[ p. 1 ]
5:1:1
SATAPATHA-BRÂHMANA.
CINQUIÈME KÂNDA.
————————
5:1:1:11. Il était une fois les dieux et les Asuras, tous deux issus de Pragâpati, qui se disputèrent. Et les Asuras, même par arrogance, se demandant : « À qui, en vérité, devrions-nous faire une offrande ? » continuèrent à offrir dans leurs propres bouches. Ils furent réduits à néant, même par arrogance : c’est pourquoi personne ne doit être arrogant, car en vérité l’arrogance est la cause [1] de la ruine.
5:1:1:22. Mais les dieux continuèrent à se faire des offrandes les uns aux autres. Pragâpati se livra à eux : ainsi le sacrifice [2] devint leur ; et en effet, le sacrifice est la nourriture des dieux [3].
5:1:1:33. Ils dirent alors : « À qui de nous appartiendra ce [4] ? » Ils n’étaient pas d’accord, disant : [ p. 2 ] « À moi ! à moi ! » N’étant pas d’accord, ils dirent : « Courons à la course pour l’obtenir : à celui de nous qui gagnera, il appartiendra ! » — « Ainsi soit-il ! » Alors ils coururent à la course pour l’obtenir.
5:1:1:44. Alors Brihaspati se hâta vers Saviri pour son impulsion [5], — Saviri étant l’impulseur (prasavitri) parmi les dieux — disant : « Impulse ceci pour moi, (afin) que, poussé par toi, je puisse gagner ceci ! » Alors Saviri, en tant qu’impulseur, l’impulsa pour lui, et poussé par Saviri, il gagna : il devint tout ici, il gagna tout ici ; car il gagna Pragâpati, et Pragâpati (le seigneur des créatures et de la procréation) est en effet tout ici. En l’offrant, il (Brihaspati) est monté vers cette région supérieure. C’est pourquoi, qui le sait et qui l’ignore, dit-on : « Cette région supérieure appartient à Brihaspati. »
5:1:1:55. Ainsi, ceux qui, autrefois, offraient le Vâgapeya, montèrent vers cette région supérieure. De là, Aupâvi Gânasruteya redescendit : dès lors (tous les hommes) redescendent. [ p. 3 ] 5:1:1:66. Indra offrit ce (Vâgapeya), — il devint tout ici, il gagna tout ici ; car il gagna Pragâpati, et Pragâpati est tout ici : en l’offrant, il monta vers cette région supérieure.
5:1:1:77. Ainsi, ceux qui autrefois offraient le Vâgapeya, montèrent vers cette région supérieure. De là, Aupâvi Gânasruteya redescendit : dès lors (tous les hommes) redescendent.
5:1:1:88. Et quiconque offre le Vâgapeya, il devient tout ici, il gagne tout ici ; car il gagne Pragâpati, et Pragâpati est vraiment tout ici.
5:1:1:99. Ici maintenant ils disent : « Il ne faut pas offrir le Vâgapeya ; car celui qui offre le Vâgapeya gagne tout ici, car il gagne Pragâpati, et Pragâpati est tout ici, il ne laisse rien rester ici : son peuple (ou sa progéniture) est susceptible de devenir pire (dans sa situation). »
5:1:1:1010. Qu’il sacrifie néanmoins : tous ceux (les prêtres) qui savent bien sacrifier, par rapport au Rik, au Yagus et au Sâman, et ceux qui sont compétents, l’aideront à l’offrir ; car c’est en vérité la perfection de ce sacrifice, lorsque des (prêtres) sages l’aident à l’offrir : qu’il sacrifie donc par tous les moyens.
5:1:1:1111. Or, en vérité, ceci (le Vâgapeya) est le sacrifice du Brâhmana lui-même, dans la mesure où Brihaspati (le seigneur de la prière et de la dévotion) l’a accompli ; car Brihaspati est le Brahman (la prêtrise, ou dignité sacerdotale), et le Brâhmana est le Brahman. Et c’est aussi celui du Râganya, dans la mesure où Indri l’a accompli ; car Indra est le Kshatra (la noblesse, ou pouvoir dirigeant), et le Râganya est le Kshatra. [ p. 4 ] 5:1:1:1212. Au roi (râgan) appartient sans aucun doute le Râgasûya ; car en offrant le Râgasûya il devient roi ; et le Brâhmana n’est pas apte à la royauté. Et, de plus, le Râgasûya est le sacrifice inférieur, et le Vâgapeya le sacrifice supérieur.
5:1:1:1313. Car en offrant le Râgasûya [6] il devient roi, et par le Vâgapeya (il devient) empereur (samrâg) ; et la fonction de roi est inférieure, et celle d’empereur supérieure : un roi pourrait en effet souhaiter devenir empereur, car la fonction de roi est inférieure, et celle d’empereur supérieure ; mais l’empereur ne souhaiterait pas devenir roi, car la fonction de roi est inférieure, et celle d’empereur supérieure.
5:1:1:1414. Ainsi, ce (roi) qui, en accomplissant le Vâgapeya, devient empereur, s’empare de tout ici. Avant chaque accomplissement (d’un ishti [7]), il offre cette oblation à Saviri (le soleil), avec le texte : « Ô divin Saviri, incite (fais prospérer) le sacrifice, incite Pragâpati pour sa part ! » [ p. 5 ] 5:1:1:1515. Et de même qu’alors Brihaspati se hâta vers Savitri pour son impulsion, Savitri étant l’impulsion parmi les dieux, disant : « Impulse ceci pour moi, (afin) que, poussé par toi, je puisse le gagner ! » et Savitri, en tant qu’impulsion, l’impulsa pour lui ; et poussé par Savitri, il le gagna ; de même ce (roi sacrifiant) se hâte maintenant vers Savitri pour son impulsion, Savitri étant l’impulsion parmi les dieux, disant : « Impulse ceci pour moi : que je le gagne, poussé par toi ! » et Savitri, en tant qu’impulsion, l’impulse pour lui, et il le gagne poussé par Savitri.
5:1:1:1616. C’est pourquoi il dit (Vâg. S. IX, 1) : « Dieu Saviri, hâte le sacrifice, hâte le seigneur du sacrifice vers sa part ! Que le céleste Gandharva, purificateur de pensées, purifie notre pensée ! Que le Seigneur de la Parole rende notre nourriture savoureuse, salut ! » Car le Seigneur de la Parole est Pragâpati, et viande signifie nourriture : « Que Pragâpati, en ce jour, rende notre nourriture savoureuse ! » ainsi dit-il par là. Il offre cette même oblation jusqu’à la veille de la fête du Soma, car ainsi son accomplissement a commencé ; et il (Saviri, le Soleil) devient serein pendant ce sacrifice.
5:1:2
5:1:2:11. Il dessine l’Amsu [8] (graha), juste pour être complet, car c’est pour cela qu’il dessine [ p. 6 ] l’Amsu. Après cela, il dessine ces coupes Agnishtoma reconnues [9] jusqu’à l’Âgrayana.
5:1:2:22, Il attire alors les Prishthyas [10] : et tout ce que les dieux (Agni, Indra et Sûrya) ont gagné par eux, même cela, il le gagne par eux.
5:1:2:33. Il tire alors le Shodasin : et tout ce qu’Indra a gagné ainsi, même cela il (le sacrificateur) le gagne ainsi.
5:1:2:44. Il dessine ensuite ces cinq coupes Vâgapeya (pour Indra ; la première) avec le texte (VS IX, 2), ‘Toi, le ferme assis, l’homme assis, l’esprit assis ! Tu es pris avec un support [11] : je te prends, agréable à Indra ! Ceci est ton ventre’ (c’est-à-dire ta demeure) : toi, le plus agréable à Indra !’ avec cela il le dépose ; car de ces [ p. 7 ] mondes celui-ci, à savoir la terre, est le ferme : ce même monde, il le gagne ainsi.
5:1:2:55. [Le second avec,] ‘Toi, le siège de l’eau, le siège du ghee, le siège de l’éther ! Tu es pris avec un support : je te prends, agréable à Indra ! Ceci est ton ventre : toi le plus agréable à Indra !’ avec cela il le dépose ; car parmi ces mondes, cet éther (mentionné dans la formule) est cet air : il gagne ainsi ce monde aérien.
5:1:2:66. [Le troisième avec,] ‘Toi, le siège de la terre, le siège de l’air, le siège du ciel, le siège du dieu, le siège du ciel ! Tu es pris avec un support : je te prends, agréable à Indra ! Ceci est ton ventre : toi, le plus agréable à Indra !’ avec cela il le dépose ; car assis sur un dieu, assis sur le ciel est en effet le monde des dieux là-bas : le monde des dieux, il le gagne ainsi.
5:1:2:77. [Le quatrième avec VS IX, 3,] ‘L’essence vivifiante des eaux, étant contenue dans le soleil, — ce qui est l’essence de l’essence des eaux, cela, le plus excellent, je le prends pour toi ! Tu es pris avec un support : je te prends, agréable à Indra ! Ceci est ton ventre : toi, le plus agréable à Indra !’ avec cela il le dépose ; car l’essence des eaux est celui qui souffle (ou purifie) là-bas (le vent), et il est contenu dans le soleil, il souffle du soleil : cette même essence il gagne ainsi.
5:1:2:88. [Le cinquième avec IX, 4,] ‘Vous, coupes de libations fortifiantes, inspirant le sage par la pensée, — j’ai rassemblé la moelle et la sève de vous, l’anse ! Tu es pris avec un support : toi, agréable à Indra ! Ceci est ton ventre : toi, le plus agréable à [ p. 8 ] Indra !’ avec cela il le dépose ; — moelle signifie essence : c’est l’essence qu’il gagne ainsi.
5:1:2:99. Ce sont donc cinq coupes Vâgapeya qu’il tire ; car celui qui offre la Vâgapeya gagne Pragâpati ; et Pragâpati est l’année, et il y a cinq saisons dans l’année, — il gagne ainsi Pragâpati : c’est pourquoi il tire cinq coupes Vâgapeya.
5:1:2:1010. Il (l’Adhvaryu) puise alors dix-sept (autres) coupes de Soma, et (le Neshtri) dix-sept coupes de Surâ (liqueur spiritueuse), car à Pragâpati appartiennent ces deux (sèves de) plantes, à savoir le Soma et le Surâ ; — et de ces deux, le Soma est la vérité, la prospérité, la lumière ; et le Surâ le mensonge, la misère, l’obscurité : il gagne ainsi ces deux (sèves de) plantes ; car celui qui offre le Vâgapeya gagne tout ici, puisqu’il gagne Pragâpati, et Pragâpati est en effet tout ici.
5:1:2:1111. Maintenant, quant à la raison pour laquelle il tire dix-sept coupes de Soma : Pragâpati est dix-sept fois, Pragâpati est le sacrifice [12] : aussi grand que soit le sacrifice, aussi grande que soit [ p. 9 ] sa mesure, avec cela il gagne ainsi sa vérité, sa prospérité, sa lumière.
5:1:2:1212. Et pourquoi il tire dix-sept coupes de Surâ; — Pragâpati est dix-sept fois, Pragâpati est le sacrifice : aussi grand que soit le sacrifice, aussi grande soit sa mesure, avec cela il gagne ainsi sa contre-vérité, sa misère, son obscurité.
5:1:2:1313. Ces deux-là font trente-quatre coupes ; car il y a trente-trois dieux, et Pragâpati est le trente-quatrième : il gagne ainsi Pragâpati.
5:1:2:1414. Or, lorsqu’il achète le roi (Soma), il achète en même temps pour un morceau de plomb le Parisrut (liqueur immature) d’un homme aux cheveux longs, proche du sud. Car un homme aux cheveux longs n’est ni homme ni femme ; car, étant un homme, il n’est pas une femme ; et étant aux cheveux longs (un eunuque), il n’est pas un homme. Et ce plomb n’est ni fer ni or ; et la liqueur Parisrut n’est ni Soma ni Surâ [13] : c’est pourquoi il achète le Parisrut pour un morceau de plomb d’un homme aux cheveux longs.
5:1:2:1515. Et le jour précédent, ils préparent deux [ p. 10 ] monticules de terre [14], l’un devant l’essieu, et l’autre derrière l’essieu : « De peur que nous ne déposions ensemble les coupes de Soma et les coupes de Surâ », — c’est pourquoi, le jour précédent, ils préparent deux monticules, l’un devant, et l’autre derrière l’essieu.
5:1:2:1616. Maintenant, quand ils apportent l’eau Vasatîvarî [15] (dans le hangar havirdhâna) par la porte d’entrée, le Neshtri prend la liqueur Parisrut par la porte de derrière. Du sud, ils apportent les récipients à boire. L’Adhvaryu, assis devant l’essieu, le visage tourné vers l’ouest, tire les coupes de Soma ; et le Neshtri, assis derrière l’essieu, le visage tourné vers l’est, tire les coupes de Surâ. L’Adhvaryu tire une coupe de Soma, le Neshtri une coupe de Surâ ; l’Adhvaryu puise une coupe de Soma, le Neshtri une coupe de Surâ : de cette manière, ils les puisent alternativement.
5:1:2:1717. Ni l’Adhvaryu ne tient la coupe Soma au-delà de l’axe vers l’arrière, ni le Neshtri la coupe Surâ au-delà de l’axe vers l’avant, pensant : « De peur que nous ne confondions la lumière et les ténèbres ! »
5:1:2:1818. L’Adhvaryu tient la coupe Soma juste au-dessus de l’essieu, et le Neshtri la coupe Surâ juste en dessous [ p. 11 ] de l’essieu, avec (VS IX, 4) : « Vous êtes unis : unissez-moi au bonheur ! » Pensant : « De peur que nous ne disions « mal », ils les retirent à nouveau en disant : « Vous êtes désunis : désunissez-moi du mal ! » De même que l’on pourrait arracher un simple roseau d’une touffe de roseau, ainsi l’arrachent-ils ainsi à tout mal : il n’y a pas en lui autant de péché que la pointe d’un brin d’herbe. Ils déposent les deux (coupelles à chaque fois sur les monticules).
5:1:2:1919. Ensuite, l’Adhvaryu verse le Madhu-graha (coupe de miel) dans un récipient en or et le dépose au milieu des Soma-grahas. Il verse ensuite l’Ukthya, puis le Dhruva. Et lorsque, lors du dernier chant (de la fête de la presse du soir [16]), il a versé ces Soma-grahas un par un dans les coupes des prêtres officiants, ceux-ci font offrande et les boivent. Lors de la presse de midi, il est dit à propos de la coupe de miel et des coupes de Surâ : alors [17].
5:1:3
5:1:3:11. À l’Agnishtoma (Sâman [18]), il saisit une (victime) pour Agni, car l’Agnishtoma (c’est-à-dire la louange d’Agni [ p. 12 ] [19]) est Agni : il gagne ainsi Agni. Pour les Ukthas [20], il en saisit une pour Indra et Agni ; car les hymnes (uktha) se rapportent à Indra et Agni [21] : les hymnes qu’il gagne ainsi. Pour le Shodasin, il en saisit une pour Indra ; car le Shodasin est Indra : le Shodasin (Indra) il le gagne ainsi.
5:1:3:22. Pour le dix-septième (ou dix-septuple) stotra [22] il en saisit un pour Sarasvatî : ainsi, bien qu’il n’y ait pas d’exécution nocturne [23], il est pourtant rendu semblable à la nuit (exécution) ; car celui qui offre le Vâgapeya [ p. 13 ] gagne Pragâpati, et Pragâpati est l’année : par cette (victime) pour Sarasvatî il gagne maintenant la nuit : donc, bien qu’il n’y ait pas d’exécution nocturne, il est rendu semblable à la nuit.
5:1:3:33. Là-dessus, il saisit une vache stérile tachetée pour les Maruts Victorieux ; car la vache stérile tachetée est ceci (la terre) : toute nourriture, enracinée ou non, qui est établie ici sur elle, par là même elle est une vache tachetée. Or, celui qui offre le Vâgapeya gagne de la nourriture, car vâga-peya [24] signifie sans doute la même chose qu’anna-peya (nourriture et boisson) ; et les Maruts sont les paysans, et les paysans sont la nourriture (pour les nobles). « Aux (Maruts) Victorieux ! » dit-il, même pour l’amour de la victoire. Il est difficile d’obtenir une prière d’invitation et d’offrande contenant le mot « victorieux » : s’il ne parvient pas à en obtenir une contenant ce mot, deux autres versets des Maruts suffiront. Il est également difficile d’obtenir une vache stérile tachetée : s’il ne peut en obtenir une, n’importe quelle autre vache stérile fera l’affaire.
5:1:3:44. La procédure est la suivante. Lorsque la Hotri récite après la libation du Mâhendra, alors qu’ils procèdent à l’offrande de son épiploon, car cela, le Mâhendra [25], est la libation spéciale (nishkevalya) d’Indra ; et les siens sont également le Nishkevalya-stotra et le Nishkevalya-sastra. Or, le sacrificateur est Indra : ainsi, il met de la force dans le sacrificateur au milieu même (du sacrifice) : [ p. 14 ] c’est pourquoi ils doivent procéder à l’offrande de son épiploon à ce moment particulier.
5:1:3:55. Ils cuisent les portions [26] en deux lots. D’un lot, après avoir fait une « sous-couche » de ghee (beurre clarifié) dans la cuillère guhû, il fait deux morceaux de chaque (portion), les arrose une fois, et remplit de ghee (les espaces vides des) morceaux. Ensuite, il fait un morceau de chaque dans la cuillère upabhrit, les arrose deux fois, mais ne remplit pas (les espaces des) morceaux. Maintenant, quand d’un lot (de portions) il fait deux morceaux de chaque, ainsi cette (vache stérile) devient entière ; et quand il continue avec ces (portions), il gagne ainsi la race divine. Il présente ensuite l’autre moitié à l’humanité : et ainsi il gagne l’humanité (le peuple, vis).
5:1:3:66. Mais qu’il ne le fasse pas de cette manière ; car, en vérité, celui qui s’écarte du chemin du sacrifice trébuche ; et celui qui agit de cette manière s’écarte certainement du chemin du sacrifice. C’est pourquoi, lorsqu’ils procèdent avec les omenta des autres victimes, qu’ils procèdent seulement avec l’omentum de celle-ci (vache). Ils cuisent les portions en une seule fois et n’en offrent aucune aux humains.
5:1:3:77. Il saisit alors dix-sept victimes pour Pragâpati. Elles sont toutes sans cornes, toutes gris foncé [27], toutes mâles (non castrés) ; car celui qui offre le Vâgapeya, gagne Pragâpati ; mais Pragâpati est nourriture, et la victime (le bétail) est nourriture : il gagne ainsi Pragâpati. Et Pragâpati est Soma, et la victime est le Soma visible [ p. 15 ] : il gagne ainsi le Pragâpati visible. Il y a dix-sept (victimes), car Pragâpati est dix-sept fois : il gagne ainsi Pragâpati.
5:1:3:88. Or, ils sont tous sans cornes ; car l’homme est le plus proche de Pragâpati, et il est sans cornes, sans cornes ; et Pragâpati est également sans cornes, sans cornes ; et ces (victimes) appartiennent à Pragâpati : par conséquent, ils sont tous sans cornes.
5:1:3:99. Ils sont tous gris foncé. Or, le gris foncé a deux formes, les cheveux clairs et le noir ; et un couple signifie un couple productif, et Pragâpati (le seigneur de la génération) représente la productivité, et ces (victimes) appartiennent à Pragâpati : par conséquent, ils sont tous gris foncé.
5:1:3:1010. Ils sont tous mâles ; car le mâle signifie la productivité, et Pragâpati représente la productivité : ils sont donc tous mâles. Difficiles à atteindre sont les victimes dotées de ces perfections : s’il ne peut les obtenir (toutes) avec ces perfections, même quelques-unes avec ces perfections feront l’affaire ; car en vérité, Pragâpati est tout ici.
5:1:3:1111. Or, certains s’emparent de la dernière (victime) pour Vâk (Parole), pensant : « S’il y a quelque chose au-delà de Pragâpati, c’est la Parole : nous gagnons ainsi la Parole. » Mais qu’il ne le fasse pas de cette façon ; car Pragâpati est tout ici, — ces mondes et tout ce qu’il y a ; — tout ce que la parole dit dans ces mondes, c’est cette parole qu’il gagne : par conséquent, il n’a pas besoin d’en tenir compte.
5:1:3:1212. La procédure concernant ces (victimes) est la suivante. Lorsque le Maitrâvaruna récite après le Vâmadevya [28], qu’il procède alors [ p. 16 ] à son omenta ; car le Vâmadevya signifie productivité, et Pragâpati signifie productivité, et ces (victimes) appartiennent à Pragâpati : qu’il procède donc à son omenta à ce moment-là.
5:1:3:1313. Et (quand) les offrandes ultérieures ont été effectuées, et les cuillères n’ont pas encore été déplacées (séparées) [29], alors ils procèdent aux oblations (principales) de ces (victimes). Ce (moment de la performance) est la fin, et Pragâpati est la fin : ainsi il gagne Pragâpati tout à la fin. Mais s’il procédait plus tôt, ce serait comme si un homme avait déjà suivi le chemin qu’il a encore l’intention d’emprunter, — et où serait-il après cela [30] ? — donc [ p. 17 ] ils procèdent à leurs oblations (principales) à ce moment-là.
5:1:3:1414. Mais qu’il ne le fasse pas de cette manière, car celui qui s’écarte du chemin du sacrifice trébuche ; et celui qui le fait de cette manière s’écarte certainement du chemin du sacrifice. C’est pourquoi, chaque fois qu’ils procèdent aux offrandes des autres victimes, qu’ils procèdent en même temps aux offrandes de celles-ci ; et chaque fois qu’ils procèdent aux oblations (principales) des autres victimes, qu’ils procèdent en même temps aux oblations de celles-ci. Il n’y a qu’une seule prière d’invitation et une seule prière d’offrande ; car (ces offrandes) appartiennent à une seule divinité. Il dit (au Maitrâvaruna) : « À Pragâpati » — en prononçant ce (nom) à voix basse — « récite la prière d’invitation pour l’offrande des cerfs ! » — « À Pragâpati » en prononçant cela à voix basse — « exhorte l’offrande prête des cerfs ! » et tandis que le Vashat est prononcé, il fait l’offrande.
5:1:4
5:1:4:11. À la fête du Soma de midi, il consacre (le Sacrificateur) par aspersion ; et à la fête du Soma de midi, ils courent une course ; car, en vérité, Pragâpati est ce sacrifice [31] qui est accompli ici, et à partir duquel ces créatures ont été produites, - et en effet, elles sont même maintenant produites après celle-ci : ainsi il gagne ainsi Pragâpati au centre même (du sacrifice).
5:1:4:22. La coupe Mâhendra n’étant pas encore tirée, car [ p. 18 ] la Mâhendra est la coupe spéciale (nishkevalya) d’Indra, tout comme ses Nishkevalya-stotra et Nishkevalya-sastra ; et le Sacrificateur est Indra : il le consacre ainsi dans sa propre demeure. Par conséquent, la coupe Mâhendra n’étant pas encore tirée,
5:1:4:33. Il descend le char [32], avec (Vâg. S. IX, 5), ‘Tu es le tonnerre d’Indra’ ; car le char est en effet un tonnerre, et le sacrificateur est Indra : c’est pourquoi il dit, ‘Tu es le tonnerre d’Indra’ ; — ‘un gagnant de richesse’, car le char est en effet un gagnant de richesse ; — ‘Que celui-ci gagne de la richesse par toi !’ — la richesse signifie nourriture : ‘que celui-ci gagne de la nourriture par toi’, c’est ce qu’il dit par là.
5:1:4:44. Ce char, saisi par la perche, il le fait tourner (de gauche à droite) de manière à le faire se tenir à l’intérieur du vedi [33], avec : « Dans la conquête de la richesse, la grande Mère » — richesse signifie nourriture : « dans la conquête de la nourriture, la grande Mère » — c’est ce qu’il dit par là ; « Aditi par son nom, nous louons avec la parole » ; or Aditi est cette terre : c’est pourquoi il dit : « Aditi par son nom, nous louons avec la parole », — « sur laquelle tout cet être s’est établi » ; car en effet, sur elle tout être ici est établi ; — « que le divin Savitri fasse prospérer notre séjour ! » par quoi il veut dire : « que le divin Savitri fasse prospérer notre Sacrificateur ! »
5:1:4:55. Il asperge ensuite les chevaux d’eau, soit lorsqu’on les mène à l’eau, soit lorsqu’on les remonte après avoir été abreuvés. Or, au commencement, le cheval fut produit de l’eau ; en étant produit de l’eau, il fut produit incomplet, car il fut effectivement produit incomplet : c’est pourquoi il ne se tient pas sur tous ses pieds, mais il se tient debout en levant un pied de chaque côté. Ainsi, ce qui était resté de lui dans l’eau, il le complète maintenant par là et le rend entier : c’est pourquoi il asperge les chevaux d’eau, soit lorsqu’on les mène à l’eau, soit lorsqu’on les remonte après avoir été abreuvés.
5:1:4:66. Il les asperge avec (Vâg. S. .IX, 6) : « Dans les eaux est l’ambroisie, dans les eaux est la médecine : aux louanges des eaux, puissiez-vous devenir forts, vous les chevaux ! » Et avec cela aussi : « Ô eaux divines, quelle vague impétueuse, haute et riche vous avez, puisse celui-ci gagner la richesse avec elle ! » La richesse est la nourriture : il dit ainsi : « Puisse-t-il ainsi gagner de la nourriture ! »
5:1:4:77. Il attelle ensuite le char. Il attelle le cheval droit en premier ; car, dans la pratique humaine, on attelle en premier le cheval gauche, mais c’est ainsi que les dieux l’attelent.
5:1:4:88. Il l’attele, avec (Vâg. S. IX, 7), soit le vent, soit la pensée — « car il n’y a rien de plus rapide que le vent, et rien de plus rapide que la pensée » : c’est pourquoi il dit : « Soit le vent, soit la pensée » ; « (ou) les vingt-sept Gandharvas [34], [ p. 20 ] ils attelèrent le cheval au début ; » car les Gandharvas attelèrent en effet le cheval au début : « Puissent ceux qui ont attelé le cheval au début t’atteler ! » il dit par là qu’ils — « lui ont donné de la vitesse », — il dit par là : « Puissent ceux qui lui ont donné de la vitesse, te donner de la vitesse ! »
5:1:4:99. Il attelle alors le cheval gauche, avec (Vâg. S. IX, 8), ‘Sois rapide comme le vent, ô coursier, étant attelé !’ — par là il dit, ‘Sois rapide comme le vent, ô coursier, étant attelé ;’ — ‘Sois comme le bon (coursier) d’Indra en beauté !’ — il dit par là, ‘De même que le bon (coursier) d’Indra pour la beauté, sois celui du sacrificateur pour la beauté !’ — ‘Que les Maruts omniscients te mettent le joug !’ il dit par là, ‘que les dieux te mettent le joug !’ — ‘Que Tvashtri te donne de la vitesse aux pieds !’ en cela il n’y a rien d’obscur. Il attelle ensuite le cheval de droite ; car dans la pratique humaine, on attelle en effet d’abord le cheval de gauche, mais avec les dieux de cette manière.
5:1:4:1010. Il l’attelage, avec (Vâg. S. IX, 9), ‘Quelle vitesse a été secrètement mise en toi, ô coursier, et quelle (vitesse), accordée à l’aigle, a suivi le vent;’ — il dit par là, ‘quelle vitesse en toi, ô coursier, est cachée même ailleurs, avec elle gagne ce notre sacrifice, Pragâpati!’ — ‘avec cette force sois fort et gagne-nous de la richesse, ô coursier, et victorieux à la cueillette!’ — richesse signifie nourriture: il veut ainsi dire, ‘Et sois un gagne-pain pour nous à cette [ p. 21 ]sacrifie, lors du rassemblement des dieux, gagne ce sacrifice, Pragâpati !’
5:1:4:1111. Or, seuls ces trois (chevaux) sont attelés, car ce qui est triple appartient aux dieux, et ce (sacrifice) est avec les dieux. À côté du joug (posé) sur le cheval de côté [35] va un quatrième (cheval), car celui-là est humain. Lorsqu’il est sur le point de donner ce (char) à l’Adhvaryu, il le donne après y avoir attelé le quatrième (cheval). De même, lors de tout autre sacrifice, seuls ces trois (chevaux) sont attelés ; car ce qui est triple appartient aux dieux, et ce (sacrifice) est avec les dieux. À côté du joug du cheval de côté va un quatrième (cheval), car celui-là est humain. Lorsqu’il est sur le point de donner ce (char), il le donne après y avoir attelé le quatrième (cheval).
5:1:4:1212. Il sort maintenant de quoi préparer une bouillie de riz sauvage de dix-sept assiettes pour Brihaspati ; car celui qui offre le Vâgapeya gagne de la nourriture, — vâga-peya étant sans doute la même chose qu’anna-peya (nourriture et boisson) : ainsi, quelle que soit la nourriture qu’il a ainsi gagnée, il la prépare maintenant pour lui.
5:1:4:1313. Et quant à la raison pour laquelle il appartient à Brihaspati : Brihaspati l’a gagné au début, il appartient donc à Brihaspati.
5:1:4:1414. Et pourquoi il est préparé avec du riz sauvage : Brihaspati est le Brahman (prêtresse), et ces grains de riz sauvage sont cuits avec le Brahman (prière), donc il est fait de riz sauvage. C’est l’un des dix-sept plats, [ p. 22 ] parce que Pragâpati est dix-sept fois : il gagne ainsi Pragâpati.
5:1:4:1515. Il le fait sentir aux chevaux avec « Vous, coursiers » ; car les chevaux sont des coursiers (vâgin) : c’est pourquoi il dit : « Vous, coursiers », « gagnants de richesses », la richesse est de la nourriture : « gagnants de nourriture », dit-il par là ; « commençant sur la course », car ils sont sur le point de courir une course ; « sentez la part de Brihaspati ! » car c’est bien la part de Brihaspati : c’est pourquoi il dit : « Sentez la part de Brihaspati ! » Et pourquoi il le fait sentir aux chevaux : il pense : « Puisse-je Le gagner [36] ! » c’est pourquoi il le fait sentir aux chevaux.
5:1:5
5:1:5:11. Or, lorsqu’ils courent une course, il remporte par là même ce monde (terrestre). Et lorsque le Brahman chante un Sâman sur la roue de charrette dressée sur un poteau atteignant son nombril, il remporte par là même le monde aérien. Et lorsqu’il érige le poteau sacrificiel, il remporte par là même le monde des dieux. D’où cette triple performance.
5:1:5:22. Le Brahman monte une roue de charrette, dressée sur (un poteau) aussi haut que son nombril [37], avec (Vâg. S. IX, 10), [ p. 23 ] ‘À l’impulsion (sava) du dieu Saviri, de véritable impulsion, puis-je monter au plus haut ciel de Brihaspati !’ ainsi, si un Brâhmana sacrifie ; car Brihaspati est le Brahman (prêtrerie, ou sainteté), et le Brâhmana est le Brahman.
5:1:5:33. Et si un Râganya sacrifie, (il le fait) avec : « À l’impulsion du divin Saviri, de véritable impulsion, puis-je m’élever au plus haut ciel d’Indra ! » car Indra est le Kshatra (noblesse, ou pouvoir), et le Râganya est le Kshatra.
5:1:5:44. Il chante trois fois le Sâman [38]. Après l’avoir chanté trois fois, il descend en disant : « Sous l’impulsion du divin Saviri, d’impulsion véritable, je suis monté au plus haut ciel de Brihaspati ! » — ainsi, si un Brâhmana sacrifie, car Brihaspati est le Brahman, et le Brâhmana est le Brahman.
5:1:5:55. Et si un Râganya sacrifie, avec : « À l’impulsion du divin Saviri, de véritable impulsion, je suis monté au plus haut ciel d’Indra ! » car Indra est le Kshatra, et le Râganya est le Kshatra.
5:1:5:66. Ils ont placé dix-sept tambours le long du bord de l’autel, depuis l’Âgnîdhra vers l’arrière (vers [ p. 24 ] l’ouest) ; car celui qui offre le Vâgapeya gagne Pragâpati ; mais Pragâpati est la parole, et c’est sans aucun doute la parole suprême qui est (le résultat) de dix-sept tambours : il gagne ainsi la parole suprême, le suprême Pragâpati. Il y en a dix-sept, car Pragâpati est dix-sept fois : il gagne ainsi Pragâpati.
5:1:5:77. Il (le Brahman) bat l’un de ces tambours (en priant) avec une formule sacrificielle : ainsi tous sont battus avec une formule sacrificielle.
5:1:5:88. Il le bat avec (Vâg. S. IX, 11), ‘Ô Brihaspati, gagne la course ! Élève ta voix vers Brihaspati : fais que Brihaspati gagne la course !’ ainsi, si un Brâhmana sacrifie ; car Brihaspati est le Brahman, et le Brâhmana est le Brahman.
5:1:5:99. Et si un Râganya sacrifie, (il le fait) en disant : « Ô Indra, remporte la course ! Élève ta voix vers Indra : fais qu’Indra remporte la course ! » car Indra est le Kshatra, et le Râganya est le Kshatra.
5:1:5:1010. Et lorsque ces chars de course [39] sont remontés, il descend un de ces tambours avec une formule sacrificielle ; par quoi ils sont tous descendus avec une formule.
5:1:5:1111. Il le note, avec (Vâg. S. IX, 12), ‘Ceci a été votre véritable concorde par laquelle vous (tambours) avez fait gagner la course à Brihaspati ; — vous avez fait gagner la course à Brihaspati : soyez libérés, vous, seigneurs des bois !’ ainsi, si un Brâhmana [ p. 25 ] sacrifie ; car Brihaspati est le Brahman, et le Brâhmana est le Brahman.
5:1:5:1212. Et si un Râganya sacrifie, avec : « Ceci a été votre véritable concorde par laquelle vous avez fait qu’Indra jumelle la race ; — Indra, vous avez fait gagner la race : soyez libérés, vous, seigneurs des bois ! » car Indra est le Kshatra, et le Râganya est le Kshatra.
5:1:5:1313. Un Râganya tire alors [40] dix-sept portées de flèches vers le nord à partir du bord de l’autel ; car autant est la portée d’une flèche, autant est Pragâpati transversalement ; et autant est la portée de dix-sept flèches, autant est Pragâpati longitudinalement.
5:1:5:1414. Et quant à la raison pour laquelle un Râganya tire, lui, le Râganya est le plus manifestement de Pragâpati (le seigneur des créatures) : donc, tout en étant un, il règne sur plusieurs ; et parce que ‘pragâpati’ a quatre syllabes, et 'râganya [41]’ a également quatre syllabes, donc un Râganya tire. Il tire dix-sept flèches de portée, car Pragâpati est dix-sept fois : il gagne ainsi Pragâpati.
5:1:5:1515. Et quel que soit le cheval qu’il attelle avec une formule, le Sacrificateur s’avance maintenant [42], avec (Vâg. S. IX, 13), ‘À l’impulsion du divin Saviri, [ p. 26 ] d’impulsion véritable, puis-je gagner la course du vainqueur Brihaspati !’
5:1:5:1616. Et de même qu’alors Brihaspati se hâta vers Saviri pour son impulsion, — Saviri étant l’impulsion parmi les dieux, — disant : « Impulse ceci pour moi : poussé par toi, puis-je gagner ceci ! » et Saviri, en tant qu’impulsion, l’impulsa pour lui, et poussé par Saviri, il gagna ; de même il se hâta ainsi vers Saviri pour son impulsion, — Saviri étant l’impulsion parmi les dieux, — disant : « Impulse ceci pour moi : poussé par toi, puis-je gagner ! » et Savitri, en tant qu’impulseur, le pousse pour lui, et poussé par Savitri, il gagne.
5:1:5:1717. Et si un élève de l’Adhvaryu ou un autre étudiant en théologie savait que la prière, s’élevant, il fait dire (au Sacrificateur) : « Ô coursiers ! » — car les chevaux sont en effet des coursiers : c’est pourquoi il dit : « Ô coursiers » — « gagnants de richesses ! » car la richesse est de la nourriture : « gagnants de nourriture », dit-il par là ; — « gardant les routes », car ils courent en effet en gardant (à l’intérieur) des routes ; — « mesurant les étapes » ; car mesurant les étapes, ils parcourent le parcours ; — « allez au poteau d’arrivée ! » Afin que les malfaiteurs, les Rakshas, ne leur fassent pas de mal à mi-chemin, il dit ainsi : « Ils courent la course, ils battent les tambours, et lui (le Brahman) chante le Sâman. »
5:1:5:1818. Il (l’Adhvaryu) [43] alors offre ou s’adresse (aux chevaux) avec ces deux versets gagatî : qu’il offre ou qu’il s’adresse (aux [ p. 27 ] chevaux), la signification (de la performance) est la même.
5:1:5:1919. Il propose, avec (Vâg. S. IX, 14 ; Rik S. IV, 40, 4), « Ce coursier court après le fouet, enchaîné au cou, à l’épaule et à la bouche : que Dadhikrâ gagne selon sa force ; qu’il coure le long des méandres des routes, salut ! »
5:1:5:2020. [Vâg. S. IX, 15; Rik S. IV, 40, 3], ‘Et de lui, le courant, la vitesse, il s’évente comme l’aile de l’oiseau avide, — comme de l’aigle planant, — autour de la poitrine de Dadhikrâvan passant avec force, salut!’
5:1:5:2121. Il offre alors ou s’adresse (aux chevaux) avec le tristiche suivant : celui-ci est double, car soit il offre, soit il s’adresse. Qu’il offre ou s’adresse (aux chevaux), la signification est la même : il accélère ainsi ces chevaux au galop, les imprègne d’énergie. Il y a ici trois terres, à savoir celle-ci, et deux au-delà : celles-ci, il les conquiert ainsi.
5:1:5:2222. Il s’adresse (aux chevaux, avec Vâg. S. IX, 16 ; Rik S. VII, 38, 7) : « Que soient propices les coursiers qui nous accompagnent lors des invocations du service divin, parcourant leur course mesurée, avec un beau chant ; avalant le dragon, le loup, les mauvais esprits : puissent-ils toujours éloigner de nous l’affliction ! »
5:1:5:2323. [Vâg. S. IX, 17; Rik S. X, 64, 6], ‘Ces coureurs, habitués à entendre les appels, puissent-ils tous entendre notre appel, les coursiers parcourant leur parcours mesuré : eux, les vainqueurs de milliers, désireux de gagner en gagnant des oblations, qui ont remporté de grands gains dans les concours.’
5:1:5:2424. [Vâg. S. IX, 18 ; Rik S. VII, 38, 8], ‘Dans [ p. 28 ] chaque course, aidez-nous, vous les coureurs, aux prix, vous les sages, immortels connaisseurs de la loi divine : buvez de cet hydromel, soyez joyeux et satisfaits, marchez sur les sentiers foulés par les dieux !’
5:1:5:2525. Il [44] s’avance alors vers (les chevaux) avec le Bârhaspatya pap, et le touche ; car celui qui offre le Vâgapeya gagne de la nourriture, puisque ‘vâga-peya’ est identique à ‘anna-peya’ : quelle que soit la nourriture qu’il a ainsi gagnée, il la met maintenant, ayant atteint ce but, en contact avec lui-même, en lui-même.
5:1:5:2626. Il le touche, avec (Vâg. S. IX, 19), ‘Que le gain de la richesse vienne à moi !’ richesse signifie nourriture : il dit ainsi, ‘Que le gain de la nourriture vienne (s’accumule) à moi ;’ — ‘Que ces deux, le Ciel et la Terre, les toutes formes, viennent à moi !’ car Pragâpati est le Ciel et la Terre ; — ‘Que le père et la mère viennent à moi !’ car Pragâpati est à la fois père et mère ; — ‘Que Soma vienne à moi avec l’immortalité !’ car Pragâpati est Soma.
5:1:5:2727. Il le fait sentir aux chevaux, en disant : « Coureurs ! » car les chevaux sont des coursiers : c’est pourquoi il dit : « Coureurs ! Gagneurs de richesses ! » La richesse est de la nourriture : « Gagneurs de nourriture », dit-il ainsi ; « ayant parcouru la course », car « se mettant en route (sur la course) », il l’avait dit auparavant, car alors ils partaient effectivement ; mais maintenant il dit : « ayant couru », car ils ont effectivement couru (la course) : c’est pourquoi il dit : « ayant couru » ; « sentez la part de Birhaspati », car c’est la part de Birhaspati : c’est pourquoi il dit : « Sentez la part de Birhaspati » ; « en (la) prenant ! » par lequel il imprègne le Sacrificateur d’énergie. Et quant à la raison pour laquelle [ p. 29 ] il fait sentir les chevaux, il les faisait sentir auparavant, pensant : « Puis-je gagner ce (monde) » ; et maintenant (il le fait) pensant : « J’ai gagné ce (monde) » c’est pourquoi il fait sentir les chevaux.
5:1:5:2828. Or, sur l’un de ces chars de course (rivaux), se tenait soit un Vaisya, soit un Râganya ; il s’assied maintenant sur le côté nord de l’autel. Là-dessus, l’Adhvaryu et le Sacrificateur, prenant la coupe de miel, sortent par la porte avant (du hangar) et la placent dans la main du Vaisya, ou du Râganya. Et le Neshtri, prenant les coupes de Surâ, sort par la porte arrière. Il fait le tour de la salle et, plaçant une coupe dans la main du Vaisya, ou Râganya, il dit : « Avec ceci, je l’achète de toi ! » Car le Soma est vérité, prospérité, lumière ; et la Surâ est mensonge, misère, ténèbres : il imprègne ainsi le Sacrificateur de vérité, de prospérité et de lumière ; et frappe le Vaisya de mensonge, de misère et de ténèbres ; quel que soit le bienfait (ou la jouissance) qu’il désire, il l’obtient par ces coupes de Surâ. Mais cette coupe de miel, il la présente au Brahman, avec le vase d’or. En la présentant au Brahman, il s’imprègne de la vie immortelle ; car l’or est la vie immortelle ; et quel que soit le bienfait qu’il désire, il l’obtient ainsi.
1:1 Littéralement « la bouche », c’est-à-dire l’ouverture ou le commencement de la ruine. Le Dict. de Saint-Pétersbourg compare Prov. xvi. 18 : « L’orgueil précède la ruine, et l’orgueil précède la chute. » ↩︎
1:2 Pragâpati (le seigneur des créatures ou de la génération) est à la fois le sacrifice et l’année (le temps) ; voir III, 2, 2, 4. ↩︎
1:3 Voir II, 4, 2, 1. Il (Pragâpati) leur dit : « Le sacrifice (sera) votre nourriture, l’immortalité votre subsistance (ûrg) et le soleil votre lumière ! » ↩︎
1:4 Pour le neutre idam — à peine ici ‘cet univers’, ou ‘vâgapeyam’, p. 2 mais plutôt ‘cette chose, cela’ — le texte de Kânva lit ayam ‘il’, c’est-à-dire Pragâpati, ou le sacrifice (yagña, masc.) ; cf. note sur V, 1, 4, 15. ↩︎
2:1 Faute d’une terminologie plus simple et plus familière pour les dérivés du verbe sû « animer » utilisé ici, ceux utilisés dans les volumes précédents sont généralement retenus ici, bien que, comme là, avec une certaine réticence. Le simple « bénir, bénédiction, etc. » pourrait parfois convenir parfaitement, bien qu’il implique sans doute une idée totalement étrangère au sens étymologique de ce verbe, et ne pourrait en aucun cas être utilisé, comme c’est le cas ici, de l’influence animatrice du soleil. Parfois, « accélérer » a été choisi, lorsque le lien étymologique avec Savitri n’est pas souligné ; tandis que dans d’autres passages, « consacrer, consécration, etc. » serait probablement plus proche du sens de l’original. Cp. Delbrück, Altindische Syntax, p. 256. ↩︎
4:1 Kâty. Sr. XV, I, 1-2, établit la règle selon laquelle le Râgasûya doit être exécuté par un roi qui n’a pas encore exécuté le Vâgapeya. Âsval. Sr. IX, 9, 19, d’autre part, statue : « Après l’avoir exécuté (le Vâgapeya), qu’un roi, un Brâhmana le Brihaspati-sava, exécute le Râgasûya » (cf. V, 2, 1, 19). Voir aussi Kâty. XIV, 1, 2 seq. Cf. Lâty. Sr. VIII, 11, 1 suiv. ↩︎
4:2 Durant les deux semaines lumineuses (de la lune croissante) précédant et suivant la cérémonie Vâgapeya proprement dite, le sacrificateur doit accomplir un certain nombre de ce qu’on appelle des pariyagña (« sacrifices d’encerclement ou d’enceinte ») consistant en des sacrifices de Soma d’une journée de différentes sortes, chacun étant précédé d’une dîkshâ spéciale, ou cérémonie d’initiation (cf. III, 1, 2, 1 seq. ; Lâty. Sr. VIII, 11, 2). C’est aux ishtis (dîkshanîyeshti, prâyanîyeshti) de ces pariyagñas que se réfère l’injonction ci-dessus concernant l’accomplissement du Sâvitrî âhuti. ↩︎
5:1 Concernant cette coupe, ou libation (consistant, semble-t-il, en des plantes Soma imparfaitement pressées dans l’eau), voir la partie ii, p. 424, note 1. Ici, et dans la suite, l’auteur ne fait référence qu’aux points de la cérémonie dans lesquels la performance diffère de celle du sacrifice ordinaire d’Agnishtoma, tel que décrit dans la partie ii. ↩︎
6:1 À savoir l’Upâmsu et l’Antaryâma ; l’Aindravâyava, le Maitrâvaruna et l’Âsvina ; le Sukra et le Manthin ; et l’Âgrayana. Partie ii, pp. 256 seq. ↩︎
6:2 C’est-à-dire les trois Atigrâhyas (partie ii, p. 402, note 2), requis pour les Prishtha-stotras au festin de midi, lorsqu’ils sont exécutés dans leur forme ‘prishtha’ appropriée, comme ils le sont au Prishthya shadaha, et à un Visvagit-ekâha avec tous les Prishthas. Voir IV, 5, 4, 24. Les autorités du Yagus Noir adoptent un arrangement quelque peu différent. Français Les coupes Vâgapeya sont également appelées par eux Atigrâhyas (Taitt. S. I, 7, 22 ; TB I, 3, 9), et celles-ci sont apparemment tirées par eux immédiatement après le deuxième des trois Atigrâhyas ordinaires, celui appartenant à Indra (TS vol. i, p. 996, mais voir ib. p. 1955, où il est indiqué qu’elles sont tirées immédiatement après l’Âgrayana, c’est-à-dire, probablement, si les Atigrâhyas ordinaires ne sont pas nécessaires). Vient ensuite (le troisième Atigrâhya ordinaire ?), puis le Shodasin, et ensuite les dix-sept coupes pour Pragâpati. — Sâyana fait des remarques sur notre passage : teshâm (atigrâhyânâm) prakritigatâ tritvasamkhyaiva sâkhântaravat samkhyântarânupadesât. MS. IO 657. ↩︎
6:3 Pour une explication de ces notions, voir partie ii, p. 260, notes 1 et 2. ↩︎
8:1 Voir I, 5, 2, 17, où les principales formules utilisées pour faire des oblations sont calculées comme étant composées ensemble de dix-sept syllabes. Pañk. Br. 18, 6 insiste particulièrement sur l’identité symbolique de Pragâpati et du Vâgapeya pour la double raison que le Vâgapeya est constitué de dix-sept stotras et a pour mode caractéristique de chanter le Saptadasa-stoma, ou hymne à dix-sept vers. Qu’il en soit effectivement ainsi apparaîtra d’un coup d’œil aux chants principaux. Français Le Bahishpavamâna-stotra, qui dans l’Agnishtoma ordinaire est chanté dans le trivrit-stoma, composé de trois triolets, ou neuf versets (voir partie ii, p. 310), est au Vâgapeya composé de dix-sept versets, par l’insertion de huit versets (SV II, 180-182 ; 186-190) entre les deuxième et troisième triolets. De même, le Mâdhyandina-pavamâna, ordinairement chanté en quinze versets (partie ii, p. 333), en comprend ici dix-sept, à savoir : II, 105-107 (chanté deux fois sur deux airs = six versets) ; II, 663 (un verset) ; II, 663-664 (chanté en triolet, sur deux airs = six versets) ; Français II, 663, sur un air différent (un vers) ; II, 821-23 p. 9 (trois vers) — soit au total dix-sept vers. De même, l’Ârbhava-pavamâna (chanté à l’Agnishtoma également dans le Saptadasa-stoma, cf. partie ii, p. 315 ; mais ici avec des modifications) se compose de II, 165-167 (chanté deux fois sur deux airs = six vers) ; II, 42, 44 (deux vers) ; II, 47-49 (sur deux airs = six vers) ; II, 720-722 (trois vers) — soit au total dix-sept vers. Pour l’hymne Vâgapeya, de construction similaire, voir page 11, note 1. Voir aussi Lâty. Sr. VIII, 11, 15 ss., où le nombre des prêtres officiants, ainsi que celui des divers frais sacrificiels, est fixé à dix-sept. De même, Âsv. Sr. IX, 9, 2-3 dit qu’il doit y avoir soit dix-sept dikshâs, soit que la cérémonie entière doit être accomplie en dix-sept jours. ↩︎
9:1 Selon Sâyana, la différence entre le surâ et le parisrut semble être que la première boisson est préparée à partir de pousses mûres (de riz, etc.), et la seconde à partir de pousses qui ne sont pas tout à fait mûres. ↩︎
10:1 Les monticules (khara) dressés dans le hangar à charrettes havirdhâna servent à placer les coupes de Soma (et de Surâ) après qu’elles ont été tirées, jusqu’à ce qu’elles soient utilisées pour les libations. Voir le plan du terrain sacrificiel à la fin de la partie ii ; seulement qu’à l’occasion présente, il doit y avoir un second monticule, pour le placement des coupes de Surâ, sous ou juste derrière l’essieu du char à Soma sud (à l’endroit où les coupes de Nârâsamsa aux Pères étaient temporairement déposées à l’Agnishtoma ; voir III, 6, 2, 25 avec note). À cette occasion, une petite porte est également pratiquée dans le mur sud du hangar à charrettes, en perçant la claie. ↩︎
10:2 Partie ii, p. 222 seq. ↩︎
11:1 Le dernier chant (au festin du soir) du sacrifice de Vâgapeya est le soi-disant Vâgapeya-sâman, ou Brihat-stotra (Sâmav. II, 975-7), chanté, sur l’air de Brihat, dans le Saptadasa-stoma ; les trois versets étant, par répétitions, élevés au nombre de dix-sept. — ‘Quand il a versé… ils l’offrent’ : il s’agit apparemment d’un cas de construction absolue du gérondif en ‘-ya’, cf. Delbrück, Altindische Syntax, p. 108. ↩︎
11:2 Sur ces coupes, ou libations, voir V, I, 5, 28. ↩︎
11:3 Des sept formes fondamentales (samsthâ) du sacrifice du Soma, chaque forme supérieure, ou plus complexe, est obtenue par une ou plusieurs cérémonies supplémentaires ajoutées à l’une des formes les plus simples de sacrifice. Dans le présent paragraphe, l’auteur passe brièvement en revue les formes inférieures du sacrifice du Soma, contenues dans le Vâgapeya, p. 12, afin d’énumérer les victimes à sacrifier lors de son exécution ; à savoir : l’Agnishtoma avec douze chants et une victime ; l’Ukthya avec quinze stotras et deux victimes ; et le Shodasin avec seize chants et trois victimes. Pour plus de détails, voir partie ii, p. 397, note 2. ↩︎
12:1 L’Agnishtoma-sâman, le dernier (douzième) et distinctif stotra du sacrifice d’Agnishtoma, est à la louange d’Agni (voir partie ii, p. 368, note 2). Au Vâgapeya, l’hymne ordinaire (yagñâyagñŷâ) n’est pas chanté, mais SV II, 973-4, chanté sur l’air de Vâravantîya (éd. Calc., vol. v, p. 144), prend sa place. Pañk. Br. 18, 6, 16. ↩︎
12:2 Les trois Uktha stotras (chants) et sastras (récitations) constituent l’élément distinctif du sacrifice Ukthya ; comme le Shodasi-stotra et sastra (partie ii, p. 401, note 3 ; p. 402, note i) constituent celui du sacrifice Shodasin. ↩︎
12:3 Sur la place importante attribuée à ces deux divinités dans la disposition traditionnelle du Rigveda-samhitâ, voir l’introduction de la partie i, p. xvi. ↩︎
12:5 L’auteur fait ici allusion à une autre forme de sacrifice du Soma, non contenue dans le Vâgapeya, à savoir l’Atirâtra, qui s’obtient en faisant suivre le Shodasin (avec ses seize chants) par ce qu’on appelle les râtri-paryâyah, ou rondes nocturnes, consistant en trois rondes de quatre chants chacune, soit douze chants au total. Ceux-ci sont suivis, à l’aube, par le Sandhi-stotra (ou chants crépusculaires), consistant en trois chants. Bien que cette représentation nocturne n’ait pas lieu à l’occasion présente - le Vâgapeya-sâman la remplaçant - l’auteur revendique également pour cette forme de sacrifice les bénéfices moraux qui reviendraient au sacrificateur grâce à l’Atirâtra, pour la raison que la même victime (un bouc pour Sarasvatî) est offerte dans les deux occasions. ↩︎
13:1 Dans Taitt. Br. I, 3, 2, 3, par contre, vâgapeya (qui signifie sans doute « boisson de force ») est expliqué d’abord par vâgâpya, « ce par quoi les dieux voulaient obtenir (aipsan) la force (vâgam), » puis par « boisson de force », c’est-à-dire Soma « en buvant (pîtvâ) on devient fort (vâgin). » ↩︎
13:2 Pour cette libation et le Nishkevalya-sastra qui l’accompagne, lors de la fête du Soma de midi, voir la partie ii, pp. 338, 339, note 2. ↩︎
14:1 Pour plus de détails concernant les portions de viande, voir la partie ii, p. 204 seq. ↩︎
14:2 Ou, noir et blanc (sukla-krishna-varna), comme ‘syâma’ est expliqué par Sâyana. ↩︎
15:1 Le Vâmadevya-sâman (Sâmav. II, 32-34) est le second Prishtha-stotra, après le chant duquel, lors de la fête de midi, p. 16 le premier assistant du Hotri, le Maitrâvaruna, doit réciter son (le second) Nishkevalya-sastra ; voir partie ii, p. 325, note 2 ; p. 339, note 2. — En ce qui concerne le Prishtha-stotra du Hotri, le Rathantara-sâman (SV II, 30, 31) est utilisé pour cela ; tandis que l’air d’Abhîvarta (SV ed. Bibl. Ind. III, p. 93) est employé dans le chant du Brahma-sâman (SV II, 35, 36 ; voir partie ii, p. 434, note I) au lieu de l’air ordinaire de Naudhasa. Pañk. Br. 18, 6, 11-14. ↩︎
16:1 Sur cette cérémonie par laquelle commencent les rites conclusifs de l’ishti, voir I, 8, 3, 1 seq. ↩︎
16:2 Ou peut-être, que deviendrait-il alors ? Le raisonnement de l’auteur semble être que, si le sacrifiant offrait l’une des oblations principales plus tôt dans la cérémonie, il anticiperait ainsi les résultats qu’il souhaite obtenir de l’ensemble de la cérémonie – ou, pour ainsi dire, il atteindrait alors déjà le but que les oblations suivantes visent également à atteindre. Pour la même raison, l’offrande de l’épiploon de la vache stérile, avant et indépendamment de l’épiploon des autres victimes, a été désapprouvée au paragraphe 6. Notre passage est interprété différemment par le professeur Delbrück dans son Altindische Syntax, p. 550 :—Quand vous voulez voir damit vorginge, alors wäre das ainsi, également, nach Betretung des Pfades, den er zu betreten beabsichtigt, wo ? ware (dh in’s Unglück geriethe) : « S’il procédait ainsi plus tôt, ce serait comme si, après s’être engagé sur le chemin qu’il entend emprunter, il se trouverait où ? (c’est-à-dire qu’il aurait des ennuis).’ ↩︎
17:1 Dans l’original, ‘pragâpatih’ est le prédicat, et non le sujet, de la phrase ; mais des considérations de construction semblent rendre le changement souhaitable en anglais. ↩︎
18:1 L’Adhvaryu le descend du vâhana, ou support de voiture. ↩︎
18:2 Il doit être placé dans la partie nord-est du vedi, de manière à être prêt à commencer la course vers le nord le long de l’espace entre le kâtvâla (ou fosse) et l’utkara (tas d’ordures) ; les chevaux étant ainsi proches de l’endroit où le Brahmane devra monter une roue de charrette posée sur l’utkara (V, 1, 5, 2). ↩︎
19:1 Le professeur Weber (dans son essai sur les Nakshatras, II, 278 ; Abhandl. de l’Académie de Berlin, 1861) considère ce passage (—Taitt. S. 1, 7, 7, 2 ; Kâthaka 13, 14 ; Maitr. S. I, 11, 1) comme contenant la première allusion au système des Nakshatras, ou demeures lunaires marquant les stations quotidiennes occupées par la lune (masc.) pendant son tour autour des cieux. — Dans le rituel du Yagus Noir (Taitt. S. 1, 7, 7, 2) p. 20 cette formule se présente ainsi : « Soit Vâyu, soit Manu, soit les vingt-sept Gandharvas, attelèrent d’abord le cheval, le précipitèrent », ce que Sâyana interprète cependant comme signifiant : « Vâyu, et Manu, et les (vingt-cinq) Gandharvas, ces sept et vingt, etc. » ↩︎
21:1 Ou, du chef, comme il apparaîtrait de Sâyana à Taitt. S. I, 7, 8 (p. 1024), — ‘Entre le cheval de droite et le cheval de gauche, il laisse les flèches se projeter, et entre eux, il place le cheval appelé « sapti » (dans le texte)’ Aucun quatrième cheval n’est cependant apparemment mentionné dans le rituel du Yagus Noir. ↩︎
22:1 C’est-à-dire Birihaspati ; à moins que « lokam » doive être ajouté à « imam » (« ce monde »), comme cela pourrait paraître probable d’après le paragraphe suivant. Voir aussi V. 1, 5, 27-28. ↩︎
22:2 Selon les ritualistes Taittirîya, cités par Sâyana (Taitt. S. I, 7, 8), la roue, après avoir été montée par le Brahman, doit être tournée trois fois dans un mouvement solaire ; l’extrémité (pointue) du poteau étant apparemment insérée dans le nombril de la roue, reposant horizontalement dessus. La roue qui tourne est ici comparée au Vagra, ou foudre en forme de disque. Pendant que la roue tourne autour de son axe, le Brahman chante le Sâman. Cf. aussi Lâty. Sr. V, 12, 9 seq., selon laquelle autorité, cependant, le Brahman p. 23 semblerait seulement mettre ses bras sur la roue et la faire tourner, tout en chantant. ↩︎
23:1 Soit le ‘vâginâm sâman’ (Tândy. Br. 18; 7, 12), Sâmav. I, 435 ‘àvir maryâ â vâgam vâgino agman’, etc. ‘Les coursiers de feu ont rassemblé un courage ardent, l’impulsion du dieu Saviri; gagnez le ciel, ô coursiers !’ Lâty. Sr. V, 12, 14. Ce chant du Sâman a lieu pendant toute la course, le Brahman restant tout le temps sur la roue de la charrette, placée sur un petit poteau sur (ou à proximité) l’utkara, ou tas d’ordures. L’auteur anticipe ensuite, dans ce paragraphe et les deux suivants, ce que le Brahman doit faire lorsqu’il descend de la roue une fois la course terminée. La mise en place des tambours, mentionnée plus loin, doit également être imaginée comme ayant lieu pendant que le Brahman monte sur la roue. ↩︎
24:1 Outre le char du Sacrificateur à l’intérieur du vedi, seize autres, chacun tiré par quatre chevaux, ont été préparés, à l’extérieur du vedi, pour la course vers la branche d’udumbara, comme but et point tournant. Dans les paragraphes 10-12 l’auteur anticipe à nouveau ce qui doit être fait avec les tambours après la course, juste afin de traiter cet élément du cérémonial dans son ensemble. ↩︎
25:1 C’est-à-dire après (ou au moment où) les tambours sont installés. Il doit tirer vers le nord à travers l’espace entre l’utkara et le kâtvâla. À la fin de la dix-septième flèche, il plante une branche d’udumbara dans le sol pour servir de but autour duquel les chars doivent tourner dans le sens du soleil pour retourner au lieu du sacrifice. ↩︎
25:2 Prononcez « râ-ga-ní-a ». ↩︎
25:3 Dans le rituel Taittirîya (Taitt. S. I, 7, 7, 2 ; Taitt. Br. I, 3, 5, 4) le Sacrificateur s’avance vers le char avec les trois foulées Vishnu, avec les formules appropriées. ↩︎
26:1 C’est-à-dire qu’il le fait pendant que les chars roulent ; l’offrande ou les prières étant destinées à faire gagner la course au char du Sacrificateur. ↩︎
28:1 C’est-à-dire, après le retour des chars, celui du Sacrificateur devançant les autres. ↩︎