Français LE DUC Liû, ancêtre de la famille Kâu, s’établit, selon ses traditions, en 1797 av. J.-C., à Pin, dont l’emplacement est indiqué, à 90 lî à l’ouest de l’actuelle ville de district de San-shui, à Pin Kâu, Shen-hsî, où la tribu resta jusqu’au mouvement vers l’est de Than-fû, célébré dans la première décade des Odes Majeures du Royaume, ode 3. Le duc de Kâu, pendant la minorité du roi Khăng, composa, suppose-t-on, le premier des morceaux de ce Livre, décrivant pour l’instruction du jeune monarque, les anciennes coutumes de leurs pères à Pin ; et par la suite, chacun en compila d’autres, des odes composées par le duc, et d’autres aussi à son sujet, et les rassembla sous le nom commun des « Odes de Pin ».
DÉCRIVANT LA VIE À PIN DANS L’ANCIEN TEMPS ; LES DISPOSITIONS PRÉVUES QUI Y ÉTAIT MISES POUR ASSURER L’APPROVISIONNEMENT CONSTANT DE NOURRITURE ET DE VÊTEMENTS, TOUT CE QUI ÉTAIT NÉCESSAIRE AU SOUTIEN ET AU CONFORT DU PEUPLE.
Si la pièce a été écrite, comme le supposent tous les critiques chinois, par le duc de Kâu, il faut néanmoins supposer qu’il écrit sous la plume d’un vieux fermier ou yeoman de Pin. L’image qu’elle donne des mœurs du peuple chinois, de son économie, est pleine d’intérêt ; mais ce n’est qu’à la strophe finale que l’on trouve quelque chose concernant leurs pratiques religieuses.
Aux jours du deuxième mois, ils arrachent la glace à coups harmonieux [^623] ; et aux jours du troisième mois, ils la transportent aux glacières, (qu’ils ouvrent) aux jours du quatrième, tôt le matin, un agneau ayant été offert en sacrifice avec des oignons verts [^624]. Au neuvième mois, il fait froid, avec du gel. Au dixième mois, ils balayent leurs emplacements de meules. (Prenant) les deux bouteilles d’alcool à offrir à leur souverain, et après avoir tué leurs agneaux et leurs moutons, ils se rendent dans sa salle, et levant [ p. 446 ] la coupe de corne de rhinocéros, lui souhaitent longue vie, — qu’il puisse vivre éternellement [^625].