6:7:1
6:7:1:11. Il accroche une plaque d’or (autour de son cou) et la porte ; car cette plaque d’or est la vérité, et la vérité est capable de soutenir cela (le feu [^503]) : au moyen de la vérité les dieux l’ont portée, et au moyen de la vérité il la porte maintenant.
6:7:1:22. Or, cette vérité est la même que ce soleil là-bas. C’est une plaque d’or, car l’or est lumière, et il (le soleil) est la lumière ; l’or est l’immortalité, et il est l’immortalité. Elle (la plaque) est ronde, car il (le soleil) est rond. Elle a vingt et un boutons, car il est le vingt et unième [^504]. Il la porte avec les boutons à l’extérieur, car les boutons sont ses rayons (du soleil), et ses rayons sont arqués à l’extérieur. [ p. 266 ] 6:7:1:33. Et quant à la raison pour laquelle il met et porte la plaque d’or, cette plaque est ce soleil-là, et l’homme, dans sa forme humaine, est incapable de soutenir ce feu : c’est seulement dans cette forme (solaire ou divine) qu’il porte cette forme (divine).
6:7:1:44. Et, encore une fois, pourquoi il met et porte la plaque d’or ; ce feu est une semence répandue ici ; et la plaque d’or signifie l’énergie vitale (ou la brillance) et la vigueur : il met ainsi l’énergie vitale et la vigueur dans cette semence.
6:7:1:55. Et, encore une fois, pourquoi il revêt et porte la plaque d’or ? Les dieux craignaient maintenant que les Rakshas, les démons, ne détruisent ici celui (d’Agni) des leurs. Ils ont fait de cette (plaque), ce soleil là-bas, son protecteur (d’Agni) (debout) à ses côtés, car la plaque d’or est ce soleil là-bas : et de la même manière, ce (Sacrificateur) fait maintenant de cette (plaque) son protecteur (d’Agni) à ses côtés.
6:7:1:66. Il est cousu dans une peau d’antilope noire ; car la peau d’antilope noire est le sacrifice, et le sacrifice est capable de le soutenir (Agni) : au moyen du sacrifice, les dieux l’ont porté, et au moyen du sacrifice, il le porte maintenant ; - avec les cheveux (à l’intérieur), car les cheveux sont les mètres, et les mètres sont en effet capables de le soutenir : par les mètres, les dieux l’ont porté, et par les mètres, il le porte maintenant.
6:7:1:77. Il est semé dans les cheveux blancs et noirs, car ces deux sont des formes du rik (vers de l’hymne) et du sâman (air de l’hymne), et le rik et le sâman sont en effet capables de le soutenir (Agni) : par le rik et le sâman les dieux l’ont porté, et par le rik et le sâman il le porte maintenant. La fronde de chanvre de la plaque d’or est une triple (corde) : la signification de ceci a été expliquée. [ p. 267 ] 6:7:1:88. Il le porte sur le nombril ; car cette plaque d’or est ce soleil-là, et il (se tient) sur le nombril (de la terre ou du ciel).
6:7:1:99. Et, encore une fois, pourquoi au-dessus du nombril, - en dessous du nombril se trouve la semence, le pouvoir de procréation, et la plaque d’or représente l’énergie vitale et la vigueur : (il le fait en pensant) « De peur que la plaque d’or ne brûle ma semence, mon pouvoir de procréation, mon énergie vitale et ma vigueur. »
6:7:1:1010. Et, encore, pourquoi au-dessus du nombril ? — la partie de l’animal (victime) qui est au-dessus du nombril est plus pure du point de vue sacrificiel, et celle qui est en dessous du nombril est plus en contact avec les ordures : il la porte ainsi (la plaque) au moyen de cette partie de l’animal qui est plus pure du point de vue sacrificiel.
6:7:1:1111. Et, de nouveau, pourquoi au-dessus du nombril, - cette partie de l’air vital qui est immortel est au-dessus du nombril, et s’écoule par des respirations ascendantes ; mais ce qui est mortel passe par le nombril et s’éloigne du nombril : il lui fait ainsi (le Sacrificateur) obtenir la partie de l’air vital qui est immortelle, et par là il la porte ensuite (le feu).
6:7:1:1212. Maintenant, il porte ce (feu dans la poêle) sur un siège ; le siège (âsandî) est sans doute cette terre, car sur elle tout ici est établi (âsanna) ; et elle est en effet capable de le soutenir (Agni) : c’est par là que les dieux l’ont porté, et par là il le porte maintenant.
6:7:1:1313. Il est fait de bois d’udumbara (ficus glomerata), car l’arbre Udumbara est la subsistance (la force qui soutient), la sève de vie : au moyen de la subsistance, de la sève de vie, il le porte ainsi. De plus, cet Udumbara représente tous les arbres ici (sur terre), et tous les arbres (ensemble) sont capables de soutenir ce (feu) : [ p. 268 ] au moyen de tous les arbres les dieux l’ont porté (ou, entretenu), et au moyen de tous les arbres il le porte maintenant.
6:7:1:1414. Il (le siège) est haut d’un empan ; car Vishnu, en tant qu’embryon, était haut d’un empan : il rend ainsi l’utérus égal en taille à l’embryon. Il a une coudée de diamètre ; car la coudée est (la longueur de) l’(avant-)bras, et la force est exercée par le bras. Il est ainsi rendu égal à la force, et la force est en effet capable de le soutenir (Agni) : au moyen de la force, les dieux l’ont porté, et au moyen de la force, il le porte maintenant.
6:7:1:1515. Les pieds et les planches [1] sont quadrangulaires ; car il y a quatre régions, et ces régions sont capables de le soutenir : c’est par l’intermédiaire des régions que les dieux l’ont porté, et c’est par l’intermédiaire des régions qu’il le porte maintenant. Il est entrelacé de cordes de roseau, triples — la signification de ceci a été expliquée ; — et enduit d’argile — (la signification) de ceci a également été expliquée ; mais cela sert aussi à les empêcher de prendre feu [2].
6:7:1:1616. Maintenant, il le porte (Agni, le feu) au moyen d’un filet [3]\—lui, Agni, est ces mondes, et le filet sont les régions, car au moyen des régions ces mondes sont capables de se tenir debout ; et dans la mesure où ils le peuvent (sak), cela est appelé un filet (sikya) : il le porte ainsi au moyen des régions. Il est muni de six cordes,—car il y a six [ p. 269 ] régions ;—fait de roseau, triplement enroulé—la signification de ceci a été expliquée ;—et enduit d’argile—(la signification) de ceci a également été expliquée ; mais cela sert aussi à les empêcher de prendre feu.
6:7:1:1717. Les eaux sont son fondement (celui d’Agni), car c’est sur les eaux que ces mondes sont fondés. Le soleil est le lien [4], car ces mondes sont reliés au soleil par les quartiers : quiconque sait cela, porte ainsi un par un [5].
6:7:1:1818. Et, de plus, pourquoi il le porte au moyen d’un filet ? Lui, Agni, est l’année, et le filet, ce sont les saisons ; car c’est au moyen des saisons que l’année peut exister, et dans la mesure où elle le peut (sak), c’est pourquoi (le filet est appelé) « sikya » : il le porte ainsi par les saisons. Il est muni de six cordes, car il y a six saisons.
6:7:1:1919. Le jour et la nuit sont son fondement, car c’est sur le jour et la nuit que cette année est fondée. La lune est le lien, car à la lune cette année est liée au moyen des saisons : quiconque sait ainsi cela, porte tel par tel. Et en vérité, par celui qui sait ainsi cela, il (Agni) est porté pendant une année ; et par celui qui ne le sait pas ainsi, il est pris en charge pendant une année [6]. Ainsi, quant aux divinités, - [ p. 270 ] 6:7:1:2020. Maintenant, quant au soi (ou corps d’Agni). Agni est sans aucun doute le soi, et le filet est constitué par les airs vitaux, car c’est au moyen des airs vitaux que ce soi est capable d’exister ; et dans la mesure où il en est capable (sak), c’est pourquoi (le filet est appelé) ‘sikya’ : il le porte (soutient) ainsi au moyen des airs vitaux ; et il est pourvu de six cordes, car il y a six airs vitaux.
6:7:1:2121. Le mental est son fondement, car sur le mental ce corps est fondé, et la nourriture est le lien de connexion, car à la nourriture ce corps est lié au moyen des airs vitaux : quiconque sait ainsi cela, porte tel (Agni) par de tels moyens.
6:7:1:2222. Maintenant il le porte au moyen du poêle à feu ; car le poêle est ces mondes, et ces mondes sont en effet capables de le contenir : au moyen de ces mondes les dieux l’ont porté, et au moyen d’eux il (le Sacrificateur) le porte maintenant.
6:7:1:2323. Et quant à la raison pour laquelle on l’appelle « Ukhâ » — au moyen de cette performance sacrée et de ce processus, les dieux à cette époque ont creusé ces mondes ; et dans la mesure où ils ont ainsi creusé (ut-khan), il (le pan représentant les mondes) est appelé « utkhâ », — « utkhâ » étant ce qu’ils appellent mystérieusement (ésotériquement) « ukhâ », car les dieux aiment le mystérieux.
6:7:1:2424. Or ‘ukhâ’ (se compose de) deux syllabes : le Sacrificateur est bipède, et le Sacrificateur est Agni : aussi grand qu’Agni est, aussi grande que sa mesure est, d’autant il le porte ainsi. Et ce même (pan) est un pot (kumbhî), c’est un chaudron (sthâlî) [7] ; cela [ p. 271 ] fait six (syllabes), — six saisons sont une année, et l’année est Agni : aussi grand qu’Agni est, aussi grande que sa mesure est, aussi grand devient-il.
6:7:1:2525. Il s’empare maintenant de lui (Agni [8]) au moyen de deux coussinets (de paille) [9] ; car lui, Agni, est ce soleil-là, et les deux coussinets sont le jour et la nuit, il s’empare ainsi de ce soleil-là au moyen du jour et de la nuit, et donc ce (soleil) [10] est englobé par le jour et la nuit.
6:7:1:2626. Et, de nouveau, pourquoi il le saisit au moyen de deux coussinets, — lui, Agni, est ce soleil-là, et les deux coussinets sont ces deux mondes : il entoure ainsi ce soleil-là par ces deux mondes, et donc il est entouré par ces deux mondes. Ils sont ronds, car ces deux mondes sont ronds ; de roseau, triplement enroulés, — la signification de ceci a été dite ; — et enduits d’argile, — (la signification) de ceci aussi a été dite, mais cela sert aussi à les empêcher de prendre feu.
6:7:1:2727. Or, la correspondance (mystique) (du nombre d’objets à la nature d’Agni), — le siège, le brasier, la fronde du plateau d’or, le feu et le plateau d’or, — ceux-ci s’élèvent à six ; — six saisons sont une année, et l’année est Agni : aussi grand qu’Agni est, aussi grande que sa mesure est, aussi grand devient ceci. Deux pads, cela fait huit, — le Gâyatrî a huit syllabes, et Agni est Gâyatra aussi grand qu’Agni est, aussi grande que sa mesure est, aussi grand devient ceci. [ p. 272 ] 6:7:1:2828. Or, la correspondance totale, — quatre pieds et quatre planches (du siège), le filet et la fronde de la plaque d’or, ou tout autre filet cordé ; après cela, la casserole et le feu, et la plaque d’or, — cela fait treize ; — treize mois sont une année, et l’année est Agni : aussi grand qu’Agni est, aussi grande que soit sa mesure, aussi grande devient-elle.
6:7:2
6:7:2:11. Debout, il met cette (plaque d’or) [11], car cette plaque d’or est ce soleil-là, et ce soleil-là se tient debout, pour ainsi dire ; et de plus, en étant debout, on est plus fort. [Il le fait] debout, le visage tourné vers le nord-est : la signification de ceci a été expliquée.
6:7:2:22. [Vâg. S. XII, 1; Rik S. X, 45, 8] ‘Semblant [12] à un disque d’or, il a brillé au loin et au large’, car cette plaque d’or, étant vue, brille en effet au loin et au large; - ‘faisant jaillir une vie inextinguible [13] pour la gloire’, car sa vie (celle d’Agni) (pouvoir vital) ne meurt pas facilement; et pour la gloire, il brille; - 'Agni est devenu immortel par ses pouvoirs, lorsque Dyaus l’a porté—, car Dyaus (le ciel) l’a porté; - 'celle qui a une bonne semence—, car une bonne semence en effet, elle a celle dont il (Agni) est la semence.
6:7:2:33. Il le saisit alors au moyen des deux coussinets, avec (Vâg. S. XII, 2 [14]), ‘Nuit et Aube, [ p. 273 ] d’un même esprit, différentes de forme,’ — la nuit et l’aube, sans aucun doute, sont le jour et la nuit, (et ils sont) d’un même esprit [15], et différents de forme ; — ‘nourrissez un seul enfant, en vous combinant ensemble,’ — tout ce qui appartient au jour et à la nuit, avec cela, en se combinant ensemble, le nourrissent en effet (Agni) ; — ‘un disque d’or, il brille entre le ciel et la terre,’ — tandis qu’en le prenant (le feu), il murmure cette prière ; Car le ciel et la terre sont ces deux-là, le ciel et la terre ; et se mouvant entre les deux il brille : c’est pourquoi, en le prenant, il murmure cette prière : « Les dieux dispensateurs de richesses ont gardé Agni » ; — avec cela, l’ayant saisi à deux mains, il le pose ; car les dieux dispensateurs de richesses sont les airs vitaux, et ils ont en effet soutenu Agni au début : par leur moyen, il le maintient maintenant.
6:7:2:44. Il met alors autour de son (cou) la fronde du filet, avec (Vâg. S. XII, 3; Rik S. V, 81, 2), ‘Le sage revêt toutes les formes’, le sage, sans aucun doute, est ce soleil là-bas, et le filet est toutes les formes; - ‘il a fait sortir ce qui est bon pour les bipèdes et les quadrupèdes’, car en se levant, il fait sortir ce qui est bon pour les bipèdes et les quadrupèdes; - ‘l’adorable Saviri a jeté un coup d’œil sur le firmament’, le firmament, sans aucun doute, est le ciel, et même en se levant, il regarde le long de lui; - 'il jaillit après le départ [16] du « L’Aurore », car l’Aurore brille en premier, et après son éclat, il (le soleil) suit, fulgurant.
6:7:2:55. Au moyen de la formule de façonnage, il le façonne alors à partir de cette (matière) : il façonne ainsi [ p. 274 ] cette semence infusée, d’où est façonnée la semence infusée dans l’utérus.
6:7:2:66. [Vâg. S. XII, 4] ‘Tu es un oiseau aux ailes généreuses !’ — l’oiseau aux ailes généreuses signifie vigueur : il le forme ainsi de manière à être (doté de) vigueur ; — ‘le Trivrit est ta tête’, — il fait ainsi du stoma du Trivrit (hymne à neuf vers) sa tête ; — ‘le Gâyatra ton œil’, — il fait ainsi du mètre du Gâyatrî son œil ; — ‘le Brihat et le Rathantara tes ailes’, — il fait ainsi du Brihat et du Rathantara (airs d’hymnes) ses ailes ; — ‘l’hymne est le soi’, — le stoma du Pañkavimsa (hymne à vingt-cinq vers) il fait le soi (âme ou corps) ; — ‘le mètres les membres,’ — car les mètres sont en effet ses membres (ceux d’Agni) ; — ‘les prières son nom,’ — les prières (yagus) sont son nom ‘Agni’ par lequel ils l’appellent, — ‘le Vâmadevya sâman est ton corps,’ — le corps, sans aucun doute, est le soi : ainsi 'le Vâmadevya (air de l’hymne) est ton corps, ton soi ; « Le Yagñâyagñiya ta queue », — il fait ainsi du Yagñâyagñiya [17] sa queue ; — « les foyers tes sabots », — au moyen des foyers il (Agni) est en effet établi dans ce monde ; — « tu es un oiseau bien ailé : va au ciel ! vole vers la lumière ! » — ayant ainsi fait de lui un oiseau bien ailé [18], il dit : « Va vers les dieux ! vole vers le monde céleste !
6:7:2:77. Il le façonne ici (dans le ventre ou l’utérus) en (un oiseau) avec des ailes et une queue ; car de même que la semence est façonnée dans le ventre, de même elle naît ; et parce qu’il le façonne ici comme (un oiseau) avec [ p. 275 ] des ailes et une queue, c’est pourquoi il naît désormais avec des ailes et une queue.
6:7:2:88. Or, certains, après s’être adressés à lui par cette formule, construisent un autel différent (de celui de l’aigle), soit construit en forme d’auge [19], soit comme une roue de char, soit comme un cerf-volant, soit comme la partie avant d’un tilleul, soit comme un tilleul des deux côtés, soit constitué d’un tas de terre meuble [20]. Qu’il ne fasse pas cela, (mais) de la même manière qu’on sculpte un jeune avec des ailes et une queue : qu’il le construise donc (l’autel du feu) en forme d’aigle.
6:7:2:99. Avec cette façon (formule), il le tient haut de là vers l’est [21] ; car lui, Agni, est le soleil là-bas : il place ainsi le soleil là-bas très haut d’ici à l’est ; et donc le soleil là-bas est placé très haut d’ici à l’est. Il le tient haut de manière à être hors de portée des bras, car il (le soleil) est hors de portée des bras d’ici. Il l’abaisse ensuite, et, l’ayant abaissé, il le tient au-dessus du nombril : la signification de ceci a été expliquée [22].
6:7:2:1010. Il enjambe alors les foulées de Vishnu [23]. Car les dieux, sous la forme de Vishnu (le soleil), parcouraient alors ces mondes ; et dans la mesure où, sous la forme de Vishnu, ils marchaient ainsi, ils sont appelés les foulées de Vishnu : de la même manière, le Sacrificateur, [ p. 276 ] sous la forme de Vishnu, parcourt maintenant ces mondes.
6:7:2:1111. Or celui qui est Vishnu est ce sacrifice ; et celui qui est ce sacrifice est ce même Agni dans l’ukhâ (poêle à feu) : en ce même (Agni) les dieux se sont transformés et ont parcouru ces mondes ; et de la même manière le Sacrificateur, s’étant transformé en ce même (Agni), parcourt ces mondes.
6:7:2:1212. Debout, le visage tourné vers le nord-est (il marche à grands pas) ; car debout vers le nord-est, Pragâpati créa une progéniture au moyen des foulées vishnéennes : de la même manière, le Sacrificateur, debout vers le nord-est, crée maintenant une progéniture au moyen des foulées vishnéennes.
6:7:2:1313. [Vâg. S. XII, 5] ‘Tu es la foulée de Vishnu’, car sous la forme de Vishnu il marche à grands pas ; ‘le tueur d’ennemis’, car il tue maintenant ses ennemis ; ‘monte le mètre Gâyatrî’, il monte le mètre Gâyatrî, ‘marche sur la terre !’, il marche effectivement sur la terre. Il étend son pied (droit) en avant et marche à grands pas : il élève le feu vers le haut, car vers le haut il monte.
6:7:2:1414. « Tu es la foulée de Vishnu », car c’est sous la forme de Vishnu qu’il marche ; « le tueur de comploteurs », car il tue maintenant les comploteurs ; « Monte le mètre Trishtubuh ! » — il monte le mètre Trishtubuh ; « Enjambe l’air ! » — il enjambe effectivement l’air. Il étend son pied en avant et enjambe : il élève le feu (encore plus haut), car il monte vers le haut.
6:7:2:1515. ‘Tu es la foulée de Vishnu’, car sous la forme de Vishnu il marche à grands pas ; - ‘le tueur des esprits maléfiques’, car il tue maintenant les esprits maléfiques ; - [ p. 277 ] ‘Grimpez le mètre Gagatî !’ - car il monte le mètre Gagatî ; - ‘marchez le long du ciel !’ - le long du ciel il marche effectivement à grands pas. Il étend son pied en avant et marche à grands pas : il élève le feu (encore plus haut), car il monte vers le haut.
6:7:2:1616. ‘Tu es la foulée de Vishnu’, car sous la forme de Vishnu il marche ; - ‘le tueur de l’ennemi’, car il tue maintenant l’ennemi ; - ‘monte le mètre Anushtubh !’ - le mètre Anushtubh il monte ; - ‘enjambe les quartiers !’ - il regarde le long des (quatre) quartiers ; il n’étend pas son pied en avant, pensant : ‘De peur de perdre ces mondes !’ - Il élève le feu tout en haut, car il monte complètement (jusqu’au sommet).
6:7:3
6:7:3:11. Il le tient alors (le feu dans la poêle) ainsi (vers le nord-est). Or, les dieux de l’époque désiraient : « Puissions-nous être comme Parganya (le dieu de la pluie) ! » Par ce corps (de son [24]), ils devinrent comme Parganya, et de la même manière, le Sacrificateur par ce corps (de son) devient comme Parganya.
6:7:3:22. [Vâg. S. XII, 6; Rik S. X, 45, 4] ‘Agni rugit comme le ciel tonitruant’ — car il (Agni) rugit en effet comme le tonitruant Parganya ; — ‘léchant encore et encore le sol, caressant [25] les plantes’ — car Parganya, tout en léchant à nouveau et [ p. 278 ] de nouveau la terre, caresse les plantes ; — « à peine né, l’embrasé a brillé », — car à peine né il illumine vraiment tout ici ; — « de sa lumière il brille entre les deux mondes », — les deux mondes, sans aucun doute, sont le ciel et la terre, et ces deux-là il les illumine vraiment de sa lumière. Il le tient (le feu dans la poêle) de manière à ce qu’il soit hors de portée de ses bras, car Parganya est hors de portée de (nos) bras.
6:7:3:33. Il l’abaisse alors ; car quelle que soit la sève, quelle que soit la subsistance qu’il y a dans ce monde, qui s’élève avec elle à travers ces mondes, car Agni est la sève, Agni est la substance dans ce monde : ainsi s’il en était toujours ainsi [26], alors il n’y aurait pas de sève, pas de subsistance dans ce monde ; mais quand il abaisse (le feu), il accorde la sève et la subsistance à ce monde.
6:7:3:44. Et, de nouveau, pourquoi il l’abaisse, – il s’élève alors en effet d’ici à travers ces mondes : c’est, pour ainsi dire, une élévation loin d’ici. Mais cette terre est le lieu de repos ; et s’il en était toujours ainsi, le Sacrificateur serait retiré de ce monde. Mais lorsqu’il abaisse (le feu), il revient par là à ce lieu de repos, et s’y tient fermement.
6:7:3:55. Et, de nouveau, pourquoi il l’abaisse, — là, en effet, en s’élevant, il conquiert ces mondes d’ici : c’est, pour ainsi dire, une conquête en avant. Or, la conquête de celui qui ne conquiert que dans une direction en avant est complétée par d’autres ; mais pour celui qui conquiert dans les deux sens, il y a un champ libre : ainsi, lorsqu’il abaisse (le feu), il conquiert [ p. 279 ] ces mondes à la fois d’ici en haut et de là en arrière.
6:7:3:66. [Vâg. S. XII, 7-10] ‘Agni toujours revenant, reviens à moi, avec vie, avec vigueur, avec descendance, avec richesses ; avec gain, avec sagesse, avec richesse, avec prospérité ! — Ô Agni, Aṅgiras ! puisse le tien être cent courses, et mille retours : avec l’augmentation de l’augmentation ramène ce que nous avons perdu, et ramène-nous à nouveau les richesses ! — Reviens à nouveau avec la subsistance, à nouveau, ô Agni, avec nourriture et vie, protège-nous à nouveau des ennuis ! — Avec la richesse reviens, ô Agni, déborde du ruisseau qui nourrit tout de tous côtés !’ — c’est-à-dire, ‘avec tout cela reviens à moi !’ Quatre fois il abaisse (le feu de plus en plus loin), car quatre fois il monte vers le haut : ainsi autant de fois il l’abaisse, autant de fois il l’abaisse ; et l’ayant abaissé (complètement), il le tient au-dessus de son nombril : la signification de ceci a été expliquée [27].
6:7:3:77. Il s’adresse alors à lui (Agni) ; car Agni est la puissance vitale : il place ainsi la puissance vitale en lui-même : [Vâg. S. XII, 11] ‘Ici je t’ai amené’, — car ils l’amènent effectivement ici ; — ‘tu es entré’, — il place alors la puissance vitale en lui-même ; — ‘tiens ferme, sans jamais chanceler !’ — il place ainsi fermement la puissance vitale en lui-même ; — ‘que tout le peuple soupire après toi !’ — le peuple est la nourriture : ainsi, ‘que toute nourriture soupire après toi !’ — ‘que ton règne ne s’éloigne pas de toi !’ — règne signifie gloire : ainsi, ‘que ta gloire ne s’éloigne pas de toi !’
6:7:3:88. Il dénoue ensuite la fronde du filet et la fronde de la plaque d’or ; car la fronde appartient à [ p. 280 ] Varuna : il se libère ainsi du nœud coulant de Varuna. Il le fait avec un vers à Varuna : il se libère ainsi du nœud coulant de Varuna par lui-même, par sa propre divinité. [Vâg. S. XII, 12 ; Rik S. I, 24, 15] ‘Enlève de nous, ô Varuna, la corde supérieure, enlève la plus basse, éloigne celle du milieu !’ — tel est le texte, tel est le sens ; — ‘et ainsi, ô Âditya, puissions-nous être sans péché à ton service pour la sécurité (Aditi) !’ — Aditi est cette terre : ainsi, ‘Sans péché puissions-nous t’appartenir et à elle (la terre) !’
6:7:3:99. Il le tient alors (Agni) ainsi (vers le sud-est) ; car à cette occasion précédente il l’élève d’ici vers l’est avec la formule de façonnage [28] ; et il le tient alors ainsi (vers le nord-est [29]). Or, si cela seul devait se produire, il (le soleil), sûrement, s’arrêterait même là (au nord) ; mais dans la mesure où il le tient maintenant ainsi (vers le sud-est), il (le soleil) étant allé ainsi (dans une direction nord), revient ensuite ainsi (dans une direction sud).
6:7:3:1010. [Vâg. S. XII, 13; Rik S. X, 1, 1] ‘Le grand s’est dressé devant les Aurores’, car avant l’aube le grand (Agni) se dresse en effet droit ; — ‘émergé de l’obscurité, il est venu avec la lumière’, car émergé de l’obscurité, de la nuit, il vient en effet avec la lumière, avec le jour ; — ‘bien formé de lumière blanche’, car lui, Agni, est en effet bien formé de lumière blanche ; — ‘à sa naissance, il a rempli toutes les demeures’ ; toutes les demeures, sans aucun doute, signifient ces mondes, et il les remplit en effet, à sa naissance. Il le soutient de manière à être hors de portée des bras, car il (le soleil) est hors de portée des bras d’ici. Il le fait ensuite redescendre : il revient ainsi à ce lieu de repos, et se tient fermement sur ce lieu de repos. [Il le fait] avec un vers gagatî [30], car le Gagatî gagne ces mondes d’en haut ici-bas.
6:7:3:1111. [Vâg. S. XII, 14; Rik S. IV, 40, 5] ‘Le cygne qui habite dans la lumière’, le cygne qui habite dans la lumière, sans aucun doute, est ce soleil-là ; ‘le Vasu qui habite dans l’air’, le Vasu qui habite dans l’air, sans aucun doute, est le vent ; ‘le prêtre assis sur l’autel’, le prêtre assis sur l’autel, sans aucun doute, est Agni ; ‘l’invité’, car il (Agni) est en effet l’invité de tous les êtres ; 'habitant dans la retraite [31], c’est-à-dire ‘habitant dans des endroits accidentés’ ; ‘l’habitant de l’homme’, l’habitant de l’homme, sans aucun doute, est l’air vital ; et les hommes sont des êtres humains : il entend ainsi cet air vital, ce feu, qui (brûle) dans les êtres humains ; — « l’habitant de l’espace », — car il (Agni) est en effet assis dans tous les espaces ; — « le siège de la loi », — c’est-à-dire, « le siège de la vérité » ; — « l’habitant de la sphère », — car il est en effet assis dans toutes les sphères ; — « le né de l’eau, le né de la vache », — car il est en effet à la fois né de l’eau et né de la vache ; — « né de la loi », — c’est-à-dire, « né de la vérité » ; — « né du rocher », — car il est né du rocher ; — « la loi », — c’est-à-dire, « la vérité ». Avec « le Grand ! » il le dépose (le feu) ; car il (Agni) est en effet la grande (vérité) : il le dépose ainsi (sur le siège) après l’avoir fait ce qu’il est.
6:7:3:1212. [Il le fait] avec deux syllabes (‘brihat’), — le Sacrificateur a deux pieds, et le Sacrificateur est [ p. 282 ] Agni : aussi grand qu’Agni est, aussi grande qu’est sa mesure, avec autant il le dépose ainsi.
6:7:3:1313. Il se tient alors debout en adoration à côté de lui ; car il le prend, pour ainsi dire, à la légère, lorsqu’il marche avec lui à travers ces mondes à la fois ainsi (vers le haut) et ainsi (vers le bas) : il lui fait maintenant amende honorable, afin qu’il (Agni) ne puisse pas lui faire de mal.
6:7:3:1414. Et, de nouveau, pourquoi il se tient à ses côtés ? Les dieux avaient alors peur qu’il ne porte préjudice à ces mondes qui sont les leurs. Ils l’ont ainsi apaisé envers ces mondes ; et de la même manière, il (le Sacrificateur) l’apaise maintenant envers ces mondes.
6:7:3:1515. [Vâg. S. XII, 15-17] ‘Assieds-toi sur les genoux de ta mère, toi, ô Agni, qui connais toutes les ordonnances ! Ne la brûle pas de ta chaleur, de ta flamme ! Brille en elle d’une lumière éclatante ! — Brille de lumière et de chaleur dans ton propre siège, sois gracieux envers cet Ukhâ, ô connaisseur des êtres ! — Étant gracieux envers moi, ô Agni, assieds-toi maintenant gracieusement ! Assieds-toi ici dans ton propre siège, ayant rendu heureuses toutes les régions !’ — en disant ‘Gracieux — Gracieux’, il l’apaise, afin qu’il ne puisse nuire à personne, et ainsi lui, étant apaisé, ne nuit pas à ces mondes.
6:7:3:1616. Avec trois (versets) il se tient là, adorant ; - trois en nombre sont ces mondes, et triple est Agni : aussi grand qu’Agni est, aussi grande est sa mesure, avec autant il lui fait ainsi réparation, et avec autant il l’apaise ainsi envers ces mondes.
[ p. 283 ]
6:7:4
6:7:4:11. Il se tient alors à côté de lui en l’adorant avec le rite Vâtsapra [32], car Pragâpati, ayant au moyen des foulées de Vishnu produit des créatures, a créé pour elles un pouvoir vital au moyen du rite Vâtsapra ; et de la même manière le Sacrificateur, ayant, au moyen des foulées de Vishnu, produit des créatures (ou sujets), crée pour elles un pouvoir vital au moyen du rite Vâtsapra.
6:7:4:22. Or, le rite Vâtsapra, sans aucun doute, c’est lui, l’Agni aux mains d’or [33] ; — donc, quiconque vient de naître et désire obtenir la pleine (mesure de) vie, qu’il le touche avec le rite Vâtsapra, et il crée ainsi une force vitale pour ce nouveau-né ; et en conséquence, celui-ci obtient la pleine (mesure de) vie. Et quiconque désire être vigoureux, qu’il s’adresse d’abord à lui avec la formule Vikriti (façonnage) [34], et celui-ci devient alors vigoureux.
6:7:4:33. [Vâg. S. XII, 18-20] ‘Du ciel Agni est né le premier’ ; — le ciel, sans aucun doute, est le souffle, et du souffle il (Agni) est en effet né le premier, — ‘de nous la seconde fois, le connaisseur des êtres’, — dans la mesure où lui, semblable à l’homme, à cette occasion l’a engendré une seconde fois [35] ; — ‘le [ p. 284 ] troisième fois dans les eaux,’—dans la mesure où il l’a engendré une troisième fois des eaux;—‘lui, l’esprit viril, (l’allumant) l’impérissable,’—l’esprit viril, sans aucun doute, est Pragâpati; et l’impérissable, Agni [36];—‘l’allumant, le conscient le loue (gar),’—car celui qui l’allume le génère, conscient.
6:7:4:44. ‘Nous connaissons, ô Agni, tes trois éléments’, Agni, Vâyu (vent), Âditya (soleil), ce sont ses trois en trois formes ; - ‘Nous connaissons tes multiples sites dispersés’, - dans la mesure où il (Agni) est ici distribué de nombreuses manières ; - ‘nous connaissons ton nom le plus élevé qui est secret’, - ‘le plus jeune’, c’est en effet son nom le plus élevé en secret ; - ‘nous connaissons cette source d’où tu viens’ ; - la source, sans aucun doute, sont les eaux (célestes), car des eaux il est venu en premier.
6:7:4:55. ‘Dans la mer, l’esprit viril t’a enflammé, dans les eaux’ — l’esprit viril est Pragâpati : ainsi, ‘Dans les eaux, Pragâpati t’a enflammé’ ; — ‘l’observateur des hommes t’a enflammé, ô Agni, dans le pis du ciel’ — l’observateur des hommes, sans aucun doute, est Pragâpati, et le pis du ciel sont les eaux ; — ‘toi, tandis que tu te tenais dans la troisième région’ — la troisième région, sans aucun doute, est le ciel ; — ‘les buffles t’ont fait grandir dans le giron des eaux ;’ — les buffles, sans aucun doute, sont [ p. 285 ] les airs vitaux : ainsi, « les airs vitaux t’ont fait grandir dans le ciel ».
6:7:4:66. Ces (trois versets [37]) ont une seule et même explication le concernant (Agni) : ce sont des versets Trishtubh relatifs à Agni. Dans la mesure où ils se rapportent à Agni, ils sont Agni ; et dans la mesure où ce sont des Trishtubhs, et onze (syllabes), ils sont Indra ; — mais Agni se compose d’Indra et d’Agni : aussi grand qu’Agni est, aussi grande que sa mesure est, avec autant il se tient ainsi en train de l’adorer. Et Indra et Agni sont tous les dieux, et Agni inclut (ou appartient à) toutes les divinités : aussi grand qu’Agni est, comme [ p. 286 ] aussi grande soit sa mesure, c’est avec autant de force qu’il se tient ainsi en adoration à ses côtés.
6:7:4:77. Et, encore une fois, pourquoi les foulées de Vishnu et le rite de Vâtsapra sont-ils (accomplis) ? — par les foulées de Vishnu Pragâpati a créé ce monde, et par le Vâtsapra le feu (Agni) ; par les foulées de Vishnu Pragâpati a créé l’air, et par le Vâtsapra le vent (Vâyu) ; par les foulées de Vishnu Pragâpati a créé le ciel, et par le Vâtsapra le soleil (Âditya) ; par les foulées de Vishnu, Pragâpati créa les régions, et par le Vâtsapra la lune ; par les foulées de Vishnu, Pragâpati créa ce qui a été, et par le Vâtsapra ce qui sera ; par les foulées de Vishnu, Pragâpati créa la possession (la richesse), et par le Vâtsapra l’espoir ; par les foulées de Vishnu, Pragâpati créa le jour, et par le Vâtsapra la nuit ; par les foulées de Vishnu, Pragâpati créa les premières quinzaines (lumineuses), et par le Vâtsapra les dernières quinzaines (sombres) ; Par les foulées de Vishnu, Pragâpati créa les demi-mois, et par les Vâtsapra les mois ; par les foulées de Vishnu, Pragâpati créa les saisons, et par les Vâtsapra l’année : ainsi la raison pour laquelle les foulées de Vishnu et les Vâtsapra sont (effectuées) est qu’il crée ainsi, même maintenant, toute chose.
6:7:4:88. Et, encore une fois, pourquoi les foulées de Vishnu et le rite de Vâtsapra sont-ils accomplis ? Par les foulées de Vishnu, Pragâpati monta au ciel. Il vit ce lieu de dételage, le Vâtsapra, et s’y détela pour éviter les irritations ; car lorsque la bête attelée n’est pas dételée, elle est irritée. De la même manière, le Sacrificateur monte au ciel par les foulées de Vishnu ; et détele au moyen du Vâtsapra.
6:7:4:99. Ayant enjambé les foulées de Vishnu, il se tient alors [ p. 287 ] immédiatement près du feu, l’adorant avec le Vâtsapra, tout comme quelqu’un qui a voyagé le dételerait aussitôt. Les hommes (agissent) à la manière des dieux : c’est pourquoi, même maintenant, lorsqu’une troupe d’hommes a voyagé, ils le dételent aussitôt.
6:7:4:1010. Or, les foulées de Vishnu sont en effet le jour et la nuit, et le Vâtsapra est le jour et la nuit : il voyage ainsi un jour et une nuit, et se repose un jour et une nuit : et donc même maintenant, lorsqu’une troupe d’hommes a voyagé un jour et une nuit, ils se reposent un jour et une nuit.
6:7:4:1111. Seulement pendant une moitié de l’année il enjambe les foulées de Vishnu, et pendant une moitié il adore le feu avec le Vâtsapra ; car le monde du ciel est au milieu de l’année : ainsi s’il enjambait moins de la moitié (d’une année), il n’atteindrait pas ce monde du ciel ; et s’il le faisait pendant plus de la moitié (d’une année), il dépasserait ce monde du ciel et le perdrait ; mais lorsqu’il enjambe pendant une moitié, et adore le feu pendant une moitié, il se délie immédiatement après avoir atteint le monde du ciel.
6:7:4:1212. Il procède avec ces deux alternativement [38], comme on accomplirait un long chemin en dételant (à plusieurs reprises). Avant et après (le Dîkshâ), il combine les deux, les foulées de Vishnu et le Vâtsapra ; car les foulées de Vishnu sont le jour, et le Vâtsapra la nuit ; et Pragâpati, à la fois lorsqu’il était sur le point de générer et lorsqu’il a généré cet univers, l’a enfermé des deux côtés par le jour et la nuit : de même [ p. 288 ] manière dont le Sacrificateur maintenant, aussi bien lorsqu’il est sur le point d’engendrer que lorsqu’il a engendré cet univers, l’enferme de ses deux côtés, de jour comme de nuit.
6:7:4:1313. À ce propos, ils disent : « Si les foulées de Vishnu sont le jour et les Vâtsapra la nuit, et si toutes deux sont accomplies le jour et non la nuit, comment alors sont-elles toutes deux accomplies pour lui aussi la nuit ? » Eh bien, à cette (première) occasion, lorsqu’il est initié, il combine d’abord les deux (accomplissements) dans l’après-midi ; car l’après-midi est la même chose que la nuit. Puis, les associant ainsi, il les combine à la fin dans la matinée ; car la matinée est la même chose que le jour ; et de cette façon, elles sont toutes deux accomplies le jour et toutes deux la nuit.
6:7:4:1414. Or, tôt le jour où il a l’intention de les combiner, lorsque le soleil est levé, il jette d’abord les cendres (de la poêle) ; après avoir jeté les cendres, il libère sa parole ; après avoir libéré sa parole, il met un petit bois ; après avoir mis un petit bois, il descend les cendres (et les jette dans) l’eau. De la même manière qu’il les descend, il revient après avoir pris des cendres ; et après les avoir jetées dans la poêle, il se tient respectueusement près du feu. Il accomplit alors deux expiations.
6:7:4:1515. Et si le jour est un jour pour les foulées de Vishnu, qu’il, après avoir parcouru les foulées de Vishnu, adore le feu avec le Vâtsapra ; et si c’est un jour pour le Vâtsapra, qu’il, après avoir adoré avec le Vâtsapra et parcouru les foulées de Vishnu, accomplisse finalement le Vâtsapra. Qu’il ne termine pas en accomplissant les foulées de Vishnu, car ce serait comme si, après être allé en voiture, il ne dételait pas son cheval ; mais quand il conclut en accomplissant le Vâtsapra — le Vâtsapra étant un lieu d’arrêt — (c’est) comme s’il faisait une halte et détachait (l’attelage) : qu’il conclue donc en accomplissant le Vâtsapra.
265:1 C’est-à-dire l’Ukhya Agni, ou le feu dans la poêle, que le Sacrificateur devra porter pendant son temps d’initiation ; et qui, de plus, est ici considéré comme étant le corps divin du Sacrificateur (VI, 6, 4. 5). ↩︎
265:2 Voir I, 3, 5, 12, — douze mois de l’année, cinq saisons et trois mondes : cela fait vingt ; et celui qui brûle là-bas est le vingt et unième. Voir aussi Ait. Br. IV, où le soleil est identifié avec le jour Ekavimsa ou Vishuvat, le jour central de l’année, par lequel les dieux ont élevé le soleil jusqu’aux cieux. ↩︎
268:1 C’est-à-dire les planches formant le siège lui-même; et étant longues d’une coudée. ↩︎
268:2 Lit. ‘du feu dans la poêle qui brûle sur (ou à travers l’argile) ;’ ou ‘du fait qu’ils sont brûlés.’ ↩︎
268:3 Apparemment un tapis rond en filet, sur lequel le foyer doit être placé, et qui est attaché à une corde au moyen de six cordes, ressemblant ainsi quelque peu à la balance. ↩︎
269:1 Ou, le point central, la charnière ou le crochet, auquel les mondes sont attachés. ↩︎
269:2 Littéralement, il porte cette forme par cette forme, c’est-à-dire qu’il soutient, au moyen du soleil, le monde entier sous la forme d’Agni. ↩︎
269:3 C’est-à-dire que celui qui désire tirer le plein bénéfice de la cérémonie d’initiation, et de l’Agnikayana en général, doit non seulement entretenir l’Ukhya Agni (ou feu de poêle) pendant l’année de l’initiation, mais doit aussi le porter au moins pendant un certain temps chaque jour pendant cette période. ↩︎
270:1 Ces mots, selon Sâyana, sont simplement destinés à être synonymes (paryâya) de « ukhâ », ou poêle à feu, et non pas à être des récipients différents (comme le pot utilisé temporairement lorsque la poêle est cassée) comme on pourrait le supposer. ↩︎
271:1 C’est-à-dire de la casserole contenant le feu. ↩︎
271:2 Sâyana (sur VII, 2, 1, 15) les explique comme deux boules de paille. La comparaison dans 26 indique plutôt qu’il s’agit de nattes rondes. ↩︎
271:3 Ainsi Sâyana. Si, d’un autre côté, il s’agit d’Agni, cela pourrait être interprété comme une illusion par rapport au culte régulier du feu aux crépuscules du matin et du soir (cf. VI, 7, 2, 3). ↩︎
272:1 L’auteur donne maintenant des détails supplémentaires concernant les détails cérémoniels traités dans le chapitre précédent (VI, 7, 1, 1 seq.). ↩︎
272:2 Littéralement, « vu » ou apparaissant (comme). ↩︎
272:3 Plutôt « irrésistible, difficile à supporter » ; mais l’auteur relie « durmarsha » à « mar », mourir. ↩︎
272:4 Rik S. I, 96, 5, légèrement différent. ↩︎
273:1 C’est-à-dire qu’ils sont alliés. ↩︎
273:2 Ou, peut-être, après la préséance (exemple) de l’Aurore. ↩︎
274:1 L’hymne ordinaire de l’Agnishtoma-sâman, le dernier stotra caractéristique du plus simple, ou Agnishtoma Soma-sacrifice. ↩︎
274:2 Ou, l’oiseau (ou l’aigle, suparna) Garutmat. ↩︎
275:1 Sâyana semble en faire un récipient rond, — dronah parimandalanâma-(? lamâna)rûpam dronam iva kîyate dronakit. ↩︎
275:2 Samuhya samuhya purîsham tenaiva kevalena kiyata iti samuhyapurîshah, Sây. ↩︎
275:3 Comme dans le cas du morceau d’argile, VI, 4, 3, 10. ↩︎
275:4 VI, 7, 1, 8 seq. ↩︎
275:5 Ou les étapes de Vishnu, comme le terme, pour une raison particulière, a été traduit à V, 4, 2, 6. ↩︎
277:1 C’est-à-dire par l’Agni qui est maintenant retenu, et dont Parganya est censé être une autre forme, en VI, 1, 3, 15. C’est probablement la fumée s’élevant du brasier qui suggère l’idée du Jupiter pluvius envoyant ses éclairs de lumière depuis le nuage sombre. ↩︎
277:2 Littéralement, onction (? soit fourbissant, soit imprégnant). ↩︎
278:1 Littéralement, si cela devait être seulement cela (c’est-à-dire si le feu devait toujours être maintenu là-haut). ↩︎
279:1 VI, 7, 1, 8 seq. ↩︎
280:1 VI, 7, 2, 9. ↩︎
280:2 VI, 7, 3, 1. ↩︎
281:1 C’est plutôt un verset trishtubh. ↩︎
281:2 Plutôt (l’invité) habitant la maison (durona-sad), mais l’auteur dérive évidemment ‘durona’ de ‘dus’ (mauvais), ce qui en fait un synonyme de ‘durga’. ↩︎
283:1 C’est-à-dire la récitation de Vâg. S. XII, 18-28 ou 29 (Rik S. X, 45), attribuée au poète Vatsaprî Bhâlandana. Le Brâhmana, cependant, ne commente que les trois premiers versets, et peut-être que ceux-ci seuls ont été utilisés à cette fin à l’époque où le Brâhmana a été composé. ↩︎
283:2 Il s’agit d’une signification quelque peu douteuse de « dâkshâyana-hasta ». Les synonymes (s’ils sont corrects), hiranyapâni et hiranyahasta, font toujours référence à Saviri, le soleil. ↩︎
283:3 Voir VI, 7, 2, 5-6. ↩︎
283:4 ? Ou, en second lieu ; voir ci-dessus, VI, 1, 1, 11. ↩︎
284:1 La construction du texte ici privilégiée par l’auteur est très douteuse. Il faut probablement l’interpréter ainsi : « la troisième fois (lui, Agni, naquit) dans les eaux, lui, l’esprit viril (ou, ami des hommes). L’allumant, l’impérissable (Agni), l’attentif (? ou pieux) le loue », ou peut-être : « Tout en l’allumant, l’homme prévenant le loue sans cesse. » Un point qui favorise la construction de l’auteur est que, au verset 3, « nrimanaas » ne se réfère certainement pas à Agni, mais à celui qui l’a engendré. ↩︎