KÂO ȜUNG était le titre donné à Wû-ting, après sa mort, dans le temple ancestral. Un sacrifice supplémentaire était offert le lendemain du service régulier et plus solennel. Il est difficile de dire quelle idée particulière y était liée ; [ p. 119 ], mais à la fin de celui-ci, les représentants ou personnifications des morts lors du sacrifice de la veille étaient tous fêtés.
Le titre de ce court livre laisse planer le doute quant à savoir si le sacrifice fut offert à Wû-ting ou par lui. La notice préliminaire se fonde sur la première hypothèse. De nombreux critiques d’une grande intelligence optent pour la seconde, qu’une nouvelle lecture du texte m’a incité à adopter. Le roi est donc Ȝû-kăng, le fils de Wû-ting. Son surveillant Ȝû Kî souhaitait censurer quelque chose d’irrégulier ou d’excessif dans son sacrifice à son père, profitant de l’incident mentionné dans la première phrase.
Le jour du sacrifice supplémentaire de Kâo Ȝung, un faisan chantant apparut [^119]. Ȝû Kî dit : « Pour rectifier cette affaire, le roi doit d’abord être corrigé. » Il lui donna donc une leçon : « Dans son inspection des hommes d’en bas, la première considération du Ciel est leur droiture, et il leur accorde (en conséquence) de longues années ou le contraire. » Ce n’est pas le Ciel qui abrège la vie des hommes ; il les y met fin lui-même. Certains hommes qui n’ont pas respecté la vertu refusent pourtant de reconnaître leurs offenses, et lorsque le Ciel leur a, par des signes évidents, enjoint de corriger leur conduite, ils continuent à dire : « Que nous importent ces choses ? »
« Oh ! Le devoir de Notre Majesté est de prendre soin du peuple avec respect. Et tous (vos ancêtres) étaient les héritiers du royaume par le don du Ciel ; en leur rendant hommage, n’exagérez pas dans ceux de votre père. »