4:6:1
4:6:1:11. Or, l’Amsu (graha), en vérité, n’est autre que Pragâpati : cette (coupe) est son soi (Yagña ou le [ p. 424 ] Sacrificateur) [^983], car Pragâpati est le soi. Par conséquent, lorsqu’ils puisent cette (coupe), ils produisent ce soi qui est le sien. Ils y déposent ces airs vitaux, selon la façon dont ces airs vitaux, les grahas, sont expliqués [^984] ; et en vérité, le sacrificateur naît avec tout son corps dans l’au-delà.
4:6:1:22. Là où ils dessinent cette (coupe), c’est comme avoir une prise [^985] ; et là où ils ne la dessinent pas, c’est comme n’avoir aucune prise : c’est pourquoi il dessine l’Amsu.
4:6:1:33. Il le tire avec un récipient de bois d’udumbara ; car cette (coupe) est Pragâpati, et l’arbre d’udumbara appartient à Pragâpati : c’est pourquoi il le tire avec un récipient de bois d’udumbara.
4:6:1:44. Il le dessine avec un récipient carré ; car il y a ici trois mondes : ces trois mondes, il les obtient par trois (coins). Et Pragâpati est le quatrième au-dessus de ces trois mondes : ainsi il obtient Pragâpati par le quatrième (coin) : c’est pourquoi il le dessine avec un récipient carré.
4:6:1:55. Silencieusement, il prend la pierre à presser ; silencieusement, il jette les plantes de Soma (amsu) ; silencieusement, il verse de l’eau dessus ; silencieusement, levant (la pierre), il [ p. 425 ] presse une fois ; silencieusement, il offre cette (libation) sans respirer : ainsi, il fait de lui (le sacrificateur) Pragâpati.
4:6:1:66. Or, il y a un morceau d’or dans cette (cuillère) : il le sent. Et s’il s’irrite ou se gratte à cause de ce (sacrifice), l’or étant la vie immortelle, il dépose cette vie immortelle en lui-même.
4:6:1:77. À ce propos, Râma Aupatasvini a dit : « Qu’il expire et inspire librement : s’il offre silencieusement, il fait de lui (le sacrificateur) un Pragâpati. »
4:6:1:88. Or, il y a un morceau d’or dans cette (cuillère) : il le sent. Et s’il s’irrite ou se gratte à cause de ce (sacrifice), – l’or étant la vie immortelle, il dépose cette vie immortelle en lui-même.
4:6:1:99. À ce propos, Budila Âsvatarâsvi dit : « Qu’il la tire après avoir simplement soulevé (la pierre), et qu’il n’appuie pas ; car ils appuient pour d’autres divinités : ainsi il agit différemment de ce qu’il fait pour d’autres divinités ; et dans la mesure où il soulève (la pierre), c’est par là même qu’a lieu pour lui l’appui. »
4:6:1:1010. À ce propos, Yâgñavalkya dit : « Non, qu’il appuie : « Le Soma non pressé n’a pas enchanté le puissant Indra, ni les gorgées pressées sans prière », ainsi parla le Rishi (Rig-veda VII, 26, I). Il ne frappe aucune autre divinité qu’une seule fois : il agit ainsi différemment de ce qu’il fait pour les autres divinités, donc qu’il appuie ! »
4:6:1:1111. Douze génisses pleines de leur premier veau constituent le salaire des prêtres pour ce (graha). Or, il y a douze mois dans l’année, et Pragâpati est l’année, et l’Amsu est Pragâpati : ainsi il fait de lui (le sacrificateur) Pragâpati.
4:6:1:1212. Ils ont douze veaux embryonnaires, ce qui fait [ p. 426 ] vingt-quatre. Or, il y a vingt-quatre demi-lunes dans l’année, et Pragâpati est l’année, et l’Amsu est Pragâpati : ainsi il le fait être Pragâpati.
4:6:1:1313. Or Kaukûsta [^986] donna en effet jusqu’à vingt-quatre génisses avec leur premier veau comme dakshinâs, et un taureau comme vingt-cinquième, et de l’or ; et c’est vraiment ce qu’il donna.
4:6:1:1414. Ce (graha) ne doit pas être dessiné pour tout le monde, car il s’agit de son (Yagña). Il ne doit être dessiné que pour quelqu’un de bien connu, ou pour quelqu’un qui est son ami (l’Adhvaryu), ou pour quelqu’un qui, étant érudit en matière de savoir sacré, l’acquerrait par son étude.
4:6:1:1515. Il devrait être tiré lors d’un (sacrifice) avec mille (vaches comme honoraires des prêtres) ; car mille est tout, et ceci (graha) est tout. Il devrait être tiré lors d’un (sacrifice) où la propriété entière est donnée, car la propriété entière est tout, et ceci (graha) est tout. Il devrait être tiré lors d’un Visvagit avec tous les Prishthas, car le Visvagit (« tout conquérant ») est tout, et ceci (la coupe) est tout. Il devrait être tiré lors d’un Vâgapeya et d’un Râgasûya, car cela est tout. Il faut le dessiner lors d’un sattra (séance sacrificielle), car le sattra signifie tout [^987], et cette (coupe) signifie tout. Voici les dessins.
4:6:2
4:6:2:11. En vérité, ceux qui s’assoient (sacrifie) pendant un an, au moyen de six mois vont vers celui qui brûle là-bas : [ p. 427 ] ainsi est-il raconté de la part du Sâman, dans la mesure où il est fait de la forme de cela (soleil), il est raconté de la part du Rik [1] ; et maintenant de la même manière de la part des Yagus, au moyen d’un rite préparatoire, lorsqu’ils tirent ce (graha) [2], ils vont également par là vers lui (le soleil). [ p. 428 ] 4:6:2:22. Il le reprend ainsi avec (Vâg. S. VIII, 41 ; Rig-veda I, 50, 1) [3] : « Les lumières portent très haut ce divin connaisseur des êtres, Sûrya, afin que tous puissent le voir ! — Tu es attiré par un soutien : toi vers Sûrya ni splendeur ! — Ceci est ton ventre : toi vers Sûrya pour la splendeur ! »
4:6:3
4:6:3:11. Quant à la manière d’offrir des animaux, on peut l’accomplir avec l’ensemble (ordinaire) de onze victimes. On en prend une pour Agni comme première victime, et une pour Varuna (comme dernière) ; puis une autre pour Agni : de cette manière, on peut l’accomplir avec l’ensemble des onze victimes [4].
4:6:3:22. Ou bien on peut, jour après jour, saisir une victime pour Indra et Agni ; car tous les dieux sont Agni, puisque dans Agni l’offrande est faite à toutes les divinités ; et Indra est la divinité du sacrifice : ainsi il n’offense aucune des divinités, ni celui qui est la divinité du sacrifice.
4:6:3:33. Quant à la manière (d’offrande animale) conformément au Stoma [5], à l’Agnishtoma [ p. 429 ], qu’il saisisse une (victime) pour Agni ; car il convient qu’à l’Agnishtoma (‘louange d’Agni’), il saisisse une victime pour Agni. S’il s’agit d’un sacrifice Ukthya, qu’il saisisse comme seconde (victime) une victime pour Indra et Agni, car les hymnes (uktha) [6] appartiennent à Indra et Agni. S’il s’agit d’un sacrifice Shodasin, qu’il en prenne comme troisième victime une pour Indra ; car le Shodasin (graha) est Indra. S’il s’agit d’un Atirâtra, qu’il en prenne comme quatrième victime une pour Sarasvatî ; car Sarasvatî est Vâk (parole), et Vâk est une femme, de même que râtri (féminin, « nuit ») est une femme. Ainsi, il distingue dûment les performances sacrificielles. Telles sont les trois manières (d’offrande animale) : il peut les accomplir de la manière qui lui plaît. Deux victimes doivent nécessairement être saisies : pour Sûrya, il saisit la seconde le jour de Vishuvant, et pour Pragâpati au Mahâvrata.
4:6:4
4:6:4:11. Quant au Mahâvratîya (graha) [7]. Or, lorsque Pragâpati eut créé les êtres vivants, ses [ p. 430 ] articulations se relâchèrent : avec ses articulations relâchées, il était incapable de se relever. Alors les dieux continuèrent à louer et à travailler. Ils virent ce Mahâvratîya (coupe) et la tirèrent pour lui : ainsi ils restaurèrent ses articulations.
4:6:4:22. Ses articulations ainsi rétablies, il s’approcha de cette nourriture, quelle nourriture de Pragâpati il y a, car ce que manger est aux hommes, le vrata (la restauration rapide, ou l’observance religieuse en général) l’est aux dieux. Et parce que (ils disent) : « Grand, en vérité, est ce vrata par lequel il s’est élevé », c’est pourquoi on l’appelle Mahâvratîya.
4:6:4:33. Or, de même que Pragâpati était alors, lorsqu’il créa les êtres vivants, ainsi sont ceux qui s’assoient (en session sacrificielle) pendant un an ; et de même que Pragâpati alors, après un an, s’approcha de la nourriture, de même ils s’approchent maintenant, après un an, de la nourriture, car quiconque sait cela, ils tirent cette coupe.
4:6:4:44. Qu’il le dessine pour Indra Vimridh (celui qui écarte le mépris), car, en vérité, les moqueurs de ceux qui siègent pour [ p. 431 ] par an sont frappés, et tout est gagné par eux : c’est pourquoi pour Indra Vimridh, — avec (Vâg. S. VIII, 44 ; Rig-veda X, 152, 4), « Disperse nos conspirateurs, ô Indra, abats ceux qui nous font la guerre, et envoie ceux qui nous persécutent, dans les ténèbres les plus profondes ! — Tu es pris avec un soutien : toi à Indra Vimridh ! — Ceci est ton ventre : toi à Indra Vimridh ! »
4:6:4:55. Ou pour Visvakarman (le Tout-Travailleur), car tout travail est fait, tout est gagné par ceux qui siègent en session pendant un an : d’où pour Visvakarman, — avec (Vâg. S. VIII, 45 ; Rig-veda X, 81, 7), 'Vâkaspati Visvakarman, le accélérateur de pensées [8], invoquons-le pour notre protection dans notre lutte [9] en ce jour : puisse-t-il, le tout-bienfaisant ouvrier du bien, se réjouir de toutes nos offrandes [10] pour notre protection ! — Tu es pris avec un soutien : toi à Indra Visvakarman [11]!—Ceci est ton ventre ; toi à Indra Visvakarman !
4:6:4:66. Mais s’il connaît le (verset) faisant référence à Indra (et) Visvakarman, qu’il le dessine ainsi [12] (Vâg. S. VIII, 46), « Ô Visvakarman, par une libation fortifiante tu as fait d’Indra un champion invincible : devant lui le peuple s’est prosterné de [ p. 432 ] vieux, parce que [13] lui, le puissant, est digne d’adoration. — Tu es pris avec un soutien : toi à Indra Visvakarman ! — Ceci est ton ventre : toi à Indra Visvakarman !
4:6:5
4:6:5:11. Or, le graha [14], en vérité, est celui qui brûle là-bas, puisque par lui toutes ces créatures sont tenues (dominées). C’est pourquoi ils disent : « Nous prenons (saisissons) les grahas », « Ils marchent, saisis par les grahas. »
4:6:5:22. Le graha, en vérité, est Vâk (la parole) ; car par la parole tout est influencé (saisi) ici [15], — quoi d’étonnant, alors [16], que Vâk soit le graha ?
4:6:5:33. Le graha, en vérité, est le nom, car tout est retenu (fixé) par un nom ici-bas. Quoi d’étonnant, alors, que le nom soit le graha ? Nous connaissons les noms de beaucoup, et ne les détenons-nous pas par là même [17] ? [ p. 433 ] 4:6:5:44. Le graha, en vérité, est la nourriture ; car par la nourriture, tout est conservé (grah) ici-bas : donc tous ceux qui mangent notre nourriture, tous ceux-là sont conservés par nous. Tel est l’ordre naturel des choses.
4:6:5:55. Et quant à ce graha de Soma, c’est de la nourriture ; car quelle que soit la divinité à laquelle on s’adresse, cette divinité, saisie par ce graha, exauce le souhait pour lequel elle l’a soutire. Elle s’approche soit du soleil levant, soit du soleil couchant, en pensant : « Tu es celui qui saisit, saisis-toi NN par telle ou telle maladie ! Que NN n’obtienne pas telle ou telle chose ! » (nommant) celui qu’elle hait ; ou avec : « Que tel ou tel souhait ne lui soit pas exaucé ! » et, assurément, ce souhait n’est pas exaucé pour celui pour qui elle s’approche ainsi (du soleil).
4:6:6
4:6:6:11. Or, un jour, les dieux, alors qu’ils accomplissaient un sacrifice, craignirent une attaque des Asura-Rakshas. Ils dirent : « Qui d’entre nous s’assiéra du côté sud ? Nous entrerons alors pour le sacrifice du côté nord, à l’abri du danger et des blessures. »
4:6:6:22. Ils dirent : « Que celui d’entre nous qui est le plus fort s’assoie du côté sud ; nous entrerons alors pour le sacrifice du côté nord, dans un lieu exempt de danger et de blessure. »
4:6:6:33. Ils dirent : « En vérité, Indra est le plus fort d’entre nous : qu’Indra s’assoie du côté sud ; nous entrerons alors pour le sacrifice du côté nord, dans un endroit exempt de danger et de blessure. »
4:6:6:44. Ils dirent à Indra : « En vérité, tu es le plus fort d’entre nous : assieds-toi du côté sud ; nous entrerons alors pour le sacrifice du côté nord, dans un endroit exempt de danger et de blessure. »
4:6:6:55. Il dit : « Quelle sera alors ma récompense ? » — « L’office de Brâhmanâ_kham_sin sera à toi, le [ p. 434 ] Brahmasâman [18] sera à toi ! » — C’est pourquoi on élit le Brâhmanâ_kham_sin en disant : « Indra est le Brahman, en vertu de la Brahmaité ! » car c’est à Indra qu’appartient cet office. Indra s’assit du côté sud, et ils entrèrent pour le sacrifice du côté nord, dans un endroit exempt de danger et de blessure. Français Que celui qui est le plus fort s’assoie donc du côté sud, et qu’ils entrent ensuite pour le sacrifice du côté nord, dans un endroit à l’abri du danger et des blessures. Or, en vérité, celui qui est le plus savant des Brahmanes est le plus fort d’entre eux ; et comme maintenant n’importe qui est (capable de devenir) un Brahmane (surintendant) [19] — non, ne reste-t-il pas assis tranquillement ? — donc, celui qui est le plus fort [ p. 435 ] d’entre eux, qu’il s’assoie du côté sud, et qu’ils entrent ensuite pour le sacrifice du côté nord, dans un endroit à l’abri du danger et des blessures. Ainsi, les Brahmanes s’assoient du côté sud (du vedi), et ils entrent pour le sacrifice du côté nord, dans un endroit à l’abri du danger et des blessures.
4:6:6:66. Quand (le Prastotri) dit : « Brahman, nous chanterons, ô Prasâstar ! » alors le Brahman murmure (Vâg… S. II, 12) : « Ce sacrifice, ô divin Savitar, ils l’ont annoncé à Brihaspati (le seigneur de la prière), le Brahman [20] : hâte donc le sacrifice, hâte le seigneur du sacrifice, hâte-moi [21] ! — Louez à l’impulsion (prasava) de Savitriri ! » La signification est la même (que précédemment) [22]. Avec ce (texte) doit probablement entrer (dans le chant).
4:6:6:77. Mais on peut aussi y entrer en disant : « Ô divin Savitar ; ceci, ô Brihaspati, en avant ! » Il se hâte alors vers Saviri pour obtenir son impulsion, car il est l’impulseur (prasavitri) des dieux ; et « Ô Brihaspati, en avant ! » dit-il, car Brihaspati est le Brahman des dieux, — ainsi il l’annonce à celui qui est le Brahman des dieux : c’est pourquoi il dit : « Ô Brihaspati, en avant [23] ! »
4:6:6:88. Le Maitrâvaruna murmure alors : « Poussé [ p. 436 ] par le divin Saviri, acceptable par Mitra et Varuna ! » Il se précipite alors vers Saviri pour obtenir son impulsion, car il est l’impulseur des dieux ; et « acceptable pour Mitra et Varuna » dit-il, parce que Mitra et Varuna sont les divinités du Maitrâvaruna (Prasâstri), — ainsi il l’annonce à ceux qui sont les divinités du Maitrâvaruna : c’est pourquoi il dit : « acceptable pour Mitra et Varuna ».
4:6:7
4:6:7:11. Triple, en vérité, est la science : les Rik, les Yag et les Samans. Les Rik sont cette terre, puisque c’est sur elle que celui qui les chante les chante ; les Rik sont la parole, puisque c’est par la parole que celui qui les chante les chante. Et les Yag sont l’air, et les Samans le ciel. Cette même triple science est utilisée dans le sacrifice du Soma.
4:6:7:22. Par le Rik il conquiert ce monde, par le Yagus l’air et par le Sâman le ciel. C’est pourquoi quiconque a appris l’une de ces sciences, qu’il s’efforce d’apprendre aussi ce qui est contenu dans les deux autres : par le Rik, en vérité, il conquiert ce monde, par le Yagus l’air et par le Sâman le ciel.
4:6:7:33. Telle est donc la progéniture mille fois multipliée de Vâk (la parole) [24]. Indra (obtint pour sa part) les deux tiers, et Vishnu un tiers [25] : les Riks et les Sâmans sont Indra, et les Yagus sont Vishnu. C’est pourquoi, dans les Sadas, ils accomplissent (les Sastras et les Stotras) avec le Rik et le Sâman, car le Sadas est celui d’Indra.
4:6:7:44. Et au moyen de ces Yagus, ils font, pour ainsi dire, avancer (puras) ce Vishnu, le sacrifice : d’où le nom de « puraskarana » (cérémonie préparatoire). [ p. 437 ] 4:6:7:55. Les Riks et les Sâmans sont la Parole, et les Yagus sont l’Esprit. Or, partout où se trouvait cette Parole, là tout était fait, tout était connu ; mais là où était l’Esprit, rien ne se faisait, rien n’était connu, car personne ne connaît (ne comprend) ceux qui pensent dans leur esprit.
4:6:7:66. Les dieux dirent à la Parole : « Va-t’en et fais-le savoir ! » Elle dit : « Quelle sera alors ma récompense ? » — « Tout ce qui, dans le sacrifice, est offert avec Svâhâ et sans Vashat, sera à toi ! » Ainsi, tout ce qui, dans le sacrifice, est offert avec Svâhâ et sans Vashat, appartient à la Parole. Elle s’avança alors et le fit savoir en disant : « Fais ceci ainsi ! fais cela ainsi ! »
4:6:7:77. C’est pourquoi ils accomplissent aussi avec le Rik dans le Havirdhâna : il (le Hotri) récite la prière du matin, il récite les versets d’allumage ; il (le Grâvastut) loue les pierres à presser, car ainsi, en vérité, ils (la Parole et l’Esprit) sont devenus compagnons de joug.
4:6:7:88. Et c’est pourquoi ils agissent aussi avec les Yagus dans les Sadas : ils élèvent le poteau Udumbara, ils érigent les Sadas, ils jettent les foyers dhishnya, car ainsi ils sont devenus des compagnons de joug.
4:6:7:99. Ils enferment ce même Sadas de tous côtés en vue de cette génération, pensant : « Cette génération sera perpétuée en secret ! » car il est inconvenant, en effet, que l’on voie une génération. Ainsi, même lorsqu’on voit un mari et sa femme en train de s’accoupler, ils s’enfuient l’un de l’autre, car ils sont une offense. C’est pourquoi, à quiconque regarde dans le Sadas, autrement que par la porte, qu’il dise : « Ne regardez pas ! » car c’est comme s’il voyait des relations sexuelles. On peut regarder librement par la porte, car la porte est faite par les dieux. [ p. 438 ] 4:6:7:1010. De même, ils enferment le Havirdhâna de tous côtés, en vue de cette génération, pensant : « Cette génération se perpétuera en secret ! » car il est inconvenant, en effet, de voir une génération autre que la sienne. Aussi, même lorsqu’on voit un mari et sa femme en train de s’unir, ils s’enfuient l’un de l’autre, car ils sont offensants. C’est pourquoi, à quiconque regarde le Havirdhâna, autrement que par la porte, qu’il dise : « Ne regarde pas ! » car c’est comme s’il voyait des relations sexuelles. On peut regarder librement par la porte, car la porte est faite par les dieux.
4:6:7:1111. Or, dans les Sadas, ce mâle, le Sâman, aspire à la femelle, le Rik. De cette génération Indra fut produit : du feu, en effet, le feu est produit, à savoir Indra du Rik et du Sâman ; car Indra est appelé celui qui brûle là-bas (le soleil).
4:6:7:1212. Et là, dans le Havirdhâna, ce mâle, le Soma, aspire à la femelle, l’eau. De cette génération fut produite la lune : de la nourriture, en effet, la nourriture est produite, à savoir la lune de l’eau et du Soma ; car la lune est la nourriture de celui qui brûle là-bas [26]. De là il produit ainsi le sacrificateur, et pour lui il produit de la nourriture : du Rik et du Sâman il produit le sacrificateur, et de l’eau et du Soma il produit de la nourriture pour lui.
4:6:7:1313. Or, les dieux firent d’abord des sacrifices avec les Yagus, puis avec les Rik, puis avec les Sâman, et de la même manière ils font maintenant des sacrifices. D’abord avec les Yagus, puis avec les Rik, puis avec les Sâman ; car Yagus, disent-ils, est le même que Yagas (culte).
4:6:7:1414. Or, lorsque les dieux extrayaient (les objets de) leurs souhaits de ces sciences, la science Yagus [ p. 439 ] extrayait la plupart des souhaits. Elle devint, pour ainsi dire, la plus vidée ; elle n’était pas égale aux deux autres sciences, — le monde aérien n’était pas égal aux deux autres mondes.
4:6:7:1515. Les dieux demandèrent : « Comment cette science peut-elle devenir égale aux deux autres sciences ; comment le monde aérien peut-il devenir égal aux deux autres mondes ? »
4:6:7:1616. Ils dirent : « Jouons à voix basse avec les Yagus : alors cette science deviendra égale aux deux autres sciences ; alors le monde aérien deviendra égal aux deux autres mondes ! »
4:6:7:1717. Ils jouèrent avec eux à voix basse, les fortifiant ainsi ; et désormais cette science fut égale aux deux autres sciences, et le monde aérien fut égal aux deux autres mondes. Par conséquent, les Yagus, tout en étant distincts, sont pourtant indistincts ; et par conséquent, le monde aérien, tout en étant distinct, est pourtant indistinct (indéfinissable).
4:6:7:1818. Celui qui parle à voix basse avec Yagus les fortifie, et eux, ainsi fortifiés, le fortifient. Mais celui qui parle à voix haute les affaiblit, et, étant faibles, ils l’affaiblissent.
4:6:7:1919. Les Rik et les Samans, en vérité, sont la parole, et les Yagü sont l’esprit ; et ainsi ceux qui pratiquent avec les Rik et les Samans sont la parole, et ceux qui pratiquent avec les Yagü sont l’esprit. Par conséquent, rien n’est fait, sauf ordre de l’Adhvaryu : lorsque l’Adhvaryu dit : « Récitez (la prière d’invitation) ! Prononcez la prière d’offrande ! » alors ceux qui pratiquent avec les Rik l’exécutent. Et lorsque l’Adhvaryu dit : « Le Soma devient pur : revenez en arrière [27] ! » alors ceux qui accomplissent avec le Sâman l’accomplissent, car la parole ne dit pas autre chose que ce qui est conçu par l’esprit. [ p. 440 ] 4:6:7:2020. Ainsi donc, l’Adhvaryu, l’esprit, marche, pour ainsi dire, en avant (puras-karati) : d’où le nom 'puras>karana [28]’ ; et en vérité, celui qui sait cela, se tient, pour ainsi dire, en avant grâce à la prospérité et à la gloire.
4:6:7:2121. Or, ce même puraskarana (aller devant) n’est rien d’autre que le soleil brûlant là-bas : il faut agir en fonction de sa course (celle du soleil). Lorsqu’il (l’Adhvaryu) a puisé une coupe de Soma, qu’il se retourne en fonction de sa course ; lorsqu’il a répondu (à la récitation du Hotri), qu’il se retourne en fonction de sa course ; lorsqu’il a offert un graha, qu’il se retourne en fonction de sa course : il (le soleil), en vérité, est le soutien ; et quiconque, sachant cela, est capable d’agir en fonction de sa course, il est, en vérité, capable de subvenir aux besoins de ses dépendants [29].
4:6:8
4:6:8:11. Or, la cérémonie de consécration [30] (pour la séance sacrificielle) est une séance assise, une séance (sattra) : c’est pourquoi ils disent d’eux : « ils s’assoient ». Et lorsqu’ils accomplissent ensuite le sacrifice, alors ils se soumettent ; alors celui qui est le chef conduit : c’est pourquoi ils disent d’eux : « ils se soumettent [31]. » [ p. 441 ] 4:6:8:22. La cérémonie de consécration est donc une séance assise, c’est une séance, c’est un (se) soumettre, c’est le (se) soumettre d’une séance. Et quand ensuite, arrivés au terme du sacrifice, ils se lèvent, c’est « le lever » : c’est pourquoi on dit d’eux : « Ils sont levés ». Voilà donc pour la remarque préliminaire.
4:6:8:33. Or, ceux qui sont sur le point de se consacrer fixent (le moment et le lieu) entre eux. S’ils ont l’intention de construire un autel du feu, ils prennent leurs feux (sacrificiels ordinaires) sur des bâtons à baratter [32] et se rendent ensemble à l’endroit où ils sont sur le point d’accomplir l’offrande animale à Pragâpati. Après avoir baraté (le feu) et mis du bois à brûler, ils éteignent le feu Âhavanîya et accomplissent cette offrande animale à Pragâpati.
4:6:8:44. Ils gardent sa tête [33]. Si leur consécration ne tombe pas ce jour-là (de l’offrande animale), alors, reprenant les feux sur les bâtons de barattage, ils se dispersent dans leurs différentes (maisons) et accomplissent les offrandes (quotidiennes).
4:6:8:55. Mais si leur consécration tombe ce même jour, alors, reprenant les feux sur les bâtons à baratter, ils se rendent à l’endroit où ils ont l’intention d’accomplir la cérémonie de consécration. Le Grihapati [34] baratte (son feu) en premier quelque part vers le centre de la salle ; et une moitié des autres s’installent au sud et l’autre moitié au nord de lui. Après avoir [ p. 442 ] baratté (leurs feux) et mis du bois à brûler, ils prennent chacun un tison et se rendent ensemble au feu Gârhapatya du Grihapati. Après avoir retiré l’Âhavanîya du Gârhapatya du Girihapati, ils accomplissent la cérémonie de consécration. Ils ont un seul et même Âhavanîya, mais des Gârhapatyas différents, pendant la consécration et les Upasads [35].
4:6:8:66. Ensuite, quel que soit le jour où ils achètent (les plantes de Soma), ce jour-là, il allume le foyer Gârhapatya ; et le jour d’Upavasatha [36], les foyers dhishnya pour les autres. Au moment des offrandes Vaisargina [37], les épouses s’avancent ensemble et elles (les sacrificateurs) abandonnent ces autres feux (Gârhapatya) [38]. Dès que l’offrande Vaisargina a été accomplie,
4:6:8:77. Il fait avancer le roi (Soma). Ce feu Âgnîdhrîya vient d’être repris sur le support [39], lorsqu’ils prennent chacun un tison (du feu à la porte de la salle) et se dispersent dans leurs foyers dhishnya respectifs : « Ceux qui font cela », dit Yâgñavalkya, « tuent avec leurs tisons. » Ceci est maintenant une voie. [ p. 443 ] 4:6:8:88. Puis il y a cette seconde. Après avoir allumé leurs feux sur des bâtons à baratter, ils se rendent à l’endroit où ils ont l’intention d’accomplir l’offrande animale à Pragâpati. Après avoir baratter (le feu) et y avoir placé (du bois de chauffage), ils sortent l’Âhavanîya et accomplissent cette offrande animale à Pragâpati.
4:6:8:99. Ils en gardent la tête. Si leur consécration n’a pas lieu le jour même, alors, reprenant les feux des barattes, ils se dispersent dans leurs maisons respectives et accomplissent les offrandes ordinaires.
4:6:8:1010. Mais si leur consécration tombe le même jour, alors, reprenant les feux sur les bâtons de barattage, ils se rendent à l’endroit où ils ont l’intention d’accomplir la cérémonie de consécration. Le Grihapati baratte en premier, puis les autres barattent, assis autour de lui, et jettent chacun le feu qu’il a produit sur le Gârhapatya du Grihapati. Après avoir retiré l’Âhavanîya du Gârhapatya du Grihapati, ils accomplissent la Dîkshâ. Leur Âhavanîya et le même Gârhapatya sont les mêmes pendant la consécration et les Upasads.
4:6:8:1111. Ensuite, quel que soit le jour où ils achètent (les plants de Soma), ce jour-là, il accumule le foyer de Gârhapatya, et le jour d’Upavasatha, les foyers de dhishnya pour les autres. Au moment des offrandes de Vaisargina, les épouses s’avancent ensemble ; elles (les sacrificateurs) abandonnent ce feu (de Gârhapatya commun). Dès que l’offrande de Vaisargina a eu lieu,
4:6:8:1212. Il fait avancer le roi. Ce feu Âgnîdhrîya vient d’être allumé sur le support, lorsqu’ils prennent chacun un tison et le dispersent dans leurs foyers dhishnya respectifs. Mais ceux qui agissent ainsi suscitent [ p. 444 ] des conflits, et des conflits s’abattent sur eux ; ils deviennent querelleurs, et, de plus, des conflits s’abattent sur la communauté où ils sacrifient. C’est la deuxième voie.
4:6:8:1313. Puis il y a ce troisième. Ils conversent entre eux sur les bâtons de barattage du Grihapati : « Quel feu en sera produit, qu’il soit à nous tous ! Ce que nous gagnerons par ce sacrifice, par cette offrande animale, qu’il soit à nous tous ! Que notre bonne œuvre soit commune ! Quiconque fait le mal, qu’il soit à lui seul ! » Ayant ainsi parlé, le Grihapati prend d’abord (le feu sur les bâtons de barattage) pour lui-même, puis il le prend pour les autres, ou bien ils le prennent [40] pour eux-mêmes. Ils se rendent à l’endroit où ils ont l’intention d’accomplir l’offrande animale à Pragâpati. Après avoir attisé le feu et y avoir mis du bois, ils sortent l’Âhavanîya et font cette offrande animale à Pragâpati.
4:6:8:1414. Ils en gardent la tête. Si leur consécration ne tombe pas le jour même, alors, reprenant les feux des barattes, ils se dispersent dans leurs maisons respectives et accomplissent les offrandes ordinaires.
4:6:8:1515. Mais si leur consécration tombe le même jour, ils s’entretiennent entre eux sur les bâtons de barattage du Grihapati : « Quel feu en sera produit, qu’il soit à nous tous ! Ce que nous gagnerons par ce sacrifice, par cette séance, qu’il soit à nous tous ! Que notre bonne œuvre soit commune ! Quiconque fera le mal, qu’il soit à lui seul ! » Ayant ainsi parlé, le Grihapati prend d’abord (le feu) sur les bâtons de barattage pour lui-même, puis il le prend pour [ p. 445 ] les autres, ou bien ils le prennent pour eux-mêmes. Ils se rendent là où ils ont l’intention d’accomplir la cérémonie de consécration. Après avoir attisé le feu et mis du bois, ils sortent l’Âhavanîya et accomplissent la cérémonie de consécration. Leur Âhavanîya et leur Gârhapatya sont identiques lors de la consécration et des Upasads.
4:6:8:1616. Et quel que soit le jour où ils achètent (des plantes de Soma), ce jour-là, ils accumulent le foyer de Gârhapatya, et le jour d’Upavasatha, les foyers de dhishnya pour les autres. Au moment des offrandes de Vaisargina, les épouses s’avancent ensemble ; et elles (les sacrificateurs) abandonnent ce feu (de Gârhapatya). Dès que l’offrande de Vaisargina a été accomplie,
4:6:8:1717. Il fait avancer le roi. Le feu Âgnîdhrîya vient d’être allumé sur le support, lorsqu’ils prennent chacun un tison et le dispersent dans leurs différents foyers de dhishnya. C’est ainsi que cela se fait, et non (laissé) inachevé. La raison pour laquelle ils ont des dhishnyas différents, est qu’il peut y avoir un plus grand espace pour se déplacer ; et pourquoi ils ont des purodâsas différents [41], est qu’il peut rester plus de nourriture sacrificielle pour être complet.
4:6:8:1818. La séance sacrificielle est maintenant expliquée, par laquelle les dieux chassèrent rapidement le mal et obtinrent l’autorité suprême qu’ils exercent maintenant : ayant un Grihapati, un purodâsa, un dhishnya, ils chassèrent rapidement le mal et renaquirent rapidement. Et de la même manière, ces (sacrificateurs), ayant un Grihapati, un purodâsa, un dhishnya, chasseront rapidement le mal et renaquirent rapidement. [ p. 446 ]] 4:6:8:1919. Dans le premier cas, il y a une salle dont les poutres du toit s’étendent du sud au nord 1, c’est-à-dire une pratique humaine. Il y a un seul et même Âhavanîya et différents Gârhapatyas, ce qui est différent. Lors du Gârhapatya du Grihapati, ils accomplissent les Patnîsamyâgas avec la queue (de la victime), et les autres s’assoient et offrent en réponse du ghee, ce qui est différent :
4:6:8:2020. Mais ici il y a une salle dont les poutres du toit s’étendent d’ouest en est 2 : c’est comme pour les dieux. Il y a le même Âhavanîya, le même Gârhapatya et le même Âgnîdhrîya : ainsi cette séance sacrificielle est réussie, tout comme le sacrifice du Soma d’une journée a été réussi, il n’y a pas d’échec pour elle. Son cours est un et le même en tout, sauf dans les dhishnyas.
4:6:9
4:6:9:11. Or, un jour, les dieux étaient assis [42] lors d’une séance sacrificielle, pensant : « Puissions-nous atteindre l’excellence ; puissions-nous être glorieux, puissions-nous être des mangeurs de nourriture ! » Cette même nourriture, qu’ils avaient gagnée, voulait s’éloigner d’eux, et, la nourriture étant du bétail, c’était le bétail qui voulait s’éloigner d’eux, pensant : « Il est à craindre qu’étant épuisés, ils ne nous fassent du mal [43] : comment, en effet, nous traiteront-ils ? »
4:6:9:22. Ils offrirent ces deux oblations dans le Gârhapatya ; [ p. 447 ] et — le Gârhapatya étant une maison (griha), et une maison étant un lieu de repos — ils les sécurisèrent ainsi dans la maison, et ainsi la nourriture, gagnée par eux, ne les quitta pas.
4:6:9:33. Et de la même manière, ces Sattrins assistent maintenant à une séance sacrificielle, pensant : « Puissions-nous atteindre l’excellence, puissions-nous être glorieux, puissions-nous être des mangeurs de nourriture ! » Cette nourriture, gagnée par eux, souhaite s’éloigner d’eux, et, la nourriture étant du bétail, c’est le bétail qui souhaite s’éloigner d’eux, pensant : « Il est à craindre qu’étant épuisés, ils ne nous fassent du mal : comment, en effet, nous traiteront-ils ? »
4:6:9:44. Ils offrent ces deux oblations [44] dans le Gârhapatya ; et — le Gârhapatya étant une maison, et la maison étant un lieu de repos — ils les sécurisent ainsi dans la maison, et ainsi la nourriture qu’ils ont gagnée ne les quitte pas.
4:6:9:55. Et de même, celui à qui on offre de la nourriture souhaite s’éloigner de lui, pensant : « Il est à craindre que celui-ci ne me fasse du mal ; comment, en effet, me traitera-t-il ? »
4:6:9:66. Il mange d’abord un tout petit peu de l’extrémité la plus éloignée (derrière) de celui-ci ; par là il l’encourage : il sait : « Ce n’était pas comme je le pensais : il ne m’a fait aucun mal. » Ainsi il s’attache à lui, et, en effet, quiconque, sachant cela, est capable d’observer le vœu qui en découle, devient un mangeur de nourriture, cher à la nourriture.
4:6:9:77. Ceci est donc fait au Sattrotthâna (se lever de la session) le dixième jour [45]. Chacun d’eux [ p. 448 ] reste assis sans voix, renforçant sa voix [46] : avec cette (voix) renforcée et revigorée, ils accomplissent le dernier jour. Puis les autres sont renvoyés, soit pour aller chercher du combustible, soit pour leur lecture quotidienne des Écritures. Maintenant aussi, ils prennent de la nourriture.
4:6:9:88. L’après-midi, après s’être réunis et avoir touché de l’eau, ils entrent dans la salle des dames [47], et tandis que les autres le tiennent par derrière, il [48] [ p. 449 ] offre (sur le feu de Sâlâdvârya) ces deux oblations ; (la première) avec (Vâg. S. VIII, 51), ‘Voici la joie : ici réjouissez-vous ! ici est la stabilité, ici est (votre) propre stabilité, — Salut !’ Il s’adresse ainsi au bétail ; ils s’assurent ainsi du bétail.
4:6:9:99. Et le second, il le propose, « Laisser le veau allaité à sa mère », — il veut dire par là, « laisser le feu aller à la terre » ; — « un veau allaité buvant à sa mère », — il veut dire par là que le feu suce (l’humidité de la) terre ; — « puisse-t-il maintenir l’accroissement de la richesse parmi nous, — Salut ! » L’accroissement de la richesse est le bétail : ils s’assurent ainsi du bétail.
4:6:9:1010. Ils sortent vers l’est et entrent dans le hangar des charrettes Havirdhâna par derrière vers l’avant ; car c’est de devant vers l’arrière qu’ils entrent lorsqu’ils sont sur le point d’accomplir le sacrifice, mais ainsi (c’est fait) au lever de la séance.
4:6:9:1111. Sur le brancard arrière du char nord [49], ils chantent le Sâman (Vâg . S. VIII, 52), appelé « l’achèvement de la session », — c’est là qu’ils atteignent la plénitude ; ou sur la hanche nord du maître-autel ; mais l’autre est la plus habituelle,
4:6:9:1212. C’est-à-dire sur le timon arrière du chariot nord. « Nous sommes allés vers la lumière, nous sommes devenus immortels », car ceux qui assistent à une séance sacrificielle deviennent en effet la lumière, ils [ p. 450 ] deviennent immortels ; « Nous sommes montés de la terre au ciel », car ceux qui assistent à une séance sacrificielle montent en effet de la terre au ciel ; « Nous avons atteint les dieux », car ils atteignent en effet les dieux ; « Au ciel, à la lumière ! » Ils répètent trois fois la finale ; car ils deviennent en effet (participants du) ciel et de la félicité. Ainsi, quelle que soit la nature de son Sâman, ceux qui assistent à une séance sacrificielle le deviennent.
4:6:9:1313. Ils rampent [50] juste sous l’essieu de la charrette du sud : de même qu’un serpent se libère de sa peau, ainsi se libèrent-ils de tout mal. Ils rampent avec un vers atikhandas ; car cela, l’atikhandas (mètre redondant), est tous les mètres ; ainsi le mal ne les rattrape pas : c’est pourquoi ils rampent avec un vers atikhandas.
4:6:9:1414. Ils rampent avec (Vâg. S. VIII, 53 ; Rig-veda I, 132, 6), « Ô Indra et Parvata, chefs de bataille, frappez tous ceux qui nous combattent, frappez-les de la foudre ! Que celui qui est caché le veuille dans la retraite lointaine qu’il a atteinte : nos ennemis, ô héros, que le déchireur les mette en pièces de tous côtés, de tous côtés ! »
4:6:9:1515. Ils sortent vers l’est et entrent dans le Sadas de l’avant vers l’arrière ; car de l’arrière vers l’avant (ils le font) lorsqu’ils sont sur le point d’accomplir le sacrifice ; mais ainsi (ils le font) au lever de la séance.
4:6:9:1616. Ils s’assoient près de leurs foyers dhishnya. Or, un jour, la moelle de Vâk (la parole) voulut abandonner les dieux qui l’avaient conquise ; elle essaya de s’enfuir sur cette terre, car Vâk est [ p. 451 ] cette terre : sa moelle, ce sont ces plantes et ces arbres. Au moyen de ce Sâman [51], ils la rattrapèrent, et, ainsi rattrapée, elle leur revint. C’est ainsi que, sur cette terre, poussent les plantes et les arbres. Et de même, la moelle de Vâk veut abandonner ceux qui l’ont conquise et tente de s’enfuir sur cette terre, car Vâk est cette terre ; sa moelle, ce sont ces plantes et ces arbres. Par ce Sâman, ils la rattrapent et, ainsi rattrapée, elle leur revient. C’est ainsi que, sur cette terre, poussent les plantes et les arbres.
4:6:9:1717. Ils chantent des vers de la reine des serpents ; car la reine des serpents est cette terre : par elle ils obtiennent ainsi tout. Le prélude est exécuté par (l’Udgâtri) lui-même [52], et le chant n’est pas rejoint (par les choristes [53]), de peur que quelqu’un d’autre ne l’entende. Car il provoquerait (l’exécution) en excès si un autre chantait ; il provoquerait un excès, si un autre s’y joignait ; il provoquerait un excès, si un autre l’entendait : c’est pourquoi le prélude est exécuté par (l’Udgâtri) lui-même, et le chant n’est pas rejoint. [ p. 452 ] 4:6:9:1818. Le Hotri récite les formules des Quatre Hotri, puis il fait suivre ce chant d’un Sastra [54]. Si le Hotri ne les connaît pas, que le Grihapati les récite ; mais c’est la récitation du Hotri [55].
4:6:9:1919. Alors la réponse de l’Adhvaryu [56] est : « Ces sacrificateurs ont prospéré : le bonheur leur est revenu ! » par lequel il parle de succès au langage humain.
4:6:9:2020. Là-dessus, ils prononcent le Brahmodya [57] sous la forme d’un dialogue. Car tout, en effet, est obtenu, tout est gagné par ceux qui assistent à une séance sacrificielle : ils ont accompli des prières avec Yagus : ceux-là ont obtenu tant, ont acquis tant ; ils ont récité des versets Rik : ceux-là ont obtenu tant, ont acquis tant ; ils ont chanté des Sâmans : ceux-là ont obtenu tant, ont acquis tant. Mais cela n’a pas été obtenu, cela n’a pas été acquis par eux, à savoir la discussion (théologique), le discours sacré : c’est ce qu’ils obtiennent ainsi, ce qu’ils acquièrent.
4:6:9:2121. Ayant « rampé » jusqu’au poteau d’Udumbara, ils retiennent leur parole. Or, ceux qui accomplissent le sacrifice par la parole traient et sucent le [ p. 454 ] sacrifice ; car le sacrifice est parole. Et avant cela, chacun d’eux reste assis sans voix, renforçant sa parole [58], et avec leur parole ainsi renforcée et revigorée, ils accomplissent le dernier jour. Mais à cette (dispute) la parole entière, ainsi obtenue, s’épuise : cette parole, ils la renforcent tous (en restant) sans voix, et avec elle ainsi renforcée et revigorée, ils accomplissent l’Atirâtra [59].
4:6:9:2222. Ils s’assoient en touchant le poteau d’Udumbara [60], car la force est la nourriture, et l’arbre d’Udumbara est la force : avec la force, il revigore ainsi la parole.
4:6:9:2323. Lorsque le soleil s’est couché, ils sortent (des Sadas) vers l’est et s’assoient derrière l’Âhavanîya, devant le hangar Havirdhâna. Autour d’eux, assis sans voix, le Pratiprasthâtri porte l’eau Vasatîvarî [61]. Quel que soit l’objet de la séance, qu’ils en parlent. Car autrefois, les Rishis avaient coutume de tenir des séances sacrificielles pour certains objets : « Tel est notre souhait : puisse-t-il être exaucé ! » Et s’ils désirent différents objets, des sujets, une progéniture, du bétail, - [ p. 455 ]] 4:6:9:2424. Qu’ils libèrent leur discours avec ceci (Vâg. S. VIII, 53) : « Terre ! Air ! Ciel ! » Ainsi, ils rendent leur discours propice au moyen de la vérité, et avec ce discours propice, ils prient pour des bénédictions : « Puissions-nous être abondamment pourvus de descendance ! » — par là, ils prient pour une descendance ; — « Puissions-nous être abondamment pourvus d’hommes ! » — par là, ils prient pour les hommes ; — « Puissions-nous être abondamment pourvus de nourriture ! » par là, ils prient pour la prospérité.
4:6:9:2525. Là-dessus, le Grihapati, ou quiconque le Grihapati peut invoquer, récite la litanie Subrahmanyâ [62]. Certains, en effet, récitent la Subrahmanyâ chacun séparément ; mais que le Grihapati, ou quiconque le Grihapati peut invoquer, récite plutôt la Subrahmanyâ. Ayant demandé une invitation à ce festin (Atirâtra), ils mettent des bâtons d’allumage sur le feu [63].
424:1 Ou corps (âtman) ; amsu signifiant la plante Soma, et donc le corps du Soma. Ce graha semble être constitué de plantes Soma imparfaitement pressées dans l’eau. Cf. Kâty. XII, 5, 6-12. Voir aussi Sat. Br. IV, I, I, 2 ; Taitt. S. VI, 6, 10 ; Sây. sur Taitt. S. I, p. 603. Dans le texte de Kânva, ce Brâhmana est suivi d’un autre sur l’Adâbhya graha, qui est identifié à la parole. ↩︎
424:2 Ou peut-être, selon que les grahas sont expliqués comme étant ces airs vitaux. ↩︎
424:3 Ou, comme quelque chose qui a une anse. Le texte du Kânva dit : « Pour quiconque on tire cette (coupe), ses airs vitaux sont, pour ainsi dire, dotés d’une prise plus ferme et, pour ainsi dire, fermement établis (ârambhanavattarâ iva pratishthitâ iva). Et pour quiconque on ne la tire pas, ses airs vitaux sont, pour ainsi dire, sans aucune prise (‘haltloser’) et tout à fait libres (anârambhanatarâ ivâsyâyatatarâ iva prânâh). » ↩︎
426:1 Le Kânva MISS. lit « Kaükthasta ». ↩︎
426:2 Peut-être l’auteur veut-il ici relier sattra (satra) aux adverbes satram, satrâ, « tout à fait, toujours », au lieu du verbe sad, s’asseoir ; mais cf. IV, 6, 8, 1. ↩︎
426:3 La grande séance sacrificielle (sattra), appelée Gavâm ayana, ou p. 427 marche des vaches (ou parcours), s’étend généralement sur douze mois (de 30 jours) et se compose des parties suivantes :
Prâyanîya Atirâtra, ou jour d’ouverture.
Katurvimsa jour, un Ukthya, dont tous les stotras sont dans le stomate de Katurvimsa.
Cinq mois, chacun composé de quatre Abhiplava shadahas et d’un Prishthya shadaha (= 30 jours). Cf. p. 402, n. 2.
28 jours, qui, avec les deux premiers jours, complètent le sixième mois :
Trois Abhiplavas et un Prishthya.
Journée d’Abhigit.
Trois jours de Svarasâman.
VISHUVANT ou jour central.
28 jours, qui, avec les deux derniers jours, complètent le septième mois :
Trois jours de Svarasâman.
Journée de visite.
Un Prishthya et trois Abhiplavas.
Quatre mois, chacun composé de quatre Abhiplavas et d’un Prishthya.
30 jours :
(Trois Abhiplava shadahas.
Un Goshtoma (Agnishtoma, p. 403, n. 4).
Un Âyushtoma (Ukthya).
Un Dasarâtra (les dix jours centraux du Dvâdasâha, p. 402, note 2).
Jour de Mahâvrata.
Udayanîya Atirâtra.
A l’imitation du cours rétrograde du soleil, l’ordre des performances durant la seconde partie de l’année est, en général, l’inverse de celui de la première moitié. ↩︎
427:1 Ta etam shadbhir mâsair yanti, tasmât parâñko grahâ grihyante parâñki stotrâni parâñki sastrâni. Ta etam shashthe mâse gakhanti tad etasya rûpam kriyate. Texte Kânva. ↩︎
427:2 Soit la coupe Atigrâhya à Sûrya (IV, 5, 4, 2 seq.), qui doit être tirée le jour Vishuvant ou milieu du Gavâm ayana ; un sacrifice animal à la même divinité étant également prescrit. ↩︎
428:1 Le texte du Kânva autorise le mantra alternatif, Rig-veda I, 50, 3 ; Vâg. S. VIII, 40, Adrisram asya ketavah, etc. Voir IV, 5, 4, 11. ↩︎
428:2 Voir III, 9, 1, 5 seq. Il doit sacrifier une victime chaque jour, et si après le onzième jour, la performance doit continuer (comme au Dvâdasâha), il doit recommencer avec la première victime de l’ekâdasinî. Selon le texte du Kânva et Kâty. XII, 6, 17, il doit, un jour impair, immoler toutes les victimes restantes de l’ensemble des onze. Ainsi, le dernier (douzième) jour du Dvâdasâha — l’Udayanîya Atirâtra — il devrait sacrifier l’ensemble des onze victimes. ↩︎
428:3 C’est-à-dire la forme particulière du Gyotishtoma, qui est en train d’être exécutée. ↩︎
429:1 C’est-à-dire les hymnes du Rig-veda, dont les recueils individuels commencent par les hymnes à Agni, suivis de ceux à Indra. Le « ukthâni » ici peut difficilement faire référence aux trois sastras supplémentaires du sacrifice d’Ukthya, car ils sont composés d’hymnes à Indra-Varuna, Indra-Brihaspati et Indra-Vishnu respectivement. Âsv. Sr. VI, 1 ; Ait. Br. III, 50. Cp. IV, 2, 5, 14. ↩︎
429:2 Le tirage de cette coupe fait partie de la performance de l’avant-dernier jour du Gavâm ayana, le jour dit du Mahâvrata (grand vœu), sur lequel les détails suivants sont fournis par Kâtyâyana XIII, 2, 16 seq. La forme particulière de sacrifice prescrite pour le jour est l’Agnishtoma. Une victime à Pragâpati doit être immolée. Le Mahâvratîya-graha est tiré comme une libation supplémentaire (comme les Atigrâhyas,). Le signal pour le chant des Prishtha-stotras est donné par (un brahmane) jouant, avec un plectre en rotin, sur une harpe à cent cordes d’herbe p. 430 Muñga. Pendant le chant et la récitation, l’Udgâtri s’assoit sur un fauteuil, le Hotri sur un hamac ou une balançoire, l’Adhvaryu sur une planche et les autres prêtres sur des coussins d’herbe. Suivent ensuite plusieurs cérémonies curieuses, exécutées en partie à l’intérieur et en partie à l’extérieur du Vedi. L’exécution du Sattra est tour à tour louée et vilipendée par deux personnes : l’une, un brahmane, assise à la porte d’entrée du Sadas ; l’autre, un Sûdra, à la porte de derrière ; tous deux se faisant face ; ainsi Lâty. IV, 3, selon laquelle autorité, cependant, ils doivent simplement dire respectivement : « Ces Sattrins n’ont pas réussi ! » — « Ils ont réussi ! »] Au même moment, une prostituée et un étudiant en théologie (brahmakhârin) se réprimandent mutuellement (devant le hangar à feu de l’Âgnîdhrîya) ; tandis que (au sud du Mârgâlîya) une compétition simulée a lieu entre un Ârya (Vaisya) et un Sûdra pour la possession d’une peau ronde et blanche, le Sûdra devant céder (après le troisième effort, lorsque l’Ârya le frappe avec la peau). Ensuite, un couple est enfermé dans un espace clos au sud du Mârgâlîya (ou derrière l’Âgnîdhrîya, Lâty.) pour le maithuna. ↩︎
431:1 Ou, le rapide à la pensée (manogû). ↩︎
431:2 Pour les différentes significations de « vâga », voir Max Müller, « L’Inde, que peut-elle nous apprendre ? » p. 164. ↩︎
431:3 Ou, dans toutes nos invocations (havana). ↩︎
431:4 L’identification de Visvakarman avec Indra a probablement été suggérée par le pâda final du verset précédent de l’hymne (Rig-veda X, 81, 6) : « Puisse-t-il y avoir (ou puisse-t-il, Visvakarman, être) pour nous un Sûri Maghavan » (un riche mécène ; termes fréquemment appliqués à Indra). Mais cp. Muir, OST vol. iv, p. 7. ↩︎
431:5 Le texte Kânva ne donne pas le vers, mais remarque simplement : « Mais s’il peut obtenir (vindet) un aindrî vaisvakarmanî (vers), qu’il le dessine avec. » ↩︎
432:1 Je ne vois pas d’autre façon de traduire « yathâ-asat » dans ce passage. ↩︎
432:2 C’est-à-dire celui qui saisit, détient, domine. Selon le Dict. de Saint-Pétersbourg, le mot « graha » n’a probablement pas déjà dans ce passage le sens ultérieur de « planète » comme celle qui détient ou influence l’homme ; mais celui d’un être démoniaque. Le Brâhmana tout entier est un jeu de mots sur le mot « graha » dans ses sens actif et passif de saisissant, détenteur, influence ; et breuvage, libation. Le Brâhmana correspondant du texte de Kânva (V, 7, 1) diffère largement de notre texte. Son sens général est le suivant : le graha est le souffle, le graha de ce souffle est la nourriture, le graha de cette nourriture est l’eau, le graha de cette eau est le feu, le graha du feu (Agni) est le souffle, ainsi les déités sont saisies par lui, et il gagne une place dans le monde des déités. ↩︎
432:3 Peut-être avec le double sens, « tout (libation, etc.) est dessiné avec la parole ici. » ↩︎
432:4 ? Kimu tad yad vâg grahah. Le sens habituel de kim u, « à plus forte raison », « encore plus », semble difficilement convenir à ce passage. ↩︎
432:5 ? Ou bien, « ceux d’entre nous (qui ont un nom) ne sont-ils pas tenus (connus) par cela ? » Dans les deux cas, cependant, la force interrogative de « atha », sans aucune autre particule, est plutôt inhabituelle. ↩︎
434:1 C’est-à-dire le Sâman qui fournit le texte du Stotra chanté en lien avec le Sastra du Brâhmanâ_kham_sin, et qui forme le verset Stotriya de ce dernier. Ainsi, à la savana de midi, le Stotra (Prishtha) de ce prêtre se compose généralement du Naudhasa-sâman (Sâma-veda II, 35-36), si le Rathantara-sâman (Sâma-vela II, 30-31) est utilisé pour le Stotra du Hotri ; Français mais, si le Brihat-sâman (ib. II, 159-160) est utilisé pour ce dernier, alors le Syaita-sâman (II, 161-2) est utilisé comme Brahma-sâman. Voir p. 339, note 2. La raison, cependant, pour laquelle une mention spéciale est faite du Brâhmanâ_kham_sin à cet endroit, est probablement que dans le Gavâm ayana, le Brahma-sâman est traité d’une manière particulière. Car, tandis que pendant les 142 jours de la première moitié de l’année, à savoir Français le Katurvimsa, tous les jours (6 × 23) d’Âbhiplavika et les trois jours de Svara-sâman, un seul et même air, l’Abhîvarta-sâman, doit être utilisé jour après jour, mais chaque fois avec une strophe de pragâtha différente (ainsi le pragâtha SV II, 35-36, habituellement chanté sur l’air de Naudhasa, est à cette occasion chanté sur l’air d’Abhîvarta) ; les jours correspondants de la seconde moitié de l’année, une seule et même strophe, ‘Indra kratum na â bhara’ (SV II, 806-7), doit être utilisée jour après jour, mais avec des airs différents (six de ces strophes étant données dans l’édition Calc. vol. iv, pp. 529-34). Tândya Br. IV, 3, 1 seq. ↩︎
434:2 Selon XII, 6, I, 40, seuls les prêtres de la famille Vasishtha pouvaient devenir Brahmanes, ou prêtres surintendants, dans les temps anciens ; parce qu’eux seuls connaissaient les mantras Somabhâga ; mais maintenant tout le monde les apprend, et peut donc devenir un Brahmane. ↩︎
435:1 Mahîdhara interprète : « Ce sacrifice, ô divin Savitar, ils t’annoncent, à toi et à Birāhaspati, le Brahman. » Peut-être que le sens correct (bien que différent de celui assumé par le Brāhma) est : « Ce sacrifice, ils t’annoncent comme le Birāhaspati, le Brahman ! » et de même le mantra du paragraphe suivant. ↩︎
435:2 Le texte de Kânva ajoute ici le verset Vâg. S. II, 13 ; voir Sat. Br. I, 7, 4, 22, avec les mêmes diverses lectures « gyotir ». ↩︎
435:3 Voir I, 7, 4, 21. Asau nvaivaitasya yagusho bandhur ya evâsau darsapûrnamâsayoh; Texte Kânva. ↩︎
435:4 Sur ‘pra’ voir partie i, p. 301 note. ↩︎
436:1 Voir IV, 5, 8, 4. ↩︎
436:2 Ainsi, selon le texte Kânva, — dvau bhâgâv indro 'bhagataikam vishnuh. ↩︎
438:1 Voir I, 6, 4, 13 seq. ↩︎
439:1 Voir IV, 2, 5, 8. ↩︎
440:1 C’est-à-dire préparation, cérémonie préparatoire ; — et donc aussi « prendre la tête, être le précurseur ». ↩︎
440:2 Dans le texte Kânva, il s’agit du dernier Brâhmana du (cinquième) Kânda. ↩︎
440:3 Pour le Dîkshâ, voir III, 1, 1, 1 seq. Dans le texte du Kânva, je n’ai rien trouvé correspondant au Brâhmana actuel. ↩︎
440:4 C’est-à-dire que le verbe ‘i’ (aller ; plus particulièrement son composé upa-i, subir, traverser, entreprendre) est utilisé pour les performances sacrificielles dans le Sattra durant douze jours (pressants) et plus, pour distinguer ces derniers des sacrifices ahîna, durant de deux à douze jours (pressants). ↩︎
441:1 C’est-à-dire qu’ils tiennent leurs bâtons de barattage près du feu pour se réchauffer ; voir partie i, p. 396, note 1. ↩︎
441:2 La tête de la victime (ou des victimes, voir VI, 2, 1 seq.) devra être placée dans la couche inférieure de l’autel du feu, pour conférer de la stabilité à ce dernier. ↩︎
441:3 Voir p. 97, note 1. Lors d’un Sattra, le Grihapati, ainsi que tous les autres ritvig, devrait être un Brahman ; Kâty. I, 6, 13-16. ↩︎
442:1 Aux Sattras, il y a généralement douze jours d’Upasad. Voir p. 105, note 1. L’Ait. Br. IV, 24 prescrit douze jours pour la Dîkshâ et autant pour les Upasads du Dvâdasâha. Le Kâty. XII, 1, 19 ; 2, 14 ne donne aucune règle particulière concernant la durée de la Dîkshâ, mais prescrit douze Upasads. Voir aussi Lâty. III, 3, 27 ; Âsv. VI, 1, 2. ↩︎
442:4 Ou, ces feux mineurs (? occidentaux), à savoir, ils éteignent ceux au sud et au nord du Gârhapatya du Grihapati ; ou (facultativement) aussi ce dernier, il étant à nouveau alimenté par le tison du feu de Sâlâdvârya. Cf. Kâty. XII, 1, 25-26. ↩︎
442:5 Voir III, 6, 3, 9 seq. ↩︎
444:1 Ou, selon Kâty. XII, 2, 8-9, chacun prend deux feux, à savoir le sien et celui du Grihapati. ↩︎
445:1 Les Savanîya-purodâsas habituels (III, 8, 3, 1) doivent être offerts séparément sur chaque feu. ↩︎
446:2 Comme dans le cas du Prâkina-vamsa des ishtis ordinaires. Voir III, 1, 1, 6-7. ↩︎
446:3 Le texte de Kânva a nisheduh, ‘ils s’assirent’. Voir IV, 6, 8, 1. ↩︎ ↩︎
447:1 À savoir ceux mentionnés dans les paragraphes 8 et 9. ↩︎
447:2 C’est-à-dire le dixième jour du Dasarâtra, et donc soit l’avant-dernier jour du Dvâdasâha sessionnel (p. 402, note 2), soit l’avant-dernier jour du Gavâm ayana (p. 426, note 3), appelé p. 448 Avivâkya. Les cérémonies décrites ici ont lieu l’après-midi, après l’exécution régulière du sacrifice du Soma (atyagnishtoma) de ce jour-là. ↩︎
448:1 ‘Chacun d’eux (? ou, un par un), lié par la parole, garde Soma jusqu’au réveil’, Kâty. XII, 4, 1. Selon le texte de Kânva, un seul (eko haishâm) le fait (mais peut-être à la fois), tandis que les autres se dispersent (vitishthante). ↩︎
448:2 Le Patnîsâla semble ici identique au Prâkînavamsa (voir Kâty. XII, 4, 7), à moins qu’il ne s’agisse d’un hangar ou d’une tente attenant à ce dernier, cf. Âpast. Sr. X, 5, comm. La formule sacrificielle de la première offrande semble se référer au foyer domestique, centre de la vie familiale, comme source de joie et de force pour le chef de famille. ↩︎
448:3 Selon le texte Kânva, l’Adhvaryu fait les oblations ; mais s’il ne sait pas comment les accomplir (c’est-à-dire si elles ne sont pas reconnues par son école comme appartenant aux devoirs de l’Adhvaryu), le Grihapati le fait ; et s’il ne peut pas le faire, toute personne qui les connaît peut les accomplir. Concernant ces oblations et l’ordre des cérémonies ultérieures, il existe en effet une divergence d’opinion considérable parmi les autorités rituelles. Selon Âsv. VIII, 13, 1-2, tous offrent, mais seule la première oblation doit être accomplie lors du Gârhapatya, et la seconde lors de l’Âgnîdhrîya. Lâty. III, 7, 8 seq., d’autre part, enjoint aux Udgâtri d’accomplir deux oblations sur le Gârhapatya ; la première avec la formule (quelque peu modifiée), assignée dans notre texte à la seconde oblation, tandis que la seconde oblation doit être faite avec ‘Svâhâ’ simplement. [La première des formules ci-dessus doit, selon cette autorité, être utilisée par eux, lorsqu’ils touchent le poteau Udumbara, voir IV, 6, 9, 22.] Les oblations terminées, ils doivent se rendre à l’Âhavanîya, où les Udgâtris doivent chanter trois fois le Sâman II, 1126 (?) ; après quoi ils entrent dans le Sadas pour accomplir le Mânasa-stotra. ↩︎ ↩︎
449:1 Selon Kâty. XII, 4, 10 et comm., le fût sud du chariot nord est visé. De même, le texte du Kânva dit : tout en touchant le fût droit du chariot nord, il chante dessus le Sâman, « l’achèvement (le succès) de la séance ». Les mots « sattrasya riddhih » sont sans doute le nom du Sâman, qui a été utilisé par erreur, avec « asi » ajouté dans le texte Mâdhy du Samhitâ, le début du Sâman. ↩︎
451:1 Soit le soi-disant Mânasa-stotra (chant mental), Sâma-veda II, 726-728 (Rig-veda X, 289, 1-3, attribué à la reine des serpents) : « Le taureau tacheté est arrivé, etc. », exécuté de manière inaudible. En rapport avec ce stotra, une libation imaginaire à Pragâpati-Vâyu est exécutée, tout ce qui s’y rapporte, depuis l’upâkarana (ou introduction, de la part de l’Adhvaryu, voir p. 401, note 1) jusqu’au bhaksha, ou boire la coupe par les prêtres, est fait « mentalement » (c’est-à-dire, semble-t-il, par de simples gestes). Cependant, selon Âsv. II, 13, 6, le Hotri récite le même hymne à voix basse (upâmsu), mais pas inaudiblement, comme un Sastra. Voir p. 452, note [54:1]. ↩︎
451:2 Pas par les Prastotri, comme c’est le cas par ailleurs ; voir p. 310, note 1. ↩︎
452:1 D’après cela (et Tândya Br. IV, 9, 13), il semblerait que le Hotri ne doive pas réciter l’hymne du Mânasa-stotra, comme prescrit par l’Ait. Br. et Âsv. ↩︎
452:2 Les formules katurhotri — ainsi nommées d’après quatre prêtres, Agnîdh, Adhvaryu, Hotri et Upavaktri — qui y sont mentionnés — sont les suivantes : « Leur cuillère d’offrande était (le pouvoir de) penser ; le ghee était la pensée ; l’autel était la parole ; le barhis était l’objet de méditation ; le feu était l’intelligence ; l’Agnîdh était la compréhension ; l’oblation était le souffle ; l’Adhvaryu était le Sâman ; le Hotri était Vâkaspati ; l’Upavaktri était l’esprit » — à la fin de chacune de ces dix formules, l’Adhvaryu, selon Âsv., répond : « Oui (om), Hotar ! Ainsi (il en est ainsi), ô Hotar ! — (continue le Hotri), « Ils ont en vérité pris ce (mânasa) graha ; ô Vâkaspati ! Ô décideur (ou décret), ô nom ! Louons ton nom ! Loue-toi (et) par notre nom allons au ciel ! Quel succès les dieux ont obtenu avec Pragâpati comme girihapati, quel succès nous obtiendrons ! » ↩︎
452:3 ? C’est-à-dire, à la conclusion des katurhotri-mantras. Âsv., d’autre part, fait conclure le Brahmodya par le Hotri par la bénédiction : « Ô Adhvaryu, nous avons réussi ! » à laquelle ce dernier doit répondre : « Nous avons réussi, ô Hotar ! » ↩︎
452:4 C’est-à-dire une discussion, ou une dispute, concernant la nature du Brahman. Selon Tânādya Br. IV, 9, 14, tel qu’interprété par le commentaire, la représentation consiste plutôt en (ou est suivie de ?) des remarques injurieuses sur Pragāpati, qu’ils ont maintenant en leur pouvoir (allusion faite, par exemple, à ses relations criminelles avec sa fille ; au fait qu’il a créé des voleurs, des taons et des moustiques, etc.) ; mais il me semble qu’il s’agit probablement d’une interprétation erronée du « parivadanti » dans le texte, qui pourrait signifier qu’ils « discourent » sur Pragāpati. Il en va de même pour Kâty. XII, 4, 21, p. 453 Pragâpater agunâkhyânam, « aguna » peut devoir être pris dans le sens de « nirguna » ou « nirgunatvam » (inqualification, inconditionnement), plutôt que dans celui de « vice » ; et il convient de noter que les formules Pragâpati-tanu, précédant le Brahmodya proprement dit, consistent principalement en l’énumération de qualités négatives. « Les douze corps de Prâgapati sont qualifiés comme suit : le mangeur de nourriture et la maîtresse de nourriture ; l’heureux et glorieux ; l’irresponsable et intrépide ; l’inatteint et l’inatteignable ; l’invincible et l’irrésistible ; l’inédit et l’inégalé. » Puis suit le Brahmodya : « Agni est le seigneur de la maison (grihapati) », ainsi disent certains : « il est le seigneur de la maison de ce monde » ; « Vâyu est le seigneur de la maison », ainsi disent certains : « il est le seigneur de la maison de la région aérienne » ; « là-bas (le soleil), en vérité, est le seigneur de la maison : celui qui brûle là-bas, il est le seigneur, et les saisons sont la maison. En vérité, pour tous ceux qui sacrifient, il devient le grihapati, qui sait que le divin grihapati prospère, et eux, les sacrificateurs, prospèrent ; pour tous ceux qui sacrifient, il devient le grihapati, qui sait que le divin qui détourne le mal, que le grihapati détourne le mal, et eux, les sacrificateurs, détournent le mal ! Voir Ait. Br. V, 25. Selon Âsv., le Hotri seul semblerait répéter le Brahmodya. L’expression vâkovâkya (dialogue) fait apparemment référence à la forme controversée de ce discours. Voir aussi A. Ludwig, Rig-veda, III p. 390 seq. ↩︎