de vos labours, Avec vos dix mille hommes tous par paires.
CÉLÉBRANT LES REPRÉSENTANTS DES ANCIENNES DYNASTIES, VENUS À LA COUR POUR ASSISTER À UN SACRIFICE DANS LE TEMPLE ANCESTRAL.
Cette pièce a peut-être été utilisée lorsque le roi congédiait ses invités de marque au temple ancestral. Voir la note introductive de cette partie, p. 300, 301.
Une volée d’aigrettes vole, autour du marais là-bas à l’ouest [2]. Mes visiteurs sont venus, avec une allure (élégante) comme ces oiseaux.
Là, (dans leurs États), pas détestés, Ici, (à Kâu), jamais fatigués ; — Ils sont sûrs, jour et nuit, De perpétuer leur renommée.
[ p. 323 ]
UNE ODE DE REMERCIEMENTS POUR UNE ANNÉE ABONDANTE.
La préface indique que le morceau était utilisé lors des sacrifices d’automne et d’hiver. Kû Hsî le qualifie d’ode d’action de grâce pour une bonne année, sans préciser la date. Il suppose cependant que les remerciements étaient adressés à l’ancien Shăn-năng, « le père de l’agriculture », à Hâu-_k_î, « le premier cultivateur », et aux esprits présidant aux quatre coins du ciel. Les éditeurs impériaux s’y opposent à juste titre, affirmant que les bénédictions dont parle le morceau ne peuvent venir que de Dieu.
L’année est abondante en beaucoup de millet et en beaucoup de riz, et nous avons nos grands greniers, avec des myriades, des centaines de milliers et des millions (de mesures) ; pour les esprits et les doux esprits, à présenter à nos ancêtres, hommes et femmes, et pour alimenter toutes nos cérémonies. Les bénédictions envoyées sur nous sont de toutes sortes.
LES MUSICIENS AVEUGLES DE LA COUR DE KÂU; L’INSTRUMENT DE MUSIQUE; ET LEUR HARMONIE.
Les critiques s’accordent à dire que cette pièce fut composée à l’occasion de l’achèvement par le duc de Kâu de ses instruments de musique pour le temple ancestral, et qu’il annonça cet événement lors d’une grande représentation dans le temple du roi Wăn. On ne peut guère la considérer comme une ode sacrificielle.
Il y a les musiciens aveugles; il y a les musiciens aveugles; Dans la cour de (le temple de) Kâu. [3]
[ p. 324 ]
Il y a les cadres de musique avec leurs façades et leurs poteaux, le haut bord dentelé (du premier), et les plumes plantées (dans le second) ; avec les tambours, grands et petits, qui y sont suspendus ; et les tambours à main et les pierres sonores, l’instrument qui donne le signal du début, et le bouchon. Tout cela étant terminé, la musique est entamée. La flûte de Pan et la double flûte commencent en même temps [4].
Leurs sons se marient harmonieusement ; à l’unisson solennel, ils émettent leurs notes. Nos ancêtres prêteront l’oreille. Nos visiteurs seront là ; impatients d’assister à la représentation complète.
CHANTÉ AU DERNIER MOIS DE L’HIVER ET AU PRINTEMPS, LORSQUE LE ROI PRÉSENTA UN POISSON AU TEMPLE ANCESTRAL.
Tel est l’argument de cette pièce, exposé dans la préface, et auquel les critiques s’accordent généralement. Dans le Lî Kî, IV, vi, 49, il est rapporté que le roi, au troisième mois de l’hiver, donna l’ordre à son chef pêcheur de commencer ses fonctions et alla lui-même voir ses opérations. Il mangea du poisson capturé en premier, mais en offrit auparavant une partie en offrande dans l’appartement arrière du temple ancestral. Au troisième mois du printemps, de nouveau, lorsque les esturgeons commencèrent à faire leur apparition (Lî Kî, IV, i, 25), le roi en offrit un au même endroit. Dans ces passages, la notice préliminaire était sans doute construite. Des spécimens choisis des premiers poissons pêchés étaient offerts par le souverain à ses ancêtres, en guise d’acte de devoir et de reconnaissance du fait que lui et le peuple étaient redevables des approvisionnements en nourriture qu’ils recevaient des eaux.
Oh ! dans le Khî et le Khü, il y a beaucoup de poissons dans les garennes ; — des esturgeons, grands et à museau, des Thryssas, des mâchoires jaunes, des poissons de vase et des carpes ; — pour les offrandes, pour les sacrifices, afin que notre brillant bonheur soit accru.
APPROPRIÉ, PROBABLEMENT, À UN SACRIFICE DU ROI WÛ À SON PÈRE WAN.
D’après une référence dans les Analectes, III, ii, à un abus de cette ode à l’époque de Confucius, nous apprenons qu’elle était chantée lorsque les vases sacrificiels et leur contenu étaient retirés.
Ils viennent pleins d’harmonie ; Ils sont ici dans toute leur gravité ; — Les princes les assistent, Tandis que le Fils du Ciel regarde profondément.
(Il dit) : « Pendant que je présente (ce) noble taureau, Et qu’ils m’aident à présenter le sacrifice, ô grand et auguste Père, Console-moi, ton fils filial.
Avec une sagesse pénétrante, tu as joué le rôle d’un homme. Un souverain doté des dons de paix et de guerre, donnant le repos même au grand Ciel [5], et assurant la prospérité à tes descendants.
[ p. 326 ]
« Tu me réconfortes avec les sourcils de la longévité ; Tu me rends grand avec de multiples bénédictions, j’offre ce sacrifice à mon père méritant, Et à ma mère accomplie [6]. »
APPROPRIÉ À UNE OCCASION OÙ LES PRINCES FÉODAUX AVAIENT ASSISTÉ LE ROI KHĂNG LORS D’UN SACRIFICE À SON PÈRE.
Ils se présentèrent devant leur roi souverain, pour lui demander les règles qu’ils devaient observer. Avec leurs bannières ornées de dragons, flottant avec éclat, les clochettes et les panneaux avant tintant, et les anneaux aux extrémités des rênes scintillants, leur majesté et leur splendeur étaient admirables.
Il les fit comparaître devant le sanctuaire de son père, à gauche [7], où il s’acquitta de son devoir filial et présenta ses offrandes, afin de lui accorder une longue vie et de préserver à jamais sa dignité. Grandes et nombreuses sont ses bénédictions. Ce sont les princes brillants et accomplis, qui l’encouragent de ses nombreuses sources de bonheur, [ p. 327 ], lui permettant de les perpétuer dans leur éclat comme une pure bénédiction.
CÉLÉBRANT LE DUC DE SUNG LORS D’UNE DE SES APPARITIONS DANS LA CAPITALE POUR ASSISTER AU SACRIFICE DANS LE TEMPLE ANCESTRAL DE KÂU ; MONTRANT COMMENT IL ÉTAIT ESTIME ET CHÉRI PAR LE ROI.
La mention des chevaux blancs dans le char du visiteur confirme suffisamment le récit de la préface selon lequel il s’agissait du célèbre comte de Wei, mentionné dans le Shû, IV, xi, et dont l’investiture ultérieure dans le duché de Song, en tant que représentant de la lignée des rois Shang, est également relatée dans le Shû, V, viii. Sous la dynastie Shang, le blanc était la couleur estimée et sacrée, comme le rouge l’était chez les Kâu, et c’est pourquoi le duc avait son char tiré par des chevaux blancs. « Le langage », dit un critique, « est entièrement à l’éloge du visiteur, mais il était chanté dans le temple, et il est donc à juste titre placé parmi les Song. » Il y a, dans la dernière ligne, une indication du temple.
Le noble visiteur ! Le noble visiteur ! Tiré, comme ses ancêtres, par des chevaux blancs ! Les membres respectueux et dignes, polis de sa suite !
Le noble hôte ne restera qu’une nuit ou deux ! Le noble hôte ne restera que deux nuits ou quatre ! Donnez-lui des cordes, pour attacher ses chevaux [8].
Je l’accompagnerai (par un festin d’adieu) ; je le réconforterai de toutes les manières possibles. Orné d’une si grande dignité, il est tout naturel qu’il soit béni.
[ p. 328 ]
CHANTÉ DANS LE TEMPLE ANCESTRAL SUR LA MUSIQUE RÉGULANT LA DANSE EN L’HONNEUR DES PROGRÈS DU ROI WÛ.
Ce récit de la pièce, donné dans la préface, est corroboré par diverses sources et n’a été remis en question par aucun critique. Peut-être cette brève ode a-t-elle été chantée en prélude à la danse, ou les sept vers n’en sont-ils qu’un fragment. C’est d’ailleurs fort probable, car nous possédons plusieurs odes de la décennie suivante, toutes censées avoir été utilisées à la même occasion.
Oh ! Tu étais grand, ô roi Wû, déployant une force extrême dans ton œuvre. Le roi Wăn était véritablement accompli, ouvrant la voie à ses successeurs. Tu as reçu de lui l’héritage. Tu as vaincu Yin et mis un terme à ses cruautés, établissant ainsi solidement ton mérite.
CONVIENT AU JEUNE ROI KHĂNG, DÉCLARANT SES SENTIMENTS DANS LE TEMPLE DE SON PÈRE.
L’orateur de cette pièce est, de l’avis général, le roi Khăng. La seule question est de savoir quand elle a été composée, si elle a été écrite pour lui, alors qu’il était mineur, lors de son retour au temple, une fois le deuil de son père terminé, ou après l’expiration de la régence du duc de Kâu. Les mots « petit enfant », selon leur usage, expriment l’humilité et non l’âge. Ils ne nous permettent pas de déterminer le point ci-dessus.
Hélas pour moi, qui suis un petit enfant, à qui est tombé cet état instable ! Je suis solitaire et plein de détresse. Oh ! mon grand Père, toute ta vie tu as été filial.
Tu as pensé à mon arrière-grand-père, (Le voyant, pour ainsi dire) monter et descendre dans la cour, moi, le petit enfant, Jour et nuit, je serai aussi respectueux.
Oh ! vous, grands rois, en tant que votre successeur, je m’efforcerai de ne pas vous oublier.
LE JEUNE ROI RACONTE SES DIFFICULTÉS ET SES INCOMPÉTENCES ; DEMANDE CONSEIL POUR L’INCITER À SUIVRE L’EXEMPLE DE SON PÈRE ; EXPLIQUE COMMENT IL ENTENDAIT LE FAIRE ; ET CONCLUT PAR UN APPEL OU UNE PRIÈRE À SON PÈRE.
Il semble que ce soit une suite de l’ode précédente. On ne peut guère en dire plus que l’affirmation de la préface, selon laquelle elle se rapporte à un conseil tenu par Khăng et ses ministres dans le temple ancestral.
Je prends conseil, dès le début de mon règne, pour savoir comment suivre l’exemple de mon vénéré père. Ah ! Ses plans étaient ambitieux, et je ne suis pas encore capable de les réaliser. Quels que soient mes efforts pour les atteindre, leur continuation sera toujours vouée à l’échec. Je suis un petit enfant, incapable de faire face aux nombreuses difficultés de l’État. Ayant pris sa place, je le chercherai pour monter et descendre dans la cour, pour monter et descendre dans la maison. Tu es admirable, ô grand Père, daigne me préserver et m’éclairer.
LE ROI KHANG MONTRE SON SENS DE CE QUI ÉTAIT EXIGÉ DE LUI POUR PRÉSERVER LA FAVEUR DU CIEL, UN JUGE CONSTANT ; INTIME SES BONS DEsseINS ; ET DEMANDE L’AIDE DE SES MINISTRES POUR ÊTRE CAPABLE DE LES ACCOMPLIR.
Que je sois respectueux ! Que je sois respectueux ! (La voie du) Ciel est évidente, Et son affectation [ p. 330 ] n’est pas facile à préserver [9]. Que je ne dise pas qu’elle est très haut au-dessus de moi. Elle monte et descend au-dessus de nos actions ; Elle nous inspecte quotidiennement où que nous soyons.
Je suis un petit enfant, sans intelligence, qui doit être respectueux (attentif à mes devoirs) ; mais par des progrès quotidiens et mensuels, j’apprendrai à retenir les lueurs (du savoir), jusqu’à ce que j’atteigne une intelligence brillante. Aide-moi à supporter le fardeau (de ma position), et montre-moi comment afficher une conduite vertueuse.
LE ROI KHĂNG RECONNAÎT QU’IL A EU ERREUR ET DÉCLARE SON OBJECTIF D’ÊTRE PRUDENT À L’AVENIR ; IL SE GARDERA CONTRE LES LÉGERS DÉBUTS DU MAL ; ET EST PÉNÉTRÉ DU SENS DE SES PROPRES INCOMPÉTENCES.
Ce morceau a été considéré par certains critiques comme la conclusion du conseil du temple ancestral, auquel les deux précédents sont également liés. La préface dit que le roi y demande l’assistance de ses ministres, mais aucune requête en ce sens n’est formulée. Il me semble y voir, avec Sû Kheh et d’autres, une allusion aux soupçons que Khăng nourrissait autrefois, comme nous le savons, sur la fidélité du duc de Kâu, lorsqu’il était enclin à croire les rumeurs répandues contre lui par ses autres oncles, qui s’étaient joints à la rébellion du fils du dernier roi de Shang.
Je me condamne (pour le passé), et je me garderai des calamités futures. Je ne veux pas d’une guêpe, pour chercher moi-même sa douloureuse piqûre. Au début, il semblait n’être qu’un roitelet [10]. Mais il prit son envol et devint un grand oiseau. Je suis incapable de faire face aux nombreuses difficultés du royaume, et je suis placé au milieu d’expériences amères.
La culture de la terre, depuis sa première labourage jusqu’à ce qu’elle produise des récoltes abondantes, spécialement destinées aux sacrifices et aux fêtes. On ne peut déterminer si elle est destinée aux actions de grâces ou au printemps, pour prier pour une bonne année.
La préface dit que cette ode était utilisée au printemps, lorsque le roi en personne traçait des sillons dans le champ prévu à cet effet et priait aux autels des esprits de la terre et du blé, pour une année abondante. Kû Hsî dit ignorer à quelle occasion elle était destinée à être utilisée ; mais en la comparant à la quatrième ode de la deuxième décade, il est enclin à la classer avec elle comme une ode d’action de grâce. Rien dans le morceau lui-même ne nous oriente vers l’un ou l’autre point de vue. Il nous présente une série d’images agréables de l’agriculture de ces temps anciens. Les éditeurs de l’édition impériale disent que sa place dans les Song indique clairement qu’elle accompagnait un sacrifice royal. Nous n’avons pas à le contester ; mais le poète a évidemment choisi un grand domaine et décrit le travail qui y a été effectué, depuis sa mise en culture jusqu’à l’état dans lequel il se trouvait sous ses yeux, et conclut en disant que l’image qu’il en donne est depuis longtemps applicable à l’ensemble du pays.
Ils arrachent l’herbe et les buissons, et la terre est ouverte par leurs charrues.
Par milliers de couples, ils enlèvent les racines, certaines dans les terres basses et humides, d’autres le long des digues.
[ p. 332 ]
Il y a le maître et son fils aîné ; ses fils cadets et tous leurs enfants ; leurs vaillants aides et leurs mercenaires. Comme résonne le bruit des mets qu’on leur apporte ! (Les maris) pensent avec amour à leurs femmes ; (Les femmes) restent proches de leurs maris. (Puis) avec leurs socs de charrue tranchants, ils se mettent au travail dans les terres exposées au sud.
Ils sèment leurs différentes sortes de céréales, chaque graine contenant en elle un germe de vie.
En lignes ininterrompues s’élève la lame, et, bien nourries, les tiges poussent longues.
Le jeune grain paraît luxuriant, et les sarcleurs s’y promènent en multitude.
Puis viennent les moissonneurs en foule, Et la pluie s’entasse dans les champs, Des myriades, des centaines de milliers, et des millions (de piles) ; Pour les esprits et pour les doux esprits, À offrir à nos ancêtres, hommes et femmes, Et pour pourvoir à toutes les cérémonies.
Leur parfum est parfumé, rehaussant la gloire de l’État. Leur odeur, semblable à celle du poivre, réconforte les personnes âgées.
Ce n’est pas seulement ici qu’il y a cela (abondance) ; ce n’est pas seulement maintenant qu’il y a un tel temps : — depuis toujours il en a été ainsi.
VRAIMENT UNE ODE D’ACTION DE GRÂCE EN AUTOMNE AUX ESPRITS DE LA TERRE ET DU GRAIN.
Très pointues sont les excellentes parts, Avec lesquelles ils se mettent au travail sur les acres exposés au sud.
Ils sèment leurs différentes sortes de céréales, chaque graine contenant en elle un germe de vie.
[ p. 333 ]
Il y a ceux qui viennent les voir, Avec leurs paniers ronds et carrés, Contenant les provisions de mil.
Avec leurs chapeaux légers en éclisses sur la tête, ils s’affairent à labourer le sol avec leurs houes, éliminant la renouée sur la terre sèche et humide.
Les mauvaises herbes étant pourries, les millets poussent abondamment.
Ils tombent bruyamment devant les moissonneurs. La récolte s’entasse solidement, haute comme un mur, unie comme les dents d’un peigne ; et les cent maisons sont ouvertes (pour recevoir le grain) [^367].
Ces cent maisons étant pleines, les femmes et les enfants ont un sentiment de repos.
(Maintenant) nous tuons ce taureau fauve au museau noir [11], avec ses cornes tordues, pour imiter et transmettre, pour transmettre (les observances de) nos ancêtres.
UNE ODE APPROPRIÉE AUX PRÉPARATIFS ET AU DÉROULEMENT D’UN FÊTE APRÈS UN SACRIFICE.
La préface et les éditeurs du Yung-_kh_ăng Shih indiquent que l’œuvre fait référence au divertissement offert, le lendemain d’un [ p. 334 ] sacrifice, dans le temple ancestral, aux personnificateurs des morts, décrit à la p. 301. Kû Hsî le nie et soutient simplement qu’il s’agit du festin qui suit un sacrifice, sans préciser davantage lequel. L’ancien point de vue est probablement le plus correct.
Dans ses robes de soie, propres et brillantes, avec sa casquette sur la tête, l’air si respectueux, il va du hall au pied de l’escalier, et (puis) des moutons aux bœufs [12]. (Il inspecte) les trépieds, grands et petits, et le gobelet courbé en corne de rhinocéros [13]. Les bons esprits sont doux, (mais) il n’y a pas de bruit, pas d’insolence : un auspice (ceci) de grande longévité.
UNE ODE À LA LOUANGÉ DU ROI WÛ ET RECONNAISSANT LE DEVOIR DE SUIVRE SA VOIE.
Ce chant fut chanté, selon la Préface, à la fin de la danse en l’honneur du roi Wû ; voir sur le dernier morceau de la deuxième décennie.
Oh ! puissante était l’armée du roi, mais il la nourrit, obéissant aux circonstances, tant que le temps était encore sombre. Lorsque le temps fut clairement clair, il revêtit alors sa grande armure. Nous avons eu la faveur de recevoir ce que le roi martial a accompli. Pour bien gérer ce que nous avons hérité, nous devons être de sincères imitateurs de ta conduite, (ô roi).
CÉLÉBRANT LE MÉRITE ET LE SUCCÈS DU ROI WÛ.
D’après une citation du Ȝo Kwan, ce morceau était également chanté en lien avec la danse de Wû. La préface indique qu’il était utilisé lors des déclarations de guerre et des sacrifices à Dieu et au Père de la Guerre. Il est possible qu’il ait été utilisé à de telles occasions ; mais il faut le rapporter en premier lieu au règne du roi Khăng.
La paix règne dans nos innombrables régions. Des années d’abondance se succèdent : le Ciel ne se lasse pas de sa faveur. Le roi guerrier Wû maintient la confiance de ses officiers et les emploie dans tout le royaume, assurant ainsi l’établissement de sa famille. Oh ! il est glorieux aux yeux du Ciel, qui le règne à la place de Shang.
CÉLÉBRANT LES LOUANGES DU ROI WĂN.
C’est le seul récit que l’on puisse donner de la pièce elle-même. Le Ȝo Kwan, cependant, la rapporte à la danse du roi Wû ; et la préface indique qu’elle contient les paroles par lesquelles Wû accompagna l’octroi de fiefs et d’apanages dans le temple ancestral à ses principaux disciples.
Le roi Wăn s’exprima avec ferveur : « Il est juste que nous ayons reçu (le royaume). Nous répandrons (sa vertu), chérissant toujours la pensée de lui ; désormais, nous ne chercherons que l’établissement (du royaume). C’est par lui que nous avons obtenu la nomination de Kâu. Oh ! chérissons toujours la pensée de lui. »
CÉLÉBRANT LA GRANDEUR DE KÂU ET SA FERME POSSESSION DU ROYAUME, COMME LE MONTRENT LES PROGRÈS DE SON SOUVERAIN RÉGNANT.
Dans la huitième pièce de la première décennie, nous trouvons une ode similaire, relatant une tentative du roi Wû pour s’assurer de sa souveraineté. Cette ode est postérieure et se rapporte probablement au règne du roi Khăng, époque à laquelle la dynastie fut pleinement reconnue. Certains critiques, cependant, en font, comme les trois précédentes, une partie de ce qui était chanté lors de la danse Wû.
Oh ! Kâu est grand maintenant. Nous gravissons les hautes collines, celles qui sont longues et étroites, et les hautes montagnes. Oui, et (nous voyageons) le long du Ho réglé, tout sous le ciel, rassemblant ceux qui maintenant me répondent. C’est ainsi que le rendez-vous appartient à Kâu.
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314:1 Ce seraient les princes qui étaient réunis à cette occasion et qui assistaient le roi dans le service. ↩︎
314:2 C’est-à-dire les officiers qui prenaient part aux libations, aux prières et aux autres parties du sacrifice. ↩︎
314:3 Voyez ce que dit Ȝze-sze sur ces quatre lignes dans la Doctrine du Milieu, XXVI, par. 10. ↩︎
316:1 Signification mont Khî. ↩︎
316:2 Wan et Wu. ↩︎
317:1 Ceci est une prière. L’adorateur, compte tenu de la majesté du Ciel, hésita à supposer que Dieu accepterait certainement son sacrifice. Il suppose, ci-dessous, que le roi Wăn l’accepte. ↩︎
318:1 « Tous les êtres spirituels » signifie littéralement « les cent esprits », c’est-à-dire les esprits qui règnent, sous le Ciel, sur toute la nature, et en particulier les esprits des rivières et des collines du royaume. Ceux du Ho et des hautes montagnes sont mentionnés, car si leurs esprits étaient satisfaits de Wû, ceux de toutes les autres montagnes et collines l’étaient sans aucun doute. ↩︎
318:2 Comparez avec ces lignes le dernier chapitre de « l’Achèvement de la Guerre » dans le Shû. ↩︎
319:1 Si l’on ne comprend dans l’ensemble que le sacrifice à Wû, ce vers devra être traduit par « Comme il était illustre, lui qui acheva (son grand ouvrage) et en assura la tranquillité ! » Il faut procéder de la même manière pour le vers suivant. Cette construction est très forcée ; le texte n’est pas clair non plus quant à la vision de Kû Hsî. ↩︎
321:1 C’est cette ligne qui rend difficile de déterminer après quel sacrifice nous devons supposer que ces instructions ont été délivrées. L’année, sous la dynastie Hsiâ, commençait avec le premier mois du printemps, comme c’est le cas aujourd’hui en Chine, car Confucius avait déclaré que c’était le moment opportun. Sous la dynastie Shang, elle commençait un mois plus tôt ; et pendant la période Kâu, elle aurait toujours dû commencer avec la nouvelle lune précédant le solstice d’hiver, entre notre 22 novembre et notre 22 décembre. Mais dans les écrits de la période Kâu, nous trouvons des indications temporelles continuellement référées au calendrier de Hsiâ, comme ici. ↩︎
321:2 Ces deux premières lignes sont presque ingérables. Les anciens critiques soutenaient qu’il n’y était pas fait mention du roi Khăng ; mais le texte est catégorique sur ce point. Nous devons supposer qu’un service spécial avait été célébré à son sanctuaire, lui demandant d’indiquer le jour où le sacrifice après lequel les instructions étaient données devait être accompli ; et qu’un oracle directeur avait été reçu. ↩︎
322:1 La mention des « champs privés » implique qu’il existait également des « champs publics », cultivés en commun par les agriculteurs, pour le compte du gouvernement. De même que le peuple est présenté ailleurs comme souhaitant que la pluie tombe d’abord sur « les champs publics », en signe de loyauté, le roi ne mentionne ici que « les champs privés », pour témoigner de sa sympathie et de sa considération envers le peuple. ↩︎
322:2 Pour la culture du sol, les parcelles des familles individuelles étaient séparées par un petit fossé ; dix parcelles, par un plus grand ; cent, par ce que nous pouvons appeler un ruisseau ; mille, par un petit ruisseau ; et dix mille, par une rivière. L’espace occupé par 10 000 familles formait un carré d’un peu plus de trente-deux lî. Nous pouvons supposer que cet espace était désigné par le nombre rond de trente lî dans le texte. Ainsi au moins Kăng Khang-_kh_ăng l’a expliqué. ↩︎