5:4:1
5:4:1:11. Il met un morceau de cuivre [1] dans la bouche d’un homme aux cheveux longs, avec (Vâg. S. X, 10), ‘Sont éliminés par le sacrifice les mordants.’ Car en vérité, celui qui accomplit le Râgasûya échappe à toutes les sortes de mort, à tous les coups meurtriers, et la vieillesse seule est sa mort : donc quelle que soit la sorte de mort, quel que soit le coup meurtrier, au-delà de cela, il le guide maintenant, comme au-delà des mordants.
5:4:1:22. Et quant à savoir pourquoi il s’agit d’un homme aux cheveux longs, un tel homme aux cheveux longs n’est ni femme ni homme ; car étant un homme, il n’est pas une femme, et étant aux cheveux longs (un eunuque), il n’est pas un homme. Et le cuivre (ou le bronze) n’est ni du fer ni de l’or ; et ces serpents mordants (les serpents) ne sont ni des vers ni des non-vers. Et quant à savoir s’il s’agit de cuivre, les [ p. 91 ] rougeâtres sont assurément mordants : c’est pourquoi (il le jette au visage) d’un homme aux cheveux longs.
5:4:1:33. Il le fait alors monter les régions, avec (Vâg. S. X, 10-14), ‘Monte à l’Est ! Que la Gâyatrî (mètre) te protège, le Rathantara-sâman, le triple stoma, la saison du printemps, la Prêtrise, ce précieux trésor !’
5:4:1:44. « Monte au Sud ! Que le Trishtubh te protège, le Brihat-sâman, le quinzième stoma, la saison estivale, la Chevalerie, ce précieux trésor ! »
5:4:1:55. ‘Monte à l’Ouest ! Que te protège le Gagatî, le Vairûpa-sâman, le stoma dix-sept fois, la saison des pluies, la Paysannerie, ce précieux trésor !’
5:4:1:66. « Monte au Nord ! Que l’Anushtubh te protège, le Vairâga-sâman, le vingt et unième stomate, le fruit de l’automne, ce précieux trésor ! »
5:4:1:77. « Monte dans la région supérieure ! Que la Paṅkti te protège, les Sâkvara et les Raivata-sâmans, les stomas trois fois neuf fois et les trente fois trois fois, l’hiver et la saison de la rosée, l’éclat spirituel, ce précieux trésor ! »
5:4:1:88. Et quant à la raison pour laquelle il le fait monter les quartiers, c’est une forme des saisons : ce sont les saisons, l’année, qu’il le fait ainsi monter ; et ayant monté les saisons, l’année, il est haut, haut au-dessus de tout ici, et tout ici est au-dessous de lui.
5:4:1:99. Sur la partie postérieure de la peau du tigre [2] un morceau de [ p. 92 ] plomb est posé. Il le retire d’un coup de pied, avec (Vâg. S. X, 14), ‘La tête de Namuki a été arrachée !’ Or, il y avait autrefois un Âsura, nommé Namuki. Indra le renversa et le piétina du pied. Et là, ainsi piétiné, il fit saillie, ce qui (est l’origine de) une rupture. Il lui arracha la tête d’un coup de pied, et de là surgit un gobelin (Rakshas). Celui-ci n’arrêtait pas de l’appeler : « Où vas-tu ? Où te débarrasseras-tu de moi ? »
5:4:1:1010. Il le repoussa avec (un disque de) plomb : le plomb est donc mou, car il a perdu son ressort, car il a repoussé (le gobelin) de toute sa force. De même, tout en étant comme l’or, il ne vaut rien ; car il a perdu son ressort, car il a repoussé (le gobelin) de toute sa force. Et ainsi, en effet, il (Indra) repoussa ainsi les démons, les Rakshas ; et de la même manière celui-ci (le roi) repousse ainsi les démons, les Rakshas.
5:4:1:1111. Il le fait alors marcher sur la peau du tigre, avec (Vâg. S. X, 15), ‘Tu es la beauté de Soma’; — Car parce que lorsque Soma a coulé à travers Indra, il (Indra) est alors devenu un tigre, et donc il est la beauté de Soma : c’est pourquoi il dit, ‘Tu es la beauté de Soma’; — ‘Que ma beauté soit semblable à la tienne !’ — Il lui confère ainsi la beauté du tigre : c’est pourquoi il dit, ‘Que ma beauté soit semblable à la tienne !’
5:4:1:1212. Sous (le pied du roi) il jette une (petite) plaque d’or, avec : « Sauve-le de la mort ! » — L’or est la vie immortelle : il prend ainsi position sur la vie immortelle.
5:4:1:1313. Ensuite, il y a (une autre) plaque d’or, perforée soit de cent, soit de neuf trous. Si elle est de [ p. 93 ] cent trous, l’homme vit ici jusqu’à cent (années) et possède cent énergies, cent pouvoirs ; elle est donc perforée de cent trous. Et si elle est de neuf trous, il y a dans l’homme ces neuf airs vitaux : elle est donc perforée de neuf trous.
5:4:1:1414. Il pose cette plaque d’or sur sa tête, en disant : « Tu es puissance, tu es victoire, tu es immortalité ! » L’or étant la vie immortelle, il dépose ainsi en lui la vie immortelle. Et quant à la raison pour laquelle il y a des plaques d’or des deux côtés, – l’or étant la vie immortelle – il l’entoure ainsi des deux côtés de la vie immortelle : c’est pourquoi il y a des plaques d’or des deux côtés.
5:4:1:1515. Il lève alors les bras, avec (Vâg. S. X, 16 [3]), « Corps d’or, vous deux seigneurs, levez-vous comme le soleil : montez sur le char, ô Mitra et Varuna, et de là contemplez Aditi et Diti ! » Mitra et Varuna sont en vérité les deux bras, et le char (siège) est l’homme : c’est pourquoi il dit : « Montez sur le char, ô Mitra et Varuna ! » — « de là contemplez Aditi et Diti ! » Par là, il veut dire : « Voyez votre propre (propriété) et celle des autres »
5:4:1:1616. Qu’il ne lève pas (les armes du roi) avec celui-là, mais qu’il les lève plutôt en disant : « Tu es Mitra, tu es Varuna ; » car Mitra-Varuna sont les deux bras, et par ses bras le Râganya appartient à Mitra et Varuna : qu’il lève donc ses bras en disant : « Tu es Mitra, tu es Varuna. » [ p. 94 ] 5:4:1:1717. Et quant à la raison pour laquelle il l’oint (debout) avec les bras tendus vers le haut ; ces bras sont en vérité la puissance du Râganya, et la puissance est aussi cette essence recueillie des eaux avec laquelle il l’oint maintenant : « De peur que cette puissance, l’essence recueillie des eaux, n’alourdisse (ne paralyse) cette puissance qui est la mienne, les bras », pense-t-il, et c’est pourquoi il l’oint (debout) avec les bras tendus vers le haut.
5:4:2
5:4:2:11. Il (le roi) est oint (aspergé) debout, le visage tourné vers l’est. Un brahmane – soit l’Adhvaryu, soit son chapelain de cour (celui du roi) – l’asperge devant lui, par derrière ;
5:4:2:22. Avec (Vâg. S. X, 17), « De la gloire de Soma je t’asperge », — « de vigueur », dit-il par là ; « De l’éclat d’Agni… [4] », — « de vigueur », dit-il par là ; — « De la splendeur de Sûrya… », — « de vigueur », dit-il par là ; — « De l’énergie d’Indra… .,’ — ‘avec vigueur’, dit-il par là ; — ‘Sois le chef des chefs !’ — ‘Sois le roi suprême des rois’, dit-il par là ; — ‘Protège-le [5] des dards !’ — dards signifiant flèches, c’est au-delà du meurtre par flèches qu’il le guide ainsi : c’est pourquoi il dit : ‘protège-le des dards !’
5:4:2:33. [Vâg. S. X, 18] 'Renforcez-le, ô dieux, pour [ p. 95 ] être sans rival ! » — il dit par là : « Stimulez-le, ô dieux, afin qu’il soit sans ennemi ; » — « Pour une grande chefferie, pour une grande seigneurie ! » — il n’y a rien d’obscur en cela ; — « Pour le règne des hommes ! » — « Pour le règne des hommes », dit-il par là ; — « Pour la domination seigneuriale d’Indra ! » — « Pour le pouvoir », veut-il dire, lorsqu’il dit : « Pour la domination seigneuriale d’Indra ! » — « Lui, le fils de tel et tel (un homme), le fils de telle et telle (une femme), » — quelle que soit sa filiation à ce sujet, il dit cela ; — « de tel et tel peuple » — c’est-à-dire du peuple dont il est le roi ; — « Cet homme, ô vous (peuple), est votre roi, Soma est le roi de nous, les Brahmanes ! » — il fait par là que tout ici est nourriture pour lui (le roi) ; il excepte le Brahmane seul : c’est pourquoi le Brahmane ne doit pas être nourri, car il a Soma pour roi [6].
5:4:2:44. Il (le roi) se frotte alors l’eau aspergée [ p. 96 ] avec la corne d’une antilope noire ; car cette essence recueillie des eaux avec laquelle il l’oint maintenant signifie vigueur : « Que cette vigueur qui est la mienne se répande dans tout mon être », pense-t-il, et c’est pourquoi il se la frotte sur tout.
5:4:2:55. Il se le frotte, avec (Vâg. S. X, 19), « Du dos de la montagne, du taureau », — de même que la montagne se distingue ici, de même que le taureau se distingue au-delà du bétail, ainsi celui qui accomplit le Râgasûya se distingue au-delà de tout ici, et tout ici est au-dessous de lui : c’est pourquoi il dit : « Du dos de la montagne, du taureau », — « Les navires continuent à avancer, se déversant eux-mêmes ; eux, courbés vers le haut, sont retournés vers le bas, coulant après le dragon des profondeurs [7]. »
5:4:2:66. Il lui fait alors franchir les (trois) marches de Vishnu à l’intérieur (de l’étendue de) la peau du tigre, en disant : « Tu es le pas de Vishnu ! Tu es le pas de Vishnu ! Tu es le pas de Vishnu ! » Or, le pas de Vishnu (vikramana), le pas de Vishnu (vikrânta) et le pas de Vishnu (krânta) [8] sont ces (trois) mondes : ainsi, ayant gravi ces mondes, il est bien au-dessus de tout ici, et tout ici est au-dessous de lui.
5:4:2:77. Il verse ensuite le reste (de l’eau) dans le récipient du Brahmane : il fait ainsi du Brahmane un objet de respect après le roi, d’où le Brahmane est un objet de respect après le roi. [ p. 97 ] 5:4:2:88. Et à celui qui est son fils le plus cher (du roi), il tend ce récipient, pensant : « Puisse ce fils qui est le mien perpétuer cette vigueur qui est la mienne ! »
5:4:2:99. Il retourne ensuite au feu de Gârhapatya, (son fils) le tenant par derrière, et offre, avec (Vâg. S. X, 20), ‘Ô Pragâpati, nul autre que toi n’a englobé toutes ces formes : car quel que soit l’objet que nous sacrifions, qu’il nous revienne ! — Celui-ci est le père de NN !’ — celui qui est le fils, il fait le père, et celui qui est le père, il fait le fils [9] : il lie ainsi ensemble la vigueur des deux. — ‘NN est le père de celui-ci !’ celui qui est père, il fait père, et celui qui est fils, il fait fils : après avoir uni la vigueur de ces deux, il le reformule de la manière qui convient : « Puissions-nous être les maîtres des richesses, salut ! » — c’est la bénédiction de cette cérémonie, bénédiction qu’il invoque par là.
5:4:2:1010. Et tout résidu qui reste, il l’offre dans l’Âgnîdhrîya ; car ce résidu est superflu, et l’Âgnîdhrîya aussi est superflue. Dans le Gârhapatya ils cuisent les oblations, et dans l’Âhavanîya ils offrent, mais celui-là est superflu : ainsi il met le superflu au superflu. Il l’offre sur la partie nord (du foyer), car c’est la région de ce dieu (Rudra) : c’est pourquoi il l’offre sur la partie nord [ p. 98 ]. Il offre ainsi : « Ô Rudra, quel que soit le nom puissant 1, le plus élevé qui soit à toi, tu es en cela une offrande, tu es une offrande pour la maison, salut ! »
5:4:3
5:4:3:11. Au nord de l’Âhavanîya, il place une centaine, ou plus, de vaches de ce parent. La raison pour laquelle il procède ainsi est la suivante :
5:4:3:22. Lorsque Varuna fut consacré, son énergie, sa vigueur le quittèrent. Probablement [10] l’essence (sève vitale) recueillie des eaux dont on l’aspergeait, chassa son énergie, sa vigueur. Il la trouva dans le bétail, et parce qu’il la trouva en eux, le bétail est donc un objet de respect. Et l’ayant retrouvée dans le bétail, il reprit son énergie, sa vigueur. Et de la même manière celui-ci ; cette énergie ne le quitte certes pas, mais il le fait (en pensant) : « Ce Râgasûya est la consécration de Varuna, et Varuna l’a fait. »
5:4:3:33. Il fait descendre le char (de la tribune [11]) ; car quiconque se détourne du guerrier (râganya) qu’il rattrape avec son char : c’est pour cette raison qu’il fait descendre le char.
5:4:3:44. Il l’abat avec (Vâg. S. X, 21), « Tu es la foudre d’Indra ! » Le char est en effet une foudre ; et le Sacrificateur est Indra ; il est Indra pour une double raison, à savoir parce qu’il est un [ p. 99 ] Kshatriya, et parce qu’il est un Sacrificateur : c’est pourquoi il dit : « Tu es la foudre d’Indra. »
5:4:3:55. L’ayant tourné (de manière à se tenir) à l’intérieur du Vedi, il l’attele avec : « Je te attache par la direction de Mitra et Varuna, les directeurs [12] ; » car Mitra et Varuna sont les deux bras, et par ses bras le Râganya appartient à Mitra et Varuna, c’est pourquoi il dit : « Je te attache par la direction de Mitra et Varuna, les directeurs. »
5:4:3:66. Il l’attele avec quatre (chevaux). Il passe par le même chemin que celui emprunté par les dakshinâs [13], derrière les Sadas et devant la salle. Il l’arrête derrière le kâtvâla et devant l’Âgnîdhra.
5:4:3:77. Il le monte avec : « Pour l’infaillibilité (je te monte), pour svadhâ [14] (je te monte) ! » — par « pour l’infaillibilité (je te monte) » il veut dire : « pour un état libre d’afflictions (je te monte) ; » par « pour svadhâ (toi) » il veut dire : « pour la sève de vie (je te monte) ; » — « Moi, l’Arguna indemne ! » Or Indra est appelé Arguna, qui est son nom mystique ; et ce (roi) est Indra pour une double raison, à savoir parce qu’il est un Kshatriya, et parce qu’il est un Sacrificateur : c’est pourquoi il dit : « l’Arguna indemne. »
5:4:3:88. Il aiguillonne alors le cheval de trait droit en disant : « Vaincs par l’impulsion des Maruts ! » Car les Maruts sont les hommes du clan, et c’est par son [ p. 100 ] clan que le chef remporte ce qu’il désire remporter : c’est pourquoi il dit : « Vaincs par l’impulsion des Maruts ! »
5:4:3:99. Il arrête alors (le char) au milieu des vaches [15], en disant : « Puissions-nous obtenir par l’esprit ! » Car c’est par l’esprit que tout ici (ce qui est obtenu) est obtenu ; et par l’esprit donc il obtient maintenant tout : c’est pourquoi il dit : « Puissions-nous obtenir par l’esprit ! »
5:4:3:1010. Il touche ensuite une vache du bout de l’arc et dit : « Avec énergie ! » — énergie signifie vigueur, vache : c’est de l’énergie, de la vigueur qu’il s’approprie ainsi. Et il ajoute : « Je les domine, je les saisis ! »
5:4:3:1111. Maintenant, quant à la raison pour laquelle il s’arrête au milieu des vaches de son parent, quoi que ce soit qui s’éloigne d’un homme, que ce soit la renommée ou quoi que ce soit d’autre, qui passe avant tout à son parent ; cette énergie, cette vigueur, il la reprend maintenant de son parent pour lui-même : c’est pourquoi il s’arrête au milieu des vaches de son parent.
5:4:3:1212. En retour, il lui présente autant de (vaches) [16], ou plus. Car assurément, lui, le Sacrificateur, [ p. 101 ] n’est pas capable d’un acte cruel ; mais il agit cruellement en effet lorsqu’il dit : « Je les domine, je les saisis » ; et ainsi il le fait sans cruauté : c’est pourquoi, en retour, il lui présente autant de (vaches) ou plus.
5:4:3:1313. Il tire ensuite le côté droit (chevaux, ou rênes). Il passe par le même chemin que celui emprunté par les dakshinâ (vaches), devant le poteau sacrificiel et le long du sud du Vedi. Derrière les Sadas, et devant la salle, il arrête cette (voiture).
5:4:3:1414. [Vâg. S. X, 22], ‘De peur, ô Indra, maître des puissants, que nous ne soyons privés de toi, insouciants par impiété, monte, ô divin porteur de la foudre, sur le char que tu retiens (ainsi que ses) rênes bien montées [17].’ Avec ce (verset) il arrête (le char) ; rênes (rasmi) signifie bride (abhîsu) : c’est pourquoi il dit : ‘Tu retiens les rênes bien montées [18]???.’ Là-dessus, il offre les (quatre oblations) relatives au dételage du char. « Le char sera content lorsqu’il sera dételé », pense-t-il, et c’est pourquoi il offre les (oblations) relatives au dételage du char.
5:4:3:1515. Il offre avec (Vâg. S. X, 23) : « À Agni, le Seigneur de la Maison, salut ! » Il satisfait ainsi la partie du char qui se rapporte à Agni ; et ce sont les épaulettes du char qui se rapportent à Agni, ce sont les épaulettes (du joug) qu’il satisfait ainsi. Et la position du Seigneur de la Maison signifie prospérité : autant il (le roi) règne sur, car [ p. 102 ] la prospérité, la seigneurie de la maison, de cela sa royauté est ainsi rendue libre (sans opposition).
5:4:3:1616. « À Soma, le seigneur des bois (l’arbre), salut ! » Il y a deux sortes d’objets provenant des arbres, les roues des chars et les chariots, pour lesquels il assure ainsi la sécurité. Et le seigneur des bois (l’arbre) étant Soma, quelle que soit la partie du char qui provient de l’arbre, il la choisit ainsi. Or, les parties du char qui proviennent des arbres sont les pièces de bois du char : ce sont donc les pièces de bois qu’il choisit ainsi. Et Soma étant la noblesse, c’est sur la noblesse que sa royauté est ainsi libérée.
5:4:3:1717. ‘À la force des Maruts, salut !’ Il plaît ainsi à la partie du char appartenant aux Maruts, — il y a quatre chevaux, le char le cinquième, et le guerrier (chasseur de char) et le cocher deux — ceux-ci sont sept, et l’armée des Maruts se compose de (troupes de) sept chacun : il plaît ainsi à tout le char ; et les Maruts étant les paysans, c’est sur la paysannerie que sa royauté est ainsi rendue libre.
5:4:3:1818. « À l’énergie d’Indra, salut ! » Il satisfait ainsi la partie du char qui appartient à Indra. Or, le guerrier est en relation avec Indra, et c’est le guerrier qu’il satisfait ainsi. Et l’énergie d’Indra (indriya) signifie la vigueur en Indra [19] : c’est par rapport à l’énergie, à la vigueur, que sa royauté est ainsi libérée.
5:4:3:1919. Il met alors des chaussures en peau de sanglier. Or, les dieux mirent un jour un pot de ghee sur le feu. De là naquit un sanglier : le sanglier est donc gras, [ p. 103 ] car il est issu du ghee. De là aussi, les vaches s’attachent volontiers au sanglier : c’est bien à leur propre essence (sève vitale, sang) qu’elles s’attachent volontiers. Ainsi, il s’établit fermement dans l’essence du bétail : c’est pourquoi il met des chaussures en peau de sanglier.
5:4:3:2020. Regardant cette (terre), il murmure alors : « Ô mère Terre, ne me fais pas de mal, ni moi, ni toi ! » Car la Terre avait autrefois peur de Varuna, lorsqu’il avait été consacré, pensant : « Il est sûrement devenu quelque chose de grand maintenant qu’il a été consacré : je crains qu’il ne me déchire ! » Et Varuna aussi avait peur de la Terre, pensant : « Je crains qu’elle ne me secoue ! » C’est ainsi que, par cette (formule), il entra dans une relation amicale avec elle ; car une mère ne fait pas de mal à son fils, ni un fils à sa mère.
5:4:3:2121. Or, ce Râgasûya est la consécration de Varuna ; et la Terre a peur de lui, pensant : « Il est sûrement devenu quelque chose de grand maintenant qu’il a été consacré : je crains qu’il ne me déchire ! » Et il a aussi peur d’elle, pensant : « Je crains qu’elle ne me secoue. » Il entre ainsi en relation amicale avec elle ; car une mère ne fait pas de mal à son fils, ni un fils à sa mère : c’est pourquoi il marmonne ainsi.
5:4:3:2222. Il descend (du char) en marmonnant ce vers atikhandas (Vâg. S. X, 24 ; Rik S. IV, 40, 5) : « Le cygne qui habite dans la lumière, le Vasu qui habite dans l’air, le prêtre assis sur l’autel, l’invité qui habite dans la retraite (maison), — l’habitant de l’homme, l’habitant de l’espace [20], l’habitant de la loi, l’habitant de la sphère, le né de l’eau, [ p. 104 ] né de la vache, né de la loi, né du rocher (est) la grande loi. » Car cet atiikhandas (ou mètre excessif) comprend tous les mètres : ainsi le mal ne descend pas avec lui.
5:4:3:2323. Que le conducteur du char ne descende pas avec lui (ou après lui), de peur qu’il ne descende sur le même monde où l’oint (le roi) vient de descendre. Ils le placent, avec le char, sur le chevalet. De là, il saute : ainsi, il ne descend pas sur le même monde où l’oint vient de descendre [21].
5:4:3:2424. Au nord de l’Âhavanîya se trouve le feu originel, repris (du foyer [22]). Derrière la roue arrière droite du chariot, il fixe deux satamânas ronds [23].
5:4:3:2525. Il cache ensuite une branche d’udumbara (ficus glomerata) (dans la trace de la roue). Il touche l’une de ces deux (plaques), avec (Vâg. S. X, 25), « Si grand tu es, si vie tu es : accorde-moi la vie ! Tu es un compagnon de joug, si éclat tu es : accorde-moi l’éclat ! » Il s’approprie ainsi la vie et l’éclat.
5:4:3:2626. Il touche ensuite la branche d’udumbara et dit : « Tu es nourriture : accorde-moi nourriture ! » Il s’approprie ainsi nourriture (force). Ces deux mêmes satamânas ronds constituent le prix de cette cérémonie. Il les donne au prêtre brahmane, car le brahmane protège le sacrifice du sud : c’est pourquoi il les donne au brahmane.
5:4:3:2727. Devant le foyer du Maitrâvaruna a été déposé le plat de lait caillé pour Mitra et Varuna. Il y abaisse ses deux bras (celui du Sacrificateur) [24], en disant : « Je vous abaisse, les bras d’Indra, l’auteur des hauts faits. » Or, le lait caillé est l’essence du bétail : c’est donc vers l’essence du bétail qu’il abaisse ainsi ses bras (celui du Sacrificateur). Et quant à savoir s’il est destiné à Mitra-Varuna, c’est parce que Mitra et Varuna sont les deux bras.
5:4:4
5:4:4:11. Il procède avec le lait caillé pour Mitra-Varuna. Tant que le Svishtakrit n’a pas encore été offert, on lui apporte un trône (au roi) ; car en vérité, celui qui obtient un siège dans les airs obtient un siège au-dessus (des autres) : ainsi ces sujets sont assis au-dessous de celui qui est assis au-dessus, – c’est pourquoi on lui apporte un trône. Il est en bois de khadira (acacia catechu), perforé et attaché avec des lanières comme celui des Bhâratas.
5:4:4:22. Il le place (sur la peau du tigre), devant le foyer du Maitrâvaruna, avec (Vâg. S. X, 26), ‘Tu es agréable, tu es assis doucement !’ — il le rend ainsi bienveillant et propice.
5:4:4:33. Il étend ensuite un manteau dessus, avec : « Tu es le ventre (siège) de la chevalerie ! » — il en fait ainsi (le trône du roi) le ventre même de la chevalerie.
5:4:4:44. Il le fait alors asseoir dessus, en disant : « Assieds-toi sur l’agréable ! Assieds-toi sur le siège moelleux ! » — par quoi il dit : « Assieds-toi sur le siège bienveillant et propice ! » — « Assieds-toi dans le sein de la chevalerie ! » — ainsi il le place dans ce qui est le sein même de la chevalerie.
5:4:4:55. Après l’avoir touché à la poitrine, il murmure (Vâg. S. X, 27 ; Rik S. I, 25, 10) : « Il s’est assis, le défenseur de la loi sacrée », — le roi est en effet le défenseur de la loi sacrée, car il n’est pas capable de tout et de tous les discours, ni de tout et de tous les actes ; mais il est capable de dire seulement ce qui est juste et de faire ce qui est juste, de cela, aussi bien que le Srotriya (le brahmane versé dans les écritures sacrées) ; car ces deux-là sont les défenseurs de la loi sacrée parmi les hommes : c’est pourquoi il dit : « Il s’est assis, le défenseur de la loi sacrée » ; « Varuna, dans les fermes », les fermes sont les paysans (clans, peuple) : « parmi les paysans », veut-il dire ; « pour le pouvoir suprême, lui le sage ! » « pour la royauté », veut-il dire lorsqu’il dit : « pour le pouvoir suprême, lui le sage. »
5:4:4:66. Il jette alors les cinq dés [25] dans sa main, [ p. 107 ] avec (Vâg. S. X, 28), ‘Tu es dominant : que ces cinq régions qui sont les tiennes prospèrent !’ — maintenant que [ p. 108 ] l’un, le Kali, est en effet dominant sur (l’autre) dé, car celui-ci domine sur tous les dés : c’est pourquoi il dit : ‘Tu es dominant : que ces cinq régions qui sont les tiennes prospèrent !’ car il y a en effet cinq régions, et toutes les régions qu’il fait ainsi prospérer pour lui.
5:4:4:77. Ils (l’Adhvaryu et ses assistants) le frappent alors silencieusement avec des bâtons dans le dos ; en le frappant avec des bâtons (danda), ils le guident en toute sécurité au-delà du châtiment judiciaire (dandabadha) : d’où le roi est exempté de châtiment (adandya), car ils le guident en toute sécurité au-delà du châtiment judiciaire.
5:4:4:88. Alors il choisit un bienfait; et, en vérité, tout bienfait choisi par celui qui a été oint, celui-ci lui est pleinement accompli: c’est pourquoi il choisit un bienfait.
5:4:4:99. « Ô Brahman ! » ainsi s’adresse-t-il (au prêtre) la première fois [26], pensant : « Je prononcerai d’abord le (mot) [ p. 109 ] Brahman, je prononcerai la parole accélérée par le Brahman : » c’est pourquoi il s’adresse d’abord à lui par « Ô Brahman ! » L’autre répond : « Tu es Brahman ! Tu es Savitri de véritable impulsion ! » — il lui donne ainsi de la vigueur et fait que Savitri soit de véritable impulsion.
5:4:4:1010. « Ô Brahman ! » s’adresse-t-il à lui une seconde fois. L’autre répond : « Tu es Brahman ! Tu es Varuna au véritable pouvoir ! » — il lui donne ainsi de la vigueur et fait de Varuna un véritable pouvoir.
5:4:4:1111. « Ô Brahman ! » s’adresse-t-il à lui pour la troisième fois. L’autre répond : « Tu es Brahman ! Tu es Indra, puissant par le peuple [27] ! » — il lui donne ainsi de la vigueur et fait qu’Indra soit puissant par le peuple.
5:4:4:1212. « Ô Brahman ! » s’adresse-t-il à lui pour la [ p. 110 ] quatrième fois. L’autre répond : « Tu es Brahman ! Tu es Rudra, le plus bienveillant ! » — il lui transmet ainsi (au roi) ces anciennes énergies et il l’apaise (à Rudra) ; et lui, Rudra, est donc bienveillant envers chacun, car il (au prêtre) l’apaise.
5:4:4:1313. « Ô Brahman ! » s’adresse-t-il à lui pour la cinquième fois. L’autre répond (indéfiniment) : « Tu es Brahman ! » — indéfini signifie illimité : ainsi, jusqu’à présent, il lui avait donné une vigueur limitée ; mais maintenant, il répond indéfiniment ; et indéfini signifiant illimité, il lui donne ainsi une vigueur complète, illimitée : c’est pourquoi il répond ici indéfiniment.
5:4:4:1414. Il le salue alors comme quelqu’un portant des noms de bon augure : « Travailleur acharné, meilleur travailleur, plus travailleur [28] ! » Quiconque porte de tels noms parle de bon augure même avec une voix humaine.
5:4:4:1515. Un Brâhmana lui tend alors l’épée sacrificielle (en bois), soit l’Adhvaryu, soit celui qui est son chapelain domestique (du roi) — en disant : « Tu es la foudre d’Indra : sers-moi avec elle ! » — l’épée sacrificielle étant une foudre, ce Brâhmana, au moyen de cette foudre, rend le roi plus faible que lui-même ; car en effet le roi qui est plus faible qu’un Brâhmana, est plus fort que ses ennemis : ainsi il le rend par là plus fort que ses ennemis.
5:4:4:1616. Le roi le tend au frère du roi, en disant : « Tu es la foudre d’Indra : sers-moi avec elle ! » Le roi rend ainsi son frère plus faible que lui.
5:4:4:1717. Le frère du roi le remet soit au [ p. 111 ] Sûta (ménestrel et chroniqueur), soit au gouverneur, en disant : « Tu es la foudre d’Indra : sers-moi avec elle ! » De ce fait, le frère du roi rend le Sûta, ou le gouverneur, plus faible que lui-même.
5:4:4:1818. Le Sûta, ou le Gouverneur, le remet au Grâmanî (chef du village [29]), en disant : « Tu es la foudre d’Indra : sers-moi avec elle ! » Ainsi, le Sûta, ou le Gouverneur, rend le chef plus faible que lui-même.
5:4:4:1919. Le Grâmanî le remet à un membre de la tribu [30] en disant : « Tu es la foudre d’Indra : sers-moi avec elle ! » Le chef rend ainsi le membre de la tribu plus faible que lui. Et quant à la raison pour laquelle ils se le transmettent mutuellement de cette manière, c’est qu’ils le font de peur qu’il n’y ait une confusion des classes et afin que (la société) soit dans le bon ordre.
5:4:4:2020. Là-dessus, le membre de la tribu et le Pratiprasthâtri [31], avec cette épée sacrificielle, préparent le terrain de jeu, (à proximité) du feu originel [32], avec le vers puroruk du Sukra [33]. Le Sukra est le mangeur : il fait ainsi de lui le mangeur.
5:4:4:2121. Avec le vers puroruk du Manthin [34] ils dressent ensuite un hangar (vimita). La coupe Manthin est [ p. 112 ] celui qui doit être mangé, — ainsi, après lui avoir d’abord fait la mangeoire, ils lui font maintenant quelque chose pour être nourri : c’est pourquoi ils dressent un hangar avec le vers puroruk de la coupe Manthin.
5:4:4:2222. L’Adhvaryu prend alors du beurre clarifié dans quatre louches, place une pièce d’or sur le terrain de jeu et offre avec (Vâg. S. X, 29) : « Puisse l’ample Agni, le seigneur des rites, ravi, puisse l’ample Agni, le seigneur des rites, accepter le beurre, salut ! »
5:4:4:2323. Il (l’Adhvaryu) jette les dés en disant : « Sanctifié par Svâhâ, luttez avec les rayons de Sûrya pour la place la plus intermédiaire parmi les frères ! » Car ce terrain de jeu est le même que « l’ample Agni », et ces dés sont ses charbons, c’est donc lui (Agni) qu’il plaît ainsi ; et assurément dans la maison de celui qui offre le Râgasûya, ou qui le sait ainsi, le fait de frapper [35] cette vache est approuvé. Sur ces dés, il dit : « Jouez pour la vache ! » Les deux bœufs de trait du feu originel (de la porte de la salle) sont le prix du sacrifice.
5:4:4:2424. Il dit ensuite : « Prononcez la prière d’invitation à Agni Svishtakrit ! » Et quant à la raison pour laquelle cette cérémonie est accomplie entre deux oblations, — en vérité, Pragâpati est ce sacrifice qui est accompli ici, et à partir duquel ces créatures ont été produites, — et, en effet, elles sont même maintenant produites après celle-ci ; — ainsi il le place (le Sacrificateur) au milieu même de ce Pragâpati, et le consacre au milieu même : c’est pourquoi cette cérémonie est accomplie entre deux oblations. [ p. 113 ] Après avoir appelé le Sraushat, il dit : « Prononcez la formule d’offrande à Agni Svishtakrit », et offre pendant que le Vashat est prononcé.
5:4:4:2525. Il met ensuite l’idâ sur (le feu). Après l’invocation de l’idâ, il touche l’eau et tire la coupe Mâhendra. Après avoir tiré la coupe Mâhendra, il met le chant en marche. Il l’exhorte (le Sacrificateur) à se mettre au chant : il descend (du siège du trône) ; il assiste au chant (stotra), à la récitation (sastra).
5:4:5
5:4:5:11. Or, lorsque Varuna fut consacré, son éclat le quitta, — éclat signifie vigueur : ce Vishnu, le Sacrifice, c’est lui qui le quitta, — probablement celui qui avait recueilli l’essence des eaux avec lesquelles il est oint à cette occasion, chassa son éclat.
5:4:5:22. Il le poursuivit avec ces divinités [36], — avec Saviri, l’impulseur (prasavitri) ; avec Sarasvatî, la parole ; avec Tvashtri, les formes de l’être ; avec Pûshan, le bétail ; avec Indra, de sa part [37] (le Sacrificateur) ; avec Brihaspati, la sainteté ; avec Varuna, la puissance ; avec Agni, l’esprit ardent ; avec Soma, le Roi ; [ p. 114 ] — mais c’est seulement grâce à Vishnu [38], la dixième divinité, qu’il l’a trouvé.
5:4:5:33. Et parce qu’il a volé après (anu-sam-srip) ces divinités, d’où le nom Samsripah. Et parce qu’il est consacré le dixième jour, c’est pourquoi (cette cérémonie est appelée) Dasapeya [39]. Et parce qu’à chaque fois dix (hommes) volent [40] après chaque coupe, c’est pourquoi elle est aussi appelée Dasapeya.
5:4:5:44. Ici maintenant ils disent : « Qu’il se glisse après avoir énuméré dix grands-pères buveurs de Soma [41] : c’est ainsi qu’il obtient pour lui-même la gorgée de Soma de ceci (Dasapeya), car c’est une « boisson de dix ». » Mais c’est une surcharge [42], car les gens (ne pourront obtenir) que deux ou trois grands-pères buveurs de Soma : qu’il se glisse donc après avoir énuméré ces mêmes divinités [43].
5:4:5:55. Car, assurément, c’est par ces mêmes divinités que Varuna obtint la gorgée de Soma de cette cérémonie de consécration ; et de la même manière, celui-ci obtient maintenant la gorgée de Soma de cette cérémonie : qu’il se glisse donc après avoir énuméré ces mêmes divinités. Or, dès que l’oblation finale [44] de cette cérémonie de consécration sera terminée,
5:4:5:66. Il prépare ces oblations (samsrip) : un gâteau sur douze ou huit tessons de poterie pour Savitri ; car Savitri est l’inspirateur des dieux : poussé par Savitri, Varuna se faufila à cette occasion ; et de la même manière, celui-ci se faufila maintenant, poussé par Savitri. À cette (oblation), il présente une fleur de lotus [45].
5:4:5:77. Il prépare ensuite une bouillie (de riz) pour Sarasvatî, car Sarasvatî est parole, et c’est avec la parole que Varuna à cette occasion s’est faufilé ; et de la même manière celui-ci s’est maintenant faufilé avec la parole. À cette (oblation) il présente une fleur de lotus.
5:4:5:88. Il prépare ensuite un gâteau sur dix tessons de poterie pour Tvashtri, car Tvashtri (le façonneur, le créateur) règne sur les formes vivantes, et avec Tvashtri, les formes vivantes, Varuna à cette occasion s’est faufilé ; et de la même manière, celui-ci vole maintenant avec Tvashtri, les formes vivantes. À cette (oblation), il présente une fleur de lotus.
5:4:5:99. Il prépare ensuite une bouillie pour Pûshan ; car Pûshan est du bétail, et Varuna s’est alors glissé avec le bétail ; et de la même manière, celui-ci vole maintenant avec le bétail. À cette (oblation), il présente une fleur de lotus.
5:4:5:1010. Il prépare ensuite un gâteau sur onze tessons de poterie pour Indra ; car Indriya signifie énergie, vigueur, et c’est avec vigueur que Varuna, à cette occasion, vola ; et de la même manière, celui-ci vole maintenant avec énergie, avec vigueur. À cette (oblation), il offre une fleur de lotus.
5:4:5:1111. Il prépare ensuite une bouillie pour Brihaspati ; car Brihaspati signifie sainteté, et Varuna s’est alors glissé avec la sainteté ; et de la même manière, celui-ci s’est glissé avec la sainteté. À cette oblation, il présente une fleur de lotus.
5:4:5:1212. Il prépare ensuite une bouillie d’orge pour Varuna ; avec la même véhémence avec laquelle Varuna s’empara des créatures, avec la même véhémence avec laquelle Varuna se faufila à cette occasion ; et de la même manière, celui-ci vole maintenant avec véhémence. À cette (oblation), il présente une fleur de lotus.
5:4:5:1313. Les divinités de l’Upasad sont la (huitième, la neuvième et la) dixième [46]. Lors de ces (oblations), il présente [ p. 117 ] cinq fleurs de lotus. Il se coiffe de cette couronne de douze fleurs de lotus ; c’est l’initiation : par cette initiation, il s’initie lui-même.
5:4:5:1414. Et quant à la raison pour laquelle il y a douze (fleurs), — il y a douze mois dans l’année, et l’année étant Tout, c’est par le Tout qu’il l’initie ainsi : quelles fleurs du lotus il y a, elles sont une forme (une image) du ciel, elles sont une forme des étoiles ; et quelles tiges de graines il y a, elles sont une forme de l’air ; et quelles ventouses il y a, elles sont une forme de cette (terre) : ainsi il l’initie (à régner) sur ces mondes.
5:4:5:1515. Après avoir acheté le roi (Soma) [47] et l’avoir [ p. 118 ] attaché en deux, ils le promènent. Après avoir placé une moitié sur le siège du trône, il procède. Après avoir placé sur le siège du trône la partie déposée dans la maison du brahmane, il procède au repas d’invité. Pendant qu’il procède au repas d’invité, il accomplit les Upasads. Pendant qu’il accomplit les Upasads,
5:4:5:1616. Il prépare ces (trois) oblations : un gâteau sur huit tessons pour Agni ; une bouillie pour Soma ; et un gâteau sur trois tessons, ou une bouillie, pour Vishnu. Il accomplit ainsi le sacrifice, s’il le souhaite.
5:4:5:1717. Mais qu’il ne le fasse pas ainsi; car celui qui s’écarte du chemin du sacrifice trébuche, et celui qui s’écarte du chemin des Upasads s’écarte certainement du chemin du sacrifice: qu’il ne s’écarte donc pas du chemin des Upasads.
5:4:5:1818. Or, lorsqu’il offre à Agni, il vole avec Agni, avec un esprit ardent ; et lorsqu’il offre à Soma, il vole avec Soma, le Roi ; et lorsqu’il offre à Vishnu, — Vishnu étant le sacrifice, — il obtient visiblement le sacrifice, et l’ayant visiblement obtenu, il le fait sien (ou, l’accepte).
5:4:5:1919. Ce même (Dasapeya) est un sacrifice Agnishtoma (accompli) avec le dix-septième (stoma) [48] car Pragâpati est dix-septième, et Pragâpati est le [ p. 119 ] sacrifice [49] : ainsi il obtient visiblement le sacrifice, et l’ayant visiblement obtenu, il le fait sien.
5:4:5:2020. Douze génisses avec leur premier veau sont le prix du sacrifice pour ce (sacrifice) ; car il y a douze mois dans l’année, et l’année est Pragâpati, et Pragâpati est le sacrifice : ainsi il obtient visiblement le sacrifice, et l’ayant visiblement obtenu, il le fait sien.
5:4:5:2121. Celles-ci (génisses) ont douze veaux embryonnaires, ce qui en fait vingt-quatre ; car il y a vingt-quatre demi-lunes dans l’année, et l’année est Pragâpati, et Pragâpati est le sacrifice : ainsi il obtient visiblement le sacrifice, et l’ayant visiblement obtenu, il le fait sien.
5:4:5:2222. Il les donne au Brahman, car le Brahman garde le sacrifice du sud : c’est pourquoi il les donne au Brahman. À l’Udgâtri (chanteur) il donne la couronne d’or, au Hotri la plaque d’or, aux deux Adhvaryus deux miroirs d’or, au Prastotri (présentateur) un cheval, au Maitrâvaruna une vache stérile, au Brâhmanâ_kham_sin un taureau, au Neshtri et au Potri deux vêtements, à l’Akhâvâka (un chariot) chargé d’orge et attelé (à un bœuf) d’un côté, à l’Agnîdh un bœuf [50].
5:4:5:2323. Or, il y a ici soit douze soit treize [51] présents, car soit douze soit treize mois sont dans l’année, et l’année est Pragâpati, et Pragâpati est le sacrifice : ainsi il obtient visiblement le sacrifice, et l’ayant visiblement obtenu, il le fait sien.
90:1 Lohâyasa, littéralement, « métal rouge », apparemment soit du cuivre, soit un alliage de cuivre et d’un autre métal, — L’eunuque est assis dans le Sadas. ↩︎
91:1 Ceci était étalé devant le foyer du Maitrâvaruna, voir V, 3, 5, 3. ↩︎
93:1 Dans Rik S. V, 62, 8, le verset se présente comme suit : — À la lueur de l’aube, au lever du soleil, vous, ô Mitra et Varuna, montez sur votre char aux piliers de fer et aux formes dorées ; de là, vous contemplez Aditi et Diti (? l’espace illimité et le délimité). ↩︎
94:1 Tandis que la formule précédente est utilisée par le prêtre, la présente et les deux suivantes (chacune avec les mots ‘. . . Je t’asperge ; garde-le des dards !’) sont prononcées par les trois autres personnes spécifiées dans V, 3, 5, 12-14, chacune aspergeant le roi avec l’eau dans son récipient respectif. ↩︎
94:2 Mahîdhara explique : « Ô Soma, protège-le, le Sacrificateur, en surmontant les projectiles de l’ennemi. » ↩︎
95:1 Soit à ce moment-là, soit après la partie de dés, le Hotri récite la légende de Sunahsepha, telle que rapportée par Ait. Br. VII, 13-18. — « Le roi Hariskandra, de la race d’Ikshvâku, étant sans enfant, fit le vœu que s’il obtenait un fils, il le sacrifierait à Varuna. Un fils naquit, qui reçut le nom de Rohita, mais le père différa, sous divers prétextes, l’accomplissement de son vœu. Lorsqu’il résolut enfin d’accomplir le sacrifice, Rohita refusa d’être la victime et s’en alla dans la forêt, où il vécut six ans. » Il rencontra alors un pauvre brahmane Rishi appelé Agîgarta, qui avait trois fils, et Rohita acheta d’Agîgarta, pour cent vaches, le deuxième fils, nommé Sunahsepha, pour lui servir de substitut lors du sacrifice. Varuna approuva le substitut, et le sacrifice était sur le point d’être accompli, le père recevant cent autres vaches pour avoir attaché son fils au poteau sacrificiel, et cent autres pour avoir accepté de l’abattre. Sunahsepha, cependant, se sauva en récitant des versets en l’honneur de différentes divinités, et fut reçu dans la famille de Visvâmitra, qui était l’un des prêtres officiants. Dowson, Dict. of Hindu Mythology. ↩︎
96:1 Ahi Budhnya, le Πύθων ὄφις de la mythologie hellénique (dict. de Saint-Pétersbourg). ↩︎
96:2 Dans le rituel du Yagus Noir, les trois étapes sont appelées « krama, krânta et vikrânta ». ↩︎
97:1 À titre d’illustration, Mahîdhara explique ce qui se serait passé lors de l’investiture du roi Dasaratha (d’Ayodhyâ), le père de Râma ; à savoir que dans ce cas, la première formule serait : « Râma est le père de Dasaratha » ; et la seconde : « Dasaratha est le père de Râma. » Selon le cérémonial du Yagus Noir, l’offrande du résidu a lieu à la maison (d’abord du fils préféré, selon Âpastamba, puis) de la reine. Taitt. S., vol. ii, p. 154. ↩︎
98:2 Je suis maintenant enclin à penser qu’un sens tel que « probablement, peut-être » (plus précisément, l’allemand « wohl ») convient à tous les passages (dans le Brâhmanas en tout cas) où sasvat apparaît. ↩︎
98:3 Voir ci-dessus, V, 1, 4, 3 seq. ↩︎
99:1 Prasâstri, « le directeur », est également un autre nom pour le prêtre Maitrâvaruna. ↩︎
99:2 C’est-à-dire les vaches données aux prêtres en guise de sacrifice. Pour plus de détails concernant le passage par lequel elles sont conduites jusqu’à leur destination, voir partie 2, p. 344, note 1. ↩︎
99:3 Probablement ici « pour le bien-être » ; l’auteur, cependant, le prend évidemment ici dans le sens de « potion revigorante », la boisson offerte aux ancêtres décédés. ↩︎
100:1 Lors du cérémonial du Yagus Noir, un combat simulé a lieu ici. À l’est ou au nord du lieu du sacrifice, un Râganya s’est posté, arc à la main. Le roi décoche ses flèches sur lui en disant : « L’esprit est acquis ! » et, ayant ainsi, pour ainsi dire, vaincu l’ennemi, il pivote dans la direction du soleil en disant : « Je (suis devenu) doté d’énergie, de vigueur ! » Il enfile ensuite des chaussures en peau de sanglier en disant : « Tu es le courage du bétail », descend du char et revêt des ornements d’argent, de cuivre (comme Sâyana interprète ici audumbara) et d’or (à donner ensuite au Brahman). Viennent ensuite les oblations relatives au dételage du char. Taitt. S. I, 8, 15, avec commentaire. ↩︎
100:2 C’est-à-dire autant qu’il lui en a pris, cent ou plus. ↩︎
101:1 Pour une version différente de ce verset quelque peu maladroitement construit, voir Rik S. V, 33, 3. ↩︎
101:2 L’explication est donnée parce que le mot a également le sens de « rayon ». ↩︎
102:1 ? Ou, signifie vigueur, Indra. ↩︎
103:1 Ou peut-être, « au meilleur endroit (vara). » Voir VI, 7, 3, 11. ↩︎
104:1 Selon Taitt. Br. I, 7, 9, 6, le roi, en revenant au Vedi, est supposé être monté au monde céleste (suvargaloka), d’où le cocher doit être exclu par cet expédient. ↩︎
104:2 L’Âhavanîya de la salle (le soi-disant « feu de la porte de la salle ») a été soulevée et placée sur un chariot. ↩︎
104:3 D’or, deux plaques rondes (d’or), pesant cent mines (ou baies de Guñgâ, ou d’Abrus Precatorius, dont le poids moyen est estimé à 1 5/16 grains Troy). ↩︎
105:1 Pendant ce temps, le roi se tient debout sur la peau du tigre, et l’Adhvaryu lui tend son arc et ses flèches. Le plat de lait caillé est alors apporté à l’uttaravedi pour être consommé. Kâty. Sr. XV, 6, 34-35. ↩︎
106:1 Les allusions au jeu de dés dans la littérature ancienne ne sont pas suffisamment précises pour nous permettre de nous faire une idée claire de la manière dont ce jeu était joué. Sâyana, dans notre passage (comme dans Taitt. S. I, 8, 16), remarque que les dés utilisés ici étaient constitués soit de cauris (coquillages) en or, soit de noix de Vibhîtaka en or (en forme de dés). Que le fruit (brun) de l’arbre Vibhîtaka (Terminalia Bellerica) – étant d’environ la taille d’une noix de muscade, presque rond, avec cinq côtés légèrement aplatis – était couramment utilisé à cette fin dans les temps anciens, nous le savons par le Rig-veda ; mais nous ne savons pas de quelle manière les dés étaient marqués à cette époque. D’après p. 107 pour les commentateurs, le jeu se joue avec cinq dés, dont quatre sont appelés krita, tandis que le cinquième est appelé kali ; et si tous les dés tombent uniformément (ekarûpa) — c’est-à-dire avec les côtés marqués vers le haut ou vers le bas — alors le joueur gagne, et dans ce cas, on dit que le kali l’emporte sur les autres dés. Dans ce cas, le kali semblerait représenter le roi. Kâty. Sr. XV, 7, 18-19, cependant, admet un autre mode de jeu, par lequel le kali représente le sagâta (membre de la tribu), tandis que le roi et ceux qui viennent après lui (dans l’énumération des paragraphes 15-20) jouent le krita, etc. Pour comprendre ce mode, nous devons probablement nous tourner vers Khandog. Up. IV, 1, 4, où il est dit du saint Raikva que tout bien lui échoit, tout comme les dés inférieurs (ou lancers) se soumettent au krita conquérant. Ici, les commentateurs attribuent les noms de krita, tretâ, dvâpara et kali à différentes faces du dé, marquées respectivement de 4, 3, 2 et 1 point (aṅka). — Dans Taitt. Br. I, 7, 10, le jeu de dés, au Râgasûya, est mentionné comme suit : — Avec « Ce roi a conquis les régions », il tend (au roi) cinq dés ; car ce sont tous les dés : il le rend ainsi invincible. Ils s’engagent (à jouer) pour un plat de riz (odana), car c’est (un symbole du) chef : il lui fait ainsi obtenir toute prospérité. Il s’adresse à eux (avec les épithètes de) « roi célèbre, très prospère et véritable ». Le Commentaire et les Sûtras fournissent ensuite les explications suivantes : Le gardien des dés (akshâvâpa), après avoir délimité et élevé le terrain de jeu (au moyen de l’épée de bois) et l’avoir arrosé, jette plus de cent, voire plus de mille, dés d’or. Il en prend cinq et les tend au roi : ceux-ci, représentant les cinq régions, sont censés inclure tous ces dés. Ces explications, loin de dissiper les doutes, semblent plutôt les enrichir. On peut noter, cependant, que dans le célèbre hymne Rik S. X, 34, où l’état d’esprit du joueur est décrit avec une grande expressivité,Les dés du jeu sont apparemment appelés tripañkâsa vrâta, ou « la troupe des cinquante-trois » (ou trois fois cinq, selon la conjecture plutôt improbable de Ludwig). Pour d’autres détails, voir R. Roth, Zeitsch. d. deutsch. morg. Ges. II, p. 122 ; A. Weber, Ind. Stud. I, p. 284. Selon Goldstücker (sv abhishekanîya), ce jeu de dés est destiné à symboliser la victoire de l’âge présent, ou kali-yuga, sur les âges précédents ; mais le commentateur le prend plutôt comme symbolisant le dig-vigaya du roi, ou domination victorieuse dans tous les domaines. ↩︎
108:1 Sans l’interprétation claire et sans équivoque des commentateurs du Brâhmana et du Kâtyâyana, on pourrait être tenté de traduire par « ainsi il s’adresse au premier, au second », etc., afin de l’harmoniser avec la pratique du Yagus Noir. Cette pratique est la suivante (Taitt. S. I, 8, 16, avec commentaire) : le prêtre abaisse les bras du Sacrificateur, précédemment levés, vers le plat de lait caillé du Vaisvadeva (cf. ci-dessus, V, 4, 3, 27), en disant : « Tu es Mitra ! Tu es Varuna ! » Français Il place ensuite le siège du trône khâdira sur le vedi, le recouvre d’une couverture de cuir (ou de fourrure) en disant : « Tu es le nombril du Kshatra, le ventre du Kshatra », et fait asseoir le roi en disant : « Assieds-toi sur l’agréable, assieds-toi sur le siège moelleux ! » Le roi s’assoit en disant : « Puisse-t-il ne pas te faire de mal ! Puisse-t-il ne pas me faire de mal ! » Le prêtre s’adresse alors à lui en disant : « Il s’est assis, le défenseur de la loi sacrée, Varuna dans les fermes, pour le règne suprême, lui le sage ! » Les prêtres et les Ratnins (voir V, 3, 1, 1 seq.) s’assoient alors en cercle autour du roi afin de lui rendre hommage, l’Adhvaryu étant assis vers l’est, le Brahman vers le sud, le Hotri p. 109 vers l’ouest, l’Udgâtri vers le nord. Le roi s’adresse alors à l’Adhvaryu : « Ô Brahman (Om) ! » Ce prêtre répond : « Toi, ô roi, tu es Brahman, tu es Savitri à la véritable impulsion. » De la même manière, le roi s’adresse au Brahman : « Ô Brahman ! » et ce prêtre répond : « Toi, ô roi, tu es Brahman, tu es Indra à la véritable énergie ! » Puis le Hotri, qui répond : « … tu es Mitra, le plus bienveillant ! » — l’Udgâtri : « … tu es Varuna, aux vraies lois ! » Sur ce, le Brahman tend l’épée sacrificielle au roi : « Tu es la foudre d’Indra ! » Il lui tend alors cinq dés, avec : « Ce roi a conquis les régions ! » (voir note suivante). — Le cocher, le trésorier et le chambellan sont invités par le roi (au jeu ?) par des épithètes de bon augure (« le plus célèbre », « le plus prospère », « le vrai roi »). Ensuite, le Hotri récite l’histoire de Sunahsepa, après quoi on offre le svishtakrit du gâteau des Maruts et le plat de lait caillé au Visve Devâh. ↩︎
109:1 Ou, celui dont la force est le peuple (vis, visa), c’est-à-dire les Maruts, dans le cas d’Indra, et les sujets ou la paysannerie dans celui du roi. Sây. ↩︎
110:1 C’est-à-dire, celui qui augmente sa prospérité et celle de son peuple. ↩︎
111:2 Le sagâta semble être l’un des propriétaires paysans ou « partageurs » constituant la « confrérie » villageoise dirigée par le chef, et appartenant souvent en réalité à la même famille que ce dernier (Gaugenosse, membre du clan). ↩︎
111:3 Le premier assistant de l’Adhvaryu. ↩︎
111:4 C’est-à-dire au nord du feu Âhavanîya, là où se trouve le chariot contenant le feu originel (porte de la salle). ↩︎
111:5 Pour ce verset (Vâg. S. VII, 12; Rik S. V, 44, 1), précédant la formule ordinaire avec laquelle les coupes Soma sont dessinées, voir IV, 2, 1, 9 (partie ii, p. 280). ↩︎
111:6 Vâg. S. VII, 16; Rik S. X, 723, 7; voir IV, 2, 7, 70. ↩︎
112:1 Ainsi (pas le meurtre) selon le commentaire sur Kâty. Sr. XV, 7, 20, hantis kâhananamâtro na mâranârthah. — La vache est celle mise en jeu par le membre de la tribu (sagâta). ↩︎
113:1 Dans le rituel du Yagü Noir, l’ordre des divinités auxquelles les « samsaripâm havîmshi » sont offerts est le suivant : Agni, Sarasvatî, Savitri, Pûshan, Birihaspati, Indra, Varuna, Soma, Tvashtri, Vishnu. Cf. Taitt. S. I, 8, 17 ; Taitt. Br. I, 8, 1. ↩︎
113:2 Ou, avec Indra, pour (la vigueur perdue) elle-même. À peine, « pour nous ». Le texte de Kânva contient « indrenâsmai », et donc Sâyana (MS. IO 657) : asmai apasritâya vîryâya tadadhînakarârtham indrena ; yad vâ vibhaktivyatyayah, anena vîryenâ vîryavatâ indrena. ↩︎
114:1 Il semble plutôt étrange que Varuna et Vishnu soient inclus parmi les divinités avec l’aide desquelles Varuna cherchait à recouvrer sa vigueur, ou Vishnu le sacrifice ; mais — « Ce serait considérer trop curieusement que de considérer ainsi. ↩︎
114:2 C’est-à-dire dasa (dix) et peya (boisson, breuvage). ↩︎
114:3 Pour une explication de la manière silencieuse de se déplacer avec les corps courbés, appelée sarpanam, « ramper », voir la deuxième partie, pp. 299, 450. C’est de cette manière qu’ils doivent se déplacer lorsqu’ils se rendent aux foyers respectifs pour accomplir les oblations samsrip ; comme ils le font également lorsqu’ils se rendent aux Sadas pour boire les coupes de Soma lors de la fête du Soma le lendemain. Lorsque des libations de jus de Soma sont faites dans les dix coupes (kamasa, voir la deuxième partie, p. 287), chaque coupe doit être suivie par dix Brahmanes qui prennent ensuite part à la consommation de la liqueur dans les Sadas ; il y a donc au total cent Brahmanes prenant part à ces breuvages. Le contenu de la coupe du Sacrificateur, en revanche, peut être bu par dix Raganyas (c’est-à-dire lui-même et neuf autres). Voir Kâty. XV, 8, 18-20 ; Taitt. S., vol. ii, p. 179. ↩︎
114:4 Sâyana prend cela littéralement comme signifiant qu’il doit appeler le nom du grand-père du Sacrificateur, puis celui de celui-ci, et ainsi de suite. Le commentaire sur Kâty. XV, 8, 16, d’autre part, semble le prendre comme désignant dix ancêtres du Sacrificateur ayant accompli des sacrifices de Soma, du grand-père jusqu’au sommet. ↩︎
114:5 C’est-à-dire une demande excessive, ou un alourdissement, ou un écrasement du Sacrificateur, le rendant impossible d’accomplir la cérémonie. ↩︎
115:1 C’est-à-dire, après avoir prononcé le mantra, Vâg. S. X, 30. en accord partiel avec paragraphe 2 ci-dessus, à savoir commençant par « Par Saviri, l’impulseur ; par Sarasvatî, la parole », . . . et se terminant par « par Vishnu, la dixième divinité, poussé je me faufile. » ↩︎
115:2 Pour les Udavasânîyâ ishti, voir partie ii, p. 389. ↩︎
115:3 Les fleurs de lotus présentées à cette occasion sont des fleurs d’or, selon Sâyana, ou éventuellement des fleurs blanches ou d’or ordinaires, selon Kâty. XV, 8, 5-6. ↩︎
116:1 Pour l’Upasad, ou oblations préliminaires de ghee à Agni, Soma et Vishnu, à effectuer deux fois par jour pendant (habituellement) trois jours précédant un sacrifice ordinaire de Soma, voir la partie ii, p. 104. Au Dasapeya, les dix oblations de Samsrip prennent en quelque sorte la place des Upasads ordinaires, ces dernières étant effectuées les trois derniers jours préliminaires en même temps que les trois dernières oblations de Samsrip et aux mêmes divinités que celles-ci ; ou, selon certaines autorités, la p. 117 leur étant substituée. Français Il semble également y avoir une certaine divergence d’opinion quant au moment exact où les autres cérémonies préliminaires — la procession et l’entrée du roi Soma, le repas des invités, etc. — doivent avoir lieu, voir paragraphe 15. — Selon Kâty. XV, 8,14, ces cérémonies doivent avoir lieu le septième jour (que le commentateur, cependant, prend pour signifier le septième jour de la quinzaine légère de Kaitra ; les sept premières oblations de Samsrip étant, selon lui, effectuées la veille). Les Kânvas, cependant, accomplissent ces offrandes à des jours différents. Les autorités de Taittirîya semblent également être en désaccord quant à la relation exacte entre les Upasads et les trois dernières oblations de Samsari, les divinités des deux n’étant, selon leur schéma, que partiellement identiques. Selon Âpastamba (et Taitt. Br.), les sept premiers Samsari sont accomplis sur un certain nombre de jours et, de plus, un Dîkshâ le septième jour. Français Ensuite, les trois derniers jours, les Samsrips et les Upasads sont combinés de cette manière, que le Samsrip du huitième jour est effectué avant, le neuvième entre, et le dixième après les deux exécutions quotidiennes d’Upasad. Chacune des dix oblations nécessite également un ensemble spécial de feux pour son exécution, le premier étant installé immédiatement au nord de celui utilisé pour la cérémonie d’Abhishekanîya, le second immédiatement au nord du premier, etc. ; la dernière oblation de Samsrip étant effectuée dans le hangar à feu (sâlâ) du Dasapeya proprement dit. Kâty. XV, 8, 2-3 ; cf. Taitt. S., vol. ii, p. 176. ↩︎
117:1 À savoir, au début de l’Abhishekanîya, ou cérémonie de consécration, lorsque les plantes de Soma sont achetées en quantité suffisante pour durer à la fois pour cette cérémonie et pour le Dasapeya qui suit ; la portion destinée à cette dernière cérémonie étant entre-temps déposée dans la maison du Brahman. ↩︎
118:1 Tous les chants (stotra) du Dasapeya doivent être exécutés selon le mode de chant en dix-sept parties, ou Saptadasa-stoma ; pour un exemple, voir la partie ii, p. 315, note 1. ↩︎
119:2 Le texte contient « gam agnîdhe », c’est-à-dire soit « un taureau », soit « une vache ». De même, Katy. XV. 8, 27. Sâyana, cependant, se réfère à une autre autorité, — andvâham agnîdha iti sûtritam, . . . vahnir vâ anadvan iti hi taittirîyakam. ↩︎
119:3 C’est-à-dire, selon Sâyana, compter les veaux à naître. ↩︎