5:2:1
5:2:1:11. Là-dessus, prenant la cuillère coupante (sruva) et le pot pour faire fondre le beurre, il se rend au feu de l’Âhavanîya. Soit il offre ces douze âptis [1], soit il fait prononcer (au Sacrificateur) (les [ p. 30 ] formules). Qu’il offre ou qu’il le fasse prononcer (les formules), la signification est la même.
5:2:1:22. Il offre, avec (Vâg. S. IX, 20), ‘À l’allié, salut ! — Au bon allié, salut ! — À l’après-né, salut ! — Au but, salut ! — Au Vasu, salut ! — Au Seigneur du jour, salut ! — Au jour déclinant, salut ! — À celui qui décline, né de l’évanescent, salut ! — À l’évanescent, né du terminal, salut ! — Au descendant terminal de l’être, salut ! — Au Seigneur de l’être, salut ! — Au suzerain, salut !’ Il offre ces douze âptis (obtentions), parce qu’il y a douze mois dans l’année, et Pragâpati est l’année, et le sacrifice est Pragâpati : donc, quelle que soit l’obtention, quel que soit l’accomplissement qu’il y a pour lui [2], qu’il gagne ainsi, il le fait sien.
5:2:1:33. Il offre alors six kliptis [3], ou les fait prononcer (par le Sacrificateur). Qu’il les offre ou les fasse prononcer, la signification est la même.
5:2:1:44. Il le fait prononcer (Vâg. S. IX, 21) : « Que la vie prospère par le sacrifice ! — Que le souffle prospère par le sacrifice ! — Que l’œil prospère par le sacrifice ! — Que l’oreille prospère par le sacrifice ! — Que le dos prospère par le sacrifice ! — Que le sacrifice [ p. 31 ] prospère par le sacrifice ! » Il le fait prononcer ces six kliptis, parce qu’il y a six saisons dans l’année, et Pragâpati est l’année, et le sacrifice est Pragâpati : ainsi, quel que soit le succès, quel que soit l’accomplissement qu’il y a pour lui, qu’il remporte par là, il le fait sien.
5:2:1:55. Le poteau sacrificiel est octogonal ; car le mètre Gâyatrî a huit syllabes, et le Gâyatrî est le mètre d’Agni : il gagne ainsi le monde des dieux. Le poteau est soit enveloppé, soit lié, dans dix-sept tissus ; car Pragâpati est dix-sept fois : il gagne ainsi Pragâpati.
5:2:1:66. Il y a une tête de blé [4] dessus; car l’homme est le plus proche de Pragâpati, et il est sans peau [5]. Et parmi les plantes, le blé est le plus proche de l’homme, (car) il n’a pas de peau: c’est ainsi qu’il gagne le monde des hommes.
5:2:1:77. Le poteau a un creux (au sommet), et n’est pas pointu à l’extrémité ; car le creux est sacré pour les Pères : il gagne ainsi le monde des Pères. Il a dix-sept coudées de long, car Pragâpati est dix-sept fois : il gagne ainsi Pragâpati.
5:2:1:88. Là-dessus, le Neshtri, étant sur le point de conduire l’épouse (du Sacrificateur), la fait s’enrouler autour d’elle, sur le vêtement de consécration, un tissu, ou une jupe, faite d’herbe Kusa [6] ; car elle, l’épouse, est la partie arrière [ p. 32 ] du sacrifice [7] ; et il souhaite qu’elle, s’avançant ainsi, apaise le sacrifice. Or, impure est la partie de la femme qui est au-dessous du nombril, et pures sont les herbes (Kusa) : ainsi, ayant, au moyen de ces herbes (Kusa), purifié toute partie impure de sa personne, il la fait propitier le sacrifice, en s’avançant. C’est pourquoi le Neshtri, s’apprêtant à faire monter l’épouse, lui fait s’envelopper, par-dessus le vêtement de consécration, d’un tissu ou d’une jupe en herbe (Kusa).
5:2:1:99. Il appuie ensuite une échelle (contre le poteau). Il peut monter soit du sud vers le nord, soit du nord vers le sud ; mais qu’il monte plutôt du sud vers le nord (udak), car c’est ainsi que l’on monte (udak).
5:2:1:1010. S’apprêtant à s’élever, il (le Sacrificateur) s’adresse à sa femme : « Viens, femme, montons au ciel ! » — « Montons ! » dit la femme. Maintenant, quant à la raison pour laquelle il s’adresse à sa femme : elle, la femme, est en vérité une moitié de lui-même ; par conséquent, tant qu’il ne l’obtient pas, tant qu’il n’est pas régénéré, tant qu’il est incomplet. Mais dès qu’il l’obtient, il est régénéré, car alors il est complet. « Complet, je veux aller vers ce but suprême », ainsi (pense-t-il) et c’est pourquoi il s’adresse à sa femme.
5:2:1:1111. Il monte en disant : « Nous sommes devenus les enfants de Pragâpati » ; car celui qui offre le Vâgapeya devient en effet l’enfant de Pragâpati :
5:2:1:1212. Il touche ensuite le blé (morceau supérieur) [8], avec, [ p. 33 ] ‘Nous sommes allés vers la lumière, ô vous dieux !’ car celui qui offre le Vâgapeya, va en effet vers la lumière.
5:2:1:1313. Et quant à la raison pour laquelle il touche le blé : le blé est de la nourriture, et celui qui offre le Vâgapeya, gagne de la nourriture, car vâga-peya est la même chose qu’anna-peya (nourriture et boisson) : ainsi, quelle que soit la nourriture qu’il a ainsi gagnée, maintenant qu’il est allé vers ce but suprême, il se met en contact avec elle, et s’en empare, — c’est pourquoi il touche le blé (morceau supérieur).
5:2:1:1414. Il s’élève alors de la hauteur de sa tête au-dessus du poteau, en disant : « Nous sommes devenus immortels ! » par lequel il gagne le monde des dieux.
5:2:1:1515. Là-dessus, tout en regardant dans les différentes directions, il murmure (Vâg. S. IX, 22) : « À nous soit votre puissance, à nous votre virilité et votre intelligence, à nous soient vos énergies ! » Car celui qui offre le Vâgapeya gagne tout ici, gagnant comme il le fait Pragâpati, et Pragâpati étant tout ici ; — s’étant approprié la gloire, la puissance et la force de ce Tout, il les dépose maintenant en lui-même, les fait siennes : c’est pourquoi il murmure, tout en regardant dans les différentes directions.
5:2:1:1616. Ils lui jettent des sacs de sel ; car le sel signifie le bétail, et le bétail est la nourriture ; et celui qui offre le Vâgapeya gagne de la nourriture, car le vâga-peya est la même chose que l’anna-peya : ainsi, quelle que soit la nourriture qu’il a ainsi gagnée, maintenant qu’il est allé au but suprême, il se met en contact avec lui-même et la fait sienne, — c’est pourquoi ils lui jettent des sacs de sel.
5:2:1:1717. Ils (les morceaux de sel) sont emballés dans des feuilles d’asvattha [ p. 34 ] (ficus religiosa) : parce qu’Indra, à cette (précédente) occasion, a appelé les Maruts qui restaient sur l’arbre Asvattha [9], ils sont donc emballés dans des feuilles d’asvattha. Les paysans (vis) les lui jettent, car les Maruts sont les paysans, et les paysans sont la nourriture (pour le noble) : c’est pourquoi les paysans les jettent. Il y a dix-sept (sacs), car Pragâpati est dix-sept fois : il gagne ainsi Pragâpati.
5:2:1:1818. Là-dessus, tout en regardant cette (terre), il murmure : « Hommage à la mère Terre ! Hommage à la mère Terre ! » Car lorsque Birhaspati fut consacré, la Terre eut peur de lui, pensant : « Il est sûrement devenu quelque chose de grand maintenant qu’il a été consacré : je crains qu’il ne me déchire [10] ! » Et Birhaspati eut aussi peur de la Terre, pensant : « Je crains qu’elle ne me secoue ! » C’est ainsi que, par cette (formule), il entra dans une relation amicale avec elle ; car une mère ne fait pas de mal à son fils, ni un fils à sa mère.
5:2:1:1919. Or la consécration Brihaspati [11] est la même que le Vâgapeya ; et la terre en vérité a peur de cela (le Sacrificateur), pensant : « Il est sûrement devenu quelque chose de grand [ p. 35 ] maintenant qu’il a été consacré : je crains qu’il ne me déchire ! » Et lui-même a peur d’elle, pensant : « Je crains qu’elle ne me secoue ! » Il entre ainsi dans une relation amicale avec elle, car une mère ne fait pas de mal à son fils ; pas plus qu’un fils ne fait de mal à sa mère.
5:2:1:2020. Il descend ensuite (et marche) sur un morceau d’or ; l’or est la vie immortelle : il prend ainsi position sur la vie immortelle.
5:2:1:2121. Maintenant (en premier lieu) il (l’Adhvaryu) étend la peau d’un bouc et pose dessus une (petite) plaque d’or : sur cela — ou en fait sur cette (terre) elle-même — il (le Sacrificateur) marche.
5:2:1:2222. Ils lui apportent alors un trône ; car en vérité, celui qui obtient un siège dans l’air [12], obtient un siège au-dessus (des autres) : ainsi ces sujets sont assis au-dessous de celui qui est assis au-dessus, — c’est pourquoi ils lui apportent un trône.
5:2:1:2323. Il est fait de bois d’udumbara, l’arbre d’udumbara étant la subsistance, (c’est-à-dire) la nourriture, pour son obtention de subsistance, de nourriture : c’est pourquoi il est fait de bois d’udumbara. Ils le déposent devant le Havirdhâna (remise à charrettes), derrière l’Âhavanîya (feu).
5:2:1:2424. Il étend ensuite la peau de chèvre dessus ; car en vérité le bouc n’est autre que Pragâpati, car eux, les boucs, sont très clairement de Pragâpati (le seigneur de la génération ou des créatures) ; d’où, en enfantant trois fois par an, ils en produisent deux ou trois [13] : ainsi il fait de lui (le Sacrificateur) Pragâpati lui-même, — c’est pourquoi il étend la peau de chèvre dessus. [ p. 36 ] 5:2:1:2525. Il l’étend en disant : « Ceci est ta royauté [14] ! » par lequel il le dote du pouvoir royal. Il le fait ensuite asseoir en disant : « Tu es le souverain, le seigneur souverain ! » par lequel il fait de lui le souverain, régnant sur ses sujets. « Tu es ferme et constant ! » par lequel il le rend ferme et constant dans ce monde ; « Toi pour le labourage ! Toi pour une habitation paisible ! Toi pour la richesse ! Toi pour l’épargne ! » par lequel il veut dire : « (je m’assois ici) toi pour le bien-être (du peuple). »
5:2:2
5:2:2:11. Il procède maintenant au Bârhaspatya pap. Son svishtakrit n’a pas encore été offert, lorsqu’il (l’Adhvaryu) lui apporte [15] (au Sacrificateur) de la nourriture ; car celui qui offre le Vâgapeya gagne de la nourriture, vâgapeya étant la même chose qu’anna-peya : ainsi, quelle que soit la nourriture qu’il (le Sacrificateur) a ainsi gagnée, il (l’Adhvaryu) la lui apporte maintenant.
5:2:2:22. Dans un récipient en bois d’udumbara – l’arbre d’udumbara étant la subsistance, c’est-à-dire la nourriture – pour obtenir la subsistance, la nourriture : c’est donc dans un récipient en bois d’udumbara. Il apporte d’abord de l’eau, puis du lait, puis (d’autres) sortes de nourriture, selon ce qui lui vient à l’esprit.
5:2:2:33. Or, certains apportent dix-sept sortes de nourriture, [ p. 37 ] disant : « Pragâpati est dix-sept fois plus grand. » Mais qu’il ne le fasse pas : toute la nourriture n’est certainement pas appropriée à Pragâpati [16], et, comparé à lui, qu’est-ce que l’homme pour qu’il s’approprie toute la nourriture ? C’est pourquoi, tout en apportant toute sorte de nourriture qui lui vient à l’esprit, qu’il n’apporte pas une seule sorte (particulière) de nourriture.
5:2:2:44. Et quelle que soit la nourriture qu’il lui apporte, qu’il (le Sacrificateur) la renie [17] et n’en mange pas tant qu’il vit : ainsi il n’ira pas jusqu’au bout, ainsi il vivra longtemps. De toute cette nourriture rassemblée, il offre les (sept) oblations Vâga-prasavanîya [18], en coupant (des morceaux) avec la cuillère à tremper. Ainsi, quelles que soient les divinités qu’il offre maintenant, elles lui donnent une impulsion, et poussé par elles, il [ p. 38 ] gagne : c’est pourquoi il offre les oblations Vâgaprasavanîya.
5:2:2:55. Il offre avec (Vâg. S. IX, 23-29), ‘L’impulsion de force a poussé autrefois ce roi Soma dans les plantes, dans les eaux : puissent-elles être riches en miel pour nous ! puissions-nous être éveillés dans le royaume, placés au premier plan, salut !’
5:2:2:66. ‘L’impulsion de la force s’est répandue sur ce ciel et sur tous ces mondes, comme le souverain de tous ; sachant qu’il fait donner des cadeaux à celui qui ne veut pas donner : puisse-t-il nous accorder la richesse avec la pleine armée des héros, salut !’
5:2:2:77. ‘Oui, l’impulsion de la force a prévalu sur tous ces mondes, de tous côtés ; depuis les jours anciens, le roi va de lieu en lieu en sachant, augmentant le peuple et le bien-être parmi nous, salut !’
5:2:2:88. ‘Au roi Soma, à Agni nous nous accrochons [19] pour obtenir de l’aide, aux Âdityas, à Vishnu, à Sûrya, au Brahman Brihaspati, salut !’
5:2:2:99. ‘Exhorte Aryaman, Brihaspati, Indra à donner des cadeaux, Vâk [20], Vishnu, Sarasvatî, et le vigoureux Saviri, salut !’
5:2:2:1010. ‘Ô Agni, parle-nous ici, sois gracieux envers nous ! Accorde-nous tes bénédictions, ô gagnant de milliers, car tu es le dispensateur de richesses, salut !’
5:2:2:1111. ‘Que Aryaman nous accorde ses bénédictions, ainsi qu’à Pûshan et à Brihaspati ! Que le divin Vâk nous accorde des dons, salut !’
5:2:2:1212. Avec le reste (de la matière d’offrande), il l’asperge (le Sacrificateur) ; il l’asperge ainsi [ p. 39 ] de nourriture, lui donne de la nourriture : c’est pourquoi il l’asperge avec le reste (de la matière) [21].
5:2:2:1313. Il asperge avec (Vâg. S. IX, 30), ‘À l’impulsion du divin Saviri, (je t’asperge) par les bras des Asvins, par les mains de Pûshan !’ il l’asperge (le consacre) ainsi par les mains des dieux ; — ‘Je te place à la tête de Sarasvatî Vâk, le chef ;’ car Sarasvatî est Vâk (parole) : il le place ainsi à la tête de Vâk, le chef.
5:2:2:1414. Ici maintenant certains disent : « Je te place à la tête du chef de tous les dieux ; » car tous les dieux sont le Tout : il le place ainsi à la tête du chef du Tout. Mais qu’il ne dise pas cela ; qu’il dise plutôt : « Je te place à la tête de Sarasvatî Vâk ; » car Sarasvatî est Vâk : il le place ainsi à la tête de Vâk. — « Je te consacre, NN, à la souveraineté suprême de Brihaspati ! » Il mentionne alors le nom (du Sacrificateur) : il le fait ainsi parvenir à la communion de Brihaspati et à la coexistence dans son monde.
5:2:2:1515. Il dit alors : « Il est le maître de tout, NN ! Il est le maître de tout, NN ! » Lui, ainsi désigné, il indique par là aux dieux : « Celui qui a été consacré est d’un grand pouvoir ; il est devenu l’un des vôtres ; protégez-le ! » ainsi dit-il par là. Il le dit trois fois, car le sacrifice est triple. [ p. 40 ] 5:2:2:1616. Il offre alors, ou lui fait prononcer (les formules des) oblations Uggiti [22]. Qu’il offre ou lui fasse prononcer (les formules), la signification est la même.
5:2:2:1717. Il lui fait dire (Vâg. S. IX, 31-34) : « Avec le (mot d’) une syllabe, Agni a gagné le souffle : puis-je gagner cela ! — — [23] Avec le (mètre de) dix-sept syllabes, Pragâpati a gagné le stoma dix-septuple : puis-je gagner cela ! » Tout ce que ces divinités ont gagné au moyen de ces (formules), il le gagne maintenant par elles. Il y a dix-sept (formules), car Pragâpati est dix-septuple : il gagne ainsi Pragâpati.
5:2:2:1818. Là-dessus, il dit : « Récitez (la formule d’invitation) à Agni Svishtakrit ! » Maintenant, quant à la raison pour laquelle ce rite est accompli entre deux oblations. Pragâpati, en vérité, est ce sacrifice qui est accompli ici, et à partir duquel ces créatures ont été produites, — et, en effet, elles sont même maintenant produites après celle-ci : il gagne ainsi Pragâpati au milieu même : donc ce rite est accompli entre deux oblations. Après avoir fait (l’Âgnîdhra) prononcer le [ p. 41 ] Sraushat, dit-il, « Prononcez la prière d’offrande à Agni Svishtakrit ! » et offre pendant que le Vashat est prononcé.
5:2:2:1919. Il place ensuite l’Idâ sur (l’idâpâtrî). L’Idâ ayant été invoqué [24], il, ayant touché l’eau, puise la coupe Mâhendra. Ayant puisé la coupe Mâhendra, il met le chant en marche [25]. Il le pousse (le Sacrificateur) à avancer vers le chant : il descend (du siège du trône) ; il est présent au Stotra, présent au Sastra.
5:2:2:2020. Voici maintenant certains, après avoir accompli cela, accomplissent cela [26] ; mais qu’il ne le fasse pas ainsi ; car le Stotra est son propre (celui du Sacrificateur), et le Sastra est son peuple (ou sa progéniture) : par là il ruine le Sacrificateur ; il s’égare, il trébuche ; — donc, ayant accompli cela, qu’il accomplisse cela : —
5:2:2:2121. Il place l’Idâ sur (le plat). L’Idâ ayant été invoqué, il, ayant touché l’eau, puise la coupe Mâhendra. Après avoir puisé la coupe Mâhendra, il met en marche le (Prishtha-) Stotra. Il l’exhorte (le Sacrificateur) à se mettre au chant : il descend (du siège du trône) ; il assiste au chant (stotra), à la récitation (sastra).
[ p. 42 ]
5:2:3
5:2:3:11. Il offre une offrande complète [27] ; car la pleine signifie le Tout : « Puis-je être consacré après avoir englobé le Tout ! » ainsi pense-t-il. À cette (offrande) il accorde un bienfait ; car un bienfait signifie tout : « Ayant englobé le Tout (l’univers), puis-je être consacré ! » ainsi pense-t-il. Il peut accomplir cette offrande, s’il le souhaite ; ou, s’il le souhaite, il peut l’ignorer.
5:2:3:22. Le lendemain, il prépare un gâteau sur huit tessons de poterie, en sacrifice pour Anumati [28]. La portion de grains moulus, qu’il s’agisse de farine ou de grains de riz, tombe derrière la goupille, qu’il jette dans la cuillère à tremper [ p. 43 ] (sruva) [29]. Ils prennent un tison du feu d’Anvâhâryapakana (ou du sud) et se dirigent avec lui vers le sud. Là où il trouve une cavité [30] ou une fissure auto-produite,
5:2:3:33. Ayant allumé un feu, il offre avec (Vâg. S. IX, 35) : « Ceci, ô Nirriti, est ta part : accepte-la avec grâce, salut ! » Car Nirriti est ceci (la Terre) ; quiconque elle saisit par le mal, elle le saisit par la destruction (nirriti) : donc toute partie de cette (Terre) qui est de nature Nirriti, qu’il apaise par là ; et ainsi Nirriti ne le saisit pas, tout en étant consacré. Et la raison pour laquelle il offre dans un creux auto-produit ou [ p. 44 ] fendu, c’est qu’une grande partie de cette (terre) est possédée par Nirriti.
5:2:3:44. Ils retournent ensuite (au lieu du sacrifice) sans regarder en arrière. Il continue maintenant avec le gâteau sur huit tessons pour Anumati. Car Anumati est ceci (la Terre) ; et quiconque sait faire ce qu’il a l’intention de faire, pour lui en effet elle l’approuve (arm-man) : c’est donc elle qu’il plaît par là, pensant : « Puissé-je être consacré, approuvé par ce (génie de) l’approbation ! »
5:2:3:55. Et quant à la raison pour laquelle c’est un (gâteau) sur huit tessons, - le Gâyatrî est constitué de huit syllabes, et cette terre est Gâyatrî. Et quant à la raison pour laquelle il offre de la même nourriture sacrificielle [31] les deux (oblations) : de ce fait, en effet, les deux deviennent cette dernière (à savoir Anumati, ou approbation). Un vêtement est le prix sacrificiel pour cette (offrande) : car de même que celui qui est vêtu d’un vêtement ne s’aventure pas dans la forêt, mais ayant déposé ce vêtement (quelque part) échappe (aux voleurs), de même aucune agression ne lui arrive pendant qu’il est consacré.
5:2:3:66. Et le lendemain, il prépare un gâteau sur onze tessons de poterie pour Agni et Vishnu, et l’offre de la même manière que l’ishti (habituel) : c’est bien là ce qu’est cette offrande d’initiation approuvée à Agni et Vishnu [32]. Or, Agni est toutes les divinités, puisqu’en Agni on offre à toutes les divinités ; et Agni, en vérité, est l’extrémité inférieure, et Vishnu est l’extrémité supérieure : « Puissé-je être consacré, après avoir ainsi englobé toutes les divinités, et après avoir englobé [ p. 45 ] tout le sacrifice ! » Ainsi pense-t-il, et c’est pourquoi il y a un gâteau sur onze tessons pour Agni et Vishnu. L’or est le prix du sacrifice pour cette offrande ; car à Agni appartient ce sacrifice, et l’or est la semence d’Agni. Quant à Vishnu, il est le sacrifice, et Agni est en vérité le sacrifice : néanmoins, celui-ci appartient à Agni seul, donc l’or est le prix.
5:2:3:77. Et le lendemain, il prépare un gâteau sur onze tessons de poterie pour Agni et Soma, et l’offre de la même manière qu’un ishti (ordinaire), car c’est ainsi qu’Indra tua Vritra, et ainsi il obtint cette conquête universelle qui est maintenant la sienne. Et de la même manière, ce (roi, le Sacrificateur) tue ainsi son ennemi méchant et haineux, et de la même manière il remporte la victoire. « Puissé-je être consacré, lorsque la sécurité et la sûreté des malfaiteurs auront été acquises ! » ainsi. pense-t-il : il y a donc un gâteau sur onze tessons de poterie pour Agni et Soma. Pour cette (offrande), un taureau mis en liberté est le prix du sacrifice ; car cette lune-là [33] ils le tuent en le mettant en liberté [34] : à savoir, par l’offrande de la pleine lune ils le tuent, et par l’offrande de la nouvelle lune ils le mettent en liberté ; — donc un taureau mis en liberté est le prix.
5:2:3:88. Et le lendemain, il prépare un gâteau sur douze tessons de poterie pour Indra et Agni, et l’offre de la même manière qu’un ishti (ordinaire). Or, lorsqu’[ p. 46 ] Indra tua Vritra, cette vigueur et cette énergie le quittèrent, effrayé : par cette offrande, il reprit possession de cette vigueur et de cette énergie. Et de la même manière, ce (Sacrificateur) par cette offrande se saisit de vigueur et d’énergie ; car Agni est esprit ardent, et Indra est vigueur et énergie : « Puisse-je être consacré, ayant embrassé ces deux énergies ! » Ainsi pense-t-il : il y a donc un gâteau sur douze tessons de poterie pour Indra et Agni. Un taureau est le prix de cette (offrande), car par son épaule il est de la nature d’Agni [35], et par ses testicules il est de la nature d’Indra : donc un taureau est le prix de cela.
5:2:3:99. Là-dessus, il accomplit l’offrande des prémices [36] ; car en vérité, celui qui accomplit le Râgasûya s’assure (les bénéfices de) tous les rites sacrificiels, tous les ishtis, même les offrandes à la cuillère ; et institué par les dieux, en vérité, est cet ishti, l’Âgrayaneshti : « Que ceci aussi soit offert par moi ! Puissé-je être consacré par cela (l’offrande) aussi ! » ainsi pense-t-il, et c’est pourquoi il accomplit l’offrande des prémices. De plus, c’est pour les plantes que celui qui est consacré, est consacré ; c’est pourquoi il rend maintenant les plantes saines et sans défaut, en pensant : « Puissé-je être consacré pour (l’obtention de) plantes (récoltes) saines et sans défaut ! » Une vache est le prix de cette (offrande).
5:2:3:1010. Là-dessus, il accomplit les offrandes saisonnières [37] ; car en vérité, celui qui accomplit le Râgasûya s’assure (les bénéfices de) tous les rites sacrificiels [ p. 47 ], tous les ishtis, même les offrandes à la cuillère ; et institué par les dieux, en vérité, est ce rite sacrificiel, les offrandes saisonnières : « Que celles-ci soient également offertes par moi ! Que je sois consacré par ces (offrandes) aussi ! » ainsi pense-t-il, et c’est pourquoi il accomplit les offrandes saisonnières.
5:2:4
5:2:4:11. Il offre le Vaisvadeva [38] (offrande de tous les dieux) ; car au moyen du Vaisvadeva, Pragâpati a créé l’abondance (de nourriture) et les créatures, pensant : « Puis-je être consacré, après avoir créé l’abondance et les créatures ! » Et de la même manière, celui-ci (le Sacrificateur) crée maintenant, par le Vaisvadeva, l’abondance et les créatures, pensant : « Puis-je être consacré, après avoir créé l’abondance et les créatures ! »
5:2:4:22. Il offre ensuite le Varunapraghâsâh [39] ; car au moyen du Varunapraghâsâh Pragâpati a délivré les créatures du nœud coulant de Varuna, et ces créatures sont devenues saines et sans défaut : « Puissé-je être consacré pour les créatures saines et sans défaut ! » [ p. 48 ] pensa-t-il. Et de la même manière, celui-ci (le Sacrificateur) délivre maintenant, par le Varunapraghâsâh, les créatures du nœud coulant de Varuna, et ces créatures sont produites saines et sans défaut : « Puissé-je être consacré pour les créatures saines et sans défaut ! » pense-t-il.
5:2:4:33. Il accomplit alors le Sâkamedhâh [40] ; car par le Sâkamedhâh les dieux tuèrent Vritra et obtinrent la conquête universelle qui est désormais la leur. Et de la même manière, celui-ci (le Sacrificateur) tue ainsi son ennemi méchant et haineux ; et de la même manière, il remporte la victoire, pensant : « Puisse-je être consacré, lorsque la sécurité et la sûreté seront acquises ! »
5:2:4:44. Il accomplit ensuite le Sunâsîrya [41], pensant : « Puissé-je être consacré, ayant englobé les deux essences ! » Ensuite, le Pañkavâtîya [42] (oblation aux cinq vents). Après avoir piqué le feu Âhavanîya en cinq parties, il offre, découpant le beurre avec la cuillère à tremper.
5:2:4:55. Il offre dans la partie avant (du feu), avec (Vâg. S. IX, 35), « Aux dieux aux yeux d’Agni, assis à l’est, salut ! » Il offre ensuite dans la partie sud [ p. 49 ] avec, « Aux dieux aux yeux de Yama [43], assis au sud, salut ! » Il offre ensuite dans la partie arrière avec, « Aux dieux aux yeux de Visvadeva, assis à l’ouest, salut ! » Il offre ensuite dans la partie nord soit : « Aux dieux aux yeux de Mitrâvaruna, ou aux dieux aux yeux de Marut, ceux assis au nord, salut ! » Il offre ensuite au centre : « Aux dieux aux yeux de Soma, ceux assis au-dessus ; les vénérables, salut ! »
5:2:4:66. Après avoir attisé (le feu), il offre avec (Vâg. S. IX, 36) : « Les dieux aux yeux d’Agni, assis à l’est, à eux salut ! — Les dieux aux yeux de Yama, assis au sud, à eux salut ! — Les dieux aux yeux de Visvadeva, assis à l’ouest, à eux salut ! — Les dieux aux yeux de Mitrâvaruna — ou aux yeux de Marut — assis au nord, à eux salut ! — Les dieux aux yeux de Soma, assis au-dessus, vénérables, à eux salut ! » Maintenant, pourquoi il offre ainsi.
5:2:4:77. Or, lorsque, par le moyen du Sâkamedhâh, les dieux gagnèrent cette conquête universelle, qui est maintenant la leur, ils dirent : « En vérité, les démons, les Rakshas, aspirent ces (créatures) dans les (quatre) quartiers : venez, lançons la foudre sur eux ! » Or, le ghee est un coup de foudre : avec cet coup de foudre, le ghee, ils frappèrent les démons, les Rakshas, dans les (quatre) quartiers, et gagnèrent cette conquête universelle qui est maintenant la leur. Et de la même manière, ce (Sacrificateur) frappe les démons, les Rakshas, dans les quartiers, par cet coup de foudre, le ghee ; et ainsi il remporte la victoire, en pensant : « Puissé-je être consacré, lorsque la sécurité et la sûreté seront acquises ! »
5:2:4:88. Et quant à la raison pour laquelle il offre ces cinq dernières oblations. Or, lorsqu’ils percent l’Âhavanîya en cinq parties, ils blessent et déchirent ainsi une partie du feu ; et par là maintenant il le guérit : c’est pourquoi il offre ces cinq dernières oblations.
5:2:4:99. Pour cette (offrande), un chariot et une paire, avec un cheval d’attelage, constituent les honoraires du prêtre. Trois chevaux, le guerrier et le conducteur du char, ce sont cinq souffles, et le souffle est le même que le vent : et parce que c’est le prix de ce sacrifice, c’est pourquoi il est appelé Pañkavâtîya (appartenant aux cinq vents).
5:2:4:1010. Il peut aussi guérir (quelque maladie [44]) avec cette (offrande) : Car ce souffleur (ou purificateur, le vent) est ce souffle ; et le souffle est la même chose que l’énergie vitale. Maintenant, il (le vent) souffle comme un seul, mais en entrant dans l’homme, il est divisé en dix ; et dix sont ces oblations qu’il offre : ainsi il (le prêtre) le dote des dix airs vitaux, de toute, toute l’énergie vitale ; et s’il était maintenant comme quelqu’un dont l’esprit vital est parti, en vérité par cette (offrande) il (le prêtre) le ramène.
5:2:4:1111. Là-dessus, l’Indraturîya [45]. — Il y a un gâteau sur huit tessons de poterie pour Agni, une bouillie d’orge pour Varuna, une bouillie de graines de gavedhukâ (coix barbata) pour Rudra ; et un plat de caillé aigre provenant d’une vache [ p. 51 ] dressée au joug pour Indra : cet Indraturîya, il l’offre. Or, Indra et Agni, à cette occasion, se consultèrent : « En vérité, les démons, les Rakshas, sucent ces (créatures) dans les (quatre) quartiers : venez, lançons la foudre sur eux ! »
5:2:4:1212. Agni dit alors : « Qu’il y ait trois parts pour moi, une pour toi ! » — « Qu’il en soit ainsi ! » — Par cette offrande, ces deux-là frappèrent les démons, les Rakshas, dans les (quatre) quartiers, et remportèrent la conquête universelle qui est désormais la leur. Et de la même manière, ce (Sacrificateur) par cette offrande frappe les démons, les Rakshas, dans les quartiers ; et remporte la victoire, pensant : « Puissé-je être consacré, lorsque la sécurité et la sûreté seront acquises ! »
5:2:4:1313. Or, quel gâteau sur huit tessons y a-t-il pour Agni, c’est l’une des parts d’Agni ; et quelle bouillie d’orge y a-t-il pour Varuna — Varuna étant le même qu’Agni — c’est la deuxième part d’Agni ; et quelle bouillie de graines de gavedhukâ y a-t-il pour Rudra — Rudra étant le même qu’Agni — c’est la troisième part d’Agni. Et quant à la raison pour laquelle elle est préparée avec des graines de gavedhukâ : ce dieu est sûrement (le destinataire) des déchets (restes d’offrande) [46], et l’herbe de gavedhukâ est un déchet, — c’est pourquoi elle est préparée avec des graines de gavedhukâ. Et quel amas de caillé aigre est donné à Indra par une vache dressée au joug, c’est la quatrième part d’Indra — turîya étant identique à katurtha (quatrième) — d’où le nom d’Indraturîya. Cette même vache dressée au joug est le prix de cette offrande ; car par son épaule, elle est de la nature d’Agni, puisque son épaule est, pour ainsi dire, brûlée par le feu ; et en cela, étant une femelle, elle tire (le chariot) de manière inappropriée, c’est sa nature varunique [ p. 52 ] ; et en cela qu’elle est une vache, elle est de la nature de Rudra [47] ; et en cela que le caillé aigre d’Indra (vient) d’elle, elle est par conséquent de la nature d’Indra. En effet, cette vache commande tout cela : c’est donc cette même vache dressée au joug qui est la bête de somme.
5:2:4:1414. Là-dessus, il accomplit l’Apâmârgahoma ; car au moyen des plantes apâmârga (achyranthes aspera), les dieux ont balayé (apa-marg) les démons, les Rakshas, dans les quartiers, et ont obtenu la conquête universelle qui est désormais la leur. Et de la même manière, ce (Sacrificateur) au moyen des plantes apâmârga efface maintenant les démons, les Rakshas, dans les quartiers ; et de la même manière, il remporte la victoire, pensant : « Puisse-je être consacré, lorsque la sécurité et la sûreté seront acquises ! »
5:2:4:1515. Il prend des grains d’apâmârga dans une cuillère à tremper en bois de palâsa (butea frondosa) ou de vikaṅkata (flacourtia sapida). Ils prennent un tison du feu d’Anvâhâryapakana (sud) ; et se dirigent avec celui-ci vers l’est ou le nord ; et là, après avoir allumé un feu, il offre.
5:2:4:1616. Il prend le tison avec (Vâg. S. IX, 37 ; Rik S. III, 24, 1), ‘Rencontre les armées, Agni !’ — armées signifie batailles : ‘rencontre les batailles !’ dit-il par là ; — ‘Repoussez le méchant !’ — le méchant est l’ennemi : ‘repoussez l’ennemi !’ dit-il par là ; — ‘Invincible, conquérant les malfaiteurs !’ — invincible il est en effet, par les Rakshas, les démons ; et conquérant les malfaiteurs, car il conquiert tout mal : [ p. 53 ] c’est pourquoi il dit : « vaincre les malfaiteurs » ; « Accordez la gloire à celui qui offre le sacrifice ! » « Accordez la bénédiction à celui qui sacrifie », c’est ce qu’il dit par là.
5:2:4:1717. Après avoir fait le feu avec lequel il offre (Vâg. S. IX, 38), « À l’impulsion du Dieu Saviri, j’offre avec les bras des Asvins, avec les mains de Pûshan, avec la force de l’Upâmsu ! » car l’Upâmsu [48] (coupe de Soma) est la bouche (ou l’ouverture) du sacrifice : ainsi il tue les démons, les Rakshas, par la bouche du sacrifice ; — « Tués sont les Rakshas, salut ! » ainsi il tue les démons, les Rakshas.
5:2:4:1818. Si la cuillère à tremper est en bois de palâsa, — le palâsa étant le Brahman — c’est avec le Brahman qu’il tue les démons, les Rakshas ; et si elle est en bois de vikaṅkata, — le vikaṅkata étant la foudre — c’est avec la foudre qu’il tue les démons, les Rakshas : « Pour le massacre des Rakshas (je te prends) ! » avec cela il tue les démons, les Rakshas.
5:2:4:1919. S’il fait une offrande après être allé vers l’est, il lance la cuillère vers l’est ; et s’il fait une offrande après être allé vers le nord, il lance la cuillère vers le nord, en disant : « Nous avons tué les Rakshas ! » ainsi il tue les démons, les Rakshas.
5:2:4:2020. Là-dessus, ils retournent (au lieu du sacrifice) sans se retourner. Or, par cette (cérémonie), il peut aussi se fabriquer un contre-charme [49]. Dans quelque direction que se trouve (son malfaiteur), [ p. 54 ] regardant en arrière, il offre ; car l’Apâmârga a un effet rétrograde : quiconque lui fait quoi que ce soit là, il le fait certainement reculer. Qu’il indique le nom de celui-ci en disant : « Nous avons tué un tel ! Un tel est tué ! » ainsi il tue les démons, les Rakshas.
5:2:5
5:2:5:11. Il prépare un gâteau sur onze tessons de poterie pour Agni et Vishnu, une galette pour Indra et Vishnu, et soit un gâteau sur trois tessons, soit une galette, pour Vishnu. Il accomplit cette offrande Trishamyukta [50]. Avec cela, les dieux sont venus par l’intermédiaire des hommes, et de la même manière, ce (roi) vient maintenant par l’intermédiaire des hommes.
5:2:5:22. Maintenant, pourquoi y a-t-il ce gâteau sur onze tessons de poterie pour Agni et Vishnu ? Agni est le donateur, et les hommes appartiennent à Vishnu : ainsi Agni, le donateur, lui donne (au roi) des hommes.
5:2:5:33. Et quant à la raison pour laquelle il y a un pap pour Indra et Vishnu ; — Indra est le Sacrificateur, et les hommes appartiennent à Vishnu : ainsi Agni, le donateur, lui donne (au [ p. 55 ] Sacrificateur) des hommes ; il se met maintenant en contact avec eux, les fait siens.
5:2:5:44. Et quant à la raison pour laquelle il y a soit un gâteau sur trois tessons de poterie, soit une bouillie, pour Vishnu ; quels que soient les hommes qu’Agni, le donateur, lui donne, parmi eux, il l’établit finalement (le roi) ; et quel que soit le travail qu’il souhaite accomplir avec ses hommes, il en est capable. Ainsi, il s’approche des hommes, pensant : « Puisse-je être consacré et possédé par les hommes ! » Un taureau nain est le prix sacrificiel pour cette (offrande), car le nain appartient à Vishnu [51].
5:2:5:55. Il accomplit ensuite une autre offrande Trishamyukta. Il prépare un gâteau sur onze tessons de poterie pour Agni et Pûshan, un pap pour Indra et Pûshan, et un pap pour Pûshan : il offre ce Trishamyukta. Ainsi, les dieux obtinrent du bétail ; et de la même manière, ce (roi) obtient ainsi du bétail.
5:2:5:66. Maintenant, pourquoi y a-t-il ce gâteau sur onze tessons pour Agni et Pûshan ? Agni est le donateur, et le bétail appartient à Pûshan : ainsi Agni, le donateur, lui donne du bétail.
5:2:5:77. Et quant à la raison pour laquelle il y a un pap pour Indra et Pûshan ; — Indra est le Sacrificateur, et le bétail appartient à Pûshan : quel que soit le bétail qu’Agni, le donateur, lui donne, il se met maintenant en contact avec celui-ci, il le fait sien.
5:2:5:88. Et pourquoi il y a un pap pour Pûshan ? Quel que soit le bétail qu’Agni, le donateur, lui donne, il l’établit ainsi définitivement, et quel que soit le travail qu’il souhaite faire avec son bétail, il est capable de le faire [ p. 56 ] : ainsi il vient avec du bétail, pensant : « Puisse-je être consacré, posséder du bétail ! » Un taureau gris foncé [52] est le prix de cette (offrande), car un tel taureau gris foncé est de la nature de Pûshan : il existe deux formes du gris foncé, le poil blanc et le noir ; et « deux et deux » signifie une paire productive, et Pûshan représente la productivité, car Pûshan est du bétail, et le bétail signifie la productivité : ainsi une paire productive est obtenue, — d’où un taureau gris foncé comme prix sacrificiel.
5:2:5:99. Il accomplit ensuite une autre offrande Trishamyukta. Il prépare un gâteau sur onze tessons de poterie pour Agni et Soma, un pap pour Indra et Soma, et un pap pour Soma : il offre ce Trishamyukta (triple connexion) : ainsi les dieux ont atteint la gloire ; et de la même manière ce (roi) atteint ainsi la gloire.
5:2:5:1010. Maintenant, pourquoi il y a ce gâteau sur onze tessons pour Agni et Soma ? Agni est le donateur, et Soma est la gloire : ainsi Agni, le donateur, lui donne la gloire.
5:2:5:1111. Et quant à la raison pour laquelle il y a un pap pour Indra et Soma ; — Indra est le Sacrificateur, et Soma est la gloire : quelle que soit la gloire qu’Agni, le donateur, lui donne, il se met maintenant en contact avec elle, qu’il fait sienne.
5:2:5:1212. Et pourquoi y a-t-il une pap pour Soma ? Quelle que soit la gloire qu’Agni, le donateur, lui donne, il l’établit enfin en elle ; et quelle que soit l’œuvre que lui, le glorieux, désire accomplir, il est capable de l’accomplir. Ainsi, il atteint la gloire, pensant : « Puisse-je être consacré, doté de gloire ! » car l’ignorant ne se soucie pas du succès. Un taureau brun est [ p. 57 ] le prix de cette (offrande) ; car un tel taureau brun est de la nature de Soma.
5:2:5:1313. Et le lendemain, il prépare un gâteau sur douze tessons pour (Agni) Vaisvânara, et une bouillie d’orge pour Varuna. Il accomplit ces deux offrandes soit à des jours consécutifs, soit de manière à utiliser les mêmes barhis [53].
5:2:5:1414. Et quant à la raison pour laquelle il y a ce (gâteau) pour Vaisvânara ; — Vaisvânara (« appartenant à tous les hommes ») est vraiment l’année, et Pragâpati est l’année ; et Pragâpati a en effet ainsi créé l’abondance et les créatures, pensant : « Puis-je être consacré, ayant créé l’abondance et les créatures ! » Et de la même manière, ce (roi) crée ainsi l’abondance et les créatures, pensant : « Puis-je être consacré, ayant créé l’abondance et les créatures ! »
5:2:5:1515. Et pourquoi il y en a un sur douze tessons ; — il y a douze mois dans l’année, et Vaisvânara est l’année : c’est pourquoi il y en a un sur douze tessons.
5:2:5:1616. Et quant à la raison pour laquelle il y a une bouillie d’orge pour Varuna ; il libère ainsi les créatures de tous les pièges de Varuna, de tout ce qui vient de Varuna [54] ; [ p. 58 ] et ces créatures sont produites saines et sans défaut : « Puissé-je être consacré pour des créatures (ou sujets) saines et sans défaut ! » pense-t-il.
5:2:5:1717. Un taureau est le prix du Vaisvânara (oblation) ; car Vaisvânara est l’année, et Pragâpati est l’année ; et le taureau est le Pragâpati (seigneur des créatures ou de la génération) parmi les vaches : donc un taureau est le prix du Vaisvânara. Un tissu noir pour le Vâruna (oblation), car ce qui est noir appartient à Varuna. S’il ne peut pas en obtenir un noir, n’importe quel type de tissu fera l’affaire : c’est par ses nœuds que le tissu appartient à Vanille, car le nœud est sacré pour Varuna.
29:1 Le terme âpti, littéralement « obtention, gain », est techniquement utilisé p. 30 pour les douze formules données dans le paragraphe suivant, ainsi que pour les oblations faites avec elles. La première de ces formules est « âpaye svâhâ », d’où dérive probablement le terme ci-dessus. ↩︎
30:1 Ou peut-être, « il y a de (appartient à) ce (sacrifice). » ↩︎
30:2 Ce terme, littéralement « succès, accomplissement », est techniquement utilisé pour désigner les formules successives contenant le verbe « klip », réussir, prospérer, ainsi que les oblations faites avec celles-ci. ↩︎
31:1 Pour la pièce supérieure ordinaire en forme de mortier fixée sur le poteau. voir partie ii, p. 168, note 1. Dans le cas présent, elle doit être faite de pâte de blé. ↩︎
31:2 D’après une légende donnée en III, 1, 2, 13 seq., l’homme avait à l’origine une peau (poilue), ou cuir ; mais les dieux l’ayant écorché, mirent sa peau sur la vache. ↩︎
31:3 Dans le cérémonial du Yagus Noir (Taitt. Br. I. 3, 7, 1) le Sacrificateur lui-même doit revêtir un vêtement ‘târpya’, pour lequel voir la note sur V, 2, 5, 20 (sic). ↩︎
32:1 C’est-à-dire parce que son siège ordinaire se trouve à l’arrière, ou à l’extrémité ouest de l’autel. ↩︎
32:2 Selon le rituel du Yagus Noir (Sây. on Taitt. S. I, 7, 9, vol. i, p. 1039), le Sacrificateur, étant monté, lève ses p. 33 bras vers le ciel, en priant : « Nous sommes allés vers la lumière, vers les dieux, nous sommes devenus immortels ; nous sommes devenus les enfants de Pragâpati ! » ↩︎
34:1 Voir partie ii, p. 334, avec note 2. Sur le ‘asvattha devasadana’ cp. aussi Ath.-veda V, 4, 3 ; Rig-veda I, 164, 20-22 ; A. Kuhn, Herabkunft des Feuers and des Göttertranks, p. 126 seq. (Mythol. Stud. ip 112 seq.). ↩︎
34:2 Ou, ‘J’espère qu’il ne me déchirera pas.’ Pour cette construction — correspondant exactement à l’allemand ‘dass (or, wenn) er mich nur nicht aufreisst!’ (cf. aussi l’usage familier du français ‘pourvu’, — ‘pourvu qu’il ne me déchire pas!’) — voir partie ii, p. 31, note 1. ↩︎
34:3 Le Brihaspatisava est accompli par un Brâhmana en vue d’obtenir la fonction de Purohita (aumônier royal ou prêtre de famille). Pour la règle de l’Âsvalâyana, qui le place au même niveau que le sacrifice Râgasûya d’un roi, voir p. 4, note 1. ↩︎
35:1 Le Sacrificateur est censé l’avoir fait par l’acte symbolique de lever sa tête au-dessus du poteau sacrificiel ; voir le paragraphe 14 ci-dessus. ↩︎
35:2 Voir IV, 5, 5, 6; partie ii, p. 407, note 3. ↩︎
36:1 Ainsi la formule ‘iyam to rât’ est interprétée par Mahîdhara (qui, cependant, la considère comme adressée au trône, et non, comme il semblerait préférable, au roi), et apparemment aussi par notre auteur. Le mot ‘râg’ semblerait en effet signifier ici quelque chose comme l’énergie (sakti), ou le symbole, du roi. Le dictionnaire de Saint-Pétersbourg, cependant, le prend ici comme le nom d’une divinité féminine. ↩︎
36:2 Il recueille (sambharati), ou lui fournit de la nourriture ; cette cérémonie correspondant à celle d’équiper ou d’approvisionner le feu sacré avec les soi-disant sambharas, à l’Agny-âdhâna ; voir II, 1, 1, 1 seq. ; partie i, p. 276, note 1. ↩︎
37:1 Ou « de Pragâpati ; » ou peut-être, « toute la nourriture de Pragâpati n’est sûrement pas appropriée. » La recension de Kânva se lit ainsi, VI, 2, 3, 3. Il apporte d’abord de l’eau, puis du lait, puis, selon ce qui lui vient à l’esprit (d’autres) sortes de nourriture. « Qu’il apporte ces dix-sept sortes de nourriture », disent-ils, car Pragâpati est dix-sept fois plus. » Néanmoins (tadu) qu’il apporte toutes les sortes de nourriture auxquelles il peut penser ou se procurer. 4. De cette nourriture qui lui a été apportée, qu’il en réserve (uddharet) une (espèce particulière) : qu’il la jure (tad udbruvîta) et n’en mange pas tant qu’il vit (yâvag gîvet). De même, toute la nourriture de Pragâpati ne lui est pas appropriée ; et qui est l’homme (comparé à lui), pour s’approprier toute la nourriture ? Ainsi il n’ira pas jusqu’au bout, ainsi il vivra longtemps : cette (nourriture) est ici laissée pour sa descendance (ou son peuple). ↩︎
37:2 Sâyana explique ‘tasya udbruvîta’ par, — on devrait le proclamer en disant à haute voix « telle ou telle nourriture n’a pas été apportée » ; — na sambhritam ity ukkais tannâma brûyât. ↩︎
37:3 C’est-à-dire des oblations calculées pour promouvoir ou vivifier (pra-su) la force (nourriture, — vâga) par leurs prières, dont les trois premières commencent par ‘vâgasya . . . prasavah.’ Voir p. 2, note 1. Dans le rituel du Yagu Noir, ces oblations sont appelées ‘Annahomâh’ ou oblations de nourriture. Taitt. Br. I, 3, 8, 1. Les Sûtras semblent cependant également utiliser le terme ‘Vâgaprasavanîya’ (ou Vâgaprasavîya). ↩︎
38:1 Le Rig-veda X, 141, 3 dit : — Le roi Soma, Agni, nous l’invoquons avec nos voix, les Âdityas, etc. ↩︎
38:2 Rig-veda X, 141, 5 a Vâta (Vent) au lieu de Vâk (Parole). ↩︎
39:1 Selon les Taittirîyas (Taitt. S., vol. i, p. 1049), le Sacrificateur est fait asseoir sur la peau noire de l’antilope, le visage tourné vers l’est, avec une petite plaque d’or et d’argent placée de chaque côté de lui ; et il est ensuite aspergé devant, sur la tête, de sorte que le liquide coule jusqu’à sa bouche, symbolisant ainsi l’entrée de nourriture et de force en lui. ↩︎
40:1 C’est-à-dire des oblations de « victoire », avec les formules utilisées avec elles, contenant chacune deux formes du verbe ud-gi, « vaincre ». ↩︎
40:2 Les formules intermédiaires comprises ici, et données dans le Vâg. Samhitâ, sont à l’effet que les Asvins, par deux syllabes, gagnèrent les hommes à deux pieds ; Vishnu, par trois, les trois mondes ; Soma, par quatre, le bétail à quatre pieds ; Pûshan, par cinq, les cinq régions (les quatre quartiers et la région supérieure) ; Saviri, par six, les six saisons ; les Maruts, par sept, les sept espèces d’animaux domestiques ; Brihaspati, par huit, le mètre Gâyatrî ; Mitra, par neuf, le stoma Trivrit (air de l’hymne) ; Varuna, par dix, le mètre Virâg ; Indra, par onze, le mètre Trishtubh ; les Tous-Dieux, par douze, le mètre Gagatî ; les Vasus, par treize, le stoma treize fois ; les Rudras, par quatorze, le stoma quatorze fois ; les Âdityas, par quinze, le stoma quinzième fois ; Aditi, par seize, le stoma seize fois. ↩︎
41:1 Voir I, 8, 1, 18 seq. ↩︎
41:2 C’est-à-dire le Prishtha-stotra (du premier ou du Hotri), pour lequel voir ci-dessus, p. 15, note 1 ; partie ii, p. 339, note 2. Son chant est suivi du Nishkevalya-sastra, récité par le Hotri. ↩︎
41:3 C’est-à-dire, selon Sâyana, ils font que le Svishtakrit et la levée du Sacrificateur du siège du trône aient lieu après la prononciation des formules ‘uggiti’, le tirage de la coupe Mâhendra et l’accomplissement du Stotra et du Sastra. ↩︎
42:1 Sur le pûrnâhuti, ou libation d’une cuillerée de ghee, voir partie i, p. 302 note. Selon Kâty. Sr. XV, 1, 4 seq. Âsv. Sr. IX, 3, 2, et d’autres autorités, cette offrande complète est précédée par le Pavitra (cérémonie purificatoire), un sacrifice de Soma avec quatre dikshâs ou jours d’initiation (? commençant le premier jour de la brillante quinzaine de Phâlguna), servant d’offrande d’ouverture ordinaire (anvârambhanîyeshti). Qu’il ait fait partie du cérémonial au moment de la composition du Brâhmana, cela ne fait guère de doute (cf. Pañkav. Br. 18, 8. 1), mais comme il s’agit d’un Agnishtoma ordinaire, l’auteur n’avait aucune raison de s’y référer. ↩︎
42:2 C’est-à-dire l’approbation ou la faveur des divinités, personnifiées. — Selon Yâgñika Deva (à Kâty. Sr. XV, 1, 8), les cérémonies qui commencent maintenant commenceraient le 10e jour de la moitié brillante de Phalgunî : la cérémonie du cinquième jour à partir de ce jour, à savoir la première des quatre offrandes saisonnières, devant être effectuée à la pleine lune de ce mois ; voir p. 47, note 1. ↩︎
43:1 Les autorités du Yagus Noir préparent avec cela un gâteau sur un kapâla. Taitt. S. I, 8, 1. ↩︎
43:2 Sâyana, peut-être à juste titre, prend ici ‘irina’ (et dans Taitt. S. vol. ii, p. 6) dans le sens de ‘ûshara’, un endroit de sol stérile (ou salin). Cf. VII, 2 ; 1, 8 : « Dans n’importe quelle partie de cette (terre) où se produit (d’elle-même) une fissure, ou dans n’importe quelle partie d’elle où les plantes ne sont pas produites, en vérité, Nirriti s’en empare. » — Kausika-sûtra XIII, 28 (A. Weber, Omina et Portenta, p. 386) recommande les rites propitiatoires suivants en cas de fissure soudaine dans le sol : « Si dans le village, ou la maison, ou la caserne des pompiers, ou le lieu de réunion, (le sol) éclate, quatre vaches sont préparées, une blanche, une noire, une rousse et une unicolore. Pendant douze jours, il dépose le beurre, tiré ensemble de celles-ci. Le matin du douzième, après avoir allumé un feu au nord de l’endroit où se trouvait cette fissure, l’avoir balayé et arrosé, et avoir répandu de l’herbe sacrificielle autour ; et après avoir mélangé (le beurre) avec du ghee de la (vache) blanche, et l’avoir adressé (à la tache) avec les trois versets, Ath.-veda XII, x, 19-21 (« Agni est dans la terre, dans les plantes, les eaux portent Agni, Agni est dans les silex, Agni est dans les hommes ; dans les vaches, dans les chevaux sont Agnis », etc.), et l’avoir touché, qu’il offre alors. De la même manière du côté sud ; de même du côté ouest. Ayant terminé du côté nord, qu’il offre avec les (formules adressées) à Vâstoshpati (le génie tutélaire de la demeure). Après avoir versé les ordures dans la fente et terminé les oblations, il asperge la fente d’eau lustrale. ↩︎
44:1 Bien qu’il ait offert deux fois (à Nirriti et à Anumati), il n’a sorti qu’une seule fois du riz pour l’oblation. ↩︎
44:2 C’est-à-dire lors du sacrifice ordinaire du Soma ; pour le Dîkshanîyeshti, voir partie ii, p. 22. ↩︎
45:1 Sur l’identification de Vritra avec la lune (et Soma), voir I, 6, 3, 27. Sur la lune servant de nourriture aux dieux, voir partie ii, Introduction, p. xiii. Selon une conception ultérieure, un kalâ (ou seizième partie du disque de la lune) était retiré chaque jour pendant la période de la lune décroissante, et ajouté à nouveau pendant la période de la lune croissante. ↩︎
45:2 Utsargam . . . ghnanti ; peut-être le premier doit-il être pris ici comme infinitif (afin de le mettre en liberté) plutôt que comme gérondif. ↩︎
46:1 Cp. I, 1, 2, 9, ‘(Comme) le feu, en vérité, est le joug de ce chariot : c’est pourquoi l’épaule de ceux (les bœufs) qui le tirent devient comme brûlée par le feu.’ ↩︎
46:2 Pour l’Âgrayaneshti, voir partie i, p. 369 seq. ↩︎
46:3 Pour les quatre Kâturmâsya (énumérés dans le chapitre suivant), voir partie i, p. 383 seq. ↩︎
47:1 Cette première offrande saisonnière doit être accomplie à la pleine lune de Phalgunî, les trois autres suivant ensuite après des intervalles de quatre mois chacun. Durant ces intervalles, les sacrifices bimensuels ordinaires doivent être accomplis de jour en jour de telle sorte que soit le sacrifice de la pleine lune et celui de la nouvelle lune soient accomplis un jour sur deux, soit le premier chaque jour des quinzaines claires, et le second chaque jour des quinzaines sombres. Ainsi, selon Âsv. Sr. IX, 3, 6 ; tandis que Kâty. XV, 1, 18 n’autorise que ce dernier mode. L’offrande saisonnière finale, ou Sunâsîrya, qui est habituellement effectuée un an après le Vaisvadeva, ou à la pleine lune de Phâlguna, doit être effectuée dans le cas présent juste un an après le sacrifice d’ouverture, ou Pavitra (p. 42, note 1), c’est-à-dire le premier jour de la brillante quinzaine de Phâlguna, immédiatement suivi par le Pañkavâtîya. ↩︎
47:2 Voir partie i, p. 391 seq. ↩︎
48:1 Voir partie i, p. 408 seq. ↩︎
48:2 Voir la première partie, p. 444 seq., où le mot est expliqué de manière fantaisiste comme composé de suna (prospérité) et de sîra (= sâra, sève), les deux essences ici mentionnées. Sâyana, suivant Yâska (et Sat. Br. II, 6, 3, 6-8 ?), identifie les deux éléments composants avec Vâyu, le vent, et Âditya, le soleil ; voir la première partie, p. 445, note 3. ↩︎
48:3 Les autorités du Yagus Noir (Taitt. Br. I, 7, 1, 5) appellent cette oblation Pañâvattîya, c’est-à-dire « constituée de cinq morceaux de ghee coupés (ou versés à la louche) », qui est offerte sans déranger le feu. Avant cette oblation, Âpastamba (Taitt. S., vol. ii, p. 93), cependant, prescrit une soi-disant Pañkedhmîya, c’est-à-dire une oblation « sur cinq tisons », le feu étant, comme ici, attisé de manière à former des tas séparés dans les quatre quartiers et au centre. ↩︎
49:1 Yama est le dirigeant des ancêtres défunts, résidant dans le quartier sud. ↩︎
50:1 Tenâpy etena vishtâvrâge (vl vishtâbrâge) bhishagyet. Kânva rec. ↩︎
50:2 C’est-à-dire la cérémonie dans laquelle la quatrième oblation appartient à Indra. Tandis que les Mâdhyandinas accomplissent cette cérémonie le même jour (le pratipad de la brillante quinzaine de Phalgunî), les Kânvas le font le lendemain ; les Apâmârgahoma étant alors également déplacés un autre jour. ↩︎
51:1 Sur l’épithète vâstavya de Rudra, voir I, 7, 3, 1, 8. ↩︎
52:1 Rudra règne sur les bêtes (III, 6; 2, 20), d’où son nom de seigneur des bêtes (pasûnâm pati, I, 7, 3, 8; Pasupati V, 3, 3, 7). Pûshan, génie de l’épargne et de la prospérité, est aussi (comme le grec Pan) considéré comme le protecteur du bétail : voir V, 2, 5, 8. ↩︎
53:1 Voir partie ii, p. 248. ↩︎
53:2 Soit une amulette constituée d’une bande se repliant sur elle-même. Le texte de Kânva dit : Tena hâpy etena vishtâvrâge pratisaram kurvîta. ↩︎
54:1 C’est-à-dire « la triple connexion », la cérémonie étant composée de trois tours, chacun d’eux consistant en trois oblations distinctes,
1. Gâteau Agnâvaishnava, pâte Aindrâvaishnava, pâte Vaishnava ;
2. Gâteau Agnâpaushna, bouillie Aindrâpaushna, bouillie Paushna;
3. Gâteau Agnishomiya, pâte Aindrasaumya, pâte Samnya.
De cette façon, l’une des trois divinités auxquelles l’offrande est destinée, à savoir Vishnu, Pûshan et Soma, est chaque fois reliée aux deux dieux principaux, Agni et Indra. — Dans le Yagur-veda Noir, cet ensemble d’offrandes (qui n’y est cependant pas désigné par ce nom) est précédé d’une autre cérémonie consistant en cinq oblations à Dhâtri, Anumati, Râkâ, Sinîvâlî et Kuhû. Taitt. S. I, 8, 8. Cf. Sât. Br. IX, 5, 1, 38. ↩︎
55:1 Voir la légende, I, 2, 3, 1 seq., qui représente Vishnu comme un nain, qui obtint des Asuras autant de terrain pour les dieux qu’il en possédait. — ‘Tad dhi pasushu vaishnavam rûpam yad vâmanasya goh.’ Kânva rec. ↩︎
56:1 Voir V, 1, 3, 9. ↩︎
57:1 C’est-à-dire qu’il doit soit accomplir le Vaisvânara sur l’un, et le Vâruna sur le suivant — auquel cas un barhis différent, ou une couverture d’autel d’herbe sacrificielle, serait nécessaire — soit il peut les accomplir tous les deux le même jour, avec le même barhis servant aux deux. ↩︎
57:2 Voir III, 8; 5, 10 où j’ai traduit, ‘de toute (culpabilité) envers Varuna;’ varunya, sans aucun doute, implique à la fois la culpabilité encourue par la violation des lois sacrées de Varuna, et la punition infligée par lui. En ce qui concerne le « jurer par Varuna (?) » auquel il est fait référence, voir Rik S. X, 97, 16 où le prestidigitateur murmure : « Puissent-elles (les plantes) me libérer du (mal) résultant de la malédiction et de Varuna; » — muñkantu mâ sapathyâd atho varunyâd uta. ↩︎