2:3:1
2:3:1:11. L’Agnihotra est sans aucun doute le Soleil. C’est parce qu’il s’est levé devant (agre) cette offrande [^740] que l’Agnihotra est le Soleil.
2:3:1:22. Lorsqu’il offre le soir après le coucher du soleil, il le fait en pensant : « J’offrirai, pendant qu’il est ici, qui est cette (offrande) » ; et lorsqu’il offre le matin avant le lever du soleil, il le fait en pensant : « J’offrirai, pendant qu’il est ici, qui est cette (offrande) » ; et pour cette raison, ils disent que l’Agnihotra est le Soleil.
2:3:1:33. Et quand il se couche, alors, comme un embryon, il entre dans ce ventre, le feu ; et avec lui, devenant ainsi un embryon, toutes ces créatures deviennent des embryons ; car, étant cajolées, elles se couchent satisfaites [^741]. [ p. 328 ] La raison, alors, pour laquelle la nuit enveloppe cela (le soleil), c’est que les embryons aussi sont, pour ainsi dire, enveloppés.
2:3:1:44. Or, lorsqu’il offre le soir après le coucher du soleil, il offre pour le bien de celui (le soleil) à l’état d’embryon, il fait du bien à cet embryon ; et puisqu’il offre pour le bien de celui (le soleil) à l’état d’embryon, donc les embryons ici vivent sans prendre de nourriture.
2:3:1:55. Et lorsqu’il offre le matin avant le lever du soleil, alors il produit cet enfant-soleil et, devenu lumière, il se lève brillant. Mais, assurément, il ne se lèverait pas, s’il ne faisait pas cette offrande : c’est pourquoi il accomplit cette offrande.
2:3:1:66. De même qu’un serpent se libère de sa peau, ainsi (l’enfant soleil) se libère de la nuit, du mal : et, en vérité, quiconque, sachant cela, offre l’Agnihotra, se libère de tout mal, de même qu’un serpent se libère de sa peau ; et après sa naissance toutes ces créatures naissent ; car elles sont libérées selon leur inclination.
2:3:1:77. Ensuite, quant à son retrait de l’Âhavanîya (du Gârhapatya) avant le coucher du soleil, les rayons, sans aucun doute, sont tous ces dieux ; et la plus haute lumière qui existe, c’est en effet soit Pragâpati, soit Indra. Or, tous les dieux s’approchent de la maison de celui qui accomplit l’Agnihotra ; mais quelle que soit l’offrande qu’ils approchent avant que le feu ait été retiré, les dieux s’en détournent, et il échoue ; et après l’échec de cette offrande dont les dieux se détournent, les gens disent que, qu’on le sache ou non, le soleil s’est couché parce que ce (feu) n’a pas été éteint.
2:3:1:88. Et une autre raison pour laquelle il sort l’Âhavanîya avant le coucher du soleil, est la suivante. De même que, lorsque le meilleur vient lui rendre visite [ p. 329 ], il l’honorerait en ornant sa maison, ainsi ici : car quelle que soit l’offrande à laquelle ils s’approchent, après que le feu a été éteint, ils entrent dans sa Âhavanîya (maison), et ils reposent dans sa Âhavanîya.
2:3:1:99. Or, lorsqu’il offre le soir après le coucher du soleil, il leur offre par là même après qu’ils soient entrés dans sa caserne ; et lorsqu’il offre le matin avant le lever du soleil, il leur offre avant qu’ils ne s’en aillent. C’est pourquoi Âsuri dit : « L’Agnihotra de ceux qui offrent après le lever du soleil est considéré comme inutile [^742] : c’est comme si l’on apportait de la nourriture dans une demeure vide. »
2:3:1:1010. Ce qui fournit (les moyens de) subsistance est de deux sortes : soit avec racines, soit sans racines. De ces deux sortes, qui appartiennent aux dieux, les hommes subsistent. Or, les bovins sont sans racines, tandis que les plantes sont enracinées. C’est du bétail sans racines mangeant les plantes enracinées et buvant de l’eau que le jus est produit.
2:3:1:1111. Or, lorsqu’il offre le soir après le coucher du soleil, il le fait en pensant : « J’offrirai aux dieux ce jus vivifiant : nous subsistons de ce qui leur appartient. » Et lorsqu’il prend ensuite son repas du soir, il mange ce qui reste de l’offrande, et dont des portions oblatives (bali) ont été distribuées tout autour [^743] ; car celui qui accomplit l’Agnihotra ne mange que ce qui reste de l’offrande.
2:3:1:1212. Et lorsqu’il offre le matin avant le lever du soleil, il le fait en pensant : « J’offrirai aux dieux ce jus vivifiant : nous subsistons de ce qui leur appartient. » Et lorsqu’il prend ensuite son repas pendant la journée, il mange ce qui reste de l’offrande, et dont des portions oblatives ont été distribuées tout autour ; car celui qui accomplit l’Agnihotra ne mange que ce qui reste de l’offrande.
2:3:1:1313. Ici maintenant, ils disent : « Tous les autres sacrifices ont une fin, mais l’Agnihotra ne prend pas fin. Bien que ce qui dure douze ans soit en effet limité, celui-ci (l’Agnihotra) est néanmoins illimité, car, lorsqu’on a offert le soir, on sait qu’on offrira le matin ; et lorsqu’on a offert le matin, on sait qu’on offrira à nouveau le soir. De là l’illimité de l’Agnihotra, et en conséquence de son illimité, les créatures naissent ici illimitées. Et, en vérité, celui qui connaît ainsi l’illimité de l’Agnihotra, naît lui-même illimité en prospérité et en descendance.
2:3:1:1414. Après avoir trait [1], il met ce (lait) sur (le feu de Gârhapatya), car il doit être cuit. Ici maintenant, ils disent : « Quand il montera à ras bord, alors nous l’offrirons ! » Il ne doit cependant pas le laisser monter à ras bord, car il le brûlerait s’il le laissait monter à ras bord ; et la semence brûlée est improductive en effet : il ne doit donc pas la laisser monter à ras bord.
2:3:1:1515. Il ne doit pas l’offrir sans l’avoir mis sur le feu ; car puisque c’est la semence d’Agni, elle est donc chaude (srita, ‘cuite’) ; et en la mettant sur le [ p. 331 ] feu, elle est en effet chauffée : qu’il n’offre donc (du lait) qu’après l’avoir mis sur le feu.
2:3:1:1616. Il l’illumine (avec une paille brûlante) [2] afin de savoir quand c’est fait. Il y verse ensuite de l’eau (avec le sruva), à la fois pour l’apaiser et pour compléter le jus. Car quand il pleut ici, les plantes poussent ; et en conséquence des plantes mangées et de l’eau bue, ce jus est produit : c’est donc pour compléter le jus (qu’il y verse de l’eau) ; et donc, s’il lui arrive de boire du lait pur, qu’on lui verse une goutte d’eau dedans, à la fois pour l’apaiser et pour compléter le jus.
2:3:1:1717. Là-dessus, il verse quatre fois (du lait avec le sruva dans la louche Agnihotra [3]), car ce lait a été fourni de quatre manières [4]. Il prend ensuite un petit bois (samidh) et se hâte (vers l’Âhavanîya, avec la louche) pour faire la libation sur le (bâton) brûlant [5]. Il offre la première libation [ p. 332 ] (pûrvâhuti) sans poser (la cuillère) à côté (du feu, sur le bouquet d’herbe). Car, s’il la déposait près du feu, ce serait comme si, en apportant de la nourriture à quelqu’un, on la déposait en chemin. Mais lorsqu’il fait la libation sans la déposer auparavant, c’est comme si, en apportant de la nourriture à quelqu’un, on la déposait seulement après l’avoir apportée. Il fait ensuite la seconde libation après l’avoir déposée : il fait ainsi ces deux libations de force différente. Or, ces deux libations sont l’esprit et la parole : c’est pourquoi il sépare ainsi l’esprit et la parole ; et ainsi, même s’ils ne font qu’un (samâna), ils restent distincts (nânâ).
2:3:1:1818. Deux fois il offre au feu, deux fois il essuie (le bec de la cuillère), deux fois il mange (du lait), et quatre fois il verse [6] ; ce sont dix (actes), car [ p. 333 ] la strophe virâg est composée de dix syllabes, et le sacrifice est virâg (brillant) : il convertit ainsi le sacrifice en virâg.
2:3:1:1919. Or, ce qu’il offre au feu, il l’offre aux dieux ; et par là les dieux sont (admis au sacrifice) [7]. Et ce qu’il essuie (des cuillères), il l’offre aux pères et aux plantes ; et par là les pères et les plantes sont (admis). Et ce qu’il mange après l’offrande, il l’offre aux hommes ; et par là les hommes sont (admis).
2:3:1:2020. En vérité, les créatures qui ne sont pas autorisées à prendre part au sacrifice sont abandonnées ; à celles qui ne sont pas abandonnées, il offre ainsi une part à l’ouverture du sacrifice ; et ainsi les bêtes (bétail) sont amenées à y participer avec (les hommes), puisque les bêtes sont derrière les hommes [8].
2:3:1:2121. Sur ce point, Yâgñavalkya dit : « Il (l’Agnihotra) ne doit pas être considéré comme un sacrifice (havis), mais comme un sacrifice domestique (pâkayagña) ; car tandis que dans tout autre sacrifice (havis), il verse dans le feu tout ce qu’il coupe (du plat sacrificiel et met) dans la cuillère d’offrande, — ici, après avoir offert et être sorti [9], il sirote de l’eau et lèche (le lait) ; et c’est en effet (une caractéristique) de l’offrande domestique. » Tel est donc l’animal [ p. 334 ] caractéristique [10] de cela (Agnihotra), car l’offrande domestique concerne les bêtes (ou le bétail).
2:3:1:2222. Or, la première de ces libations est sans doute la même que celle que Pragâpati offrit au commencement [11] ; et comme ces (dieux) continuèrent ensuite (à sacrifier) [12], à savoir Agni, ce souffleur (Vâyu) et Sûrya, ainsi cette seconde libation est offerte.
2:3:1:2323. Quelle première libation (pûrvâhuti) est faite, c’est la divinité de l’Agnihotra [13], et c’est à cette (divinité) qu’elle est offerte en conséquence ; et quelle seconde (uttarâhuti) est faite, c’est en effet l’équivalent du Svishtakrit (Agni, le faiseur de bonnes offrandes) ; d’où il l’offre sur la partie nord (du feu), puisque c’est la région du Svishtakrit [14]. De plus, cette seconde libation est faite afin de réaliser un appariement, car un couple forme un couple productif.
2:3:1:2424. Ces deux libations forment donc une duade : le passé et le futur, le né et le à naître, le présent [15] et l’espoir, l’aujourd’hui et le lendemain, — (ceux-ci sont) à la manière de cette duade.
2:3:1:2525. Le passé est le soi, car certain est ce qui est passé, et certain aussi est ce qui est un soi. Le futur, en revanche, est la progéniture ; car incertain est ce qui doit être, et incertain aussi est la progéniture.
2:3:1:2626. Ce qui est né est le soi, car certain est ce qui est né, et certain est aussi le soi. Ce qui doit naître, [ p. 335 ] d’autre part, est la progéniture ; car incertain est ce qui doit naître, et incertaine est aussi la progéniture.
2:3:1:2727. L’actuel est le soi, car certain est l’actuel, et certain est aussi le soi. Et l’espérance est la progéniture, car incertain est l’espérance, et incertaine est aussi la progéniture.
2:3:1:2828. L’aujourd’hui est le soi, car certain est ce qui est aujourd’hui, et certain aussi est le soi. Le lendemain est la progéniture, car incertain est le lendemain, et incertaine aussi est la progéniture.
2:3:1:2929. Or, cette première libation est offerte à cause du soi : il l’offre avec un texte sacré, car certain est le texte sacré, et certain aussi est le soi. Et cette seconde est offerte à cause de la progéniture : il l’offre silencieusement, car incertain est ce qui se fait silencieusement, et incertain aussi est la progéniture.
2:3:1:3030. [Le soir] il offre (la première libation), avec le texte (Vâg. S. III, 9, 10), ‘Agni est la lumière, la lumière est Agni, Svâhâ!’ et le matin avec, ‘Sûrya (le soleil) est la lumière, la lumière est Sûrya, Svâhâ!’ Ainsi l’offrande est faite avec la vérité ; car, en vérité, lorsque le soleil se couche, alors Agni (le feu) est la lumière, et lorsque le soleil se lève, alors Sûrya est la lumière ; et tout ce qui est offert avec la vérité, cela, en effet, va aux dieux.
2:3:1:3131. Voici maintenant le Takshan récité pour Âruni [16], qui souhaitait obtenir l’éclat sacré (brahmavarkasa, nature inspirée), « Agni est éclat, la lumière est éclat » ; « Sûrya est éclat, la lumière est éclat. » L’éclat sacré, par conséquent, il l’obtient quiconque, sachant cela, offre ainsi l’Agnihotra. [ p. 336 ] 2:3:1:3232. Cet (autre texte), cependant, a la forme caractéristique de la génération. En disant : « Agni est la lumière, la lumière est Agni, Svâhâ ! » il enferme cette semence, la lumière, des deux côtés avec la divinité ; et la semence, ainsi enfermée des deux côtés, est produite : l’enfermant ainsi des deux côtés, il la fait produire.
2:3:1:3333. Et quand, le matin, il dit : « Sûrya est la lumière, la lumière est Sûrya, Svâhâ ! », il enferme cette semence, la lumière, des deux côtés avec la divinité, et la semence, ainsi enfermée des deux côtés, est engendrée : l’enfermant ainsi des deux côtés, il la fait engendrer ; et c’est là, en effet, la forme caractéristique de la génération.
2:3:1:3434. Mais Gîvala Kailaki a dit [17], 'Âruni provoque simplement la conception, et non la naissance : qu’il l’offre donc avec cela (texte, au par. 32) le soir.
2:3:1:3535. Puis, le matin, par le texte : « La lumière est Sûrya, Sûrya est la lumière », il place cette graine, la lumière, à l’extérieur par l’intermédiaire de la divinité ; et la graine ainsi amenée à l’extérieur, il la fait naître.
2:3:1:3636. Ils disent aussi : « Le soir, il offre Sûrya en Agni, et le matin, il offre Agni en Sûrya [18]. » Tel est en effet le cas de ceux qui offrent après le lever du soleil ; car lorsque le soleil se couche, Agni est la lumière, et lorsque le soleil se lève, Sûrya est la lumière. Ici, aucune offense n’est commise de sa part (le sacrificateur) ; mais une offense est bel et bien commise lorsque l’offrande n’est pas faite distinctement à cette divinité (à savoir Agni ou Sûrya respectivement), qui est la divinité de l’Agnihotra. [ p. 337 ] Il dit [19], ‘Agni est la lumière, la lumière est Agni, Svâhâ!’ et non, ‘À Agni Svâhâ!’ et le matin, ‘Sûrya est la lumière, la lumière est Sûrya, Svâhâ!’ et non, ‘À Sûrya Svâhâ!’
2:3:1:3737. Il peut aussi offrir (le soir) avec ce texte (Vâg. S. III, 10), ‘Avec le divin Saviri\—’, par lequel il (le sacrifice) devient possédé par Saviri pour son impulsion ; ‘—avec la Nuit, marié à Indra—’, par lequel il effectue une union avec la nuit, et le rend (le sacrifice) possédé par Indra, car Indra est la divinité du sacrifice ; ‘—qu’Agni accepte gracieusement ! Svâhâ !’ par lequel il offre à Agni d’une manière directe.
2:3:1:3838. Et le matin avec, ‘Avec le divin Saviri\—’, par lequel il devient possédé par Saviri pour son impulsion ; ‘—avec l’Aurore, marié à Indra,’ ou ‘avec le Jour . . . .—’, par lequel il effectue une union soit avec le jour soit avec l’aurore [20], et le rend (le sacrifice) possédé par Indra ; car Indra est la divinité du sacrifice ; ‘—que Sûrya accepte gracieusement ! Svâhâ !’ par lequel il offre directement à Sûrya : il peut donc offrir de cette manière.
2:3:1:3939. Ils dirent alors : « Qui nous offrira cela ? » — « Le prêtre (brâhmana) ! » — « Prêtre, offre-nous ceci ! Quelle sera alors ma part ? Le résidu de l’Agnihotra ! » Or, ce qu’il laisse dans la louche, c’est le résidu de l’Agnihotra ; et ce qui reste dans le pot, c’est comme (le riz pour les oblations) qu’on prend de la partie fermée (du chariot) [21]. Et si quelqu’un doit le boire, au moins nul autre qu’un Brahmane ne doit le boire [22] : car il est mis sur le feu (et ainsi consacré), et donc nul autre qu’un Brahmane ne doit le boire.
2:3:2
2:3:2:11. En vérité, en celui qui existe [23], résident ces divinités, à savoir, Indra, le roi Yama, Nada le Naishadha [24] (roi), Anasnat Sâṅgamana et Asat Pâmsava.
2:3:2:22. Or, Indra, en vérité, est le même que l’Âhavanîya ; et le roi Yama est le même que le Gârhapatya ; et Nada Naishadha est le même que l’Anvâhâryapakana (le feu de Dakshina) ; et parce que jour après jour ils emportent ce (feu) vers le sud, c’est pourquoi ils disent en vérité que jour après jour Nada Naishadha emporte le roi Yama [25] (plus loin) vers le sud.
2:3:2:33. Et encore, quel feu il y a dans la salle (sabhâ), c’est le même qu’Anasnat Sâṅgamana : Anasvat (ne pas manger) c’est parce que les gens [ p. 339 ] s’en approchent avant de manger. Et cet (endroit) où ils jettent les cendres qu’ils retirent (des foyers) est le même qu’Asat Pâmsava. Et quiconque sait cela, ainsi accède à tous ces mondes, traverse tous ces mondes, pensant : « En moi résident ces dieux. »
2:3:2:44. Quant à rendre hommage à (upasthâna, litt. se tenir près de) ces (feux), lorsque, le soir et le matin (après l’Agnihotra), il se tient debout près de l’Âhavanîya et s’assoit près de lui, c’est l’hommage rendu à ce (feu). Et lorsque, en revenant au Gârhapatya, il s’assoit ou se couche, c’est l’hommage rendu à ce (feu). Et lorsque, en sortant (du lieu du sacrifice), il se souvient de l’Anvâhâryapakana et qu’ainsi, dans son esprit, il s’attarde près de lui, c’est l’hommage rendu à ce (feu).
2:3:2:55. Et de plus, avant de prendre sa nourriture le matin, après s’être assis un moment dans la salle, il peut aussi, s’il le souhaite, faire le tour (du Sabhya ou feu de la salle), et c’est l’hommage rendu à ce (feu). Et lorsqu’il s’approche de l’endroit où reposent les cendres retirées (des cheminées), c’est l’hommage rendu à ce (feu). Et ainsi, hommage a été rendu à ses divinités.
2:3:2:66. Or, le Gârhapatya (le feu du maître de maison) a pour divinité le sacrifiant ; et l’Anvâhâryapakana (le feu du sud) a pour divinité son ennemi : c’est pourquoi ils ne devraient pas s’emparer de ce (feu du sud) chaque jour (du Gârhapatya) ; et il n’a en effet pas d’ennemis, car quiconque, sachant cela, ne s’en empare pas chaque jour. En vérité, c’est l’Anvâhâryapakana [26]. [ p. 340 ] 2:3:2:77. Qu’ils ne le prennent en charge que le jour du jeûne (du sacrifice de la nouvelle et de la pleine lune), lorsqu’ils sont sur le point de sacrifier sur ce feu (Âhavanîya) : ainsi celui (du sud) est pris en charge afin d’empêcher l’échec de sa part (du sacrificateur).
2:3:2:88. Ou bien ils pourront le transporter dans une nouvelle demeure, et y faire cuire des aliments (autres que de la viande) pour les prêtres. Et s’il ne peut se procurer de quoi cuisiner, qu’il fasse mettre du lait de vache dessus et qu’on invite les prêtres à le boire. Et ses ennemis seront certainement malheureux, car quiconque, sachant cela, agira ainsi ; qu’il s’efforce donc par tous les moyens d’agir ainsi.
2:3:2:99. Or, lorsqu’il est allumé pour la première fois, et qu’il n’y a encore que de la fumée, alors en vérité ce (feu) est Rudra. Et si quelqu’un (Kshatriya) désire consommer de la nourriture (appartenant à d’autres), de même que Rudra recherche ces créatures, tantôt avec méfiance, tantôt avec violence, tantôt en les frappant, qu’il l’offre alors ; et, assurément, celui qui, sachant cela, offre alors (lorsque le feu vient d’être allumé), obtient cette nourriture.
2:3:2:1010. Et quand il brûle assez vivement, alors en vérité ce (feu) est Varuna. Et si quelqu’un désire consommer de la nourriture – de même que Varuna recherche ces créatures, tantôt en s’en saisissant, tantôt avec violence, tantôt en les frappant – qu’il l’offre alors ; et, assurément, celui qui, sachant cela, offre alors, obtient cette nourriture.
2:3:2:1111. Et quand il est en pleine flamme, et que la fumée tourbillonne vers le haut avec la plus grande vitesse, alors, en vérité, ce (feu) est Indra. Et si quelqu’un souhaite être comme Indra en splendeur et en gloire, qu’il offre alors : et, assurément, celui qui, sachant cela, offre alors, obtient cette nourriture (objet). [ p. 341 ] 2:3:2:1212. Et lorsque la flamme du (feu) décroissant devient de plus en plus basse, et (brûle) pour ainsi dire latéralement, alors, en vérité, ce (feu) est Mitra. Et si quelqu’un désire consommer de la nourriture ici par la bonté (maitra, des autres), - comme l’un de ceux dont on dit : « Vraiment, ce Brahman est l’ami de tous, il ne fait de mal à personne », - qu’il offre (l’Agnihotra) alors : et, assurément, celui qui, sachant cela, offre alors (quand le feu s’éteint), obtient cette nourriture.
2:3:2:1313. Et lorsque les braises brûlent intensément, alors, en vérité, ce (feu) est le Brahman. Et si quelqu’un souhaite être doté de l’éclat sacré (brahmavarkasin), qu’il l’offre ; et, assurément, celui qui, sachant cela, offre alors, obtient cette nourriture (objet).
2:3:2:1414. Qu’il s’efforce d’adhérer à l’un de ces (dieux ou feux) pendant une année, soit qu’il (le maître de maison) offre lui-même (l’Agnihotra) ou que quelqu’un d’autre l’offre pour lui. Si, d’un autre côté, il offre tantôt d’une manière, tantôt d’une autre, c’est comme si, en cherchant de l’eau ou une autre nourriture, on s’arrêtait en cours de route. Mais s’il offre uniformément, c’est comme si, en cherchant de l’eau ou une autre nourriture, on l’ouvrait aussitôt.
2:3:2:1515. En effet, ces offrandes sont, pour ainsi dire, des bêches pour (déterrer) la nourriture ; et, assurément, quiconque, sachant cela, offre l’Agnihotra, se procure de la nourriture.
2:3:2:1616. Or la première libation (pûrvâhuti) représente les dieux, et la seconde (uttarâhuti) représente les hommes, et ce qui reste dans la louche représente le bétail.
2:3:2:1717. Il n’en offre qu’un peu pour la première libation, un peu plus pour la seconde, et il en laisse encore davantage dans la louche. [ p. 342 ] 2:3:2:1818. La raison pour laquelle il n’en offre qu’un peu pour la première libation, c’est que les dieux sont moins nombreux que les hommes ; et pourquoi il en offre un peu plus pour la seconde libation, c’est que les hommes sont plus nombreux que les dieux ; et pourquoi il en laisse encore davantage dans la louche, c’est que le bétail est plus nombreux que les hommes. Et, en vérité, quiconque, sachant cela, offre l’Agnihotra, son bétail sera plus nombreux que ceux (les êtres humains) qui doivent être entretenus par lui : car celui-là, en effet, est dans une condition prospère dont le bétail est plus nombreux que ceux (les êtres humains) qui dépendent de son soutien.
2:3:3
2:3:3:11. Or, lorsque Pragâpati, en créant les êtres vivants, créa Agni, ce dernier, dès sa naissance, chercha à tout brûler ici-bas : et ainsi chacun essaya de s’écarter de son chemin [27]. Les créatures alors existantes cherchèrent à l’écraser. Ne pouvant supporter cela, il s’en alla vers l’homme.
2:3:3:22. Il dit : « Je ne puis supporter cela. Viens, laisse-moi entrer en toi ! M’ayant reproduit, entretiens-moi ; et comme tu me reproduiras et me soutiendras dans ce monde, de même je te reproduirai et te soutiendrai dans l’autre monde ! » Il (l’homme) répondit : « Qu’il en soit ainsi. » Et l’ayant reproduit, il l’entretint.
2:3:3:33. Or, lorsqu’il établit les deux feux, il reproduit cet (Agni) ; et l’ayant reproduit, il le maintient ; et comme il le reproduit et le maintient dans ce monde, de même il (Agni) le reproduit et le maintient dans l’autre monde.
2:3:3:44. Il ne faut donc pas l’éloigner prématurément (le feu sacrificiel du foyer), car trop [ p. 343 ] tôt il languit pour lui ; et comme il languit pour lui trop tôt dans ce monde, de même il languit pour lui trop tôt dans l’autre monde : il ne faut donc pas l’éloigner prématurément.
2:3:3:55. Et quand il meurt, et qu’ils le placent sur le feu (funéraire), alors il est reproduit hors du feu ; et lui (Agni) qui jusqu’alors était son fils [28], devient maintenant son père.
2:3:3:66. C’est pourquoi les Rishis ont dit (Rig-veda I, 89, 9) : « Cent automnes (puissent-ils être là) devant nous, ô dieux, pendant lesquels vous accomplirez la durée de vie de nos corps, pendant lesquels les fils deviennent pères ! Ne nous coupez pas, à mi-chemin, de l’atteinte du terme complet de la vie ! » car celui (Agni) qui est le fils, devient maintenant à son tour le père : c’est pourquoi il faut donc établir les feux.
2:3:3:77. Or, ce soleil brûlant n’est sans doute autre que la Mort ; et parce qu’il est la Mort, les créatures qui sont de ce côté-ci meurent. Mais celles qui sont de l’autre côté sont les dieux, et elles sont donc immortelles. C’est par les rayons (ou rênes, lanières, rasmi) de ce (soleil) que toutes ces créatures sont attachées aux airs vitaux (souffles ou vie), et donc les rayons s’étendent jusqu’aux airs vitaux.
2:3:3:88. Et le souffle de qui il (le soleil) veut, il le prend et se lève, et celui-ci meurt. Et quiconque va dans l’autre monde sans avoir échappé à cette Mort, il le fait mourir encore et encore dans l’autre monde, de même que, dans ce monde, on ne regarde pas celui qui est enchaîné, mais on le met à mort quand on le veut. [ p. 344 ] 2:3:3:99. Or, lorsque, le soir après le coucher du soleil, il offre deux libations, alors il se plante fermement sur cette Mort avec ses pieds de devant ; et lorsque, le matin avant le lever du soleil, il offre deux libations, alors il se plante fermement sur cette Mort avec ses pieds de derrière. Et quand il (le soleil) se lève, alors, en se levant, il l’enlève et ainsi il (le sacrificateur) échappe à la Mort. Telle est donc la délivrance de la mort dans l’Agnihotra : et, en vérité, celui qui connaît cette délivrance de la mort dans l’Agnihotra, est libéré de la mort à chaque instant.
2:3:3:1010. Ce que la pointe de flèche est à la flèche, l’Agnihotra l’est aux sacrifices. Car là où vole la pointe de la flèche, là vole toute la flèche : et ainsi toutes ses œuvres de sacrifice sont libérées par cet (Agnihotra) de cette Mort.
2:3:3:1111. Or, le jour et la nuit, en tournant, détruisent (le fruit de) la justice de l’homme dans l’au-delà. Mais le jour et la nuit sont en deçà (du soleil) de lui (après qu’il soit monté au ciel) ; ainsi le jour et la nuit ne détruisent pas (le fruit de) sa justice.
2:3:3:1212. Et comme, debout dans un char, on regarde d’en haut les roues du char qui tournent, de même on regarde d’en haut le jour et la nuit : et, en vérité, le jour et la nuit ne détruisent pas la récompense de celui qui connaît ainsi cette délivrance du jour et de la nuit.
2:3:3:1313. [Le sacrificateur] ayant contourné l’Âhavanîya, (après être entré) par l’est [29], passe [ p. 345 ] entre (elle et) le Gârhapatya (vers son siège). Car les dieux ne connaissent pas (cet) homme [30] ; mais lorsqu’il passe maintenant à côté d’eux entre (les feux), ils le reconnaissent et pensent : « C’est lui qui nous offre maintenant. » De plus, Agni (le feu) est le répulsif du mal ; et ces deux, l’Âhavanîya et le Gârhapatya, repoussent le mal de celui qui passe entre eux ; et le mal étant repoussé loin de lui, il devient une véritable lumière en splendeur et en gloire.
2:3:3:1414. Au nord se trouve la porte de l’Agnihotra [31] : il s’en approche comme il entrerait dans une maison par une porte. Si, au contraire, il s’asseyait après être arrivé par le sud, ce serait comme s’il sortait.
2:3:3:1515. L’Agnihotra, en vérité, est le navire (qui navigue) vers le ciel. L’Âhavanîya et le Gârhapatya sont les deux côtés [32] de ce même navire en route vers le ciel ; et celui qui offre du lait en est le timonier.
2:3:3:1616. Or, lorsqu’il monte vers l’est, il dirige ce navire vers l’est, vers le [ p. 346 ] monde céleste, et il y accède par lui. En montant du nord, il y parvient ; mais si quelqu’un s’y asseyait après être entré du sud, ce serait comme s’il essayait d’y entrer après qu’il se soit éloigné et qu’il fût laissé en arrière et demeurât dehors.
2:3:3:1717. Et encore, le bâton qu’il met sur le feu (correspond à) une brique, et la formule avec laquelle il offre est le texte Yagus avec lequel il met cette brique [33] ; et lorsque la brique est mise, alors une libation est faite : d’où ces mêmes libations de l’Agnihotra sont offertes sur son tas de briques [34].
2:3:3:1818. Le feu, assurément, est Pragâpati, et Pragâpati est l’année. Année après année, donc, son Agnihotra est consommé avec l’autel de feu empilé ; et année après année, il obtient l’autel de feu empilé, quiconque, sachant cela, offre l’Agnihotra.
2:3:3:1919. Sept cent vingt-quatre-vingts versets de Rik (qu’il devrait réciter lors de l’Agnihotra au cours d’une année). Lorsqu’il offre l’Agnihotra matin et soir, il y a alors deux libations : ces libations, au cours d’une année, représentent donc…
2:3:3:2020. Sept cent vingt. Ainsi, en effet, son Agnihotra s’accomplit, année après année, avec le grand chant [35] ; et année après année il obtient [ p. 347 ] le grand chant, quiconque, sachant cela, offre l’Agnihotra.
2:3:4
2:3:4:11. Autrefois, les dieux déposèrent auprès d’Agni toutes leurs bêtes, domestiques et sauvages ; soit parce qu’ils étaient sur le point de s’engager dans une bataille, soit par désir de liberté, soit parce qu’ils pensaient qu’il (Agni) les protégerait comme le meilleur protecteur.
2:3:4:22. Alors Agni les convoitait, et les saisissant, il entra avec eux dans la nuit. « Retournons là-bas », dirent les dieux, et ils se rendirent là où Agni était caché. Maintenant, ils surent qu’il était entré là, qu’il était entré dans la nuit ; et lorsque la nuit revint le soir, ils s’approchèrent de lui et dirent : « Donne-nous nos bêtes ! Rends-nous nos bêtes ! » Agni leur rendit alors leurs bêtes.
2:3:4:33. Pour cela donc, qu’il s’approche respectueusement des deux feux : les feux sont des donateurs, et par là il les supplie. Qu’il s’en approche le soir, car c’est le soir que les dieux s’approchent (d’Agni). Et quiconque, sachant cela, s’approche (des deux feux), à lui, en vérité, ils accordent du bétail.
2:3:4:44. Alors, pourquoi ne pas s’approcher d’eux ? Au commencement, les dieux et les hommes étaient ensemble ici. Et tout ce qui n’appartenait pas aux hommes, ils importunaient les dieux, disant : « Ceci n’est pas à nous, que cela soit à nous ! » Indignés [ p. 348 ] par cette importunité, les dieux disparurent. C’est pourquoi (on peut argumenter) il ne faut pas s’approcher (des feux), de peur de les offenser, de leur devenir odieux.
2:3:4:55. Alors, pourquoi devrait-il néanmoins s’approcher (des feux) ? Le sacrifice, assurément, appartient aux dieux, et la prière de bénédiction au sacrificateur. Or, la libation (Agnihotra), sans aucun doute, est la même que le sacrifice ; et ce qu’il fait [36] en s’approchant maintenant (des feux), c’est en effet la prière de bénédiction du sacrificateur.
2:3:4:66. Et encore, pourquoi il ne devrait pas s’approcher (des feux) ? Quiconque suit un Brahmane ou un Kshatriya, le louant, pensant : « Il me fera des cadeaux, il me construira une maison », s’il s’efforce de lui plaire en paroles et en actes, ce (maître) se croira obligé de faire des cadeaux. Quiconque, d’un autre côté, dit : « Qu’es-tu pour moi, qui ne me donne rien ? » celui-là (le maître) est susceptible de haïr, d’en être dégoûté. Par conséquent, il ne faut pas s’approcher (du feu) ; car en l’allumant et en y faisant des offrandes, il le supplie déjà, et il ne faut donc pas s’en approcher (et l’importuner à nouveau).
2:3:4:77. Et encore, pourquoi il devrait néanmoins s’approcher (des feux). Seul celui qui demande trouve un donateur ; et le maître, de plus, ne sait rien de son dépendant. Mais lorsque ce dernier dit : « Je suis ton dépendant : soutiens-moi ! », alors il le connaît et se sent obligé de le soutenir. Qu’il s’approche donc (des feux). Tel est donc le [ p. 349 ] argument complet sur la raison pour laquelle il faut s’approcher (des feux).
2:3:4:88. Or, ce (feu) étant Pragâpati, — lorsque l’Agnihotra est offert, il jette la semence de tout ce qu’il gouverne, de tout ce qui est à sa manière : et en s’approchant (du feu) on l’imite en tout cela, on reproduit tout cela [37].
2:3:4:99. Il commence à prier [38] avec le verset (Vâg. S. III, 11) contenant le mot ‘sur (upa).’ Or le mot ‘sur’ signifie ceci (la terre), et cela d’une double manière : car tout ce qui est produit ici, cela est produit sur (upa-gan) cette (terre) ; et tout ce qui se décompose, cela est enfoui (upa-vap [39]) dans cette (terre) : il y a donc ici une abondance impérissable, toujours croissante, et c’est avec cette abondance impérissable qu’il commence.
2:3:4:1010. Il prie : « Entrer dans l’adoration… », l’adoration (adhvara) signifie sans doute sacrifice : « entrer dans le sacrifice » est ce qu’il veut dire. « — Offrons une prière à Agni… », car il est en effet sur le point de lui offrir une prière ; « — à celui qui nous entend même de loin ! » Il veut dire par là : « Bien que tu sois loin de nous, tu entends pourtant cette (prière) que nous te faisons, penses-en bien ! »
2:3:4:1111. [Il continue, Vâg. S. III, 12], ‘Agni, la tête, [ p. 350 ] le sommet du ciel ; lui, le seigneur de la terre, anime les graines des eaux.’ Il le suit (et le loue) ainsi : — comme un suppliant parlerait poliment : ‘Sûrement tu es le descendant d’un tel ! Sûrement tu es capable de faire cela !’ ainsi (il le fait) par ce (verset).
2:3:4:1212. Ensuite, le verset à Indra et Agni (Vâg. S. III, 13), ‘Vous deux, ô Indra et Agni, je vais vous invoquer ; vous deux, je vous réjouirai ensemble par un office bienveillant ; vous deux, les dispensateurs de force et de richesse, vous deux, je vous invoque pour l’obtention de la force !’ Indra, sans aucun doute, est le même que ce soleil brûlant ; lorsqu’il se couche, il entre alors dans l’Âhavanîya ; - c’est pourquoi il s’approche maintenant de ces deux qui sont ainsi unis, pensant : ‘Puissent les deux, unis, m’accorder des faveurs :’ c’est pourquoi le verset Indra-Agni est murmuré.
2:3:4:1313. [Il continue, ib. 14 seq.], ‘Ceci est ton ventre naturel, d’où tu es né tu as brillé : sachant cela, lève-toi, ô Agni, et augmente notre substance !’ — substance, sans aucun doute, signifie abondance : ‘accorde-nous une abondance toujours croissante !’ est ce qu’il dit par là.
2:3:4:1414. ‘Le premier fut fondé par les fondateurs d’ici, le meilleur prêtre offrande, digne de louanges lors des sacrifices ; celui qu’Apnavâna et les Bhrigus ont allumé [40], brillant dans le bois et se répandant de maison en maison :’ — de même qu’un suppliant dirait poliment : ‘Sûrement tu es le descendant d’un tel ! Sûrement tu es capable de faire cela !’ ainsi dans ce (verset). Et ce qu’il (Agni) est réellement, c’est comme tel qu’il parle de lui quand il dit ‘se répandant de maison en maison’, car il se répand effectivement de maison en maison. [ p. 351 ] 2:3:4:1515. « Selon sa splendeur ancienne (pratna), l’intrépide a tiré le jus éclatant du sage qui donne au centuple. » Le plus riche des dons, en effet, est le don au centuple ; et pour l’obtenir (le donateur), il dit : « Le sage qui donne au centuple. »
2:3:4:1616. Ceci est un hymne de six versets recueillis (du Rik) ; le premier contenant (le mot) « sur », et le dernier contenant (le mot) « vieux » (pratna). Et nous l’avons récité, parce qu’elle (la terre) est celle qui contient (le mot) « sur » ; et ce qui est « vieux » est sans aucun doute là-bas (le ciel), car autant de dieux qu’il y avait « autrefois », au commencement, autant de dieux il y a maintenant, et donc « vieux » signifie là-bas (le ciel). Or, dans ces deux (mondes) sont contenus tous les désirs ; et ces deux sont en accord l’un avec l’autre pour son bénéfice (du sacrificateur), et concèdent tous ses souhaits.
2:3:4:1717. Il murmure trois fois le premier (verset) et trois fois le dernier ; car les sacrifices ont un triple commencement et une triple fin : c’est pourquoi il murmure trois fois le premier et le dernier (versets).
2:3:4:1818. Or, en offrant l’Agnihotra, quelle que soit l’erreur que l’on commet, soit en paroles, soit en actes, on nuit par là même soit à son propre corps, soit à sa vie, soit à sa vigueur, soit à sa progéniture.
2:3:4:1919. En conséquence (il marmonne les textes, VS III, 17), « Toi, ô Agni, tu es le protecteur des corps : protège mon corps ! Toi, ô Agni, tu es le donneur de vie : donne-moi la vie ! Toi, ô Agni, tu es le donneur de vigueur : donne-moi de la vigueur ! Ô Agni, quel défaut il y a dans mon corps, comble-le-moi ! »
2:3:4:2020. Et quelle que soit l’erreur qu’il commet en offrant l’Agnihotra, soit en paroles, soit en actes, il [ p. 352 ] nuit soit à son propre corps, soit à sa vie, soit à sa vigueur, soit à sa progéniture : « Répare-moi cela ! » dit-il ainsi ; et en conséquence, ce (défaut) lui est à nouveau réparé.
2:3:4:2121. [Il continue, Vâg. S. III, 18], ‘Allumé, nous t’embrasons, toi le brillant, cent hivers—;’ il dit par là, ‘puissions-nous vivre cent ans;’ et ‘aussi longtemps que nous t’embrasons, toi le grand’, dit-il, quand il dit ‘nous t’embrasons, toi le brillant.’ ‘— Nous, les vigoureux—toi, le vivifiant; nous, les forts—toi, le donneur de force—;’ par quoi il dit, ‘puissions-nous être vigoureux, puisses-tu être vivifiant! puissions-nous être forts, puisses-tu être un donneur de force!’ ‘— Nous, les indemnes—toi, l’injurieux indemne des ennemis!’ par quoi il dit : « Avec ton aide, puissions-nous rendre nos ennemis complètement misérables ! »
2:3:4:2222. « Ô toi, riche en lumières, puissé-je atteindre ta fin en toute sécurité ! » murmure-t-il trois fois. Celle qui est riche en lumières (kitrâvasu) est sans doute la nuit, puisque celle-ci, pour ainsi dire, se repose (vas) après avoir rassemblé les lumières (kitrâ) : c’est pourquoi (la nuit) on ne voit pas clairement (kitram) de loin.
2:3:4:2323. Or, c’est grâce à ce même (texte) que les Rishis atteignirent sains et saufs la fin de la nuit ; et à cause de cela, les mauvais esprits, les Rakshas, ne les trouvèrent pas : c’est pourquoi, lui aussi atteint maintenant sain et sauf la fin de la nuit ; et à cause de cela, les mauvais esprits, les Rakshas, ne le trouvent pas. — Il marmonne cela en se tenant debout.
2:3:4:2424. Là-dessus, assis (il marmonne, Vâg. S. III, 19 seq.), « Toi, ô Agni, tu as atteint l’éclat de Sûrya — » ; il dit cela, parce qu’en se couchant, le soleil entre dans l’Âhavanîya ; « — à la louange [ p. 353 ] des Rishis — » il dit cela, parce qu’il s’approche lui-même maintenant (et adore, loue, le feu) ; « — à la demeure favorite (ou délicate) » ; sa demeure favorite (celle d’Agni) sont sans aucun doute les offrandes : « aux offrandes » dit-il ainsi. « Puissé-je parvenir à une longue vie, à l’éclat, à une descendance, à l’augmentation de la richesse ! » par quoi il dit : « De même que tu as atteint ces (qualités), puissé-je parvenir à une longue vie, à l’éclat, à la descendance, à l’abondance, c’est-à-dire à la prospérité. »
2:3:4:2525. Il s’approche ensuite de la vache [41], avec le texte (Vâg. S. III, 20), ‘Vous êtes nourriture : puis-je jouir de votre nourriture ! Vous êtes richesse : puis-je jouir de votre richesse !’ — par lequel il veut dire, ‘quelles que soient vos énergies, quelles que soient vos richesses, puis-je en jouir.’ — ‘Vous êtes force : puis-je jouir de votre force !’ par lequel il dit, ‘Vous êtes sève : puis-je jouir de votre sève !’ — ‘Vous êtes aisance : puis-je jouir de votre aisance !’ par lequel il dit, ‘Vous êtes abondance : puis-je jouir de votre abondance !’
2:3:4:2626. ‘Vous qui êtes prospères, amusez-vous’; le bétail est prospère : c’est pourquoi il dit : ‘Vous qui êtes prospères, amusez-vous’; ‘—dans ce siège, dans cet enclos, dans ce lieu, dans cette ferme : restez ici, ne partez pas d’ici !’ il dit cela en se référant à lui-même : ‘ne vous éloignez pas de moi !’
2:3:4:2727. Il touche ensuite la vache, avec le texte (Vâg. S. III, 22 a), ‘Tu es bigarrée, de toutes formes’; car les bovins sont en effet de toutes formes : c’est pourquoi il l’appelle de toutes formes ; ‘—viens à moi avec de la sève et la possession de bétail !’ quand il dit ‘avec de la sève’, il veut dire [ p. 354 ] ‘avec du jus’; et quand il dit ‘avec la possession de bétail’, il veut dire ‘avec abondance’.
2:3:4:2828. Il s’approche alors du Gârhapatya et lui rend hommage avec le texte (ib. 22 b) : « Toi, ô Agni, illuminateur de la nuit [42], nous nous approchons jour après jour avec la prière, te rendant hommage. » Il lui rend ainsi hommage afin qu’il ne lui fasse pas de mal.
2:3:4:2929. [Il continue, ib. 23 seq.], ‘Toi qui règnes sur les sacrifices, le brillant gardien du rite sacré, prospère dans ta propre maison’ ; — par quoi il veut dire, ‘ta propre maison est celle-ci (la maison) qui est la mienne : rends-la toujours plus florissante pour nous !’
2:3:4:3030. ‘Ô Agni, sois accessible à nous, comme un père l’est à son fils ! Conduis-nous au bien-être !’ — par quoi il dit : ‘Comme un père est facile d’accès à son fils, et que ce dernier ne lui fait aucun mal, ainsi sois facile d’accès à nous, et puissions-nous ne te faire aucun mal !’
2:3:4:3131. Puis les vers dvipadâ (Vâg. S. III, 25, 26) : « Ô Agni, sois toujours près de nous, un gardien et un protecteur bienveillant ! En tant qu’Agni riche, célèbre pour sa richesse, viens ici et accorde-nous de glorieuses richesses ! Toi, le plus brillant et le plus resplendissant, nous nous approchons maintenant pour le bonheur de nos amis : sois avec nous, entends notre appel et garde-nous à l’abri de tout malfaiteur ! »
2:3:4:3232. Or, lorsqu’il s’approche de l’Âhavanîya, il prie pour le bétail : il s’en approche donc avec des mètres grands et petits, car le bétail est de grande et de petite taille. Et lorsqu’il s’approche du Gârhapatya, [ p. 355 ] il prie pour les hommes : d’où le premier tristich est dans le mètre gâyatrî, puisque le gâyatrî est le mètre d’Agni, et il s’approche donc de lui avec son propre mètre.
2:3:4:3333. Là-dessus, il murmure les versets dvipadâ (à deux pieds). Le dvipadâ est sans aucun doute le mètre de l’homme, car l’homme est bipède, et c’est ainsi que l’on prie pour les hommes : et comme il prie maintenant pour les hommes, il utilise donc des versets dvipadâ. Et quiconque, sachant cela, s’approche (des deux feux), devient possédé à la fois par le bétail et par les hommes.
2:3:4:3434. Il va ensuite (à nouveau) vers la vache, avec le texte (Vâg. S. III, 27) : « Ô Idâ, viens ici ! Ô Aditi, viens ici ! » car Idâ et Aditi sont toutes deux des vaches. Il la touche en disant : « Venez ici, vous qui êtes tant désirées ! » — car les désirs des hommes sont fixés sur elles, et c’est pourquoi il dit : « Venez ici, vous qui êtes tant désirées » — « Que mes désirs se réalisent de toi ! » par quoi il dit : « Puissé-je te être cher ! »
2:3:4:3535. Là-dessus, debout entre l’Âhavanîya et le Gârhapatya et regardant vers l’est vers le feu (ancien), il murmure (Vâg. S. III, 28-30) : « Ô Seigneur de la prière, fais qu’il ait une voix douce, l’offrant du Soma, Kakshîvat, le fils d’Usig ! — Sois-le avec nous, lui l’opulent, le tueur de malheur, le dispensateur de richesse, l’augmentateur de prospérité, lui l’agile ! — Que la malédiction du malfaiteur ne nous atteigne pas, ni la ruse du mortel : préserve-nous, ô Seigneur de la prière ! »
2:3:4:3636. Or, lorsqu’il s’approche de l’Âhavanîya, il s’approche du ciel ; et lorsqu’il s’approche du Gârhapatya, il s’approche de la terre. Par là même, il s’approche de l’éther, qui est la région de Brihaspati ; et c’est ainsi qu’il s’approche de cette région : c’est pourquoi il murmure la prière à Brihaspati.
2:3:4:3737. [Il continue, Vâg. S. III, 31-33], ‘Que la [ p. 356 ] puissante, la céleste, la faveur inattaquable des trois, Mitra, Aryaman et Varuna, soit (avec nous) ! Car le méchant ennemi ne règne pas sur eux (qui sont protégés par ces dieux), ni chez eux ni sur les chemins dangereux : car ces fils d’Aditi accordent la lumière éternelle au mortel afin qu’il puisse vivre !’ — Dans cette (prière) il dit, ‘ni sur les chemins dangereux’ ; car les chemins qui se trouvent entre le ciel et la terre sont vraiment dangereux : ceux-là, il les parcourt maintenant, et c’est pourquoi il dit : « ni sur des chemins dangereux ».
2:3:4:3838. Suit ensuite un verset à Indra (Vâg. S. III, 34) ; car Indra est la divinité du sacrifice, et c’est donc avec Indra qu’il relie maintenant le culte du feu : « À aucun moment, ô Indra, tu n’es stérile ; et jamais tu ne manques à l’adorateur — » ; l’adorateur, sans aucun doute, est le sacrificateur : « Tu ne fais jamais de mal au sacrificateur », c’est ce qu’il dit par là : « — mais de plus en plus et toujours ton don s’accroît, ô dieu puissant ! » par là, il dit : « rends-nous toujours plus prospères ici ! »
2:3:4:3939. Suit ensuite un verset à Savitri [43] (Vâg. S. III, 35), car Savitri est l’impulseur (prasavitri) des dieux ; et ainsi tous ses souhaits (du sacrificateur) sont exaucés, poussés comme ils le sont par Savitri. (Il murmure) : « Puissions-nous obtenir la glorieuse lumière du divin Savitri, qui, nous l’espérons, peut inspirer nos prières ! »
2:3:4:4040. Ensuite, un verset à Agni (Vâg. S. III, 36), par lequel il se confie finalement à Agni pour sa protection : « Que ton char inaccessible, avec lequel tu protèges les adorateurs, nous encercle de tous côtés ! » Les adorateurs, sans aucun doute, sont [ p. 357 ] les sacrificateurs ; et quel char inattaquable il (Agni) possède, avec lequel il protège les sacrificateurs. Il veut donc dire par là : « quel char inattaquable tu possèdes, avec lequel tu protèges les sacrificateurs, avec lequel tu nous gardes de tous côtés. » Il marmonne ce (verset) trois fois.
2:3:4:4141. Il prononce alors le nom de son fils 1 : « Que ce fils (NN) poursuive cette action virile que j’ai accomplie ! » S’il n’a pas de fils, qu’il insère son propre nom.
327:1 Apparemment un jeu étymologique sur le mot agnihotra = agre hotrasya, cf. II, 2, 4, 2. ↩︎
327:2 Îlitâ hi sere (serate, Kânva rec.) samgânânâh. ↩︎
329:1 Vikkhinna, ? lit. ‘coupé (de son destinataire).’ ↩︎
329:2 Bali est le terme technique des portions de nourriture quotidienne qui doivent être attribuées à toutes les créatures. ↩︎
330:1 Pour les autres cérémonies précédant celles ci-dessus, voir I, 3, 3, 13 ss. Selon Kâty. IV, 14, 1, il fait traire la vache Agnihotra – debout au sud du lieu du sacrifice et tournée vers l’est ou le nord – par n’importe qui, sauf un Sûdra. Le récipient à utiliser est en terre cuite et doit avoir été fabriqué par un Ârya. L’Adhvaryu prend alors le récipient et, après être entré dans la maison de l’Âhavanîya par la porte est et être passé chez le Gârhapatya, l’y dépose sur des charbons préalablement déplacés vers le nord du feu. ↩︎
331:1 Selon Kâty. IV, 14, 5, l’Adhvaryu illumine le lait avec une paille enflammée ; y verse de l’eau avec la sruva ou cuillère à tremper ; puis l’illumine une fois de plus ; et soulève le pot trois fois de suite, le posant chaque fois plus au nord du feu. Ensuite, il réchauffe les deux cuillères ; et les essuie avec sa main ; et après les avoir réchauffées une fois de plus, il dit au sacrificateur : « Je verse ! » Ce dernier, debout, répond : « Om, verse ! » ↩︎
331:2 Pour l’Agnihotra-havanî, ou cuillère d’offrande (sruk), utilisée lors des libations du matin et du soir, et fabriquée en bois de Vikankata (Flacourtia Sapida), voir p. 67, note 2. Dans le cas de ceux qui font cinq coupes du havis (pañkâvattin, cf. p. 192 note), il prend cinq sruva-fuls. Kâty. IV, 14, 10, Comm. ↩︎
331:3 C’est-à-dire par les quatre trayons du pis. Comm. ↩︎
331:4 Tout en tenant une bûche ou un petit bois (samidh) au-dessus de la (poignée de) la louche à lait, il [tient d’abord cette dernière près du feu de Gârhapatya, puis] l’apporte à l’Âhavanîya, en la maintenant p. 332 au niveau de sa bouche, sauf au milieu entre les deux feux, où il l’abaisse un instant au niveau de son nombril. Il s’accroupit ensuite [pliant le genou droit et regardant vers l’est, par le coin nord-ouest de l’Âhavanîya], place la bûche au [centre] du feu, et fait la première libation (pûrvâhuti) sur le bâton enflammé (voir la formule, par. 30. Le sacrificateur, comme d’habitude, prononce la formule dédicatoire, à savoir : « Ceci à Agni ! » et « Ceci à Sûrya ! » respectivement). Français Là-dessus, il pose la louche sur le kûrka [une botte d’herbe, placée derrière le foyer de l’Âhavanîya, pour servir de siège et pour s’essuyer les mains ; selon d’autres, un morceau plat de bois de Varana], puis la reprend et fait silencieusement la seconde libation (uttarâhuti) sur la partie nord du feu. Kâty. IV, 14, 12-17 avec Schol. ↩︎
332:1 Il verse quatre sruva de lait dans la louche Agnihotra, et fait dans le feu Âhavanîya deux libations de ce lait (de manière à laisser la plus grande quantité dans la louche pour être mangée). Il essuie ensuite deux fois le bec de la louche. [Dans chacun des deux autres feux, il fait ensuite également deux libations avec le sruva, d’une cuillerée chacune.] Le lait restant dans la louche, il le mange, une fois les six libations terminées, en le retirant deux fois avec son annulaire. ↩︎
333:1 Tasmâd devâh santi; anvâbhaktâh (« autorisé à partager le sacrifice ») doit probablement être fourni ici à partir du paragraphe suivant. ↩︎
333:2 Au lieu de ce paragraphe, le texte de Kânva dit : « Derrière les hommes se trouvent les bêtes ; derrière les dieux se trouvent les oiseaux, les plantes, les arbres et tout ce qui existe ici. Ainsi, il fait participer au sacrifice ces créatures qui ne sont pas abandonnées ici. » Comparer avec I, 5, 2, 4. ↩︎
333:3 Utsripya est expliqué de diverses manières par les commentateurs ici et sur Kâty. IV, 14, 27, comme « étant sorti », ou « ayant avancé lentement », ou « s’étant levé », ou « ayant versé (le lait). » ↩︎
334:1 Pasavyam rûpam, c’est-à-dire sa relation avec le pasu ou sacrifice animal ; et donc aussi avec l’idâ lors du haviryagña ; cf. I, 7, 4, 19. ↩︎
334:2 Voir II, 2, 4, 4 seq. ↩︎
334:3 Voir II, 2, 4, 18. ↩︎
334:4 C’est-à-dire qu’il représente l’offrande principale lors de la haviryagña, qui est suivie par le Svishtakrit (oblation à Agni). Voir I, 7, 2, 1 seq. ↩︎
334:5 Voir I, 7, 3, 20. ↩︎
334:6 Âgatam, « ce qui est arrivé ou s’est passé », « l’accompli ». ↩︎
335:1 Le texte Kânva dit : « Ici maintenant, Daksha dit à Âruni : « Pour celui qui souhaite obtenir le brahmavarkasa, il faut offrir avec ce texte : « Agni est éclat, la lumière est éclat » ; « Sûrya est éclat, la lumière est éclat » : un brahmavarkasin, alors, il devient pour quiconque est ainsi sacrifié. » ↩︎
336:J’ai étendu le discours de Gîvala jusqu’à la fin du par. 35, comme cela est fait, sans doute correctement, dans le texte de Kânva. ↩︎
336:2 Le Kânva a, — Maintenant ils disent : « Le soir ils offrent Agni dans Sûrya, et le matin ils offrent Sûrya dans Agni. » Mais voyez les formules (par. 30), où « lumière » doit être pris comme Sûrya et Agni respectivement. ↩︎
337:1 Ici, le texte du Kânva commence un nouveau paragraphe. L’objectif de l’auteur semble être de montrer que ceux qui offrent l’Agnihotra après le lever du soleil commettent une erreur en ne l’offrant pas à Sûrya sans équivoque ; car, alors qu’avant le lever du soleil, Sûrya repose encore en Agni, et que l’oblation, en étant versée dans le feu, est par conséquent faite directement à Sûrya, ceux qui offrent après le lever du soleil devraient plutôt utiliser la formule « À Sûrya Svâhâ ! » Cf. paragraphe 9. ↩︎
337:2 Au lieu de ‘ahnâm voshasâm vâ’, j’adopte ‘ahnâ voshasâ va’, de la lecture Kânva ‘ushasâ vâhnâ vâ’. ↩︎
338:1 Yathâ parînaho nirvaped evam tat. Le texte Kânva dit : Yathâ (yayâ MS.) koshthâ parînaho vâ nirmimîtaivam tat. ↩︎
338:2 Ou, ‘n’importe qui peut le boire, mais seul un Brahmane peut le boire.’ Selon le Schol. sur Katy. IV, 14, II, le lait qui reste dans le pot peut être bu par un Brahmane, mais par personne d’autre ; même dans sa propre maison, un Kshatriya ou un Vaisya n’est pas autorisé à le boire. ↩︎
338:3 Le commentateur le prend, « dans tout ce qui (sacrificateur) existe. » Le texte (Oxf. MS. du) Kânva n’a rien correspondant au deuxième et au troisième Brâhmanas. ↩︎
338:4 Le texte imprimé contient Naishidha. Voir Weber, Ind. Stud. I, p. 225 seq. ↩︎
338:5 Ici, Yama est apparemment pris comme (le dieu de) la mort et de la destruction, causées, comme le suggère le professeur Weber, par les expéditions guerrières de Nada, roi de Nishadha, dans le sud. ↩︎
339:1 C’est-à-dire le feu sur lequel est cuit le plat de riz Anvâhârya, le Dakshina des prêtres lors du sacrifice de la nouvelle lune et de la pleine lune. Voir I, 2, 3, 5 ; p. 49, note 1. ↩︎
342:1 Ity âbilam âsa, c’est-à-dire « il y a eu une (ruée générale) vers un trou » (ou peut-être « vers la sortie »). ↩︎
343:1 C’est-à-dire dans la mesure où le maître de maison, par l’Âdhâna, produit, engendre Agni. ↩︎
344:1 Selon Kâty. IV, 13, 12 [et Schol.], le maître de maison [après avoir éteint les feux et accompli son adoration crépusculaire habituelle (sandhyâ), c’est-à-dire après avoir murmuré la Sâvitrî, Rig-veda III, 62, 10 (voir Sat. Br. II, 3, 4, 39) ; lorsque le soleil a à moitié disparu ou jusqu’à ce qu’il devienne visible ; cf. Âsval. Grihyas. XX, 3, 7] passe entre les feux de Gârhapatya et de Dakshina, ou au sud de ceux-ci, p. 345 [entre dans la maison Âhavanîya par la porte est], fait le tour du feu de droite à gauche (apadakshinam) et s’assoit à sa place (au sud du feu et de l’autel Âhavanîya). La même circumambulation est effectuée par l’épouse, qui s’assoit ensuite à sa place, au sud-ouest du Gârhapatya. ↩︎
345:1 Ou, « les dieux ne sont pas conscients de (cet) homme » (na vai devâ manushyam viduh). Les dieux sont censés être rassemblés autour de l’autel ; voir I, 3, 3, 8. ↩︎
345:2 Je ne comprends pas cela, car il n’y a pas de porte du côté nord de la caserne de l’Âhavanîya. Selon le commentateur, ce passage est dirigé contre ceux qui obligent le sacrifiant à se rendre à l’Âhavanîya par le sud ; et il cite les mots « dakshinena vâ » de Kâtyâyana, apparemment IV, 13, 12, où il est dit que le sacrifiant, pour se rendre à l’Âhavanîya, doit passer entre les deux feux occidentaux, « ou au sud de ceux-ci ». ↩︎
345:3 ‘Naumande’ ? selon le commentateur = bhittî (les deux murs ou côtés). Le Petersb. Dict. propose ‘les deux gouvernails (ou rames).’ ↩︎
346:1 C’est-à-dire lors de l’Agnikayana, ou empilement des autels de briques lors du sacrifice du Soma. Quant à la pose du bâton, voir II, 3, i, 17. Le texte Kânva du Vâg. S. (mais pas celui du Brâhm.) donne la formule « Agnigyotisham (Sûryagyotisham, le matin) tvâ vâyumatîm », etc. Voir Kâty. IV, 14, i3 ; 15, 9. ↩︎
346:2 Après l’achèvement de la cinquième et dernière couche de l’autel en briques, des oblations de divers matériaux sont faites dessus ; en particulier le Satarudriyahoma, composé de 425 oblations individuelles ; Sat. Br. IX, 1, 1, 1 seq., 2, 1, 1 seq. ↩︎
346:3 Le mahad (ou brihad) uktha ou grand chant, qui marque la conclusion de l’Agnikayana, se compose de 3 × 80 trikas (strophes de trois vers chacune), soit 720 vers au total. Sur l’utilisation fréquente du nombre 80 dans le rituel du feu, voir Weber, Ind. Stud. XIII, p. 167. ↩︎
348:1 Le texte Kânva dit : « Et lorsqu’il s’approche (des feux), cela (représente) le souhait de bénédiction du sacrificateur : ce qu’il y a ici pour lui, il le fait ainsi sien (âtmani kurute). » ↩︎
349:1 Ou, ‘ce Tout’ (idam sarvam). Le texte de Kânva utilise plutôt bhûmânam, ‘abondance’. ↩︎
349:2 La manière d’approcher et d’adorer les feux (agnyupasthâna) détaillée aux par. 9-41 est attribuée à Vatsaprî (auteur du Rig-veda IX, 68 ; X, 45 et 46), et donc appelée vâtsapraupasthâna. On l’appelle cependant aussi mahopasthâna (ou dîrghopasthâna), ou grand (long) culte, par opposition au kshullakopasthâna (ou laghûpasthâna), ou petit (court) culte, décrit en II, 4, 1, et attribué à Âsuri. ↩︎
349:3 Ou ‘upa-kîryate’, selon le texte Kânva. ↩︎