3:3:1
3:3:1:11. Il la suit, marchant dans sept de ses empreintes [^157] ; il prend ainsi possession d’elle : c’est pourquoi il marche dans sept de ses empreintes. Car lorsque les mètres furent produits à partir de Vâk (parole), celui composé de sept pieds, le Sakvarî, était le dernier (le plus haut) d’entre eux. C’est ce (mètre) qu’il tire maintenant vers lui d’en haut : c’est pourquoi il marche dans sept de ses empreintes.
3:3:1:22. C’est en tant que Vâk [1] qu’il y entre ; (avec le texte, Vâg. S. IV, 21), 'Tu es une Vasvî, tu es Aditi, tu es une Âdityâ, tu es une Rudrâ, tu es Kandrâ; car elle est en effet une Vasvî et Aditi, une Âdityâ, une Rudrâ, Kandrâ. « Que Birhaspati te fasse reposer dans le bonheur ! » — Birhaspati étant le Brahmane, il veut dire par là : « Que Birhaspati te conduise ici par le moyen du bon (travail) [2] ! » « Rudra, avec les Vasus, est bien content de toi » : il dit cela pour assurer sa sécurité (celle de la vache), car le bétail ne peut pas passer au-delà de Rudra.
3:3:1:33. Ils s’assoient alors [3] autour de la septième empreinte ; et après avoir déposé la pièce d’or dans l’empreinte, il offre. Car l’offrande n’est faite que sur le feu, et l’or est né de la semence d’Agni : et ainsi son offrande est en effet faite sur [ p. 60 ] le feu. Et le beurre clarifié étant un coup de foudre, il la délivre maintenant (la vache) au moyen de cet éclair, le beurre ; et en la délivrant, il la fait sienne.
3:3:1:44. Il (l’Adhvaryu) offre (avec le texte, Vâg. S. IV, 22), ‘Sur la tête d’Aditi je te verse’ ; car Aditi étant cette terre, c’est sur la tête de cette dernière qu’il offre ; — ‘sur le terrain d’adoration de la terre’ — car sur le terrain d’adoration de la terre il offre en effet ; — ‘Tu es l’empreinte du pied d’Idâ, remplie de beurre, Salut !’ car Idâ étant la vache [4], il offre en effet sur l’empreinte du pied de la vache ; et ‘remplie de beurre, Salut !’ dit-il, parce qu’elle devient en effet remplie de beurre lorsqu’on l’offre dessus.
3:3:1:55. Il prend alors l’épée de bois et trace des lignes tout autour (de l’empreinte) : l’épée de bois étant un éclair, c’est avec l’éclair qu’il l’entoure. Il l’entoure trois fois, de sorte qu’il l’entoure de tous côtés d’un triple éclair, afin que personne ne puisse y pénétrer.
3:3:1:66. Il trace les lignes (avec les textes) : « Réjouissez-vous en nous ! », ce par quoi il veut dire : « Réjouissez-vous dans le sacrificateur ! » Après avoir ensuite, en traçant, découpé l’empreinte tout autour [5], il la jette dans la casserole, avec : « En nous est ta parenté », ce par quoi il veut dire : « Dans le sacrificateur est ta parenté. »
3:3:1:77. Il verse ensuite de l’eau sur (l’endroit d’où la terre a été enlevée). Partout où, en creusant, ils la blessent (la terre) et font tomber quelque chose d’elle [ p. 61 ], — l’eau étant (un moyen de) calmer, — c’est ce qu’il apaise maintenant au moyen de l’eau, c’est ce qu’il guérit au moyen de l’eau : c’est pourquoi il verse de l’eau dessus.
3:3:1:88. Il remet ensuite (la poussière de) l’empreinte au sacrificateur, avec : « En toi est la richesse », — richesse signifiant bétail, il veut dire par là : « en toi est le bétail. » Le sacrificateur la reçoit avec : « Avec moi [6] est la richesse », — richesse signifiant bétail, il veut dire par là : « avec moi est le bétail. »
3:3:1:99. L’Adhvaryu se touche alors (près du cœur) avec : « Puissions-nous ne pas être privés de prospérité ! » Ainsi, l’Adhvaryu ne s’exclut pas de la possession de bétail.
3:3:1:1010. Ils remettent alors la poussière de l’empreinte à l’épouse du sacrificateur. La maison étant le lieu de repos de l’épouse, il l’établit ainsi dans ce lieu de repos sûr, la maison : c’est pourquoi il remet la terre de l’empreinte à l’épouse.
3:3:1:1111. Le Neshtri lui fait dire : « À toi, à toi [7] est la richesse » ; sur quoi il la fait regarder par la vache Soma. Or, Soma est un mâle, et la femme est une femelle, et cette vache Soma devient ici (échangée contre) Soma : une union productive est ainsi réalisée ; c’est pourquoi il la fait regarder par la vache Soma.
3:3:1:1212. Il la fait regarder (tandis qu’elle prononce le texte, Vâg. S. IV, 23), « J’ai vu les yeux dans les yeux avec l’intelligence divine, avec la Dakshinâ qui voit loin : ne me prends pas ma vie, et je ne prendrai pas la tienne ; puissé-je obtenir un héros [8] à tes yeux ! » Elle demande ainsi une bénédiction : un héros signifiant un fils, elle veut dire par là : « Puissé-je obtenir un fils à tes yeux ! »
3:3:1:1313. Celui qui est brun, aux yeux rouge-brun, est apte à être une vache Soma. Car lorsqu’Indra et Vishnu divisèrent mille vaches en trois parties, il n’en resta qu’une [9], et ils la firent se reproduire en trois espèces ; et donc, même maintenant, si quelqu’un divisait mille par trois, il en resterait une de trop.
3:3:1:1414. La brune, aux yeux rouge-brun, est la vache Soma ; et celle rousse est celle du tueur de Vritra (de l’Inde), que le roi choisit ici pour lui-même [10] après avoir gagné la bataille ; et la rousse aux yeux blanc-rougeâtre [11] est celle des Pères qu’ils tuent ici pour les Pères.
3:3:1:1515. Que la brune aux yeux rouge-brun soit la vache Soma. Et s’il ne peut en obtenir une brune aux yeux rouge-brun, que ce soit une rouge foncé [12]. Et s’il ne peut en obtenir une rouge foncé, que ce soit une rousse, une des propres [ p. 63 ] tueuses de Vritra. Mais qu’il ne se tourne jamais vers une rousse aux yeux blanc rougeâtre.
3:3:1:1616. Qu’il en soit un qui ne soit pas fécondé. Car cette vache Soma est en réalité Vâk, et ce Vâk (parole) est d’une vigueur intacte ; et d’une vigueur intacte est celui qui n’est pas (encore) fécondé : qu’il en soit donc un qui ne soit pas fécondé. Qu’il en soit un qui ne soit ni sans queue, ni sans cornes, ni borgne, ni sans oreilles [13], ni spécialement marqué, ni à sept sabots [14] ; — car un tel être est uniforme, et uniforme est cette parole.
3:3:2
3:3:2:11. Après avoir jeté la terre de l’empreinte dans la casserole, il (l’Adhvaryu) se lave les mains. Maintenant, quant à la raison pour laquelle il se lave les mains ; le beurre clarifié étant un coup de foudre et le Soma étant une graine, il se lave les mains de peur [15] de blesser la graine, le Soma, avec le coup de foudre, le ghee.
3:3:2:22. Là-dessus, il attache la pièce d’or à ce (doigt [16]). Or, cet (univers) est double en vérité, il n’y en a pas de troisième, la vérité et le mensonge : les dieux sont la vérité et les hommes sont le mensonge. Et l’or ayant jailli de la semence d’Agni, il attache l’or à ce (doigt), afin de pouvoir toucher les brindilles (du Soma) avec la vérité, afin de pouvoir manipuler le Soma au moyen de la vérité. [ p. 64 ] 3:3:2:33. Il ordonne alors (aux hommes du sacrificateur) : « Apportez le tissu du Soma ! Apportez l’enveloppe du Soma ! « Apporte le bandeau ! » Que le tissu du Soma soit un tissu brillant ; car ce sera son vêtement (du roi Soma [17]), et son vêtement est vraiment brillant : et quiconque le sert avec un vêtement brillant, il brille vraiment. Mais celui qui dit : « Apporte quoi que ce soit », il sera vraiment quoi que ce soit : que le tissu du Soma soit donc un tissu splendide, et l’enveloppe du Soma une sorte quelconque.
3:3:2:44. S’il peut se procurer un bandeau, qu’il y en ait un ; mais s’il n’en trouve pas, qu’il coupe du tissu du Soma un morceau de deux ou trois doigts de long, qui servira de bandeau. Soit l’Adhvaryu, soit le Sacrificateur prend le tissu du Soma, et l’un ou l’autre le tissu du Soma.
3:3:2:55. Maintenant, en premier lieu, ils choisissent le roi (Soma). Une cruche d’eau est placée près de lui, et un brahmane s’assoit à côté de lui [18]. Là, ils (les prêtres et le sacrificateur) se dirigent maintenant vers l’est.
3:3:2:66. Pendant qu’ils s’y rendent, il (l’Adhvaryu) fait [ p. 65 ] (le sacrificateur) dire le texte (Vâg. S. IV, 24) : « Dis, pour moi, à Soma : « Ceci est ta gâyatrî-part (bhâga) [19] ! » Dis, pour moi, à Soma : « Ceci est ta trishtubh-part ! » Dis, pour moi, à Soma : « Ceci est ta gâyatî-part ! » Dis pour moi à Soma : « Obtiens la souveraineté suprême des noms de mètres ! » Or, lorsqu’il (le roi Soma) est acheté, il est acheté pour une (destination [20]) — pour la souveraineté des mètres, pour la souveraineté suprême des mètres ; et lorsqu’ils le pressent, ils le tuent : c’est alors qu’il lui dit : « C’est pour la souveraineté des mètres, pour la souveraineté suprême des mètres que je t’achète, non pour te tuer. » S’étant rendu là, il s’assied (derrière le Soma) le visage tourné vers l’est.
3:3:2:77. Il touche (les plantes Soma) avec : « Tu es à nous », — ainsi il (Soma), maintenant qu’il est venu (en tant qu’invité), devient comme l’un des siens (du sacrificateur) : pour cette raison il dit : « Tu es à nous » ; — « Ton pur (jus) est bon pour la boisson », car il en tirera en effet la « boisson pure [21]. » « Que les cueilleurs te cueillent ! » dit-il par souci d’exhaustivité.
3:3:2:88. Certains, apercevant de la paille ou un morceau de bois parmi les plantes Soma, le jettent. Mais qu’il ne le fasse pas ; car, le Soma étant la noblesse, les autres plantes le peuple, et le peuple étant la nourriture du noble, ce serait comme si quelqu’un prenait et retirait de la nourriture qu’il a mise dans sa bouche et la jetait. Qu’il la touche donc simplement en disant : « Que les cueilleurs te cueillent ! » Ces cueilleurs la cueillent effectivement.
3:3:2:99. Il étend ensuite le tissu (sur la peau de bœuf), soit deux fois, soit quatre fois, la frange orientée vers l’est ou le nord. Il y mesure le roi (Soma) ; et parce qu’il mesure le roi, il y a donc une mesure, à la fois la mesure parmi les hommes et toute autre mesure.
3:3:2:1010. Il distribue, avec un verset à Savitri ; car Savitri est l’impulseur des dieux, et ainsi (Soma) devient pour lui poussé par Savitri à l’achat.
3:3:2:1111. Il distribue avec un verset atikhandas ; car celui-ci, à savoir l’atikhandas [22], embrasse tous les mètres ; et ainsi (Soma) est distribué pour lui au moyen de tous les mètres : c’est pourquoi il distribue avec un verset atikhandas.
3:3:2:1212. Il distribue, avec le texte (Vâg. S. IV, 25), « À ce divin Sauveur dans les deux coupes [23], le sage, je chante des louanges, à lui de véritable [ p. 67 ] impulsion, le dispensateur de trésors, l’ami sage et attentionné ; celui à l’impulsion duquel la lumière resplendissante a brillé haut, le sage aux mains d’or a mesuré l’éther avec sa forme. »
3:3:2:1313. Avec cela [24] il distribue (le Soma) avec tous (les cinq doigts), avec cela avec quatre, avec cela avec trois, avec cela avec deux, avec cela avec un; avec cela avec un, avec cela avec deux, avec cela avec trois, avec cela avec quatre, avec cela avec tous (les doigts) ; ayant posé (les deux mains) ensemble [25] il jette (Soma) dessus avec les mains ouvertes jointes.
3:3:2:1414. Il mesure en pliant (les doigts) vers le haut et vers le bas. La raison pour laquelle il mesure en pliant (les doigts) vers le haut et vers le bas est qu’il crée ainsi ces doigts d’une existence séparée, et donc ils naissent séparés (les uns des autres) ; quant à sa mesure avec tous (les doigts) ensemble, ceux-ci (doigts) doivent naître, pour ainsi dire, unis. C’est pourquoi il mesure en pliant (les doigts) vers le haut et vers le bas.
3:3:2:1515. Et, de plus, quant à sa mesure en les pliant de haut en bas, il leur confère ainsi une puissance variable, et donc ces (doigts) ont une puissance variable [ p. 68 ]. C’est pourquoi il mesure en les pliant de haut en bas.
3:3:2:1616. Et, de plus, quant à sa mesure en les pliant de haut en bas, il exploite ainsi une vierge [26] (pour se déplacer) ici et là : en allant là, c’est-à-dire, elle transporte le sacrifice aux dieux, et en venant ici, elle aide les hommes. C’est pourquoi il mesure en pliant (les doigts) de haut en bas.
3:3:2:1717. Et quant à sa mesure dix fois, le virâg est de dix syllabes, et le Soma est de nature virâg : pour cette raison il mesure dix fois.
3:3:2:1818. Ayant rassemblé les extrémités du tissu Soma, il (l’Adhvaryu) les lie ensemble au moyen du bandeau, avec : « Pour les descendants (je t’attache) » — car c’est en effet dans le but d’obtenir des descendants qu’il l’achète (Soma) : quelle (partie de l’homme) est ici, pour ainsi dire, comprimée entre la tête et les épaules, il la fait ainsi être pour lui (le sacrificateur) [27].
3:3:2:1919. Il fait ensuite un trou pour le doigt au milieu (du nœud), avec le texte : « Que les descendants respirent après toi ! » Car, en comprimant (le tissu), il l’étrangle, pour ainsi dire, (le Soma et le sacrificateur) et le rend essoufflé ; de ce fait, il exhale maintenant son souffle de l’intérieur, et après lui, en respirant, les descendants respirent également : c’est pourquoi il dit : « Que les descendants respirent après toi. » Ensuite, il le remet (le Soma) au vendeur de Soma. Maintenant, parlons du marché.
3:3:3
[ p. 69 ]
3:3:3:11. Il négocie pour le roi (Soma) ; et parce qu’il négocie pour le roi, tout et n’importe quoi est vendable ici. Il dit : « Vendeur de Soma, ton roi Soma est-il à vendre ? » — « Il est à vendre », dit le vendeur de Soma. — « Je te l’achèterai ! » — « Achète-le ! » dit le vendeur de Soma. — « Je te l’achèterai pour un seizième (de la vache). » — « Le roi Soma, sûrement, vaut plus que cela ! » dit le vendeur de Soma. — « Oui, le roi Soma vaut plus que cela ; mais grande, sûrement, est la grandeur de la vache », dit l’Adhvaryu.
3:3:3:22. 'De la vache (vient) le lait frais, de son lait bouilli, de sa crème, de son caillé aigre, de sa crème aigre, de son lait caillé, de son beurre, de son ghee, de son caillé caillé, de son petit-lait :
3:3:3:33. ‘Je te l’achèterai pour un sabot [28] !’ — ‘Le roi Soma, sûrement, vaut plus que cela !’ dit le vendeur de Soma. — ‘Oui, le roi Soma vaut plus que cela, mais grande, sûrement, est la grandeur de la vache’, répond l’Adhvaryu ; et, ayant (à chaque fois) énuméré les mêmes dix vertus, il dit : ‘Je te l’achèterai pour un pied’ — ‘pour la moitié (de la vache),’ — ‘pour la vache !’ — ‘Le roi Soma a été acheté !’ dit le vendeur de Soma, ‘nommez les espèces !’
3:3:3:44. Il (l’Adhvaryu) dit : « L’or est à toi, un tissu est à toi, une chèvre est à toi, une vache laitière est à toi, une paire de vaches est à toi, trois autres (vaches) sont à toi ! » Et parce qu’ils négocient d’abord et parviennent ensuite à un accord, donc pour tout ce qui est à vendre ici, les gens négocient d’abord et parviennent ensuite à un accord. Et la raison pour laquelle seul l’Adhvaryu énumère les vertus de la vache, et non le vendeur de Soma celles du Soma, est que le Soma est déjà glorifié, puisque Soma est un dieu. Et l’Adhvaryu glorifie ainsi la vache, pensant : « Voyant ses vertus, il l’achètera ! » C’est pourquoi seul l’Adhvaryu énumère les vertus de la vache, et non le vendeur de Soma celles du Soma.
3:3:3:55. Et quant à son marchandage cinq fois : le sacrifice étant d’une mesure égale à l’année, et il y a cinq saisons dans l’année, il l’obtient ainsi (le sacrifice, Soma) en cinq (divisions), et par conséquent il marchande cinq fois.
3:3:3:66. Il fait alors dire (au sacrificateur) sur l’or [29] (Vâg. S. IV, 26) : « Toi, le pur, je l’achète avec le pur », car il achète en effet le pur avec le pur, quand (il achète) Soma avec de l’or ; — « le brillant avec le brillant », car il achète en effet le brillant avec le brillant, quand (il achète) Soma avec de l’or ; — « l’immortel avec l’immortel », car il achète en effet l’immortel avec l’immortel, quand (il achète) Soma avec de l’or.
3:3:3:77. Il tente ensuite [30] le vendeur de Soma (avec l’or) : « En compensation [31] de ta vache », ce qui signifie : « Avec le sacrificateur (sois) ta vache ! » [ p. 71 ] Il le ramène ensuite (l’or) vers le sacrificateur et le jette en disant : « À nous soit ton or ! » ce qui lui (le sacrificateur) permet de prendre l’énergie vitale, et le vendeur de Soma ne reçoit que le corps. Sur ce, le vendeur de Soma le prend [32].
3:3:3:88. Il lui fait alors dire (au sacrificateur) sur la chèvre, qui se tient face à l’ouest : « Tu es la forme corporelle de la ferveur », — cette chèvre a en effet été produite comme la forme corporelle de la ferveur, de Pragâpati ; c’est pourquoi il dit : « Tu es la forme corporelle de la ferveur », — « l’espèce de Pragâpati », car elle enfante trois fois par an, donc elle est l’espèce de Pragâpati. « Tu es achetée avec l’animal le plus excellent », car elle enfante trois fois par an, elle est le plus excellent des animaux. « Puissé-je multiplier par mille ! » Il implore ainsi une bénédiction : mille signifiant abondance, il veut dire par là : « Puis-je obtenir l’abondance ! »
3:3:3:99. Avec cela (le texte) il donne la chèvre, avec cela il prend le roi [33] ; car agâ (chèvre) signifie sans doute [ p. 72 ] la même chose que âgâ (conduire là [34]), puisque c’est par elle (la chèvre) qu’il le conduit finalement (Soma) là. C’est donc dans un sens mystique qu’ils l’appellent ‘agâ’.
3:3:3:1010. Il prend le roi, avec le texte (Vâg. S. IV, 27), « Viens à nous, un ami, accordant de bons amis ! » par lequel il veut dire, « Viens à nous, comme un être bon et propice ! » Après avoir repoussé le vêtement sur la cuisse droite du sacrificateur, il le couche (Soma) dessus, avec le texte, « Assieds-toi sur la cuisse droite d’Indra », — car lui, le sacrificateur, est à présent Indra [35] : c’est pourquoi il dit, « Assieds-toi sur la cuisse droite d’Indra » ; — « voulant sur le voulant », par lequel il veut dire, « aimé sur le bien-aimé » ; — « tendre sur le tendre ! » par quoi il veut dire : « propice à celui qui est propice ».
3:3:3:1111. Là-dessus, il (le sacrificateur) assigne (aux Gandharvas) les objets constituant le prix d’achat du Soma, avec le texte : « Ô Svâna, Bhrâga, Aṅghâri, Bambhâri, Hasta, Suhasta, Krisânu ! voici votre salaire pour le Soma : gardez-le ! puissent-ils ne pas vous faire défaut ! » Or, ces (Gandharvas) remplacent les tertres du foyer — ce sont les noms des tertres du foyer — ce sont ces mêmes (noms) qu’il leur a ainsi assignés [36]. [ p. 73 ] 3:3:3:1212. Il découvre maintenant (sa tête [37]) ; car celui qui est consacré devient un embryon, et les embryons sont enveloppés à la fois dans l’amnios et dans la membrane externe : celui (le sacrificateur ou le sacrifice) il l’a maintenant mis au monde, et donc il se découvre lui-même. Maintenant c’est lui (Soma [38]) qui devient un embryon, et donc il est enveloppé, puisque les embryons sont, pour ainsi dire, enveloppés à la fois dans l’amnios et dans la membrane externe.
3:3:3:1313. Il fait alors dire (au sacrificateur) le texte (Vâg. S. IV, 28) : « Garde-moi, ô Agni, des mauvaises voies ! Fais-moi partager les bonnes voies. » Il (Soma) s’approche alors de lui alors qu’il est assis, et lorsqu’il est arrivé, il se lève : par là, il commet une faute et rompt son vœu. Ceci est donc son expiation de cette (transgression), et ainsi aucun mal n’est commis, et il ne rompt pas son vœu : c’est pourquoi il dit : « Garde-moi, ô Agni, des mauvaises voies ! Fais-moi partager les bonnes voies ! »
3:3:3:1414. Ayant alors pris le roi, il se lève, avec le texte : « Avec une vie nouvelle, avec une bonne vie, je suis ressuscité après les immortels ; » car celui qui se lève après le Soma acheté, se lève en effet après l’immortel : c’est pourquoi il dit : « Avec une vie nouvelle, avec une bonne vie, je suis ressuscité après les immortels. »
3:3:3:1515. Là-dessus, il prend le roi et se dirige vers le char, avec le texte (Vâg. S. IV, 29) : « Nous sommes [ p. 74 ] entrés sur le chemin qui mène au bien-être, libre de tout danger ; sur lequel il évite tous les ennemis et rencontre le bien [39]. »
3:3:3:1616. Or, un jour, les dieux, alors qu’ils accomplissaient un sacrifice, craignirent une attaque des Asura-Rakshas. Ils comprirent cette prière pour un voyage sans danger ; et, ayant repoussé les mauvais esprits par cette prière, ils atteignirent le bien-être dans l’abri sûr et sans danger de cette prière. Et ainsi, il repousse les mauvais esprits par cette prière et atteint le bien-être dans l’abri sûr et sans danger de cette prière. C’est pourquoi il dit : « Nous sommes entrés sur le chemin qui mène au bien-être, exempt de danger ; sur lequel il évite tous les ennemis et rencontre le bien. »
3:3:3:1717. Ils le portent ainsi [40], et (ensuite) le promènent sur le chariot ; par là ils l’exaltent : c’est pourquoi ils portent la semence sur leur tête (au champ), et apportent (le blé) sur le chariot.
3:3:3:1818. Or, la raison pour laquelle il achète (le Soma) près de l’eau [41] est que — l’eau signifiant sève — il achète ainsi le Soma plein de sève ; et quant à l’or, il l’achète ainsi brillant ; et quant à un tissu, il l’achète ainsi avec sa peau ; et quant à une chèvre, il l’achète ainsi fervente ; et quant à une vache laitière, il l’achète ainsi avec le lait qui doit être mélangé avec elle ; et quant à une paire (de vaches), il l’achète ainsi avec une compagne. — Il devrait l’acheter avec dix (objets), et [ p. 75 ] pas avec autre chose que dix, car le virâg est composé de dix syllabes, et Soma est de nature virâg : il doit donc l’acheter avec dix (objets) et pas avec autre chose que dix.
3:3:4
3:3:4:11. Dans l’espace clos (du chariot) [42], il (l’Adhvaryu) dépose la peau de cerf noire, avec le texte (Vâg. S. IV, 30), « Tu es la peau d’Aditi » ; sa signification est la même (que précédemment) [43]. Il le place dessus (le Soma), avec : « Assieds-toi sur le siège d’Aditi ! » car Aditi étant cette (terre), et elle étant en effet un lieu de repos sûr, il le place ainsi sur ce lieu de repos sûr : c’est pourquoi il dit : « Assieds-toi sur le siège d’Aditi ! »
3:3:4:22. Il fait alors dire (au sacrificateur), après avoir touché (le Soma) : « Le taureau a soutenu le ciel, le firmament [44]. » Car, lorsque les dieux étendaient le sacrifice, ils craignaient une attaque de la part des Asura-Rakshas. Or, par ces paroles : « Le taureau a soutenu le ciel, le firmament », [ p. 76 ] ils le rendaient (le sacrifice ou Soma) supérieur à la flèche mortelle [45].
3:3:4:33. « Il a mesuré la largeur de la terre » ; ainsi il gagne par lui (Soma) ces mondes, car il n’y a pas de tueur, pas de flèche mortelle pour celui par qui ces mondes ont été gagnés : c’est pourquoi il dit : « Il a mesuré la largeur de la terre. »
3:3:4:44. ‘En tant que souverain de tout, il a pris son siège sur toutes les choses existantes (bhuvana) ;’ — ainsi il obtient par lui ce Tout, car il n’y a pas de tueur, pas de flèche mortelle pour celui par qui ce Tout a été obtenu : c’est pourquoi il dit : ‘En tant que souverain de tout, il a pris son siège sur toutes les choses existantes.’
3:3:4:55. ‘En vérité, toutes ces choses sont les ordonnances de Varuna;’ — par là il rend ici tout ce qui lui est obéissant, et tous ceux qui sont réfractaires : c’est pourquoi il dit : ‘En vérité, toutes ces choses sont les ordonnances de Varuna.’
3:3:4:66. Là-dessus, il enveloppe (le Soma) dans l’enveloppe du Soma, de peur que les mauvais esprits ne le touchent. Car celui-ci est sans aucun doute un embryon, et cachés (tiras), pour ainsi dire, sont les embryons, et caché aussi est ce qui est enveloppé ; — cachés, pour ainsi dire, sont les dieux aux hommes, et caché est ce qui est enveloppé : c’est pourquoi il l’enveloppe.
3:3:4:77. Il l’enveloppe avec le texte (Vâg. S. IV, 31 ; Rig-veda V, 85, 2) : « Sur les bois, il a étendu le firmament », car sur les bois, sur la cime des arbres, ce firmament (ou air) est en effet étendu ; — « la force (a-t-il mis) dans les coursiers, le lait dans les vaches », — la force signifie [ p. 77 ] la virilité et les coursiers sont les hommes : il confère ainsi la virilité aux hommes ; et « du lait dans les vaches », dit-il, parce que ce lait est effectivement contenu dans les vaches ; « Dans les cœurs, Varuna (a déposé) la sagesse, dans les fermes [46] le feu ; » car dans les cœurs, cette sagesse, la rapidité de la pensée, est effectivement entrée ; et « dans les fermes le feu », dit-il, parce que ce feu est dans les fermes, avec les gens ; « Dans le ciel, il a placé le Soleil, et Soma sur le rocher ; » car ce soleil est effectivement placé dans le ciel ; et « Soma sur le rocher », dit-il, parce que Soma est dans les montagnes. C’est pourquoi il dit : « Dans le ciel, il a placé le Soleil, et Soma sur le rocher. »
3:3:4:88. S’il y a deux peaux de cerf [47], il lève alors l’autre en guise de drapeau [48] ; et s’il n’y en a qu’une, il coupe le cou de la peau de cerf et la lève en guise de drapeau ; avec le texte (Vâg. S. IV, 32) : « Monte sur l’œil de Sûrya, le globe oculaire d’Agni, où tu voles avec les chevaux tachetés, brillant à travers le sage (Sûrya). » Il place ainsi Sûrya (le soleil) devant, pensant : « Que Sûrya, devant, éloigne les mauvais esprits ! » Ils se déplacent maintenant (Soma) sur une charrette sûre, sans être importunés par les mauvais esprits.
3:3:4:99. À l’avant des flèches, deux planches ont été dressées : entre elles, le Subrâhmanyâ [49] [ p. 78 ] se tient et conduit. Il (Soma), en effet, est trop élevé pour que (le conducteur) monte à côté de lui, car qui est digne de monter à côté de lui ? C’est pourquoi il conduit en se tenant entre (les planches).
3:3:4:1010. Il conduit avec une branche de palâsa. Or, lorsque Gâyatrî vola vers Soma [50], un archer sans pieds qui la visait pendant qu’elle l’emportait coupa une des plumes (ou feuilles, parna), soit de Gâyatrî, soit du roi Soma ; et en tombant, elle devint un arbre parna (palâsa) ; d’où son nom parna. « Que ce qui était là de la nature Soma, soit aussi ici maintenant ! » pense-t-il, et c’est pour cette raison qu’il conduit avec une branche de palâsa.
3:3:4:1111. Il pousse les deux bœufs. S’ils sont tous deux noirs, ou si l’un d’eux est noir, alors qu’il sache qu’il pleuvra, que Parganya aura des pluies abondantes cette année-là : telle est la science.
3:3:4:1212. Il (l’Adhvaryu) les attelle d’abord, avec le texte (Vâg. S. IV, 33), ‘Vous, bœufs, venez ici, patients sous le joug !’ car ce sont en effet des bœufs, et ils sont patients sous le joug ; - ‘Laissez-vous atteler, sans larmes !’ car ils sont maintenant attelés ; et sans larmes signifie indemne ; - ‘ne pas tuer d’hommes’, cela signifie ‘ne pas faire de mal’ ; - ‘accélérer le Brahman’, car ils sont en effet des accélérateurs du Brahman (culte, ou des prêtres) ; - ‘Allez joyeusement à la demeure du sacrificateur !’ il dit cela afin que les mauvais esprits ne puissent pas leur faire de mal en chemin.
3:3:4:1313. Après avoir fait le tour de l’arrière (de la [ p. 79 ] charrette) et saisi le traîneau [51], il dit (au Hotri) [52], « Récite au Soma acheté ! » ou « — au Soma, maintenant promené ! » selon le chemin qu’il veut.
3:3:4:1414. Il fait alors dire (au sacrificateur [53]) le texte (Vâg. S. IV, 34) : « Tu es gracieux envers moi, va, ô Seigneur du monde », car il (Soma) est en effet gracieux envers lui, c’est pourquoi il n’écoute personne d’autre que lui. Même ses (propres) rois [54] viennent (à [ p. 80 ] lui) assister à l’assemblée, et il est le premier à saluer les rois, car il est gracieux. C’est pourquoi il dit : « Tu es gracieux. » « Va, ô Seigneur du monde », dit-il, car il (Soma) est le seigneur des êtres. « Vers toutes les demeures », « toutes les demeures » désigne sans doute les membres ; à propos de ses membres, il dit ceci : « Que nul ennemi rôdeur ne te rencontre ! Que nul traqueur ne te rencontre ! Que nul loup malveillant ne te rencontre ! » Il dit cela de peur que les esprits malins ne le rencontrent sur son chemin.
3:3:4:1515. « Devenu faucon, envole-toi ! » il le fait ainsi voler en avant après être devenu faucon ; car les mauvais esprits ne volent pas après ce qui est effrayant : or, lui, le faucon, est en vérité le plus effrayant, le plus fort des oiseaux, et en tant que tel, il le fait (Soma) voler en avant lorsqu’il dit : « Devenu faucon, envole-toi ! »
3:3:4:1616. Maintenant, ils ne peuvent que frapper son corps [55]. « Va à la demeure du sacrificateur, c’est le lieu préparé pour nous. » Il n’y a là rien d’obscur. [ p. 81 ] 3:3:4:1717. Ensuite, il récite la litanie Subrahmanyâ. De même que l’on dirait à ceux pour qui l’on a l’intention de préparer un repas : « Tel et tel jour, je vous préparerai un repas », ainsi annonce-t-il par là le sacrifice aux dieux. « Subrahmanyôm ! Subrahmanyôm ! « Subrahmanyôm ! » ainsi l’appelle-t-il, car le Brahman fait véritablement avancer les dieux. Il le dit trois fois, car le sacrifice est triple.
3:3:4:1818. ‘Viens, ô Indra !’ Indra est la divinité du sacrifice : c’est pourquoi il dit : ‘Viens, ô Indra !’ ‘Viens, ô seigneur des chevaux bais ! Bélier de Medhâtithi [56] ! Épouse de Vrishanasva [57] ! Buffle chevauchant ! Amant d’Ahalyâ [58] !’ Il lui souhaite ainsi de la joie dans ses affaires. [ p. 82 ] 3:3:4:1919. « Ô Kausika [59], Brahman, toi qui t’appelles Gautama [60]. » De même, cette formule a été inventée de nos jours par Âruni, à savoir : « toi qui t’appelles Gautama » : il peut la dire s’il le souhaite, et s’il ne le souhaite pas, il n’a pas besoin d’y prêter attention [61]. « Dans tel et tel nombre de jours, à la fête du Soma », (indiquant) dans combien de jours l’urgence doit être.
3:3:4:2020. « Dieux et prêtres, venez ici [62] ! » Il dit cela aux dieux et aux brahmanes, car c’est de ces deux-là, des dieux et des brahmanes, qu’il a besoin.
3:3:4:2121. Là-dessus, le Pratiprasthâtri s’avance vers l’avant de la salle avec la victime pour Agni et Soma. Agni et Soma ont saisi entre leurs mâchoires celui qui se consacre, car cette offrande de consécration ci-dessus [63] appartient à Agni et Vishnu, et Vishnu, en vérité, n’est autre que [ p. 83 ] Soma, et l’offrande est lui-même qui est consacré : ainsi ils l’ont saisi entre leurs mâchoires ; et par cette victime, il se rachète maintenant [64].
3:3:4:2222. Or, certains prennent un tison de l’Âhavanîya, en disant : « Voici Agni, et voici Soma : avec ces deux ainsi réunis nous nous rachèterons. » Mais qu’il ne fasse pas cela ; car où que soient ces deux, ils sont bel et bien ensemble.
3:3:4:2323. Elle (la victime) est bicolore, car elle appartient à deux divinités : « Pour la concorde entre les deux divinités, que ce soit un (bouc) tacheté de noir ! » disent-ils ; « car c’est celui qui ressemble le plus à ces deux (dieux). » S’il ne peut pas obtenir un (bouc) tacheté de noir, ce peut être un (bouc) tacheté de rouge.
3:3:4:2424. Là-dessus, il fait dire (au sacrificateur) (Vâg. S. IV, 35 ; Rig-veda X ; 37, 1) : « Hommage à l’œil de Mitra et de Varuna ! accomplissez avec diligence ce saint service au dieu ! chantez à la lumière qui voit loin, née de Dieu, à Sûrya, le fils du ciel ! » Par là, il lui rend hommage (à la victime) et en fait un signe de l’alliance.
3:3:4:2525. L’Adhvaryu retire alors l’enveloppe du Soma. Avec (Vâg. S. IV, 36) « Tu es le support de Varuna », il soutient (le chariot) avec le support. Avec « Vous deux êtes le reste du support de Varuna », il retire les deux coins. La raison pour laquelle il dit « Vous deux êtes le reste du support de Varuna [65] », est que lui, le Soma acheté, est maintenant bel et bien de Varuna [66]. [ p. 84 ] 3:3:4:2626. Là-dessus, quatre hommes prennent le trône du roi ; deux hommes, il est vrai, le prennent pour le roi humain, mais quatre le prennent pour celui qui règne sur tout ici.
3:3:4:2727. Il est en bois d’udumbara — udumbara signifiant sève et nourriture — pour l’obtention (du sacrificateur) de sève et de nourriture : il est donc en bois d’udumbara.
3:3:4:2828. Elle atteint son nombril, car c’est là que se dépose la nourriture, et Soma est nourriture : c’est pourquoi elle atteint son nombril. De plus, là est le siège de la semence, et Soma est semence : c’est pourquoi elle atteint son nombril.
3:3:4:2929. Il (l’Adhvaryu) le touche en disant : « Tu es le siège légitime (ritasadanî) de Varuna ! » Il étend ensuite dessus la peau de daim noire en disant : « Tu es le siège légitime (ritasadanam) de Varuna ! » et le place (Soma) dessus en disant : « Assieds-toi sur le siège légitime de Varuna ! » La raison pour laquelle il dit : « Assieds-toi sur le siège légitime de Varuna », c’est qu’il (Soma) est maintenant de la nature de Varuna.
3:3:4:3030. Là-dessus, il le fait entrer (le roi Soma) dans la salle ; et en le faisant entrer, il fait dire (au sacrificateur) (Vâg. S. IV, 37 ; Rig-veda I, 91, 19) : « Quels que soient tes pouvoirs qu’ils adorent par des offrandes, puissent-ils tous entourer le sacrifice [67] ! Va dans nos demeures, ô Soma, fais prospérer nos foyers, toujours secourable, accordant l’abondance d’hommes, ne tuant pas nos [ p. 85 ] hommes ! » habitations signifiant maisons, il veut dire par là : « Va dans nos maisons, bon, propice, ne faisant pas le mal. »
3:3:4:3131. Certains versent maintenant un récipient d’eau à côté de lui, disant que ce serait comme si on apportait de l’eau à un roi qui est venu à lui. Mais qu’il ne fasse pas cela, car ceux (qui font cela) font au sacrifice ce qui est humain, et en vérité, ce qui est humain est mauvais pour le sacrifice. Qu’il ne verse donc pas d’eau, de peur de faire au sacrifice ce qui est mauvais.
58:2 Soit dans sept empreintes de son pied avant droit. Selon p. 59 Taitt. S. VI, 1, 8, 1, il marche dans six empreintes et fait offrande sur la septième. Selon Kâty. VII, 6, 17, ils dépassent (ou dépassent, atikram) six empreintes et s’assoient autour de la septième. ↩︎
59:1 Littéralement, « par une forme (rûpena) de Vâk (discours), » à savoir le texte qui est prononcé. ↩︎
59:2 Ceci ne peut guère être la bonne lecture. Le texte de Kânva a une interprétation plus acceptable : « Birihaspati étant le Brahman, et la félicité le sacrifice, il dit par là : « Que le Brahman te fasse reposer (ou te réjouir, ramayatu) dans le bien (l’œuvre), le sacrifice ! » ↩︎
59:3 Selon la comm. sur Kâty. VII, 6, 17, le Brahman et le Sacrificateur doivent s’asseoir au sud, l’Adhvaryu à l’ouest et le Neshtri au nord de l’empreinte. ↩︎
60:1 Voir la légende, partie i, p. 216 seq.; spécialement I, 8, 1, 7; 20; et p. 226, note 3. ↩︎
60:2 D’après le comm. sur Kâty. VII, 6, 20, il semblerait plutôt qu’il gratte avec le sphya toute l’empreinte, puis enlève la poussière détachée (pâmsûn) et la jette dans la casserole. ↩︎
61:1 Le texte Kânva (Samhitâ et Br.) a asme au lieu de me. ↩︎
61:2 Voir St. Petersb. Dict. sv totas. Le texte de Kânva l’explique de la même manière : ‘tvayi tvayi pasavah.’ Le Taitt. S. VI, 1, 8, 5 a ‘Tote râyah’ — « À toi (?) est la richesse » ainsi pour l’épouse, car elle, l’épouse, est une moitié de lui-même.’ ↩︎
62:1 Le texte de Kânva dit : « Puissé-je obtenir des héros. » ↩︎
62:2 Cet exploit arithmétique d’Indra et de Vishnu est apparemment déjà mentionné dans le Rig-Véda VI, 69, 8, bien que rien n’y soit dit quant à la difficulté concernant la vache étrange. La division en trois semble faire référence aux trois pas de Vishnu, par lesquels (comme le soleil) il mesure le ciel ; ou à la division de l’univers en trois mondes (?). Voir aussi Ait. Br. VI, 15. ↩︎
62:3 Ou, chasse (des étables de l’ennemi). Les vaches rouges sont comparées aux nuages rouges, qui apparaissent après l’orage (c’est-à-dire après la bataille du roi Indra contre Vritra). ↩︎
62:4 Sâyana prend ‘syetâkshî’ comme ‘aux yeux noirs (krishnalokanâ)’. ↩︎
62:5 ‘Arunâ;’ ajoute le texte Kânva, ‘pour celui qui s’en rapproche le plus (le brun, ou la vache Soma proprement dite) en apparence.’ ↩︎
63:1 ‘Akarnâ;’ le texte Kânva a ‘anupârshtakarnâ (celui dont les oreilles ne sont pas perforées ?),’ et au lieu de ‘alakshitâ (pas spécialement marqué),’ on lit ‘asronâ (aslonâ), pas boiteux.’ ↩︎
63:2 C’est-à-dire avec un sabot non divisé (à sept doigts). ↩︎
63:3 La construction dans l’original est celle habituelle dans l’oratio directa. ↩︎
63:4 Soit au doigt sans nom (ou annulaire). Kâty. VII, 6, 27. ↩︎
64:1 Je ne pense pas que ‘asya’ puisse se référer au sacrificateur, en opposition à ‘etasya’ (Soma) ; ce dernier ne peut pas non plus être interprété avec la proposition relative suivante ‘sa yo . . .’ Le texte de Kânva dit : Tad yad eva sobhanatamam tat somopanahanam syâd, vâso by asyaitad bhavati ; sa yo haitak khobhanatamam kurute, sobhate haiva sah, etc. ↩︎
64:2 Le Pratiprasthâtri, en premier lieu, prend les plantes de Soma (au vendeur) et les place sur une peau de bœuf, teinte en rouge et étalée sur le sol à l’endroit (à l’est de la salle) où les « trous de sondage » seront creusés (voir III, 5, 4, 1 seq.). Le vendeur du Soma, qui doit être soit de la tribu Kutsa, soit un Sûdra, cueille alors le Soma, brisant les plantes aux articulations. Une jarre remplie d’eau est placée devant le Soma, et un Brâhmane (ou l’assistant du Brahmane, à savoir le Brâhmanâ_kham_sin) s’assoit à droite ou au sud du Soma. Kâty. VII, 6, 1-6. ↩︎
65:1 Les trois parties se réfèrent aux trois Savanas, où les mètres respectifs sont utilisés. Voir IV, 3, 2, 7 seq. ↩︎
65:2 Bhâgam semble avoir été perdu ici, car un jeu de mots sur ce mot semble être prévu, qui pourrait peut-être être reproduit par tirage au sort. Il est donné à la fois dans le texte de Kânva et dans III, 4, 1, 7. ↩︎
65:3 Pour le Sukra-graha, voir IV, 2, 1, 1 seq. ↩︎
66:1 Atikhandas (« sur-mètre ») est le nom générique des mètres qui comptent plus de quarante-huit syllabes : il est donc censé inclure tous les autres mètres qui en comportent moins. Voir VIII, 6, 2, 23, où le terme est expliqué par atti-khandâh (mangeur de mètres). ↩︎
66:2 Ou, ce divin vivificateur des deux « oni ». Selon le Dict. de Saint-Pétersbourg, « oni » semblerait se référer à deux parties de la presse à Soma. Le professeur Ludwig l’interprète comme signifiant « bras de presse » et le « bras » en général, ce qui convient très bien à certains passages où le mot apparaît. Ici, au loc. ou au gén., il peut difficilement signifier « bras » (bien que les deux bras de Savitri soient souvent mentionnés comme dissipant les ténèbres et séparant les espaces, cf. Rig-veda II, 38, 2 ; IV, 53, 3 ; 4 ; VI, 75, 1 ; 5 ; VII, 45, 2), mais se réfère apparemment à « ciel et terre », ce qui équivaut ainsi à p. 67 les deux kamû (à l’origine les deux réceptacles ou bols dans lesquels coule le Soma pressé) dans le Rig-veda III, 55, 20. ↩︎
67:1 C’est-à-dire, avec la même formule, en la répétant à chaque fois. La distribution du Soma se fait avec les cinq doigts de la main droite, d’abord avec les cinq, puis en les rentrant successivement (en commençant par le pouce), jusqu’à ce qu’il ne reste que le petit doigt, avec lequel on prend le Soma deux fois, après quoi on relâche à nouveau successivement les doigts. ↩︎
67:2 On se demande si cela se réfère au précédent « avec tous (c’est-à-dire les dix doigts) » ou s’il doit prendre pour la dixième fois du Soma avec les cinq doigts de la main droite, puis une fois de plus (sans murmurer le texte) avec les mains jointes. Voir Kâty. VII, 7, 18, 29. Le texte semble volontairement vague. ↩︎
68:1 Le virâg (le mètre « brillant » ou « dominant ») se compose de (généralement trois ou quatre) pâdas de dix syllabes chacun : il est donc ici relié aux dix mesures hors de Soma. ↩︎
68:2 Le Soma représentant la progéniture, il donne au faisceau une forme ressemblant au corps humain. ↩︎
69:1 C’est-à-dire, pour un huitième d’une vache, chaque pied est composé de deux sabots (ou orteils, sapha). ↩︎
70:1 C’est-à-dire, selon Kâty. VII, 8, 5, en lui faisant toucher l’or. Le texte de Kânva dit : « Là-dessus, il l’achète (Soma) avec de l’or. » ↩︎
70:2 Ou, selon les commentaires, « il effraie le vendeur de Soma (en menaçant de reprendre l’argent). » ↩︎
70:3 ? Sagme (? pacte), expliqué par les commentateurs comme désignant le sacrificateur. Peut-être signifie-t-il « l’une des parties à un accord », et donc ici le sacrificateur est le négociant. Le texte de Kânva dit : Il le reprend alors (punar âdatte) avec « Sagme to goh » et le jette avec « Ton or est à nous. » ↩︎
71:1 Selon certaines autorités, l’or est à nouveau retiré de force au vendeur de Soma par l’Adhvaryu, après que le sacrificateur a découvert sa tête (paragraphe a 2), et le vendeur est chassé à coups de canne tachetée. Kâty. VII, 8, 27. Selon Âpastamba (ib.), il achète la vache Soma avec une autre vache, puis la renvoie à l’enclos ; et si le vendeur de Soma s’y oppose, il doit être battu avec une canne tachetée. Le Mânava-sûtra dit simplement qu’ils doivent donner au vendeur de Soma quelque chose en compensation. Toute la transaction était manifestement un achat simulé, symbolisant l’acquisition du Soma par les dieux auprès des Gandharvas. Le véritable marché a probablement été conclu avant la performance sacrificielle. Voir aussi Haug, Ait. Br. Transl. p. 59, note 2. ↩︎
71:2 Tandis qu’il remet la chèvre au vendeur de Soma avec sa main gauche, il reçoit le Soma avec la droite. ↩︎
72:1 Sâyana prend â-ag dans le sens de ‘aller à, venir’ (âgâ, le coin) ; parce que le sacrificateur par elle vient à Soma. ↩︎
72:2 Voir partie i, introduction, p. xix, note 4. ↩︎
72:3 ‘Pour ces mêmes Gandharvas, les surveillants des Gardiens de Soma, ils sont (censés) à la place de ces (? tertres de foyers), car tels sont leurs noms : c’est à eux qu’il attribue ainsi ces (objets constituant le prix d’achat), et ainsi il devient sans dette envers eux.’ Texte Kânva. Voir aussi partie i, p. 183, note 2. ↩︎
73:1 Voir III, 2, 1, 16. Sa femme fait de même. ↩︎
73:2 Selon un passage antérieur (III, 1, 3, 28), le sacrificateur est censé rester à l’état embryonnaire jusqu’à la pression du Soma. La recension de Kânva dit : ‘Sa etam yagñam agîganat sa esha garbho bhavaty â sutyâyâh;’ où ‘agîganat’ semble signifier ‘il a engendré’. Je ne suis pas tout à fait certain que Soma lui-même soit réellement impliqué. Voir III, 3, 4, 6. ↩︎
74:1 Comparez le verset légèrement différent, Rig-veda VI, 51, 16. ↩︎
74:2 Le sacrificateur porte le paquet de Soma sur sa main posée sur sa tête. ↩︎
74:3 Soit le vase d’eau mentionné III, 1, 2, 2. ↩︎
75:1 Le chariot est placé au sud du lieu où a eu lieu l’achat du Soma, les brancards orientés vers l’est, équipé de tous les accessoires et attelé à deux bœufs. La peau d’antilope est étalée, le côté poilu vers le haut, et la partie du cou vers l’est. ↩︎
75:2 Voir I, 1, 4, 1 seq. Le texte de Kânva dit : « la signification de ce yagus est la même. » ↩︎
75:3 Dans le Rig-veda VIII, 42, 1, ce verset se rapporte à Varuna. Pour l’adapter aux exigences sacrificielles actuelles, « vrishabho (rishabho, K.) antariksham » a remplacé l’original « asuro visvavedâh » ; Soma étant désigné par « le taureau ». ↩︎
76:1 Ou, supérieur (hors de portée) au tueur (ou au coup), ‘gyâyâmsamvadhât.’ ↩︎
77:1 ‘Dans les eaux (apsu),’ Rig-veda. ↩︎
77:2 Voir III, 2, 1, 1 seq. ↩︎
77:3 Il l’attachera à un bâton fixé au timon du chariot près du joug. Kâty. VII, 9, 9. ↩︎
77:4 Le Subrâhmanyâ est l’un des assistants de l’Udgâtri (chanteur d’hymnes Sâma). Il se tient debout sur le sol entre les deux brancards devant le joug ; les deux planches, selon Sâyana, atteignent son menton. ↩︎
78:1 Voir I, 7, 1, I; partie i, p. 183. Selon Ait. Br. III, 26, la flèche de Krisânu le gardien du Soma coupa une des griffes du pied gauche de Gâyatrî, qui se transforma en porc-épic. ↩︎
79:1 Apâlamba, pièce de bois fixée à l’arrière du chariot pour l’empêcher de reculer en montée ; ou, selon d’autres, corde servant à retarder la progression du chariot en descente. Kâty. VII, 9, 15 comm. Le chariot est arrêté avec les bœufs vers l’est ; on le fait ensuite tourner vers la droite, vers l’ouest, et on le conduit jusqu’à la salle, devant laquelle on le tourne vers le nord ; le Soma est alors descendu. Voir Ait. Br. I, 14. ↩︎ ↩︎
79:2 Les devoirs du Hotri, tandis que le chariot à Soma est conduit à la salle, sont exposés dans Âsv. Srautas. IV, 4 : Il se tient à trois pieds derrière le chariot, entre les deux traces de roues, et jette trois fois de la poussière vers le sud avec l’avant de son pied sans bouger le talon, avec la formule : « Tu es sage, tu es intelligent, toi qui soutiens toutes choses : chasse le danger provenant des hommes ! » Ensuite, après avoir prononcé le son « Lui », il récite huit versets, ou, le premier et le dernier étant récités trois fois chacun, en tout douze versets. Cf. Ait. Br. I, 13. Il reste d’abord debout au même endroit et récite trois fois le premier verset. Puis, en suivant le chariot, il récite les cinq versets suivants. Le chariot étant arrêté, il en fait le tour par la droite (sud) et, tout en regardant le Soma, le suit tandis qu’il est placé sur le trône. Il le touche ensuite et termine sa récitation par les deux derniers versets. Le premier de ces deux versets est celui que le sacrifiant doit murmurer (avec l’Adhvaryu) pendant que le Soma est transporté dans la salle, et qui est donné au [paragraphe 30] (Book_2_3_3#v3_3_4_30). ↩︎
79:3 Pendant que le Soma est conduit vers la salle, le sacrificateur doit le tenir par derrière. ↩︎
79:4 ‘Asya râgânah sabhâgâh;’ — Soma semble être comparé ici à un empereur ou suzerain des rois (adhirâgo râgñâm, V, 4,2,2), qui tient une cour royale (ragasabhâ), ou un Darbar, vers lequel affluent les sous-rois. Sâyana semble interpréter le passage différemment : apy asya râgânah iti sabhâgâ ity anena râgñâm anatikramanîyam p. 80 uktam bhavati; api sambhâvanâyâm madhuparkam âha ‘râgñe kâkâryasvasurapitrivyamâtulânam keti’ (Âsv. Grihyas. I, 24) sambhâvanîyânâm madhye râgñâm prathamato nirdisena (!) sreshthyâvagamâd itarapûgyopalakshakatvenâpy asya râgâna iti nirdesa iti mantavyam, râgña âgatân svayam prahva eva san pûrvas tebhyah prâg evâbhivadati vâgvyavahâram karoti. Le texte du Kânva dit : Car il est son seigneur gracieux, c’est pourquoi il n’écoute même pas un roi ; et pourtant (?) il est le premier à saluer les rois : ainsi il lui est en effet gracieux : 'esha vâ etasya bhadro bhavati, tasmâd esha na râgânam kanâdriyate 'tho pûrvo râgño ‘bhivadati tathâsyaisha eva bhadro bhavati(!).’ ↩︎
80:1 Ou bien, ils ne peuvent tirer que sur son corps, ‘sarîram evânvavahanti.’ Le texte de Kânva dit athâsyedam sarîram evânasâ ‘nvâvahanti’, c’est-à-dire ‘Maintenant, ils n’amènent que son corps avec la charrette.’ Le manuscrit de Sâyana dit aussi ‘anvâvahanti’, mais il l’explique par ‘syenîbhâvâd upâdeyasya sârâmsasya bâdhâbhâvâd dhantâ sarîram evânugatya hanti nâtmânam.’ ↩︎
81:1 Ce mythe, selon lequel Indra aurait pris la forme d’un bélier et aurait enlevé Medhâtithi, le Kânva (ou, selon d’autres, lui aurait volé son Soma), semble être évoqué dans le Rig-veda VIII, 2, 40. Sur le lien possible du mythe avec le mythe grec de Ganymède, voir Weber, Ind. Stud. IX, p. 40. Sâyana n’explique pas la formule Subrahmanyâ, mais remarque qu’il l’a déjà fait dans le Sâma-brâhmana (c’est-à-dire dans le Shadvimsa). ↩︎
81:2 Selon le Rig-veda I, 51, 13, Indra devint l’épouse (menâ) de Vrishanasva (Mena) ; la raison de cette transformation étant, selon le Shadvimsa Br., qu’il était amoureux de Menâ ou Menakâ, la fille de ce roi (ou sage). Ind. Stud. I, p. 38. L’explication ultérieure de la simple déclaration du Rik semble d’une authenticité douteuse, à moins que le choix du mot menâ pour « épouse » n’ait été voulu par le barde comme une allusion au nom de la fille du roi. Il est plus probable que le mythe auquel fait allusion le Rik avait été oublié à l’époque des Brâhmanas, et qu’une nouvelle version en ait été inventée, basée sur le « menâ » de l’original. Haug, Transl. Ait. Br. p. 383, prend ici Menâ comme nom. ↩︎
81:3 C’est un autre mythe d’amour d’Indra dont on sait très peu de choses. On dit qu’Ahalyâ (Maitreyî) était l’épouse du Rishi Gautama (ou de Kausika, selon Shadv. Br.) et qu’elle était aimée d’Indra. ↩︎
82:1 Selon Sâyana sur Rig-veda I, 10, 11 (où Indra est appelé Kausika, « favorable aux Kusikas ») Kusika désirait avoir un fils égal à Indra, d’où ce dernier naquit comme fils de Kusika, Gâthin (Gâdhin). Différemment Sây. sur Taitt. Âr. I, 12, 4. ↩︎
82:2 Le Shadv. Br. (Ind. Stud. I, p. 38) explique ceci comme suit : Les Dieux et les Asuras étaient en guerre. Gotama accomplissait des austérités entre eux. Indra s’approcha de lui et lui dit : « Sors comme notre espion. » « Je ne peux pas », répondit-il. « Alors j’irai sous ta forme. » « Comme tu le jugeras bon ! » Et parce qu’il (Indra) se déplaçait sous la forme de Gotama, se faisant passer pour Gotama, il dit : « Toi qui t’appelles Gotama. » ↩︎
82:3 Le texte de Kânva indique également que cette dernière partie de la formule a été conçue par Âruni, mais rien n’est dit quant au caractère facultatif de son utilisation. ↩︎
82:4 Pour les variations de cette partie finale de la Subrahmanyâ dans différentes écoles, voir Lâty. Sr. I, 3, 3 seq.; également notes à III, 9, 3, 10; IV, 9, 6, 25 (?); Haug, Transl. Ait. Br. p. 383. ↩︎
82:5 Voir III, 1, 3, 1 seq. ↩︎
83:1 ‘Par cette victime, il se rachète lui-même, la victime, et avec ce moi racheté, désormais sien, il se sacrifie.’ Kânva rec. ↩︎
83:2 Skambha visarganî (« support ou goupille de l’accessoire ») est pris par Sâyana dans le sens de « ramification de l’accessoire » ou « ce qui est lâché (srishta) par l’accessoire ». ↩︎
83:3 Ie appartient à Varuna ou est de la nature de Varuna (varunyo p. 84 bhavati). Sâyana (si le manuscrit est correct) le prend dans le sens de « est Varuna lui-même », etasmin krîtâvasare somo varuno bhavati. ↩︎