« Le bois de l’arbre à thé » – le Rottlera Japonica, selon le Dr Williams – est mentionné dans le livre et a été adopté comme nom. L’arbre à thé était considéré comme un arbre très précieux pour la fabrication de meubles et pour l’art du sculpteur. Ce titre suggère peut-être que l’administrateur du gouvernement doit s’acquitter de ses fonctions avec soin et habileté, tout comme l’ébéniste et le sculpteur manipulent leurs matériaux.
Le Livre manque d’unité. Divisé en deux chapitres, le premier peut être considéré comme une charge adressée au « prince de Khang ». Il est rappelé à son devoir de promouvoir une bonne entente entre les différentes classes de son État, et entre elles et le souverain ; et, pour y parvenir, son gouvernement doit être doux, évitant le recours aux châtiments. Le second chapitre est d’un caractère différent, ne contenant pas les accusations d’un souverain, mais les avertissements ou conseils d’un ministre, le mettant en garde loyalement et priant pour la prospérité de son règne. On pourrait supposer qu’il s’agit de la réponse de Fang à la précédente charge, mais le texte n’indique pas l’introduction d’un nouvel orateur.
1. Le roi dit : « Ô Fang, assurer une bonne entente entre les multitudes de son peuple et ses ministres (d’une part), et les grandes familles (de l’autre) ; et (de nouveau) assurer la même chose entre tous les sujets sous sa charge et le souverain : c’est le rôle du dirigeant d’un État.
« Si vous dites régulièrement, en donnant vos ordres : « Mes instructeurs que je dois suivre, mon ministre de l’Instruction, mon ministre de la Guerre et mon ministre des Travaux publics ; mes chefs de département, et vous tous, mes officiers, je ne ferai en aucun cas mourir personne de manière oppressive [^191] » ———. Que le dirigeant donne également l’exemple en respectant et en encourageant (le peuple), et celui-ci se mettra (également) à le respecter et à l’encourager. Puis, qu’il continue, en traitant la méchanceté et la trahison, les meurtriers et les hébergeurs de criminels, à faire preuve de clémence (là où cela peut être fait), et ceux-ci feront de même avec ceux qui ont agressé autrui et endommagé leurs biens. Lorsque les souverains nommaient des surveillants (d’États), ils le faisaient pour gouverner le peuple et leur disaient : « Ne cédez ni à la violence ni à l’oppression, mais montrez un respect respectueux envers les personnes sans amis et trouvez des relations d’aide pour les femmes (démunies) » [^192]. Traitez chacun selon cette méthode et chérissez-les. Et lorsque les souverains donnaient leurs injonctions aux dirigeants des États et à leurs administrateurs, quelle était leur mission ? C’était de conduire le peuple vers l’abondance et la paix. Telle était la conduite des rois depuis l’Antiquité. Un surveillant doit éviter le recours aux châtiments.
(Le roi) dit : « Comme dans la gestion d’un champ, lorsque le sol a été laborieusement retourné, ils doivent procéder par des arrangements ordonnés pour en faire les limites et les cours d’eau ; comme dans la construction d’une maison, après tout le travail sur ses murs, ils doivent la plâtrer et la couvrir de chaume ; comme dans le travail du bois du rottlera, lorsque le travail des opérations les plus grossières et les plus fines a été terminé, ils doivent [ p. 181 ] appliquer la peinture rouge et d’autres couleurs ; — (ainsi, terminez pour moi le travail que j’ai commencé dans l’État de Wei.) »
2. Que Votre Majesté dise maintenant : « Les anciens rois ont employé avec diligence leur illustre vertu et suscité un tel attachement par leur affection (pour les princes) que de tous les États, ils apportaient des offrandes et venaient de tous côtés avec une affection fraternelle, et montraient également leur illustre vertu. Ô souverain, utilise leurs méthodes pour attacher (les princes), et tous les États viendront largement avec des offrandes. Le Grand Ciel ayant donné ce Moyen Empire avec son peuple et ses territoires aux anciens rois, toi, notre souverain actuel, montre ta vertu, instaurant une douce harmonie parmi ce peuple égaré, le conduisant et l’encourageant ; ainsi (aussi) tu réconforteras les anciens rois, qui ont reçu la mission (du Ciel). »
« Oui, étudiez ces choses. Je le dis simplement parce que je souhaite que (votre dynastie) perdure pendant des myriades d’années et que vos descendants soient toujours les protecteurs du peuple. »