1:9:1
1:9:1:11. Or [^581] lorsque (l’Adhvaryu) dit : « Les Hotri divins sont convoqués pour la proclamation du succès, [ p. 248 ] l’humain est convoqué pour le chant de louange (sûkta-vâka) » ; et lorsque le Hotri récite alors, il ne récite que de bonnes paroles [^582] : il invoque ainsi une bénédiction sur le sacrificateur. C’est en effet après le sacrifice qu’il invoque ainsi une bénédiction. Il y a une double raison pour laquelle il invoque la bénédiction après le sacrifice.
1:9:1:22. Celui qui sacrifie, assurément, est le producteur du sacrifice, puisque c’est par son ordre que les prêtres le répandent, qu’ils le produisent. Il (le Hotri) invoque maintenant une bénédiction ; et cette bénédiction invoquée par lui, le sacrifice, de son côté, la réalise pour lui (le sacrificateur), sachant qu’il l’a produite. C’est pourquoi il invoque une bénédiction après le sacrifice.
1:9:1:33. Celui qui sacrifie, assurément, plaît aux dieux. Ayant plu aux dieux par ce sacrifice – c’est-à-dire en partie par des versets de Rik, en partie par des formules de Yagus, et en partie par des oblations – il obtient une part parmi eux.
Lorsqu’il a obtenu une part parmi eux, alors (le Hotri) invoque une bénédiction (sur lui) ; et cette bénédiction, invoquée par lui, les dieux la réalisent pour ce sacrifiant, sachant comme eux qu’il leur a plu. C’est pourquoi il invoque également une bénédiction après le sacrifice.
1:9:1:44. Il entonne [^583] : « Ceci s’est avéré être un succès, ô ciel et terre », car c’est en effet un succès que d’avoir accompli le sacrifice. « Nous avons achevé le chant de louange, et le [ p. 249 ] énonciation d’adoration [^584], car en effet ces deux, le chant des louanges et l’énonciation d’adoration, forment le sacrifice : et en conséquence il dit par là : « Nous avons accompli le sacrifice, nous avons obtenu la possession du sacrifice. » — « Toi, ô Agni, tu es la voix de louange à l’écoute [1] du ciel et de la terre, » dit-il par là à Agni, « Tu es la voix de louange, tandis que le ciel et la terre écoutent. » — « Que le ciel et la terre te soient propices, ô sacrificateur, à ce sacrifice ! » par quoi il dit : « Que le ciel et la terre abondent en nourriture pour toi, ô sacrificateur, à ce sacrifice. »
1:9:1:55. « Eux, propices au bétail [2], prodiguent des cadeaux », dit-il ainsi, « Qu’ils soient à la fois propices au bétail et prodiguent des cadeaux. » — « Eux, les intrépides et les impénétrables [3] » ; il dit ainsi : « Que tu n’aies peur de personne ; que personne n’obtienne avant toi cette richesse ! » [ p. 250 ] 1:9:1:66. « Eux, de vaste demeure, les pourvoyeurs de sécurité ; » il dit par là : « Qu’ils soient tous deux en possession de vastes demeures et exempts de danger. » — « Eux, ceux qui ont le ciel pluvieux, ceux qui versent l’eau », dit-il par là, « qu’ils soient tous deux en possession de la pluie. »
1:9:1:77. « Eux, les bienveillants et les bienfaisants » ; il dit par là : « Qu’ils soient tous deux bienveillants et bienfaisants. » — « Eux, les riches en sève et en substance » ; il dit par là : « Qu’ils soient tous deux abondants en humidité et fournissent les moyens de subsistance. »
1:9:1:88. « Ceux-là, d’accès facile et de bonne demeure » ; il dit par là : « Que là-bas (le ciel), auquel tu t’approches d’en bas, t’offre un accès facile ; que cette (terre) sur laquelle tu demeures (ou te déplaces) t’offre une bonne demeure. » — « Avec leur connaissance — », dit-il par là, « Tous deux approuvant — »
1:9:1:99. ‘Agni a gracieusement accepté cette oblation, il a grandi en force, il a acquis un plus grand pouvoir’, il se réfère ainsi à la portion de beurre d’Agni. — ‘Soma a gracieusement accepté cette oblation, il a grandi en force, il a acquis un plus grand pouvoir’, il se réfère ainsi à la portion de beurre de Soma. — ‘Agni a gracieusement accepté cette oblation, il a grandi en force, il a acquis un plus grand pouvoir’, il se réfère ainsi au gâteau indispensable qui est (offert) aux deux occasions (le sacrifice de la nouvelle et de la pleine lune).
1:9:1:1010. Et de la même manière selon les divinités respectives. « Les dieux buveurs de beurre ont gracieusement accepté le beurre, ils ont grandi en force, ils ont acquis un plus grand pouvoir ; » par là il fait référence aux offrandes antérieures et postérieures ; car les dieux buveurs de beurre sont véritablement les offrandes antérieures et postérieures. — « Agni, en vertu de son Hotri-état, a gracieusement accepté cette oblation, il a [ p. 251 ] grandi en force, a acquis un plus grand pouvoir ; » par là il fait référence à Agni, en vertu de son Hotriétat. Avec « a gracieusement accepté » il énumère ainsi les divinités à qui l’offrande a été faite : en disant « Tel a gracieusement accepté l’oblation, tel a gracieusement accepté l’oblation », il prie en conséquence pour l’accomplissement du sacrifice ; car quelle que soit l’oblation que les dieux acceptent gracieusement, il en obtient de grandes choses : c’est pourquoi il dit : « (il) l’a gracieusement acceptée. » Et « (il) a grandi en force », dit-il, parce que ce qui plaît aux dieux, ils le rendent haute montagne : c’est pourquoi il dit : « (il) a augmenté. »
1:9:1:1111. ‘(Il) a acquis (littéralement s’est fait) un plus grand pouvoir’, dit-il ; car assurément le pouvoir des dieux est le sacrifice : c’est donc ce dernier qu’ils rendent encore plus grand ; et c’est pour cette raison qu’il dit ‘(il) a acquis un plus grand pouvoir’.
1:9:1:1212. « Qu’il prospère dans ce sacrifice qui va aux dieux ! » dit-il par là, « Qu’il réussisse dans ce sacrifice qui va aux dieux. » — « Ainsi prie ce sacrificateur, NN [4] ; » il donne ici le nom, et le rend ainsi directement prospère dans sa prière.
1:9:1:1313. ‘Il prie pour une longue vie’, ce qui là (c’est-à-dire à l’invocation de l’idâ) [5] était (appelé implicitement) ‘futur culte des dieux’, qui est ici (appelé) expressément ‘longue vie’. [ p. 252 ] 1:9:1:1414. ‘Il prie pour une progéniture abondante’ — ce qui était alors ‘une offrande plus abondante’, qui est ici expressément ‘une progéniture abondante’. Celui qui procède de cette manière s’assurera la domination. Il peut cependant dire : « Il prie pour le culte futur des dieux », car ainsi (il assure) une longue vie, une progéniture, du bétail [6].
1:9:1:1515. « Il prie pour une offrande plus abondante », par là (il prie pour) le même objet. « Il prie pour la domination sur ses contemporains (ou compatriotes) » — ses contemporains, sans aucun doute, sont ses airs vitaux, car il est né avec ses airs vitaux : par conséquent, il prie par là pour des airs vitaux.
1:9:1:1616. ‘Il prie pour une demeure céleste’ ; celui qui sacrifie sacrifie assurément avec le désir qu’il puisse y avoir pour lui aussi (une place) dans le monde des dieux : il lui confère ainsi une part dans le monde des dieux [7]. ‘Qu’il obtienne, qu’il accomplisse ce qu’il prie par cette offrande !’ il dit par là, ‘Que tout ce qu’il prie par cette offrande lui soit accompli !’
1:9:1:1717. Ces cinq prières pour les bénédictions, il les offre maintenant, et trois (il les a offertes) à l’idâ, celles-ci sont huit. De huit syllabes, en vérité, se compose le mètre gâyatrî, et le gâyatrî signifie vigueur : c’est ainsi qu’il donne de la vigueur aux prières.
1:9:1:1818. Qu’il n’offre pas plus que cela ; car s’il offrait plus, il ferait ce qui est en excès ; et ce qui est en excès au sacrifice, ce qui reste [ p. 253 ] pour le bien de son ennemi malveillant : c’est pourquoi il ne devrait pas offrir plus (de prières) que cela.
1:9:1:1919. Encore moins, — sept (il peut offrir) [8]. — « Que les dieux lui accordent cela ! » dit-il par là, « Que les dieux le lui accordent. » — « Que le dieu Agni sollicite cela des dieux, nous les hommes d’Agni — », dit-il par là, « Que le dieu Agni sollicite cela des dieux, et nous le solliciterons alors pour ce (sacrificateur) d’Agni — »
1:9:1:2020. ‘—Ce qui a été cherché et trouvé [9];’ ils ont en effet cherché le sacrifice et l’ont trouvé: c’est pourquoi il dit, ‘ce qui a été cherché et trouvé.’ — Et ‘que le ciel et la terre protègent celui-ci (enam) de l’anxiété!’ il dit par là, ‘que le ciel et la terre le protègent de la souffrance.’
1:9:1:2121. Ici maintenant, certains disent : « Et que le ciel et la terre me gardent (mâ [10]) . . . », arguant que de cette façon le Hotri ne s’exclut pas lui-même de la bénédiction. Qu’il ne dise pas cela, cependant ; car, assurément, la bénédiction au sacrifice est pour le sacrificateur : qu’ont donc à faire les prêtres officiants avec cela ? Quelle que soit la bénédiction que les prêtres officiants invoquent au sacrifice, elle est pour le sacrificateur seul. D’un autre côté, celui qui dit : « Et que le ciel et la terre me gardent . . . », n’établit pas [ p. 254 ] cette bénédiction où que ce soit : qu’il dise donc : « Et que le ciel et la terre gardent celle-ci… »
1:9:1:2222. « C’est ici que réside le cours de tout bienfait » ; il transmet ainsi à ce (sacrificateur) tout ce qu’il y a d’excellent dans le sacrifice : c’est pourquoi il dit : « C’est ici que réside le cours de tout bienfait. »
1:9:1:2323. ‘Et cette adoration (sera offerte) aux dieux !’ ayant atteint l’accomplissement du sacrifice, il rend ainsi l’adoration aux dieux : c’est pourquoi il dit : ‘et cette adoration aux dieux !’
1:9:1:2424. Là-dessus, il prononce le « Salut et bénédiction » (sam-yos) [11]. Ce fut alors Samyu Bârhaspatya qui perçut, dans sa véritable nature, la consommation du sacrifice. Il alla partager le monde des dieux. Dès lors, cette (connaissance) fut entièrement perdue pour les hommes.
1:9:1:2525. Les Rishis apprirent alors que Samyu Bârhaspatya avait perçu, dans sa véritable nature, la consommation du sacrifice et était allé partager le monde des dieux. En prononçant le samyoh, ils atteignirent cette même consommation du sacrifice que Samyu Bârhaspatya avait perçue ; et à cette même consommation du sacrifice que Samyu Bârhaspatya avait perçue, ce (Hotri) [ p. 255 ] atteint en prononçant le sam-yoh. C’est pourquoi il prononce le « Salut et bénédiction ».
1:9:1:2626. Il entonne : « Nous aspirons à ce Salut et à cette bénédiction (sam-yoh) ; » par quoi il dit : « Nous aspirons à cette consommation du sacrifice que Samyu Bârhaspatya a perçu. »
1:9:1:2727. « Succès au sacrifice, succès au seigneur du sacrifice ! » celui qui souhaite la consommation du sacrifice souhaite par là même succès au sacrifice et succès au seigneur du sacrifice. — « Félicité (svasti) pour nous, félicité pour les hommes ! » il dit par là même, « Puissions-nous jouir de la félicité parmi les dieux, de la félicité parmi les hommes ! » — « Que les moyens du salut montent en haut ! » il dit par là même, « Que ce sacrifice nous assure le monde des dieux ! »
1:9:1:2828. ‘Salut à nous, aux bipèdes, salut aux quadrupèdes [12] !’ car autant les bipèdes et les quadrupèdes (s’étendent), autant cet univers (s’étend). Ayant maintenant atteint la consommation du sacrifice, il dit Salut à ce (sacrificateur), et pour cette raison il dit : ‘Salut à nous, aux bipèdes, salut aux quadrupèdes !’
1:9:1:2929. Il touche alors (la terre) ainsi avec ce (doigt) [13]. Non-humain, en vérité, il devient au [ p. 256 ] moment où il est choisi pour la fonction de prêtre sacrificiel ; et, cette terre étant un lieu sûr, il se tient par là (c’est-à-dire en touchant la terre) sur ce lieu sûr ; et il redevient ainsi humain : pour cette raison il touche ainsi (la terre) avec ce (doigt).
1:9:2
1:9:2:11. S’apprêtant à accomplir le patnîsamyâgas [14], ils retournent au feu de Gârhapatya. L’Adhvaryu prend le guhû et le sruva, le Hotri le veda et l’Âgnîdhra le pot à beurre (fondant).
1:9:2:22. Ici, l’Adhvaryu, selon certains, passe l’Âhavanîya par le côté est. Qu’il ne le fasse pas, cependant ; car s’il marchait de ce côté, il serait en dehors du sacrifice.
1:9:2:33. Selon d’autres, l’Adhvaryu marche (de manière à passer) derrière l’épouse (du sacrificateur) [15]. Qu’il ne fasse pas cela non plus ; car en vérité, l’Adhvaryu est la partie avant, et l’épouse est la partie arrière du sacrifice : par conséquent, s’il passait ainsi, ce serait comme si quelqu’un mettait sa tête en arrière ; et il (l’Adhvaryu) serait en dehors du sacrifice. [ p. 257 ] 1:9:2:44. Selon d’autres, l’Adhvaryu passe entre l’épouse (et le feu de Gârhapatya). Qu’il ne fasse pas cela non plus ; car s’il passait par là, il exclurait l’épouse du sacrifice. Il passe par le côté est du Gârhapatya et par le côté intérieur de l’Âhavanîya ; car ainsi il n’est pas en dehors du sacrifice ; et comme auparavant, en marchant vers l’avant (vers l’Âhavanîya), il passait par le côté intérieur, il emprunte maintenant aussi ce chemin.
1:9:2:55. Ils accomplissent maintenant les patnîsamyâgas. Du sacrifice est assurément produite une descendance ; et (cette descendance) produite du sacrifice est produite par l’union ; et (la descendance) produite par l’union est produite après (en conséquence de) l’achèvement [16] du sacrifice : donc on fait par là (c’est-à-dire par les patnîsamyâgas) que (la descendance) soit produite au moyen d’une union productive après l’achèvement du sacrifice. Et ainsi maintenant aussi une descendance est produite au moyen d’une union productive après l’achèvement du sacrifice. C’est pourquoi ils accomplissent maintenant les patnîsamyâgas.
1:9:2:66. Il fait une offrande à quatre divinités. Quatre signifie sans aucun doute un couple ; car un couple signifie une paire (dvandva, littéralement deux et deux), et deux et deux sont bien deux : ainsi une union productive est ainsi réalisée ; et en conséquence, il fait une offrande à quatre divinités.
1:9:2:77. Il fait (les offrandes) de beurre pour la nourriture sacrificielle. Le beurre signifie en effet semence : c’est pourquoi il disperse par là la semence, et les fait donc de beurre pour la nourriture sacrificielle. [ p. 258 ] 1:9:2:88. À voix basse, ils se livrent à cette (performance) [17]. Secrètement, sans aucun doute, l’union a lieu ; et secrètement aussi (a lieu) ce qui (est dit) à voix basse : c’est pourquoi ils accomplissent à voix basse.
1:9:2:99. Il fait d’abord une offrande à Soma. Soma signifie en effet semence ; c’est pourquoi il disperse ainsi la semence : c’est pourquoi il fait une offrande à Soma.
1:9:2:1010. Il fait ensuite offrande à Tvashtri. Or, c’est Tvashtri qui transforme la semence qui est dispersée. En conséquence, c’est lui qui transforme la semence maintenant dispersée [18] : c’est pourquoi il fait offrande à Tvashtri.
1:9:2:1111. Il fait ensuite une offrande aux épouses des dieux. Dans les épouses, dans le ventre, la semence est certainement plantée, et de là elle est produite ; de là il plante la semence dans les épouses, dans le ventre ; et de là elle est produite : pour cette raison il fait une offrande aux épouses des dieux.
1:9:2:1212. Lorsqu’il fait une offrande aux épouses des dieux, il cache (le feu) à la vue du côté est ; car, jusqu’au moment où elles offrent aux samishtayagus, les divinités continuent d’attendre, pensant : « Ceci [ p. 259 ], il doit nous l’offrir ! » Il leur cache ainsi (cette offrande) ; et en conséquence Yâgñavalkya dit : « Chaque fois que les femmes humaines ici mangent [19] (elles le font) séparément des hommes. »
1:9:2:1313. Il fait alors offrande à Agni, le maître de maison. Agni, en effet, est ce monde : c’est donc pour ce monde qu’il produit ainsi une progéniture et que cette progéniture est produite : c’est pourquoi il fait offrande à Agni, le maître de maison.
1:9:2:1414. Cette (cérémonie) se termine par l’idâ [20] ; car il n’y a ici ni bâtons d’enceinte ni bouquet de prastara. Car lorsqu’il souhaite bonne chance (svagâ) [21] au sacrifiant en (offrant) le prastara, il souhaite en même temps bonne chance à sa compagne, puisque l’épouse vient (immédiatement) après le mari. Mais s’il utilisait un substitut au bouquet de prastara, il produirait de la lassitude (chez l’épouse) : c’est pourquoi cette (cérémonie) devrait se conclure par l’idâ. Néanmoins, un substitut au prastara est (facultatif) fait.
1:9:2:1515. S’il choisit d’utiliser un substitut au prastara, il souhaite ainsi bonne chance à l’épouse tout comme [ p. 260 ] il souhaite bonne chance au sacrificateur au moyen du prastara.
1:9:2:1616. S’il choisit d’utiliser un substitut au prastara, il arrache une tige du veda et oint son sommet dans le guhû, sa partie médiane dans l’aruva et son extrémité inférieure dans le beurrier.
1:9:2:1717. L’Âgnîdhra dit alors : « Jette-le après [22] ! » [L’Adhvaryu] l’ayant jeté silencieusement après (le prastara dans le feu), se touche, avec le texte (Vâg. S. II, 16 f), « Tu es le gardien de l’œil, ô Agni, garde mon œil ! » et de cette façon il évite de se jeter après (le prastara dans le feu).
1:9:2:1818. Il (l’Âgnîdhra) dit alors (à l’Adhvaryu) : « Discutons ensemble ! » (L’Adhvaryu dit) : « Est-il allé (vers les dieux), Agnîdh ? » « Il est parti ! » « Que (l’un ou qu’ils) entendent ! » « Bonne chance aux Hotris divins ! Succès aux humains ! » [Puis l’Adhvaryu s’adresse aux Hotri] : « Prononcez le « Salut et bénédiction ! » »
1:9:2:1919. Là-dessus [23] il (l’Adhvaryu) saisit en même temps le guhû et le sruva. La première fois [24] en effet, en oignant (le prastara), il [ p. 261 ] fit (au sacrificateur) une oblation, pensant ainsi : « Puisse-t-il aller au monde des dieux en oblation ! » C’est pourquoi il saisit maintenant le guhû et le sruva en même temps.
1:9:2:2020. Il les saisit pour Agni, avec le texte (Vâg. S. II, 20 a), ‘Ô Agni, intact dans sa vigueur, au-delà des limites !’ parce qu’Agni est immortel, dit-il, intact dans sa vigueur :’ et parce qu’Agni est au-delà des limites, il dit, ‘au-delà des limites [25].’ — ‘Protège-moi de la foudre ! protège-moi des liens ! protège-moi des sacrifices défectueux ! protège-moi des aliments nocifs !’ il dit par là, ‘Protège-moi de toutes sortes de blessures !’ — ‘Fais que notre nourriture soit exempte de poison !’ — nourriture signifie nourriture : ‘fais que notre nourriture soit saine, sans défaut !’ c’est ce qu’il dit par là. — ‘Sur les genoux, agréable à s’asseoir’ ; il dit par là : « en toi-même. » — « Svâhâ ! Vât ! » puisqu’on offre ce qui a été consacré par vashat, cela (le résidu de beurre) devient ainsi tel pour lui.
1:9:2:2121. La maîtresse dénoue alors le bouquet de veda. L’autel (vedi) est assurément féminin et le veda est masculin. Le veda a été créé pour l’union : et en conséquence, lorsqu’il touche (l’autel) avec lui pendant le sacrifice, une union productive de descendance est ainsi réalisée.
1:9:2:2222. Et (la raison) pour laquelle c’est la maîtresse qui délie le veda (est celle-ci) : la maîtresse est femelle et le veda est mâle ; par conséquent une union productive de progéniture est ainsi réalisée : c’est pourquoi la maîtresse délie le veda.
1:9:2:2323. Elle le dénoue. Si elle souhaite le faire [ p. 262 ] avec un texte Yagus, qu’elle le fasse avec celui-ci (Vâg. S. II, 21 a), « Tu es le Véda : par lequel tu es devenu, ô divin Véda, Véda pour les dieux, puisses-tu ainsi devenir Véda pour moi [26] ! »
1:9:2:2424. (Le Hotri) le répand (depuis le Gârhapatya) jusqu’à (l’extrémité est de) l’autel [27] ; car l’autel est féminin et le veda est masculin ; et de derrière le mâle s’approche de la femelle : de derrière (c’est-à-dire à l’ouest) il fait en sorte que (l’autel) soit approché par ce mâle, le veda. Pour cette raison, il répand (l’herbe du veda) jusqu’à (l’extrémité est de) l’autel.
1:9:2:2525. Il (l’Adhvaryu) fait maintenant l’oblation du samishtayagus, pensant : « À l’est, mon sacrifice sera accompli ! » S’il accomplissait d’abord l’oblation du samishtayagus, puis le patnîsamyâgas, son sacrifice serait achevé à l’ouest (derrière le sacrificateur) [28] : il fait donc [ p. 263 ] l’oblation samishtayagus à ce moment précis, pensant : « À l’est, mon sacrifice sera accompli ! »
1:9:2:2626. Maintenant, quant à la raison pour laquelle cela est appelé samishtayagus [29] : quelles que soient les divinités qu’il invite par ce sacrifice (de nouvelle ou de pleine lune), et quelles que soient les divinités pour lesquelles ce sacrifice est accompli, toutes celles-ci sont ainsi « sacrifiées ensemble » (sam-ishta) ; et parce qu’il fait maintenant une oblation (de beurre) [30] à toutes ces divinités, qui ont été « sacrifiées ensemble », cette (oblation) est donc appelée samishtayagus.
1:9:2:2727. Et encore quant à la raison pour laquelle il accomplit le samishtayagus : quelles que soient les divinités qu’il invite par ce sacrifice, et quelles que soient les divinités pour lesquelles ce sacrifice est accompli, elles continuent à attendre que le samishtayagus soit accompli, pensant : « Il doit nous offrir cela ! » Ces mêmes (divinités) il les congédie ainsi en bonne et due forme ; et quelle que soit la pratique dans leur cas conformément à cela, il a, en l’accomplissant ainsi, produit le sacrifice, et l’ayant ainsi produit, il l’établit maintenant en toute sécurité là où il y a une base sûre pour cela : c’est pourquoi il accomplit le samishtayagus.
1:9:2:2828. Il fait l’offrande, avec le texte (Vâg. S. II, 21 b), ‘Vous, dieux qui trouvez le chemin’, — car les dieux [ p. 264 ] sont en effet les chercheurs du chemin [31] ; — ‘Ayant trouvé le chemin—’, dit-il par là, ‘ayant trouvé le sacrifice’ ; — ‘Marchez dans le chemin !’ par là, il les congédie en bonne et due forme ; — ‘Ô divin Seigneur de l’esprit, ce sacrifice — Svâhâ ! — donne-le au vent !’ car le sacrifice, en effet, est celui qui souffle (le vent). Ayant ainsi préparé ce sacrifice (spécial), il l’établit ainsi en toute sécurité dans ce sacrifice (principal, de pleine lune ou de nouvelle lune), et unit ainsi sacrifice avec sacrifice : c’est pourquoi il dit : « Svâhâ ! donne-le au vent ! »
1:9:2:2929. Il offre alors les barhis, Les barhis, en vérité, sont ce monde, et les barhis (se composent de) plantes : c’est pourquoi il accorde ainsi des plantes à ce monde, et ces plantes sont établies en toute sécurité dans ce monde : c’est pour cette raison qu’il offre les barhis.
1:9:2:3030. Il fait cette offrande comme une offrande supplémentaire, puisque le samishtayagus est la fin du sacrifice, et par conséquent ce qui vient après le samishtayagus est supplémentaire ; et parce que, en accomplissant le samishtayagus, il offre à ces (divinités [32]), et de là des plantes illimitées supplémentaires sont produites ici.
1:9:2:3131. Il l’offre, avec le texte (Vâg. S. II, 22), « Puissent les barhis se combiner avec la nourriture sacrificielle, avec le beurre ! Puisse Indra se combiner avec les Âdityas, les Vasus, les Maruts et le Visve Devâh ! Puisse ce qui (a été offert avec) « Svâhâ » monter jusqu’à l’éther céleste [33] ! »
1:9:2:3232. Ayant ensuite fait le tour (du côté nord du feu d’Âhavanîya) vers le sud, il verse l’eau de pranîtâ [34] (sur l’autel). Maintenant, lorsqu’il étend le sacrifice, il l’attele. Mais s’il ne versait pas (l’eau de pranîtâ), le sacrifice, étant dételé, en reculant, blesserait le sacrificateur. De cette façon, cependant, le sacrifice ne blesse pas le sacrificateur ; et pour cette raison, il verse l’eau de pranîtâ, après avoir fait le tour vers le sud.
1:9:2:3333. Il le verse, avec le texte (Vâg. S. II, 23 a), ‘Qui [35] te délie ? Il te délie ! Pour qui te délie-t-il ? Pour lui il te délie ! Pour l’abondance !’ Il annonce ainsi au sacrificateur la plus haute prospérité. Il le verse avec le même (vase) avec lequel il l’apporte ; car ce avec quoi ils attellent l’attelage, avec celui-ci aussi ils le délie ; avec le lien de joug ils l’attelent, et avec le lien de joug ils le délie. Au moyen d’un tesson, il jette maintenant les déchets du nettoyage du riz [36] juste sous la peau noire de l’antilope ; avec le texte (Vâg. S. II, 23 b), « Tu partages les Rakshas ! »
1:9:2:3434. Or les dieux et les Asuras, tous deux issus de Pragâpati, se disputaient au sujet de ce sacrifice, (c’est-à-dire de leur) père Pragâpati, l’année. « Il sera à nous ! Il sera à nous », dirent-ils.
1:9:2:3535. Là-dessus, les dieux prirent possession de la totalité du sacrifice et en dépossédèrent les [ p. 266 ] (Asuras) en leur donnant la pire partie du sacrifice, à savoir le sang de la victime du sacrifice animal et les déchets du riz du haviryagña. « Qu’ils soient dûment dépossédés du sacrifice », pensèrent-ils, car celui qui est dépossédé tout en obtenant une part (sans valeur) est en effet dûment dépossédé. Celui, au contraire, dépossédé sans aucune part, espère un temps, et quand l’idée lui vient, il dit : « Quelle part m’as-tu donnée ? » Ainsi, la part que les dieux ont réservée à ces Asuras, il la leur restitue maintenant en versant (les déchets du riz) juste sous la peau noire de l’antilope. Il la jette ainsi dans l’obscurité, là où il n’y a pas de feu (sacrificiel). Et de la même manière, il jette le sang de la victime dans l’obscurité, là où il n’y a pas de feu, pensant : « Tu es la part des Rakshas ! » C’est pourquoi ils n’utilisent pas le sang de la victime (à des fins sacrificielles), puisqu’il est la part des Rakshas.
1:9:3:11. Le sacrifice étant maintenant terminé, il (l’Adhvaryu) fait le tour (du feu) vers le sud et verse un récipient (d’eau) ; car c’est ainsi qu’elle est (versée) vers le nord : c’est pourquoi il la verse après avoir fait le tour vers le sud. Celui qui sacrifie, sans aucun doute, sacrifie avec le désir d’obtenir lui aussi une place dans le monde des dieux. Ce sacrifice s’en va alors vers le monde des dieux : après lui suit le salaire qu’il donne (aux prêtres), et s’accrochant au salaire des prêtres (suit) le sacrificateur. [ p. 267 ] 1:9:3:22. Ce même chemin mène soit aux dieux, soit aux pères [37]. De chaque côté, deux flammes brûlent sans cesse : elles brûlent celui qui mérite d’être brûlé, et laissent passer celui qui mérite de passer [38]. Or, l’eau est (un moyen de) lustration : c’est pourquoi il illumine ainsi ce chemin.
1:9:3:33. Il déverse un vase plein, car plein signifie tout : c’est pourquoi il illumine ainsi ce chemin au moyen du Tout. Il le déverse continuellement, sans interruption : c’est pourquoi il illumine ainsi ce chemin de manière continue, sans interruption.
1:9:3:44. Et encore pourquoi il verse un récipient (d’eau) c’est : là où quelque chose est mal fait au sacrifice, là ils le déchirent ou le blessent ; et — l’eau étant (un moyen de) lustration — il le lustre par ce (moyen de) lustration, l’eau ; il le guérit avec de l’eau.
1:9:3:55. Il déverse un vase plein, car plein signifie tout : c’est ainsi qu’il le guérit par le Tout. Il le déverse continuellement, sans interruption : c’est ainsi qu’il le guérit de manière continue (durable), sans interruption.
1:9:3:66. Il (le sacrificateur) l’intercepte avec ses mains ouvertes jointes, tout en récitant le texte (Vâg. S. II, 24), [ p. 268 ] ‘Nous nous sommes unis à l’éclat, à la vigueur, aux corps [39], à l’esprit heureux. Que Tvashtri, le dispensateur de bienfaits, nous accorde la richesse et répare même ce qui était blessé dans notre corps !’ Ce qui était déchiré, il le guérit ainsi.
1:9:3:77. Il touche alors son visage (avec l’eau dans ses mains). La raison pour laquelle il touche ainsi son visage est double : l’eau signifie l’ambroisie, et avec l’ambroisie il se touche donc lui-même ; de plus, il transfère ainsi sur lui-même cette œuvre sacrée (le sacrifice) : c’est pour ces raisons qu’il touche son visage.
1:9:3:88. Il enjambe maintenant les (trois) foulées de Vishnu. Celui qui sacrifie satisfait assurément les dieux. En satisfaisant les dieux par ce sacrifice – en partie par des riks, en partie par des yagus, en partie par des oblations – il acquiert une part parmi eux ; et ayant acquis une part parmi eux, il va vers eux.
1:9:3:99. Et encore pourquoi il enjambe les foulées de Vishnu, c’est que Vishnu, en vérité, est le sacrifice, en enjambant (vi-kram) il a obtenu pour les dieux ce pouvoir omniprésent (vikrânti) qui leur appartient maintenant. Par son premier pas il a gagné cette même (terre), par le second cette étendue aérienne, et par son dernier (pas) le ciel. Et ce même pouvoir omniprésent Vishnu, en tant que sacrifice, l’obtient par ses foulées pour lui (le sacrificateur) : pour cette raison il enjambe [ p. 269 ] les foulées de Vishnu. Or c’est bien de cette (terre) que partent la plupart (des êtres).
1:9:3:1010. D’où (il enjambe trois fois) les textes (Vâg. S. II, 25 ac) : « Sur la terre, Vishnu marchait au moyen du mètre gâyatrî : en est exclu celui qui nous hait et que nous haïssons ! » « Dans l’air, Vishnu marchait au moyen du mètre trishtubh : en est exclu celui qui nous hait et que nous haïssons ! » « Dans le ciel, Vishnu marchait au moyen du mètre gagatî : en est exclu celui qui nous hait et que nous haïssons ! » Lorsqu’on a ainsi gravi ces mondes, voilà le but, ce refuge sûr : les rayons de celui (le soleil) qui y brûle sont les justes (les défunts) [40] ; et la plus haute lumière qui existe [41], c’est Pragâpati, le monde céleste. Ayant ainsi gravi ces mondes, on atteint ce but, ce refuge sûr. Or, celui qui souhaite donner des instructions d’ici-bas doit venir d’en haut. La raison pour laquelle il doit venir d’en haut est double :
1:9:3:1111. Par (ou, à partir de) la fuite (des ennemis) [42] en effet, les dieux conquérants gagnèrent autrefois d’abord le ciel, puis cette étendue aérienne ; et là-dessus [ p. 270 ] ils chassèrent leurs ennemis loin de cette (terre), d’où il n’y avait pas d’échappatoire. Et de la même manière, lui (le prêtre) aussi, par la fuite (des ennemis) gagna d’abord le ciel, puis cette étendue aérienne ; et là-dessus il chassa ses ennemis loin de cette (terre), d’où il n’y avait pas d’échappatoire. Cette terre est en effet un pied ferme : c’est pourquoi il se tient ainsi fermement sur ce pied ferme.
1:9:3:1212. Et de cette manière aussi (il peut marcher) [43] : « Dans le ciel, Vishnu marchait au moyen du mètre gagatî : en est exclu celui qui nous hait, et que nous haïssons ! » « Dans l’air, Vishnu marchait au moyen du mètre trishtubh : en est exclu celui qui nous hait, et que nous haïssons ! » « Sur la terre, Vishnu a parcouru le mètre gâyatrî : en est exclu celui qui nous hait et que nous haïssons ! » — Avec les textes (Vâg. S. II, 25 d, e), « (Exclu) de cette nourriture ! de ce lieu de séjour ! » (pratishthâ), il regarde respectivement sa part et l’autel. Car sur cette (terre) toute cette nourriture est établie en toute sécurité (pratishthita) : c’est pourquoi il dit : « De cette nourriture ! de ce lieu de séjour ! »
1:9:3:1313. Il regarde ensuite vers l’est. L’est, en effet, est la région des dieux : c’est pourquoi il regarde vers l’est.
1:9:3:1414. Il regarde, avec le texte (Vâg. S. II, 25 f), ‘Nous sommes allés au royaume de la lumière (svar).’ Le [ p. 271 ] royaume de la lumière signifie assurément les dieux : c’est pourquoi il dit par là : ‘Nous sommes allés vers les dieux.’ — Avec (ib. g), ‘Nous nous sommes unis à la splendeur’ (il regarde le feu Âhavanîya) : il dit par là : ‘Nous nous sommes unis aux dieux.’
1:9:3:1515. Il lève alors les yeux vers le soleil, car c’est là le but ultime, le refuge sûr. C’est vers ce but ultime, vers ce refuge qu’il se dirige ainsi : c’est pourquoi il lève les yeux vers le soleil.
1:9:3:1616. Il lève les yeux, avec le texte (Vâg. S. II, 26 a), « Tu es existant par toi-même, le meilleur rayon de lumière ! » Le soleil est en effet le meilleur rayon de lumière [44], et c’est pourquoi il dit : « Tu es existant par toi-même, le meilleur rayon de lumière. » « « Tu es dispensateur de lumière : donne-moi de la lumière (varkas) ! » ainsi dis-je, dit Yâgñavalkya, « car c’est à cela en effet que le Brâhmana devrait s’efforcer, pour être brahmavarkasin (illuminé par le brahma, ou écriture sacrée). » Aupoditeya [45], d’autre part, dit : « Il me donnera certainement des vaches [46] : (c’est pourquoi je dis) : « Tu es un donneur de vaches, donne-moi des vaches ! » Ainsi, quel que soit le souhait qu’il (le sacrificateur) nourrit (et exprime), ce souhait lui est accordé.
1:9:3:1717. Il se tourne ensuite (de gauche à droite), avec le texte (Vâg. S. II, 26 b), ‘Je me déplace le long du cours du [ p. 272 ] soleil;’ ayant atteint ce but final, ce recours sûr, il se déplace maintenant le long du cours de ce (soleil) [47].
1:9:3:1818. Il s’avance alors vers (upa-sthâ) le feu de Gârhapatya. La raison pour laquelle il s’avance vers le Gârhapatya est double : le Gârhapatya est une maison, et une maison est un lieu de refuge ; il séjourne donc ainsi dans une maison, c’est-à-dire dans un lieu de refuge. De plus, quelle pleine mesure de vie humaine il y a pour lui ici, il l’atteint ainsi (upa-sthâ). C’est pourquoi il s’avance vers le feu de Gârhapatya.
1:9:3:1919. Il s’y dirige, avec le texte (Vâg. S. II, 27 a), ‘Ô Agni, maître de maison, puis-je devenir un bon maître de maison par toi, ô Agni, le maître de maison ! Puisses-tu, ô Agni, devenir un bon maître de maison par moi, le maître de maison !’ il n’y a rien dans cela qui nécessite une explication. - ‘Puisse notre maison être différente d’une charrette avec un seul bœuf’, dit-il par là, ‘puisse notre maison être exempte de calamités ;’ - ‘pendant cent hivers !’, dit-il par là, ‘puissé-je vivre cent ans.’ Il n’a cependant pas besoin de dire cela ; car l’homme vit même plus de cent ans : il n’a donc pas besoin de le dire.
1:9:3:2020. Il se tourne ensuite (de gauche à droite), avec le texte (Vâg. S. II, 27 b), « Je me déplace le long du cours du soleil » : ayant atteint ce but final, ce lieu de refuge sûr, il se déplace maintenant le long du cours de ce (soleil).
1:9:3:2121. Maintenant (en prononçant le texte suivant) il [ p. 273 ] insère le nom de son fils : « Que ce fils (NN) poursuive cette action virile que j’ai accomplie [48] ! » S’il n’a pas de fils, qu’il insère son propre nom.
1:9:3:2222. Il s’approche alors du feu d’Âhavanîya. Il s’en approche en silence, pensant : « À l’est, mon sacrifice sera accompli ! »
1:9:3:2323. Là-dessus, il se défait du vœu, avec le texte (Vâg. S. II, 28 b), « Maintenant, je suis celui que je suis réellement. » Car, en faisant le vœu, il devient, pour ainsi dire, non-humain ; et comme il ne lui conviendrait pas de dire : « J’entre de la vérité dans le mensonge » ; et comme, en fait, il redevient homme, qu’il se défasse donc du vœu, avec le texte : « Maintenant, je suis celui que je suis réellement [49] ».
247:2 L’auteur procède maintenant à donner en détail les formules à réciter par le Hotri lors des cérémonies traitées dans le Brâhmana précédent (voir p. 236, note 2) ; par. 1-23 traitant du sûktavâka ; par. 24-29 du samyuvâka. ↩︎
248:1 Sûktaiva tad âha, que le commentateur paraphrase par sûktâṅy âha. Il s’agit apparemment d’une explication du terme sûktavaka. Le mot sûkta a ici exceptionnellement l’accent sur l’avant-dernier. ↩︎
248:2 Voir p. 240, note 2. Les formules sont données par Taitt. Br. III, 5, 10 ; Âsv. S. I, 9, 1. ↩︎
249:1 ‘Sûktavâkam uta namovâkam.’ Notre auteur semble renvoyer ces termes aux versets Rik et aux formules Yagüs utilisées pendant le sacrifice. Sâyana, sur Taitt. S. II, 6, 9, prend ‘namovâka’ dans un sens plus restreint, à savoir comme se référant à la formule ‘namo devebhya’. Le Yagur-vela Noir et Âsv. ajoutent tous deux ‘ridhyâsma sûkto’, qui doit probablement être pris dans le sens de ‘Puissions-nous accomplir ce qui est exprimé dans les sûktas’. [Sâyana, ‘Puissions-nous réussir avec le sûkta qui reste à prononcer.’] ↩︎
249:2 Car upasrutî, le Yagur-veda Noir a upasrito, que Sâyana explique : « Puisque tu es établi dans le ciel et sur la terre, tu es capable de réciter le sûkta. » ↩︎
249:3 Samgavî semble être une corruption de Samgayî (propice à la maison), qui est la lecture du Yagur-veda noir et Âsv. S. (cf. Rig-veda IX, 97, 17). ↩︎
249:4 ? Apravede, selon Sâyana, sur Taitt. S. I, 1, 13, dans un sens actif, « ceux qui ne disent pas, ne trahissent pas nos fautes » (d’où « verschwiegen », réticent, discret, St. Petersb. Dict.). « Difficile à obtenir », Harisvâmin. Notre auteur le prend apparemment dans le sens de « non obtenu auparavant ». ↩︎
251:1 Âsv. S. se lit deux fois asau ‘NN, NN;’ et le commentaire remarque que le Hotri doit ici prononcer à la fois le nom ordinaire du sacrificateur et son nom nâkshatra (c’est-à-dire le nom mystique qui lui est donné pour la durée du sacrifice et dérivé de la demeure lunaire respective ou de sa divinité tutélaire). Cette pratique n’était probablement pas encore en vogue à l’époque de notre auteur. Cf. Weber, Nakshatra II, p. 316 seq. ↩︎
251:2 Voir I, 8, 1, 30 seq. ↩︎
252:1 Le rituel du Yagur-veda noir (Taitt. Br. III, 5, 10 ; Taitt. S. II, 6, 9, 7) et l’Âsv. S. prescrivent ces deux formules. L’ordre des formules, tel qu’il y est donné, diffère également quelque peu de celui de notre ouvrage. ↩︎
252:2 Le Black Yagur-veda et Âsv. S. insèrent ici : « Il prie pour tout ce qui lui est cher. » ↩︎
253:1 C’est-à-dire s’il choisit d’omettre la deuxième formule mentionnée au par. 14. ↩︎
253:2 ‘Ishtam ka vittam ka.’ C’est aussi la lecture de l’Âsv. S. (? ‘Ce qui a été souhaité et obtenu’). Le texte du Kânva dit ‘ishtam ka vittam kâbhût.’ Notre auteur semble ici se référer à la légende de I, 5, 2, 6 ss., ou à celle de I, 6, 2, 1 ss. La lecture du Yagus Noir, ishtam ka vîtam ka, « ce qui a été offert et accepté (mangé par les dieux) », est probablement la lecture originale et correcte. ↩︎
253:3 La recension Kânva, le Black Yagur-veda et Âsv. S. lisent non, « nous ». ↩︎
254:1 Voir p. 247, note [^581]. Le sens originel des termes sam yos, tels qu’ils apparaissent dans le Rig-veda, est heureusement rendu par le professeur Max Müller (Traduction du Rig-veda, I, p. 182) par « santé et richesse ». Dans le cérémonial sacrificiel, une signification plus profonde a été attachée à cette formule de bénédiction, pour laquelle il est difficile de trouver un équivalent exact. L’intégralité du samyuvâka, tel qu’il est donné ici, fait partie d’un khila du dernier livre du Rik-Samhitâ ; cf. édition de Max Müller, vol. VI, p. 32 ; A. Weber, Ind. Stud. IV, p. 431. La version des Yagüs Noirs de la légende concernant Samyu Bârhaspatya (Taitt. S. II, 6, 10) est très différente de la nôtre ; elles ont toutes deux été inventées pour expliquer Samyos. ↩︎
255:1 Cette formule apparaît presque identiquement dans le Rig-veda VI, 74, 1; VII, 54, 1; (IX, 69, 7.) Cf. Max Müller, Traduction du Rig-veda, I, p. 180, où l’attention est attirée sur une phrase quelque peu similaire dans les prières ombriques des tables eugubiennes. ↩︎
255:2 Dans Kâty. III, 6, 21, le toucher de l’autel est prescrit, avec le texte Vâg. S. II, 19 b ; les commentateurs divergent quant à savoir si c’est le sacrificateur ou l’Adhvaryu qui doit le faire. Le Kânva Samhitâ omet cette formule et attribue donc ce toucher au Hotri. Harisvâmin remarque que le Hotri touche la terre avec le petit doigt de sa main droite, comme indiqué dans la recension du Kânva. Cette dernière se lit « avec le petit doigt ». Aucune mention n’est faite dans l’Âsv. S. de ce toucher de la terre de la part du Hotri. ↩︎
256:1 La signification du terme semble être « offrandes faites (à certaines divinités) avec les épouses (des dieux) » ; les divinités à qui les quatre offrandes sont faites, étant Soma, Tvashtri, les Devapatnyah (épouses des dieux) et Agni Grihapati. ↩︎
256:2 La maîtresse de maison occupe un siège au sud-ouest du feu de Gârhapatya. Voir I, 3, 1, 12. L’Adhvaryu s’assoit alors, les genoux levés (au sud d’elle, le visage tourné vers le nord-est). Kâty. III, 7, 5. L’Âgnîdhra s’assoit de la même manière au nord du feu, le visage tourné vers le sud, et le Hotri au milieu ; cf. Hillebrandt, Neu- et Vollm. p. 151. ↩︎
257:1 Ou, « est produit à partir de la partie postérieure du sacrifice », c’est-à-dire de la femme du sacrificateur, assise derrière l’autel, voir par. 3. ↩︎
258:1 L’Adhvaryu appelle le Hotri : « Pour Soma (Tvashtri, etc. respectivement) » (à voix basse) — « Récite ! » (à voix haute). Le Hotri récite ensuite la prière d’invitation (anuvâkyâ, pour laquelle voir Âsv. Sr. I, 10, 5) à voix basse, à l’exception du « om ! » de conclusion qu’il prononce à voix haute. L’Adhvaryu appelle alors l’Âgnîdhra, qui répond par « Astu sraushat. » Sur ce, l’Adhvaryu appelle le Hotri ; « Pour Soma », etc. (à voix basse), — « prononcez la prière d’offrande ! » (à voix haute) ; et le Hotri récite le yâgyâ à voix basse, à l’exception du « Vaushat » de conclusion, qui est prononcé à voix haute, et simultanément avec lequel l’Adhvaryu verse l’oblation (constituée de quatre louches de beurre du pot à beurre dans le guhû, au moyen du sruva) dans le feu. ↩︎
258:2 Il le fait en sa qualité d’artisan et d’architecte divin. ↩︎
259:1 Gighatsanti, ‘manger avidement, avaler leur nourriture.’ Le texte de Kânva ne mentionne pas Yâgñavalkya, mais dit simplement : ‘c’est pourquoi les femmes ici aussi avalent leur nourriture séparément des hommes.’ ↩︎
259:2 La cérémonie idâ (I, 8, 1, 18) est répétée après les patnîsamyâgas, avec le Samyuvâka et l’offrande des restes, mais en référence spéciale à la maîtresse de maison. Puisque le bouquet de prastara et les bâtons qui l’entourent ont déjà été consumés par le feu, le Sûktavâka est omis à cette occasion ; l’Adhvaryu jette simplement une tige du roseau du veda dans le feu, en remplacement de la tige du prastara (représentant le sacrificateur). ↩︎
259:3 Voir I, 8, 3, 11 seq. ↩︎
260:1 Voir I, 8, 3, 19 seq. ↩︎
260:2 C’est-à-dire, après que le Hotri a de nouveau récité le Samyuvâka, de la même manière que ci-dessus, I, 9, I, 26-29. ↩︎
260:3 C’est-à-dire lors de l’offrande des restes de beurre (I, 8, 3, 23), dont la présente cérémonie est la contrepartie. Le Dr Hillebrandt, Neu- et Vollm. p. 160, (d’après un scholiaste) appelle cette modification Pragraha-homa (offert à Agni adabdhâyu asîtama). Selon Kâty. III, 7, 18 ; 19, cette cérémonie est suivie de l’accomplissement, dans le feu de Dakshina, de deux oblations (guhoti) de beurre, à Agni samvesapati et Sarasvatî respectivement (voir les formules Vâg. S. II, 20, b, c) ; et le pishtalepa-âhuti au Vis Devâh, étant une offrande des restes de pâte, laissés par la préparation des gâteaux sacrificiels. Ces offrandes seraient ensuite suivies des cérémonies traitées au par. 22 et suivants. ↩︎
261:1 Harisvâmin dérive asîtama et asishtha de as, ‘manger’ (au lieu de as, ‘atteindre, pénétrer’), d’où ‘le plus grand mangeur’. Mahîdhara donne les deux dérivations. ↩︎
262:1 Selon Katy. III, 8, 2, la dame dénoue alors le cordon d’herbe dont elle était ceinte (voir I, 3, 1, 12), avec le texte : « Je me libère du nœud coulant de Varuna avec lequel le gracieux Saviri m’a liée ; place-moi indemne, avec mon mari, dans le giron de la loi éternelle, dans le monde de la justice ! » Âsv. I, 11, 3, cependant, attribue cette cérémonie au Hotri ; et sans doute à juste titre, puisqu’elle n’est pas mentionnée par notre auteur, et le Vâg. S. n’en donne pas la formule. De ce fait, la forme originale du texte (Rig-veda X, 85, 24), « Je te libère », etc., est également préservée. Mahîdhara sur Vâg. S. prend ici « veda » soit dans le sens de « le Véda (Rik, etc.) », soit comme « celui qui connaît ». Peut-être faudrait-il plutôt le prendre comme « celui qui obtient ». ↩︎
262:2 Ainsi, â vedeh est expliqué par Harisvâmin (selon le comm. sur Katy. III, 8, 3). D’autres le prennent dans le sens de « jusqu’à l’endroit où commence le barhis ». ↩︎
262:3 Les patnîsamyâgas étaient accomplis dans le feu de Gârhapatya, et donc à l’ouest de l’autel ; et une fois terminés, les prêtres retournaient à l’Âhavanîya. ↩︎
263:1 Le véritable sens originel du terme semble plutôt avoir été « la formule marquant l’achèvement du sacrifice », il ayant ensuite été appliqué à l’oblation elle-même (au dieu du vent). Cf. par. 30 et Weber, Ind. Stud. IX, 232, ↩︎
263:2 Ou plutôt, « parce qu’à toutes ces divinités à qui une offrande ishti (ou yagati, faite par l’Adhvaryu se tenant au sud de l’autel ; et suivie ou accompagnée de l’appel vashat) a été offerte en commun, il fait maintenant une offrande âhuti (ou guhoti, faite par lui alors qu’il se tient au nord de l’autel, avec l’appel svâhâ). » ↩︎
264:1 Mahîdhara fait référence à gâtu-vidah et vittvâ à vid, ‘savoir’. ↩︎
264:2 Selon Harisvâmin, il le fait, puisque cette offrande est faite dans le but de renvoyer (satisfaire) les divinités. ↩︎
264:3 Mahîdhara interprète : « Puisse Indra, avec les Âdityas, les Vasus, les Maruts et le Visve Devâh, oindre soigneusement les barhis avec le ghee semblable au havis », etc. ↩︎
265:2 Ou, Pragâpati . . ., voir I, 1, 1, 13, avec note. ↩︎
265:3 Voir I, 1, 4, 23-24. Selon le Paddhati sur Katy. III, 8, l’Adhvaryu tient la peau de cerf avec sa main gauche au-dessus de l’utkara, ou tas d’ordures, et verse les déchets sous la peau sur l’utkara. ↩︎
267:1 Cf. Mahâbh. XII, 525, ‘Deux chemins sont connus, l’un menant aux dieux, l’autre menant aux pères ; et ib. XIII, 1082, que le soleil est dit être la porte des chemins menant aux dieux ; et que la lune est dite être la porte des chemins menant aux pères.’ Voir aussi Khand. Up. V, 3. Dans Sat. Br. VI, 6, 2, 4, la porte du monde céleste est dite située au nord-est ; tandis que celle du monde des pères, selon XIII, 8, 1, 5, se trouve au sud-est. Cf. Kaushît. Up. I, 2 seq. (Max Müller, Up. I, p. 274), « En vérité, la lune est la porte du monde céleste », etc. ↩︎
267:2 Selon Harisvâmin, ils brûlent celui qui n’a pas accompli ses devoirs, et laissent passer celui qui l’a fait. ↩︎
268:1 C’est-à-dire, avec les personnes défuntes, les pères ; ou, plus probablement, avec de nouveaux corps (?), cf. les hymnes funéraires, Rig-veda X, 14-18 ; spécialement X, 35, 14 ; 16, 5 ; 14, 8. Peut-être, cependant, serait-il préférable d’interpréter : « par (nos) corps nous avons uni l’éclat et la vigueur ; par (notre) esprit la félicité. » Dans IV, 6, 1, 1, il est dit que le sacrificateur naît dans l’autre monde avec son corps entier ; de même XI, 1, 8, 6 ; XII, 8, 3, 31. Pour d’autres citations concernant les points de vue sur l’existence future, voir A. Weber, Ind. Streifen, I, p. 20 seq. ; J. Muir, Original Sanskrit Texts, V, p. 314 seq. ↩︎
269:1 Dans VI, 5, 4, 8 nous rencontrerons l’affirmation selon laquelle « les étoiles (nakshatra) sont les lumières des hommes justes qui vont au monde céleste. » Dans le même passage, cependant (comme dans d’autres), les nakshatras (demeures lunaires) sont représentées comme des êtres féminins divins (aux ailes non coupées ; cf. Vâg. S. XI, 61), avec lesquels, dans IX, 4, 1, 9, la lune est censée vivre ensemble, comme les Gandharvas avec les Apsaras. ↩︎
269:2 Voir par. 16 avec note. Le texte de Kânva dit : « yat param bhâti ». ↩︎
269:3 Apasaranatah ; c’est-à-dire en permettant aux ennemis de s’échapper, c’est-à-dire d’abord du ciel vers les airs, puis des airs vers la terre. Cependant, ce terme a aussi le sens de « fuite », c’est-à-dire que les dieux ont repoussé les ennemis vers la terre, d’où ils n’avaient plus d’échappatoire. ↩︎
270:1 Le sacrifiant, en faisant les pas de Vishnu, peut commencer soit par le pas sur terre, soit par celui dans le ciel (Kâty. III, 8, 11, 12). Il part du côté sud (ou coin sud-ouest) de l’autel et fait trois pas vers l’est, le pied droit devant, en récitant une formule à chaque pas, le long du côté sud de l’autel jusqu’au feu Âhavanîya. ↩︎
271:1 Sept rayons du soleil sont mentionnés, Rig-veda I, 105, 9; II, 5, 2; Ath-veda VII, 107, 1. Mahîdhara remarque que quatre d’entre eux se trouvent dans, ou pointent vers, les quatre quartiers; l’un pointe vers le haut et l’autre vers le bas; et le septième, et le meilleur, est le disque du soleil lui-même, appelé Hiranyagarbha. Il s’agit apparemment du param bhâs, ou lumière la plus excellente, qui dans le par. 10 est identifié à Pragâpati, ou le monde céleste. ↩︎
271:2 C’est-à-dire Tumiñga Aupoditeya Vaiyâghrapadya, comme le dit le texte Kânva ; cf. Taitt. S. I, 7, 2, 1. ↩︎