Shih King : Odes du Temple et de l'Autel : III. Les odes de louange de Lû | Page de titre | Shih King : Odes mineures : La quatrième décennie, ou celle du Khî fû |
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MORCEAUX ET Strophes illustrant les vues et pratiques religieuses des écrivains et de leur époque.
LE FÂ MÛ EST UNE ODE FESTIVE, QUI ÉTAIT CHANTÉE LORS DES RÉCEPTIONS D’AMIS ; DESTINÉE À CÉLÉBRER LE DEVOIR ET LA VALEUR DE L’AMITIÉ, MÊME AUX PLUS ÉLEVÉES.
Sur les arbres, les coups retentissent, k_ăng-_k_ăng ; et les oiseaux crient ying-ying. Quelqu’un sort de la sombre vallée et se réfugie dans l’arbre majestueux. Son cri retentit, cherchant de sa voix son compagnon. Regardez l’oiseau, tel qu’il est, cherchant de sa voix son compagnon ; et un homme ne chercherait-il pas à avoir ses amis ? Les êtres spirituels l’écouteront alors ; il connaîtra l’harmonie et la paix.
ODE FESTIVE, RÉPONSE À L’UNE DES CINQ QUI LA PRÉCÈDENT. LES OFFICIERS ET LES INVITÉS DU ROI, AYANT ÉTÉ FÊTÉS PAR LUI, CÉLÈBRENT SES LOUANGES ET SOUHAITENT POUR LUI LA BÉNÉDICTION DU CIEL ET DE SES ANCÊTRES.
Attribué, comme le précédent, au duc de Kâu.
Le ciel te protège et te fonde, avec la plus grande sécurité ; te rend entièrement vertueux. [ p. 348 ] Afin que tu puisses jouir de tout bonheur ; t’accorde une grande augmentation, afin que tu aies tout en abondance.
Le Ciel te protège et te fortifie. Il t’accorde toute excellence, afin que tout soit juste dans tes affaires, et que tu reçoives toutes les faveurs célestes. Il t’envoie un bonheur durable, dont les jours ne suffisent pas à jouir.
Le ciel te protège et te fortifie, afin que tu prospères en toutes choses. Comme les hautes collines et les massifs montagneux, comme les crêtes les plus hautes et les plus imposants massifs, comme le ruisseau qui coule sans cesse, telle est ta croissance.
Avec d’heureux auspices et des purifications, tu apportes les offrandes, et tu les présentes filialement, au printemps, en été, en automne et en hiver, aux ducs et aux anciens rois [^405] ; et ils disent : « Nous te donnons des myriades d’années, une durée illimitée [^406]. »
Les esprits viennent [^407] et te confèrent de nombreuses bénédictions. Les gens sont simples et honnêtes, savourant quotidiennement leur nourriture et leur boisson. Toute la race aux cheveux noirs, sous tous ses noms, pratique universellement ta vertu.
Comme la lune avançant vers son plein, Comme le soleil montant dans les cieux, Comme les éternelles collines du sud, Ne décroissant jamais, Ne tombant jamais, Comme [ p. 349 ] la luxuriance du sapin et du cyprès ; — Que telle soit ta lignée suivante !
LE TÎ TÛ EST UNE ODE DE FÉLICITATIONS, DESTINÉE AUX HOMMES QUI SONT REVENUS DU SERVICE MILITAIRE ET DU SERVICE AUX FRONTIÈRES.
Les félicitations sont exprimées dans une description de l’anxiété et du désir des épouses des soldats de leur retour. Il faut supposer que l’une d’elles est celle qui parle tout au long du récit. La quatrième strophe montre comment elle a eu recours à la divination pour apaiser ses craintes concernant son mari.
Ils n’ont pas plié bagage, ils ne viennent pas. Mon cœur affligé est profondément affligé. Le temps est passé, et il n’est pas là, ce qui multiplie mes chagrins. J’ai deviné grâce à l’écaille de tortue et aux roseaux, et ils s’unissent pour dire qu’il est proche. Mon guerrier est à portée de main.
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