3:5:1
3:5:1:11. De ce poteau qui est le plus grand du côté est (de la salle) [1], il fait maintenant trois pas en avant (vers l’est), et là, il enfonce un piquet, c’est le piquet intermédiaire [2]. [ p. 112 ] 3:5:1:22. De ce piquet du milieu, il fait quinze pas vers la droite, et là, il enfonce un piquet, c’est la hanche droite.
3:5:1:33. À partir de cette cheville du milieu, il fait quinze pas vers le nord et y enfonce une cheville : c’est la hanche gauche.
3:5:1:44. De ce piquet central, il fait trente-six pas vers l’est, et là, il enfonce un piquet : c’est la partie avant [3].
3:5:1:55. À partir de ce piquet du milieu (devant), il fait douze pas vers la droite, et là, il enfonce un piquet, c’est l’épaule droite.
3:5:1:66. De ce piquet central, il fait douze pas vers le nord, et là, il enfonce un piquet : c’est l’épaule gauche. C’est la mesure de l’autel.
3:5:1:77. Or, la raison pour laquelle il est trente pas en arrière est la suivante : le mètre Virâg se compose de trente syllabes, et grâce au Virâg les dieux ont obtenu une base solide dans ce monde ; et de même maintenant, grâce au Virâg, il obtient une base solide dans ce monde.
3:5:1:88. Mais il peut aussi y avoir trente-trois (étapes) ; car de trente-trois syllabes se compose aussi la Virâg ; et au moyen de la Virâg, il obtient une base ferme dans ce monde.
3:5:1:99. Alors, quant à la raison pour laquelle la « ligne orientale [4] » est longue de trente-six pas ; — le Brihatî se compose de trente-six syllabes, et au moyen du Brihatî les dieux ont obtenu [ p. 113 ] le monde céleste : et il obtient donc maintenant, au moyen du Brihatî, le monde céleste et ce feu d’offrande (Âhavanîya) qui est le sien est dans le ciel.
3:5:1:1010. Et quant à (l’autel) étant large de vingt-quatre marches devant ; — le Gâyatrî est composé de vingt-quatre syllabes, et le Gâyatrî est la partie avant du sacrifice : c’est pourquoi il est large de vingt-quatre marches devant. Telle est la mesure de l’autel.
3:5:1:1111. Et pourquoi il est plus large derrière, « plus large derrière, aux hanches larges », ainsi ils louent une femme. Et parce qu’il est plus large derrière, il rend cet utérus à la partie postérieure (de l’autel) plus large, et de cet utérus plus large naissent ces créatures.
3:5:1:1212. Ce haut autel (Uttaravedi [5]) est le nez du sacrifice ; parce qu’ils le jettent de manière à être plus haut que l’autel, c’est pourquoi il est appelé « haut autel ».
3:5:1:1313. Au commencement, il y avait ici deux sortes d’êtres : les Âdityas et les Aṅgiras. Les Aṅgiras furent les premiers à préparer un sacrifice, et après l’avoir préparé, ils dirent à Agni : « Annonce aux Âdityas notre fête du Soma de demain, en disant : « Prenez part à notre sacrifice ! » »
3:5:1:1414. Les Âdityas se dirent : « Trouvez-vous comment les Angiras nous serviront, et non pas nous les Angiras ! »
3:5:1:1515. Ils dirent : « En vérité, il n’y a qu’un moyen de sortir de cette [6] situation : entreprenons une autre [ p. 114 ] fête du Soma ! » Ils rassemblèrent les (matériaux pour) le sacrifice, et après avoir préparé le sacrifice, ils dirent : « Agni, tu nous as annoncé une fête du Soma pour demain ; mais nous t’annonçons, à toi et aux Aṅgiras, une fête du Soma même pour aujourd’hui : c’est pour nous que tu officies en tant que Hotri [7] ! »
3:5:1:1616. Ils envoyèrent un autre (messager) aux Angiras ; mais les Angiras, partant à la poursuite d’Agni, furent extrêmement en colère contre lui, disant : « Tu es parti comme notre messager, pourquoi ne t’es-tu pas occupé de nous [8] ? »
3:5:1:1717. Il dit : « L’irréprochable m’a choisi ; étant l’élu des irréprochables, je ne pouvais m’en aller. » Et que l’élu (prêtre) d’un homme irréprochable ne se détourne donc pas de lui. Les Aṅgiras officièrent alors pour les Âdityas dans le sacrifice avec Soma acheté (krî) le même jour (sadyas) ; d’où ce Sadyahkrî [9].
3:5:1:1818. Ils leur apportèrent la parole (Vâk) en guise de sacrifice. Ils ne l’acceptèrent pas, disant : « Nous serions perdants si nous l’acceptions. » Ainsi, l’accomplissement de ce sacrifice n’était pas accompli, car il nécessitait un sacrifice.
3:5:1:1919. Là-dessus, ils leur apportèrent Sûrya (le soleil), et ils l’acceptèrent. C’est pourquoi les Aṅgiras disent : « En vérité, nous sommes aptes à l’office sacrificiel, nous sommes dignes de recevoir les Dakshinâs ; oui, même celui qui brûle là-bas a été reçu par nous [10] ! » [ p. 115 ] Par conséquent, un cheval blanc est le prix sacrificiel du Sadyahkrî.
3:5:1:2020. Sur le devant de ce (cheval) se trouve un ornement doré, par lequel est faite une image de celui qui brûle là-bas.
3:5:1:2121. Vâk était alors en colère contre eux : « En quoi, en vérité, celui-là est-il meilleur que moi ? Pourquoi l’auraient-ils accepté, lui et non moi [11] ? » Ce disant, elle s’éloigna d’eux. Devenue une lionne, elle continua à s’emparer de (tout [12]) ces deux partis en conflit, les dieux et les Asuras. Les dieux l’appelèrent à eux, et les Asuras aussi. Agni était le messager des dieux, et un Saharakshas pour les Asura-Rakshas.
3:5:1:2222. Prête à se tourner vers les dieux, elle dit : « Que serait-il à moi, si je venais à vous ? » — « L’offrande vous parviendra avant même (d’atteindre) Agni. » Elle dit alors aux dieux : « Quelle que soit la bénédiction que vous invoquerez par mon intermédiaire, elle vous sera accomplie ! » Elle se tourna donc vers les dieux.
3:5:1:2323. Et, en conséquence, lorsqu’il verse du ghee sur le maître-autel [13], tandis que le feu est maintenu (au-dessus) — puisque les dieux lui ont dit à cette occasion : « L’offrande t’atteindra même avant Agni » — alors cette offrande l’atteint bien avant (qu’elle atteigne) Agni ; car ce (maître-autel) est en réalité Vâk. Et lorsqu’il élève [ p. 116 ] le maître-autel, c’est pour la complétude du sacrifice, car le sacrifice est Vâk (parole) et ce (maître-autel) est Vâk.
3:5:1:2424. Il le mesure avec le joug et l’épingle ; c’est-à-dire avec le joug (ce lieu) où ils prennent (la terre) ; et avec une épingle de joug là d’où ils prennent (la terre [14]), car l’attelage est harnaché avec le joug et l’épingle : c’est parce qu’elle (Vâk), comme une lionne, errait à ce moment-là sans être apaisée qu’il l’attele ainsi ici au sacrifice.
3:5:1:2525. On ne doit donc pas accepter une Dakshinâ (honoraire sacrificiel) qui a été refusée (par un autre prêtre [15]), car, s’étant transformée en lionne, elle le détruit ; — il ne doit pas non plus la reprendre chez lui, car, s’étant transformée en lionne, elle le détruit ; — il ne doit pas non plus la donner à quelqu’un d’autre, car il transmettrait ainsi le sacrifice à quelqu’un d’autre que lui-même. Par conséquent, s’il a un parent malheureux, qu’il la lui donne ; car en la donnant, elle ne se transformera pas en lionne et ne le détruira pas ; et en la donnant à un parent, il ne transmet pas (le sacrifice) à quelqu’un d’autre que lui-même : et c’est là le règlement d’une Dakshinâ refusée.
3:5:1:2626. Il prend alors la cheville du joug et l’épée de bois ; et de l’endroit où se trouve la cheville nord du côté avant, il fait trois pas en arrière et là marque la fosse (kâtvâla). La mesure pour la fosse est la même (que pour le maître-autel) [16] ; il n’y a pas d’autre mesure à son égard : là où il jugera bon dans son esprit (de la fixer), devant le tas d’ordures (utkara), là qu’il marque la fosse.
3:5:1:2727. Du bord (nord) de l’autel, il pose l’épingle du sud au nord, et dessine le contour (ouest), avec le texte (Vâg. S. V, 9), ‘Tu es pour moi le refuge des affligés !’ Il veut dire par là cette (terre), car c’est sur elle qu’il marche affligé.
3:5:1:2828. Ensuite, il pose l’épingle devant lui, du sud au nord, et dessine le contour avec : « Tu es mon lieu de ressource. » Par là, il veut dire ceci (la terre), car c’est sur elle qu’il marche après avoir acquis (la richesse).
3:5:1:2929. Il pose ensuite l’épingle le long du bord (nord) de l’autel, d’ouest en est, et dessine le contour avec : « Préserve-moi du besoin [17] ! » Par là, il veut dire ceci (la terre) : « Partout où il y a du besoin, préserve-moi de cela ! »
3:5:1:3030. Il pose ensuite l’épingle sur le côté nord, d’ouest en est, et dessine le contour avec : « Préserve-moi de l’affliction [17:1] ! » Par là, il [ p. 118 ] veut dire ceci (la terre) : « partout où il y a de l’affliction, préserve-moi de cela ! »
3:5:1:3131. Il lance alors (l’épée de bois) [^308] ; à l’endroit où il lance [18], l’Agnîdh est assis. Il lance en mentionnant les noms des Agnis [19]. Car ces (trois) Agnis que les dieux avaient d’abord choisis pour la fonction de Hotri moururent : ils se sont glissés dans ces mêmes terres, à savoir, dans celle-ci et dans les deux au-delà. C’est en réalité avec celle-ci [20] qu’il lance maintenant.
3:5:1:3232. Il lance les textes : « Que l’Agni appelé Nabhas [21] te connaisse ! Va, ô Agni, Aṅgiras, avec le nom d’Âyu (vie) ! » De quelle vie ils sont passés [22] qu’il accorde, qu’il réanime. Ayant avec « Toi qui es sur cette terre », pris (la terre meuble creusée par l’épée de bois), il la dépose (sur l’autel [23]), avec : « Quel que soit ton nom saint et inviolable, [ p. 119 ] avec cela je te dépose ! » Français par lequel il veut dire : « Quel que soit le saint nom, non violé par les Rakshas, qui est le tien, par là je te dépose [24]. » — Avec « Toi, de plus, pour le plaisir des dieux », il prend (la terre) une quatrième fois [25] ; par lequel il veut dire : « Je te prends agréable aux dieux. » Il prend cela (le maître-autel) d’une fosse quadrangulaire, car il y a quatre quartiers : ainsi il le prend de tous les quatre quartiers.
3:5:1:3333. Là-dessus, il déplace (la terre) en deux, avec le texte (Vâg. S. V, 10), ‘Tu es une lionne, surmontant les ennemis ; sois digne des dieux !’ Dans la mesure où, à cette occasion, elle est devenue une lionne et errait sans être apaisée, c’est pourquoi il lui dit : ‘Tu es une lionne’ ; et par ‘surmontant les ennemis’ il veut dire : ‘Par toi, nous pouvons vaincre nos ennemis.’ ‘Sois digne des dieux’ dit-il, parce que le maître-autel est une femme : il la rend ainsi digne des dieux.
3:5:1:3434. Il le fait de chaque côté soit de la taille du joug, soit de dix pieds de la taille du sacrificateur [26] ; car le [ p. 120 ] Virâg se compose de dix syllabes, et le Virâg est la parole, et le sacrifice est la parole. Au milieu [27] il fait, pour ainsi dire, un nombril, pensant : « Assis au même endroit, je répandrai (du ghee) tout autour [28]. »
3:5:1:3535. Il l’asperge d’eau : comme, à cette occasion, elle s’est transformée en lionne et errait sans être apaisée – l’eau étant un moyen d’apaisement – il l’apaise avec de l’eau. Et, le maître-autel étant une femme, il la rend ainsi apte aux dieux : c’est pourquoi il l’asperge d’eau.
3:5:1:3636. Il l’asperge de : « Tu es une lionne, vainquant les ennemis : sois purifiée pour les dieux ! » Il le recouvre ensuite de gravier. Or, le gravier est certainement un ornement, car le gravier est plutôt brillant. Et ce gravier étant les cendres d’Agni Vaisvânara, il s’apprête maintenant à y placer Agni, et ainsi Agni ne l’abîme pas : c’est pourquoi il le recouvre de gravier. Il le recouvre de : « Tu es une lionne, vainquant les ennemis : sois purifiée pour les dieux ! » Il le recouvre ensuite [29], et ainsi recouvert il reste pendant cette nuit.
[ p. 121 ] 3:5:2:
3:5:2:11. Ils mettent du bois sur le feu (Âhavanîya) et préparent la sous-couche (de gravier [31]). Il (l’Adhvaryu) met le beurre sur le Gârhapatya pour le faire fondre, et nettoie la cuillère à tremper et la cuillère à offrande. Après avoir clarifié le ghee, il en verse cinq fois (dans la cuillère à offrande). Lorsque le bois est enflammé…
3:5:2:22. Ils soulèvent le bois de chauffage (en feu) et le placent sur la sous-couche [32]. Là-dessus, il dit (au Hotri) : « Récite pour Agni pendant qu’il avance [33] ! » (et au Pratiprasthâtri) : « Viens après moi avec la seule épée (-ligne) ! » Le Pratiprasthâtri le suit avec la seule épée (-ligne) jusqu’à [ p. 122 ] comme cette cheville du milieu sur la partie arrière de l’autel [34] : quelle que soit la partie du Gârhapatya [35] qui est coupée de l’autel par cette cheville intermédiaire, il la poursuit ainsi (la relie à elle).
3:5:2:33. Maintenant, certains marchent derrière (et tracent une ligne) jusqu’au maître-autel ; mais qu’ils ne fassent pas cela : qu’ils marchent seulement jusqu’à ce piquet du milieu. Ils continuent et arrivent au maître-autel [36].
3:5:2:44. L’Adhvaryu prend l’eau d’aspersion. Il asperge d’abord (le maître-autel) devant, tout en se tenant (au sud) face au nord, avec le texte (Vâg. S. V, 11), « Que le bruit d’Indra [37] te protège devant avec les Vasus ! » par lequel il veut dire, « Que le bruit d’Indra te protège devant avec les Vasus. »
3:5:2:55. Il l’asperge ensuite par derrière avec : « Que le Sage [38] te protège par derrière avec les Rudras ! » par quoi il veut dire : « Que le Sage te protège par derrière avec les Rudras ! »
3:5:2:66. Il asperge ensuite le côté droit (sud) avec : « Que la Pensée-rapide te protège avec les Pères à droite ! » par quoi il veut dire [ p. 123 ] : « Qu’il rapide comme la pensée [39] te protège à droite avec les Pères ! »
3:5:2:77. Il asperge ensuite le côté gauche avec : « Que Visvakarman (le Tout-Formateur) te protège avec les Âdityas sur la gauche ! » par quoi il veut dire : « Que Visvakarman te protège sur la gauche avec les Âdityas ! »
3:5:2:88. L’eau d’aspersion restante, il la verse à l’extérieur de l’autel, près de l’angle sud des deux angles avant (du maître-autel), en disant : « Cette eau brûlante, je la chasse du sacrifice. » Parce qu’elle (Vâk\—l’autel) s’est transformée en lionne à cette occasion et a erré sans être apaisée [40], il chasse ainsi du sacrifice sa douleur, s’il ne souhaite pas l’exorciser. Mais s’il souhaite l’exorciser, qu’il l’indique en disant : « Cette eau brûlante, je la chasse du sacrifice contre un tel ! » Il le frappe alors de cette douleur, et, tout triste, il s’en va dans l’au-delà.
3:5:2:99. Maintenant, pourquoi verse-t-il du ghee sur le maître-autel, tandis que le feu est maintenu (au-dessus) ? Parce que les dieux lui ont dit à cette occasion : « L’offrande te parviendra avant Agni », donc l’offrande lui parviendra maintenant avant Agni. Et parce qu’elle a dit aux dieux : « Quelle que soit la bénédiction que vous invoquerez par mon intermédiaire, elle vous sera accomplie ! », c’est pourquoi les prêtres invoquent maintenant par son intermédiaire cette bénédiction sur le sacrificateur, et elle lui est pleinement accomplie.
3:5:2:1010. Lorsqu’il verse du ghee sur le maître-autel, il le fait en deux fois, même en le faisant en une seule fois [41]. Or, celui qui est le sud des deux coins antérieurs de ce nombril, pour ainsi dire, qui est au milieu de ces (côtés du maître-autel)…
3:5:2:1111. Sur ce [42] il verse du ghee, avec le texte (Vâg. S. V, 12), ‘Tu es une lionne ; Salut !’ Puis sur le coin nord des deux coins arrière avec, ‘Tu es une lionne, gagnant les Âdityas [43], Salut !’ Puis sur le coin sud des deux coins arrière avec, ‘Tu es une lionne, gagnant le Brahman, gagnant le Kshatra, Salut !’ Multiple, en vérité, est la prière pour la bénédiction dans les textes sacrificiels : par celui-ci il prie [44] pour le Brahman (le sacerdoce) et le Kshatra (la noblesse), ces deux forces vitales.
3:5:2:1212. Puis, au nord des coins avant, avec : « Tu es une lionne, gagnant une progéniture abondante, gagnant une croissance de richesse, Salut ! » En disant : « gagnant une progéniture abondante », il prie pour une progéniture ; et en disant : « gagnant une croissance de richesse » — la croissance de richesse signifiant l’abondance — il prie pour l’abondance.
3:5:2:1313. Il verse ensuite du ghee au milieu en disant : « Tu es une lionne, amène les dieux pour le sacrificateur ! Salut ! » et fait ainsi venir les dieux vers le sacrificateur. Il lève ensuite la cuillère d’offrande en disant : « Aux [ p. 125 ] êtres toi ! Salut ! » — êtres signifiant progéniture — il veut dire par là : « À ta progéniture ! »
3:5:2:1414. Il dispose ensuite les bâtons d’enceinte [45] autour (du nombril) ; avec le texte (Vâg. S. V, 13), « Tu es ferme, stabilise la terre ! » celui du milieu ; avec : « Tu es fermement établi, stabilise l’air ! » celui de droite ; avec : « Tu es immuablement établi, stabilise le ciel ! » celui de gauche. Avec : « Tu es la provision d’Agni », il jette les « équipements » sur (le maître-autel). Pourquoi les équipements ? — pour la complétude d’Agni.
3:5:2:1515. Le bois de pin, à savoir, est son corps [46] : donc, dans le fait qu’il y a des bâtons de bois de pin qui l’entourent, il lui fournit ainsi un corps, le rend entier.
3:5:2:1616. Et le bdellium, en effet, c’est sa chair : c’est pourquoi, dans la mesure où il y a du bdellium, il lui fournit de la chair, le guérit.
3:5:2:1717. Et le roseau odorant (sugandhi-tegana), en vérité, est son parfum : c’est pourquoi, dans la mesure où il y a du roseau odorant, il le pourvoit de parfum, le rend entier.
3:5:2:1818. Et quant à la raison pour laquelle il y a une touffe de poils de mouton, Agni, en vérité, a séjourné une fois une nuit entre les deux cornes d’un mouton : « Tout ce qui est inhérent à la nature d’Agni est là, que cela soit ici aussi », pense-t-il, et donc il y a une touffe de poils de mouton. Qu’il coupe donc celle (la touffe) qui est la plus proche de la tête et l’apporte ; et s’il ne peut s’en procurer, qu’il apporte n’importe quelle sorte (de poils de mouton). Et pourquoi y a-t-il des bâtons d’enceinte ? Car le [ p. 126 ] protection (d’Agni) : car il faudra un certain temps avant que les prochains bâtons enveloppants ne s’approchent de lui [47].
3:5:3
3:5:3:11. Le sacrifice est un homme ; il est un homme parce qu’un homme le prépare. En étant étendu, il est rendu aussi grand [48] qu’un homme : c’est pourquoi le sacrifice est un homme.
3:5:3:22. Le chariot à Soma (remise) n’est autre que sa tête, et a Vishnu pour divinité [49]. Et parce que Soma s’y trouve – Soma étant havis (matière d’offrande) pour les dieux – c’est pourquoi on l’appelle Havirdhâna (réceptacle de havis).
3:5:3:33. L’Âhavanîya n’est autre que sa bouche : ainsi, lorsqu’il offre sur l’Âhavanîya, c’est comme s’il versait (de la nourriture) dans la bouche.
3:5:3:44. Le poteau sacrificiel n’est autre que sa crête ; et l’Âgnîdhrîya et le Mârgâlîya [50] sont ses bras. [ p. 127 ] 3:5:3:55. Le Sadas [51] (tente des prêtres) n’est autre que son ventre : c’est pourquoi ils se nourrissent dans le Sadas, car toute nourriture consommée ici-bas se dépose ici dans le ventre. Et parce que tous les dieux s’y sont assis (sad), c’est pourquoi on l’appelle Sadas : et c’est ainsi que les Brahmanes de chaque famille s’y asseyent maintenant.
3:5:3:66. Et les deux feux qui sont derrière [52] sont ses pieds. En étant étendu, il est rendu aussi grand qu’un homme : c’est pourquoi le sacrifice est un homme.
3:5:3:77. Le hangar à charrettes a des portes des deux côtés ; de même que les portes Sadas des deux côtés : cet homme est donc perforé d’un bout à l’autre. Il se dirige vers les charrettes à Soma une fois qu’elles ont été lavées.
3:5:3:88. Ils les retournent, celui du sud au sud, et celui du nord au nord [53]. Le plus grand des deux devrait être celui du sud (ou de droite) [54].
3:5:3:99. Par-dessus, après les avoir retournés (et placés sur l’autel), ils mettent une natte de roseau ; ou, s’il ne peut se procurer une natte de roseau, un cadre de canne fendue [ p. 128 ] fait de la même manière qu’une natte de roseau. Ils fixent une bande avant (aux poteaux de la porte d’entrée [55]). Ils enferment (les charrettes) dans deux claies verticales ; et posent une (seconde) natte de roseau, ou un cadre de canne fendue fait de la même manière qu’une natte de roseau, derrière (la première natte [56]).
3:5:3:1010. Maintenant [57], étant de nouveau entré (dans la salle), et [ p. 129 ] ayant pris du ghee dans quatre louches, il fait une offrande à Saviri pour son impulsion, car Saviri est l’impulseur (prasavitri) des dieux : « Nous accomplirons le sacrifice, pour celui qui est poussé par Saviri », ainsi (le prêtre pense et) par conséquent il fait une offrande à Saviri.
3:5:3:1111. Il propose avec le texte (Vâg. S. V, 14 ; Rig-veda V, 81, 1) : « Ils maîtrisent l’esprit et ils maîtrisent les pensées » — avec l’esprit et avec la parole, ils accomplissent véritablement le sacrifice. Quand il dit : « Ils maîtrisent l’esprit », il maîtrise l’esprit ; et quand il dit : « et ils maîtrisent les pensées (dhî) », il maîtrise la parole ; car c’est ainsi [58] que les gens cherchent à gagner leur vie en accord avec leur intelligence respective (dhî), soit en récitant (le Véda), soit en parlant avec empressement, soit en chantant, — avec ces deux ainsi maîtrisés, ils accomplissent le sacrifice.
3:5:3:1212. « Les prêtres du prêtre, du grand inspirateur de dévotion », les savants brahmanes versés dans les écritures sacrées, sont véritablement les prêtres : c’est à leur sujet qu’il dit cela. Et « du grand inspirateur de dévotion [59] », le grand inspirateur de dévotion, est véritablement le sacrifice : c’est à propos du sacrifice qu’il dit cela. « Seul le connaisseur des rites a assigné les offices sacerdotaux », car, en accomplissant [ p. 130 ] le sacrifice, ils assignent en effet les offices sacerdotaux. « Grande est la louange du divin Saviri ; Salut ! » Il offre ainsi à Savitri son impulsion.
3:5:3:1313. Ayant ensuite pris du ghee une seconde fois en quatre louches, il sort (de la salle par la porte d’entrée). L’épouse (du sacrificateur) est conduite par la porte sud. Il dépose alors une pièce d’or dans la voie de droite du char Sonia sud, et offre dessus, avec (Vâg. S. V, 15 ; Rig-veda I, 22, 17), ‘Vishnu a parcouru cet (univers), trois fois il a posé son pied : il est enveloppé de sa poussière ; Salut !’ Il verse le résidu (de ghee) dans la main de l’épouse. Elle oint la partie brûlante de l’essieu [60] avec (Vâg. S. V, 17) : « Audible aux dieux, annoncez aux dieux ! » Il tend à son assistant la cuillère à offrande et le creuset. Ils conduisent l’épouse derrière les deux feux [61].
3:5:3:1414. Ayant pris du ghee dans quatre louches, l’assistant dépose une pièce d’or dans la trace de roue droite du char Soma nord, et offre dessus, avec (Vâg. S. V, 16 ; Rig-veda VII, 99, 3) : « Soyez trop abondants en nourriture, en vaches laitières et en pâturages, par bienveillance envers l’homme ! Tu as séparé ces deux mondes, ô Vishnu ; avec des rayons de lumière tu as maintenu fermement [62] la terre de tous côtés ; Salut ! » Il verse le résidu (de ghee) dans la main de l’épouse. Elle oint la partie brûlante de l’essieu avec, [ p. 131 ] ‘Audible pour les dieux, annoncez aux dieux !’ Puis il explique pourquoi il propose ainsi.
3:5:3:1515. Or, il était une fois, les dieux, alors qu’ils accomplissaient un sacrifice, craignirent une attaque de la part des Asura-Rakshas ; et, le ghee étant un coup de foudre, ils repoussèrent les mauvais esprits du sud par cet éclair, le ghee ; ainsi ils ne les poursuivirent pas sur leur chemin. Et de la même manière, il repousse maintenant les mauvais esprits du sud par cet éclair, le ghee ; ainsi ils ne le poursuivirent pas sur son chemin. Et la raison pour laquelle il offre deux versets relatifs à Vishnu, est que le Soma-cart appartient à Vishnu.
3:5:3:1616. Et en ce que l’épouse oint la partie brûlante de l’essieu, une union productive est ainsi réalisée ; car lorsque la femme et l’homme s’échauffent, la semence coule, et alors la naissance a lieu. Elle oint dans une direction éloignée (du chariot), car la semence est projetée. Il dit alors (au Hotri), « Récite aux chariots à Soma pendant qu’ils avancent [63] ! »
3:5:3:1717. Il fait dire (au sacrificateur) : « Allez tous deux en avant, poursuivant le culte ! » Le culte, en l’occurrence, est le sacrifice : « Allez tous deux en avant, poursuivant le sacrifice », veut-il dire par là. « Portez le sacrifice vers le haut ; ne l’égarez pas [64] ! » ce qui veut dire : « Portez ce sacrifice vers le haut, vers le monde des dieux » ; et en disant « ne l’égarez pas », il prie pour ce (sacrificateur) afin qu’il ne trébuche pas. Qu’ils fassent avancer (les chars), comme s’ils les soulevaient, afin qu’ils ne craquent pas ; Car c’est la voix des Asuras qui résonne dans l’essieu [65] : « De peur que la voix des Asuras ne parle ici ! » pense-t-il. Mais s’ils grincent,
3:5:3:1818. Qu’il fasse dire ceci (au sacrificateur) : « Parlez à votre propre enclos à vaches, vous, divins refuges ; ne parlez pas de ma vie, ne parlez pas de ma descendance ! » Telle est donc l’expiation.
3:5:3:1919. À ce propos, ils disent : « Qu’il fasse trois pas du maître-autel vers l’ouest et qu’il y arrête les charrettes à Soma : telle est la mesure pour les charrettes à Soma. » Mais il n’y a pas de mesure (fixe) à cela ; où il le juge bon dans son esprit, seulement ni trop près [66], ni trop loin (du maître-autel), qu’il les arrête.
3:5:3:2020. Il les salue en disant : « Réjouissez-vous ici, sur la hauteur de la terre ! » car cet (autel) est vraiment la hauteur [67] (sommet) de la terre, puisque son feu d’offrande est dans le ciel. Il les fait reposer sur leurs nefs [68], car c’est l’apparence du repos. [ p. 133 ] 3:5:3:2121. L’Adhvaryu, ayant fait le tour du côté nord (des charrettes), soutient la charrette sud avec (Vâg. S. V, 18 ; Rig-veda I, 154, 1) : « Maintenant, je vais déclarer les actes héroïques de Vishnu, qui a mesuré les régions terrestres ; qui a soutenu le siège supérieur, en marchant trois fois, à grands pas ! Pour Vishnu (je te soutiens) ! » Il fixe le support à un endroit différent de celui où (il est fixé) dans la pratique ordinaire [69].
3:5:3:2222. L’assistant soutient ensuite le chariot du nord, avec (Vâg. S. V, 19), « Soit du ciel, ô Vishnu, soit de la terre, soit de la grande et vaste région aérienne, ô Vishnu, remplis tes deux mains de richesse et accorde-nous de la droite et de la gauche ! Pour toi Vishnu ! » Il fixe le support à un endroit différent de celui où (il est fixé) dans la pratique ordinaire. La raison pour laquelle il accomplit des prières à Vishnu est que le chariot Soma appartient à Vishnu.
3:5:3:2323. Il fait alors dire (au sacrificateur), après avoir touché la natte de roseau du milieu [70] (Vâg. S. V, 20 ; Rig-veda I, 154, 2), « Que Vishnu soit alors loué pour sa puissance, terrible comme une bête sauvage rôdant dans les montagnes, sur les trois larges enjambées de laquelle tous les êtres demeurent ! » Or, cette (couverture de la natte) est en effet l’os supérieur du crâne de son (Vishnu, l’abri) [71] [ p. 134 ] car sur ce support, pour ainsi dire, reposent les autres os du crâne : c’est pourquoi il dit « ils demeurent ».
3:5:3:2424. Là-dessus, il lui fait dire, après avoir touché la bande antérieure (Vâg. S. V, 2), « Tu es le filet de Vishnu » ; car c’est bien son filet. Il lui fait ensuite dire, après avoir touché les deux claies verticales : « Vous êtes les commissures de la bouche de Vishnu » ; car ce sont bien les commissures de sa bouche. Puis cette natte qui est là derrière, c’est bien cet os du crâne qui est ici derrière (c’est-à-dire l’occiput).
3:5:3:2525. Avec « Tu es l’égout de Vishnu [72] », il coud (les claies aux quatre montants de la porte) avec une corde au moyen d’une épingle en bois. Avec « Tu es le point fixe de Vishnu [73] », il fait ensuite un nœud, « de peur qu’il ne se défasse ». Ce même (nœud) il le défait une fois le travail terminé ; et ainsi la maladie [74] n’atteint ni l’Adhvaryu ni le Sacrificateur. Il touche le char (le hangar) achevé en disant : « Tu appartiens à Vishnu », car le char (et le hangar) du Soma appartient à Vishnu.
[ p. 135 ]
3:5:4
3:5:4:11. C’est pour une double raison que les trous de sondage sont creusés. Le hangar, en effet, est la tête du sacrificateur ; et quels que soient les quatre trous qu’il y a ici dans la tête — à savoir, ces deux-là et ces deux-là [75]\ — ceux qu’il fait ainsi : c’est pour cette raison qu’il creuse les trous de sondage.
3:5:4:22. Les dieux et les Asuras, tous deux issus de Pragâpati, se disputaient. Les Asuras, par la sorcellerie, enfouirent alors des charmes [76] dans ces mondes, pensant : « Peut-être pourrons-nous ainsi vaincre les dieux. »
3:5:4:33. Les dieux l’emportèrent. Grâce à ces (trous de sondage), ils déterrèrent ces charmes magiques. Or, lorsqu’un charme est déterré, il devient inopérant et inutile. Et de même, si un ennemi malveillant enterre ici des charmes par sorcellerie pour ce (sacrificateur), il les déterre par là ; c’est pourquoi il creuse des trous de sondage. Il creuse juste sous la partie avant des brancards du chariot sud.
3:5:4:44. Il prend la bêche [77], avec le texte (Vâg. S. V, 22), [ p. 136 ] ‘Sous l’impulsion du divin Saviri, je te prends avec les bras des Asvins, avec les mains de Pûshan : tu es une femme.’ La signification de cette formule est la même (que précédemment). Cette bêche (abhri, fém.) est bien une femelle : c’est pourquoi il dit ‘tu es une femme.’
3:5:4:55. Il dessine leurs contours, économisant [78] la mesure d’un empan, avec : « Ici, je coupe les cous des Rakshas ! » Car la bêche est la foudre : c’est avec la foudre qu’il coupe ainsi les cous des Rakshas.
3:5:4:66. Qu’il marque d’abord celui de droite (sud) des deux qui sont devant ; puis celui de gauche des deux qui sont derrière ; puis celui de droite de ceux qui sont derrière ; puis celui de gauche de ceux qui sont devant.
3:5:4:77. Mais ils disent inversement, qu’il doit marquer d’abord celui de gauche des deux derrière ; puis celui de droite de ceux de devant ; puis celui de droite de ceux de derrière ; et enfin celui de gauche de ceux de devant. Ou bien il peut aussi les marquer dans une seule et même direction [79] : mais qu’il marque, dans tous les cas, en dernier celui qui est à gauche de ceux de devant.
3:5:4:88. Il les creuse, dans le même ordre dans lequel ils ont été marqués, avec : « Tu es grand, [ p. 137 ] de grand son ! » — il les loue et les exalte, quand il dit : « Tu es grand, de grand son » ; — « Fais entendre la grande voix à Indra ! » — Indra, en vérité, est la divinité du sacrifice ; et le hangar appartenant à Vishnu, il le relie ainsi à Indra : c’est pourquoi il dit : « Fais entendre la grande voix à Indra ! »
3:5:4:99. ‘La voix qui tue les Rakshas, qui tue les charmes’, car c’est en effet pour tuer les charmes des Rakshas que ces (trous) sont creusés ; - ‘De Vishnu’ ; car cette voix dans le hangar à charrettes est en effet celle de Vishnu.
3:5:4:1010. Il les jette (la terre) dans l’ordre dans lequel il les a creusés, avec (Vâg. S. V, 23), ‘Ici jette le charme que l’étranger, que l’habitant de ma maison a enterré pour moi !’ Soit un étranger, soit un habitant de sa maison enterre des charmes par voie de sorcellerie : il les jette ainsi.
3:5:4:1111. ‘Ici, je jette le charme que mon égal, que mon inégal a enterré pour moi !’ Soit son égal, soit son inégal, enterre des charmes par voie de sorcellerie : il les rejette ainsi.
3:5:4:1212. ‘Ici, je jette le charme que le parent, que l’étranger a enterré pour moi !’ Soit un parent, soit un étranger enterre des charmes par voie de sorcellerie : il les rejette ainsi.
3:5:4:1313. ‘Ici, je jette le charme que le compatriote, que l’étranger a enterré pour moi !’ Soit un compatriote, soit un étranger enterre des charmes par sorcellerie : il les chasse ainsi. Avec « Je chasse la sorcellerie ! », il finit par [ p. 138 ] jeter (la terre restant dans les différents trous [80]), par lequel il chasse la sorcellerie.
3:5:4:1414. Qu’il les creuse jusqu’à la profondeur d’un bras ; car c’est là le but (la limite extrême qu’il peut atteindre), il réduit ainsi à néant la sorcellerie. Il les relie par des canaux (souterrains) [81] ; ou, s’il ne peut les relier, il peut le faire dans une seule et même direction. C’est pourquoi ces (ouvertures des) airs vitaux sont reliés par des canaux plus (intérieurs).
3:5:4:1515. Dans le même ordre dans lequel il les a creusés, il les fait toucher (au sacrificateur), avec les textes (Vâg. S. V, 24) : « Tu es souverain, un tueur d’ennemis ! Tu es souverain à jamais, un tueur de haineux ! Tu es souverain des hommes, un tueur de Rakshas ! Tu es souverain de tout, un tueur d’hommes ennemis ! » Telle est la bénédiction de ce travail : il invoque ainsi une bénédiction.
3:5:4:1616. L’Adhvaryu et le Sacrificateur se touchent alors (avec leurs mains droites à travers les trous), l’Adhvaryu est à la droite de celui de devant, et le Sacrificateur à la gauche de celui de derrière. L’Adhvaryu demande : « Sacrificateur, qu’y a-t-il ici ? » — « Le bonheur ! » dit-il. — « (Qu’il soit) à nous en commun ! » dit l’Adhvaryu à voix basse.
3:5:4:1717. Là-dessus, l’Adhvaryu est à droite de ceux qui sont derrière, et le Sacrificateur à gauche de ceux qui sont devant. Le Sacrificateur demande : « Adhvaryu, qu’y a-t-il ici ? » — « Le bonheur ! » dit-il. — « (Qu’il soit) à moi ! » dit le Sacrificateur. Or, en se touchant ainsi [ p. 139 ], ils font ainsi des airs vitaux des compagnons de joug : de là, ces airs vitaux se rencontrent plus loin (à l’intérieur). Et en cela, lorsqu’on l’interroge, il répond : « Le bonheur (bhadram), » par là il exprime le souhait de « prospérité (kalyânam) » du langage ordinaire : c’est pourquoi, lorsqu’on l’interroge, il répond : « Le bonheur. » Là-dessus, il asperge (les trous d’eau) : en vérité, la signification de l’aspersion est la même ; il les rend ainsi purs.
3:5:4:1818. Il asperge, avec le texte (Vâg. S. V, 25), « Vous, les tueurs de Rakshas, les tueurs de charmes » ; car ils sont en effet des tueurs de Rakshas aussi bien que des tueurs de charmes ; « Ceux de Vishnu, je les asperge » ; car ils appartiennent en effet à Vishnu.
3:5:4:1919. Ce qui reste de l’eau d’aspersion, il le verse ensuite dans les fosses ; — quelle humidité il y a ici dans les airs vitaux [82], qu’il y met ainsi : de là cette humidité dans les airs vitaux.
3:5:4:2020. Il le verse en disant : « Vous, les tueurs de Rakshas, les tueurs de charmes, Vishnu, je le verse. » Ensuite, il étend de l’herbe barhis, à la fois celle qui est tournée avec ses cimes vers l’est et celle qui est tournée vers le nord [83] ; ce qu’il y a de poil ici aux (ouvertures des) airs vitaux, il le confère ainsi : de là ces poil aux (ouvertures des) airs vitaux.
3:5:4:2121. Il l’étale avec : « Vous, les tueurs de Rakshas, les tueurs de charmes, Vishnu, je vous étends. » Il recouvre, pour ainsi dire, les corps par-dessus, car cette (herbe) est bien ses cheveux (de Vishnu) [84]. [ p. 140 ] 3:5:4:2222. Il pose dessus deux planches à presser [85] avec : « Vous, les tueurs de Rakshas, les tueurs de charmes, Vishnu, je vous étends ; » Ce sont bien ses mâchoires (celles de Vishnuu). Il les entoure (de terre) en disant : « Vous, les tueurs de Rakshas, les tueurs de charmes, vous qui appartenez à Vishnuu, je vous entoure » ; il les stabilise ainsi, les rend immobiles.
3:5:4:2323. La peau pressée est alors coupée tout autour et teinte en rouge, car c’est sa langue (celle de Vishnu). La raison pour laquelle elle est tout rouge, c’est que cette langue est, pour ainsi dire, rouge. Il la pose en disant : « Tu appartiens à Vishnu », car elle appartient bel et bien à Vishnu [86].
3:5:4:2424. Il fait ensuite descendre les (cinq) pierres de pressage. Les pierres de pressage, sans aucun doute, sont ses dents (celles de Vishnu) : ainsi, lorsqu’elles pressent (le Soma) avec les pierres, c’est comme s’il mâchait avec ses dents. Il les dépose en disant : « Vous êtes à Vishnu », car elles appartiennent bel et bien à Vishnu. Ainsi, la tête du sacrifice est complète.
111:2 La préparation des autels spéciaux — à savoir le grand autel du Soma (mahâ-vedi, ou saumikî-vedi) et le « maître autel » (uttara-vedi) sur le premier — a lieu l’avant-dernier jour de l’Upasad, après la représentation matinale des Upasads. ↩︎
111:3 Ce poteau se trouve au milieu de la porte est de la salle ou Prâkîna-vamsa, juste devant le feu Âhavanîya. Voir p. 3, note 2. ↩︎
111:4 Antahpâta, lit. ‘situé à l’intérieur ou entre’, car il se trouve p. 112 entre le (nouvel) autel et les feux et l’autel du Prâkîna-vamsa. Voir III, 5, 2, 2. ↩︎
112:1 C’est-à-dire le milieu de la face avant de l’autel, ou, pour ainsi dire, sa tête, là où le « maître-autel » doit être élevé. ↩︎
112:2 Le ‘prâkî’ est la ligne tracée du milieu du côté ouest jusqu’à celui du côté avant de l’autel, formant en quelque sorte l’épine dorsale (prishthyâ) de l’autel. ↩︎
113:1 Sur l’uttara-vedi (littéralement « autel supérieur, supérieur »), qui est sur le point d’être élevé sur la partie avant du grand autel (mahâ-vedi ou saumikî vedi) décrit dans les paragraphes précédents, voir aussi la partie i, p. 392 note. ↩︎
113:2 Le manuscrit Kânva dit : nâpakramanam astv iti, ce qui, si c’est correct, p. 114 signifierait : « Qu’il n’y ait pas de départ ! » c’est-à-dire « N’allons pas (chez les Aṅgiras) ! » ou peut-être : « Ne pars pas (Agni) ! » ↩︎
114:1 Teshâm nas tvam hotâsîti, peut-être « tu sacrifieras pour nous ». ↩︎
114:2 ‘Envoyé par nous, pourquoi n’es-tu pas revenu ?’ Kânva rec. ↩︎
114:3 Une exécution d’ekâha (une journée) du sacrifice du Soma au cours de laquelle les consécrations, l’achat et le pressage du Soma sont comprimés en une seule journée. ↩︎
114:4 Api vâ asmâbhir esha pratigrihîtah, ‘Il a en effet été conçu par nous.’ ↩︎
115:1 Le texte Kânva dit : Na mad esha kena kana sreyan iti na bandhunâ na kena kana katham etam prag_rihn_îyur na mâm iti ; « Celui-là n’est supérieur à moi en rien, ni par parenté, ni par rien, pourquoi devraient-ils l’accepter et pas moi ? » ↩︎
115:2 Âdadânâ kakâra = gighatsayâ samîpastham sarvam svîkurvatî, Sây. ↩︎
116:1 C’est-à-dire que la fosse (kâtvâla) d’où est prélevée la terre pour le maître-autel est mesurée avec la cheville, et le maître-autel avec le joug. Sâyana semble le prendre différemment : Yatra yasmin dese yugena haranti yato yasmât tatra samyayâpi haranti. ↩︎
116:2 Ou peut-être ne faut-il pas reprendre une Dakshinâ, refusée par un prêtre. ↩︎
116:3 La terre extraite de la fosse étant utilisée pour la construction du maître-autel, les deux sont de même taille ou de même volume. La fosse doit mesurer trente-deux aṅgulas (environ deux pieds) de chaque côté. Quant à la distance exacte de la fosse par rapport au piquet nord-est, elle doit être laissée à la discrétion de l’Adhvaryu, à condition qu’elle se trouve devant l’utkara, ou tas de débris formé lors de la construction du grand autel (sur lequel le maître-autel est élevé), et qu’un passage soit laissé entre l’utkara et la fosse. Cette dernière est contiguë au bord nord du grand autel. Comme décrit dans les paragraphes suivants, le côté ouest est délimité en premier (en tirant l’épée en bois le long du côté intérieur de la cheville du joug), puis successivement les côtés avant, sud et nord. ↩︎ ↩︎
117:1 Pour « naissance » et « viathiti », le texte Kânva, comme le Taitt. S. VI, 2, 7, 2, contient les lectures « nâthitam » et « vyathitam ». ↩︎
118:1 Comparez le Stambayagur-haranam (qui doit également être exécuté à la présente occasion, lors de la préparation du grand autel), I, 2, 4, 8 seq. ↩︎
118:2 C’est-à-dire à l’endroit où l’uttaravedi doit être élevé, d’où l’Adhvaryu lance le sphya vers l’endroit où la fosse doit être creusée. Pendant qu’il lance (ou enfonce) l’épée de bois, le sacrificateur doit le saisir par derrière. ↩︎
118:3 Voir I, 2, 3, 1. ↩︎
118:4 C’est-à-dire avec l’Agni qui est entré dans cette terre. ↩︎
118:5 Apparemment « vapeur, ciel étoilé ». Le Kânva rec. dit : « Puisses-tu connaître le nom d’Agni Nabhas » (Vider Agner, etc.). Le Taitt. S., d’autre part, dit « vider Agnir nabho nâma », ce que Sâyana explique par « l’Agni du vedi (!) est Nabhas de nom ». ↩︎
118:6 Yat prâdhanvams tad âyur dadhâti. Peut-être devrions-nous lire avec le texte de Kânva, Vat prâdhanvat tad asminn âyur dadhâti tad enam samîrayati, « la vie qui est passée (?), qu’il lui accorde, avec laquelle il le réanime. » ↩︎
118:7 Il le jette sur la partie avant de l’autel, près du piquet marquant le milieu du côté avant, là où le « maître-autel » doit être élevé dessus. ↩︎
119:1 Il répète la même cérémonie une deuxième et une troisième fois avec les mêmes textes, sauf qu’au lieu de « Toi qui es sur cette terre », il dit : « Toi qui es sur la deuxième (troisième) terre ». ↩︎
119:2 Il prend avec la bêche tout ce qui est nécessaire pour faire le maître-autel de la taille convenable. ↩︎
119:3 Cette affirmation semble avoir grandement intrigué les ritualistes ultérieurs, comme le montrent Kâty. V, 3, 32-35 et les commentaires qui s’y rapportent. La règle 32 stipule, conformément au paragraphe 26 ci-dessus, que l’Adhvaryu doit construire le maître-autel de la taille de l’axe du joug et de la fosse, soit environ deux pieds carrés. La règle suivante laisse ensuite le choix entre quatre autres mesures : il peut le faire soit d’un tiers de la surface du grand autel, soit d’une taille illimitée, soit de la taille du joug (86 aṅgulas = environ 1,50 m à 1,60 m) ou de dix pieds du sacrificateur. Cette dernière mesure est expliquée de manière assez ingénieuse par Harisvâmin, comme signifiant que le maître-autel doit former p. 120 un rectangle de trois pieds sur un pied, alors qu’en comptant le nombre de côtés des trois carrés ainsi obtenus, on obtient dix côtés d’un pied chacun. Cependant, la répétition de « dasa » dans notre texte – qui ne peut signifier que « dix pieds de chaque côté » – ne favorise pas cette explication. Les deux dernières alternatives, selon les règles 34-35, ne s’appliquent qu’au sacrifice du Soma, car sinon l’autel (comme dans le cas de l’« autel du nord » au Kâturmâsya, cf. partie i, p. 392) ne serait pas assez grand pour contenir un « maître-autel » de cette taille. ↩︎
120:1 Le texte Kânva veut qu’il soit fait à l’arrière (gaghanena). ↩︎
120:2 Lorsqu’il fait la libation de ghee sur le maître-autel (III, 5, 2, 9-14), il la verse sur les quatre coins du « nombril » et ainsi, pour ainsi dire, sur tout le « maître-autel ». ↩︎
120:3 À savoir avec des branches d’udumbara ou de plaksha (voir III, 8, 3, 10), ou avec de l’herbe darbha. ↩︎
121:1 Le transfert du feu de l’Âhavanîya vers le maître-autel a lieu le matin du dernier jour d’Upasad (c’est-à-dire le jour précédant le jour de la pression, et appelé upavasatha, ou jour de préparation). Il est précédé par la double exécution ou la combinaison des offrandes d’Upasad (dont l’une a eu lieu l’après-midi des deux jours précédents). ↩︎
121:2 On met du gravier dans un bac pour que le bois brûlant repose dessus, lorsqu’il doit être transféré de l’Âhavanîya au nouvel autel. Français Les Taittirîyas mélangent au gravier un quart de la poussière de l’empreinte de la vache Soma (III, 3, 1, 6), les trois autres parties étant utilisées respectivement pour oindre l’essieu du chariot Soma (III, 5, 3, 13), pour la sous-couche du feu Âgnîdhra (III, 6, 3, 4), et pour disperser derrière le Gârhapatya (III, 6, 3, 4-7). ↩︎
121:3 Littéralement, ils soulèvent la sous-couche en dessous (le bois brûlant). ↩︎
121:4 Pour les huit versets (ou douze, le premier et le dernier étant récités trois fois chacun) que le Hotri doit répéter tandis que le feu est porté vers l’est et déposé sur le maître-autel, voir Ait. Br. I, 28 ; Âsv. Sr. II, 17. Pour les devoirs du Brahman, voir Kâty. XI, 1, 9. ↩︎
122:1 Voir III, 5, 1, 1. ↩︎
122:2 L’Âhavanîya ou feu d’offrande étant maintenant transféré au nouvel autel, l’ancien foyer de l’Âhavanîya est désormais utilisé comme Gârhapatya ; et une ligne est tracée de celui-ci jusqu’à l’antahpâta, marquant le milieu du côté ouest du grand autel. ↩︎
122:3 En « conduisant vers l’avant » le feu, ils avancent le long du côté nord du grand autel. ↩︎
122:4 Indraghoshá, peut-être « le nom de l’Inde » ; Mahîdhara et Sâyana le prennent pour « celui dont on parle comme Indra » (c’est-à-dire appelé Indra), ce qui, cependant, nécessiterait l’accent « índraghosha ». Peut-être que « le bruit d’Indra » signifie Agni, le feu rugissant : pour Agni et les Vasus, voir III, 4, 2, 1. ↩︎
122:5 Praketas, ici Varuna selon Mahîdhara et Sâyana. Cf. III, 4, 2, 1. ↩︎
123:1 ‘Manogavas’ est considéré par Mahîdhara et Sâyana comme faisant référence à Yama. ↩︎
123:2 ‘Sokantî (chagrin),’ Kânva rec. ↩︎
124:1 C’est-à-dire en versant le ghee en croix sur les coins du « nombril » de l’autel. ↩︎
124:2 Le sud-est est sacré pour Agni, le nord-ouest pour Vâyu. ↩︎
124:3 Parce que les Âdityas l’ont amenée comme Dakshinâ, Kânva rec.; cf. III, 5, 1, 18. ↩︎
124:4 Mais à cause de l’absence d’un pronom démonstratif avec âsîh, on voudrait prendre le passage ainsi : « Abondante, en vérité, est cette prière pour la bénédiction parmi les textes sacrificiels : il prie ainsi pour le sacerdoce et la noblesse. » Cf. I, 2, 1, 7. ↩︎
125:1 Ils sont en bois de pîtudâru (Pinus Deodora), longs d’un empan (de pouce et d’index). ↩︎
125:2 Le texte de Kânva en fait ses os. ↩︎
126:1 Ordinairement, la disposition des paridhis a lieu immédiatement avant que le feu soit allumé pour l’offrande ; mais comme l’offrande suivante ne doit pas être retirée avant un certain temps, le feu serait sans protection s’il devait le laisser sans les bâtons qui l’entourent. Sâyana prend ‘dûre’ dans le sens de ‘dans un long temps’, comme ci-dessus ; mais il pourrait être pris de l’espace ‘lointain’, lorsque le passage se réfère à l’offrande sur le point d’être effectuée sur l’ancien Âhavanîya (III, 5, 3, 10 seq.) ; et il peut être remarqué en référence à ce point, que, selon Kâty. VIII, 3, 30, ce feu ne devient le Gârhapatya qu’immédiatement après cette offrande. ↩︎
126:2 Yâvat-tâvat semble plutôt signifier ici « de proportions correspondantes (ou relativement identiques) » à celles d’un homme, c’est-à-dire en tant que sacrificateur respectif. « Sa vai tâyamâno yâvân eva purushas tâvân vidhîyate, purushasyaiva vidhâm anu. » Kânva rec. ↩︎
126:3 Soma lui-même est Vishnu. ↩︎
126:4 Voir III, 6, 1, 23; 2, 21. ↩︎
127:1 Voir III, 6, 2, 21. ↩︎
127:2 C’est-à-dire les (anciens) feux Âhavanîya et Gârhapatya du Prâkîna-vamsa. ↩︎
127:3 Le chariot du sud (et le plus grand) est sous la responsabilité de l’Adhvaryu et celui du nord sous celle de son assistant, le Pratiprasthâtri. Chacun conduit alors son chariot vers l’ouest, le long des côtés sud et nord respectivement ; et lorsqu’ils sont en face de la salle (sâla), ils font tourner les chariots de gauche à droite ; sur quoi ils retournent à l’autel et les placent dessus avec les tiges vers l’est, près de l’antahpâta (cheville ‘intermédiaire’, voir III, 5, 1, 1), au sud et au nord de la ‘colonne vertébrale’ (cf. p. 112, note 2), chacun à une distance d’une coudée de cette dernière. ↩︎ ↩︎
127:4 Pour faire incliner le hangar vers le nord, cf. III, 1, 1, 2. ↩︎
128:1 Je ne sais pas si les dispositions mentionnées dans ce paragraphe se réfèrent d’abord aux charrettes, et doivent ensuite être répétées après la construction du hangar, ou si, comme je le pense, certaines d’entre elles se réfèrent uniquement au hangar. Même à l’époque des Kâty. Sûtras, il semble y avoir eu une certaine confusion à cet égard, et les règles VIII, 4, 7-12 (10-15, dans l’édition) ont été entièrement mal comprises par le commentateur. Il est cependant certain que les charrettes étaient recouvertes de nattes, avant d’être déplacées de l’arrière vers l’avant de l’autel. Quant au hangar, il semble avoir été construit de la manière suivante. Devant et derrière les charrettes, des poutres sont enfoncées dans le sol, six de chaque côté, selon Sâyana sur TS I, 2, 13 ; les deux du milieu, une coudée au nord et au sud de l’« épine dorsale » respectivement, formant une porte de chaque côté (Kâty. VIII, 4, 24 scholl.). Sur ces deux rangées de poutres sont posées d’autres poutres, allant du sud au nord, et formant, pour ainsi dire, les linteaux des portes ; et sur elles reposent les tirants (d’ouest en est). Cette charpente doit former un carré de neuf (ou dix) coudées. Sur les tirants, trois nattes de roseau (kadis) — mesurant neuf (ou dix) coudées sur trois (3½) — sont étalées, du sud au nord ; d’abord celle du milieu, puis les deux autres, derrière et devant elle. Des claies verticales (ou nattes de roseau) sont ensuite tendues entre les poteaux d’angle respectifs, de manière à former les côtés sud et nord du hangar ; et sont « cousues » aux poteaux d’angle. Entre les sommets des deux montants de la porte d’entrée, une bande ou une guirlande de touffes de roseaux tressées (ou, selon Haug, un bouquet d’herbe Darbha, composé de tiges sèches et vertes) est accrochée, pour représenter soit un filet ou une couronne portée sur le front (?), soit comme une guirlande de porte. ↩︎
128:2 Cette remarque semblerait impliquer qu’il n’y a que deux nattes (cf. parags. 23, 24), mais peut-être est-elle simplement destinée à montrer que deux nattes sont réparties derrière et devant la première natte (c’est-à-dire du sud au nord, et non d’ouest en est) ; et non pas qu’il n’y a que deux nattes. ↩︎
128:3 Si le paragraphe précédent se réfère (au moins en partie) au hangar, p. 129, alors l’atha signifie ici « Maintenant, en premier lieu », introduisant ainsi des détails préliminaires à ce qui vient d’être énoncé. ↩︎
129:1 Voir III, 2, 4, 16. Je réfère maintenant ‘etayâ’ à ‘vâkam’, comme le fait Sâyana, — yadâ buddhir gâyate tadâ khalv etayâ vâkâ gugyûshanti. Il explique ‘prakâmodya’ par ‘mlaikkhikam laukikam bhâshanam’, langage barbare et mondain. ↩︎
129:2 Vipaskit, probablement « penseur d’hymnes ». Le sens que notre auteur a attribué à ce mot reste incertain. Mahîdhara l’explique par sarvagña, « omniscient ». Sâyana, sur Taitt. S. I, 2, 13, fait référence à « viprasya brihato vipaskitah » pour désigner le sacrificateur. ↩︎
130:1 C’est-à-dire les goupilles de fer enfoncées dans l’essieu, autour desquelles tournent les moyeux des roues. Voir aussi p. 121, note 2. ↩︎
130:2 Ils la font entrer dans la salle par la porte sud et faire le tour par l’arrière de la (vieille) cheminée de Gârhapatya jusqu’aux traces de roues du côté nord où le Pratiprasthâtri est sur le point d’offrir. ↩︎
130:3 Les rayons du soleil sont apparemment comparés à des cordes avec lesquelles il maintient la terre droite et ferme. ↩︎
131:1 En récitant son hymne de huit versets (portés, comme d’habitude, à douze par la répétition du premier et du dernier verset), le Hotri doit suivre les charrettes de manière à avoir la trace nord de la charrette sud entre ses pieds. Cf. p. 79, note 1. Pour les versets récités par lui, voir Ait. Br. I, 29 ; Âsv. Sr. IV, 9. ↩︎
131:2 Ou, « ne faiblis pas ! » ↩︎
132:1 Le Taitt. S. VI, 2, 9 le rapporte à Varuna, en raison de l’essieu fermement lié avec des cordes (lanières), ressemblant au nœud coulant de Varuna. ↩︎
132:2 Plutôt « pas si près », « pas trop près, pas trop près du tout ». ↩︎
132:3 Ici et dans Taitt. S. I, 2, 13, Sâyana prend ‘varshman’ dans le sens de corps (sarîra).’ ↩︎
132:4 Ou plutôt, « planches de nef (nabhya) ». Les roues des charrettes sont décrites comme étant constituées, selon la coutume en Malaisie (Kâty. VIII, 4, 5 scholl.), de trois planches parallèles : les deux extérieures forment des segments, et la planche du milieu, la plus grande, porte la nef, l’axe de l’essieu la traversant en son centre. C’est sur cette planche du milieu qu’il doit faire reposer les charrettes. Peut-être faudrait-il prendre « kshema » au sens de « sécurité, position ferme », au lieu de « repos, repos », auquel cas la position verticale de la planche du milieu semblerait être comparée à celle d’un homme en position verticale ; « nâbhi (nâbhya) » signifiant à la fois « nombril » et « nef ». ↩︎
133:1 Sâyana, sur Taitt. S. I, 2, 13, remarque : « Les parties sud et nord du joug représentent les oreilles du chariot. Par un trou (s’effectue) l’attache ferme (des parties du joug) aux brancards. À la jonction (sandhi) au (lieu de) fixation de la partie sud (du joug), l’étais est fixé. » Dans la pratique ordinaire, l’étais est placé pour soutenir l’extrémité des brancards ou du poteau. ↩︎
133:3 Apparemment, il s’agit de l’os pariétal ; ou peut-être de l’os frontal. Le texte de Kânva dit : « Il touche ensuite cette natte de roseau, ou p. 134 cadre de canne, au-dessus, avec « Que Vishnu… » car c’est pour lui (Vishnu, le hangar) ce qu’est cet os du crâne ici-haut. Et quand il dit « ils demeurent dessus », c’est parce qu’ils reposent sur les autres os du crâne [? adhi hy etad anyeshu kapâleshu kshiyanti!]. Alors, les deux natte de roseau qui se trouvent sur les deux chariots, elles sont en effet pour lui ce que sont les deux os du crâne ici de chaque côté. Et cette natte de roseau, ou cadre de canne, qu’il place là-bas derrière (ou derrière celui-là), c’est pour lui ce qu’est l’os du crâne derrière. » ↩︎
134:1 Syû, expliqué par Sâyana comme « fil, cordon », par Mahîdhara comme « aiguille ». ↩︎
134:2 ? Dhruvah, le « ferme » (? « étoile polaire »). Le dictionnaire de Saint-Pétersbourg donne provisoirement le sens de « nœud ». Le Taitt. S. lit « dhruvam ». ↩︎
134:3 Grâha, lit. ‘saisissant’. Pour Varuna, dont l’attribut est le nœud, (I, 3, 1, 16), s’emparer des hommes au moyen de la maladie ; voir II, 5, 2, 2. ↩︎
135:1 À savoir les oreilles et les narines. ↩︎
135:2 Krityâm valagân nikakhnuh, « ils enfouissaient, comme un charme, des objets secrets (magiques). » Valaga est expliqué comme des charmes, constitués d’os, d’ongles, de cheveux, de poussière de pieds et d’objets similaires, attachés dans un morceau de natte ou de tissu usé, ou similaire, et enfoncés dans le sol jusqu’à la profondeur d’un bras, pour blesser les ennemis. Voir Taitt. S. VI, 2, 11, où le professeur Weber se réfère à Wuttke, Der Deutsche Volksaberglaube, §492 seq. ↩︎
135:3 L’instrument utilisé semble être une sorte de pelle ou de truelle, p. 136 aiguisée d’un côté. Pour une description plus complète, voir VI, 3, 1, 30 ss. ↩︎
136:1 Vinâ, c’est-à-dire laisser un espace entre deux uparavas adjacents. Elles doivent elles-mêmes être rondes, d’un empan de diamètre. Ainsi, en reliant les quatre centres par des lignes, on obtient un carré de deux empans (du pouce et de l’index), soit une coudée. Voir Baudh. Sulvas. 101. ↩︎
136:2 C’est-à-dire successivement le trou sud-est, le sud-ouest, le nord-ouest et enfin le trou nord-est. ↩︎
138:1 C’est-à-dire que ces mots doivent être prononcés à la fin de chacune des quatre formules précédentes, et le sol meuble restant doit être retiré du trou respectif. ↩︎
138:2 Littéralement, il inter-perfore, inter-canalise. ↩︎
139:1 Le texte Kânva contient kidra (« trous, ouvertures ») au lieu de prâna. ↩︎
139:2 Cp. I, 3, 3, 7 seq. ↩︎
139:3 Ou, les cheveux de l’homme sacrificiel ; voir III, 5, 3, 1 seq. ↩︎