THANG avait mis fin à la dynastie des Hsiâ et était retourné à Po lorsqu’il publia cette annonce, qui peut être considérée comme l’inauguration solennelle de la nouvelle dynastie. Il montre comment il a pris possession du trône en se soumettant respectueusement à la volonté du Ciel, quelle appréciation il avait des devoirs qui lui incombaient et dans quel esprit il les remplirait. Enfin, il appelle les princes et le peuple à sympathiser et à coopérer avec lui.
1. Lorsque le roi revint après avoir vaincu Hsiâ et arriva à Po, il fit une grande annonce aux myriades de régions.
2. Le roi dit : « Ah ! multitudes des myriades de régions, écoutez attentivement l’annonce de moi, l’Homme Unique [^99]. Le grand Dieu a conféré [ p. 90 ] (même) aux peuples inférieurs un sens moral dont l’obéissance montrerait invariablement leur nature juste.* Les amener à suivre tranquillement la voie qu’il indiquerait est l’œuvre du souverain.
« Le roi de Hsiâ a éteint sa vertu et s’est comporté en tyran, étendant son oppression sur vous, le peuple des myriades de régions. Souffrant de ses cruelles blessures et incapable de supporter l’absinthe et le poison, vous avez protesté d’un commun accord de votre innocence aux esprits du ciel et de la terre. « La voie du Ciel est de bénir les bons et de rendre les mauvais malheureux. Il a envoyé des calamités sur (la Maison de) Hsiâ, pour manifester sa culpabilité. C’est pourquoi moi, le petit enfant, chargé du décret du Ciel et de ses brillantes terreurs, je n’ai pas osé pardonner (au criminel). J’ai osé utiliser un taureau-victime de couleur sombre et, faisant une annonce claire au Souverain Spirituel dans les cieux élevés [^100], j’ai demandé la permission de traiter le dirigeant de Hsiâ comme un criminel.* Alors j’ai cherché le grand Sage [^101], avec qui je pourrais unir mes forces, pour demander la faveur (du Ciel) pour vous, mes multitudes. Le Ciel élevé a véritablement montré sa faveur aux gens inférieurs, et le criminel a été dégradé et soumis. Ce que le Ciel ordonne est sans erreur ; brillamment (maintenant), comme la floraison de plantes et arbres, des millions de personnes montrent un véritable renouveau.'*
3. « Il m’a été donné, à moi, l’Homme Unique, d’assurer l’harmonie et la tranquillité de vos États et de vos clans, et maintenant je ne sais pas si je ne peux pas offenser (les Puissances) d’en haut et d’en bas.* Je suis craintif et tremblant, comme si je risquais de tomber dans un abîme profond. Dans toutes les régions qui entrent dans une nouvelle vie sous ma direction, ne suivez pas, (vous, princes), des voies sans loi ; n’approchez pas de l’insolence et de la dissolubilité ; que chacun veille à observer ses lois ; — afin que nous puissions recevoir la faveur du Ciel.* Le bien en vous, je n’oserai pas le cacher ; et le mal en moi, je n’oserai pas me le pardonner. J’examinerai ces choses en harmonie avec l’esprit de Dieu.* Si la culpabilité est trouvée quelque part en vous qui occupez les myriades de régions, qu’elle repose sur moi, l’Unique [^102]. Si la culpabilité est trouvée en moi, l’Unique, elle ne s’attachera pas à vous qui occupez les myriades de régions.
« Oh ! atteignons à être sincères dans ces choses, et ainsi nous aurons également une (heureuse) consommation. »