[ p. 248 ]
4:1:1
QUATRIÈME KÂNDA.
4:1:1:11. L’Upâmsu (graha), en vérité, est l’expiration du Sacrifice [^600], l’Upâmsu-savana (pierre à presser) l’inspiration, et l’Antaryâma (graha) l’inspiration.
4:1:1:22. Maintenant, pourquoi on l’appelle Upâmsu ? Il y a un graha appelé Amsu [^601], c’est-à-dire Pragâpati : son expiration est ceci (graha) ; et parce que c’est son expiration, c’est pourquoi on l’appelle Upâmsu.
4:1:1:33. Ceci (graha) il le tire sans filtre [1] : par là il met en lui l’expiration comme une expiration qui s’éloigne de lui, et ainsi cette expiration tendue vers l’avant de ses courants sort de lui. Il le purifie avec des brins de Soma, pensant « il sera pur ». Il le purifie avec six (brins), car il y a six saisons : c’est au moyen des saisons qu’il le purifie ainsi.
4:1:1:44. À ce propos, ils disent : « Lorsqu’il purifie l’Upâmsu au moyen de brins, et que tous les autres breuvages de Soma [ p. 249 ] sont purifiés au moyen d’une passoire, par quoi, alors, ses brins deviennent-ils purs ? »
4:1:1:55. Il les jette à nouveau (sur les plantes non pressées) avec (Vâg. S. VII, 2), « Quel nom inviolable et vivifiant est le tien, à ce Soma qui est le tien, ô Soma, soit la Salut ! » Ainsi ses brins sont purifiés au moyen du Svâhâ (« Salut ! »). Mais ce graha signifie tout, car il est le type de tous les pressages [2].
4:1:1:66. Or, un jour, les dieux, alors qu’ils accomplissaient un sacrifice, craignirent une attaque des Asura-Rakshas. Ils dirent : « Établissons complètement le sacrifice : si les Asura-Rakshas nous attaquent, notre sacrifice sera au moins complètement établi. »
4:1:1:77. Même à la fête du Soma du matin, ils ont alors complètement établi le sacrifice entier [3], — à ce même (upâmsu) graha au moyen du Yagus ; au premier chant (stotra) au moyen du Sâman ; et à la première récitation (sastra) au moyen du Rik : avec ce sacrifice ainsi complètement établi, ils ont ensuite adoré. Et de la même manière, ce sacrifice devient maintenant complètement établi, — au moyen du Yagus à ce même graha ; au moyen du Sâman au premier chant ; et au moyen du Rik à la première récitation ; et avec ce sacrifice ainsi complètement établi, il adore ensuite.
4:1:1:88. Il presse (le Soma) huit fois ; car de huit [ p. 250 ] syllabes se compose le Gâyatrî, et la fête du Soma du matin appartient au Gâyatrî ; ainsi ce (premier tour de pression) est fait pour être la fête du Soma du matin.
4:1:1:99. Il tire (le jus du premier tour de pressage dans la coupe) avec (Vâg. S. VII, 1), ‘Pure toi pour Vâkaspati !’ car Vâkaspati (seigneur de la parole) est l’expiration, et ce (Upâmsu) graha est l’expiration : c’est pourquoi il dit, ‘Pure toi pour Vâkaspati !’ — ‘purifié par les mains avec les brins du taureau’ ; car il le purifie avec des brins de Soma : c’est pourquoi il dit, ‘avec les brins du taureau’ ; et « purifié par les mains (gabhasti-pûta [4]) », dit-il ; car — « gabhasti » étant identique à « pâni » (main) — il le purifie en effet avec ses mains.
4:1:1:1010. Il appuie ensuite onze fois ; car le Trishtubh est composé de onze syllabes, et la fête du Soma de midi appartient au Trishtubh : ainsi ce (deuxième tour de pression) est fait pour être la fête du Soma de midi.
4:1:1:1111. Il tire (le jus dans la coupe) en disant : « Deviens pur, un dieu, pour les dieux » ; car il (Soma) est en effet un dieu, et pour les dieux il devient pur ; « dont tu es la part » ; car il est en effet leur part.
4:1:1:1212. Il presse ensuite douze fois ; car le Gagatî est composé de douze syllabes, et le festin du Soma du soir appartient au Gagatî : ainsi ce (troisième tour de pression) est fait pour être le festin du Soma du soir. [ p. 251 ] 4:1:1:1313. Il tire (le jus) avec, ‘Rends nos breuvages doux !’ par lequel il l’imprègne (le Soma) de sève, et le rend agréable au goût des dieux : ainsi, une fois tué, il ne devient pas putride [5]. Et lorsqu’il offre (ce graha), il l’établit ainsi complètement.
4:1:1:1414. ‘Pour celui qui désire l’éclat spirituel (brahmavarkasa), il devrait appuyer huit fois à chaque (tour)’, disent-ils ; car de huit syllabes se compose le Gâyatrî, et le Gâyatrî est le Brahman : il devient en effet doté d’un éclat spirituel.
4:1:1:1515. Ainsi, la pression s’élève à vingt-quatre fois (de battement). Or, il y a vingt-quatre demi-lunes dans l’année ; et Pragâpati (le seigneur des créatures) est l’année, et le sacrifice est Pragâpati : ainsi, aussi grand que soit le sacrifice, aussi grande soit sa mesure, aussi grand soit-il par là l’établit.
4:1:1:1616. « Celui qui désire du bétail doit appuyer cinq fois à chaque (tour) », disent-ils ; le bétail (les victimes animales) se compose de cinq parties : il en obtient en effet ; et il y a cinq saisons dans l’année ; et Pragâpati est l’année, et le sacrifice est Pragâpati ainsi aussi grand que le sacrifice est, aussi grand que l’est sa mesure, aussi grand qu’il l’établit par là. Ceci, cependant, n’est que pure spéculation : c’est l’autre (manière) qui est pratiquée.
4:1:1:1717. Après avoir puisé le graha, il essuie (le récipient) tout autour, de peur que du jus de Soma ne coule. Il ne le dépose pas ; car c’est son expiration, d’où cette expiration passe sans cesse. S’il désire cependant exorciser, il peut [ p. 252 ] le déposer [6] en disant : « Je te dépose, l’expiration de NN ! » Ainsi, en vérité, dans la mesure où il (l’Adhvaryu) ne le lâche pas, il ne se retrouve pas dans cet (ennemi) ; et ainsi l’Adhvaryu et le Sacrificateur vivent longtemps.
4:1:1:1818. Ou bien il peut simplement couvrir (le récipient de sa main) avec : « Je te ferme, l’expiration de NN ! » Ainsi, en vérité, dans la mesure où il ne le dépose pas, il n’est pas de nouveau dans cet ennemi ; et ainsi il ne trouble pas les airs vitaux.
4:1:1:1919. Tandis qu’il est encore à l’intérieur (du Havirdhâna), il prononce « Salut ! » Car les dieux craignaient que les Asura-Rakshas ne détruisent la partie de ce graha qui précédait l’offrande. Ils l’offrirent (symboliquement) au moyen du Svâhâ, alors qu’ils étaient encore à l’intérieur (du hangar), et ce qui fut ainsi offert, ils l’offrirent ensuite au feu. Et de la même manière, il l’offre maintenant au moyen du Svâhâ, alors qu’il est encore à l’intérieur, et ce qui a été ainsi offert, il l’offrit ensuite au feu.
4:1:1:2020. Il sort alors (du Havirdhâna) en disant : « Je marche dans le vaste air [7]. » Car dans l’air [ p. 253 ] les Rakshas errent sans racines et sans entraves des deux côtés, tout comme l’homme ici erre dans l’air, sans racines et sans entraves des deux côtés [8] ; et, cette formule étant le Brahman (prière), un tueur des Rakshas, il rend, au moyen de ce Brahman, l’air libre de tout danger et de toute blessure.
4:1:1:2121. Là-dessus, il (le Sacrificateur) demande une faveur. Car les dieux, en vérité, désirent ardemment obtenir l’offrande de ce graha, et ils le lui accordent, afin qu’il puisse immédiatement leur offrir ce graha : c’est pourquoi il demande une faveur.
4:1:1:2222. Il (l’Adhvaryu) offre avec (Vâg. S. VII, 3), « Tu es fait de toi-même », car, ce graha étant son expiration (celle de Yagña), il est en effet fait de lui-même, né de lui-même [9] : c’est pourquoi il dit : « Tu es fait de toi-même » ; — « pour tous les pouvoirs, divins et terrestres », — car il est né de lui-même pour toutes les créatures [10] ; — « Que l’esprit t’obtienne ! » — l’esprit étant Pragâpati, il veut dire par là : « que Pragâpati t’obtienne ! » « Salut ! « Toi, ô bien né, pour Sûrya ! » ainsi prononce-t-il le deuxième [11] [ p. 254 ] (ou inférieur) « Salut ! » à l’égard d’une divinité ultérieure [12] (ou supérieure ; la plus haute).
4:1:1:2323. Or, c’est en celui qui brûle là-bas (le soleil) qu’il vient d’offrir cette (libation) ; et ce dernier est le Tout : c’est pourquoi il fait de ce (soleil) le plus élevé du Tout. Mais s’il prononçait le second (ou plus élevé) « Salut ! » à l’égard d’une divinité précédente (ou inférieure) [13], alors il serait encore plus élevé que ce soleil-là : c’est pourquoi il prononce le second « Salut ! » à l’égard d’une divinité ultérieure.
4:1:1:2424. Et, après avoir offert, il essuie le (récipient du) graha vers le haut ; ainsi il place cette expiration en lui comme une expiration qui s’éloigne de lui. Ensuite, il frotte (le Soma essuyé) sur le bâtonnet central d’ouest en est, la paume de sa main tournée vers le haut [14]\—ainsi il place cette expiration en lui comme une expiration qui s’éloigne de lui—avec : « Toi aux dieux sirotant des particules de lumière ! »
4:1:1:2525. Car dans cet orbe qui brûle là-bas, il vient d’offrir cette (libation), et ces rayons sont les dieux sirotant des particules de lumière : ce sont eux qu’il satisfait ainsi ; et ainsi satisfaits, ces dieux le transportent dans le monde céleste.
4:1:1:2626. Pour ce même graha, il n’y a ni prière d’invitation ni prière d’offrande [15] : il l’offre [ p. 255 ] avec une formule (Yagus), et ainsi il devient pourvu à la fois d’une prière d’invitation et d’offrande. Et s’il désire exorciser, qu’il offre un peu de Soma qui peut adhérer soit à son bras, soit à sa poitrine, soit à son vêtement, avec : « Ô plante divine, que cela soit vrai, c’est pourquoi je t’en prie : que NN soit frappé par la destruction tombant d’en haut, fracas ! » De même qu’un ennemi tué pourrait s’échapper, ainsi ce rameau s’envole loin de ceux qui sont pressés : ainsi, rien d’hostile – ni courir là-bas ni fuir [16] – ne reste à celui pour qui il accomplit cela. Il dépose cette coupe auprès de « Toi pour l’expiration ! » car telle (graha) est bien son expiration.
4:1:1:2727. Or, certains le déposent sur la partie sud (du khara [17]), car, disent-ils, c’est dans cette direction que [ p. 256 ] se déplace là-bas (le soleil). Qu’il ne le fasse cependant pas, mais qu’il le dépose sur la partie nord (uttara) (du khara), car il n’y a pas de graha plus élevé (uttara) que celui-ci. Il le dépose avec : « Toi pour l’expiration ! » car ce (graha) est en effet son expiration.
4:1:1:2828. Il prend ensuite l’Upâmsu-savana (pierre à presser). Il ne la touche ni avec la frange ni avec le tissu filtrant, car ce serait comme la rincer à l’eau. S’il y a des éclaboussures qui y adhèrent, qu’il les enlève avec sa main, puis pose (la pierre) à côté (de la coupe Upâmsu), la face tournée vers le nord, en disant : « Toi pour le souffle traversant ! » car cette (pierre) est en effet son souffle traversant (de Yagña).
4:1:2
4:1:2:11. L’Upâmsu (graha), en vérité, est son expiration, l’Upâmsu-savana (pierre) son inspiration, [ p. 257 ] et l’Antaryâma (graha) son inspiration.
4:1:2:22. Maintenant, pourquoi on l’appelle Antaryâma ? Ce qui est l’expiration est aussi l’inspiration et la respiration. Or, en attirant l’Upâmsu (graha), il met en lui cette expiration qui tend loin de lui ; et en attirant l’[ p. 258 ] Antaryâma, il met en lui cette inspiration qui tend vers lui. Mais cette même inspiration est confinée en son soi ; et parce qu’elle est confinée (yam) en son soi (antar), ou parce que ces créatures sont soutenues (yam) par elle, c’est pourquoi on l’appelle Antaryâma.
4:1:2:33. Il le tire de l’intérieur du tamis [19], par lequel il met cette inspiration en lui comme quelque chose qui tend vers lui, et cette inspiration est placée (ou bénéfique) en lui-même. Et par là aussi son Upâmsu (libation) vient être tiré de l’intérieur du tamis (c’est-à-dire du Soma pur), car l’Upâmsu et l’Antaryâma sont une seule et même chose, puisqu’ils sont l’expiration et l’inspiration. Et par là, de plus, cet (air vital) devient également incessant dans les autres grahas.
4:1:2:44. Maintenant, pourquoi il purifie le Soma au moyen d’un tamis (pavitra) ? Lorsque Soma eut opprimé son propre prêtre de famille, Birihaspati, il lui restitua (ses biens) ; et en les lui restituant, Birihaspati se réconcilia avec lui. Il subsistait néanmoins une certaine culpabilité, ne serait-ce que pour avoir envisagé d’opprimer le clergé.
4:1:2:55. Les dieux le purifièrent par un moyen de purification (ou une passoire, pavitra), et, étant purifié et pur, il devint la nourriture (sacrificielle) des dieux. Et [ p. 259 ] de la même manière, il le purifie maintenant au moyen de cette passoire, et, étant purifié et pur, il devient la nourriture des dieux.
4:1:2:66. Alors, pourquoi les grahas sont-ils dessinés avec l’Upayâma [20]. Or, Aditi est ceci (la terre), et elle avait cette oblation prâyanîya, cette bouillie de riz Âditya [21]. Mais c’était, pour ainsi dire, avant le festin du Soma : elle désirait avoir une part avec les dieux au festin du Soma, et dit : « Qu’il y ait aussi pour moi une part du Soma pressé ! »
4:1:2:77. Les dieux dirent : « Ce sacrifice a déjà été distribué parmi les divinités : par ton intermédiaire, les grahas seront pris et offerts aux divinités ! » — [ p. 260 ] « Qu’il en soit ainsi ! » C’est donc sa part du Soma pressé.
4:1:2:88. Et, encore une fois, pourquoi les grahas sont dessinés avec l’Upayâma. L’Upayâma est en effet cette (terre), puisque c’est elle (la terre) qui porte (upa-yam [22]) ici la nourriture pour le bétail, les hommes et les arbres ; et les dieux sont au-dessus de cela, car les dieux sont au ciel.
4:1:2:99. La raison pour laquelle les grahas sont attirés avec l’Upayâma, c’est qu’ils sont attirés au moyen de cela (la terre) ; et pourquoi il les dépose dans le ventre [23], c’est que cette terre est le ventre de tout, que c’est d’elle que ces créatures sont sorties.
4:1:2:1010. Ce même Soma, les prêtres le transportent comme semence. Et la semence qui est rejetée hors du ventre maternel est perdue ; mais celle qu’il dépose dans le ventre maternel est bel et bien déposée sur cette terre.
4:1:2:1111. Or, ces deux grahas sont son expiration et son inspiration ; il en offre un après le lever du soleil et l’autre avant, afin de les distinguer l’une de l’autre. Il les distingue ainsi l’une de l’autre : c’est pourquoi ces deux, bien qu’étant une seule et même chose, sont appelées différemment « expiration » et « inspiration ».
4:1:2:1212. Or ces deux grahas sont pour lui jour et nuit ; il en offre un après le lever du soleil et l’[ p. 261 ] autre avant le lever du soleil, afin de distinguer le jour et la nuit l’un de l’autre : il distingue ainsi le jour et la nuit l’un de l’autre [24].
4:1:2:1313. L’Upâmsu, étant le jour, il l’offre dans la nuit ; et ainsi il met le jour dans la nuit : d’où, même dans l’obscurité la plus profonde, on distingue quelque chose [25].
4:1:2:1414. L’Antaryâma, étant la nuit, il l’offre après le lever du soleil, et ainsi il met la nuit dans le jour : d’où ce soleil, en se levant, ne brûle pas ces créatures ; d’où ces créatures sont préservées.
4:1:2:1515. Il en tire (l’Antaryâma graha) [26] avec (Vâg. S. VII, 4), ‘Tu es pris avec un soutien !’ — La signification de l’Upayâma a été dite [27]. — ‘Retiens, ô puissant (Indra), garde Soma !’ le puissant, en vérité, est Indra ; et Indra est le chef du sacrifice : c’est pourquoi il dit ‘Ô puissant !’ et par ‘garde Soma’ il veut dire ‘protéger Soma !’ ‘Préserve les richesses ! gagne de la nourriture dans le sacrifice !’ — les richesses signifient le bétail : ‘Protégez le bétail’ veut-il dire par là. « Gagne de la nourriture dans le sacrifice ! » — la nourriture signifie les créatures : il les rend ainsi désireuses de sacrifier, et ces créatures continuent à sacrifier, à louer et à peiner. [ p. 262 ] 4:1:2:1616. « En toi je mets jour et nuit [28] ; en toi je mets le vaste air : allié aux dieux, les inférieurs et les supérieurs », — il fait ainsi de ce (graha) un objet appartenant à tous les dieux : car par son moyen ces créatures se déplacent dans l’air en expirant et en inspirant, il appartient donc à tous les dieux. — « Délecte-toi de l’Antaryâma, ô puissant ! » le puissant est Indra, et Indra est le chef du sacrifice, c’est pourquoi il dit : « Ô puissant ! » et en ce qu’il l’attire avec « dans — dans », il veut dire par là « je te mets dans son soi (celui d’Indra) ».
4:1:2:1717. Après l’avoir puisé, il essuie (le récipient) tout autour, de peur que (du jus de Soma) ne coule. Il ne le dépose pas ; car c’est l’inspiration : donc cette inspiration passe sans cesse. Mais s’il désire exorciser, qu’il le dépose avec « Je te dépose, l’inspiration de NN ! »
4:1:2:1818. S’il dépose l’Upâmsu, qu’il dépose également ceci (la coupe Antaryâma) [29] ; et s’il ne dépose pas l’Upâmsu, qu’il ne dépose pas non plus ceci. Et s’il couvre l’Upâmsu (de sa main), qu’il couvre également ceci ; et s’il ne couvre pas l’Upâmsu, qu’il ne couvre pas non plus ceci : comme l’accomplissement concernant l’Upâmsu, ainsi concernant ceci (graha) ; car ces deux-là, l’Upâmsu et l’Antaryâma, sont un et même, puisqu’ils sont l’expiration et l’inspiration.
4:1:2:1919. Or, les Karakas, en vérité, offrent ces deux [ p. 263 ] (libations) avec deux formules différentes [30], en disant : « Ces deux sont son expiration et son inspiration : nous faisons l’expiration et l’inspiration de vigueur variable. » Mais qu’il ne fasse pas cela, car cela perturbe l’expiration et l’inspiration du sacrificateur. Or, on pourrait aussi [31] offrir celle-ci en silence :
4:1:2:2020. Mais, comme il offre l’Upâmsu avec une formule, cette libation est également offerte avec une formule. Comment alors l’offrir silencieusement, car ces deux, l’Upâmsu et l’Antaryâma, ne font qu’un, puisqu’ils sont l’expiration et l’inspiration ?
4:1:2:2121. Avec la même formule avec laquelle il offre l’Upâmsu, il offre ceci (libation) : « Tu es fait par toi-même : pour tous les pouvoirs divins et terrestres : puisse l’esprit t’obtenir ! Salut ! — toi, ô bien né, pour Sûrya ! » La signification de cette formule a été expliquée.
4:1:2:2222. Et, ayant offert [32], il essuie la coupe vers le bas. Car même maintenant, après avoir offert l’Upâmsu, il a essuyé (la coupe) vers le haut ; mais ici il l’essuie vers le bas ; par là il met l’inspiration en lui comme quelqu’un qui tend vers lui.
4:1:2:2323. Il frotte ensuite (le Soma essuyé) sur le bâtonnet central d’est en ouest, la paume de la main tournée vers le bas. Car même maintenant, après avoir offert l’Upâmsu, il le frotte sur le bâtonnet central d’ouest en est, la paume de la main tournée vers le haut ; mais ici, il le fait d’est en ouest, la paume de la main tournée vers le bas, inspirant ainsi en lui comme quelqu’un qui se dirige vers lui, avec : « Toi pour les dieux sirotant des particules de lumière ! » La signification est la même que précédemment.
4:1:2:2424. De retour (au hangar), il dépose cette (coupe) avec : « Toi pour l’inspiration ! » car c’est bien là son inspiration. Il les dépose [33] de manière à ce qu’elles se touchent ; par là il fait que l’expiration et l’inspiration se touchent, joint les expirations et les inspirations ensemble.
4:1:2:2525. Or, ces coupes et cette pierre reposent sans être déplacées jusqu’à la fête du Soma du soir, où les hommes dorment ici sur terre ; et à la fête du Soma du soir, elles sont utilisées à nouveau, où ces hommes, après avoir dormi, se réveillent et sont affairés et agités ; ceci, en vérité, est à la manière du sacrifice, car le sacrifice est façonné comme un oiseau : l’Upâmsu et l’Antaryâma (grahas) sont ses ailes, et l’Upâmsusavana (pierre) son corps.
4:1:2:2626. Ils reposent sans bouger jusqu’au festin du Soma du soir. Le sacrifice est étalé ; mais ce qui est étalé se déplace, d’où ces oiseaux volent en déployant leurs ailes, au lieu de les rentrer. Au festin du Soma du soir, ils sont de nouveau utilisés ; d’où [ p. 265 ] ces oiseaux volent en rentrant leurs ailes pour les replier : c’est en effet la manière du sacrifice.
4:1:2:2727. L’Upâmsu, en vérité, est ceci (la terre), car l’Upâmsu est l’expiration, et en expirant on souffle sur ceci (la terre). Et l’Antaryâma est là-bas (le ciel), car l’Upâmsu est l’inspiration (l’inspiration), et en expirant on souffle vers ce monde-là. Et l’Upâmsu-savana (pierre) est l’air, car l’Upâmsu-savana est la respiration, et celui qui inspire et expire respire à travers cet air.
4:1:3
4:1:3:11. L’Aindra-vâyava (graha), en vérité, est sa parole ; et comme telle, lui appartient [34]. Or, lorsqu’il eut lancé la foudre sur Vritra, se croyant le plus faible et craignant de ne pas l’avoir abattu, Indra se cacha. Les dieux aussi se cachèrent au même endroit.
4:1:3:22. Les dieux dirent alors : « En vérité, nous ne savons pas si Vritra est tuée ou vivante : venez, que l’un de nous découvre si Vritra est tuée ou vivante ! »
4:1:3:33. Ils dirent à Vâyu – Vâyu, en vérité, est celui qui souffle là-bas – « Découvre, ô Vâyu, si Vritra est tué ou vivant ; car tu es le plus rapide d’entre nous : s’il vit, tu reviendras certainement vite ici. »
4:1:3:44. Il dit : « Quelle sera alors ma récompense ? » — « Le premier Vashat du roi Soma ! » — « Ainsi soit-il ! » Alors Vâyu partit, et voici [35] Vritra tué. Il dit : « Vritra est tué : faites des morts ce que vous voulez ! » [ p. 266 ] 4:1:3:55. Français Les dieux se précipitèrent là, comme (ceux) désireux de prendre possession de leurs biens, ainsi (il en fut de) lui (Vritra—Soma) [36] : ce (de sa partie) que l’un d’eux saisit devint un ekadevatya (graha, appartenant à une divinité), et ce que deux d’entre eux devinrent un dvidevatya [37], et ce que plusieurs (saisirent) devint un bahudevatya ; — et parce qu’ils l’emportèrent chacun séparément (vi-grah) au moyen de récipients, c’est pourquoi (les libations) sont appelées graha.
4:1:3:66. Il empestait leurs narines, il soufflait vers eux une eau aigre et putride ; il n’était ni propre à être offert, ni propre à être bu.
4:1:3:77. Les dieux dirent à Vâyu : « Vâyu, souffle à travers lui, rends-le savoureux pour nous ! » Il dit : « Quelle sera alors ma récompense ? » — « Après toi, ils nommeront ces coupes. » — « Qu’il en soit ainsi ! » dit-il, « mais soufflez avec moi ! »
4:1:3:88. Les dieux ont dissipé une partie de cette odeur et l’ont répandue sur le bétail. C’est cette odeur nauséabonde dans le bétail (mort) : il ne faut donc pas fermer (son nez) à cette odeur nauséabonde, car c’est l’odeur du roi Soma.
4:1:3:99. Il ne faut pas non plus cracher là-dessus [38] ; même s’il se croyait très affecté, qu’il [ p. 267 ] le contourne par le vent [39] ; car Soma signifie éminence, et maladie bassesse : de même qu’à l’approche de son supérieur l’homme le plus vil descendrait (de son siège), ainsi la maladie descend devant lui (Soma).
4:1:3:1010. Alors Vâyu souffla une seconde fois à travers lui et le rendit ainsi agréable au goût ; il était alors propre à l’offrande et à la boisson. C’est pourquoi ces (vases), bien qu’appartenant à diverses divinités, sont appelés « vâyavya » (vases de Vâyu) [40]. Son (Vâyu) est le premier Vashat du roi Soma, et, de plus, ces vases portent son nom.
4:1:3:1111. Indra pensa alors en lui-même : « Vâyu, en vérité, a la plus grande part de notre sacrifice, puisque son nom est le premier Vashat du roi Soma, et, de plus, ces vases portent son nom : non, mais moi aussi, je désirerai en avoir une part ! »
4:1:3:1212. Il dit : « Vâyu, laisse-moi partager cette coupe ! » — « Qu’arrivera-t-il alors ? » — « La parole parlera intelligiblement [41] ! » — « Si la parole parle intelligiblement, alors je te la ferai partager ! » Ainsi, cette coupe appartint désormais à Indra et à Vâyu, mais jusqu’alors elle appartenait à Vâyu seul.
4:1:3:1313. Indra dit : « Une moitié de cette coupe est à moi ! » — « Un quart seulement est à toi ! » dit Vâyu. — « Une moitié est à moi ! » dit Indra. — « Un quart seulement est à toi ! » dit Vâyu.
4:1:3:1414. Ils allèrent voir Pragâpati pour connaître sa décision. Pragâpati divisa la coupe (de Soma) en deux parties et dit : « Ceci (la moitié) est à Vâyu ! » Puis il divisa (l’autre) moitié en deux parties et dit : « Ceci est [ p. 268 ] à Vâyu ! Ceci est à toi ! » Puis il assigna à Indra un quart pour sa part — un quart est égal à un quart : désormais cette coupe appartenait, un quart, à Indra.
4:1:3:1515. Or, avec cette libation, il y a deux puroruk [42]\—formules,—la première appartenant à Vâyu seul, et la seconde à Indra et Vâyu ; et deux prières invitatoires (anuvâkyâ),—la première à Vâyu seul, et la seconde à Indra et Vâyu ; et deux praisha (directions),—la première appartenant à Vâyu seul, et la seconde à Indra et Vâyu ; et deux prières d’offrande (yâgyâ),—la première à Vâyu seul, et la seconde à Indra et Vâyu : ainsi il lui (Indra) attribue à chaque fois un quart de sa part.
4:1:3:1616. Il dit : « S’ils m’ont assigné un quart de part à chaque fois, alors la parole ne parlera intelligiblement qu’un quart de partie ! » Ainsi, seule la quatrième partie de la parole est intelligible, celle que parlent les hommes ; mais la quatrième partie de la parole que parlent les bêtes est inintelligible ; et la quatrième partie de la parole que parlent les oiseaux est inintelligible ; et la quatrième partie de la parole que parle la petite vermine ici est inintelligible.
4:1:3:1717. C’est pourquoi le Rishi a dit ceci (Rig-veda I, 164, 45) : « Quatre sont les degrés mesurés de la parole ; les Brahmanes qui sont sages les connaissent : trois, déposés en secret, ne bougent pas ; le quatrième degré de parole, les hommes le parlent. »
4:1:3:1818. Il tire maintenant (le graha) de ce (flux de Soma) [43], avec (Vâg. S. VII, 7 ; Rig-veda VII, 92, I), « Viens près de nous, ô Vâyu, en sirotant [ p. 269 ] le pur (Soma) ! À toi sont mille destriers, ô dispensateur de tous les bienfaits ! À toi a été offert le jus réjouissant dont toi, ô Dieu, tu prends la première gorgée ! — Toi pour Vâyu ! »
4:1:3:1919. Et, ayant retiré (la coupe), il la remplit à nouveau 1, avec (Vâg. S. VII, 8; Rig veda I, 2, 4), ‘Ô Indra et Vâyu, voici le jus de Soma : venez ici pour la boisson rafraîchissante, les gouttes vous désirent ardemment ! — Tu es pris avec un soutien 2 ! — Toi pour Vâyu, pour Indra et Vâyu !’ — avec ‘Ceci est ton ventre 3 : toi pour l’étroitement uni !’ il dépose (la coupe). Quant à la raison pour laquelle il dit : « Toi pour l’étroitement uni », celui qui est Vâyu, est Indra ; et celui qui est Indra, est Vâyu : c’est pourquoi il dit : « Ceci est ton ventre : toi pour l’étroitement uni ! »
4:1:4
4:1:4:11. Mitra et Varuna, en vérité, sont son intelligence et sa volonté ; et en tant que tels, lui appartenant : chaque fois qu’il désire quelque chose dans son esprit, comme « Si seulement ceci était à moi ! Je pourrais faire cela ! » c’est de l’intelligence ; et chaque fois que cela est accompli, c’est de la volonté [44]. Or, l’intelligence est en effet Mitra, et la volonté est [ p. 270 ] Varuna ; et Mitra est le sacerdoce, et Varuna la noblesse ; et le sacerdoce est le concepteur, et le noble est l’acteur.
4:1:4:22. Or, au commencement, ces deux-là, le sacerdoce et la noblesse, étaient séparés : alors Mitra, le sacerdoce, pouvait subsister sans Varuna, la noblesse.
4:1:4:33. Pas Varuna, la noblesse, sans Mitra, le sacerdoce : quoi que Varuna ait fait sans l’aide de Mitra, le sacerdoce, en vérité, il n’y a pas réussi.
4:1:4:44. Varuna, la noblesse, fit alors appel à Mitra, la prêtrise, en disant : « Tourne-toi vers moi afin que nous nous unissions : je te placerai en premier, je te passerai rapidement, je ferai des actes ! » — « Qu’il en soit ainsi ! » Ainsi les deux s’unirent ; et de là résulta ce graha pour Mitra et Varuna.
4:1:4:55. Tel est donc l’office de Purohita (placé au premier plan, prêtre domestique). C’est pourquoi, qu’un Brahmane ne désire pas devenir le Purohita d’un Kshatriya (qu’il pourrait rencontrer), car ainsi s’unissent la droiture et l’injustice ; et un Kshatriya ne devrait pas faire d’un Brahmane (qu’il pourrait rencontrer) son Purohita, car ainsi s’unissent la droiture et l’injustice. — Quel que soit l’acte, accéléré par Mitra, le sacerdoce, Varuna l’a désormais accompli, en cela il a réussi.
4:1:4:66. Il est donc tout à fait normal qu’un Brahmane soit sans roi, mais s’il en obtenait un, cela favoriserait le succès (des deux). Il est cependant tout à fait inconvenant qu’un roi soit sans Brahmane, car quelle que soit l’action qu’il accomplit sans l’aide de Mitra, le sacerdoce, il n’y réussit pas. C’est pourquoi un Kshatriya qui a l’intention d’accomplir une action doit absolument recourir à un Brahmane, car [ p. 271 ] il ne réussit en vérité que dans l’action accélérée par le Brahmane.
4:1:4:77. Maintenant il tire (le Maitrâ-varuna graha) de ce (courant de Soma) [45], avec (Vâg. S. VII, 9 ; Rig-veda II, 41, 4), ‘Ce Soma, ô Mitra et Varuna, a été pressé pour vous ; vous, saints, entendez maintenant mon cri ! — Vous êtes pris avec un soutien [46] ! — Toi pour Mitra et Varuna !’
4:1:4:88. Il le mélange avec du lait. La raison pour laquelle il le mélange avec du lait est la suivante. Soma, en vérité, était Vritra. Or, lorsque les dieux le tuèrent, ils dirent à Mitra : « Toi aussi tues ! » Mais cela ne lui plut pas et dit : « Certes, je suis l’ami de tous (mitra) : n’étant pas ami, je deviendrai un ennemi (ou, à part Mitra, Amitra). » — « Alors nous t’exclurons du sacrifice ! » — Alors il dit : « Moi aussi, je tue ! » Alors le bétail le quitta, en disant : « Étant un ami, il est devenu un ennemi ! » Ainsi, il fut privé du bétail. En mélangeant (le Soma) avec du lait, les dieux lui fournirent alors du bétail ; et de la même manière, ce (prêtre) lui fournit maintenant (au sacrificateur ou Mitra) du bétail en mélangeant (le Soma) avec du lait.
4:1:4:99. À ce propos, ils disent : « Il n’a certainement pas aimé tuer ! » Ainsi, quel lait y a-t-il dans ce (mélange) appartient à Mitra, mais le Soma appartient à Varuna : c’est pourquoi on le mélange avec du lait.
4:1:4:1010. Il le mélange avec (Vâg. S. VII, 10 ; Rig-veda IV, 42, 10), « Puissions-nous nous réjouir de la richesse que nous avons acquise, les dieux de l’offrande, les vaches au pâturage ! cette vache laitière infaillible, [ p. 272 ] Ô Mitra et Varuna, accordez-nous jour après jour ! » — avec « Ceci est ton ventre : toi pour la vérité et la vie [47] ! » il le dépose. Or, quant à la raison pour laquelle il dit : « Toi pour la vérité et la vie », — la vérité est Mitra [48], puisque Mitra est le Brahman, et la vérité est le Brahman (sacerdotium ou écriture sacrée) ; — et la vie est Varuna, puisque Varuna est l’année, et la vie est l’année : c’est pourquoi il dit : « Ceci est ton ventre : toi pour la vérité et la vie ! »
4:1:5
4:1:5:11. L’Âsvina graha [49], en vérité, est son organe de l’ouïe ; c’est pourquoi, en le buvant, il tourne (la coupe) tout autour [50], puisqu’avec cette oreille, il entend tout autour. — Or, lorsque les Bhrigus, ou les Aṅgiras, atteignirent le monde céleste, Kyavana le Bhârgava, ou Kyavana l’Âṅgirasa, fut laissé ici (sur terre) décrépit et fantomatique [51]. [ p. 273 ] 4:1:5:22. Mais Saryâta, le Mânava, errait alors dans les environs avec sa tribu et s’établit près de ce même endroit. Ses garçons [52], tout en jouant, méprisant cet homme décrépit et fantomatique, le bombardaient de mottes de terre.
4:1:5:33. Il fut irrité contre les Sâryâtas, et sema la discorde parmi eux : le père se querellait avec le fils, et le frère avec le frère.
4:1:5:44. Saryâta pensa alors [53] : « Ceci est arrivé à cause de quelque chose que j’ai fait ! » Il fit rassembler les bouviers et les bergers, et dit :
4:1:5:55. Il dit : « Lequel d’entre vous a vu quelque chose ici aujourd’hui ? » — Ils dirent : « Là-bas gît un homme, décrépit et semblable à un fantôme : les garçons l’ont bombardé de mottes de terre, le réduisant à néant. » Alors Saryâta sut que c’était Kyavana.
4:1:5:66. Il attela son char, et y mit sa fille Sukanyâ, il partit, et arriva à l’endroit où se trouvait le Rishi.
4:1:5:77. Il dit : « Révérence à toi, ô Rishi ; [ p. 274 ] parce que je ne te connaissais pas, je t’ai offensé ; voici Sukanyâ [54], avec elle je fais expiation pour toi : que ma tribu vive en paix ! » Et à partir de ce moment-là, sa tribu vécut en paix. Mais Saryâta, le Mânava, partit [55] aussitôt, de peur de l’offenser une seconde fois.
4:1:5:88. Les Asvins erraient alors sur terre, pratiquant des guérisons. Ils arrivèrent auprès de Sukanyâ et désirèrent gagner son amour ; mais elle n’y consentit pas.
4:1:5:99. Ils dirent : « Sukanyâ, quel homme décrépit, semblable à un fantôme, est celui avec qui tu couches ; viens et suis-nous ! » Elle dit : « Celui à qui mon père m’a donné, je ne l’abandonnerai pas, tant qu’il vivra ! » Mais le Rishi en était conscient.
4:1:5:1010. Il dit : « Sukanyâ, que t’ont dit ces deux-là ? » Elle lui raconta tout ; et, après l’avoir raconté, il dit : « S’ils te parlent encore ainsi, dis-leur : « Mais assurément, vous n’êtes ni tout à fait parfaites, ni tout à fait parfaites, et pourtant vous vous moquez de mon mari ! » Et s’ils te disent : « En quoi sommes-nous incomplètes, en quoi sommes-nous imparfaites ? » dis-leur : « Non, rajeunissez mon mari, et je vous le dirai ! » » Ils revinrent vers elle et lui dirent la même chose.
4:1:5:1111. Elle dit : « Mais vous n’êtes sûrement ni tout à fait complets ni tout à fait parfaits, et pourtant vous vous moquez de mon mari ! » Ils dirent : « En quoi sommes-nous incomplets, en quoi sommes-nous imparfaits ? » Elle dit : « Non, rajeunissez mon mari, et je vous le dirai ! » [ p. 275 ] 4:1:5:1212. Ils dirent : « Emmenez-le à cet étang [56], et il en sortira avec l’âge qu’il désirera ! » Elle l’emmena à cet étang, et il en sortit avec l’âge qu’il désirait.
4:1:5:1313. Ils dirent : « Sukanyâ, en quoi sommes-nous incomplets, en quoi imparfaits ? » Le Rishi lui-même leur répondit : « À Kurukshetra, là-bas, les dieux accomplissent un sacrifice et vous en excluent tous les deux : en cela vous êtes incomplets, en cela imparfaits ! » Et les Asvins partirent aussitôt et vinrent vers les dieux, alors qu’ils accomplissaient un sacrifice, après le chant du Bahishpavamâna.
4:1:5:1414. Ils dirent : « Invitez-nous ! » Les dieux dirent : « Nous ne vous inviterons pas : vous avez erré et vous êtes mêlés aux hommes, pratiquant des guérisons. »
4:1:5:1515. Ils dirent : « Mais vous adorez sûrement avec un sacrifice sans tête ! » — « Comment avec un sacrifice sans tête ? » — « Non, invitez-nous, et nous vous le dirons ! » — « Qu’il en soit ainsi ! » Ils les invitèrent donc. Ils tirèrent cette coupe d’Âsvina pour eux ; et ces deux-là devinrent les prêtres Adhvaryu du sacrifice et restituèrent la tête du sacrifice. Puis, dans le chapitre des divâkîrtyas [57], il est expliqué comment ils restituèrent la tête du sacrifice. C’est pourquoi cette libation est tirée après le chant du Bahishpavamâna, car c’est après le chant du Bahishpavamâna qu’ils sont arrivés.
4:1:5:1616. Ils dirent : « Eh bien, mais nous deux, étant les Adhvaryus, sommes les chefs (dirigeants) du sacrifice : transférez ce graha qui est le nôtre à cette époque antérieure, à ceux appartenant à deux divinités [58] ! » En conséquence, ils transférèrent ce graha pour eux à une époque antérieure, à ceux appartenant à deux divinités : de là ce graha est dessiné à la dixième place, et est consacré par Vashat à la troisième place. Et quant à (la signification des) Asvins, les Asvins sont manifestement [59] ces deux, le ciel et la terre [60], car ce sont ces deux [ p. 277 ] qui ont obtenu la possession de tout ici ; — ils (les Asvins) sont appelés « les couronnés de lotus » : Agni, en vérité, est le lotus de cette terre, et le soleil celui de ce ciel là-bas.
4:1:5:1717. Ainsi il prend (l’Âsvina graha) de ce (courant de Soma) [61], avec (Vâg. S. VII, 11 ; Rig-veda I, 22, 3), ‘Mélangez le sacrifice, ô Asvins, avec cet aiguillon qui est le vôtre, riche en miel et en joie ! — Tu es pris avec un soutien [62] ! Toi pour les Asvins !’ avec ‘Ceci est ton ventre : toi pour les [63] (Asvins) amoureux du miel !’ il le dépose. Maintenant, pourquoi prend-il (le graha) avec un verset contenant (le mot) « miel (madhu) » et le dépose-t-il avec « toi pour l’amateur de miel ! »
4:1:5:1818. Dadhyañk, l’Âtharvana, leur a transmis (aux Asvins) le brâhmana appelé Madhu [64] : c’est (Madhu) leur recours favori, et c’est avec ce (recours favori) qu’il s’approche maintenant d’eux ; — c’est pourquoi il prend (leur graha) avec un verset contenant (le mot) « miel », et le dépose chez « toi pour les amoureux du miel ! »
4:1:5:1919. Or, ces récipients (autres que ceux des trois dvidevatya grahas) sont lisses [65]. Le récipient du graha pour Indra et Vâyu a une ‘ceinture’ (en bois) [ p. 278 ] autour de lui : c’est sa deuxième (particularité de) forme, et par conséquent il appartient à deux divinités. Le récipient du graha pour Mitra et Varuna est en forme de chèvre [66] : c’est sa deuxième forme, et par conséquent il appartient à deux divinités. Le récipient du graha pour les Asvins est en forme de lèvre : c’est sa deuxième forme, et par conséquent il appartient à deux divinités. Et la raison pour laquelle (cela appartient) aux Asvins est que les Asvins sont les têtes (mukhya, c’est-à-dire du sacrifice), et cette tête (mukha [67]) est dotée de lèvres : par conséquent, le récipient de l’Asvina graha est en forme de lèvres.
Alors Kyavana le Bhārgavan, redevenu jeune, se rendit auprès de Karyāta le Mānavan et fit son sacrifice sur le site oriental. Il lui en donna mille ; il en fit un sacrifice. Ainsi, Kyavana le Bhārgavan, après avoir loué ce sāman (le kāyāvana), redevint jeune, gagna une jeune fille pour épouse, sacrifia avec mille, etc.
248:1 C’est-à-dire l’homme sacrificiel, ou le sacrifice personnifié dans Soma et le sacrificateur. ↩︎
248:2 Littéralement « la plante Soma », d’où le sacrifice (Soma) lui-même, ou Pragâpati. Voir IV, 6, 1, 1 seq. ↩︎
248:3 Bahishpavitrât, lit. provenant d’un récipient ou Soma, la passoire étant à l’extérieur (loin de lui). Bien qu’aucune passoire appropriée ne soit utilisée pour l’Upâmsu-graha, le jus de Soma étant versé à travers des plantes de Soma (voir p. 244, note 2) ; lors de la grande pression, il est passé à travers un tissu filtrant à franges (dasâpavitra) étalé sur le Dronakala (le plus grand des trois abreuvoirs à Soma, les autres étant l’Âdhavanîya et le Pûtabhrit). Voir IV, 1, 2, 3. ↩︎
249:1 À savoir que l’Upâmsu-graha s’obtient par trois tours de pression, et que chacun des trois Savanas (pressages, fêtes du Soma) consiste en trois tours de pression de trois tours chacun. Voir p. 256, note 1. ↩︎
249:2 Cf. Taitt. S. VI, 4, 5, où cette théorie (dépouillée de sa forme légendaire) est attribuée à Aruna Aupavesi. ↩︎
250:1 Sâyana, sur Taitt. S. I, 4, 2, l’interprète ainsi : « Ayant été purifié par le rayon du soleil (alors que tu grandissais dans la forêt), deviens maintenant pur pour les dieux grâce aux rameaux du taureau ! » Cf., cependant, Taitt. S. VI, 4, 5, « gabhastinâ hy enam pavayati », où « gabhasti » semble être pris dans le sens de « main » (? la fourchue). Voir p. 244, note 2. ↩︎
251:1 Le texte de Kânva ajoute : « tandis que quiconque est tué devient putride. » ↩︎
252:1 Autrement dit, il peut le poser sur le khara un instant sans le lâcher. Tandis que les coupes de Soma suivantes sont déposées à leur place respective après avoir été tirées, l’Upâmsu et l’Antaryâma sont offerts immédiatement. ↩︎
252:2 Avec les Taittirîyas, l’ordre de procédure est quelque peu différent : l’Adhvaryu verse le Soma à travers les plantes de Soma dans la coupe Upâmsu après chaque tour de pression, avec : « Deviens pur pour Vâkaspati, ô coursier ! » — « Le taureau purifié par la main avec les plantes du taureau ! » — « Toi, un dieu, es un purificateur des dieux dont tu es la part : toi, à eux ! » respectivement. Il prend ensuite la coupe du Pratiprasthâtri avec : « Tu es fait de toi-même », la regarde avec : « Rends nos boissons douces » ; et l’essuie vers le haut avec : « Toi pour tous les pouvoirs, divins et terrestres ! » Il se lève ensuite avec : « Que l’esprit t’obtienne ! » s’avance vers l’Âhavanîya avec : « Je me déplace p. 253 le long du vaste air,’ et offre, tandis que le sacrificateur le tient par derrière, avec : ‘Salut ! toi, ô bien né, à Sûrya !’ ↩︎
253:1 Voir III, 1, 3, 13. ↩︎
253:2 ‘Car cette libation est l’expiration, et l’expiration est celui qui souffle là-bas (le vent) ; et il est en effet fait par lui-même, engendré (gâta) de lui-même, puisqu’il n’y a pas d’autre créateur ni d’autre engendreur de lui.’ Texte Kânva. ↩︎
253:3 Peut-être devrions-nous traduire le passage par « de toutes les puissances, divines et terrestres », car il naît de lui-même de toutes les créatures. Mais cf. Taitt. S. VI, 4, 5 : « Par là, il met l’expiration dans les dieux et dans les hommes. » ↩︎
253:4 Bien que, par sa force de « subséquent », avara renvoie ici au premier Svâhâ, prononcé par l’Adhvaryu (par. 19) ; il a aussi ici le sens de « inférieur », et, développé à partir de là, celui de « précédant » (sens dans lequel il apparaît dans le Rikprâtisâkhya). Il est donc tout à fait impossible de traduire adéquatement ce jeu de mots par avara, « subséquent, inférieur, précédant », et para, « supérieur, subséquent ». ↩︎
254:1 C’est-à-dire, venant après Svâhâ dans la formule. ↩︎
254:2 Le texte du Kânva se lit comme suit : etasmin vâ etan mandale 'haushîd ya esha tapati; sarvam u va esha grahah; sarvasmâd evaitad asmâd enam uttaram karoti ya esho 'smât sarvasmâd uttaro yad dhâvarâm devatâm kuryât param svâhâkâram anyad dhaitasmâd uttaram kuryât. ↩︎
254:3 C’est-à-dire qu’il doit passer sa main, paume vers le haut, sous le bâton central qui l’entoure. ↩︎
254:4 Tels (versets Rik) que récite habituellement le Hotri : p. 255, lorsque la coupe Upâmsu est tirée, le Hotri dit : « Retiens l’expiration (prânâ) ! Salut ! Toi, ô toi qui appelles bien, à Sûrya ! » sur quoi il souffle dans (ou vers) la coupe en disant : « Ô expiration, retiens mon expiration ! » Après cela, il reste silencieux jusqu’à ce que l’Antaryâma soit tiré, lorsqu’il s’adresse à ce graha en disant : « Retiens l’inspiration (apâna) ! Salut ! Toi, ô toi qui appelles bien, à Sûrya ! » sur quoi il inspire au-dessus de la coupe et dit : « Ô inspiration, retiens mon inspiration ! » Il touche alors la pierre à presser en disant : « Toi, à l’inspiration ! » et libère ainsi sa parole de toute retenue. Ait. Br. II, 21. Sur les termes expiration (prânâ) et inspiration (apâna, ou expiration ascendante, udâna), voir partie i, p. 19, note 2 ; JS Speijer, Jâtakarma, p. 64 ; Sâyanâ sur Taitt. S. I, 4, 3 (vol. i, p. 603) ; Taitt. S. VI, 4 : 6. Different Haug, Ait. Br. Trad. p. 118. ↩︎
255:1 ‘Na dhâvan nâpadhâvat parisishyate;’ peut-être devrions-nous lire ‘nâpadhâvan’; à moins que ‘tasya’ ne fasse référence à Soma, comme Sâyana semble le comprendre. Le texte de Kânva dit : tathâ ha teshâm nâpadhâvañs kana mukyate yebhyas tathâ karoti. ↩︎ ↩︎
255:2 Selon les Sûtras des Yagus Noirs (cf. Sâyana sur Taitt. S. I, 4, 2, p. 598), la coupe Upâmsu est « déposée » au sud-est et la coupe Antaryâma au coin nord-est du p. 256 khara ou monticule ; la pierre Upâmsu-savana étant placée entre elles. Avant de déposer le récipient, l’Adhvaryu verse un peu du résidu de jus de Soma de la coupe Upâmsu dans l’Âgrayanasthâlî, et après y avoir mis une grosse brindille de Soma pour le pressage du soir (? l’Adâbhya graha, cf. Sây. sur Taitt. S. I, 603), il le dépose sur le monticule. ↩︎
256:1 La « Grande Pressure » (mahâbhishava), d’où sont obtenus l’Antaryâma et les libations suivantes, est effectuée par les quatre prêtres, à savoir l’Adhvaryu et ses trois assistants, Pratiprasthâtri, Neshtri et Unnetri, chacun ayant une portion égale de plantes de Soma et l’une des quatre pierres à presser restantes qui lui sont assignées. Les cérémonies mentionnées dans III, 9, 4, 1 seq. sont répétées à cette occasion, chacun des prêtres attachant une pièce d’or à son annulaire. La pression est effectuée en trois tours de trois tours chacun, le nombre de coups simples des différents tours étant p. 257 n’étant cependant pas limité, comme c’était le cas lors de la pression de l’Upâmsu. Ce n’est qu’avant le premier tour de chaque tour que l’eau Nigrâbhyâ est versée sur les plantes. Après chaque tour, les plantes dispersées sont rassemblées en un tas. À la fin de chaque tour (de trois tours), le Soma est touché (ou « renforcé ») ; après quoi les tiges complètement pressées sont jetées dans la coupe du Hotri et la formule Nigrâbha est prononcée (III, 9, 4, 21). Les tiges qui sont encore juteuses sont alors « rassemblées » (voir III, 9, 4, 19) dans ce qu’on appelle le sambharanî et versées dans l’auge Âdhavanîya, et après avoir été remuées par l’Unnetri, elles sont retirées, pressées et jetées sur la peau, lorsque le même processus est répété. À la fin du troisième tour, le Dronakalasa est amené en avant (de derrière l’essieu du chariot sud) par les Udgâtris (pour les mantras qu’ils utilisent, voir Tândya Br. I, 2, 6-7) et placé sur les quatre pierres recouvertes des cosses de Soma pressées, le tissu de tension étant ensuite tendu dessus, avec la frange vers le nord. La coupe du Hotri (tenue par le sacrificateur et contenant l’eau restante du Nigrâbhyâ) ayant ensuite été remplie par l’Unnetri avec le jus du Soma dans l’auge Âdhavanîya, le sacrificateur le verse en un jet continu de la coupe du Hotri sur le tissu filtrant, étendu sur le Dronakalasa par les chantres (Udgâtris), en marmonnant un mantra (Tândya Br. I, 2, 9) tout le temps. De ce ruisseau, les huit premières libations (les cinq premières à midi en pressant) sont prises, les coupes respectives étant tenues en dessous, les libations ou coupes restantes étant tirées soit du jus de Soma filtré (ou « pur », sukra) dans le Dronakalasa, soit de l’Âgrayanasthâlî ou du Pûtabhrit. Sâyana sur Ait. Br. II,22, 1 semble exclure l’Antaryâma graha de la « grande pression » : antaryâmagrahahomâd ûrdhvam mahâbhishavam kritvâ. Également dans II, 21, 1, il mentionne le Dadhi graha, l’Amsu graha et l’Adâbhya graha (voir p. 255, n. 2) comme intervenant entre la cérémonie d’Aponaptrîya et le tirage de l’Upâmsu graha. ↩︎
258:1 Antahpavitrât, lit. du (récipient ou courant de Soma) qui contient la passoire ; le tissu filtrant étant étalé sur le Dronakalasa, dans lequel le jus de Soma pressé est versé. Le Dictionnaire de Saint-Pétersbourg lui attribue le sens de « le Soma dans le récipient filtrant » (voir IV, 1, 1, 3). Peut-être signifie-t-il « de ce qui a une passoire entre les deux », c’est-à-dire du courant versé d’où la libation est prise, et qui est séparé du Dronakalasa par le tissu filtrant. ↩︎
259:1 Le terme Upayâma, lit. ‘fondement, substrat’, se référant proprement à ‘ce qui est maintenu sous’ lors de la prise de la libation, c’est-à-dire la coupe du graha respectif (et donc également identifié à la terre, comme le substrat de toute chose, cf. Sây. sur Taitt. S. I, 4, 3), en est venu à être appliqué de la même manière à la formule 'upayâmagrihîto ‘si’, c’est-à-dire ‘tu es pris avec (ou sur) un support’, qui est répétée lors de ces libations avant que les formules ne soient murmurées pendant qu’elles sont aspirées dans les récipients ou les coupes respectifs (voir par. 15). Haug, Trad. Ait. Br. p. 118 note, fait la distinction suivante entre le graha (coupe) et le pâtra (récipient) de la libation Antaryâma (et Upâmsu) : « Le pâtra est un récipient ressemblant à une grande jarre en bois avec seulement une très légère cavité sur le dessus, dans laquelle le jus de Soma est rempli. Le graha est une petite coupe, comme une soucoupe, faite de terre, et placée sur la cavité du récipient de Soma, afin de couvrir le jus « précieux ». Le fond est d’abord mis dans l’eau, et une feuille d’or est placée en dessous. Il y a autant de grahas qu’il y a de pâtras ; ils vont ensemble tout comme la tasse et la soucoupe, et sont considérés comme inséparables. Le mot graha est, cependant, souvent pris dans le sens de l’ensemble, signifiant à la fois graha et pâtra. » Je doute, cependant, que cette distinction soit en accord avec les autorités anciennes. Les vases ou coupes graha sont décrits comme ayant la forme d’un mortier. Pour d’autres particularités, voir IV, I, 5, 19. Certaines libations sont accompagnées d’une pâtra (coupe) et d’un sthâlî (bol). ↩︎
259:2 Voir III, 2, 3, 1 seq. ↩︎
260:1 Littéralement, cela en constitue le support ou la base. On pourrait aussi traduire cette phrase par « cette terre est sans aucun doute un upayâma (support), puisqu’elle porte de la nourriture ». Apparemment, il veut dire que, puisque les dieux sont au-dessus, la nourriture qui leur est offerte nécessite un support, quelque chose qui la « retient » pour que les dieux puissent l’atteindre. ↩︎
260:2 Ceci fait référence à la formule « Ceci est ton ventre », avec laquelle la plupart des libations, après avoir été tirées, sont déposées à leur place sur le khara jusqu’à leur utilisation pour l’offrande. Voir IV, 1, 3, 19. ↩︎
261:1 ‘S’il offrait les deux après le lever du soleil, il n’y aurait que le jour et pas de nuit ; et s’il offrait les deux avant le lever du soleil, il n’y aurait que la nuit et pas de jour.’ Texte Kânva. ↩︎
261:2 Tasmâd y idam râtrau tamasi sati nirgñâyata iva kimkid iva. Texte Kânva. ↩︎
261:3 À savoir, du flux de Soma versé de la coupe du Hotri sur le tissu filtrant. Voir p. 256, note [18:1]. ↩︎
261:4 Voir paragraphe 6, avec note. ↩︎
262:1 Mahîdhara propose l’interprétation alternative, « à travers toi je place le jour et la nuit entre (Soma et les ennemis), » qui est aussi l’interprétation de Sâyana sur Taitt. S. I, 4, 3 ; comme apparemment celle du Taitt. S. lui-même, VI, 4, 6. ↩︎
262:2 Voir IV, 1, 1, 17-18. ↩︎
263:1 Ceci ne semble pas se référer aux Taittirîyas, puisque par eux le même ordre de procédure est prescrit pour l’Antaryâma que pour l’Upâmsu (p. 252, note 2); cf. Sâyana sur Taitt. S. I, p. 603. Voir, cependant, Maitrây. Samh. I, 3, 4-5. ↩︎
263:2 ‘Apîd (vai)’ semble avoir à peu près le même sens (« peut-être ») que le plus récent « api nâma ». Cf. I, 9, 1, 19. ↩︎
263:3 Il offre le Soma entier dans la coupe Antaryâma, sans en laisser ni verser aucun jus dans l’Âgrayanasthâlî. ↩︎
264:1 Selon le texte de Kânva, il doit placer la coupe Antaryâma sur le coin sud-est (dakshinârdhe) du khara (voir p. 255, n. 2) ; tandis que, selon Kâty. IX, 2, I, l’Upâmsu et l’Antaryâma doivent être placés sur le coin nord-est, le premier au sud du second. Cette disposition, cependant, ne s’accorderait guère avec IV, I, 1, 27-28. La pierre Upâmsu-savana doit sans aucun doute se trouver entre les deux coupes, avec sa face tournée vers l’Upâmsu. ↩︎
265:1 C’est-à-dire au corps de Yagña (madhyadeha, Sây.) par opposition à ses membres. Le Petersb. Dict. prend adhyâtmam dans le sens de « concernant le soi (ou la personne). » Voir IV, 1, 4, 1, avec note ; IV, 2, 2, 1 seq. ↩︎
265:2 À I, 6, 2, 3; II, 2, 3, 9, j’ai par erreur ajouté à un verbe de mouvement la particule ed, suivant l’interprétation originale du Petersb. Dict. et du Weber’s Ind. Stud. IX, 249. J’adopte maintenant l’explication ultérieure proposée dans le ‘Nachträge’. Le professeur Whitney, Amer. Journ. of Phil., III, p. 399, s’inspire apparemment de la même source. ↩︎
266:1 ‘Comme (ceux) désirant prendre possession de leurs biens, ainsi ils s’en sont emparés chacun pour lui-même (evam tam vyag_rihn_ata);’ Texte kânva. La construction de notre texte est assez irrégulière. ↩︎
266:2 Les dvidevatya grahas (libations appartenant à deux dieux) lors de la fête du Soma du matin sont l’Aindra-vâyava (Indra et Vâyu), le Maitrâ-varuna (Mitra et Varuna) et l’Asvina. ↩︎
266:3 C’est-à-dire à cause de cela, ou loin de cela. Peut-être, cependant, cela… appartient-il à la proposition suivante : « donc, même… » ↩︎
267:1 C’est-à-dire, afin d’inhaler autant que possible la forte odeur du Soma (?). ↩︎
267:3 Ou, articulé, distinctement (niruktam). ↩︎
269:2 Voir IV, 1, 2, 6, avec note. ↩︎
269:3 Voir IV, 1, 2, 9 avec note. ↩︎
269:4 Le texte Kânva ajoute, tad asyaitâv âtmanah, ‘et ces deux sont de son soi’, ce qui semble être destiné à expliquer l’adhyâtmam précédent, ‘appartenant à son soi’. Voir IV, 1, 3, 1, avec note. ↩︎
271:1 Voir p. 256, note 1. Pour la forme de cette coupe, voir IV, 1, 5, 19. ↩︎
271:2 Voir IV, 1, 2, 6, et note. ↩︎
272:1 Il s’agit d’une fausse analyse de ritâyu, « juste, saint ». ↩︎
272:2 Le texte contient « Brahman », ce qui doit être faux. La recension de Kânva contient, correctement, mitro vâ ritam, brahma hi mitro, brahma hy ritam. ↩︎
272:3 Le graha d’Asvina n’est pas réellement pris à ce moment, mais plus tard, après l’oblation des gouttes et le chant du stotra de Bahishpavamâna ; voir IV, 2, 5, 12. Les raisons de son insertion ici sont données au paragraphe 15-16. ↩︎
272:4 Littéralement « il le boit en le retournant », selon l’idiome sanskrit habituel. La coupe Âsvina possède trois ouvertures, d’où l’on boit le Soma à tour de rôle. Voir Haug, Trad. Ait. Br. p. 132. ↩︎
272:5 Sur cette légende, et son lien probable avec celle du chaudron de Médée, et le germanique ‘quecprunno’ (Jungbrunnen, puits de rénovation), voir A. Kuhn, ‘Herabkunft des Feuers and des Göttertranks’, p. 11. Pour d’autres traductions, voir Weber, Ind. Streifen, ip 13 seq.; Muir, OST vp 250 seq.; Delbrück ii. p. 121. Pour la p. 273 une autre version, apparemment plus moderne, de la même légende, trouvée dans le Gaiminîya (Talavakâra) Brâhmana, voir le professeur Whitney, Proceedings Amer. Or. Soc. 1883, p. ix. ↩︎
273:1 C’est-à-dire les jeunes de son clan. ↩︎
273:2 Saryâta pensa alors : « De quelque chose que j’ai fait, de là (est venue) une si grande calamité. » Il lui vint alors à l’esprit : « Sûrement, Kyavana, le Bhârgava, ou Âṅgirasa, est resté ici, décrépit : je l’ai (du) cruellement offensé d’une manière ou d’une autre, de là une si grande calamité. » Il rassembla sa tribu. Après avoir réuni la tribu, il dit : « Qui, bouvier ou berger, a remarqué quelque chose ici ? » Ils dirent : « Là-bas, dans le bois, gît un homme décrépit, semblable à un fantôme ; les garçons l’ont aujourd’hui bombardé de mottes de terre : c’est la seule chose que nous ayons aperçue (? tad evâdarishma), » etc. Texte de Kânva. ↩︎
274:1 C’est-à-dire « la belle jeune fille ». ↩︎
274:2 C’est-à-dire, « il leva son camp et partit avec sa tribu » (donc « payuyuge grâmah, recension Kânva). ↩︎
275:1 Ou, selon le Petersburg Dictionary, « Jetez-le dans l’étang là-bas. » Dans le texte de Kânva, aucune mention n’est faite d’un étang (hrada), mais simplement de l’eau où le Rishi est emmené par sa femme. Je joins la traduction du professeur Whitney du passage correspondant de la version Br. de Gaiminîya : Ils (les Aïsvins) lui dirent : « Sage, faites-nous participer au Soma, Monsieur. » « Très bien », dit-il ; « rendez-moi maintenant ma jeunesse. » Ils l’entraînèrent vers l’Aïsava de la Sarasvatî. Il dit : « Fille, nous sortirons tous pareils ; me reconnais-tu donc à ce signe ? » Ils sortirent tous pareils, avec cette forme qui est la plus belle des formes. Elle, le reconnaissant… « Voici mon mari. » Ils lui dirent : « Sage, nous avons accompli pour toi ce que tu désirais ; tu es redevenu jeune ; maintenant, instruis-nous de telle manière que nous puissions participer au Soma. »… ↩︎
276:1 Certains versets qui doivent être « chantés de jour ». Selon Benfey (Ind. Stud. III, p. 228), également appelés mahâdivâkîrtya, et composés de onze versets (absents du Sâma-veda), le premier étant appelé « siras (tête) », le second « grîvâh (cou) », etc. Le terme est également appliqué au Sâma-veda II, 803-805 (Rig-veda X, 170, 1-3) dans l’Uhyagâna II, 12. La référence dans le texte semble être à Sat. Br. XIV, 1, 1, 8 seq. Voir cependant Weber, Ind. Streifen, I, p. 15, note 4. Les manuscrits Kânva. lire « divâkîrteshu ». ↩︎
276:2 On pourrait s’attendre au double « dvidevatyau », car, outre le graha Âsvina, il n’y a que deux grahas dvidevatya (appartenant à deux dieux), à savoir l’Aindra-vâyava et le Maitrâ-varuna. Voir p. 266, note 3. ↩︎
276 : 3 Ou, sous leur forme visible (pratyaksham). ↩︎
276:4 Voir Muir, OST v, p. 234. L’identification des Asvins avec le ciel et la terre a peut-être été suggérée par le Rig-veda VI, 70, 5, p. 277 où le ciel et la terre sont appelés à mélanger la boisson sucrée, tout comme c’est le cas des Asvins dans le verset avec lequel leur libation est prise. ↩︎
277:2 Voir IV, 1, 2, 6, et note. ↩︎
277:3 La véritable signification de cette épithète (mâdhvî) est incertaine. ↩︎
277:4 ? « Le mystère appelé Madhu (boisson sucrée, Soma). » Voir partie I, Introd. p. xxxiv ; Weber, Ind. Stud. I, p. 2 ↩︎
277:5 Cela pourrait aussi signifier que ces vaisseaux (trois dvidevatya) sont lisses et droits, à l’exception des particularités mentionnées ci-dessus. Le texte de Kânva, cependant, dit : takkhlakshnâny anyâni pâtrâni bhavanti. ↩︎